lundi 24 juin 2024

Propos centristes. France – Législatives: «Dans ce moment où la France est au carrefour de son histoire, il faut en revenir à l’essentiel: les valeurs»; «La démocratie, ce n’est jamais le chaos»; «La troisième voie centrale est la meilleure pour notre pays»; «Les programmes des deux extrêmes mènent à la guerre civile» / «Voter LFI c’est choisir Mélenchon comme premier ministre»…


Voici une sélection, ce 24 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [La lettre aux Français» d'Emmanuel Macron]
Mes chers Compatriotes,
Il y a quinze jours, je vous ai annoncé la dissolution de notre Assemblée nationale. J’ai pris cette décision en responsabilité, avec beaucoup de gravité et après une réflexion de plusieurs semaines. Je l’ai prise dans l’intérêt du pays avant toute autre considération, y compris personnelle, n’ayant par définition plus aucune échéance électorale.
D’abord, le fonctionnement de notre Assemblée et le désordre des derniers mois ne pouvaient plus durer. Les oppositions s’apprêtaient à renverser le gouvernement à l’automne, ce qui aurait plongé notre pays dans une crise au moment même du budget.
Ensuite, la majorité présidentielle avait essuyé une défaite lourde aux élections européennes, accompagnée d’un vote pour les extrêmes droite et gauche de près de 50% des suffrages exprimés. J’aurais pu ne pas en tenir compte. C’était, croyez-moi, la solution du confort à laquelle je n'ai pas cédé.
J’aurais pu changer de Premier ministre et de gouvernement et tirer là les leçons d’une élection où le chef du gouvernement à ma demande s’était engagé. Nombre de mes prédécesseurs ont fait ainsi. C’eut été facile pour moi. Mais cela ne réglait aucun problème.
Alors oui, cette dissolution était le seul choix possible à la fois pour prendre acte de votre vote aux élections européennes, pour répondre au désordre en place et au désordre plus grand à venir. Pour agir dans un moment où notre pays est confronté à des défis historiques.
Cette décision a été difficile et soudaine pour les parlementaires et pour leurs collaborateurs. Je leur dis mon amitié et mon respect. Je remercie les maires, leurs équipes et les bénévoles qui vont tenir nos bureaux de vote et dépouiller les bulletins le 30 juin et le 7 juillet prochains.
Je sais que, pour beaucoup d’entre vous, cela a été une surprise qui suscite de l’inquiétude, du rejet, parfois même une colère tournée contre moi. Je la comprends et je l’entends.
Mais cette décision est la seule qui peut permettre à notre pays d’avancer et de se réunir. Vous demander de choisir, vous faire confiance, n’est-ce pas là le sens-même de la démocratie et de notre République?
L’élection qui vient est un rendez-vous de confiance, grave, sérieux, à l’occasion duquel nous devons clarifier le choix pour notre pays et pour nos vies. Car cette élection n’est pas l’élection d’une femme ou d’un homme, ce n’est ni une élection présidentielle, ni un vote de confiance envers le Président de la République. C’est celle de 577 députés. C’est celle d’une majorité de gouvernement. C’est celle d’une seule question: qui pour gouverner la France? Avec trois propositions claires.
L’une, à l’extrême-droite, autour du Rassemblement national. Elle prétend mieux répondre à l’immigration illégale et l’insécurité sans rien proposer concrètement. Elle divise la Nation en opposant ceux qu’elle nomme de vrais Français et des Français de papier. Elle ignore le changement climatique et ses conséquences. Elle prétend vous rendre du pouvoir d’achat mais en revenant sur les réformes des retraites ou en faisant des promesses sur le prix de l’énergie, elle augmentera vos impôts.
La deuxième proposition est celle formulée par la France insoumise et ses alliés. Elle refuse la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme. Elle est divisée sur la réponse à apporter au changement climatique. Elle prétend répondre aux injustices de notre société par une augmentation massive des impôts pour tous, et pas seulement pour les plus riches.
La troisième proposition est celle du bloc central d’Ensemble pour la République! Elle est portée par un Premier ministre et des responsables politiques que vous connaissez, et propose de continuer les réformes pour le travail, la réindustrialisation, une écologie des résultats, pour investir dans les services publics sans impôts ni dette supplémentaire et de défendre une laïcité assumée et une autorité restaurée depuis l’école jusqu’à la justice. Elle défend des choix clairs sur Israël et Gaza comme sur l’Ukraine et a bâti depuis 7 ans une armée plus forte dont nous aurons doublé le budget.
Cette troisième voie est la meilleure pour notre pays. Non seulement parce qu'elle protège les Français et prépare l'avenir. Mais parce qu'elle est la seule à pouvoir à coup sûr faire barrage à l'extrême droite comme à l'extrême gauche au second tour.

Les candidats d’Ensemble pour la République ont d’abord un bilan qui sans doute n’est pas parfait mais qui serait remis en cause si les extrêmes l’emportaient. Depuis sept ans, beaucoup a été fait: l’attractivité retrouvée, les usines rouvertes, les plus de 2 millions d’emplois créés, les baisses d’impôts, les hausses de salaires notamment pour nos soignants et nos professeurs, l’écologie à la française qui permet de faire baisser les émissions six fois plus vite, le renforcement de nos services publics en Hexagone comme en outre-mer, l’action pour l’égalité entre les femmes et les hommes, l’accompagnement et l'inclusion des personnes en situation de handicap, la protection face aux crises comme le covid19, la guerre en Ukraine ou l’inflation.
Tout cela mérite que nous continuions le travail.
Mais l’objectif ne peut être seulement de continuer ce qui a été fait. J’ai entendu que vous vouliez que cela change.
Je vous ai entendu sur l’insécurité, l’impunité. Sur les vies rendues impossibles par les délinquants, par les récidivistes, par la violence de certains mineurs dans nos villes et dans nos villages. Cela a beaucoup nourri le choix de certains pour le Rassemblement national. Le gouvernement devra donc apporter des réponses beaucoup plus fortes et fermes.
Vous avez exprimé une demande forte de justice sociale. Aujourd’hui en France, quand on ne grandit pas dans «la bonne famille» ou dans le «bon quartier», atteindre le niveau de vie de ceux qui sont bien nés est quasiment impossible. Même quand on a beaucoup de talent. Et même en travaillant durement. Aussi, le prochain gouvernement devra refonder la politique de l’enfance, protéger mieux nos jeunes et lutter plus fortement contre toutes les discriminations.
Et puis, je ne suis pas aveugle: je mesure le malaise démocratique. Cette fracture entre le peuple et ceux qui dirigent le pays que nous n’avons pas réussi à résorber. Oui, la manière de gouverner doit changer profondément. Le gouvernement à venir, qui reflètera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s'opposer aux extrêmes.
Vous l’avez compris, par ces élections législatives du 30 Juin et du 7 Juillet, il s’agit de choisir une majorité pour protéger les valeurs de la République, gouverner dans le respect, et porter une ambition pour la France.
Pour cela, je vous fais confiance: analysez les programmes, décidez et allez voter. En conscience et en responsabilité. Pour cela, je fais confiance aux responsables politiques des forces de l’arc républicain, en souhaitant qu’ils puissent dès le 8 Juillet travailler ensemble.
Pour cela je fais confiance aux responsables de la majorité et au Premier Ministre pour rester unis, au service de leurs candidats dans chaque circonscription, au service d’un projet d’action pour le pays.
Pour cela enfin, vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu’en mai 2027 comme votre Président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et à celui de la Nation.
Cette élection est la nôtre. C’est vous qui la ferez. Alors n’ayez pas peur, ne vous résignez pas. Votez. Choisissez le respect, l’ambition et la justice pour notre Nation. Nous le méritons. La France le mérite.
> En cette matinée de marche contre l’antisémitisme à Courbevoie, je pense à cette enfant agressée, frappée parce que juive, violée par d’autres enfants. Éduquons, ne cédons rien, punissons. L’antisémitisme, le racisme et toutes les haines abîment chacun de nous.

> Il y a un an, nous lancions le Pacte de Paris pour les Peuples et la Planète pour qu’aucun pays n’ait à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la protection de la planète. Nous sommes près de 60 pays engagés et nous avons des résultats. Ce n’est que le début.

> Les programmes des deux extrêmes mènent à la guerre civile. (…) La réponse de l'extrême droite en matière d'insécurité, parce qu'elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile (…)
LFI propose une forme de communautarisme un peu électoral, mais ça c'est aussi la guerre civile derrière, parce que c'est d'abord renvoyer des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire.

> Je pense que c'est un danger et c'est pour ça que je pense que et le Rassemblement national et La France insoumise répondent à des vrais problèmes, des vraies colères, des vraies angoisses, celles de la personne qui se dit «on ne répond pas à mon problème de sécurité», celle qui dit «je ne suis pas reconnue et protégée parce que je suis musulman». Mais ils répondent mal à mes yeux en accroissant la conflictualité et la guerre civile.

> Quand on en a ras-le-bol de tout, que la vie est dure au quotidien, on peut être tenté par des extrêmes qui ont des solutions plus rapides. Mais la solution, elle sera jamais dans le rejet de l'autre. (…)
Par rapport à ceux qui sont tentés par les deux extrêmes, ce qu'on doit faire dans les deux ou trois ans qui viennent, c'est dire «on doit être beaucoup plus ferme, beaucoup plus fort partout où la République n'est pas au rendez-vous de la sécurité et de l'impunité».

> Je crois qu'il y a une réponse par plus d'efficacité mais dans la République. (…) Il faut être beaucoup plus ferme, beaucoup plus efficace partout où la République n'est pas au rendez-vous de l'égalité des chances.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gabriel Attal Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Dans ce moment où la France est au carrefour de son histoire, il faut en revenir à l’essentiel: les valeurs.

> Les Français ont leur destin en main. Le pays joue sa peau dans cette élection. Je veux les convaincre que la victoire du RN ou de la Nupes menacerait notre économie, l’épargne et la sécurité des Français.

> Je me bats pour notre pacte républicain et contre tous ceux qui dressent les gens les uns contre les autres, stigmatisent une partie des Français. On en trouve à LFI où beaucoup d’élus promeuvent le communautarisme ou tiennent des propos inacceptables sur l’antisémitisme. Quand au RN, la division est son moteur, la haine son carburant.

> Mon souhait est de porter une politique qui répond aux besoins des Français sur le terrain. Je souhaite apporter des solutions travaillées avec les professionnels et les Français, puis les mettre en place pour que les Français vivent mieux.

> Ensemble face aux extrêmes, faisons le choix de la République.

> Il y a 3 blocs dans cette campagne : l'extrême droite avec le RN, l'extrême gauche menée par la LFI et alliés. Et nous, Ensemble pour la République : pour une France fidèle à ses valeurs, sûre de ses forces, confiante en son avenir.

> Ne vous résignez pas à devoir choisir entre le RN et LFI.

> Quel que soit le résultat de cette élection législative, le président de la République sera président de la République jusqu'en 2027. Ce n'est pas un référendum pour ou contre lui.

> Aux électeurs de droite, aux gaullistes, qui ont à cœur la valeur travail, vous avez des candidats : ce sont ceux d’Ensemble pour la République ! Aux électeurs de gauche, aux sociaux-démocrates, qui tiennent à la laïcité et refusent les communautarismes, vous avez des candidats : ce sont ceux d’Ensemble pour la République !

> La droite gaulliste, au clair sur les valeurs, qui ne se retrouve pas derrière le Rassemblement national : un vote, Ensemble pour la République. La gauche social-démocrate, qui ne se retrouve pas dans Jean-Luc Mélenchon : un vote, Ensemble pour la République.

> Les études le démontrent : lors des duels au second tour, ce sont les candidats du bloc central qui l'emporteront le plus souvent face au RN, pas ceux de la Nupes. Le seul vote utile, face aux extrêmes, face au RN, c'est celui pour nos candidats Ensemble pour la République !

> Avec l'extrême gauche ou l'extrême droite : le péril qui est devant nous, c'est celui d'un carnage économique et social avec des programmes de plusieurs centaines de milliards d'euros non financés.

> Je vois 2 programmes qui proposent des centaines de milliards d’euros supplémentaires de dépenses :
- 140 milliards pour le RN
- 300 milliards pour la Nupes
Dans les 2 cas, ils le financeraient par des hausses massives de taxes et d’impôts sur les Français.

> Les programmes des extrêmes, du RN et de la Nupes, conduiraient notre pays à la ruine. Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont nos chefs d’entreprise, nos TPE-PME, nos artisans et nos commerçants.

> Le meilleur moyen de ne pas avoir les extrêmes au pouvoir, c’est de voter pour les candidats d’Ensemble pour la République dès le premier tour.

> Les Français ont droit à une vie tranquille et en sécurité. Nous avons augmenté le nombre et les moyens de nos policiers.

> Contre la violence des mineurs :
- retenir un manquement à l’obligation parentale
- revoir l'excuse de minorité
- comparution immédiate.

> On constate qu'il y a un rajeunissement de la violence.
Je propose :

- La comparution immédiate pour les mineurs dans les cas graves
- De revoir l'excuse de minorité
- La responsabilisation des parents.

> Moi, avec les candidats Ensemble pour la République, c'est un principe clair : pas d'augmentation d'impôts.

> Je veux continuer une politique qui n’augmente pas les impôts. On est les seuls à être capables de le dire et à s’y être engagés.

> Pour le pouvoir d'achat, nous proposons des mesures crédibles et financées, contrairement aux autres.
- Indexation des retraites
- Baisse de 15 % de la facture d'électricité
- Prime jusqu’à 10 000 € sans charge ni impôt

> Après avoir travaillé toute votre vie, il est juste que vous puissiez vivre dignement à la retraite. Cela nécessite que les retraites soient revalorisées avec l’inflation. Contrairement aux extrêmes, nous sommes en mesure de la financer.

> Depuis quelques jours, le programme du RN fond comme neige au soleil sur la question du pouvoir d’achat. Le RN abandonne leurs propositions, les unes après les autres. Ils ne sont pas prêts à gouverner.

> La démocratie, ce n’est jamais le chaos. Partout où je me déplace, je rencontre des Français qui sont prêts au sursaut face aux extrêmes.

> Notre responsabilité est de tout faire pour éviter la stigmatisation d’une partie des Français. Le moyen d’éviter cette grande déchirure, c’est de voter pour les candidats Ensemble pour la République dès le premier tour.

> La France Insoumise a le plus grand groupe d'investiture à gauche, impose ses candidats et ses idées quand on regarde leur programme. C’est une alliance avec l'omniprésence de Jean-Luc Mélenchon.

> On voit des partis qui sont prêts à tout dans ces élections. Prêts à s'allier avec n'importe qui, même s'ils ne sont pas d'accord. Prêts à proposer n'importe quoi.

> [Défaite de la majorité] Ça sera d’abord le choix des Français. Je me bats de toutes mes forces pour éviter cette issue funeste. À mesure que je me déplace sur le terrain, je rencontre des Français qui jamais ne se résigneront à être pris en tenaille entre LFI et le RN. Je le crois : dimanche, ce sera l’heure du sursaut français.

 

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique
> Je crains pour les relations entre les citoyens. Je crains pour la sérénité. Je crains pour la paix civile, la paix de la société française, tout simplement parce que le Rassemblement national a beau montrer aujourd'hui un visage avenant, dès que vous rentrez dans l'arrière-boutique, c'est beaucoup moins reluisant.
Tout simplement parce que le grand reniement du Rassemblement national va conduire à un grand renoncement et à une immense déception. Et cette immense déception, elle laisse présager des colères très profondes. (…)
Oui, les violences sont possibles, le désordre est possible et je ne vois pas du tout le Rassemblement national comme un facteur de stabilité, de paix dans notre pays. Je le vois comme un facteur de désordre, de violence, de rejet des uns et des autres

> L’extrême gauche, comme l’extrême droite, sont aussi nocives pour le pays, du point de vue économique comme du point de vue des valeurs.

> Ce n'est pas rien - si vous prenez les projets des extrêmes - de revenir à une politique de la demande. C'est-à-dire on subventionne, on donne de l'argent publique, on baisse les taux de TVA. On affaiblit tout ce qui a été gagné en termes de production, d'ouverture d'usines, d'attractivité du pays depuis 7 ans.

> Énième reniement du Rassemblement national : cela fait 2 ans que Marine Le Pen promet de sortir du marché européen de l’électricité. À quelques jours des élections législatives, on apprend que Jordan Bardella y renoncerait. Mentent-ils aux Français depuis 2 ans ? Leur programme tourne à la farce et à la mascarade.

 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Le pays est à droite ; Il y a une attente de « gaullisme social ». Et il faut l’entendre. (…)
Le pays est en train grande partie à droite. Celui qui va gagner demain ce sera un projet qui sera à la fois de la fermeté et de l'écoute sociale."

> Dissolution : "C'est un choix courageux. Je suis loyal au président de la République.

> J'ai surtout peur des tensions à la rentrée : Smic à 1.600 euros, la retraite à 60 ans, la liste du Père Noël... Qui va payer ? C'est toujours le peuple qui paie les bêtises démagogiques des extrêmes.

> Je pense que monsieur Bardella n'a jamais rien dirigé. (...) Il n'a jamais été élu maire, je ne crois pas qu'il ait dirigé un jour une association ou une entreprise. Cette grande inexpérience me fait personnellement extrêmement peur.

> Ce qui est grave au Rassemblement national, c'est qu'on assume pas qu'on est en responsabilité politique. Être chef, ce n'est pas dire ce qui se dit au café du commerce ou répéter deux ou trois phrases démagogiques.

> [Menaces terroristes] Face à l'extrémisme d'ultra-droite et d'ultra-gauche, il est sûr que l'extrême droite ou l'extrême gauche, sans doute, culturellement, n'aura pas très envie de les combattre comme nous les combattons.

> Je connais Édouard Philippe depuis extrêmement longtemps et on s'est dit qu'il fallait qu'on construise quelque chose ensemble demain, sans doute ce qui nous permettrait de gagner en 2027.

> Le risque de violences existe des ultras des deux côtés. Il y a des fichés S islamistes radicaux, c'est la première menace qui nus touche, et d'ultra-gauche et ultra-droite.

 

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Aucun vote contre les extrêmes ne doit manquer !

> 80% des rappels aux règlements à l’Assemblée nationale étaient adressés à des députés LFI. Voter pour les candidats Ensemble pour la République, c’est voter pour une Assemblée nationale respectueuse du débat parlementaire.

> Nous sommes le camp des solutions réelles et concrètes. C’est notre majorité qui a mis fin au chômage de masse et qui a permis l’explosion de l’apprentissage. Les incantations ne sont pas un programme. Nous avons besoin de députés sérieux, au travail pour nos concitoyens.

> C’est clair : voter LFI c’est choisir Mélenchon comme premier ministre.

> François Hollande a raison [de demander à Mélenchon de se mettre en retrait] mais il doit aller au bout de son raisonnement en cassant cette alliance de la honte avec LFI.

 

Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> [Législatives] Nous présentons un projet crédible et cohérent.

> [Législatives] Il n'y a pas de raison d'avoir peur de la parole des Français.

> [Législatives] La situation a évolué depuis 2022, le président a considéré que la majorité relative à l'Assemblée ne nous permettait pas de gouverner et qu'il fallait rendre la parole aux Français.

> Je ne crois pas aux miracles. Je lis les sondages, nous nous battons. (…) Nous avons un projet crédible et cohérent.

> Il y a des dangers aux extrêmes: à l'extrême droite le risque de désunion, à l'extrême gauche le risque d'incrédibilité. Le fait de n'avoir jamais essayé le RN n'est pas un argument, il faut de la crédibilité.

> Jean-Luc Mélenchon n'est ni espéré ni nécessaire. Il n’incarne absolument pas la gauche cohérente et raisonnée.

> Je me sens proche de l'ancien PS et de l'actuel, mais pas de toutes les composantes du Nouveau front populaire.

> On va faire paraître un programme à l'éducation à la vie affective et sexuelle, sur les questions de consentement, de violences, tout à fait capital (...) un programme du CP à la terminale, porté par nos enseignants, ce sera la première fois qu'il y aura un programme précis.

> [Prochaine rentrée scolaire] La rentrée de 2024 se prépare depuis 6 mois, elle est prête. Il y aura des professeurs devant toutes les classes, nous recrutons des personnels contractuels.  Les concours font le plein dans l'ouest et le sud de la France, nous sommes en difficulté sur Versailles et Créteil.

> J'entends l'inquiétude de nos compatriotes de confession juive, l'antisémitisme c'est l'exacte négation du projet républicain. (…) Nous avons développé à l'école toute une politique de lutte contre les actes antisémites. (…) 650 actes antisémites ont été dénombrés à l'école depuis le 7 octobre. Des actes qui font l'objet d'un signalement systématique par le professeur, le proviseur, l'élève. Il y a des sanctions et des punitions systématiques. (…)On ne met pas la poussière sur le tapis. (…)
J'ai demandé une séquence de dialogue, à chaque niveau d'enseignement, avec des éléments adaptés aux élèves, qui portent sur la lutte contre l'antisémitisme et le racisme. (…) Nous avons des éléments de réponse outils pédagogiques donnés aux professeurs, des outils réactualisés.

> Le président est dans son rôle quand il explique pourquoi il a utilisé cette arme et explique les conséquences que ça implique.
Il explique pourquoi il a dissous puisqu'on entend beaucoup de choses à ce sujet. Il explique pourquoi, selon lui, on ne peut pas voter pour Rassemblement national et il explique les risques du Nouveau front populaire. Il explique les enjeux de ce scrutin et il va respecter le vote.
Il ne démissionnera pas, il explique qu'il fait confiance aux Français.
Juridiquement, la constitution n'oblige en aucun cas le président à démissionner. Il n'y a aucune raison pour qu'il le fasse. Le président a fait un choix, difficile, porteur de risques, fondé sur le respect des électeurs, un choix respectable. Cette décision, qui lui appartient, a engendré une situation politique qui redonne la parole aux Français.

 

Rachida Dati, ministre de la Culture
> Emmanuel Macron sortira changé de cette dissolution. Il a déjà changé. Il sait où il veut aller, où il veut emmener les Français.

> La gauche a une responsabilité dans la montée de l'extrême droite. Leur politique de l'excuse a favorisé l'insécurité et le séparatisme! Les Français veulent de l'ordre! Emmanuel Macron l'a compris et prendra toutes mesures nécessaires avec une majorité claire!

> Les erreurs que nous avons pu commettre paraîtront bien faibles par rapport à ce que nous propose l'extrême gauche: une fiscalité délirante, la faillite de notre économie et pour les travailleurs, le retour du chômage de masse. La complaisance avec l'islam politique qui va accélérer le séparatisme et la remise en cause de la laïcité.

 

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice
> Les extrêmes sont de nature à démolir un certain nombre de valeurs qui sont les nôtres.

> Jean-Luc Mélenchon, c'est la chienlit, c'est l'invective, c'est l'injure permanente.

 

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> Le Rassemblement National souhaite condamner les locataires à vivre dans des passoires thermiques. Les victimes de cette mesure ? Les locataires qui paieront des factures plus élevées car ils devront consommer plus pour se chauffer. C’est ça la réalité !

 

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.
> Vous êtes donc sourds au NFP ?Vous n'entendez pas les Français qui nous disent aujourd'hui qu'ils votent RN par peur de LFI ? La faute à qui ? La faute à qui si vous avez vendu votre âme en vous alliant à LFI ? La faute à qui si vous hiérarchisez même désormais l'antisémitisme

> Au sein de la Nupes ou du Front populaire, c'est toujours Mélenchon qui gagne.

> Le nouveau Front populaire, c'est la Nupes. A la fin, c'est toujours LFI qui dicte sa loi et Mélenchon qui dit être prêt à gouverner. Ceux qui refusent LFI savent que nous sommes les seuls à pouvoir les battre. Et derrière la vitrine, l'extrême droite n'a rien renié de ses idées et de ses investitures. Ceux qui refusent le RN au pouvoir savent que nous sommes les seuls à pouvoir les battre.

> Il faut de l'humilité et du respect. Oui la méthode doit changer pour être plus à l'écoute. Oui nous avons parfois voulu faire trop, trop vite.

> Chacun est libre de s'engager, de s'exprimer. Mais je regrette tant le silence de certains face à l'antisémitisme subi par trop de nos concitoyens depuis le 7 octobre.

 

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Les émissions industrielles ont baissé de 19,5% depuis 2017 sans décroissance Comment? Nous avons signé 50 contrats avec les plus gros émetteurs industriels qui se sont engagés à diviser par 2 leurs émissions de CO2 sur les 10 prochaines années.

> Un vieux fantasme de l’extrême droite: les Français ne le sont pas tous vraiment, et ceux qui le sont devenus ne le méritent pas tout à fait… Les Françaises et Français qui vivent à l’étranger savent combien la bi-nationalité est une richesse.

 

Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Les programmes de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche sont des naufrages économiques. Le 30 juin, ne cédez pas aux promesses démagogiques.

 

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe
> Jordan Bardella a présenté un programme flou, avec un virage à 180 degrés par rapport aux grandes idées du RN : sortie de l’UE et de l’OTAN, soutien à la Russie… Derrière ce ripolinage de façade, une politique d’outrance qui porterait une atteinte brutale à la République.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> En France, il n’y a qu’une communauté, la communauté nationale. Il est temps de se dresser contre l’antisémitisme, contre toute forme de haine de l’autre. Levons-nous contre les dérives, levons-nous pour la République.

> Ce ne sont pas les étiquettes politiques qui comptent. Les forces républicaines se retrouvent autour de valeurs, du respect de l’État de droit et d’une éthique de responsabilité. Travaillons ensemble pour construire l’avenir de la France !

> Certains Français nous disent qu'ils ont la boule au ventre, certaines personnes âgées disent qu'elles ne regardent plus les informations parce que ça les inquiète. Il est urgent de retrouver des voies d'apaisement et de rassurer la population face à cette élection qui est anxiogène pour beaucoup d'entre nous.

> Je suis fière d'appartenir à la majorité présidentielle, ça continue évidemment à être ma famille politique.

> Avec la dissolution, la majorité telle qu'elle existait n'existe plus. Il va falloir une nouvelle coalition, qui procèdera du choix des électeurs. Est-ce qu'ils souhaitent que les forces républicaines, les forces de la raison, s'entendent pour gouverner ce pays?. Ces forces républicaines correspondent à une question de valeurs: elles commencent à droite avec Les Républicains qui n'ont pas suivi Eric Ciotti dans sa dérive extrême-droitière, et elles s'arrêtent aux républicains de l'autre bord, aux personnes qui ont voté pour Raphaël Glucksmann, aux écologistes modérés. Ce qui est sûr, c'est qu'il faut qu'on se retrouve non pas autour d'étiquettes politiques mais de valeurs, de visions qu'on a pour notre pays, une vision de rassemblement et pas d'exclusion.

> En présidant l'Assemblée nationale pendant deux ans, nous avons voté des textes à l'unanimité, porté des projets collectifs. Les 49.3 ont été faits pour des questions budgétaires parce que nous n'avions pas de majorité. Si demain nous avons une coalition majoritaire, nous n'aurons plus besoin de 49.3.

> C'est déjà ce qu'on disait en 2022, que l'Assemblée nationale serait ingouvernable. On ne connait pas le visage qui sera celui de cette assemblée. Il revient aux Français de la choisir, et dans ce que je vois aujourd'hui, ils ne l'ont pas encore fait. Nous avons encore huit jours pour les convaincre.

> Le président de la République n'a pas à démissionner, il a été élu pour cinq ans. Là il s'agit d'élire l'Assemblée nationale. Et c'est pour ça que je dis qu'aujourd'hui les Français ont ce choix d'élire une coalition des républicains raisonnables et responsables.

> Arrêtons les simagrées, il y a un vrai sujet d'antisémitisme au sein de LFI, ne nous cachons pas les yeux, et c'est extrêmement préoccupant pour notre pays.

> 2 millions d’emplois créés, 1 million de jeunes en apprentissage, 500 usines ouvertes, 18% de baisse des émissions de gaz à effet de serre, 50 milliards de baisse d’impôts… nous n’avons pas tout bien fait, mais il faut quand même rappeler ce bilan !

> Le Nouveau front Populaire, c’est une alliance de circonscriptions, pas de convictions. Ils ne sont d’accord ni sur la stratégie, ni sur l’incarnation, ni sur les mesures. Comment peuvent-ils aspirer à gouverner la France ?

> Je ferai campagne jusqu’au bout, matin, midi et soir, pour convaincre. J’appelle les Français à voter pour la République le 30 juin. Pour la République qu’on aime et qui nous protège.

> Le RN, c’est l’héritier de Jean-Marie Le Pen et le parti de nombreux individus aux discours haineux. Ne nous voilons pas la face. Aujourd’hui, le seul rempart, c’est la troisième force, celle des partis républicains.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Les 30 juin & 7 juillet prochains ce n’est pas seulement le renouvellement de l’Assemblée nationale qui se joue. C’est aussi la place de la France en Europe. Face aux extrêmes qui abîmeraient le projet européen dont notre pays a tant besoin, faisons le choix de l’Europe.

 

● MoDem 
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Ni le Nouveau Front Populaire ni le Rassemblement National ne représentent des alternatives crédibles et responsables pour permettre à notre pays de faire face aux nombreux défis qu’il va devoir affronter au premier rang desquels se trouvent la guerre en Ukraine, la lutte contre l’inflation, la crise climatique et la préservation de notre modèle social. Le nouvel élan que nous devons aujourd’hui retrouver ne peut en aucun cas venir des extrêmes dont le seul programme se résume à accentuer les divisions de la société et à dépenser des milliards que nous n’avons pas. La dissolution décidée par le Président de la République a eu au moins ce mérite de dévoiler les cartes des uns et des autres. Personnellement, je suis scandalisée par l’alliance des républicains de gauche pour lesquels j’ai le plus grand respect avec les élus de LFI sous la coupe desquels ils ont accepté de se placer dès 2022 au sein de la Nupes et aujourd’hui donc dans le cadre du Nouveau front Populaire. Ce nouveau cartel électoral, qui constitue à mes yeux une véritable faute morale, ne mène qu’à une escalade de promesses démagogiques inefficaces et même contre-productives sur le coût faramineux desquelles les différents partis de gauche s’écharpent aujourd’hui en plus d’être en profond désaccord sur les domaines aussi fondamentaux que la transition écologique et la place du nucléaire ou bien, autre exemple, la défense européenne. Le Rassemblement national dans lequel les authentiques héritiers du gaullisme ne peuvent bien sûr pas se fondre représente une autre impasse et l’on constate aujourd’hui à quel point la perspective d’exercer le pouvoir le fait complétement reculer sur certaines promesses qui ont pu constituer son fonds de commerce électoral dont celle phare du retour à la retraite à 60 ans. Il nous faut aujourd’hui refonder avec les élus français responsables une nouvelle majorité parlementaire, républicaine et pluraliste à l’image de la France, ce qui implique de complètement reconsidérer notre façon de travailler avec celles et ceux à qui nous tendons la main pour construire ensemble et de redéfinir la relation qui lie le parlement et le gouvernement. J’ai pu constater à l’Assemblée nationale que les membres des différents partis pouvaient très bien, sur des sujets d’intérêt général comme, par exemple, celui du financement de la dépendance, arriver à des accords en commission parlementaire avant d’être malheureusement rattrapés au moment du vote par de destructrices et stériles logiques partisanes qu’il nous faut aujourd’hui dépasser comme cela a pu être le cas après-guerre dans le cadre du Conseil national de la Résistance.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Bernard Guetta 
> Il faut cesser de dénoncer les gauches unies comme un danger aussi grand que le lepénisme, systématiquement voter contre l’extrême droite au second tour et ouvrir la voie d’une union nationale entre la social-démocratie, la droite et le centre.