► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Si le gouvernement est nommé, il doit se présenter devant la
représentation nationale. Nous sommes les élus du peuple. C’est pourquoi je
demande une session extraordinaire.
> Les Français me disent : « retroussez-vous les manches et répondez à nos difficultés ». Je ne comprendrais pas que les socialistes et les écologistes refusent de se mettre autour de la table pour en discuter.
> J’ai une position et j’ai des convictions. En tant que Présidente d’Assemblée nationale, je ne fais pas de tri entre les députés. En tant que femme politique, je continue à combattre les extrêmes.
> Il n’y a pas de déni de démocratie, ceux qui tiennent ce discours mentent aux Français. Le Nouveau Front Populaire n’a pas la majorité à l’Assemblée. Nous devons donc nous rassembler, entre forces constructives et républicaines, dans l’intérêt des Français.
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Ça ne pouvait pas être une cohabitation parce que le résultat de cette
élection empêchait que cela en fût une. Pourquoi ? Qu'est-ce que c'est
qu'une cohabitation ? C'est une majorité à l'Assemblée nationale hostile
au président de la République. Et donc le président de la République reste en
fonction. Mais il a des adversaires à l'Assemblée nationale qui ont la majorité
absolue. Ça, c'est une cohabitation. On a déjà connu ça, Mitterrand, Chirac,
Balladur, Jospin...
Je me suis exprimé souvent sur le concept que je défends. C'est une
coresponsabilité. Chacun est dans son rôle, chacun avec ses convictions, dans
un moment particulièrement dangereux, particulièrement risqué parce que la
succession des crises et le contexte international et les difficultés que nous
connaissons, notamment à partir de la guerre en Ukraine, tout cela
nous oblige à une démarche nouvelle, une démarche inédite. Et je dis
coresponsabilité. Coresponsabilité, ça veut dire le président de la République
exerce la plénitude de ses fonctions définies par la Constitution. Le Premier
ministre exerce la plénitude de ses fonctions définies par la Constitution à
l'article 20. Et pour moi, c'est un équilibre qui correspond à un triptyque. Un
Président fort, un gouvernement fort, un Parlement fort. À ce moment-là, en
coresponsabilité, on peut avancer.
> Michel Barnier a tout à fait raison d'affirmer une autonomie. J'ai été toute ma vie politique et dans des épisodes nombreux et différents, partisan d'un chef de gouvernement autonome - j'ajoutais autonome et complice avec le président de la République - autonome et en respect réciproque et en bonne entente et en discussion. Et pour moi, ça ne présente absolument aucune difficulté. Ce qui présente une difficulté, c'est l'antagonisme. On a connu ça, y compris du temps où les présidents avaient une majorité. Exemple, je ne suis pas sûr qu'entre Mitterrand et Rocard, l'amour était la lumière…
> En politique, on a mille occasions - ça veut dire plusieurs par jour - d'entrer dans les affrontements de personnes, les petites phrases vaches, les méchancetés qu'on peut dire sur les uns, sur les autres, l'observation des méchancetés que les uns disent sur les autres et les autres sur les uns. Je n’ai pas de jouer à ça. On est dans un moment particulier dans lequel chacun a une responsabilité. Ceux qui étaient en place avant ont une responsabilité. Ceux qui étaient en place avant les précédents ont eux aussi une responsabilité parce que la situation du pays, elle est la résultante de mois et d'années. Donc je n'entrerai pas dans cette mêlée.
> D'abord, je lui ai parlé beaucoup depuis des mois. Vous savez, on se connait Michel Barnier et moi depuis longtemps. Je crois qu'on se respecte. Je pense que c'est dans les circonstances actuelles un bon choix. Je pense qu'il a des atouts. Et par exemple, il va permettre d'élargir la majorité. Il va permettre de créer la majorité au Sénat. Tout ça, c'est des atouts importants. Il a une image rassurante à Bruxelles. Dans les circonstances où nous sommes, c'est très important. Donc ça fait beaucoup d'atouts. Il a, à mes yeux, deux exigences devant lui. La première exigence, c'est de trouver un gouvernement équilibré, c'est-à-dire avec des personnalités qui représentent les sensibilités de gauche autant que les sensibilités du centre et les sensibilités de droite. Nous sommes sur un triptyque, alors l'avantage des trépieds, tout le monde sait ça, c'est que ça tient en toutes circonstances. C'est la seule configuration pour un siège qui ne se renverse pas, si on ne fait pas de bêtises. Deuxième exigence : le renouvellement. Je pense - je l'ai dit à Michel Barnier – qu’il faut qu'une configuration nouvelle apparaisse, il faut qu'on sente une nouvelle manière d'être pour le gouvernement. Et ça passe par des visages qui n'étaient pas au gouvernement précédemment.
> Je n'ai jamais cru au nouveau monde. Donc je ne vais pas vous dire ancien monde, mais je pense que l'heure exigeait de l'expérience et de l'apaisement. Et vous voyez bien que je crois que la figure de Michel Barnier répond à cette double exigence. Après le chantier est très difficile. Mais après tout, il a mené de très difficiles négociations au moment du Brexit et il a été commissaire européen, c'est à dire le la fonction dans laquelle vous êtes le plus obligé de tenir compte des sensibilités, des nationalités, des convictions, des obsessions des uns et des autres,
> Tout est écrit dans la Constitution. Le gouvernement détermine et conduit la politique de la nation. Il y a des décisions qui lui appartiennent en propre. Et il y a des décisions qui ne peuvent être prises qu'avec l'accord du président de la République. Et donc tout est parfaitement écrit.
> Souvenez-vous des gilets jaunes ! Devant une crispation sociale très importante, Emmanuel Macron a au contraire, comme on dit pour les surfeurs, pris la vague. C'est-à-dire qu'il est allé à la rencontre des gens et c'est très bien parce qu'il va le faire. Et ça va lui permettre de trouver une nouvelle dimension de lui-même.
> Moi, je suis un défenseur de la Ve République. Tout a été dit, par exemple le fait que c'est le président de la République qui choisit le Premier ministre. Et qui choisit le Premier ministre en en tenant compte de la situation politique. Et donc ce choix, il l'a fait et il l'a fait, vous savez très bien dans quelles circonstances. Quand le parti socialiste a refusé, et encore lors de sa réunion de son bureau national, de dire : « Bon, on ne censurera pas le gouvernement si c'est Bernard Cazeneuve qui le conduit ». Il y a eu un vote et ils ont refusé de donner ce cette garantie ou cette assurance ou cette sécurité. Et à ce moment-là, vous savez que j'étais partisan de la nomination de Bernard Cazeneuve et que je le dis sans aucune réserve. Et à ce moment-là, le parti socialiste a décidé que ça ne serait pas lui. Et donc on s'est trouvé où le président de la République s'est trouvé dans une situation parfaitement claire, paradoxale.
> À la base de tout ça, quelque chose qui est un - comme vous dites dans les rédactions - un ‘fake’, une escroquerie, une fausse information qui était d'avoir répandu partout à son de trompe, l'idée que le nouveau front populaire comme il s'appelle avait gagné les élections, ils n’ont rien gagné du tout. C'était drôle. Je ne sais pas si vous avez suivi le discours de de Jean-Luc Mélenchon hier. Moi, je l'ai suivi parce que c'est toujours intéressant de s'instruire. Et Jean-Luc Mélenchon a dit : « Le Président de la République a subi 3 défaites successives et 10 ans » sans chercher la nuance, avec grandiloquence comme les tribuns aiment faire. Et de ce point de vue-là, on se laisse emporter quelquefois par son propre verbe. Il dit, « 3 défaites successives, première défaite : en 2022, au moment des élections législatives. Il n'a pas eu la majorité absolue, il a dit que c'était une majorité présidentielle, mais c'était une défaite. » Vous vous souvenez combien il y avait de sièges lors de la défaite que Jean Luc Mélenchon évoque pour le pour le bloc central, il y en avait 250, 255, et là, le nouveau Front populaire en a eu 50 ou 60 de moins. Et donc c'est évident qu'il n'y avait pas de victoire d'un bloc ou de l'autre pour des raisons que vous savez, il y a eu une victoire du Rassemblement national au premier tour. Et puis au 2e tour, il y a eu le choix des Français de ne pas lui confier la totalité du pouvoir. Et une fois qu'on dit ça, alors on décrit un paysage qui donne des devoirs à tout le monde, qui oblige tout le monde. Et le parti socialiste a refusé de faire face à cette responsabilité.
> J'ai été très hostile au choix qui a été fait de ne pas donner de poste de responsabilité au sein de l'Assemblée nationale au Rassemblement national. J'étais très, très hostile. Non pas que ce soit des postes de pouvoir. Mais ce sont des signes de reconnaissance. Et le choix qu'un certain nombre de groupes ont fait, pas le nôtre. Le choix qu'un certain nombre de groupes ont fait d'écarter le Rassemblement national des responsabilités est un choix à mes yeux irresponsable. Parce que quand vous êtes élu député, vous êtes parlementaire et tous les parlementaires sont à égalité. Et les parlementaires portent un certain nombre de voix, en tout cas pour ce pour ce mouvement. Un nombre très important, 11 millions de voix.
> Ce gouvernement s'est constitué en réalité sur le large espace central, hors extrêmes. Alors le nouveau Front populaire le nie parce qu’ils ne veulent pas voir évidemment que la situation eût été exactement la même et peut être plus offensive, agressive encore à l'égard de LFI, que beaucoup de Français considèrent comme portant atteinte à leur à leurs valeurs profondes - y compris ceux qui ont voté pour eux puisque nous avons mélangé les voix pour faire barrage. Donc tout ça est extrêmement simple. Je ne suis pas pour qu'on considère que l'Assemblée nationale est une menace permanente. Je ne suis pas pour qu'on considère que le gouvernement est sous contrôle ou surveillance. Chacun prendra ses responsabilités. Et les Français seront aussi les juges. Derrière l'Assemblée nationale, il y a des juges et les juges, ce sont les Français. Ils se diront franchement, si c'est devenu ça la politique, c'est-à-dire d'abattre tous ceux qui essaient de faire quelque chose, de mener contre eux des accusations permanentes, des mises en cause permanentes, des hurlements permanents, alors les Français diront aussi leurs sentiments. Tout le monde vit avec l'idée qu'on va avoir une nouvelle dissolution dans 9 mois. Je ne suis pas partisan de cette instabilité. Je suis pour qu’on fasse ce qu'il faut, on se mette en situation de citoyen responsable.
> Non, je ne serai pas ministre. Si ça avait été Matignon et c'était impossible pour la raison que vous savez, même si mon nom a été assez souvent prononcé, c'était impossible parce que le président de la République a dit qu'il voulait un opposant parce qu’il se trouve que les élections avaient été perturbées, chahutées, et que président de la République voulait montrer qu'il entendait ce message-là. Donc il avait dit qu'il voulait un opposant et je n’en suis pas un.
> J’ai dit équilibre et renouvellement. Équilibre, ça veut dire qu’il faut que les 3 grandes sensibilités soient représentées. Ce sera une exigence pour moi qu'on représente aussi les sensibilités de gauche parce qu’on ne traverse pas une période comme ça sans qu'il y ait des sensibilités, l'impression qu'on n'a pas été entendu. Il faut que tout le monde sache qu'il est entendu et il faut que tout le monde sache qu'il est légitime à prendre sa part du redressement du pays.
> Je veux aller au bout de la mission du Plan. Je me suis beaucoup battu pour qu'on fasse renaître le Plan. Le Plan, ça veut dire que, au lieu d'être prisonnier à quelques heures ou à quelques jours de l'actualité des réseaux sociaux, de vos articles toujours excellemment écrits naturellement. Mais, on a le nez sur le guidon. Et on a le nez sur l'écorce de l'arbre qui vous cache la forêt. Et je suis absolument déterminé autant qu'on me fera confiance, à faire du Plan ce qu'il devrait être, c'est-à-dire : voir à 10 ans, voir à 30 ans et faire naître un nouveau climat de réflexion autour des nouvelles politiques publiques. Le Plan, ça doit être le laboratoire des nouvelles politiques publiques. Vous savez le commissaire au Plan dépend du président de la République, pas du gouvernement et en décalage avec le gouvernement, en dialogue avec le gouvernement pour qui j'ai les sentiments que je vous ai dit, je suis persuadé qu'on peut faire apparaître des idées nouvelles.
> Je suis favorable à une session extraordinaire de l’Assemblée pour que le Premier ministre puisse faire un discours de politique générale.
> Les relations entre le gouvernement et l'Assemblée ont être cruciales et donc il n'y a rien de plus normal, de plus souhaitable que de voir le Premier ministre venir devant l'Assemblée, devant les représentants des Français et au travers d'eux devant les Français, pour dire de manière solennelle, construite par lui, quelle va être, quelles vont être les orientations de la politique qui va suivre et prendre des engagements. En tout cas, si j'avais été Premier ministre, moi j'aurais demandé une session.
> On avait un gouvernement démissionnaire. Et le budget a été préparé par ce gouvernement. Le budget qui va venir ne sera pas le même. Mais je me suis souvent fait une observation que je partage avec vous. J'ai souvent entendu des parlementaires s'exprimer sur le budget. Sévèrement. Je n'en ai jamais entendu aucun monter à la tribune pour exiger des économies. 95% d'entre eux. Je les ai tous entendus monter à la tribune pour demander des dépenses supplémentaires. Pour toutes les catégories sociales.
> Ce n’est pas moi qui vais défendre le déficit. J'ai toujours pensé qu'il y avait là un risque qu'on ne mesurait pas. Je pense que l'emprunt peut-être tout à fait utile. À condition que cet emprunt soit consacré à l'investissement, c'est-à-dire à la préparation de l'avenir du pays. Quand vous construisez des universités, des voies de chemin de fer pour meilleure conscience écologique et pour rendre le territoire plus perméable et l'aménagement du territoire, quand vous construisez des hôpitaux, des universités, il est normal que vous en partagiez la charge avec les générations qui vont en profiter.
> On a vécu 3 crises. La première crise, c'est les gilets jaunes... Et ça a coûté de l'argent pour essayer de de rééquilibrer le sentiment de toute une partie de la population. Deuxièmement, on a eu le covid19. C'est très rare d'avoir de la reconnaissance en politique, mais je ne rencontre pas un seul chef d'entreprise qui ne me dise pas quand même on peut dire ce qu'on veut, mais Macron nous a sauvés. Permettez-moi de finir la 3e crise, qui est l'Ukraine, qui est la guerre en Ukraine, et l'inflation, le renchérissement du coût de l'énergie, tout ce qui est venu avec la guerre en Ukraine et ce n’est pas fini. On est encore en plein là-dedans. Donc succession de crises. Est-ce qu'on aurait pu gérer différemment ? Probablement, mais les responsables de l'époque qui appartenaient à toutes les sensibilités en ont jugé autrement. Donc moi je sais ce qu'il faut faire ou je crois savoir ce qu'il faut faire. Maintenant il faut faire un plan décennal de retour à l'équilibre des finances publiques. Vous ne pouvez pas gérer un budget par des décisions brutales. Vous ne pouvez pas aller d'un côté et aller de l'autre virer de bord. Tout ceci, la population ne le comprend pas mais il faut s'inscrire dans un plan de long terme pour revenir à l'équilibre des finances publiques selon le principe que j'indique, vous pouvez emprunter mais vous empruntez pour investir. On n'investit pas en France et on emprunte trop.
> Équilibre financier de la réforme, je ne suis pas absolument sûr qu'on y soit. J'ai souvent exprimé mes regrets sur la manière dont on a conduit, tous, la réforme. J’ai mis sur la table avec le commissariat au Plan pour la première fois, la réalité des chiffres, c'était il y a 2 ans, ou un peu plus. La réalité des chiffres sur lequel tout le monde mentait. Y compris avec des déclarations surprenantes du Conseil d'orientation des retraites qui prétendait qu'on était en excédent. On est en excédent comptable quelquefois, mais l'excédent comptable n'était établi que parce que on a une subvention de dizaines de milliards, 30 milliards, 40 milliards du contribuable public et des générations à venir. Parce que c'est un ce sont des sommes dont vous n'avez pas le premier euro et que nous empruntons. C'est à dire que ce sont les plus jeunes de la nation et leurs enfants qui paient les retraites d'aujourd'hui. Vous connaissez quelque chose de plus scandaleux que ça ? Moi pas, c'est moralement, socialement, sociétalement inacceptable et donc je pense qu'il y a place et matière et après tout le Plan est prêt à prendre ses responsabilités pour une réflexion de fond sur ces sujets, dans le cadre de cette idée que je défends.
> La proportionnelle est une évidence désormais. Je suis certain que le président de la République a discuté de ça avec le Premier ministre et je suis certain que c'est une question qu'on ne peut pas éluder parce que c'est pas une question politique. C'est une question de société. Si vous regardez la France aujourd'hui, prétendre qu'elle doit être découpée entre 2 parties ou 2 factions, c'est complètement ridicule. C'est un pays qui est devenu pluriel et pluraliste avec des sensibilités.
> La vie politique ne serait pas plus simple avec la proportionnelle mais elle serait plus loyale. C'est-à-dire que la proportionnelle à cette vertu de ne pas vous obliger à vous allier avec des gens dont vous ne partagez aucune des idées. C'est ça le scrutin majoritaire. J'ai souvent énoncé une règle, une loi de Bayrou. Les partis se tiennent par leur noyau dur. Regardez les États-Unis !
> Édouard Philippe a été que je sache 3 ans au Premier ministre sous l'autorité du président de la République. Son parti appartient à la majorité appartenait à la majorité et a appartenu au bloc central pour ces élections quoiqu’avec nuance, ça ne me paraissait pas évident de considérer que c'était contre le président de la République qu'il fallait braquer les feux. Je ne considère rien. Je vous ai dit tout ce que je pense, mais je pense c'est un timing comme on dit qui a été surprenant pour beaucoup de gens et je suis de ceux qui ont été surpris.
> On peut être d'accord, on peut être en désaccord, on peut exprimer son accord ou son désaccord dans la vie publique, dans les médias, à l'Assemblée nationale, mais l'idée de cibler ce qui est la clé de voûte de nos institutions et c'était pareil : mes propos auraient été exactement les mêmes, avec François Hollande, avec Nicolas Sarkozy, avec Jacques Chirac, avec François Mitterrand. J'étais dans l'opposition, j'étais un jeune aventurier de l'opposition ! Jamais on n’a pensé que le but à atteindre était, - et Dieu sait que les haines à l'égard de François Mitterrand étaient considérables, et les haines à l'égard de Giscard étaient considérables, et les haines à l'égard de Nicolas Sarkozy étaient considérables - jamais personne n'a considéré, et nous ne l'aurions pas accepté, je ne l'aurais pas accepté, jamais personne n'a considéré que le but devait être d'abattre la fonction présidentielle. Et donc c'est pourquoi je suis sévère à l'égard de ces démarches-là.
> Je soutiens Sandrine Josso qui a été comme vous savez, victime elle-même d'une tentative de cet ordre-là, de ce genre de saloperie-là, il faut employer les choses par leur nom. Donc oui, je pense qu'il est normal et légitime que cette Commission soit recréée, mais il est normal et légitime que nous portions tous en nous la révolte. J'ai trouvé cette femme très courageuse de vouloir en procès public, pour affronter l'horrible et l'indicible. Et je ne suis pas prêt à faire preuve ni d'indulgence ni de silence sur ces sujets.
> La désmicardisation de la société du travail est un très grand sujet parce que sans doute avec de bonnes intentions on a accumulé les exonérations et les aides sur les salaires au SMIC. Ce qui fait que de plus en plus de Français se trouvent au SMIC : 20%, on approche les 20%, on était à 10%. Et plus on fait monter cette marée de personnes au SMIC, plus d'une certaine manière on introduit - je ne sais pas comment on peut dire – du découragement. Parmi les salariés ?
> Quel est le schéma normal dans une société comme on pourrait imaginer qu'elle soit ? Vous avez un SMIC, qui permet aux plus jeunes, aux plus inexpérimentés d'entrer tôt dans le monde du travail. Chaque fois qu'ils le peuvent et qu'ils le veulent-ils et après leur salaire monte. Or, dans la société dans laquelle nous entrons, et c'est ça la smicardisation : vous entrez au SMIC, vous restez au SMIC toute votre vie. Ça n'est pas bon ni pour vous-même, ni pour votre équilibre, ni pour votre famille, ni pour l'image que vous avez de vous-même. Et donc cette idée-là, elle doit être explorée, elle ne doit pas être explorée uniquement par des augmentations massives du SMIC parce que plus vous faites des augmentations massives, plus vous avez de personnes au SMIC.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Aurore Bergé (députée)
> Notre intérêt c'est que le
Premier Ministre réussisse, parce que c'est l'intérêt de notre pays ! C'est
quoi l'intérêt de parier sur l'échec ? On a une équation politique, budgétaire,
économique, écologique, migratoire tellement complexe. Donc on doit réussir
collectivement.
> Il faut que les Français entendent un fait terrible : il n'y a pas de profil type du prédateur ou de l'agresseur sexuel. C'est dans nos familles, dans nos maisons, dans nos vies professionnelles. Et ça peut même être une icône comme l'était l'Abbé Pierre.
> Personne ne peut avoir l'arrogance de dire : c'est mon programme, rien que mon programme, tout mon programme. Sinon ce sera la censure. Donc parlons des Français et de leurs priorités : de la hausse des salaires, du travail, de l'immigration...
> La nécessité, c'est de créer une nouvelle majorité. Certes relative. Mais une majorité : en responsabilité, en cohérence, en partant d'abord des priorités des Français.
Roland Lescure
(député)
> Je serai vice-président de l’Assemblée Nationale, je ne souhaite donc
pas faire partie du nouveau gouvernement. J’ai été élu par des députés de tous
bords, du PC au LR, ce qui prouve que c’est possible. Je m’attellerai sans
relâche à créer des ponts, et cela malgré la situation.
> [Premier ministre] Ce n’est pas une question de personne mais bien d’équation politique.
> [Ministère de l’Immigration] Si c’est pour ressusciter le ministère de l’Identité nationale franchement, très peu pour moi. Si c’est pour mettre en place des réflexions apaisées sur des sujets qui les méritent bien, pourquoi pas?
> Ma confiance en Michel Barnier ne sera pas automatique. Je serai vigilant à ce qu’on ne succombe pas à des emplettes issues du programme du RN, qui ne constituent en aucun cas des solutions.
Agnès
Pannier-Runacher (députée)
> Le travail doit mieux payer. Ce n'est pas qu'une question de hausse du
SMIC. Il faut plus de jobs bien rémunérés. Cela passe par une conférence
sociale comme nous le proposons. N'ayons pas peur non plus de travailler à plus
de justice sociale et fiscale.
> Ne pas reconnaître qu’une partie du vote RN est un vote populaire qu'à perdu la gauche, c'est passer à côté de la réalité de notre pays.
> Nous sommes dans une situation inédite. On ne demande pas au Premier ministre de résoudre tous les problèmes en trois mois.
Sylvain Maillard (député)
> Beaucoup d’entreprises sont confrontés à des impayés, en particulier
nos PME. On estime aujourd’hui à 60 milliards d’€ le montant des créances
impayées. Échanges avec les commissaires de justice, les juges consulaires, les
greffiers des tribunaux de commerce pour limiter l’ampleur de ce phénomène et
sauver nos entreprises !
> J'en ai marre des coups médiatiques permanents de la LFI. Ça me fatigue (...) 25 000 personnes dans la rue... C'est un match de Ligue 2 !
> Nous devons garder la réforme des retraites et travailler jusqu'à 64 ans, sinon nous ne pourrons plus les financer.
> La Palestine est un carburant électoral pour la LFI. Dans chaque manifestation, il faut des piqures de rappel antisémites.
> [Immigration] La loi que nous avons voté porte ses fruits et monte en puissance. Les reconduites à la frontière ont bondi.
> Michel Barnier est la bonne personne.
> Il nous faut plus de présence visible de sécurité dans la rue, car on voit que ça apaise.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Les dépenses de l’Etat ont augmenté de 100 milliard d’euros depuis
2019, personne ne peut parler d’austérité. Il s’agit de ralentir l’augmentation
des dépenses publiques. Il faut utiliser avec soin l’argent que les Français
nous confient.
Olivia Grégoire
(députée)
> [L’opposition systématique de François Hollande à Emmanuel Macron] La
réponse est non, peu importe la question, peu importe les propositions. Les
partis, avant l’intérêt du pays. Toujours la même rengaine. C’est sûrement
digne d’un ancien président de la république. C’est sûrement digne des attentes
qu’ont les français. Ou pas.
>[Tourisme] Nous accueillons plus de monde mais qui dépensent moins, contrairement à l’Espagne qui a moins de visiteurs, mais qui dépensent plus. Il est cependant majeur de noter que nous battons depuis maintenant 2 ans nos records en termes de recettes touristiques internationales et qu’il est fort probable que ce record soit une fois de plus battu cette année. Les chiffres sont encourageants. Sur les six premiers mois de l’année, en cumulé, nous sommes en augmentation de 6 % par rapport à l’an passé.
> Nous avons tout en France pour continuer d’exceller en matière touristique. Ça n’est pas pour rien qu’on est la première destination mondiale encore une fois, mais les habitudes touristiques et de consommation des visiteurs, français comme étrangers, évoluent et il est impératif que nos offres touristiques évoluent avec. Les touristes n’ont plus envie de la même carte postale, ils veulent se différencier, chercher le petit restaurant typique caché, le point de vue que personne d’autre n’a trouvé. Il y a aussi des envies très thématiques. On voit émerger de nouvelles formes de tourisme, avec le vélo, dans les fermes, les savoir-faire locaux ou d’autres accroître leur rayonnement comme l’œnotourisme. Il faut capitaliser sur ces nouvelles envies, les nouvelles technologies et proposer des offres adaptées, chercher de nouvelles cibles pour avoir un éventail de choix qui puisse convenir à toutes les envies. C’est aussi ça qui permettra à de nombreux de nos territoires de gagner en attractivité car chacun a son potentiel et ses atouts.
> La France n’est ni une destination «one shot» ni paresseuse. Beaucoup de nos professionnels se démènent pour anticiper ces changements et continuer d’être attractif. Rien ne serait pire que de se reposer sur ses lauriers quand on a un secteur qui fonctionne aussi bien que celui-ci et ils le savent. Beaucoup considèrent le tourisme comme un gadget et que ça ne devrait pas faire l’objet d’une politique publique. Je me souviens de certaines moqueries comme étant la ministre des «touristes». Oui et j’en suis fière. Parce que ces touristes font marcher 2 millions d’emplois, notre patrimoine, nos petites entreprises et sont les premiers relais de l’excellence française dans nos régions, mais aussi dans le monde. Le tourisme c’est une grande entreprise et comme toute entreprise il doit faire face à des défis pour continuer de fonctionner, ne pas se faire prendre de vitesse par d’autres et pour continuer d’attirer des clients. On a porté de nombreuses choses en deux ans avec les professionnels et les fédérations pour être en avance. Cela doit se poursuivre.
Que ce soit la crise du covid19, l’énergie ou l’inflation, le gouvernement s’est toujours tenu aux côtés de nos entreprises et du mieux qu’on a pu et a débloqué des milliards d’euros pour. Il fallait le faire, c’était indispensable. Les augmentations de salaire, elles sont nécessaires si ces secteurs veulent continuer d’attirer des talents. Je tiens à rappeler, qu’il manque toujours plus de 200 000 personnes dans le secteur de l’hôtellerie-restauration. Il y a un travail social à mener, j’en suis profondément convaincue, car pour beaucoup ce sont des métiers pénibles avec des horaires hachés et il faut savoir en tenir compte. Ensuite, qu’il y ait des augmentations de prix justifiées parce que vous avez décidé de revaloriser vos salariés, parce que vous vous fournissez désormais en circuit court, parce que vous faites face à une situation un peu complexe, ça peut être entendable par les clients. Le sujet n’est pas de baisser drastiquement les prix, parce qu’il faut aussi que nos professionnels vivent de leur métier, c’est de miser sur la poursuite de notre montée en gamme. Là, réside notre atout concurrentiel.
> Notre industrie touristique est solide. Le tourisme français, la marque France, c’est à la fois une vitrine sur notre pays, mais aussi une force motrice de notre économie. Comme je vous le disais avant, le tourisme c’est une grosse entreprise et pendant deux ans j’ai essayé, avec les acteurs, d’enclencher sa transformation pour répondre aux défis qu’il connaît, de la pénurie de main-d’œuvre à la transition écologique en passant par la gestion des flux touristiques. Mon regard sur la France n’a pas changé, il est resté le même mais au fil de mes nombreux déplacements j’ai pu essentiellement apprécier le génie créatif de nos entrepreneurs, constaté comment ils redoublaient d’inventivité pour répondre à ces défis sans attendre une aide de l’Etat ou d’une fédération, vu leur résilience face des catastrophes comme les feux de Gironde ou les inondations dans les Hauts de France. Chacun d’entre eux a infiniment de mérite et ça a été mon honneur de pouvoir les servir, eux.
Mathieu Lefèvre (députée)
> [Immigration] Il est important
de renforcer la rétention administrative des clandestins pour en faire la
règle. Cela permettra d'améliorer l'exécution des obligations de quitter le
territoire français (OQTF) puisque les deux tiers des OQTF sont actuellement
précédés d'un placement en centre de rétention administrative [CRA]. Il faut
donc rénover les CRA existants, en ouvrir de nouveaux et mettre en place tous
les moyens pour généraliser l'interdiction de retour sur le territoire
français.
Et nous devons lutter contre les fraudes, notamment pour les aides au retour.
Malgré le droit existant, certaines personnes ayant déjà été expulsées
parviennent à bénéficier d'une aide au retour. Il faut suspendre
automatiquement l'allocation pour demandeur d'asile (Ada) si une personne
revient sur le territoire et formule une nouvelle demande d'asile. De la même
manière, il faut généraliser les interdictions de retour sur le territoire
(IRTF) une fois prononcée la décision d'éloignement.
> Nous souhaitons accroître la différence entre les personnes qui ont vraiment vocation à avoir l'asile dans notre pays en proposant qu'ils puissent travailler dès le premier jour de leur demande et lutter contre le dévoiement du droit d'asile. Nous poursuivons la logique de « gentil avec les gentils, méchant avec les méchants ». Pour mieux intégrer, il faut mieux dissuader. (…) Ces mesures coûteraient entre 200 et 300 millions d'euros de dépenses supplémentaires. Mais elles seront financées.
> [Immigration illégale] Nous devons faire payer les acteurs extérieurs, à commencer par les passeurs. Nous proposons, lorsque nous sommes en capacité de les identifier, la saisie automatique de leurs avoirs et le blocage de leurs comptes. Les compagnies aériennes doivent également contribuer à financer les zones d'attente qui le sont aujourd'hui par le contribuable alors que c'est de leur responsabilité.
> Ce que l'on veut, c'est que ceux qui ont droit au projet France parce qu'ils sont persécutés chez eux puissent avoir un parcours d'intégration plus rapide et plus efficace. En revanche, ceux qui dévoient le droit d'asile ne doivent pas pouvoir rester et doivent être dissuadés. Ce sont des mesures qui peuvent réunir à la fois la gauche et la droite.
> [Immigration] Nous ne comptons pas sur les voix du RN pour obtenir une majorité et nous ne compterons jamais sur elles. Je ne suis pas certain que le RN ait envie de favoriser le parcours d'intégration des demandeurs d'asile dans notre pays ni qu'il soit pour maintenir la demande d'asile sur notre territoire. Nous avons deux visions totalement différentes : l'une dans l'Etat de droit, l'autre en dehors.
Charles Rodwell (député)
> [Immigration] Notre objectif
est d'accueillir moins pour accueillir mieux, dans la lignée du discours de
politique générale de Gabriel Attal. Pour cela, il faut que l'on réduise
l'immigration, notamment illégale. Nous porterons en ce sens trois grandes
propositions. D'abord, nous souhaitons renforcer le contrôle aux frontières en
allouant plus de moyens à sa police et à la lutte contre l'immigration
clandestine.
> En France, l'état de certains CRA [Centres de rétention administrative] est inacceptable. D'autres doivent être absolument sécurisés pour éviter les évasions. Par ailleurs, nous souhaitons augmenter le nombre de places disponibles pour permettre la rétention d'un nombre plus important de clandestins. En plus de ces deux premières mesures, qui sont très fermes, nous souhaitons également renforcer l'exigence du parcours d'intégration afin de permettre à ceux qui ont vocation à rester en France de s'intégrer réellement dans notre société.
> Nous voulons agir à budget constant. Nous ne demandons aucun crédit supplémentaire. Nous voulons donc lutter contre le dévoiement du droit d'asile et lancer un audit complet du parcours d'intégration, notamment du contrat d'intégration républicaine et du programme AGIR, deux programmes importants et onéreux. Nous évaluerons si leurs moyens sont alloués de manière optimale. Nous mènerons le même travail pour les subventions allouées aux associations impliquées dans l'accompagnement des migrants, en n'hésitant pas à faire des choix budgétaires clairs.
> Des millions de Français sont dans une insécurité culturelle. C'est un fait de société majeur. Soit nous laissons ce combat au RN, qui porte des mesures caricaturales pour y répondre, soit nous nous en saisissons en portant des mesures républicaines. Chaque député prendra ses responsabilités.
> Quand nous avons porté la loi immigration il y a moins d'un an avec Les Républicains, jusqu'au dernier moment, le RN affirmait que, du fait de l'article sur les régularisations, jamais il ne voterait ce texte. La veille du vote, ils se sont rendu compte que 78 % des Français soutenaient ce projet, qui était l'un des plus fermes de la Ve République, et ils se sont rangés comme un seul homme pour le voter. Nous ne comptons donc pas sur eux, mais il est temps de renforcer le contrôle de nos frontières, de faire de la rétention administrative la règle pour renforcer l'efficacité des expulsions, et de lutter contre le dévoiement du droit d'asile. Ces mesures sont de bon sens.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> À Jim Bataillepour sa 10e édition dans le Doubs, la plus grande fête
agricole en plein air d'Europe. C’est à Terres de Jim, il y a deux ans qu’a été
initié le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en
agriculture et le projet de loi qui en a découlé. Nous avons réalisé ce travail
ensemble avec les Jeunes agriculteurs, pour l’agriculture de demain,
toujours dans un dialogue exigeant et constructif pour avancer et agir
concrètement pour répondre à la crise agricole, pour le renouvellement des
générations et mener les transitions nécessaires. Je veillerai à ce que
cet engagement aboutisse totalement.
Bruno Millienne (porte-parole)
> On rentre dans une démocratie parlementaire, donc il faut que chacun
apprenne à discuter avec l'autre. Il va falloir que les députés (…) fassent
preuve de sérieux, de responsabilité et pas de politique politicienne.
> Le meilleur allié du Rassemblement national (RN) c'est le NFP qui dit « non » à tout. On assiste à une forme de « trumpisation » de ce bloc de gauche, sous la férule de Jean-Luc Mélenchon.
> Moi, les peines planchers je veux bien qu'on en parle. Mais qui dit « peine plancher » dit « places de prison » et à ce moment-là, il faut que tous les élus quand ils ont un discours au niveau national, le porte au niveau local. (...) Nous avons un projet de prison sur mon territoire, j'ai été le seul à le défendre. (...) Tous les élus de droite, des LR jusqu'au RN, se sont élevés contre ce projet de prison : donc moi, je veux bien qu'on fasse des grands discours à l'Assemblée nationale, mais soyez en cohérence avec ce que vous faites sur le terrain.
> Il y a une situation budgétaire catastrophique qui oblige à un moment qu'on se retrousse tous les manches quelque soit notre appartenance politique.
Jean-Noël Barrot
(député)
> À Budapest, j'ai alerté les représentants des parlements européens sur
la situation des milliers d'enfants ukrainiens déportés, et rappelé notre
obligation morale de leur porter secours et assistance.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> Après une belle cérémonie de clôture des jeux paralympiques, qui nous
l'espérons, ne seront pas qu'une vitrine du talent et du courage des
athlètes paralympiques mais permettront une meilleure prise en
compte du handicap pour bâtir une société véritablement inclusive, nous
revenons vers la difficile réalité de la situation politique avec des enjeux
immédiats majeurs auquel est confronté le nouveau Premier inistre Michel Barnier.
A l'approche du double débat budgétaire, français et européen, l'heure est à la
prise d'engagements réalistes et tenables, qui répondent à une attente de
justice sociale. Le prochain Gouvernement devra faire preuve d'expérience et de
capacité à négocier, avec les Parlementaires, les partenaires sociaux et
les corps intermédiaires.
Les radicaux qui ont la culture radicale du compromis et l’expérience du
dépassement des clivages politiques au sein de leur territoire, seront des
acteurs constructifs pour que ce futur Gouvernement soit le plus durable et le
plus efficace possible ces prochains mois dans l’intérêt de nos concitoyens.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> Le rapport de Mario Draghi est une pierre angulaire du travail sur le
big bang de la compétitivité européenne. Des réformes sont nécessaires pour
multiplier les opportunités pour les PME, les industries et les citoyens. La
Commission européenne doit agir sur cette inspiration pour une Europe
indépendante, prospère et plus verte ! (…)
Ce rapport est un signal d'alarme pour toute l'Europe. Notre continent est à la
croisée des chemins : poursuite de l'intégration européenne, investissements et
simplification pour construire une nouvelle économie, ou risque de stagnation.
Nous attendons de ce rapport et de celui de M. Letta qu'ils façonnent la
nouvelle Commission européenne et ses priorités. La polarisation politique et
la politique extrémiste ne doivent pas être autorisées à freiner les réformes
nécessaires pour garantir la prospérité et les opportunités pour tous en
Europe. Renew Europe sera un partenaire parlementaire fort et progressiste pour
une nouvelle Commission européenne ambitieuse. Un nouveau modèle économique
pour l'Europe ne peut être mis en place qu'à partir du centre politique. (…)
Nos entreprises réclament un environnement plus compétitif, des investissements
dans les infrastructures et une plus grande autonomie stratégique. Notre marché
unique doit être approfondi et renforcé pour devenir un marché des capitaux
complet. Nous devons donner un coup de fouet à la compétitivité européenne et
il n'y a pas de temps à perdre.
> La compétitivité européenne reste une priorité absolue
pour Renew Europe. A l'heure où l'Europe perd son avance au profit des
Etats-Unis et de la Chine, il n'y a pas de temps à perdre.
Nous souhaitons que la prochaine Commission européenne soit plus efficace dans
la mise en œuvre de la législation européenne et qu'elle fasse preuve d'une
plus grande ambition en ce qui concerne les réformes nécessaires pour rendre
l'Europe plus compétitive et plus autonome. Nous ne pouvons pas être victimes
du faux dilemme des politiciens extrémistes qui consiste à choisir entre la
sauvegarde de la planète et la compétitivité de notre secteur agricole, ou
entre la protection des droits numériques et l'innovation.
Pascal Canfin (député)
> Le rapport de Mario Draghi publié ce matin démontre parfaitement la
nécessité d’une stratégie européenne d’investissements publics et privés. La
bataille mondiale dans les technologies numériques et decarbonees se joue
maintenant. C’est notre priorité absolue au Parlement européen.