Voici une sélection,
ce 22 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias
ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Législatives] Un combat pour l’universel républicain. C’est un
formidable combat à mener.
> Le 9 juin dernier, j'ai pris une décision très grave,
très lourde et je peux vous dire qui m'a beaucoup coûté.
> [LFI et RN] Contrairement à ce qu'ils disent, l'un
n'est pas le rempart de l'autre. Ils votent ensemble les motions de censure! (…)
Il y a des extrêmes qu'on ne peut pas laisser passer. Je vous le dis en
responsabilité, on ne peut pas l'air de rien les laisser monter en se disant «c'est
très grave et ça va arriver». C'est maintenant qu'il faut être responsable!.
> J’ai confiance dans le peuple français, son
intelligence, sa force. Il y a plein de gens qui voudraient dissoudre le
peuple. Non! Il y a plein de gens qui voudraient gouverner malgré le peuple.
Non!
> [Résultats des législatives] Il
y a plein de différences et de différences respectables, il y a plein de femmes
et d'hommes qui auront à gouverner ensemble quelles que soient leurs
différences. (…)
On ne veut pas d'un pays qui se met dos à dos ! On ne veut aucun
communautarisme ! Aucun séparatisme ! Aucun discours de haine !
(…)
Il n'y a aucun racisme qui justifie l'antisémitisme ! Et il n'y a aucun
antisémitisme qui peut être justifié par quoi que ce soit!
> [Législatives] Il ne faut pas
avoir peur pour le 30 juin prochain, il faut aller voter, il faut convaincre,
voter en responsabilité puisque dans une démocratie ce sont les citoyens qui
choisissent.
> [Discours à l’occasion du
Forum mondial pour l’innovation et la souveraineté vaccinales]
Je suis très heureux et très fier du chemin collectif que nous avons engagé
ensemble ces dernières années pour œuvrer que la santé soit une priorité
internationale. Parce que, d'abord, c'est un enjeu vital et collectif. Protéger
les autres, c'est nous protéger nous-mêmes, et c'est un travail de conviction,
qu'on a souvent fait à l'égard des pays les plus riches. C'est un partenariat
véritable au sens propre du terme, ce n'est pas une aide, parce que si on ne
protège pas les continents qui sont touchés par les débuts de pandémie, c'est
le monde entier qui est touché. Parce que la santé est un droit fondamental et
c'est un enjeu d'équité et de progrès, un enjeu d’égalité aussi entre les
femmes et les hommes. La santé est un enjeu de souveraineté, au cœur de ce
partenariat, vous l'avez évoqué à l'instant, entre l'Afrique et l'Europe, que
nous avons réaffirmée lors du dernier sommet entre l'Union africaine et l'Union
européenne. La santé mondiale est devenue géopolitique et la coopération en
matière de santé est une preuve de confiance mutuelle.
Ce combat pour la santé mondiale est exigeant et je veux ici vous dire que la
France l'assume et en est fière. Fière que la contribution de la France à la
solidarité internationale ait augmenté de 50 % en 7 ans avec un fort accent sur
la santé. Fier de préserver un outil comme le Fonds de solidarité pour le
développement et le lien si symbolique entre les prélèvements sur les flux de
la mondialisation, comme les billets d'avion et les transactions financières,
et le financement de la solidarité internationale. Je veux ici dire que ce lien
sera préservé envers et contre tout. Et nous pouvons être fiers ensemble du
chemin accompli avec l'exemple de l'Alliance du vaccin GAVI, 1 milliard
d'enfants vaccinés, avec ce travail qui est fait en synergie entre GAVI, Unitaid,
l'OMS et l'ensemble des organisations qui contribuent à cet effort.
Quand certains sont tentés par le repli, quand certains considèrent que, au
fond, aider l'Afrique ou d'autres continents sur ce sujet serait superflu et
une source d'économie possible, je redis avec force que notre conviction est au
contraire que ce partenariat équilibré est essentiel pour le continent africain
et pour la compréhension de ce qu'est l'ordre du monde contemporain. Alors,
tout ça a beaucoup évolué ces dernières années, et je me souviens avec vous qui
êtes là, présents aujourd'hui, de la période de Covid. Dès les premières
semaines, j'étais à vos côtés. Vous m'aviez invité à un bureau de l'Union
africaine. Le président Kagamé était là. Je crois que le Président Nana Akufo-Addo
aussi, évidemment, autour de Moussa FAKI, le président Ramaphosa et quelques
autres. Nous étions au début de cette épidémie qui nous touche tous.
C’est comme ça que nous avons commencé à inventer cette initiative, COVAX, qui
ensuite a été portée par le G20. Mais elle fait vraiment partie de l'Union
africaine et de ce dialogue que nous avons eu les uns et les autres. Durant la
pandémie, nous avons mis en place des mécanismes de solidarité qui n'existaient
pas. Transfert de doses, Initiative aussi pour avoir des tests, pour déployer
les vaccins dès qu'ils ont été disponibles. Néanmoins, on a vu les limites de
cette solidarité. On les a tous vus et de manière très simple, c'est que quand
les pays les plus riches ont été touchés, ils ont privilégié leurs populations
sur cette solidarité. Et même si on avait mis en place ces mécanismes, ce
financement supplémentaire. Et ne l'aurions-nous pas fait, la situation aurait
été terrible. On a vu certaines limites. D'abord, quand on avait désinvesti
pendant tant d'années sur les systèmes de santé primaires dans beaucoup de
pays, c'était trop tard pour aller vacciner. Puis, on a vu l'autre limite,
c'est que quand ça devenait difficile et qu'il manquait des doses, les pays
producteurs d'abord, des premières composantes, les gardaient pour eux.
L'Europe l'a vécu, parce qu'on était dépendant de certains autres. Et puis, où
que l'on soit, on gardait nos doses avant de les distribuer.
Le continent africain, qui représentait 20 % des besoins et qui ne produit que
2 % des doses de vaccins dans le monde, a vu l'injustice criante et a dit :
non, on veut bien de votre solidarité pendant un temps mais le cœur de la
priorité, c'est qu'on puisse produire. Et on a commencé, pendant les mois qui
ont suivi, on s'en souvient, à développer des capacités de production en
s'appuyant sur l'Institut Pasteur à Dakar, en allant développer des productions
des capacités qui n'existaient pas à Kigali ou en allant justement aussi en
Afrique du Sud, développer avec des partenariats des capacités nouvelles. Nous
avons commencé, ce faisant ce travail, constatant que COVAX ne suffisait pas,
qu'il ne fallait pas simplement acheter, mais bien produire. Et cette quête
revêt une importance singulière, je le disais. L'Afrique ne produit que 2 % des
vaccins qu'elle utilise et l'objectif que nous nous sommes donnés, c'est de
pouvoir produire, d'ici à 2040, 60 % de ces vaccins. La France et l'Europe
accompagnent cette ambition depuis 2021, à hauteur de 1,3 milliard d'euros et
il faut l'accélérer. Et vous l'avez dit à l'instant, président Barroso, c'est
le cœur même de cette initiative que nous lançons aujourd'hui.
Un engagement conjoint de l'Alliance du vaccin et de l'Union africaine, et
c'est cet esprit de production par l'Union africaine et l'ensemble justement
des pays membres qui est l'accélérateur de production de vaccins en Afrique et
sur le sol africain. La France a choisi de réallouer 100 millions de dollars
vers ce mécanisme et l'équipe Europe — madame la commissaire, merci de votre
présence — assure les trois quarts de ces financements de 1,2 milliard de
dollars aux côtés de nos partenaires, que je veux aussi remercier, qui se sont
engagés : États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Norvège, Japon et Fondation
Gates.
C'est un mouvement global dont AVMA, cet accélérateur de production de vaccins
en Afrique, sera une brique essentielle pour bâtir ce véritable marché africain
du vaccin. Ce mouvement est africain, et nous sommes heureux de l'accompagner,
d'en célébrer les premières étapes, mais sa force, c'est qu'il est pensé,
conçu, voulu par les Africains. C'est un mouvement que la France accompagne
avec plus de 300 millions d'euros investis depuis 2020 sur 4 axes. Et je veux
ici les rappeler parce que c'est un tout solidaire. D'abord, les capacités de
production, en soutenant en particulier les laboratoires africains Biovac et
Aspen, que j'avais pu visiter à l'été 2021, et l'Institut Pasteur de Dakar.
Ensuite, c'est les capacités de recherche et développement, notamment par cette
initiative très ambitieuse portée avec l'OMS, et merci au docteur Tedros, et le
Medicines Patent Pool, cher Charles Gore, de hub de transfert de la technologie
ARN messager en Afrique du Sud, et qui rayonnent dans 15 pays sur tout le
continent, avec un rôle aussi important du Rwanda. C'est, troisièmement, des
capacités réglementaires, et je salue les progrès majeurs au Rwanda, au Sénégal
et la future agence africaine du médicament que vous venez d'évoquer, le
président FAKI. Et enfin, c'est la formation des professionnels de la chaîne
des produits de santé avec un rôle clé pour l'académie de l'OMS. Je suis
d'ailleurs fier de vous annoncer que la France rejoint l'International
Vaccine Institute, qui trouverait toute sa place au sein de cette
Académie de l'OMS à Lyon.
Pour avancer, nous aurons aussi besoin du secteur privé, et je veux ici saluer
l'engagement de plusieurs entreprises, qu'il s'agisse d'EuBiologics en Corée ou
de Sanofi, qui pourront nous détailler leurs annonces aujourd'hui. C'est un
signal très fort de l'ambition portée par AVMA. Cet investissement dans la
santé mondiale est un effort sans relâche. Si nous avons en partie rattrapé le
retard dans la vaccination de routine causée par la pandémie, il y a encore
beaucoup de chemin à faire pour atteindre nos objectifs d'accès équitable à
l'horizon 2030, et nous le savons. C'est pourquoi nous lançons aujourd'hui à
Paris, en parallèle, la campagne de mobilisation de ressources de GAVI pour
2026 à 2030. Fidèle à l'engagement historique de la France, je vous appelle
tous ici à soutenir cette alliance, qui est une belle démonstration, vous
l'avez rappelé, président Barroso, de l'efficacité du multilatéralisme.
La France maintiendra son soutien à GAVI pour le cycle 2026-2030, au moins à la
hauteur de son engagement précédent, de sorte à mettre en œuvre très
concrètement nos priorités. Pour cela, il nous faudra continuer de raffermir
notre cadre d'action collectif, celui de GAVI, mais aussi de toutes les autres
initiatives de santé mondiale : le Fonds mondial, UNITAID présent ici, l’OMS,
bien entendu, dans son rôle normatif et de coordination. Je pense que
l'ensemble de ces agences autour de l'Organisation mondiale de la Santé jouent
un rôle essentiel, et elles doivent coopérer maintenant, comme elles le font
depuis tant d'années, mais renforcées encore, avec à la fois, évidemment,
l'action normative et de coordination de l'OMS, mais les stratégies nationales
portées et endossées par les pays. C’est tout le sens du Pacte de Paris pour
les Peuples et la Planète (4P) que nous avons lancé en juillet dernier qui a
aussi permis de mobiliser plus de financements pour les stratégies nationales
de santé. La présence de plusieurs dirigeants africains et de plusieurs
ministres du continent est essentielle pour ce sujet. La condition de la
réussite, c'est que ce travail international s'appuie sur des stratégies
nationales portées par les pays, ce qui est cohérent avec cette appropriation
que vous venez d'évoquer, mais ce qui est aussi un des enseignements que nous
avons tirés de la pandémie. S'il n'y a pas une stratégie nationale forte qui
est portée par le pays, et le président Akufo-Addo le sait à combien, qui a
défendu cette idée durant tout le long de la crise, les initiatives
internationales, les milliards auxquels on s'engage ne sont pas efficaces,
parce qu'ils ne sont efficaces que s'il y a une stratégie nationale forte, un
système de santé primaire qui est consolidé. C’est tout le sens de l'action et
du travail que nous avons beaucoup renforcé ces dernières années avec l'AFD,
qui a remis beaucoup de financements sur les systèmes de santé primaires des
différents pays et sur notre volonté d'accompagner ces stratégies nationales
pour renforcer ces systèmes de santé primaires.
Je voudrais terminer mon propos par un mot sur la flambée mondiale de choléra,
qui est, je dirais, l'illustration la plus criante, la plus cruelle de la
nécessité de l'effort que nous sommes en train de conduire. En effet, le
choléra frappe aujourd'hui durement la moitié de l'Afrique. Depuis quelques
semaines, le territoire de Mayotte est aussi touché. Et face à l'urgence, la
France est fière d'avoir été le 1er pays à répondre à l'appel de l'OMS. Je vous
invite à suivre tous et toutes ici l'appel de l'Organisation mondiale de la
Santé. Face à ce type de crise, notre initiative pour démultiplier les
capacités de production locale prend tout son sens, parce qu'elle permet de
renforcer cette souveraineté, mais aussi une rapidité de réaction. Un vaccin
efficace et peu coûteux existe contre le choléra. Or, nous nous trouvons
aujourd'hui face à une pénurie mondiale, car il n'y a plus qu'un seul
producteur qui est loin, très loin du continent africain.
Aujourd'hui, grâce aux efforts de nos partenaires et notamment de GAVI, je suis
heureux de pouvoir vous annoncer qu'une chaîne de production de vaccins contre
le choléra pourra être déployée en Afrique par notre partenaire Biovac. L'outil
que nous lançons aujourd'hui, AVMA, pourra à terme soutenir ces investissements
de manière prioritaire, ce qui est une illustration très concrète de la
pertinence de votre initiative. En première démonstration concrète de soutien,
la France consacrera 10 millions d'euros pour accélérer la production de ce
vaccin contre le choléra en Afrique du Sud. Alors, si vous partagez cette
ambition de renvoyer le choléra au passé en soutenant ces actions d'urgence,
d'investissement dans la production locale et dans la prévention de long terme,
je vous invite, tous présents ici, à rejoindre cette initiative contre le
choléra aux côtés de 12 pays et organisations présents ce matin dans cette
pièce.
Je ne serai pas plus long, mais je veux vous remercier pour votre engagement de
chaque jour, pour l'engagement des organisations et alliances que j'ai
évoquées, leurs présidentes et présidents et directrices et directeurs
généraux. Remercier l'OMS de son travail et dire combien le travail de l'Union
africaine et des dirigeants ici présents est essentiel. Il y a tant de
priorités sur le continent africain : la sécurité, la pauvreté,
l'alimentation, que je sais combien la tentation serait grande de laisser à
d'autres la nécessité de porter la question de la santé. Mais c'est par votre
constance et votre volonté, justement, de renforcer la souveraineté africaine
que ces initiatives peuvent avancer.
Je suis très fier et heureux que la France, en vous accueillant aujourd'hui,
mais surtout en continuant de s'engager à vos côtés, puisse porter ce message.
> [Déclaration sur les
questions européennes et les relations entre la France et le Portugal]
Monsieur le Premier ministre, cher
Luís, merci d'être aujourd'hui à Paris pour cette première réunion de travail
depuis ton élection.
Et nous aurons avec nos équipes un déjeuner qui nous permettra d'aborder
beaucoup de sujets importants pour nos deux pays et pour l'Europe. Evidemment,
nous avons une actualité européenne qui est chargée. Nous étions ensemble lundi
soir avec nos collègues pour préparer les échéances à venir, et en particulier
le Conseil que nous aurons la semaine prochaine, qui doit se déterminer sur
l'agenda stratégique de notre Europe. Et nous aurons à cet égard à revenir sur
nos priorités en termes géopolitiques, stratégiques, militaires,
technologiques, économiques, une Europe plus souveraine, une Europe de la
décarbonation, une Europe qui protège aussi ses frontières, qui sait aider ses
alliés, et qui, également, bâtit une stabilité pour l'ensemble de nos
compatriotes. À cet égard, au Parlement européen, il semble qu'une coalition
stable et pro-européenne, alliant la droite modérée du Parti populaire
européen, les socio-démocrates et la famille centriste de Renaissance se soit
constituée, qui permettra d'assurer cette stabilité.
Nous aurons aussi à revenir sur les nominations qui accompagneront cet agenda
que j'évoquais à l'instant. Et de la sécurité et la défense à la puissance
technologique industrielle, aux valeurs aussi qui fondent le modèle européen,
je crois pouvoir dire qu'il y a entre nous, entre nos deux pays, une profonde
convergence et une volonté de faire ensemble. Nous évoquerons également les
dossiers internationaux, l'Ukraine, le Proche-Orient, l'Afrique, où là aussi,
nos coopérations démontrent la proximité d'intérêts et de valeurs entre nos
deux pays. Nous aurons aussi à coeur de revenir sur la Communauté Politique
Européenne qui se tiendra le 18 juillet en Grande-Bretagne dans un moment
important pour notre Europe.
Et puis, ce déjeuner nous permettra d'évoquer également l'agenda bilatéral qui
unit nos deux pays de manière, je dirais, très singulière en Europe parce que
nous avons évidemment beaucoup de coopérations sur le plan économique, de
l'automobile à l'intelligence artificielle, en passant par le secteur
pharmaceutique, en matière culturelle, académique. Nous avons l'apprentissage
aussi de nos langues. Mais ce lien se nourrit par une communauté française
établie au Portugal importante, vivante, innovante, et une communauté
luso-descendante vivante en France, qui est un des socles de notre République,
engagée dans notre vie économique, culturelle, intellectuelle, et qui unit, je
dirais, de manière toute singulière nos deux pays.
Et le 50ème anniversaire de la Révolution des œillets, que vous avez récemment
célébré, nous a permis d'ailleurs de le voir pleinement. Nous avons rendu
hommage, j'ai rendu hommage par un message au courage du peuple portugais, de
ses engagés. Et il faut le dire, beaucoup de ceux qui avaient fui votre pays ou
qui se sont aussi engagés étaient en France, ce qui a encore plus scellé cette
histoire singulière autour d'un amour de la liberté, de l'engagement
pro-européen et de cet élan d'avril 1974 qui continue de nous inspirer. Voilà
ce que je souhaitais dire, cher Luís, Monsieur le Premier ministre, en vous
accueillant aujourd'hui à Paris avec beaucoup de plaisir. Je sais que vous avez
visité ce matin une œuvre d'un des artistes, Vhils, que nous aimons beaucoup en
France et qui a fait partie aussi de ces artistes qui ont accompagné le Grand
Paris. J'avais eu l'occasion de voir son travail quand j'étais venu il y a
quelque temps à Lisbonne. Et je veux vous dire combien, en tout cas, les liens
qui nous unissent sont des liens humains, de fascination réciproque et
d'amitié, mais des liens aussi très importants pour notre Europe dans les temps
qu'elle vit, parce que nous avons des valeurs et une volonté qui nous lient.
Donc merci, Monsieur le Premier ministre, cher Luís, d'être à Paris
aujourd'hui. Sois le bienvenu.
> [Déclaration sur l'Appel du
18 juin 1940 et les premiers résistants / Ile de Sein]
Ce jour de juillet 1940, à l'Olympia Hall de Londres, le Général interroge un à
un les premiers Français Libres qu'il passe en revue. Sur la rangée, une
première fois, une deuxième fois, et tant de fois encore, à la question «D'où
venez-vous?» les voix lui répondent: «De l'île de Sein». Sur un demi-millier
d'hommes, cent-vingt à peu près sont des Sénans, arrivés depuis leur île dans
des conditions éprouvantes. A eux seuls, le quart de la France Libre. Debout,
tenus par le devoir, prenant leur quart, en marins qu'ils étaient. «Des braves
types», dira le Général, «qui ne possédaient que leur barque et l'emmenaient
avec eux». Des braves types, dans les mots du chef de la France Libre, pour
signifier la simplicité, la modestie, le courage.
D'autres bien sûr, avaient comme eux rejoint Londres pour continuer le combat,
tels Daniel Cordier ou René Cassin, ceux dont le Général de Gaulle écrivit plus
tard qu'ils étaient «des garçons sans attaches, qui n'avaient rien à perdre» ou
«des juifs qui se sauvaient parce qu'ils devinaient qu'ils allaient tout perdre».
Aux côtés des braves, et de ceux des communes ici représentées et que je salue,
celles de l'Ordre des Compagnons de la Libération, les pêcheurs de l'Ile de
Sein eux aussi, risquaient de perdre ce qui leur était le plus cher : la
liberté, la patrie, l'honneur.
«Kentoc'h mervel», « Plutôt
mourir», affirmait la devise des ducs de Bretagne. Ils étaient cent-vingt et
huit, d'où venaient-ils ? De l'île de Sein. De plus loin. De l'âme de la
France. Enracinés sur cette île battue par les flots, sur ces landes dénuées
d'ombres, village aux toits d'ardoises privé d'eau douce, où la mort rôde dans
les vagues et les naufrages. Enfants d'une Histoire, longue chaîne qui amarre à
travers le temps les sacrifices des soldats et des marins, des femmes et des
hommes tombés pour la patrie.
Soldats du devoir, quand, «l'immense concours de la peur, de l'intérêt et du
désespoir» selon les mots du Général, provoquait autour de la France «un
universel abandon». Gardiens d'une espérance, entre l'école et l'église, à la
lueur d'un phare, fraternité humble et patiente des travailleurs de la mer.
Fils d'un peuple qui toujours refuse les parjures et les trahisons. Et dans
leur voix répondant à la question du Général de Gaulle, passaient les échos de
la Marseillaise et ceux du « Libera» latin, délivrez-moi, pour invoquer le
salut au milieu des tempêtes.
Ils étaient cent-vingt et huit. D'où venaient-ils ? De l'île de Sein, de plus
loin, de l'âme de la France, dur pays de leur enfance, terre de l'esprit de
Résistance. «Qui voit Molène voit sa peine, qui voit Ouessant voit son sang,
qui voit Sein voit sa fin», dit la sagesse des marins en mer d'Iroise.
En juin 40, depuis leur île, les Sénans voyaient une France blessée. Fumées
noires du port de Brest bombardé par les Allemands. Hommes de l'île mobilisés
sur leur champ de bataille familier, l'océan. Rumeurs colportées de la déroute
et de la défaite, et qui parvenaient en retard aux habitants.
Et pourtant. Pourtant, à la fin du mois de juin 40, le proverbe disait faux.
Surmonter la peine et la honte. Verser son sang. Refuser la fin du combat. Qui
voyait Sein ne voyait pas la fin ni la mort, mais la promesse de l'aube. La
lutte naissante. La Résistance. Résister. Résister à la défaite comme on
résiste aux tempêtes, aussi solide qu'un roc.
Aussi solide qu'un roc, tel Jean-Marie Ménou, l'ancien Poilu de 14, patron de
l'Ar Zénith, ce dundee qui ravitaille l'île deux fois par semaine et qui ce 19
juin, repart avec un autre navire, le Velleda, vers l'Angleterre pour continuer
le combat, emportant des jeunes iliens, Joseph Guilcher, Michel et Gabriel
Gueguen.
Aussi solide qu'un roc, qu'un phare au milieu de la tempête, la figure du
général de Gaulle dont les habitants entendent pour la première fois l'appel,
ce 22 juin, regroupés autour du poste sur le quai sud, devant l'hôtel de
l'océan.
Aussi solide qu'un roc, la volonté inébranlable, aussitôt, des notables de
l'île, le maire, l'instituteur, le recteur, le président des anciens
combattants, de répondre à l'appel du Général. Et ces femmes laissant partir un
fils, un mari ou un frère.
Aussi solide qu'un roc, cette île de granit, un finistère, un penn-ar-bed.
Oui, l'île est debout. Comme un seul homme. A l'avant-garde. Et pendant deux
jours, l'île de Sein reprend la mer à mesure que les navires sont affrétés et
que presque tous les hommes embarquent, les plus âgés, les plus jeunes, anciens
combattants ou séminariste, marin ou boulanger.
Ils étaient cent-vingt et huit et allaient mener pendant quatre ans une vie de
combat et de devoir. De l'île de Sein, ces vingt-six hommes, les plus âgés des
pêcheurs, en poste sur le pont du Courbet, où ils avaient embarqué au sein des
Forces Navales Françaises Libres.
De l'île de Sein, Gabriel Gueguen, marin sur l'Ar Zenith et devenu torpilleur.
Louis Fouquet, l'enfant de quatorze ans qui termina la guerre quartier-maître
canonnier. Et les fusiliers-marins, combattants des sables de l'Afrique, des
vallées d'Italie, des plages de Normandie, sur lesquelles l'un d'entre eux,
Joseph Guilcher débarqua avec Kieffer à Ouistreham.
De l'île de Sein, les marins, comme Clet Chervet, servant sur les avisos des
Forces françaises Libres.
Marins de la marine marchande, agents du BCRA, membres de l'équipage de la
Marie-Louise amenant Honoré d'Estienne d'Orves en France, arrêtés et déportés.
De l'île de Sein, ces vingt-deux morts tombés pendant la guerre, dont la moitié
n'avait pas vingt ans en 1940.
Ils étaient cent vingt et huit. D'où venaient-ils ? De l'Île de Sein, de plus
loin de l'âme de la France.
De cette Bretagne humaniste qui s'est dressée face à la barbarie, de ces
paysages où les silhouettes de roches affrontent les tempêtes, comme les
affrontent le monument aux Bretons de la France Libre sur l'île, Croix de
Lorraine gigantesque et fixe face aux vagues.
Oui. Du pays de ceux qui préfèrent la liberté à la peur, et qui refusent
l'esprit de défaite.
«Le soldat qui ne se reconnaît pas vaincu a toujours raison». Oui comme Péguy,
nous Français, il nous revient d'être les héritiers de l'Ile de Sein, de cet
esprit de Résistance et d'une longue histoire de liberté conquise par nos
héros.
Alors oui, à Ouessant, on voit leur sang. Alors oui, à Sein, on voit leur fin.
Celle de ces hommes tombés les armes à la main pour notre liberté. De ces
hommes renonçant à tout, dès juin 1940, ont sauvé, sans le savoir, ce qui était
essentiel : leur honneur et celui de la Nation.
Vive la République, Vive la France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Les candidats Ensemble pour la République sont
les seuls à se présenter devant les Français avec une règle d'or : pas de
hausse d'impôt. Ni demain, ni dans 3 mois, ni dans 3 ans.
> La France insoumise alimente le
Rassemblement national et le Rassemblement national alimente la France
insoumise. Ils attisent la haine, les peurs et les divisions entre les
Français. Le 30 juin et le 7 juillet, contre les extrêmes et pour la
République, votez !
> Nous sommes le 21 juin, soit
258 jours après le 7 octobre. Il y a encore des gens qui refusent de dire que
le Hamas est une organisation terroriste. Pire, ces gens se disent
« responsables » politiques. Pire, ils sont candidats aux
législatives.
> Nous sommes le bloc qui a la
plus grande dynamique depuis le début de cette campagne. Je vais me battre pour
que les Français n’aient pas à choisir entre les extrêmes.
> [Antisémitisme] À cause de la France Insoumise, la gauche est
en train de passer de «J'accuse» au banc des accusés. Comment peut-on dire que
l'antisémitisme est résiduel alors que, depuis le 7 octobre, il a repris une
vigueur sans précédent ?
> J'assume avoir protégé les
Français pendant la crise. Aujourd'hui, nous suivons la trajectoire qui nous
permet de revenir sous les 3 % de déficit en 2027. L'an dernier, année record
dans la lutte contre la fraude : 17 milliards. Nous allons continuer.
> La différence que j'ai avec Jordan Bardella et Jean-Luc
Mélenchon, c'est qu'eux
sont prêts à s'allier avec n'importe qui et sont prêts à proposer n'importe
quoi pour gagner les élections. Avec nous, les choses sont claires.
> Les représentants du tissu
économique de notre pays nous le disent : si les extrêmes venaient à gagner ces
élections, ce serait une catastrophe pour la vie des Français.
> [Pouvoir d'achat] J'ai annoncé
une accélération sur le chantier du pouvoir d'achat avec des mesures très
concrètes.
- Indexation des retraites sur l'inflation
- Baisse de 15 % de la facture d'électricité
- Prime jusqu’à 10 000 € sans impôt ni charge.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Les propositions de l’extrême gauche et de
l’extrême droite sont nocives pour nos entrepreneurs, nos commerçants, nos
artisans et surtout les salariés. Ils sont hors-sol et à contretemps.
> Je vois avec consternation
émerger dans des tribunes, dans des expressions publiques, sur les réseaux
sociaux une distinction nauséabonde entre un antisémitisme d’extrême gauche qui
serait acceptable et un antisémitisme d’extrême droite qui serait inacceptable.
Je le dis avec beaucoup de gravité : tout antisémitisme est un crime. Il doit
être poursuivi, jugé, condamné. Ne l’oublions jamais, chaque crime commence par
des mots.
> Nous sommes sur la bonne
direction : pour la première fois, la France a connu en 2023 un rythme de
baisse de ses émissions de gaz à effet de serre cohérent avec une trajectoire
de décarbonation permettant d'atteindre ses objectifs pour 2030. C'est le Haut
Conseil pour le climat qui le dit. Notre action porte ses fruits ! Les chiffres
sont sans appel : -5,8 % d'émissions de gaz à effet de serre en France en 2023,
soit six fois plus que sous le quinquennat Hollande (-1 % par an entre 2012 et
2017). Sur l'énergie, les programmes du RN (qui veut un moratoire sur les
énergies renouvelables) et de la Nupes 2 (qui ne soutient pas le nucléaire)
porteraient un coup d'arrêt à la lutte contre le changement climatique. Il faut
donc tenir un cap exigeant et poursuivre nos efforts.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Nouvelle baisse de la délinquance en île de
France, (-10,6% pour les atteintes aux biens à Paris , -6,9% dans les
transports…) Derrière ces chiffres, des milliers de femmes et d’hommes
mobilisés jour et nuit pour notre sécurité. On ne lâche rien !
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Le seul vote qui évite le chaos, c'est celui
du bloc central.
> On ne peut pas travailler avec
l'antisémitisme comme drapeau. C'est totalement inacceptable.
> J’aime les campagnes
électorales car ce sont des moments de vérité avec les Français. Celle-ci est
probablement la plus importante de l’histoire de la 5ème. La question qui est
posée est claire : quelle France voulons-nous ? La mienne, c’est celle de la République,
c’est celle qui refuse les solutions simplistes des extrêmes et qui apporte des
solutions concrètes, c’est celle du bloc central. Dès le 30 juin, votons pour
les candidats Ensemble pour la République !
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Pour faire gagner la France et battre les
extrêmes, mobilisation générale !
> Ce que nous avons demandé à nos
enseignants, c'est qu'il puisse y avoir un temps d'échange sur la lutte contre
les actes antisémites.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> La loi de programmation militaire que nous
avons adopté, c’est le doublement du budget de notre défense à l’horizon 2030.
Dans leurs programmes, les extrêmes proposent des centaines de milliards de
dépenses supplémentaires, sans une seule mesure concrète sur la défense. C'est
peu de considération pour nos armées et les menaces auxquelles nous faisons
face. Mais c'est aussi une évidence : la défense serait une variable
d'ajustement budgétaire, très probablement à la baisse. Ce budget profite
pourtant à nos territoires, ce sont des investissements et des milliers
d'emplois directs ou indirects qui seraient menacés. S'y ajoutent les
équipements et véhicules assemblés dans nos sites industriels, dont la commande
ne pourrait plus être garantie. Toute la France est concernée : des territoires
les moins militarisés, à ceux qui accueillent des éléments majeurs de notre
défense. Comme en région Grand Est, où ce budget représente 3,5 milliards
d'euros sur la période 2024-2030.
> Succès du CAESAR à l'export : commandes
passées par l'Arménie, la Croatie et l'Estonie, pour un total de 60 pièces. Ils
s’ajoutent aux 336 déjà commandés par nos différents partenaires. Ce succès
permet à nos industriels de continuer à accroître les cadences de production.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Violée parce que juive. La République ne doit
céder aucun centimètre à l’antisémitisme. Aujourd’hui à Courbevoie, sur les
marches de la mairie, nous réaffirmons notre soutien à cette jeune fille et à
toutes les victimes d’agressions antisémites.
Christophe Béchu,
ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> Neuf jours avant le premier tour, nous nous
mobilisons pour convaincre les Français que seul un projet de rassemblement et
d’unité permettra de relever les défis de notre époque.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> Soit
on commente matin, midi et soir la dissolution, soit on se bat. Je préfère me
battre avec nos candidats. Il n'y a rien d'inéluctable. Ni en 2024, ni en 2027.
> Nous avons réussi une chose: faire baisser le taux de
chômage, qui n’est plus une angoisse aujourd’hui. Il suffit de regarder les
programmes économiques des trois blocs pour se rendre compte lequel est
crédible: le nôtre.
> Les programmes économiques,
c'est la démonstration de l'impréparation et de l'irresponsabilité. Des
milliards de hausse d'impôts, des milliards de dépenses non financées. A la
fin, qui paie ?
> Le 7 octobre, c'est le pire
pogrom de notre siècle. Et sa conséquence a été de désigner nos compatriotes
juifs comme responsables de la situation au Proche Orient. Ce nouvel
antisémitisme est insupportable, intolérable. Et des irresponsables politiques
l'ont clairement attisé.
> Quand on choisit ses candidats,
on réfléchit. Le RN a fait le choix d'investir des candidats aux propos
antisémites ou négationnistes.
> La nouvelle Nupes, c'est comme
l'ancienne : à la fin, c'est toujours LFI qui impose sa ligne.
Dominique Faure, ministre
déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Le jour d’après, les seuls qui défendront
vraiment votre pouvoir d’achat, c’est nous. Notre programme ne change pas de
jour en jour, il est financé et il est crédible.
> La dissolution est une
bonne décision pour deux raisons. Pour la première, depuis deux ans, il est
devenu extrêmement difficile de gouverner. À l'Assemblée nationale, il y avait
beaucoup de désordre et de chaos. La seconde raison concerne le score que nous
avons fait aux Européennes. Redonner la parole aux citoyens français est le bon
choix. C'est par ailleurs une décision courageuse. Si l'on ne l'avait pas fait,
on nous l'aurait reproché.
> Ces élections du 30 juin et 7 juillet sont des
élections décisives, majeures et cruciales pour notre pays. Dans ce scrutin se
dessinent trois blocs. Le groupe que nous agrégeons avec les sociaux-démocrates
de droite et de gauche qui refusent de voter pour une alliance avec le RN, les
Insoumis ou le NPA. Beaucoup d'entre eux nous soutiennent par ailleurs, à
l'image de la belle tribune de Jean-Yves Le Drian. Nous prouvons bien que notre
bloc central est le seul capable de lutter contre ces deux extrêmes.
> Sur le terrain, j'entends souvent que, d'une part, ces
deux extrêmes sont porteurs de chaos et de violences pour des raisons
différentes. D'autre part, ces alliances menacent d'accroître la dette, et
représentent un danger pour l'Europe et l'écologie. Les électeurs que je
rencontre sur le terrain ne cachent pas leur peur d'une arrivée au pouvoir du
RN ou des Insoumis.
> La majorité présidentielle a un côté très rassurant
pour les électeurs. Par ailleurs, depuis 2022, les citoyens de ma
circonscription qui m'ont accordé leur confiance ont pu constater que nous
amenons de la proximité et des solutions. Je sais que le vote des Français pour
les extrêmes indique qu'ils sont confrontés à de grands problèmes et qu'ils
n'arrivent pas à trouver les clés pour s'en sortir.
> Quand on regarde les mandats d'Emmanuel Macron, on
remarque que ses positions politiques sont rassurantes. Par exemple, la guerre
est aux portes de l'Europe avec le conflit entre l'Ukraine et la Russie, le
gouvernement a alors augmenté le budget du ministère des Armées. Il a également
une volonté de réindustrialiser le pays au niveau de l'armement pour redevenir
souverain, notamment par rapport à la Chine, aux États-Unis et à la Russie.
Nous avons également traversé la crise du covid19, qui était une crise
sanitaire, sociale, et économique. Nous en sommes sortis avec un taux de
chômage très bas et des entreprises en bonne santé. Nous avons prouvé que nous
savons gérer. Nous sommes une équipe sortante présente, à l'écoute et qui appartient
en même temps à une majorité stable, équilibrée et large.
> Il est vrai que la préoccupation majeure des citoyens
est le pouvoir d'achat. Mais, je veux leur rappeler à quel point on les a
accompagnés pendant la pandémie, qu'on leur a permis de lutter contre la hausse
des coûts de l'énergie avec des chèques énergie, l'an passé et cette année. On
a annulé dès 2018, la taxe d'habitation, soit une économie de 300 à 500 euros
par an. On a également monté les retraites à 1.000 euros lors de la réforme
adoptée en 2023.
Je comprends qu'ils attendent plus mais je leur dis : pensez-vous que Jordan
Bardella ou Jean-Luc Mélenchon pourraient faire beaucoup plus ? Nous sommes
avant tout dans une optique d'éponger la dette. Alors entre augmenter le
pouvoir d'achat ce qui implique une hausse de la dette ou ne rien faire pour
réduire la dette, nous sommes sur ce chemin de crête où l'on veut protéger les
Français. Peut-être pas autant qu'ils le souhaitent, mais nous voulons les
protéger.
N otre pays est trop endetté. La France a généré 5,5 % du
déficit du PIB l'an passé, c'est beaucoup trop. Il est évident que nous devons
revenir dans une trajectoire des finances publiques de notre pays qui
correspond aux attentes de l'UE.
Toutefois, si le RN l'emporte, ce sera la ruine complète du pays. Avec ce
parti, ce sont 100 milliards d'euros de dépenses supplémentaires, sans
expliquer comment obtenir de nouvelles recettes. Ils opteraient alors pour une
hausse des impôts, au détriment du pouvoir d'achat des Français. Cela
entraînerait un appauvrissement des Français.
Le programme de la Nupes ne tient pas la route. Je dirais
même que le Front Populaire souffre de la même incompétence que le RN. Bien sûr
que si l'on augmente les impôts et que l'on taxe les plus riches, les électeurs
trouvent cela intéressant, mais c'est du clientélisme primaire. Par exemple, à
l'heure actuelle nous avons 7 % de chômage en France, c'est l'un des plus bas
d'Europe. Ce chiffre s'explique en partie car nous n'avons pas augmenté les
impôts des entreprises.
Si l'on fait payer plus d'impôts à une société, elle va opter pour une
diminution de la masse salariale. Pire encore, si nous taxons plus les
entreprises, elles préféreront déménager leur siège social à l'étranger. Je
pense que notre parti est équilibré dans la mesure où on ne va pas augmenter
les impôts des entreprises et des plus riches. Une stratégie payante, car nous
avons obtenu des investissements étrangers records et nous avons permis la
création de milliers d'emplois. Il faut que l'on reste compétitif.
> On a gouverné au mieux. Les Français sont-ils heureux ?
La réponse est non. Ils l'ont dit lors du scrutin des Européennes. Je pense que
les deux autres alternatives n'auraient pas fait pire mais bien pire. Sur
l'état des lieux, je suis extrêmement convaincue que nous avons fait au mieux
compte tenu des crises que nous avons traversées.
Donner la parole aux concitoyens est alors le meilleur moyen de voir si oui ou
non, ils veulent que les Insoumis et le RN soient au gouvernement. Je suis très
confiante sur le fait que nous soyons toujours le groupe le plus majoritaire
face aux deux autres blocs.
> [Vote au second tour sans la présence de la majorité
présidentielle] J'écouterai mon Premier ministre s'il donne des consignes de
vote, mais mon pressentiment est qu'il n'y aura pas de consigne. Pour être
franche, j'ai envie de vous dire que cela n'arrivera pas, car nous serons au
second tour.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Cela fait des années que j’appelle à consulter
plus les Français, à des référendums... Dialogue avec les citoyens, avec les
corps intermédiaires, avec les forces politiques qui partagent la même vision
de l’intérêt général : voilà la France dans laquelle je veux vivre.
> Oui, il faut une coalition. Je
le dis et m’y emploie depuis des mois. C’est plus difficile de travailler
ensemble pour surmonter certains désaccords que de s’opposer. Mais c’est notre
devoir.
> Je ne veux pas d’un pays livré
à ceux qui n’ont que le chaos à la bouche et à l’esprit. Comme vous, je veux
que, dans le respect et le dialogue, notre pays continue à avancer pour vous.
Dès le 30 juin, je compte sur vous !
> Nous avons avancé sur le
renouveau démocratique avec la fin des emplois familiaux et de la réserve
parlementaire. Je suis convaincue qu’il faut aller plus loin en consultant
régulièrement les Français et en donnant plus de pouvoirs au Parlement.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Depuis 7 ans, nous sommes la majorité qui
baisse les impôts pour favoriser la compétitivité et l’emploi. Résultat : 400
créations nettes d’usines depuis 2017, un chômage au plus bas depuis 30 ans et
la France, pays le plus attractif d’Europe ! On continue !
> L’antisémitisme n’est ni de
droite, ni de gauche. L’antisémitisme est un délit. Purement et simplement.
Aucune complaisance ne saurait être tolérée à son endroit, de quelque bord
qu’il provienne. C’est cela que l’histoire nous enseigne.
> Encore une fois présent place
du Trocadéro, avec le collectif « Les Mères de l’Espoir », pour
réclamer la libération des dizaines d’otages encore aux mains des terroristes
du Hamas. Nous ne perdrons jamais espoir. Nous serons là tant qu’il le faudra.
> 3000 policiers et gendarmes
supplémentaires à Paris ! C'était une promesse de la majorité présidentielle.
Elle est tenue et porte ses fruits : La délinquance baisse encore à Paris.
Loïc Signor
(porte-parole)
> La tribune de
Lemire et Alimi dans Le Monde est honteuse. Établir une hiérarchie dans
l'antisémitisme, c'est l’excuser. Pour Mélenchon, l'antisémitisme est «résiduel en France»,
pour Tanguy
il est «résiduel
à l'extrême droite». Ils confirment que notre majorité est seule face à ce
fléau.
> La France insoumise est l'idiot
utile du Rassemblement national. À force de semer le chaos, LFI rend le RN
acceptable. Leurs deux projets mènent à la division et à la ruine de la France.
> Jordan Bardella veut qu’on lui mette une petite lumière dans les couloirs
de Matignon parce qu’il a peur d’y aller. Il renonce à ses promesses une par une
et renvoie ce qu’il qualifiait d’urgences à plus tard. Le seul Premier ministre
sérieux et crédible pour la France : Gabriel Attal.
> Malheureusement,
Glucksmann a préféré la compromission au compromis, il a préféré tout
Mélenchon a un peu de Macron. C’est une trahison pour tous les pro-européens,
démocrates et Républicains. Plus que jamais : Ensemble pour la République !