Voici une sélection, ce 21 août 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes, certains de
ses membres ne sont pas centristes; jusqu’à présent, nous retranscrivions leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste; désormais,
ce gouvernement ne suivant plus une politique partisane mais étant «technique»,
nous ne rapportons plus les propos de ses membres qui ne vont pas d’un centre-droit
libéral à un centre-gauche libéral]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique, député &
président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale
> J'ai tenu, comme je l'avais annoncé vendredi dernier, un point de
situation sur l'épidémie de mpox. Notre système de santé est en état de
vigilance maximale. Nous nous tenons prêts à faire face à tous les scénarios et
à tous les risques.
Comme je l’ai annoncé vendredi, les voyageurs qui se rendent ou reviennent des
zones où le virus circule sont désormais systématiquement informés sur les
mesures de précaution à adopter.
Les professionnels de santé ont été alertés sur les symptômes du virus et sur
la conduite à tenir.
Et nous travaillons pour renforcer les capacités de diagnostic de nos
laboratoires et de nos hôpitaux pour mieux détecter le nouveau variant Clade 1.
232 sites de vaccination sont d’ores et déjà ouverts à travers le territoire.
Et de nombreux autres seront disponibles.
À ma demande, le ministère de la Santé a saisi la HAS [Haute autorité de la
santé] pour mettre à jour, d’ici fin août, ses recommandations vaccinales.
Enfin, comme l’a souhaité le président de la République, la France fera don de
100.000 doses de vaccin. Ces doses seront distribuées via l’Union européenne
aux régions où le virus circule fortement. Cette solidarité en actes vient
renforcer de près de 50 % l’effort européen actuel.
Nous restons mobilisés.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire & député,
président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale
> [Gouvernement démissionnaire] On ne peut pas lancer de nouveaux
projets mais gérer les affaires courantes, c'est notamment s'occuper des
situations urgentes de crises sanitaires et animales qui nous concernent
aujourd'hui : la fièvre catarrhale ovine, la maladie hémorragique épizootique
qui touche les bovins, la réapparition d'un foyer d'influenza (grippe) aviaire.
Cela est également le cas pour la récolte 2024 de blé, assez mauvaise. Je n'ai
été entravé en rien. Les affaires courantes, c'est aussi déployer les
dispositifs décidés avant la démission du Premier ministre.
> [Risque lié à la fièvre catarrhale] Nous avions anticipé en commandant des vaccins car nous avons vu des cas en Allemagne et en Belgique. Compte tenu de sa propagation exponentielle, on a commandé, en plus, un million de doses destinées aux ovins et cinq millions destinées aux bovins pour couvrir en priorité les zones les plus touchées. Elles sont mises à disposition des éleveurs gratuitement. Sur la maladie hémorragique épizootique, un vaccin sera prochainement disponible. Concernant l'influenza aviaire, nous avons lancé les commandes de vaccin il y a plusieurs semaines déjà et l'État prendra en charge leur coût à hauteur de 70 %. Cela permet d'éloigner le spectre d'années comme 2021-2022 où 20 millions de volailles avaient dû être abattues.
> [Pire récolte de blé en France depuis 41 ans] Si c'est bien la pire récolte en quantité de blé tendre depuis ce laps de temps, c'est aussi parce que vous avez moins d'hectares plantés. Face à la pluie continue à l'automne, dans certaines zones on n'a pas pu planter de blé. À la place, on a pu semer du maïs, des betteraves, des pommes de terre, du lin. Il faut donc tenir compte de la diversification des productions dans les exploitations pour savoir quel est l'état exact des récoltes et des pertes. Des commissions d'indemnisation seront réunies en septembre-octobre, ce qui permettra de commencer les paiements liés à l'assurance récolte.
> [Adaptation aux effets du changement climatique] C'est
un travail de long terme. Il faut gérer par endroits le manque d'eau et,
ailleurs, l'excès d'eau. Le dérèglement climatique court vite et il faut
arriver à courir aussi vite que lui. Les décisions prises aujourd'hui auront
des effets pour cinq, dix, trente ans. À condition que ce soit accepté et
acceptable. (…)
Les agriculteurs sont comme tous les citoyens. Le changement n'est jamais un
élément rassurant et vers lequel on a envie de s'engager. C'est pourquoi nous
avons mis sur la table 1 milliard d'euros supplémentaires en 2024 pour trouver
des alternatives aux produits phytosanitaires, lutter contre les maladies
émergentes et trouver des techniques agricoles permettant de mieux retenir
l'eau. On navigue en permanence entre la gestion des crises à court terme et le
long terme. Mais le sujet du dérèglement climatique est devant nous. Il va
falloir le regarder en face et accélérer les capacités d'adaptation de notre
agriculture.
> [Urgence à nommer un nouveau gouvernement] Je ne pense
pas. Si on avait écouté les responsables du Nouveau front populaire en nommant
Lucie Castets, elle n'aurait aujourd'hui pas de majorité. Il faut une prise de
conscience collective : il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
Personne ne l'a. Les socialistes, les écologistes se sont enfermés dans une
logique qui ne marche pas. Dire « mon programme rien que mon programme » quand
vous n'avez que 193 députés c'est nier la réalité. J'invite à une modestie
collective pour pouvoir servir les Français. (…)
Il faut simplement que nous disions sur les sujets de budget, les sujets
européens, les sujets de transition écologique, de sécurité, ce sur quoi on
partage un certain nombre de points de vue. Ça oblige à sortir des choix
partisans et à faire preuve de responsabilité. Par ailleurs, il faut respecter
les institutions : c'est le Président de la République qui nomme le Premier
ministre. Ce n'est pas à un cartel de partis ou de groupes politiques de lui
dire, « vous nommez untel ou je vous destitue ».
> Je ne vais pas à l'Élysée pour donner un nom. Les gens veulent savoir ce qu'on va faire : savoir si l'on peut mettre nos querelles de côté pour travailler ensemble, et si peut-on trouver une majorité même relative, qui ne soit pas sous la menace permanente d'une motion de censure ? Le NFP ne veut parler qu'avec lui-même. Nous disons : il faut qu'on parle avec d'autres, des socialistes, des gens chez LR, chez les indépendants. On ne peut pas laisser le pays comme ça. Les jours qui viennent vont être un formidable révélateur : on va voir ceux qui veulent gouverner et ceux qui cherchent le bazar ou qui ont des intentions cachées. Le vote des Français nous impose le compromis. Sinon, ce sera le chaos.
> La loi d’orientation agricole votée à l'Assemblée apporte simplifications, orientations et installations. Je le dis aux responsables politiques, les agriculteurs ont besoin qu'elle soit adoptée et mise en œuvre pour apporter des réponses.
> Avec environ 50 députés de moins en majorité relative, le NFP expliquait qu’on ne pouvait gouverner seuls. Aujourd’hui, eux non plus. On doit arrêter de seulement penser à son camp ou à 2027. Il y a un pays à gouverner. Il faut rassembler.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie & député
> Comme je m'y suis engagé durant la campagne, je travaillerai sans
relâche, au sein de mon groupe parlementaire, présidé par Gabriel Attal, et à
la Vice-Présidence de l’Assemblée nationale, afin de tisser des liens et des
coopérations entre républicains de tous bords. Seule une coalition de gens
raisonnables permettra de gouverner la France dans les mois qui viennent, et je
m'emploierai à la construire.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention & député
> [Services d’urgence saturés dans les hôpitaux] Actuellement, une
cinquantaine d’hôpitaux sont en tension. C’est un peu mieux que l’été dernier
et, en tout cas, les tensions ne sont pas aussi fortes qu’au cours de l’été
2022. Pour autant, la période du mois d’août demeure complexe, de la même
manière que l’est celle entre Noël et le Jour de l’an. Ces services sont
davantage sollicités car des personnels hospitaliers partent en vacances, les
médecins de ville prennent aussi des congés.
Mais les mesures issues de la mission flash sur les urgences et la réforme des autorisations de médecine d’urgence du 29 décembre 2023 portent leurs fruits : les revalorisations des gardes de nuit et des heures travaillées les dimanches et les jours fériés - ce qui constituait l’une des demandes principales des syndicats hospitaliers - ont été pérennisées.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont plus retranscrits]
> Emmanuel Macron convie toutes les forces politiques à l'Elysée pour bâtir une majorité large et stable avant de nommer un Premier ministre. Pendant ce temps, La France Insoumise prône la destitution, méprisant nos institutions et menaçant de plonger la France dans le chaos.
Anne Genetet (députée)
> [Tribune: Notre sécurité n’est pas négociable, même sur l’autel de
l’austérité]
Dans un contexte mondial marqué par une instabilité croissante, où la sécurité
de nos nations et l'équilibre géopolitique sont de plus en plus fragilisés, la
question de la défense ne doit pas être reléguée au second plan. Pourtant, des
signaux repérés chez nos voisins européens sont inquiétants : la Belgique peine
à augmenter son budget de défense, plafonnant à seulement 1,15 % du PIB en
2024, et l'Allemagne, jusqu'à présent pilier du soutien à l'Ukraine, a décidé
de diviser par deux son aide militaire pour 2025, passant de 8 à 4 milliards
d'euros. Cette tendance à la baisse des engagements militaires, si elle
s'étendait à la France, serait non seulement une erreur stratégique mais un
reniement de nos responsabilités.
Faux dilemme
La France ferait face aujourd'hui à un dilemme vertigineux. D'un côté, les
impératifs budgétaires imposent des économies drastiques de l'ordre de 20
milliards d'euros pour le budget 2025. De l'autre, l'exigence de défense
nationale et de sécurité collective, soulignée par l'OTAN, nous enjoint de
porter notre budget de défense au-delà des 2 % du PIB. En réalité, ce dilemme
apparent est faux. Il n'existe pas d'alternative. Toute tentative de diminution
du budget de la défense serait un grave faux pas, susceptible de mettre en
péril notre capacité à répondre aux menaces actuelles et futures. Ce serait une
trahison vis-à-vis de nos armées à qui nous avons promis un soutien sans
précédent de la Nation pour qu'elles continuent à se moderniser, à s'équiper, à
grandir pour toujours maintenir leur indispensable temps d'avance sur les
menaces qui pèsent sur nous.
Il est crucial de marteler l'importance vitale de la loi de programmation
militaire 2024-2030. Cette loi n'est pas un simple chiffre dans un tableau
comptable, mais le pilier même de notre stratégie de défense. Elle n'a pas été
conçue pour le confort du présent, mais pour anticiper les menaces qui se
profilent à l'horizon. La remettre en cause, même d'un iota, reviendrait à
fragiliser notre armée, à réduire notre capacité à répondre aux crises, et à
miner notre position au sein des alliances internationales.
Respecter la LPM 2024-2030
Bien entendu, l'équilibre budgétaire et la réduction de nos dépenses publiques
sont impératifs, mais jamais au prix de notre sécurité nationale. La France,
forte de son histoire, occupe une place unique sur la scène mondiale :
puissance nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies,
allié fiable au sein de l'OTAN et pilier de l'Union européenne. Ces
responsabilités, nous ne pouvons ni les ignorer ni les diluer. La réduction des
budgets militaires chez nos partenaires européens doit être un signal d'alarme,
pas une feuille de route. Si la sécurité a un coût, elle n'a pas de prix car
c'est notre liberté présente et future qui est en jeu. Elle est non négociable,
et c'est en maintenant un effort constant, en respectant scrupuleusement la loi
de programmation militaire, que la France continuera de garantir la paix et la
stabilité. Arbitrer autrement reviendrait à renverser la hiérarchie entre la
fin et les moyens.
J'attends donc du prochain gouvernement qu'il se montre intransigeant sur le
respect de la loi de programmation militaire 2024-2030 à l'euro près, comme
nous l'avions déjà fait pour la précédente LPM 2017-2025. Et que sa feuille de
route du budget défense permette d'atteindre en 2030 les 3% du PIB comme le
parti présidentiel s'y est engagé pendant la campagne des européennes. Toute
autre voie mettrait en danger non seulement la sécurité de notre pays, mais
aussi celle de l'Europe tout entière. La France doit rester ferme, maintenir le
cap, et réaffirmer son engagement envers notre défense nationale et nos forces
armées. Renoncer à notre défense, c'est renoncer à notre avenir. La France doit
se tenir prête, pour aujourd'hui et pour demain.
Éléonore Caroit (députée)
> L'urgence, c'est de travailler sur une coalition, sur quelque chose qui
sera stable"
> Il faut que chaque formation politique fasse preuve de sérieux, de responsabilité pour la formation d'un nouveau gouvernement.
> [Menace de destitution de Macron par LFI] Ils sont en train de saboter leur propre NFP parce qu'ils ne veulent pas gouverner.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Résultats encourageant de l'expérimentation de la réforme du RSA: -
baisse du nb d'allocataires - insertion professionnelle à six mois supérieure.
> Tout gouvernement où il y aurait des Insoumis serait censuré.
> J'appelle à la responsabilité du PS pour permettre une coalition. Nous sommes prêts à des compromis.
> Les socialistes et les écologistes doivent choisir leur camp. Soit ils restent dans le camp de l’outrance, de la démagogie, du communautarisme, du chaos... Soit ils décident d'aller dans le camp de la responsabilité.
● Parti radical
> En ce 21 août, le Parti
Radical rend hommage à toutes les victimes du terrorisme dans le monde et
adresse ses pensées à leurs familles et proches. Continuons notre combat
intransigeant contre le terrorisme pour que cessent ces crimes odieux !
Laurent Hénart
(président)
> [Tribune: «Pour un gouvernement de coopération parlementaire,
territoriale et sociale»]
Les Français ont participé massivement aux élections législatives anticipées
des 30 juin et 7 juillet. La tripartition de notre paysage politique se
confirme, tant en nombre de voix que de députés, pour le RN et ses alliés, pour
le bloc central (Renaissance, MoDem, Horizons, Parti Radical et UDI), pour le
NFP autour de LFI.
Face à cette Assemblée à la majorité introuvable, la situation de l’exécutif ne
peut être dictée ni par le fait majoritaire présidentiel, ni par la cohabitation.
Emmanuel Macron a lui-même reconnu la défaite de la majorité sortante. Le
gouvernement ne peut donc en être la reproduction, ou même sembler l’être.
Il ne s’agit pas plus de reprendre un scénario de cohabitation comme en 1986,
1993 ou 1997. Aucune des oppositions déclarées au chef de l’Etat n’a obtenu une
majorité parlementaire solide qui s’impose à lui.
La voie d’un gouvernement de coopération parlementaire s’esquisse. Fondé sur des
accords avec les groupes parlementaires, ce sera le gouvernement du dialogue
avec députés et sénateurs pour définir un agenda législatif constructif, et
bâtir pour chaque texte une majorité d’idées, comme le plaidait déjà Edgar
Faure.
Dialogue social aussi, pour permettre de prendre des décisions ne nécessitant
pas de légiférer avec le plus de légitimité possible. Ce dialogue doit être
ouvert aux partenaires sociaux prioritairement, mais aussi aux collectivités
locales et à l’ensemble des corps intermédiaires.
Un tel gouvernement est en rupture avec les pratiques politiques depuis 1958.
Mais c’est le devoir des forces politiques responsables que de garantir aux
Français les sécurités et les libertés essentielles ainsi que des services
publics en ordre de marche.
Pour garantir la stabilité républicaine, le sujet du budget de l’Etat et de la
Sécurité sociale devient prioritaire. Notre Constitution garantit la mise en
œuvre au 1er janvier d’un budget opérationnel : les dispositions des projets de
loi financiers peuvent être mises en vigueur par ordonnance si le Parlement ne
respecte pas les délais de débat prévus pour ces textes ; et si le budget de
l’Etat ne peut pas être voté au Parlement avant le 31 décembre, celui-ci peut
permettre de lever les impôts et le gouvernement ouvrir par décret les crédits
votés l’année précédente.
Concernant d’autre part la maîtrise migratoire, la ligne sage et efficace est
celle de la mise en œuvre de la législation nationale existante, et surtout du
Pacte Asile et Migrations qui fit l’objet d’une majorité de dépassement de la
droite et de la gauche au Parlement européen.
Ensuite vient l’ordre républicain : concernant d’une part la sécurité, la
priorité doit bien sûr être à l’action concrète. Des lois nouvelles peuvent
être envisagées, si elles répondent à des priorités sécuritaires de nos
concitoyens et s’inscrivent dans un pacte législatif opérationnel.
Concernant d’autre part la maîtrise migratoire, la ligne
sage et efficace est celle de la mise en œuvre de la législation nationale
existante, et surtout du Pacte Asile et Migrations qui fit l’objet d’une
majorité de dépassement de la droite et de la gauche au Parlement européen. Un
ministère de l’immigration peut être constitué, confié à une personnalité forte
et indépendante garante du strict respect des textes, de nos engagements
européens comme des principes de dignité humaine.
Enfin, les services publics essentiels doivent être garantis. Les engagements
pris et les efforts déjà accomplis pour les forces de sécurité et la justice,
nos armées, nos professeurs ou nos soignants, notamment dans la ruralité, se
heurteront-ils à un vote budgétaire défavorable d’une éphémère majorité
hétéroclite ? Pour nous en protéger, le gouvernement doit être l’artisan du
dialogue public.
Le gouvernement a la charge d’organiser des conférences sur les finances
publiques de la séquence triennale 2025/2027 et tracer ainsi une trajectoire
budgétaire indispensable pour nos partenaires européens. Elles associeront les
Commissions des Finances et les groupes du Parlement, mais aussi les
partenaires sociaux et les collectivités locales qui gèrent des budgets cumulés
deux fois plus importants que l’Etat.
Avec le Conseil économique, social et environnemental, une conférence de
négociation des partenaires sociaux doit être installée. Il s’agit d’une
démarche de type « Grenelle » sur les salaires, la prévoyance, l’intéressement
et la participation, sur le plein-emploi, la sécurisation des parcours
professionnels et la formation tout au long de la vie, aussi sur l’égalité
femmes-hommes, la lutte contre les discriminations et la laïcité au travail.
Pour servir l’intérêt national, gouvernement et Parlement doivent inscrire à
l’ordre du jour certains projets de loi en débat au moment de la dissolution.
Pour le Parti radical, il s’agit prioritairement de la loi sur la fin de vie,
et aussi de la loi d’orientation agricole, attendues par beaucoup de citoyens
et d’organisations.
L’intérêt national peut amener à favoriser l’examen de projets, ou surtout de
propositions de loi, après concertation entre gouvernement et Parlement, comme
le prévoit le Pacte législatif proposé par la droite républicaine. De nombreux
sujets peuvent être concernés : l’emploi et le pouvoir d’achat, ou la sécurité
et la justice déjà évoqués, la priorité à donner à l’école, mais aussi
l’énergie, les transports, le logement, les déserts médicaux ou la
simplification administrative.
Le gouvernement doit coopérer avec le président de la République pour les
sujets de politique européenne, étrangère et de défense. En ces temps de
guerres et de menaces, il ne peut y avoir ni opposition, ni flottement au
sommet de l’Etat sous peine d’affaiblir la France et la protection des Français.
Enfin, le gouvernement doit coopérer pleinement avec le président de la
République pour les sujets de politique européenne, étrangère et de défense,
pour lesquels son rôle d’initiative et d’arbitrage doit être reconnu. En ces
temps de guerres et de menaces, il ne peut y avoir ni opposition, ni flottement
au sommet de l’Etat sous peine d’affaiblir la France et la protection des
Français.
Pour finir, les dernières législatives montrent que nous avons aujourd’hui
l’inconvénient de la proportionnelle – l’absence de majorité incontournable –
sans en avoir les avantages : l’égalité et la sincérité du suffrage alliées à
une démocratie parlementaire du contrat de législature qu’empêche l’esprit de
confrontation du scrutin majoritaire qui domine toujours la campagne
électorale.
Sans prétendre changer de régime, le gouvernement pourrait engager la
transition démocratique de notre pays vers une nouvelle République.
L’instauration, éventuellement partielle, de la proportionnelle nécessairement
dans un cadre territorial pour l’élection de nos députés peut être initiée avec
les forces politiques qui s’y sont toujours déclarées favorables, à l’instar du
Parti radical. Développer l’usage du référendum et renforcer puissamment nos
communes et collectivités locales sont d’autres voies pour donner plus de
pouvoirs au peuple et permettre à notre pays de se transformer sans se bloquer,
ni surtout se déchirer.
Pour les radicaux, la période ouverte par les législatives anticipées ne doit
pas être subie comme une mauvaise année à passer dans l’attente d’une prochaine
dissolution. Elle doit être un temps utile jusqu’en 2027 pour la France et les
Français.
David Valence (député)
> Quand le Nouveau Front populaire abandonnera-t-il la méthode Coué?
Aucune famille politique, aucune alliance électorale n’a remporté les élections
législatives. Aucune ne dispose d’une majorité assez solide pour gouverner la
France seule.
Nathalie Delattre (sénatrice)
> Alors que le pouvoir d’achat des familles est en crise, le Supplément
familial de traitement (SFT) inchangé depuis 1941 est devenu inadapté. Il est
temps de revaloriser cette aide.