mardi 17 septembre 2024

Présidentielles USA 2024. Agrégateurs de sondages – Kamala Harris augmente à nouveau son avance dans tous les agrégateurs


Voici, ce 17 septembre, les résultats des six agrégateurs de sondages concernant la présidentielle américaine du 5 novembre prochain que nous avons sélectionnés concernant le face à face entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et le candidat républicain Donald Trump.

Les six agrégateurs que nous avons sélectionnés ont été actualisés.

Dans ces six agrégateurs, Kamala Harris augmente son avance parfois de manière marquée.

Dans cinq agrégateurs, elle gagne des points tandis que Trump, dans le même temps, perd des points dans cinq agrégateurs.

Dans trois agrégateurs Harris dépasse les 49% d’intentions de vote, dans les trois autres, elle dépasse les 48%.

Dans trois des six agrégateurs, l’écart en faveur de Kamala Harris est au-delà des marges d’erreur.

Les écarts des agrégateurs en faveur de la centriste face au populiste extrémiste vont ainsi de 2 points (+0,3) à 3,9 points (+0,5).

 

► Résultats des agrégateurs de sondages Harris/Trump

Agrégateur

Kamala Harris

Donald Trump

Ecart

Real Clear Politics

49,3% (+0,3)

47,3% (=)

Harris 2 (+0,3)

The Hill

49,7% (+0,1)

46 % (-0,2)

Harris 3,7 (+0,3)

Race to the WH

49,4% (+0,5)

45,5% (-0,2)

Harris 3,9 (+0,7)

270 to win

48,2% (-0,1)

45,7% (-0,6)

Harris 2,5 (+0,5)

Five thirty-eight

48,3% (+0,2)

45,3% (-0,1)

Harris 3 (+0,3)

Silver bulletin

48,9% (+0,4)

46% (-0,3)

Harris 2,9 (+0,7)

*NA: non actualisé / ND: non disponible

(Un agrégateur de sondage est une moyenne des derniers sondages publiés / 270 to win prend en compte les cinq derniers sondages / Real Clear Politics prend en compte les sondages publiés les 30 jours précédents / The Hill prend en compte les sondages publiés les 3 derniers jours / Race to the WH prend en compte les sondages publiés sur les 5 derniers jours) / 538 prend en compte tous les sondages publiés depuis le 1er mars)

 

Remarque importante: Tous ces agrégateurs prennent en compte tous les sondages publiés.
Or certains d’entre eux sont publiés par des instituts dont le sérieux prêtent à discussion et d’autres par des instituts qui sont affiliés à des partis et qui ont tendance à faire des corrections, des redressements et des pondérations en faveur du candidat qu’ils soutiennent.
Il convient donc de les prendre pour des informations utiles mais qui ne donnent pas une vision «scientifique» de l’opinion.
Néanmoins, les résultats des sondages nationaux sont généralement plus exacts que ceux réalisés dans chaque Etat, notamment les «swing states», les Etats-clés qui font basculer l’élection d’un côté ou de l’autre de par le système électoral américain, car les panels ne sont souvent pas assez représentatifs en qualité ou en quantité et les redressements sujets à caution.
Tous ces biais font que nous avons préféré publier avant tout des agrégateurs que chaque sondage qui est publié même si, dans un deuxième temps, nous comptons en publier certains qui nous semblerons sérieux ainsi que ceux qui analysent quotidiennement l’état de l’opinion et qui n’ont pas encore été mis en route.

 

 

La quotidienne centriste du 17 septembre 2024. Les socialistes ou les soumis des insoumis


Les socialistes nous le prédisaient.

Vous allez voir, bientôt la Droite sera lepenisée et sera la supplétive de l’extrême-droite.

Oui, on a vu.

Mais ce qu’on a vu c’est que la Gauche c’est mélenchonisée et est devenue la supplétive de l’extrême-gauche.

Nouvelle preuve aujourd’hui avec le vote par les députés socialistes qui valideront le passage en commission à l’Assemblée nationale d’une résolution de proposition de destitution d’Emmanuel Macron qui est autant illégale qu’illégitime, un coup de propagande de la part de LFI auquel participe donc le PS.

Un PS qui a refusé le compromis nécessaire pour gouverner avec une Assemblée sans majorité afin de demeurer fidèle jusqu’au bout à un programme électoral d’extrême-gauche du «Nouveau front populaire» majoritairement imposé par LFI.

Pourtant, jusqu’à présent, les socialistes français semblaient faire partie de cet axe central qui rejette les extrêmes et qui défend le régime politique de la démocratie républicaine libérale.

Il semble que la direction actuelle de ce parti soit plus intéressée par une démarche électoraliste permettant d’avoir des députés quelles que soient les compromissions plutôt que de demeurer fidèle aux valeurs de la social-démocratie.

Une vision à courte vue qui pourrait à la fois faire perdre le PS sur les deux tableaux au grand bonheur de LFI dont la stratégie politique ressemble comme deux gouttes d’eau en la matière à celle de François Mitterrand vis-à-vis du PC dans les années 1970-1990 à la différence près que le projet n’est plus que la Gauche marginalise l’extrême-gauche mais bien le contraire.

Tout cela provoque évidemment des tensions à l’intérieur du PS qui avait déjà été affaibli quand une grande partie de l’aile social-démocrate avait rejoint Emmanuel Macron en 2017, déjà dans cette volonté d’empêcher l’extrémisme de s’emparer du pouvoir dans une coalition centrale qui a gouverné la France ces sept dernières années.

Mais le courant le plus responsable est encore minoritaire ce qui a coûté au PS le poste de Premier ministre qui a été confié, in fine, à Michel Barnier.

C’est une mauvaise nouvelle, et pour la social-démocratie et pour la démocratie.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. La disparition de la démocratie ce n’est pas demain mais aujourd’hui


Comprenons-nous vraiment, en tant que population qui vivons dans des démocraties républicaines libérales que le danger de leur disparition n’est pas pour demain mais pour tout de suite?

Comprenons-nous bien que les forces qui veulent abattre ce régime de liberté fondée sur l’égalité de tous et prônant le respect de la dignité ses membres gagnent chaque jour du terrain?

Comprenons-nous l’urgence qu’il y a à se mobiliser pour que cette disparition ne soit pas inéluctable et pour que ses forces qui ont semé tant de misères, de désolations et de morts ne puissent pas à nouveau nous mener vers l’abîme?

Quand un parti d’extrême-droite arrive en tête des élections législatives françaises et que sa leader est en tête dans les sondages pour la présidentielle de 2027, quand un parti d’inspiration nazi gagne des élections régionales en Allemagne, quand un extrémiste populiste admirateur des despotes les plus répugnants de la planète peut gagner l’élection présidentielle américaine, quand les héritiers du fascisme dirige l’Italie et ainsi de suite, c’est maintenant, tout de suite, qu’il faut réagir s’il en est encore temps avant de devoir entrer en résistance demain.

Les peuples jouent à la roulette russe leur liberté dans une sorte d’irresponsabilité sidérante tandis que les politiques semblent incapables d’assumer leurs responsabilités.

On reste interdit devant la capacité des haineux et des populistes de séduire les électeurs alors même que l’Histoire – que pas grand monde connait – démontre l’inanité de leurs promesses, le mensonge de leurs serments à assurer le bien-être et à défendre les valeurs de l’Occident et, surtout, les crimes dont ils se sont rendus responsables.

Et pas seulement avec le nazisme, le fascisme, le communisme ou l’islamisme avec des personnages comme Hitler, Mussolini, Staline, Mao, Khomeiny, Pol Pot, Franco et quelques autres mais avec tous ces régimes qui gangrènent notre planète sur tous les continents et les hémisphères, aujourd’hui et maintenant avec des Poutine, des Xi et autres Assad dans des pays comme la Russie, la Chine, la Corée du Nord ou l’Iran.

La bascule n’est pas loin même si rien n’est encore définitivement écrit.

Mais sans le prompt et immédiat réveil des populations du «monde libre», la démocratie républicaine libérale sera, bientôt, un objet d’études historiques.

Peut-être estimez-vous que l’auteur de ces lignes sonne le tocsin à tort et est un paniquard alarmiste?

Lui aussi aimerait le penser.