jeudi 5 septembre 2024

La quotidienne centriste du 5 septembre 2024. La nomination d’un premier ministre de droite respecte le suffrage universel


La Gauche continue son œuvre de propagande avec la nomination au poste de Premier ministre de Michel Barnier par Emmanuel Macron.

Elle crie au déni de démocratie alors même que les chiffres parlent d’eux-mêmes:

- La Droite avec son extrême sont nettement sortis vainqueurs du scrutin en termes de voix (plus de 42% au premier tour) et de députés (RN avec 126 députés, A droite avec 16 députés, LR avec 47 députés, Horizons avec 31 députés soit 220 députés).

- La Gauche avec son extrême-gauche dans la coalition baptisée Nouveau front populaire ont obtenu 28,06% des voix au premier tour et 193 députés.

Non seulement la Droite a obtenu plus de voix que la Gauche mais elle possède également plus de députés.

Certains diront que l’on ne peut additionner les voix du RN avec le reste de la Droite.

Si tel est le cas, on ne peut faire de même avec les voix de LFI et celle du reste de la Gauche.

Ou alors on estime que le combat de LFI contre la démocratie républicaine libérale est légitime mais que celui du RN ne l’est pas alors même que les deux formations militent pour un régime fort et autocratique avec comme références des régimes et des idéologies totalitaires.

Quoi qu’il en soit, ni la Gauche, ni la Droite ne sont majoritaires dans le pays.

Mais la Gauche s’est sabordée elle-même pour obtenir le poste de premier ministre en indiquant qu’elle resterait fidèle à son alliance avec l’extrême-gauche et qu’elle appliquerait tout le programme qu’elle avait élaboré avec LFI pour les législatives anticipées.

On ne sait pas encore si Michel Barnier parviendra à former un gouvernement et s’il obtiendra la confiance de l’Assemblée et si tel est le cas s’il pourra faire voter un budget.

Mais, aujourd’hui, la France a un nouveau Premier ministre dont l’appartenance à la Droite n’oblitère absolument pas la légitimité.

Au Centre maintenant de se positionner face au programme et aux alliances que Michel Barnier choisira.

Sans oublier que la France, pour être gouvernée suite aux résultats des législatives anticipées, aura besoin que les politiques fassent des compromis.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 

Vues du Centre. «La faute à Macron», suite de l’indécent tube préféré des Français…

Par Jean-François Borrou


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes. 

Les Français ont parait-il «mal voté»?

C’est la faute à Macron.

Les partis politiques refusent de s’entendre?

C’est la faute à Macron.

Chaque premier ministre pressenti est refusé soit par la Gauche, soit par la Droite et son gouvernement sera censuré par une majorité de député?

C’est la faute à Macron.

La Constitution de la Ve république ne favorise pas le consensus et le mode de scrutin ne favorise pas le compromis?

C’est la faute à Macron

De même, le score du RN aux élections européennes puis la probable censure du gouvernement Attal lors du vote du Budget 2025?

C’est la faut à Macron.

Ce tube médiatico-politico-populiste dont nous nous étions déjà fait l’écho est à nouveau numéro un en France.

Il est plébiscité par les Français dans les sondages.

Il est à la une de tous les quotidiens et hebdomadaires.

Il tourne en boucle à la télévision, à la radio et sur internet.

Il permet à tous ceux qui sont responsables de la situation (peuple, électeurs, partis politiques, élus, médias, journalistes…) de se défausser de leurs responsabilités dans la situation présente et de tout rejeter sur le Président de la république.

Il faut bien un bouc-émissaire quand on ne veut pas prendre sa part de responsabilité.

Non pas qu’Emmanuel Macron ne porte aucune responsabilité mais il est, non seulement, loin d’être le seul, et n’est pas le principal responsable de ce jeu surréaliste auquel nous assistons actuellement mis en scène de manière obscène par la sphère médiatico-politique avec ce relent nauséabond de populisme mélangé avec cette sordide démagogie politicienne.

Oui, il faut trouver une solution pour gouverner la France mais elle n’émane pas seulement d’un Président de la république parce que nous sommes en démocratie républicaine.

Poutine pourrait nommer qui il veut pas Macron.

Et tous ceux qui réclament le poste de Premier ministre devraient faire profil bas tellement ils sont éloignés de la majorité absolue à l’Assemblée mais aussi de la confiance des Français.

Et ces derniers devraient, non pas, être «en colère» mais «en responsabilité».

La démocratie mérite que l’on s’élève pour elle non pas contre.

Et celle-ci ne peut fonctionner que par le consensus et le compromis.

Jean-François Borrou