Les interventions de l’ancien président sont toujours très attendue et sont le plus souvent très brillantes avec un discours clair et capable d’être compris par tous.
Ce fut encore une fois le cas avec, au cœur de ses propos, une question essentielle: voulez-vous aller de l’avant ou revenir en arrière?
► Voici
le discours prononcé par Bill Clinton à la convention démocrate:
Après les deux premiers jours de cette convention, suis-je fier d'être
démocrate? Je suis particulièrement fier du Président Biden, qui est arrivé au
pouvoir pendant la pandémie et un effondrement économique. Il nous a guéris et
nous a remis au travail. Il a renforcé nos alliances pour la liberté et la
sécurité.
Peut-être que le plus grand test pour quiconque au pouvoir est de savoir s'il
est prêt à y renoncer. Georges Washington le savait et l’a fait, renforçant son
héritage. Il en va de même pour Joe Biden. M. Monsieur le Président, merci pour
votre courage, votre compassion et votre classe, pour votre service et votre
sacrifice. Vous n'avez pas seulement gardé que la foi, vous l’avez répandue.
Maintenant, allons droit au but : Les enjeux sont trop importants et je suis
trop vieux pour faire de l'esbroufe. J'ai en fait eu 78 ans, il y a deux jours.
Et je ne suis toujours pas aussi vieux que Donald Trump.
Hier soir, nous avons nommé Kamala Harris et Tim Walz pour être la prochaine
présidente et le prochain vice-président.
Deux leaders avec des histoires de vie improbables, entièrement américaines qui
ne pouvaient se produire qu'ici, avec des carrières dans des salles d'audience
et des salles de classe communautaires. Deux dirigeants qui ont passé toute une
vie à faire que le travail soit bien fait.
Une élection présidentielle est un entretien d'embauche pour le plus grand
emploi au monde. Quelles questions vous posez-vous? Demandez - parce que c’est vous
qui faites l'embauche. Un président nous fera-t-il avancer ou reculer ? Va-t-il
donner à nos enfants un avenir meilleur ? Nous rendra-t-il plus unis ou plus
divisés ? Allons-nous tous nous sentir entendus, vus, et estimés, quels que
soient les candidats pour qui nous avons voté?
Nous, les gens, sommes les employeurs, désignés par notre Constitution pour engager
un président qui fera un travail que nous redéfinissons tous les quatre ans. Le
peuple américain dit: «Voici nos problèmes. Voici nos craintes à apaiser. Voici
nos rêves, aidez-nous à les réaliser». Eux disent: «Voici vos opportunités,
saisissez-les».
Un président peut répondre à cet appel en nous conduisant à travailler ensemble
ou en esquivant ce qui doit être fait en nous divisant, en nous distrayant et
en nous trompant.
En 2024, nous avons un choix clair: «Nous, le peuple» contre «moi, moi, et
moi». Je sais lequel sera le mieux pour notre pays. Kamala Harris résoudra les
problèmes, saisira les opportunités, dissipera nos craintes, et s’assurera que
chaque Américain puisse poursuivre ses rêves.
Quand elle était étudiante, elle travaillait chez McDonald's. Elle a salué
chaque client avec un sourire en disant: «Comment puis-je vous aider?» Et
maintenant, qu’elle est à l'apogée du pouvoir, elle demande toujours «Comment
puis-je vous aider?» Je serai si heureux quand elle entrera réellement à la
Maison Blanche parce qu’enfin, elle battra mon record en tant que président qui
a passé le plus de temps chez McDonald’s!
Pendant ce temps, Donald Trump - un parangon de cohérence - est toujours en
train de diviser, de blâmer et de défaire. Il crée et dirige le chaos. Ça a du
sens, mais ce n'est pas du leadership.
Pas un jour ne passe sans que je sois reconnaissant que le peuple américain m'ait
donné la chance d'être l'une des 45 personnes qui ont dirigé le pays. Même les
mauvais jours, vous pouvez quand même faire quelque chose de bien.
Kamala Harris est la seule candidate dans cette élection avec la vision,
l'expérience, le tempérament, la joie pure de faire le travail les bons et les
mauvais jours. D'être notre voix.
Maintenant, comment Donald Trump utilise-t-il sa voix ? La plupart du temps
pour parler de lui-même, sa vengeance, ses vendettas, ses plaintes, ses conspirations.
La prochaine fois que vous l'entendrez, ne comptez pas les mensonges, comptez
les «moi». Il est comme le ténor s'échauffant la voix avant l'opéra: «moi, moi,
moi». Kamala Harris se concentre sur vous et dit «vous, vous, vous».
Voulez-vous construire une économie forte à partir du bas vers le haut et du
milieu ? Ou voulez-vous passer les quatre prochaines années à parler de la
grandeur des foules? Depuis la fin de la guerre froide en 1989, l'Amérique a
créé environ 51 millions de nouveaux emplois, soit environ 50 millions sous les
démocrates et 1 million sous les républicains. 50 contre 1. L'entraîneur Walz
vous le dira, si vous avez 50 contre 1, vous gagnez.
Voulez-vous des logements plus abordables, des soins de santé abordables et des
soins aux enfants abordables? Voulez-vous un financement accru pour les petites
entreprises? Voulez-vous renforcer nos alliances et défendre la liberté et la
démocratie dans le monde? Ou voulez-vous un hommage au «très grand» Hannibal
Lecter? Voulez-vous sauver notre pays et notre monde des calamités du
changement climatique? Ou êtes-vous obsédés par le débat vital entre se faire
manger par des requins ou être électrocuté?! (…)
Je veux une Amérique qui soit plus joyeuse, inclusive et axée sur l'avenir. Où
nous nous combattons les tempêtes et profitons ensemble des bénéfices. C'est
l'Amérique que Kamala Harris qui dirigera. Elle a déjà pris la première décision
présidentielle, choisir un compagnon pour l’élection. Et elle l'a fait avec
brio. Elle a fait appel à Tim Walz. C'est une vraie personne, avec un palmarès
- en tant qu'entraîneur, enseignant, soldat, membre du Congrès et grand
gouverneur - qui le prouve. Et il nous rappelle que nous sommes chez nous.
Kamala Harris s'est battue pour les enfants laissés pour compte. Elle s'est
attaquée aux gangs qui se livrent au trafic transfrontalier et s'est battue
pour protéger les droits des propriétaires. Elle a été notre chef de file dans
la lutte pour la liberté de reproduction et a défendu les intérêts et les
valeurs de l'Amérique dans le monde entier. Elle veillera à ce qu'aucun
Américain travaillant à temps plein ne vive dans la pauvreté et à ce que
l'accession à la propriété soit un rêve réalisable, et non un privilège. Elle
protégera votre droit de vote, y compris votre droit de voter pour quelqu'un
d'autre.
Pendant 250 ans, les forces de la division ont tenté d'arrêter la marche du
progrès dans cette belle expérience qui est la nôtre. Face à une opposition
farouche et souvent violente, nous avons gardé l'espoir et continué à avancer
ensemble.
L'histoire de Kamala Harris est celle d'une Amérique dont nous savons tous qu'elle est possible. Une Amérique où « nous, le peuple », nous efforçons sans cesse de rendre notre union plus parfaite. Une Amérique où une fille de la Baie et un fils du cœur du pays peuvent être présidente et vice-président.
Nous ne devrions pas désespérer des divisions de l'Amérique,
car nous passons du bonheur au chagrin, de la construction et de la rupture à
la reconstruction et à l'édification. Nous faisons de notre mieux. Jusqu'à ce
que, au moment voulu par Dieu, une nouvelle génération vienne reprendre le
flambeau là où nous l'avons laissé. C'est l'occasion qui nous est donnée
aujourd'hui. Choisir une femme extraordinaire, clairement à la hauteur de la
tâche, qui nous rassemblera et nous fera avancer.
Alors, parlez à vos voisins. Rencontrez les gens là où ils sont. Ne les
rabaissez pas. Demandez-leur leur aide. Et demandez-leur, comme Kamala le fait
toujours, «Comment puis-je vous aider?» Nous avons beaucoup de foin dans
l'étable - il nous suffit de nous mettre en selle et de chevaucher avec force
jusqu'en novembre. Si l'Amérique engage Kamala Harris et Tim Walz, nous ne le
regretterons jamais.
Si l'on en croit l'homme de l'espoir, Kamala Harris est la femme de la joie. Et nous ferons un bruit joyeux le jour de l'élection si vous faites votre part du boulot. Je vous remercie. Que Dieu vous bénisse et que Dieu bénisse l'Amérique.