Voici une sélection, ce 4 septembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Symbole de notre
reconquête nucléaire et de notre souveraineté, le réacteur EPR de Flamanville
démarre son activité. L’objectif : allier énergie nucléaire et énergies
renouvelables pour atteindre nos objectifs climatiques et réduire le coût de
l'électricité.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes, certains de
ses membres ne sont pas centristes; jusqu’à présent, nous retranscrivions leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste; désormais,
ce gouvernement ne suivant plus une politique partisane mais étant «technique»,
nous ne rapportons plus les propos de ses membres qui ne vont pas d’un centre-droit
libéral à un centre-gauche libéral]
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Il y a un sérieux dérapage des finances publiques. (…) Le risque
principal est lié à une augmentation extrêmement rapide des dépenses des
collectivités territoriales, qui n’a pu être confirmée que fin juillet et
pourrait à elle seule dégrader les comptes 2024 de 16 milliards
d’euro.
> croissance de 1,1 % en 2024, contre 1 % anticipé jusqu’ici, en raison d’un « acquis de croissance à mi-année 2024 plus élevé qu’anticipé et une prévision d’accélération de la croissance au 3e trimestre ». « Il revient au prochain gouvernement de modifier le cas échéant les éléments préparés, à la fois en matière de recettes et de dépenses
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> On arrive au collège, on dépose son téléphone : c’est la nouvelle
règle de cette rentrée. Et elle est expérimentée dans plus de 200
établissements. Nous instaurons une véritable pause numérique, pour le
bien-être des élèves. C’est aussi ça le rôle de l’École !
> Classe dédoublée: c’est une vraie révolution scolaire que nous avons engagée depuis 2017 et qui se généralise partout en France, à cette rentrée pour toutes les classes de grande section, en éducation prioritaire.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire & député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale
> Les pays méditerranéens de l’UE sont des partenaires indispensables
pour répondre au défi du changement climatique en agriculture.
Face aux risques croissants pour nos territoires, nos capacités de production
européennes et notre gastronomie, notre rencontre ces derniers jours à la
conférence européenne Med9 nous permet d'être plus efficace, ensemble.
L'opportunité de constater de nombreuses convergences avec mes homologues sur
les priorités d'actions à mettre en œuvre.
L’occasion une nouvelle fois d’un échange avec le commissaire européen sur les
simplifications de la PAC à poursuivre, sur le dispositif d’arrachage demandé
par la France, ainsi que des rencontres bilatérales avec notamment les
collègues Espagnols, Italien et Portugais sur les sujets viticoles et
sanitaires notamment la FCO, la MHE ou la PPA.
Au travail jusqu’au bout pour faire entendre la voix de la France et défendre
les intérêts de nos agriculteurs.
Sylvie Retailleau,
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> [Lors de la rentrée à la Toulouse School of Economics, le professeur
Benoît Huou a tenu une diatribe anti-israélienne truffée de désinformations,
d’appels au boycott et de dédouanement des terroristes du Hamas] Ces propos
sont inadmissibles. J’ai demandé à ce que les sanctions qui s’imposent soient
prises. Le rôle de l’enseignement supérieur est de bâtir une société meilleure.
De combattre l’antisémitisme et toutes les discriminations. De lutter contre
les fake news et les amalgames nauséabonds. De protéger chaque étudiant. D’agir
contre les haines et de soutenir toutes ses victimes. C’est ce que je porterai
sans relâche.
> Le repas à 1€, nous l’avons créé et nous en sommes fiers. Cette année encore, il sera proposé dans les restaurants universitaires aux étudiants boursiers, mais également à toutes celles et ceux en situation de précarité. En 2023-24, ce sont plus de 23,8 millions de repas à 1€ qui ont été servis en France.
Aurore Bergé, ministre
chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations & députée
> Aucun Premier Ministre ne peut
raisonnablement se soumettre à cette liste d'exigences qui sont tous sauf des
compromis. Abrogation et taxation sont les 2 seuls maîtres mots des socialistes.
Olivia Grégoire, ministre
déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation &
députée
> Un été qui a tenu ses promesses et qui aura été marqué par le
rayonnement de la France et de ce qu’elle fait de mieux à travers le monde. Nous
restons la première destination mondiale avec des recettes internationales en
hausse de 8% et c’est grâce à nos professionnels du tourisme.
Dominique Faure, ministre
déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Aujourd’hui la question n’est pas tant celle des hommes que celle des
projets. Que souhaitons-nous pour la France et les Français ? Depuis trop
longtemps, la gauche comme la droite se sont abandonnées à des stratégies
politiques plus politiciennes que réellement porteuses de sens et d'efficacité
pour les Français. Je suis convaincue qu’il existe une troisième voie pour
notre pays, celle de l’union autour d’un projet conçu et appliqué par une
coalition allant des socio-démocrates aux républicains en passant par le bloc
central.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention & député
> La situation aux Urgences reste très tendue. Tout ne va pas bien, loin
de là, mais je souhaite aussi évoquer les signaux positifs : on recommence à
embaucher à l’hôpital, on forme plus de médecins ou infirmiers.
> La solidarité internationale est primordiale pour faire face aux épidémies. À l’initiative d’Emmanuel Macron, la France a fait don de 100 000 doses de vaccin à l’Afrique, pour aider les pays les plus touchés.
> La HAS a rendu son avis hier. Elle confirme que notre stratégie vaccinale est la bonne pour lutter contre mpox. Pas de vaccination générale, qui n'aurait pas de sens, mais nous allons poursuivre la vaccination des personnes à haut risque d’exposition.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture &
députée
> C’est avec colère et tristesse que j’apprends le drame survenu au
large du Pas-de-Calais alors que des migrants tentaient de traverser la Manche.
Plusieurs sont décédés ou en urgence vitale. Je remercie les services de l’Etat
qui sont en action pour gérer la situation.
> C’est parti pour le réacteur nucléaire de Flamanville! Un chantier industriel sans égal, certes difficile mais qui aboutit aujourd’hui et qui témoigne de la maîtrise française de cette technologie. Il ouvre le chemin à d’autres réacteurs !
> La scolarisation dès le plus jeune âge est un atout pour l'égalité des chances.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont plus retranscrits]
Sylvain Maillard (député)
> Aucune majorité stable ne peut se construire sans les 163 députés du
bloc central. Cela impose à ceux qui veulent gouverner de tenir compte de notre
pacte d'action et de nos lignes rouges. Notamment la pérennité de notre système
de retraites, qui doit être un enjeu pour tous.
> Abroger la réforme des retraites comme le souhaite le NFP conduirait notre pays dans le mur ! Nous n’avons pas fait cette réforme par plaisir. Elle était et reste nécessaire pour préserver les pensions de retraites de nos ainés et des générations à venir.
> La France est déjà le pays qui a les impôts et taxes
les plus élevés ! Mais les solutions du parti socialiste : la création d'un
ISF, suppression de la flat tax, suppression de niches fiscales(dont bcp créées
ou pérennisées par les socialistes)...
Moins d'impôt, moins de taxes = plus d'emplois et plus de création de
richesses.
Plus d'impôt = plus de chômage.
> Nous voulons que le travail paie plus ! Travaillons ensemble à l'Assemblée nationale pour aplanir les effets de seuils des cotisations sociales, rapprocher le brut du net et ainsi inciter les augmentations des salaires.
> Le nouveau gouvernement devra faire l’objet d’un consensus. En ne donnant pas une majorité claire, les électeurs poussent les partis à apprendre le compromis, à l’instar d’autres démocraties en Europe. À chacun de se montrer à la hauteur de ces attentes.
> Deux préoccupations essentielles des Français doivent être au coeur du projet gouvernemental : 1. Le pouvoir d’achat et le travail, qui doit permettre de vivre mieux. 2. La sécurité, avec davantage de policiers dans nos rues. Ce sont des chantiers sur lesquels il faut qu’on avance.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Au pays où les prélèvements sont les + hauts, la seule solution est de
réduire les dépenses. Les mesures annoncées et prévues début 2024 doivent être
appliquées. Budget 2024 : Bercy tire la sonnette d'alarme sur le déficit.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Bonne rentrée aux 850 000 enseignants et 350 000 personnels qui chaque
jour se consacrent à la mission la plus belle et la plus essentielle :
permettre aux 12 millions d’élèves de développer leurs compétences pour leur
donner les clés de leur avenir.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> Il est indispensable d’avoir
un gouvernement qui s’installe dans la durée. (...) Pierre Moscovici, Didier
Migaud, Jean-Louis Borloo: je n’ai pas entendu d’oukase sur eux.
Quelle que soit la configuration du gouvernement, il devra être d’une
grande diversité politique. Les forces politiques du centre sont le socle: 166
députés. (...) Un gouvernement technique donne l’impression aux Français que
c’est un gouvernement technocratique, qui fait de l’arithmétique.
> Il est fondamental que le prochain gouvernement s’inscrive dans la durée pour que nous puissions doter l’Etat d’un budget pour 2025.
> L’essentiel est qu’il n’y ait pas de motion de censure 15 jours ou trois semaines après la nomination du gouvernement.
> [Retraites] On peut ouvrir un débat et avoir des pistes d’amélioration : les carrières longues, les mères de famille. (...) La hausse des salaires et la revalorisation des pensions sont indispensables.
> La démarche d’Edouard Philippe de s’affranchir du clivage droite gauche convient aux radicaux.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Les cinq ans qui viennent seront décisifs pour garantir à l’Union un
avenir de liberté, de prospérité et de sécurité.
> Un jour sombre pour l'Allemagne, c’est un jour sombre pour l'Europe. Les résultats des élections en Thuringe et en Saxe sont sans précédent. Ne laissons pas l'Europe céder aux mouvements racistes, antisémites, misogynes et homophobes. Plus que jamais, nous devons défendre nos valeurs démocratiques. Elles ne sont jamais acquises pour toujours.
Nathalie
Loiseau
> Si vous vous habituez aux horreurs de la guerre en Ukraine au point de ne
plus y prêter attention, regardez cette famille, dont seul le père est encore
en vie aujourd’hui. Demandez-vous si nous faisons assez pour aider l’Ukraine à
repousser son agresseur. La réponse est non.
> Un hôpital, une école visés par la Russie en Ukraine. Encore. La Russie ne se fixe aucune ligne rouge, parce qu’elle ne nous voit pas suffisamment en soutien à la résistance de l’Ukraine. Cela doit changer et vite.
> La France et l’Europe s’honorent d’accueillir Marzieh Hamidi. Nous lui devons d’assurer sa sécurité et de lui permettre de s’exprimer, alors que les Taliban font taire toutes les femmes afghanes.
> La classe politique doit se montrer aussi responsable que les Français. Nous avons besoin d’un gouvernement et qu’il se mette au travail, vite.
> Bonne rentrée à tous les élèves : s’instruire est une chance. Bonne rentrée à tous les enseignants : votre mission est essentielle. Bonne rentrée à tous les parents : éduquez vos enfants. Le rôle de l’école est de les instruire. C’est ensemble, parents et professeurs, que nous aidons nos jeunes.
Bernard Guetta
> [Opinion: «Lettre d’un Européen à la future présidente des Etats-Unis»
C’est désormais le plus probable. Bien des retournements peuvent se produire en
deux mois mais vous devriez l’emporter car outre qu’il ne sait que dénigrer,
votre adversaire perd déjà pied face au bon sens et au désir d’équité que vous
incarnez avec tant de bonheur.
Vous présiderez les Etats-Unis mais vous n’aurez pas, madame, que l’immense
tâche de réconcilier deux Amérique prêtes à se déchirer. Parce que plus rien,
ni vrais rapports de force ni consensus minimal, n’assure au monde la moindre
stabilité, il vous reviendra dans le même temps de jeter les bases d’un nouvel
ordre international avant que des décennies de guerres ne s’en chargent.
Le monde est à rebâtir mais même votre pays n’y parviendrait pas seul. Nous ne
serons pas trop de deux pour nous y mettre, Etats-Unis et Union européenne,
vous et nous, et la première chose à faire est ainsi de pérenniser notre
alliance en refondant nos relations.
Vous avez raison de dire, à Washington, que nous sommes aujourd’hui bien assez
unis et riches pour financer notre Défense. Plus rien ne justifie, c’est vrai,
que nos contributions à notre sécurité commune soient aussi déséquilibrées mais
il est tout aussi vrai que nous ne pouvons pas augmenter nos dépenses
militaires sans que cet effort ne profite, d’abord, à nos industries et à notre
recherche scientifique : aux économies et à l’emploi européens.
Nos concitoyens ne pourraient accepter que ce soit à votre pays et non pas aux
nôtres que leurs impôts bénéficient. Nous devrons, bien sûr, veiller à
l’harmonie de nos systèmes d’armement. Nous aurons à ménager des phases de
transition et à envisager des projets communs pour aller plus loin plus vite
mais nous ne pouvons plus, ni vous ni nous, faire semblant d’ignorer le double
refus que nous avons à surmonter. Vous ne voulez plus payer plus que votre
part. Nous ne pouvons plus admettre, nous, que vous restiez seuls aux commandes
– seuls à décider de ce qu’il convient de faire ou de ne pas faire tandis que
l’augmentation de nos investissements favoriserait votre industrie au détriment
de l’affirmation d’industries de Défense paneuropéennes.
Evolutions, délais, équilibres et compatibilités, tout est à négocier. Il y
faudra du temps puisque le partage des charges ne pourra se faire sans partage
des décisions et responsabilités. Nous n’y arriverons pas d’un coup et pas même
en quatre ans mais vous auriez, madame, tout à gagner et à nous faire gagner à
tous en posant dès maintenant vos conditions. Si vous le faisiez dès ces deux
mois de campagne, vos concitoyens verraient votre détermination à défendre
leurs intérêts, cela nous obligerait, nous autres Européens, à préciser nos
exigences et le monde pourrait ainsi constater que, sans plus attendre, nous
travaillons au resserrement de notre alliance, celle des deux plus grandes des
démocraties.
Tout en serait changé aussi vite que votre entrée en scène avait redessiné
cette présidentielle. Après avoir tablé sur la désunion des Etats-Unis, le
délitement de notre Union et une décadence de nos civilisations, la Chine et la
Russie auraient à modifier leurs prévisions en y intégrant un renouveau de
l’Occident. Bien des moyennes et petites puissances en verraient moins
d’attraits aux mercenaires russes et se hâteraient moins de signer les accords
léonins que leur propose la Chine.
A Moscou, le doute grandirait sur les rêves de résurrection impériale et
l’interrogation monterait sur les moyens de solder l’aventure ukrainienne.
Confrontée à une croissance et une démographie déclinantes, la Chine de M. Xi,
l’éléphant dans la pièce, devrait se demander si son intérêt serait toujours de
jouer la carte Poutine maintenant que vous rapprochez, madame, les deux rives
de l’Atlantique.
Ni vous ni nous n’avons pourtant d’illusions à nous faire.
Il vous faudra là une immense audace car, sans même parler de vos industriels,
beaucoup de vos diplomates, de vos généraux et de vos plus fins analystes vous
diront qu’il n’y a pas de temps à perdre avec une Europe qui ne sait toujours
pas parler d’une seule voix. De notre côté, nous ne manquerons hélas pas de
nourrir cet euroscepticisme américain en continuant à sous-estimer les progrès
de notre unité alors même que Trump, la Covid et Vladimir Poutine nous ont
ralliés à la nécessité d’une autonomie stratégique de l’Union et de sa Défense
commune.
On vous dira, madame, que la priorité n’est pas la redéfinition de la
solidarité atlantique mais l’apaisement de vos relations avec Pékin. On vous
fera valoir que tout commande de parer les dangers pesant sur Taiwan et le
commerce international et qu’il faut approfondir les conversations entamées à
cet effet. C’est certain. Ces conversations sont à intensifier mais pourquoi la
direction chinoise choisirait-elle la voie du compromis si les Etats-Unis ne
sont pas même de recréer un rapport de forces en amorçant la refondation d’un
front commun avec l’Europe ?
Il vous faut surprendre vos électeurs et les cinq continents, innover, changer
la donne, et ne surtout pas écouter ceux qui ne savent penser que dans le monde
d’hier, qui ne voient pas la fragilité des dictatures russe et chinoise, qui
s’étaient déjà résignés à une victoire de Trump et ne croient pas plus en
l’audace qu’en la nécessité. C’est par un signal fort sur l’Europe qu’il vous
faut commencer, madame, car c’est avec l’Union européenne que vous pourrez
donner à réfléchir à Xi Jinping, imposer la coexistence de deux Etats aux
Israéliens et aux Palestiniens, ébranler Vladimir Poutine et redonner force et
prééminence à l’idée démocratique. Ouvrez, madame, cette nouvelle page. C’est
la clé du succès car il faut au monde des raisons d’espérer.
