Elle crie au déni de démocratie alors même que les chiffres parlent d’eux-mêmes:
- La Droite avec son extrême sont nettement sortis vainqueurs du scrutin en termes de voix (plus de 42% au premier tour) et de députés (RN avec 126 députés, A droite avec 16 députés, LR avec 47 députés, Horizons avec 31 députés soit 220 députés).
- La Gauche avec son extrême-gauche dans la coalition baptisée Nouveau front populaire ont obtenu 28,06% des voix au premier tour et 193 députés.
Non seulement la Droite a obtenu plus de voix que la Gauche mais elle possède également plus de députés.
Certains diront que l’on ne peut additionner les voix du RN avec le reste de la Droite.
Si tel est le cas, on ne peut faire de même avec les voix de LFI et celle du reste de la Gauche.
Ou alors on estime que le combat de LFI contre la démocratie républicaine libérale est légitime mais que celui du RN ne l’est pas alors même que les deux formations militent pour un régime fort et autocratique avec comme références des régimes et des idéologies totalitaires.
Quoi qu’il en soit, ni la Gauche, ni la Droite ne sont majoritaires dans le pays.
Mais la Gauche s’est sabordée elle-même pour obtenir le poste de premier ministre en indiquant qu’elle resterait fidèle à son alliance avec l’extrême-gauche et qu’elle appliquerait tout le programme qu’elle avait élaboré avec LFI pour les législatives anticipées.
On ne sait pas encore si Michel Barnier parviendra à former un gouvernement et s’il obtiendra la confiance de l’Assemblée et si tel est le cas s’il pourra faire voter un budget.
Mais, aujourd’hui, la France a un nouveau Premier ministre dont l’appartenance à la Droite n’oblitère absolument pas la légitimité.
Au Centre maintenant de se positionner face au programme et aux alliances que Michel Barnier choisira.
Sans oublier que la France, pour être gouvernée suite aux résultats des législatives anticipées, aura besoin que les politiques fassent des compromis.
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