jeudi 13 juin 2024

La Chronique de Jean-Louis Pommery. Ne pas tomber dans le piège des extrêmes qui la jouent «cool»


Attirés par le pouvoir comme des mouches, les extrêmes ont bien compris qu’il fallait rassurer, la jouer «cool» pour ne pas effrayer l’électorat, non pas celui de leurs fan(atique)s qui leur sont déjà acquis au-delà de toute raison donc de toute tentative de les éveillés mais de celui dont ils ont besoin pour obtenir une majorité lors des législatives des 30 juin et 7 juillet, celui à qui on peut encore demander de réfléchir aux conséquences d’un vote à très haut risque et dont les implications risquent d’être particulièrement désastreuses.

Après l’entreprise de dédiabolisation de Marine Le Pen qui est une supercherie dans laquelle, malheureusement, nombre d’électeurs surtout jeunes sont tombés, voici l’entreprise de charme de Jean-Luc Mélenchon qui, après créé le chaos, insulté tous ses opposants et les idiots utiles qui viennent de renouveler une alliance avec lui, tenus des propos inacceptables notamment sur les juifs, tentent de se faire une image de père tranquille.

Si Le Pen et Mélenchon lorgnent tous les deux l’Elysée en 2027, la première a délégué son affidé préféré, Bardella, pour devenir premier ministre en cas de victoire aux législatives anticipées, ne voulant pas subir, sans doute, l’exercice de Matignon dans une cohabitation qui a toujours été fatal aux ambitions présidentielles de son locataire (Chirac en 1986, Balladur en 1995, Jospin en 2002), le second s’est déclaré partant pour former le prochain gouvernement si le «Nouveau front populaire» l’emporte en disant qu’il était «capable» de remplir la fonction ajoutant «mais je ne m’impose pas».

Surréaliste!

Alors, rappelons pour les électeurs tentés que le RN de Marine Le Pen est un parti d’extrême-droite fondé par des nazis et des fascistes dont certains sont encore membres, dont les idées sont nationalistes et antidémocratiques, dont les amis s’appellent Poutine, Orban, Salvini et compagnie.

De son côté, la France insoumise de Mélenchon est un parti d’extrême-gauche à l’idéologie trotskyste (Trotski estimait que Lénine était un mou et qui aurait bien voulu la place de Staline pour gouvernent de manière tout aussi sanguinaire afin de réaliser sa «révolution permanente») dont les idées «révolutionnaires» sont de supprimer la démocratie républicaine libérale, d’étatiser toute l’économie et de contrôler la liberté d’expression et dont les amis s’appellent Maduro et les dirigeants cubains (qui sont tous des alliés de Poutine) ainsi que ceux du Hamas, entre autres.

Oui, savoir pour qui on vote est essentiel, c’est-à-dire regarder derrière le rideau de fumée que tous les extrémistes de Lénine à Hitler, de Mussolini à Franco, de Pinochet à Staline, ont utilisé pour tromper les peuples en leur temps.

N’oublions pas que la constitution la plus démocratique (et bien évidemment jamais réellement appliquée) fut celle de l’URSS de Staline!

Ne pas tomber dans le piège, rester éveillés, ne jamais prendre pour argent comptant les promesses qui contredisent toutes les déclarations et tous les comportements, voici des conseils à absolument mettre en œuvre pour que vive la démocratie et la liberté.

C’est vrai pour toutes les élections mais ce sera encore plus vrai pour celles qui risquent de précipiter la France dans une aventure des plus «casse-gueule» et certainement pas «cool»…

 

 

Européennes 2024. Résultats européens: Centristes et libéraux en retrait / Conservateurs en tête et en progression / Socialistes en baisse / Poussée d’une extrême-droite divisée


Les résultats des élections européennes au niveau de l’Union européenne apportent les enseignements suivants pour le Centre.

Le groupe des centristes et des libéraux, Renew Europe, perd une partie de ses députés suite à des résultats décevants en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne, notamment.

Il passe ainsi de 102 sièges à 79 soit une perte de 23 sièges.

Néanmoins, il devrait demeurer le troisième groupe le plus important au Parlement européen.

En France, Besoin d’Europe (la majorité présidentielle centrale) obtient 14 sièges soit dix de moins qu’en 2019 avec un score de 14,6% contre 22,42% cinq ans plus tôt.

En Allemagne le FDP garde ces cinq députés avec un score de 5,18%.

En Italie, les deux partis centristes (Italie viva et Azione) sont allés chacun de leur côté à l’élection et n’ont pas obtenu d’élus avec, pour l’un et l’autre un peu plus de 3% des voix; si ces deux résultats avaient été cumulés dans une alliance, ils auraient obtenus des députés européens.

En Espagne, comme prévu, l’effondrement national du parti centriste Cuidadanos s’est confirmé aux européennes (0,69% des voix) et celui-ci disparait du paysage politique de l’UE.

A noter que certaines formations centristes ou centrales qui ne sont pas affiliées à Renew Europe (comme la coalition menée par Donald Tusk en Pologne qui est affiliée au PPE alors qu'elle compte dans ses rangs des centristes) ce qui rend difficile le comptage du nombre de députés du Centre dans le Parlement européen.

De même, les affiliations n’étant pas terminées, le nombre des députés Renew Europe pourraient varier en plus ou en moins.

 

► Voici les résultats quant aux groupes au Parlement européen au 13 juin 2024
Sur 720 sièges:
- Groupe Parti populaire européen (PPE / droite-conservateurs): 186
- Groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S&D / gauche-socialiste et social-démocrate): 135
- Groupe Renew Europe (RE / centristes et libéraux) 79
- Groupe des conservateurs et réformistes européens (CRE / extrême-droite): 11
- Groupe Identité et démocratie (ID / extrême-droite): 58
- Groupe des Verts (Ecologistes & régionalistes): 53
- Groupe La Gauche (GUE-NGL / extrême-gauche-gauche radicale): 36
- Non inscrits: 45
- Autres: 55

Ces résultats montrent que la Droite demeure le premier groupe devant les socialistes et sociaux-démocrates.

Quant à l'extrême-droite qui connait une forte poussée, seule une division au sein de ses rangs (entre le CRE, l'ID et la plupart des non-inscrits où l'on trouve les élus de l'afD allemande et du Fidesz hongrois) ne permet pas à celle-ci d'avoir le deuxième ou troisième groupe le plus important en nombre de députés. 

Actualités du Centre. Belgique – Législatives: au Centre, Les Engagés triple ses députés, DeFi en perd la moitié


Résultats contrastés pour les partis centristes belges francophones aux élections législatives qui se sont déroulées le 9 juin en même temps que les élections européennes et qui ont élus les 150 députés fédéraux.

Les Engagés, nouveau nom du CdH (Centre démocrate humaniste) depuis 2022, présidé par Maxime Prévôt, a non seulement stoppé sa chute que certains lui prédisaient fatale à terme mais a presque triplé le nombre de ses députés passant de 5 à 14 (6,77% de voix soit une hausse de plus de la moitié de ses voix par rapport à 2019).

En revanche, douche froide pour DeFi (Démocrate fédéraliste indépendant), présidé par François de Smet, qui a remis son mandat en jeu, qui espérait une dynamique mais qui perd un de ses deux députés et se retrouve fragilisé (1,20% des voix soit moitié moins qu’en 2019).

Dans le camp néerlandophone, le seul parti qui peut se rapprocher du Centre, celui des chrétiens-démocrates du CD&V a obtenu 11 sièges soit un de moins (mais avec 7,98% demeure stable au niveau de voix).

A noter que le vainqueur de ces élections est le parti flamand nationaliste N-VA qui a obtenu 24 députés et 16,71% des suffrages et dont le leader, Bart de Wever, a été chargé d’une mission exploratrice afin de former le nouveau gouvernement de coalition auquel Les Engagés pourrait participer.

Rappelons que la coalition Vivaldi qui dirigeait le pays était composée des partis de droite, des socialistes et des écologistes à la fois wallons et flamands.