samedi 6 juillet 2024

Présidentielles USA 2024. Joe Biden: «Je me suis convaincu de deux choses. Je suis la personne la plus qualifiée pour battre Trump, et je sais comment faire avancer les choses»


Après son débat face à Donald Trump où il s’est mis en difficulté provoquant de nombreuses réactions d’inquiétude et de rejet dans son propre camp et une baisse dans les sondages, Joe Biden a donné un interview à la chaîne ABC où il s’est voulu rassurant sur son état de santé et sa capacité à faire un second mandat de quatre ans.

Le centriste a comparé ce qu’il avait fait à la Maison blanche avec tous les échecs de son concurrent en novembre prochain, Donald Trump dont il s’est dit convaincu qu’il allait le battre.

Il a estimé que les choses avanceraient en bien avec lui alors que les États-Unis s’effondreraient avec Trump et la politique que l’extrémiste populiste entend mener.

Voici les principaux passages de l’interview de Joe Biden à ABC
George Stephanopoulos: Votre amie Nancy Pelosi a en fait formulé la question qui me semble être dans l'esprit de millions d'Américains. Votre prestation lors du débat avec Trump était-il un mauvais épisode ou le signe d'une maladie plus grave?
Joe Biden: C'était un mauvais épisode. Aucune indication d'une affection grave. J'étais épuisé. Je n'ai pas écouté mes instincts en termes de préparation. Et j’ai passé une mauvaise nuit.

Vous dites que vous étiez épuisé. Mais vous êtes rentré d'Europe environ 11 ou 12 jours avant le débat, passé six jours à Camp David. Pourquoi pas assez de temps de repos, assez de temps de récupération ?
Parce que j'étais malade. Je me sentais mal. Les médecins essayaient de comprendre ce qui n'allait pas. Ils ont fait un test pour voir si j'avais ou non une infection, vous savez, un virus. Je n’en avais pas. En fait, j’ai eu un très mauvais rhume.

Pendant le débat saviez-vous à quel point ça allait mal?
Oui. Tout au long de ma prestation, c’est faute de personne sauf la mienne. Je me suis préparé sur ce que je fais habituellement reposé alors que je revenais de rencontres avec des dirigeants étrangers puis d’un Conseil de sécurité nationale. Après le débat un sondage du New York Times m'a fait chuter de dix points. Mais au cours de ce débat, Trump a aussi menti 28 fois.

Mais il semblait que vous aviez des problèmes à partir de la première question, avant même qu'il ne parle.
Eh bien, je venais de passer une mauvaise nuit. Vous avez eu aussi de mauvaises interviews de temps en temps.

J'en ai eu beaucoup. Le problème est ici pour beaucoup d'Américains que vous avez dit «regardez-moi» aux gens qui sont préoccupés par votre âge. Et, vous savez, 50 millions d'Américains ont regardé ce débat. Il semble confirmer les craintes qu'ils ont déjà eues.
Eh bien, après ce débat, j'ai fait dix grands meetings consécutifs, dont jusqu'à 4 heures du matin. J'ai fait des meetings en Caroline du Nord. J'ai fait des meetings en Géorgie. J'ai fait des meetings avec des grandes foules.

Est-ce qu'il vous est venu à l'esprit que vous aviez cette mauvaise nuit?
J'ai réalisé que même lorsque je répondais à une question, même s'ils avaient éteint son micro, il criait encore. Et ça m’a distrait et j'ai alors réalisé que je n'étais pas en contrôle.

Cela correspondre un schéma de déclin dont le New York Times a fait un titre le 2 juillet, intitulé «Les lacunes de Biden sont de plus en plus courantes et inquiétantes». Voici ce qu'ils ont écrit: «Les gens qui ont passé du temps avec le président Biden au cours des derniers mois ont dit que les lacunes semblaient s'être multipliées, plus prononcées, et après le débat de jeudi, plus inquiétantes. De nombreux témoignages, comme en témoignent les séquences vidéo, l'observation et les entretiens, montrent que M. Biden n'est pas la même aujourd'hui que quand il a pris ses fonctions il y a trois ans et demi». Reportage similaire dans The Washington Post et le Wall Street Journal. Etes-vous le même homme aujourd'hui que quand vous avez pris vos fonctions il y a trois ans et demi ?
En termes de succès, oui. J'ai suis le type qui a élaboré un plan de paix pour le Moyen-Orient qui pourrait bien porter ses fruits. Je suis aussi le type qui a élargi l'OTAN. Je suis encore le type qui a développé l'économie. Toutes les choses qui ont été faites sous la présidence sont des idées que j'avais et que j'ai accomplies. Et Je continue.
Et donc, par exemple, aujourd'hui, vient d'annoncer 200.000 nouveaux emplois. Nous sommes en train d’aller dans une direction que personne n'avait jamais réussi à prendre sur le chômage.
Je le suis battu contre les grands laboratoires pharmaceutiques. Je les ai fait entendre raison. Personne ne pensait que je pouvais gagner.

J'ai fait toutes les choses dont on me disait que c’était impossible à faire. Ce que j'ai dit quand je me suis présenté à la présidentielle, c'est que je voulais faire trois choses : restaurer une certaine décence à la Maison blanche, rétablir un soutien économique pour la classe moyenne alors que les riches étaient toujours gagnants et unir le pays.

Mais qu'est-ce que tout ce travail a coûté au cours des trois dernières années et demie qui vous ont coûté physiquement, mentalement, émotionnellement?
Ça m'a juste coûté une très mauvaise nuit et un mauvais débat. Mais, vous savez, je suis optimiste à propos de ce pays. Je ne pense pas que nous soyons un pays de perdants comme le souligne Trump. Je ne pense pas que l'Amérique soit dans le dur. Je pense que l'Amérique est à l'aube de percer et possède une multitude d'opportunités incroyables.
Au cours du prochain trimestre, je vais m'assurer que nous allons redresser le système fiscal. Je vais m'assurer que nous sommes dans une situation où nous prodiguons des soins de santé pour tous les gens, où nous sommes dans une position pour prodiguer des soins d’urgence et des soins aux personnes âgées.
Une chose dont je suis le plus fier, c'est de me rappeler que quand mon plan économique a été présenté beaucoup d'économistes ont dit: «cela ne va pas marcher». Devinez quoi? Nous avons maintenant 16 lauréats du prix Nobel d’économie, 16 d'entre eux qui disent que «le prochain mandat de Biden sera, basé sur ce qu'il veut faire, un énorme succès». Le plan de Trump provoquerait une récession significative et augmenterait l'inflation. Nous avons fait de grands progrès et j’ai bien l'intention de continuer.

Je ne le conteste pas. Ce que je vous demande, c'est votre situation personnelle. États-vous d’accord sur le fait que vous avez eu des lacunes, en particulier au cours des derniers mois?
Puis-je courir le 100 mètres en 10 secondes? Non. Mais je suis toujours en bonne forme.

Etes-vous plus fragile ?
Non.

Je sais que vous avez parlé avec votre médecin après le débat. Qu'a-t-il dit ?
Il m'a juste regardé et a dit, «vous êtes épuisé». C'est tout. J'ai des médecins qui voyagent partout avec moi. Chaque président le fait, comme vous le savez. Les médecins, quelques-uns des meilleurs au monde voyagent avec moi partout où je vais. J'ai une évaluation en cours de ce que je fais, et ils n'hésitent pas à me dire s'ils pensent qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

Je sais que vous avez dit que vous aviez une évaluation continue. Avez-vous eu une évaluation neurologique et cognitive complète ?
Oui

Seriez-vous disposé à subir une évaluation médicale indépendante qui incluait des tests neurologiques et cognitifs et publier les résultats pour le peuple américain ?
J'ai un test cognitif tous les jours. Chaque jour, j'ai ce test. Avec tout ce que je fais. Non seulement je fais campagne, mais je dirige le monde. Ce n’est pas une hyperbole, nous sommes la nation essentielle du monde. Madeleine Albright avait raison. Avant de venir ici, j’étais au téléphone avec le Premier ministre Netanyahou. J’étais au téléphone avec le nouveau Premier ministre d'Angleterre.
Je travaille sur ce que nous faisons en Europe en ce qui concerne l'expansion de l'OTAN et si elle va résister à Poutine.
Il n'y a pas de jour où je ne dois pas prendre des décisions.

Les préoccupations des Américains au sujet de votre âge et de votre santé augmentent. C'est pourquoi je demande -- de les rassurer, voudriez-vous avoir l'évaluation médicale indépendante ?
Il reste beaucoup de temps dans cette campagne. Il y a plus de 125 jours. (…) Et je l'ai déjà fait.

Vous avez beaucoup parlé de vos succès au début de cette interview. Mais - comme vous le savez, les élections concernent l'avenir, pas le passé.. Et la question de beaucoup de gens en ce moment est: «pouvez-vous servir efficacement pendant les quatre prochaines années?»

Je suis le type qui a agrandi l'OTAN alors que personne ne pensait que je pouvais le faire. Je suis le type qui résiste à Poutine alors que personne ne pensait que c’était possible. Je suis le type qui a mis en place l’initiative du Pacifique Sud avec AUKUS. Je suis le type qui a fait s’unir 50 nations, pas seulement en Europe, en dehors de l'Europe aussi, pour aider l'Ukraine.
Je suis le type qui a obtenu des Japonais qu’ils augmentent leur budget militaire.
Nous avons inventé la puce, la petite puce, la puce informatique. C'est dans tout, du téléphone portable aux armes. Et donc, nous ne produisions que 40% de nos besoins, pratiquement rien. J’ai pris l'avion, contre les conseils de tout le monde pour la Corée du Sud. Je les ai convaincus d’investir aux États-Unis des milliards de dollars pour fabriquer des puces.

Avez-vous la capacité mentale et physique de le faire pendant encore quatre ans ?
Je me présente à nouveau parce que je pense que je comprends mieux ce qu'il faut faire pour faire pour cette nation à tous les niveaux. Et puis, il y a la décision récemment prise par la Cour Suprême sur l'immunité, vous savez, le prochain président des États-Unis, il ne s'agit pas seulement de savoir s'il ou elle sait ce qu'il ou elle fait. Il s'agit du caractère du Président. Le caractère du Président déterminera si cette Constitution est utilisée ou non dans le bon sens.

Laissez-moi vous poser une question plus dure et plus personnelle. Etes-vous sûr d'être honnête avec vous-même quand vous dites que vous avez la capacité mentale et physique de servir encore quatre ans ?
Oui, je le suis. Je pense, comme le disent certains des économistes et des spécialistes de haut niveau de la politique étrangère, si je m'arrête maintenant, j'irais dans l'Histoire en tant que président près du succès. Personne pensait que je pouvais faire ce que nous avons fait.

Mais êtes-vous honnête avec vous-même sur votre capacité à vaincre Donald Trump?
Oui. Oui, oui, oui.

Vous étiez proche dans les sondages avant d'entrer dans le débat. Vous êtes plus en retard maintenant par. C'est une course à deux hommes depuis plusieurs mois. L'inflation a diminué. Ces derniers mois, il est devenu un criminel condamné. Pourtant, vous êtes encore plus en retard.
Vous connaissez les sondages mieux que quiconque. Pensez-vous que les données électorales étaient aussi précises qu'auparavant?

Je ne le pense pas, mais je pense que quand vous regardez toutes les données de vote en ce moment, cela montre qu'il est certainement en avance dans le vote populaire, probablement encore plus en avance dans les États-clés. Et l'un des autres facteurs clés est que dans de nombreux États-clés, les démocrates qui se présentent au Sénat et à la Chambre des représentants font mieux que vous.

Ce n'est pas inhabituel dans certains États. (…)

Le nombre d'Américains qui pensent que vous êtes trop vieux pour servir a doublé depuis 2020. Une analyse politique claire ne vous dit-elle pas que ce sera beaucoup plus difficile de gagner en 2024 ?
Pas quand vous vous battez contre un menteur pathologique. Pas quand il n'a pas été défié d'une manière qu'il est sur le point d'être défié. (…) Je ne pense pas que quiconque soit plus qualifié pour être président ou gagner cette élection que moi.

Vous savez, le cœur de votre affaire contre Donald Trump est qu'il n'est que pour lui-même, mettant ses intérêts personnels avant l'intérêt national. Comment réagissez-vous aux critiques qui disent qu'en restant dans la course, vous faites la même chose?
Je ne pense pas que ces critiques sachent de quoi ils parlent. (…) Avez déjà vu quelque chose que Trump a fait qui a profité à quelqu'un d'autre et pas lui? (…)
L'homme est un menteur congénital. Au cours du débat, il a menti 28 fois. C'est un gars qui a perdu plus d'emplois qu'il n'a créé. C'est un gars qui nous a dit de mettre de l'eau de Javel dans nos bras pour faire face à la covid19, avec plus d'un million de personnes qui sont mortes. C'est un gars qui parle de vouloir se débarrasser de la fourniture de soins de santé que nous avons mise en place. C'est un gars qui veut rendre le pouvoir aux grands laboratoires pharmaceutiques pour pouvoir facturer des prix exorbitants pour les médicaments. C'est un gars qui veut annuler toutes les choses que j'ai faites.

Etes-vous convaincu que vous seul pouvez le vaincre ?
Je me suis convaincu de deux choses. Je suis la personne la plus qualifiée pour le battre, et je sais comment faire avancer les choses.

 

Propos centristes. France – Législatives: «On est à l’heure de vérité»; «Notre pays a besoin d'apaisement et de paix civile»; «Notre système politique binaire et polarisé est révolu»; «Face aux extrêmes, choisissons toujours la République»; «Les Français ont deux choix: extrêmes ou obligations des autres de s'entendre»…


Voici une sélection, ce 6 juillet 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Victoire des travaillistes au Royaume-Uni] Félicitations Keir Starmer pour votre victoire. Heureux de notre premier échange. Nous allons poursuivre le travail engagé avec le Royaume-Uni pour notre coopération bilatérale, pour la paix et la sécurité de l’Europe, pour le climat et l'IA.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gabriel Attal Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Les candidats Ensemble pour la République sont les mieux à même de protéger les Français. De protéger leur emploi, leur pouvoir d'achat, de les protéger contre l'insécurité, de faire avancer la transition écologique. Nous avons besoin du plus grand nombre de ces candidats à l'Assemblée nationale, pour porter notre voix et faire avancer nos idées.

> Le risque, c'est une victoire et une majorité absolue pour l'extrême droite, et ce serait catastrophique pour notre pays. Notre pays a besoin d'apaisement et de paix civile, loin de la haine, des violences et de la catastrophe économique annoncée.

> Je le dis du plus profond de mes tripes : une victoire de l'extrême droite ce dimanche serait une catastrophe pour la France et pour les Français.

> Ce dimanche, il y a un risque : que notre France soit confiée à une majorité dominée par l'extrême droite. Ce serait mortifère et terrible pour le pays. Je le dis du plus profond de mes tripes.

> Cette élection législative est majeure pour la France. Avec le RN, on risque un programme menaçant l’unité nationale et catastrophique pour notre économie. J’assume mettre toutes mes forces pour empêcher le RN d’avoir la majorité absolue.

> [Fake news du JDD reprise par le RN sur la suspension des mesures da le Loi immigration] Opération bien huilée ! Juste avant la fin de campagne, une fausse information reprise immédiatement par le RN dans l’espoir que nous n’ayons pas le temps de répondre, et influer sur le vote. Belle coordination, mais dommage pour vous : information sitôt démentie. Cela ne montre qu’une chose : votre fébrilité. On l’a vue tout au long de cette semaine, où vous avez renoncé à faire campagne. On ne vous a pas vu sur le terrain. Vous avez refusé tous les débats qui vous étaient proposés avec moi cette semaine. Vos candidats eux-mêmes, par centaines, ont déclaré forfait pour les débats de la presse locale et ont joué la chaise vide, espérant masquer leur impréparation. Vous avez paniqué devant le voile levé sur votre programme catastrophique et certains de vos candidats aux propos racistes, antisémites et homophobes. Les Français méritent mieux que ces méthodes trumpistes. Alors dimanche, ils trancheront démocratiquement, dans les urnes.

> Tous les représentants des entreprises ont alerté sur le risque d'une majorité dominée par l'extrême droite ou l'extrême gauche, car ce serait catastrophique pour nos emplois et notre économie.

> Au premier tour, nous avons écarté le risque d'une majorité absolue dominée par Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise. Au deuxième tour, il faut désormais écarter le risque d'une majorité absolue dominée par l'extrême droite.

> Mon sort personnel importe peu ce dimanche. La semaine prochaine, je ne sais pas ce que je ferai ni où je le ferai, mais je sais pour qui je le ferai : les Français. Il n'y a que ça qui compte pour moi.

> Dans quelques semaines, avec les JO, le monde va regarder la France et la France va accueillir le monde. Nous sommes un grand pays, avec tant de forces, il faut que nous nous fassions confiance parce que nous avons encore beaucoup à faire ensemble.

 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> [Fake news du JDD reprise par le RN sur la suspension des mesures da le Loi immigration] C’est bien sûr totalement faux.

> Si j'avais un duel RN-LFI là où j'habitais, je ne mettrais pas un bulletin de vote LFI.

 

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Ce dimanche, chaque Français a un rendez-vous avec l’histoire de France. Comme vous, j’aime mon pays. Faisons gagner la République.

> [Fake news du JDD reprise par le RN sur la suspension des mesures da le Loi immigration] C’est totalement faux. Je dénonce cette démarche du JDD à quelques heures de la fin de la campagne.

 

Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Dimanche, l’enjeu est immense. N’essayez pas le pire. Combattez les extrêmes. Protégez nos valeurs. Choisissez la France ! Dimanche, je compte sur vous : votez pour les candidats Ensemble pour la République !

 

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Dimanche, en votant, c’est donc sur l’essentiel que vous allez vous prononcer : les valeurs qui fondent ce que nous sommes comme citoyens et comme Nation, mais aussi ce que nous voulons pour construire notre avenir ensemble, et œuvrer aux réconciliations. À celles et ceux qui ont des sensibilités différentes de la mienne, qui n’ont pas voté pour moi au premier tour, ou qui ne se reconnaissent plus dans la politique, je le dis avec une forme de gravité : nous ne partageons pas tout, mais nous partageons l'essentiel, un attachement à l'idéal républicain. À celles et ceux qui croient en l’apaisement, au dialogue, à la modération et à des solutions concrètes bâties par celles et ceux qui refusent la facilité et savent se rassembler autour de l’intérêt général : c’est le sens de mon engagement depuis toujours. J’ai confiance en votre choix, ce dimanche 7 juillet, pour le second tour des élections législatives. Vous pourrez compter sur moi.

 

Sébastien Lecornu, ministre des Armées
> L'intuition que nous avions eue dès 2022 se confirme : notre armée a besoin des réservistes. La Nation a consenti l'effort financier nécessaire au réarmement, à travers le doublement du budget dédié à notre défense voté en loi de programmation militaire. Reste à continuer de tout repenser pour rester la France, ou ne rien vouloir changer et disparaître. L'engagement des réservistes, et le soutien de leurs employeurs, est un levier essentiel pour renforcer nos armées. Parce que la défense de notre pays face aux menaces actuelles, et de demain, ne peut reposer uniquement sur nos soldats d'active. Chacun doit donc y contribuer, et y prendre sa part, à sa manière. Nous avançons, mais il reste encore beaucoup à faire au cours des prochaines années. A nous de continuer à faciliter l'engagement des citoyens qui souhaitent concourir à la défense nationale. Aux Invalides, pour leur rendre hommage lors d'une cérémonie de prise d'armes intégralement composée de réservistes.

 

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice
> [Fake news du JDD reprise par le RN sur la suspension des mesures da le Loi immigration] La machine à fake news tourne à plein à deux heures du silence républicain! À peine publié par la presse Bolloré, immédiatement repris par leur candidat Bardella. Si vous n’ouvrez pas les yeux maintenant, je ne sais pas quand vous le ferez, mais il sera déjà trop tard. Votez!

 

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance
> [Fake news du JDD reprise par le RN sur la suspension des mesures da le Loi immigration] Fake news et manipulation grossière à 24h du scrutin. Le JDD, Cnews et Europe1 s’emploient dans une opération coordonnée avec un parti politique à tromper les électeurs Nous saisissons le tribunal judiciaire de Paris d’une action anti fake news.

 

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
> Les sportifs de haut niveau doivent avoir dans notre pays l’opportunité de poursuivre, en toute sérénité et dans les meilleures conditions, un double projet d'excellence sportive et académique. Pour cela, j'ai encouragé, avec Sylvie Retailleau, la création de la toute 1ère formation diplômante entièrement conçue pour eux : le Bachelor HEPTA (Hautes Etudes Pluridisciplinaires pour Top Athlètes). Ce programme, lancé par l'ESSEC, en partenariat avec Sciences po et Centrale-Supelec, offre la possibilité de concilier études et sport de haut niveau grâce à:
- Un programme pluridisciplinaire de tout premier plan ;

- 80% des enseignements accessibles en ligne, pour plus de flexibilité ;
- Des tutorats et un accompagnement pédagogique individualisé.
Dès la rentrée prochaine, les 29 SHN déjà admis commenceront leur formation au sein du tout nouveau INSEP Campus d'excellence.
Une fierté française, et un héritage des Jeux !

 

Prisca Thevenot, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement
> [Fake news du JDD reprise par le RN sur la suspension des mesures da le Loi immigration] À quelques heures du silence républicain, tentative du JDD d’influencer le scrutin avec une fausse information. Peu glorieux. Au nom du gouvernement, je démens cette information et confirme que l’ensemble des décrets issus de la loi immigration seront publiés dans les délais.

> Suite à l’agression que j’ai subie hier avec Virginie et notre équipe de campagne, je tiens à remercier les forces de l’ordre et les sapeurs pompiers. Merci également à tous pour vos soutiens. La violence n’est jamais la réponse. Je terminerai ma campagne sur le terrain.

 

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.
> [Fake news du JDD reprise par le RN sur la suspension des mesures da le Loi immigration] C'est faux. C'est démenti. Et ça circule encore.

> On ne peut pas réindustrialiser sans allègement de charges. Le risque, c'est que des entreprises du tissu industriel arrêtent d'investir en France. On ne peut pas remettre en question la baisse du taux de chômage et les investissements étrangers.

> Baisser la TVA sur l'essence est coûteux, inefficace, anti écologique, irréaliste.

> Protéger nos enfants, c'est aussi les protéger des écrans et de ce qu'on y voit. Lutter contre l'accès à la pornographie en l'empêchant aux mineurs, instaurer une majorité numérique à 15 ans, renforcer la lutte contre le cyber harcèlement.

> Supprimer Parcoursup parce que «c'était mieux avant»? Mais avant, c'était APB et le tirage au sort. Il n'y a rien de moins méritocratique que le tirage au sort !

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Quelle que soit l’Assemblée demain, nous aurons un devoir collectif : la faire fonctionner. J’ai toujours prôné le dialogue, le consensus et les coalitions : c’est le moment, car ce n’est qu’ensemble que nous pourrons agir pour les Français.

> J’ai toujours plaidé pour une coalition, pour passer du dépassement des clivages au rassemblement. J’ai favorisé le travail transpartisan à l’Assemblée, y compris sur des textes majeurs, des énergies vertes au partage de la valeur. Oui, c’est possible !

> Le RN ne partage pas nos valeurs républicaines et leur programme économique amènera l’inverse de ce qu’espèrent nos concitoyens. C’est pour cela qu’il faut faire barrage.

> Je ne crois pas à un modèle de société binaire. Je crois au rassemblement, au pluralisme, au fait que des forces politiques différentes mais qui partagent les mêmes valeurs peuvent s’unir pour agir au service des Français.

> Notre système politique binaire et polarisé est révolu. Je plaide depuis longtemps pour la mise en place du scrutin proportionnel. Il en sera fini des alliances d’appareil et des désistements qui ne plaisent pas aux citoyens. C’est l’avenir et la clarté.

 

► Haut-commissariat au Plan 
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate) 
> On est à l'heure de vérité et beaucoup d'électeurs savent désormais qu'ils vont devoir faire un choix. Il faut prendre les questions dans l'ordre. La première question, c'est, est-ce qu'on serait prêt à accepter que le Rassemblement national ait la majorité absolue à l'Assemblée nationale ? (…)
Ceci dépend du choix de chaque électeur. Et cette semaine, on a découvert un certain nombre de choses absolument révélatrices. Des candidats « fantaisistes » est un mot faible, sulfureux, inquiétants, désordonnés. Certains qui ont organisé des prises d'otages, d'autres de ces candidats-là qui n'ont même pas leur photo sur les affiches. Tout le monde voit bien que ce n'est pas une majorité pour la France. On a découvert que la Russie était directement engagée avec une déclaration officielle du ministère des Affaires étrangères [en faveur du RN].

> Il faudra que les responsables se conduisent en responsable, se conduisent en adulte, c'est-à-dire que chacun voyant la situation de difficulté du pays, accepte de faire un pas vers l'autre et accepte qu’avec des opinions, à l'origine, différentes, on doive absolument faire face et répondre aux problèmes cruciaux qui se posent pour le pays. Je ne parle pas de coalition, parce que « coalition », c'est des négociations de parti et je ne suis pas sûr que ça soit le mot qui conviendrait.

> Un gouvernement d'entente républicaine qui aura plusieurs buts. Le premier de ses buts, c'est la paix civile. On a besoin d'apaisement et beaucoup de Français le ressentent. On a besoin de volonté, d'équilibre et de modération dans les choix qu'on doit faire. Et on a besoin de courage partagé. On ne va pas laisser le pays ingouvernable ou ingouverné. On ne va pas rester comme tant d'autres pays pendant des semaines et des mois sans équipe gouvernementale. Donc, c'est la responsabilité de chacun de ceux issus des courants républicains du pays. 

> Je suis pour un gouvernement hors extrême, c'est d'un côté le Rassemblement national, de l'autre LFI.

> La situation dans laquelle nous risquons d'être, ne s'est jamais vue. C'est du jamais vu que l'extrême droite ait la majorité absolue, que les grands courants démocratiques du pays soient obligés de s'entendre. Et c'est ce qui, pour moi, est important. On ne parle plus de préférence, on ne parle plus de nuances. On parle du devoir que chacun de ceux qui incarnent un courant du pays a, de se rapprocher, de s'entendre, de se respecter et de décider ensemble d'une ligne. 

> Les Français ont deux choix: extrêmes ou obligations des autres de s'entendre. 

> Je suis un responsable politique du Centre et j'ai toujours pensé que l'affrontement systématique entre gauche et droite, et d'ailleurs l'affrontement systématique entre clans, n'est pas sain pour le pays, que des compromis existaient ou des approches différentes pouvaient être. 

> La réforme de l’assurance-chômage sera indispensable et elle devrait être issue d'une manière nouvelle de voir les choses. Et les partenaires sociaux qui n'ont pas réussi à se mettre d'accord, eux aussi vont être placés devant leurs responsabilités. Parce que je suis persuadé que ce qui est en gestation, ce qui va naître à partir de cette période, c'est une manière différente, obligatoire de voir les choses autant pour la démocratie sociale que pour la démocratie.

> La réforme des retraites, elle n'est pas entre les mains des responsables politiques. La réforme des retraites, elle est entre les mains de ceux qui financent les retraites. Et comme vous savez, je suis souvent intervenu dans ce débat. Il y a des chiffres qui nous mettent devant nos responsabilités, que nous soyons de gauche, du centre ou de droite. Les chiffres n'ont pas de couleur politique et la responsabilité ne peut pas être éludée. 

> Je n'ai jamais pensé que faire un parti unique était la solution, je l'ai refusé en d'autres temps à d'autres responsables politiques majeurs. Mais je pense qu'il peut y avoir des manières nouvelles et plus rapprochées, plus rassembleuses de dessiner ensemble un destin du pays. 

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale) 
> Ce dimanche 7 juillet, votez pour un projet qui défend une France de progrès, humaniste et républicaine. Face aux extrêmes, choisissons toujours la République.

> Aux côtés des « Mères de l’Espoir » pour demander la libération de tous les otages retenus par le Hamas, comme Naama Levy, dont j’ai rencontré la Maman et la soeur cette semaine. Aucune ambiguïté, aucune compromission n’est tolérable face à l’antisémitisme et au terrorisme islamiste.

 

● MoDem 
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Pouvoir d’achat, solidarités, rétablissement des finances publiques et accélération de la transition écologique, État de droit : mes priorités.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (présidente)
> J’aime passionnément mon pays et je me battrai jusqu’au bout pour qu’il ne prenne pas le chemin de la Hongrie ni de la Pologne du PiS.

> Félicitations à notre patri frère, le Lib Dems, et à Edward Davey [son leader], pour leur grand succès. Nous sommes impatients de travailler avec des partenaires britanniques pour construire un partenariat de sécurité UE - Royaume-Uni plus fort et réparer les dommages du Brexit. Le centre politique est l’endroit où se construisent de brillants avenirs !

> Les élections européennes ont montré que les citoyens européens ressentent une grande insécurité face à l'évolution rapide du monde qui nous entoure : Renew Europe est déterminé à tenir compte de leurs préoccupations en exigeant une Union européenne plus forte et plus efficace. Nous voulons une Commission européenne audacieuse qui défende les valeurs européennes et ne tolère pas le recul de l'État de droit, une Europe qui écoute et s'adapte aux nouvelles réalités. L'Europe doit prendre son destin en main. Nous ne travaillerons pas avec les populistes, les extrémistes politiques ou ceux qui sapent l'Union européenne que nous avons construite ensemble. Une Europe plus forte ne peut être construite qu'à partir du centre politique, que nous incarnons.

> L'unité et la détermination sont notre meilleure défense contre les menaces sécuritaires en constante évolution. Nous devons nous tenir la main et faire un véritable bond en avant dans le domaine de la défense collective et des investissements qu'elle requiert, ensemble. Tirer les leçons de notre histoire récente signifie accepter que la sécurité européenne et l'influence géopolitique ne peuvent être assurées par 27 vétos ou une dépendance excessive à l'égard de pays tiers peu fiables. Nous exigeons une Commission européenne qui agisse rapidement pour faire face aux menaces actuelles et futures et qui ne craigne pas d'écouter le Parlement européen et de proposer des solutions audacieuses.

> Le déficit de compétitivité de l'Europe doit être comblé de toute urgence. Nous voulons une Europe où les entrepreneurs et les petites entreprises se sentent chez eux. Cela nécessitera une meilleure application des lois, une réduction des formalités administratives pour les entreprises, des investissements stratégiques et un meilleur accès aux capitaux.
La prochaine Commission européenne doit devenir une machine à prospérité. La modernisation de l'économie européenne va de pair avec la transition écologique. Remettre en question les progrès considérables que nous avons réalisés dans le cadre du Green Deal engendre une incertitude économique et commerciale.