► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes, certains de
ses membres ne sont pas centristes; jusqu’à présent, nous retranscrivions leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste; désormais,
ce gouvernement ne suivant plus une politique partisane mais étant «technique»,
nous ne rapportons plus les propos de ses membres qui ne vont pas d’un centre-droit
libéral à un centre-gauche libéral]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique, député &
président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale
> J’ai défendu la nomination d’un nouveau Premier ministre ne venant pas
des partis du bloc central, avec un gouvernement représentant un large spectre
de sensibilités de la gauche à la droite républicaine qui permettrait
probablement d’avancer dans l’intérêt des Français.
> J’ai proposé un «pacte d’action pour les Français», une base programmatique rappelant nos valeurs et nos projets, tendant la main aux autres forces politiques avec des ouvertures sur la justice fiscale s’agissant des super-profits, ou sur les questions institutionnelles.
> Le groupe Ensemble pour la république s’est très clairement prononcé pour l’adoption d’une motion de censure immédiate dans le cas d’un Gouvernement comportant des ministres issus de La France Insoumise. L’ensemble des autres groupes du bloc central a adopté la même position
> La volonté du Président de la république est de faire émerger une solution institutionnellement stable, à même d’éviter une nouvelle dissolution.
> L’absence de majorité absolue implique un changement complet de culture politique.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire & député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale
> Le sujet n'est pas de dire qu'il n'y a pas de majorité. On le sait.
Ces courriers montrent une volonté de travailler ensemble, mais ils sont
adressés à des gens qui ne veulent pas saisir cette main tendue. Donc ils n'ont
malheureusement pas de portée, et contribuent parfois trop à une forme
d'agitation estivale.
> [Consultations d’Emmanuel Macron] Cela va permettre de voir ce qui est possible ou pas. Chacun doit sortir de sa zone de confort, et en particulier au sein du Nouveau Front populaire (NFP). J'ai écouté avec attention les prises de parole de Patrick Kanner et de Raphaël Glucksmann qui vont dans ce sens. Personne n'a de majorité à l'Assemblée nationale et il n'y aura aucune majorité stable si le PS et la gauche de gouvernement ne font pas un mouvement. Au Parlement européen, je rappelle que les socialistes sont alliés à la droite et aux centristes contre l'extrême droite. La question est de savoir si le PS veut s'affranchir de l'extrême gauche. Emmanuel Macron cherche à trouver un Premier ministre et un gouvernement qui soit assez stable dans les mois qui viennent, donc on peut espérer de vendredi un moment de clarification vis-à-vis des Français. Au final il faut un gouvernement pour la France, or cela ne pourra pas se faire sans que nous fassions des pas les uns vers les autres.
> La gauche modérée doit s'affranchir de LFI. Son problème depuis 2022 est de ne pas l'avoir fait et ils sont aujourd'hui inféodés. Et je le dis d'autant plus que le Modem avait su s'affranchir en son temps et je sais que ce n'est pas facile. Il est impossible de gouverner avec LFI, qui est sur un mode révolutionnaire, autant sur le plan politique que social. De plus, je rappelle que l'immense majorité du pays n'est pas du tout sur la ligne conflictualisante de Jean-Luc Mélenchon.
> Institutionnellement Emmanuel Macron a les cartes en main, car c'est lui qui nomme le Premier ministre et est garant des institutions. Et il a été réélu en 2022, ce que personne ne peut contester. Lui refuser ce pouvoir de nomination de Premier ministre, c'est céder à la pression de Jean-Luc Mélenchon. C'est nier les fondements de la Ve République. Pour imposer une cohabitation, il faut une majorité au Palais-Bourbon, or le NFP n'en a pas. Donc là, il faut surtout trouver une cohabitation entre les groupes du centre, de droite et de gauche modérée au Parlement.
> En l'état actuel des choses, un gouvernement Lucie Castets mettrait quelques jours au plus à être renversé par une censure de l'Assemblée nationale. Les Français ne veulent pas un nom pour un nom : ils veulent un gouvernement capable de répondre à leurs besoins. Un gouvernement d'une dizaine de jours ne ferait qu'augmenter l'impatience. Créer un gouvernement stable prend un peu plus de temps, mais c'est la seule attitude sérieuse.
> Une coalition est envisageable et c'est surtout une absolue nécessité, sinon le pays va sombrer dans le chaos. Quelle est l'alternative ? Un gouvernement NFP ? Il ne tiendra pas trois semaines. Je ne vois aucun scénario alternatif, donc aujourd'hui, nécessité fait loi.
> Jean-Luc Mélenchon n'est pas là pour gouverner. Il
instrumentalise Lucie Castets. A chaque fois qu'elle ou que d'autres commencent
à évoquer un compromis, il fait tout pour l'empêcher. Chez lui, tout est dans
la conflictualité et il pense qu'on ne peut avancer que comme ça. Donc c'est
pour ça qu'il agit ainsi, pour remettre en permanence du conflit. On ne peut
pas se laisser embarquer par des gens qui passent leur temps à dresser les uns
contre les autres.
Cela montre qu'en France on est encore loin de la culture du compromis, de la
discussion de fond, à la grande différence par exemple de l'Allemagne. Dans
certains partis français, on pense encore plausible de dire « mon programme ou
rien ». Pour Jean-Luc Mélenchon, le mot compromis est un gros mot, or il en
faut pour avancer, sinon ce sera le RN. ...
> Échange ce jour à ma demande à Bruxelles avec la
Commission sur la nécessité de déboucher rapidement, après plusieurs mois
d’échanges entre nos services sur le dispositif d’arrachage co-construit avec
la profession, pour qu’il soit opérationnel dès 2024.
C’est nécessaire, c’est urgent et c’est utile pour redonner des perspectives au
secteur.
Cette mesure structurelle servira ainsi de pilote au groupe de haut niveau de
la Commission sur la filière viti-vinicole.
J’ai pu également échanger sur les mesures de simplification de la PAC, sur la
conditionnalité, que la France a notifié pour la campagne 2024, des
simplifications que la France souhaite désormais voir effectives. Cet échange a
permis aussi de faire un point sur la situation difficile de certains
agriculteurs au regard des récoltes 2024 montrant l’importance de nos outils
assurantiels et les enjeux de résilience de nos exploitations. Je
remercie le Commissaire et ses services pour leur disponibilité et souhaite que
de ce dialogue fructueux émerge des réponses, comme nous avons su le faire
ensemble sur la crise agricole.
> Les forêts s’étendent sur 160 millions d’hectares et
couvrent 39 % de la superficie de l’Union européenne. En Finlande, ce mercredi
pour quelques heures, j’ai représenté la France à la première réunion du groupe
For forest+ dont la France est devenue membre en juillet dernier et dont
l’objectif est de promouvoir la forêt et ses usages au sein de l'Union
européenne. Les objectifs :
- Promouvoir la multifonctionnalité des forêts ;
- Renforcer la coopération scientifique dans le domaine de la foresterie ;
- Rechercher des positions communes sur les questions de politique forestière
pour une gestion et une utilisation durables des forêts.
Merci à la Finlande pour son invitation. Heureux d’avoir pu honorer une
promesse faite il y a plusieurs mois de renforcer la voix de la France dans le
concert des nations forestières. Une coopération européenne sur les forêts est
indispensable pour les protéger, les renouveler et les utiliser. La
restauration puis le développement du puits carbone forestier sont
indispensables pour atteindre les objectifs de neutralité carbone fixés par les
Accords de Paris sur le climat. Les forêts sont essentielles pour notre climat,
la biodiversité et notre économie. Elles sont notre avenir et celui de nos
enfants.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, & député, secrétaire
général de Renaissance
> Cet après-midi, nous avons été reçus avec les représentants de
Renaissance et de ses alliés par le Président de la République dans le cadre
des consultations avec l’ensemble des forces politiques.
Nous avons partagé avec le Président les convictions de notre parti pour
assurer la stabilité politique du pays après les élections législatives.
Dès le lendemain de l’élection, j’ai reconnu, en votre nom, la situation
inédite que nous vivons et donc la nécessité de dépasser les clivages partisans
pour s’accorder sur un gouvernement et une feuille de route pour le pays.
J’ai rappelé nos trois principales orientations :
Premièrement, notre souhait de travailler avec les partis de l’arc républicain.
En l’absence d’une majorité absolue, c’est le seul chemin. Ce chemin
est une chance pour notre pays de moderniser ces pratiques politiques et de
tenter ce qui est la norme chez tous nos voisins européens. Toute négociation
doit se faire sur la base de priorités politiques. Notre Pacte d’action pour
les Français est une base de travail et de discussion.
Deuxièmement, notre ouverture à travailler avec un Premier Ministre qui ne
serait pas membre des partis du bloc central. C’est un signal fort vis-à-vis de
la gauche et de la droite républicaines et la preuve de notre engagement à
trouver des solutions au-delà des clivages partisans.
Troisièmement, j’ai signalé au Président de la République notre détermination à
censurer tout gouvernement dans lequel LFI serait représentée. Nous
n’accepterons jamais qu’un parti ambigu sur l’antisémitisme et le séparatisme,
conciliants avec les autocrates et les ennemis de l’Europe, entre au
gouvernement. J’attends une position tout aussi forte des forces politiques qui
seront reçues jusqu’à lundi par le Président de la République.
A la suite de ces consultations, il appartiendra au Président de la République
de tirer les enseignements sur la viabilité des propositions gouvernementales
qui lui ont été faites.
Nous restons prêts à participer au rassemblement des forces républicaines. Cette
configuration inédite implique que dans les prochains jours chacun se concentre
sur l’essentiel : l’avenir du pays et non celui des partis. Cela a toujours
été la raison d’être de notre engagement politique et je sais que je peux
compter sur vous pour défendre cette conviction sur vos territoires.
Aurore Bergé, ministre
chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations & députée
> Personne ne peut revendiquer une
victoire, personne n'a de majorité. La seule question est donc : qui n'a pas de
majorité contre lui ? Qui peut éviter la censure?
> [Premier ministre] Nommer demain quelqu'un issu du Nouveau Front populaire, sachant que les membres de la France insoumise seraient des membres du gouvernement, c'est s'exposer à une censure immédiate. Ils savent qu'ils ne tiendront pas plus de 24 heures.
> [Nouveau gouvernement] Au-delà des personnalités choisies, c'est d'abord des priorités des Français dont il faut parler. Du pouvoir d'achat et donc des salaires, de la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants, du dérèglement climatique, de l'avenir de nos familles, d'autorité et d'ordre.
> Il est temps que les sociaux démocrates passent des tweets aux actes et rompent avec LFI.
> Nous n'avons jamais fait de différence entre les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques. Parce que ce sont tous de grands athlètes qui méritent notre respect.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture &
députée
> Avec le Fonds vert, la transition écologique c’est du concret pour les
territoires, au service de tous les habitants ! Dans le Pas-de-Calais, pas
moins de 266 projets en ont profité en 2023, dont 52 dans l’Arrageois-Ternois.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont plus retranscrits]
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Il faut nommer un premier ministre qui ne rassemble pas contre lui,
dès sa nomination, 289 députés qui voteraient une motion de censure. Pour
cela, il faut réunir la gauche progressiste – c’est-à-dire ceux qui au PS rejettent
l’outrance de LFI –, le bloc central, le groupe LIOT et la droite républicaine,
pour aller chercher des compromis texte par texte comme la loi d’orientation
agricole ou la loi sur la fin de vie, ou sur la proportionnelle.
> L’instabilité politique remet au centre le rôle des
partis. Nous avons besoin qu’ils redonnent de l’espoir aux Français au travers
d’une vision et d’un projet pour le pays. Je souhaite mettre mon expérience au
service de ce travail, avec humilité et collégialité, en étant candidate à la
direction du parti Renaissance. Il est vital de préserver l’unité du parti. (…)
Traditionnellement il n’est pas d’usage d’être président de groupe en même
temps que l’on dirige le parti. Gabriel Attal est président de notre groupe à
l’Assemblée nationale et c’est très important, car on a besoin de son énergie
et de son talent. (…) Je pense donc qu’il souhaite continuer à le diriger,
plutôt que de devenir secrétaire général du parti, ce qui l’amènerait à quitter
le groupe…
> Le parti n’a pas vocation à être une chapelle ou une écurie présidentielle. Il doit d’abord se concentrer sur la réflexion de fond et la mobilisation militante.
Sylvain Maillard (député)
> Manifester en soutien des terroristes du hamas est une négation de la
France, de nos valeurs, de la lutte contre l'antisémitisme, de ce que nous
sommes. J'ai cosigné une demande de levée d'immunité de cette députée
européenne LFI.
Maud Bregeon
(députée)
> Le PS doit cesser de courber l’échine face à LFI. Quand on est un
social-démocrate sincère, on ne cautionne pas, même passivement, les méthodes
totalitaires de Jean-Luc Mélenchon, leurs dérives communautaristes et la
complaisance avec l'antisémitisme de Rima Hassan.
> Lorsqu’on regarde les derniers scrutins, que voit-on ? Le besoin d’une forme d’alternance. Davantage d’ordre sans Marine Le Pen et de social sans Jean-Luc Mélenchon. Charge aux partis de gouvernement de se mettre autour de la table. On ne fera pas comme si de rien n’était.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Les Français ne veulent absolument pas de la France insoumise au
pouvoir.
> Les «lettres plafonds» sont absolument nécessaires aux administrations pour avancer ! Le parlement aura 3 mois pour construire un budget à partir de ce socle Les leçons de déni démocratique de la part du parti de Boyard, Hassan, Soudais, Melenchon et des adeptes de Maduro. Assez!
Pierre Cazeneuve (député)
> S'il y a des députés LFI ou des membres de La France insoumise au
gouvernement, alors il sera immédiatement renversé. Une option qui n'est pas
viable. Emmanuel Macron ne peut pas nommer Lucie Castets sans tenir compte de
certains paramètres. Il ne peut pas se dire «ce n'est pas grave, elle sera
censurée» parce qu'on va retourner dans une nouvelle séquence avec un
gouvernement démissionnaire, des affaires courantes qui n'avancent pas et des
réformes que les Français attendent et qui n'arrivent pas. Ce serait irresponsable
de la part du président et c'est d'ailleurs pour ça qu'il ne le fait pas.
● Parti radical
> [Communiqué: «Les Jeux paralympiques : une occasion unique pour la
France de promouvoir l’Inclusion et l’égalité]
«Je tiens à exprimer notre enthousiasme et notre fierté
d’accueillir les Jeux Paralympiques en France du 28 août au 8 septembre. Après
les Jeux Olympiques, qui ont montré au monde une France accueillante, sportive
et victorieuse, les Jeux Paralympiques représentent une occasion unique de
promouvoir les valeurs d’inclusion, de solidarité et d’égalité pour les
personnes en situation de handicap” déclare Laurent Hénart, président du Parti radical.
Les Jeux Paralympiques ne sont pas
seulement une vitrine du talent et du courage des athlètes paralympiques. Ils
sont aussi un puissant levier pour sensibiliser le public à la question du
handicap. Ils nous rappellent que le sport est un droit pour tous et un vecteur
essentiel de cohésion sociale.
Nous saluons les efforts déployés pour rendre cet événement accessible à tous,
mais il est crucial que cette dynamique se poursuive bien au-delà des Jeux.
Nous appelons les pouvoirs publics, les institutions et l’ensemble des acteurs
de la société civile à intensifier leurs actions pour garantir une pleine
inclusion des personnes en situation de handicap dans toutes les sphères de la
société.
L’accessibilité des infrastructures, des transports et des services doit être
une priorité
nationale. Alexandra Cauquil, secrétaire nationale Handicap du Parti radical
insiste également sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation pour
combattre les stéréotypes et favoriser une meilleure compréhension des réalités
vécues par les personnes en situation de handicap.
Les Jeux paralympiques doivent marquer le début d’une ère nouvelle pour
l’inclusion. Le Parti radical s’engage à poursuivre son travail pour que les
droits des personnes en situation de handicap soient pleinement respectés et
que les avancées réalisées à l’occasion de cet événement historique perdurent.
Nous sommes convaincus que la France a les moyens de devenir un modèle en
matière d’inclusion. Ensemble, faisons de cet événement une véritable
célébration de la diversité humaine.