Voici une sélection,
ce 12 juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias
ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
[Pour lire les propos tenus
par Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse du 12 juin, cliquez
ici]
> Non à l’esprit de défaite. Je suis confiant dans la France et
son avenir. Respect, calme et dignité, au service du pays.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Je mènerai cette campagne en tant que Premier
ministre, chef de la majorité. Je mènerai cette campagne avec mon identité :
écoute et action. Et des priorités claires: travail, pouvoir d'achat, École,
autorité et soutien à nos services publics.
> Les extrêmes nous amèneraient au chaos, au désordre et
à la ruine. Le chaos économique du pays avec d'un côté
le RN et son projet de 100 milliards d'euros qui n'est pas financé. Et de
l'autre le désordre permanent, dans nos rues et dans l’hémicycle, avec la Nupes
et la France insoumise. Je veux que l'on sorte de ça. Je veux agir pour les
Français.
> On va tout faire pour avoir
la majorité en tendant la main aux Français. (…) Le risque, il est avant tout
pour les Français.
> Oui, je mènerai cette campagne en tant que chef de la
majorité, Premier ministre, avec l'identité qui est la mienne.
> On voit des partis qui se parlent à eux-mêmes. Depuis
deux jours, on voit ce spectacle. Qui parle aux Français ? (...) Moi l'enjeu,
c'est celui-là.
> Ces élections législatives sont probablement les plus
importantes pour les Français, on parle de leur vie quotidienne, de l’avenir du
pays dans les années, les décennies prochaines.
> Le programme du RN est une ruine complète du pays. Le
bloc de l'extrême-gauche, c'est le chaos et la violence.
> « Vivement dans trois semaines,
on pourra casser du PD autant qu’on veut. » Libérer les pires pulsions de
violence et de haine : voilà ce qu’inspire à certains la perspective de
l’extrême droite au pouvoir. Et tant pis pour nos libertés. Tant pis pour nos
acquis sociaux. Tant pis pour notre fraternité. Le 30 juin et le 7 juillet
prochains, ne livrons pas les clés de notre pays à l'extrême droite. Le 30 juin
et le 7 juillet prochains, défendons nos valeurs, celles de l’humanisme et de
la tolérance.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Le monde économique a peur du RN. Pourquoi ?
Parce que leur programme économique ne tient pas la route et se soldera par une
augmentation des impôts. Ce que l’on a construit en 7 ans peut partir en fumée
en 7 jours !
> Le spectacle que donnent
aujourd'hui les oppositions est un spectacle pathétique. Vous savez, c'est
Dostoïevski qui disait : Si Dieu n'existe pas, tout est permis. Si les valeurs
n'existent pas en politique, tout est permis. Alors, oui, on peut avoir des
élus qui défendent le Hamas comme une organisation de résistance, alors que
c'est une organisation terroriste, qui a perpétré le pire massacre en Israël
depuis des décennies, s'allier avec des gens du PS qui soi-disant sont attachés
à la sécurité d'Israël. Plus de valeurs, tout est permis. Donc, oui, monsieur Glucksmann
nous avait dit qu'il n'y a plus de Nupes, plus d'alliance, et on voit se
reconstituer autour de valeurs qui sont irréconciliables, qui touchent à la vie
humaine, qui touchent à la géopolitique, qui touchent à l'idée même que l'on se
fait de la personne, qui se rassemblent pour le bénéfice de quelques points
électoraux et de quelques places. Et du côté droite, je vois que monsieur Ciotti
nous dit que jamais, ô grand jamais, il ne fera d'accord avec la majorité
présidentielle.
> Je ne vais pas regarder dans le rétroviseur. Je vais
plutôt regarder devant moi, à un moment où l'élection qui se joue est celle qui
aura les conséquences les plus graves de l'histoire de la 5ème République,
depuis 1958. Et je voudrais lancer ce matin un appel à toute la majorité, à
tous les présidents de nos partis – j'ai vu la position claire, courageuse qu'a
prise Edouard Philippe – à Stéphane Séjourné, à François Bayrou, à tous les
anciens premiers ministres, à Elisabeth Borne, à Gabriel Attal, à tous les
ministres de premier plan, à tous les députés : affirmons sans faille l'unité
du bloc majoritaire dans cette élection, où, une fois encore, ce n'est pas
simplement le programme économique ou le programme de sécurité pour le pays qui
se joue. Ce sont les valeurs les plus essentielles de la République et de la
nation française. Affirmons l'unité de notre famille politique, parce que quand
je regarde, soit, sur l'extrême droite, soit, sur l'extrême gauche, je ne vois
que marchandages et tripatouillages. Et il n'y a que notre majorité qui fait
preuve de clarté sur son projet comme sur ses valeurs.
> Il ne faut pas simplement sonner le tocsin, mais sonner
la mobilisation générale de toute la majorité, qui, lorsque je regarde à
l'extrême droite, comme à l'extrême gauche, est la seule qui est unie sur son
projet et sur ses valeurs.
> Le projet, c'est la sécurité et l'autorité. Priorité
numéro 1.
> Si nous avions tout fait parfaitement, nous n'aurions
pas eu les résultats électoraux que nous avons eus. Il faut faire preuve
d'humilité. Il faut reconnaître les messages que nous adressent nos
compatriotes. Vous savez, moi, je ne vis pas enfermé dans Bercy autour de mes
douves, je circule en France, je me promène, j'écoute, je discute, j'entends
les critiques, j'entends les interrogations. Oui, nos compatriotes ne
supportent plus, et ils ont raison, le laisser-aller, les règles qui sont
bafouées, l'impunité pour ceux qui ne respectent pas les règles, et parfois,
les sanctions pour ceux qui les respectent. Ils ne supportent plus que dans les
transports publics, que dans l'hôpital, que dans les écoles, que dans les
collèges, l'autorité soit remise en cause.
> Je souhaite que nous puissions prendre des mesures très
fortes, par exemple, sur la délinquance des mineurs, qui est devenue
aujourd'hui partout où vous circulez en France, un vrai sujet. Gérald Darmanin
s'est beaucoup mobilisé sur le sujet. Les forces de l'ordre se sont pleinement
mobilisées sur le sujet. Est-ce qu'il ne faut pas changer notre politique
pénale ? Voilà la question que je pose.
> Je suis favorable à une nouvelle politique pénale pour
les mineurs, pour durcir les sanctions, et surtout, surtout, surtout, s'assurer
que quand un policier, au risque de sa vie, a arrêté un mineur délinquant, le
mineur délinquant est immédiatement, je dis bien, immédiatement, sanctionné. Je
sais que le ministre de l'Intérieur partage cette vue. Il est convaincu comme
moi que nous avons besoin de durcir sur ce sujet. Si nous avions tout fait
parfaitement, il n'y aurait pas besoin d'avoir une nouvelle élection et une
clarification.
> Le deuxième point du projet que nous devons porter, la
prospérité pour chacun, par le travail, d'abord, par le travail, ça suppose
qu'on crée des emplois. On en a créé deux millions. Moi, je veux bien qu'on
dise que cette majorité a été totalement incapable, qu'elle n'a rien fait. On a
créé deux millions d'emplois, on a ouvert 600 usines, on a recréé des filières
industrielles. Personne ne l'avait fait avant nous. Maintenant, il faut que le
travail paye. Est-ce qu'on n'a rien fait ? Non. On a fait des choses. D'abord,
on a fait l'exonération des charges sur les heures supplémentaires. Je le dis,
parce que toute l'extrême gauche veut supprimer les exonérations de charges sur
les heures supplémentaires. Je dis aux ouvriers, aux salariés, aux employés,
avant qu'ils aillent mettre un bulletin de vote pour la Nupes, qu'ils sachent
qu'on va leur retirer 200, 400 euros par an. Qu'ils le sachent ! Parce que ça,
c'est du pouvoir d'achat bien concret que nous avons mis en place. La prime
Macron, totalement défiscalisée, 500 euros en moyenne par an, pour des millions
de salariés. Si l'extrême gauche demain a une majorité, ou l'extrême droite,
qui a voté contre, elle est supprimée, c'est 500 euros en moins de pouvoir
d'achat par an. Voilà des choses très concrètes. Alors après, est-ce qu'il faut
aller plus loin ? Oui, je souhaite qu'il y ait de nouvelles mesures pour le
pouvoir d'achat qui soient annoncées par le président de la République et par
notre majorité dans les jours qui viennent. Je souhaite qu'on accélère les
travaux sur la question des charges qui pèsent encore sur les bas salaires. Je
souhaite qu'on apporte des réponses claires sur la diminution de l'écart entre
le salaire brut et le salaire net, parce que ça décourage tous les petits
salariés, et c'est là-dessus qu'il faut qu'on travaille dans les jours qui viennent…
> Le Rassemblement national a dit très clairement par la
voix de Marine Le Pen qui, il me semble, a un rôle important dans ce parti, qui
ne croyait pas dans les énergies renouvelables. Donc ils vont faire quoi ? Ils
vont laisser les Français aux mains des producteurs de gaz et de pétrole avec,
pas le risque, la certitude que le prix du gaz demain et le prix du pétrole
explosent, soit, parce que leur ami Vladimir Poutine a attaqué l'Ukraine, soit,
parce qu'il y aura une demande forte en pétrole, et que le prix augmentera.
Autrement dit, Marine Le Pen et tout le Rassemblement national sont en train
d'exposer tout le pouvoir d'achat des Français, la facture de gaz, la facture
d'essence à la pompe à une flambée dans les années qui viennent sans apporter
de solution puisqu'ils refusent le véhicule électrique et qu'ils refusent les
énergies renouvelables en nous disant : ce n'est pas renouvelable et ce n'est
pas propre. Donc d'un côté, vous avez notre majorité qui s'engage totalement
pour l'indépendance énergétique, le nucléaire, les énergies renouvelables, et
donc à terme, des factures beaucoup, beaucoup moins chères. Et de l'autre, vous
avez le Rassemblement national qui vous expose être le parti de la capitulation
ou de la dépendance aux producteurs de gaz et de pétrole, et donc qui expose le
pouvoir d'achat des Français. Et je terminerai en vous disant que sur
l'électricité, comme nous, on a investi, nous, on croit au nucléaire,
contrairement à Marine Le Pen qui vous explique que c'est dangereux.
> Le Rassemblement national, c'est l'air du temps. Un
jour, ils sont pour l'euro, un autre, ils sont contre, un jour, c'est la
retraite à 62 ans, un autre jour, c'est 60. Là, c'est une élection, on va
mettre cartes sur table, que chacun arrive avec ses propositions, et qu'ils
nous expliquent comment ils vont faire pour nous sortir de la dépendance des
pays du Golfe, du gaz et du pétrole qui sont en train de plomber le pouvoir
d'achat des Français. Nous, on apporte des solutions, on produit de
l'électricité, on rouvre des centrales nucléaires. En février 2025, la facture
d'électricité de chaque Français baissera de 10 à 15 %, c'est l'engagement que
je prends ce matin. En février 2025, la facture d'électricité de tous les
Français baissera de 10 à 15%. Pourquoi ? Parce que nous avons relancé le
nucléaire. Parce que nous avons produit 330 térawattheures d'électricité
nucléaire l'année dernière, parce qu'on a investi sur les renouvelables. Parce
que nous, nous croyons à l'indépendance de la France et à son indépendance
énergétique. Contrairement au Rassemblement national qui nous met pieds et
poings liés dans les mains des pays du Golfe et de la Russie.
>Je considère que réduire la durée d'indemnisation du
chômage, tout en accompagnant mieux les chômeurs, est la meilleure solution
pour que chacun reprenne vite un emploi et qu'on arrive enfin, après un
demi-siècle de chômage de masse, au plein emploi qui se situe autour de 5%. Je
suis favorable à ce que, à la fois, on accompagne mieux les demandeurs
d'emploi, qu'on les forme mieux, qu'on les qualifie, mais qu'on réduise la
durée d'indemnisation pour inciter le plus possible au retour à l'activité, et
le plus rapidement possible le retour à l'activité.
> Je dis simplement qu'à partir du moment où on a moins
de gens qui travaillent et une population qui vieillit, oui, il était
responsable et raisonnable de réformer les retraites. Et quand j'entends le
Rassemblement national, l'extrême droite et l'extrême gauche qui, main dans la
main, parce que, dans le fond, ils ont à peu près la même vision de l'économie,
le programme du Rassemblement national est un programme marxiste, purement et
simplement marxiste, qui veut le retour à la retraite à 62 ou 60 ans. Je pose
la question, qui va payer ? Qui va payer la facture ? C'est des milliards
d'euros. Qui va payer la baisse de TVA que propose Marine Le Pen ? Qui va payer
la suppression de tout impôt pour les moins de 30 ans ? Mais c'est formidable
le cadeau soi-disant juste du Rassemblement national, un jeune startuper qui a
créé sa boîte à 28 ans, qui est millionnaire grâce à Marine Le Pen, il ne
paiera pas d'impôts. Qui va payer la facture ? C'est les ouvriers et les
salariés modestes qui vont payer la facture du jeune, qui aura réussi et qui
n'aura plus d'impôts grâce à Marine Le Pen. Mettons cartes sur table. Je
souhaiterais savoir qui va payer la facture du programme marxiste de Marine Le
Pen. Et j'en appelle au monde économique. J'en appelle aux chefs d'entreprise,
aux artisans, aux commerçants, aux indépendants, je ne vous demande pas de
prendre des positions politiques, je dis juste à la CPME, je dis juste au
MEDEF, je dis juste à l'Association française des grandes entreprises de dire
clairement ce qu'elle pense des programmes économiques des uns et des autres,
parce que les paroles d'estrade, c'est très bien, mais la réalité économique,
c'est autre chose, il est bon de la rappeler.
> Que les gens se mouillent, enfin, c'est l'élection la
plus grave, je le redis depuis 1958, que les gens se mouillent, que les chefs
d'entreprise à qui ils auront baissé l'impôt sur les sociétés, les industriels
à qui nous avons supprimé les impôts de production pour qu'ils soient
compétitifs face à l'Allemagne, pour qu'on puisse rouvrir des usines de
voitures, des usines d'avions, des usines de batteries électriques, fasse
comprendre au reste de la population, c'est vous qui décidez mais sachez que si
ce programme-là passe, on ferme nos usines et on supprime des emplois.
> Alors même que l'économie française se redresse, que
nous créons des emplois, que la croissance est là, que le pays a accompli des
choses absolument exceptionnelles, les salariés, les entrepreneurs, ce qui se
joue dans quelques semaines, c'est l'avenir de la nation française, c'est de
savoir si nous avons une majorité qui a, je les redis, les mêmes valeurs, les
mêmes convictions, le même projet, l'autorité, la prospérité. J'ajouterai un
troisième volet de ce projet que je mets sur la table la défense de la culture
française qui n'a pas à être pris en étau entre le wokisme d'un côté et l'islam
politique de l'autre. Mais soit il y a une majorité claire.
> Soit il y a une majorité claire, soit effectivement,
nous courons le risque de la crise de régime, c'est ce qui se joue.
> La culture française est attaquée de toutes parts, au
coeur de la culture française, vous avez la laïcité, la laïcité, c'est très
simple, la loi religieuse ne l'emporte pas sur la loi de la République, est-ce
que vous croyez que c'est vrai sur tous les territoires français ? On sait bien
tous que non. Réaffirmer cette culture, réaffirmer que la loi de la République
l'emporte partout, dans les services publics, dans la rue, partout dans
l'espace public, sur la loi de la religion, ça fait partie de la défense de la
culture française. La culture française, c'est une mémoire, c'est une histoire,
c'est les grandes figures. Ce n'est pas se jeter des sacs de sable sur la tête
tous les quatre matins en expliquant qu'on a tout fait mal dans le passé, c'est
réaffirmer que nous sommes une grande nation qui a un grand passé et c'est pour
ça qu'elle a un grand avenir.
> Non Monsieur Bardella, vous ne
pourrez pas nous faire le coup de l’audit sur les finances publiques pour
renier vos promesses aux Français. Tout est connu, public, transparent. Pour ma
part, pas besoin d’audit pour savoir que votre programme économique, avec plus
de 100 milliards € de dépenses et aucune recette en face, conduira à un
scénario à la Liz Truss et à une augmentation des impôts.
> Attention aux mensonges et
raccourcis de Marine Le Pen. Il faut que chacun prenne 20 secondes pour lire
ses propositions. Le programme économique du RN, c’est l’appauvrissement de
tous les Français.
> Ce que nous montre la vie
politique française aujourd'hui, c’est qu’il n’y a plus aucune valeur. Le PS de
Léon Blum peut s'allier avec LFI, antisémite. Les LR d’Éric Ciotti peuvent
s'allier avec les descendants de l'OAS qui ont voulu assassiner le général de
Gaulle.
> Soyons volontaristes,
déterminés et des combattants de la démocratie. Ne laissons rien passer. Ce qui
se joue aujourd'hui avec les législatives, c’est l’avenir de la France.
> Mon état d'esprit, il est
combatif, déterminé ! Je suis en campagne, je serai de tous les combats pour
cette élection législative qui est la plus importante depuis 1958.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Je placerai toujours une croix de Lorraine
entre la droite et le Front national. Je n’oublierai jamais qu’ils sont les
héritiers de Jean-Marie Le Pen. Qu’ils ont prospéré sur l’antisémitisme. Qu’ils
ont la démagogie pour seul programme.
> La culture politique de LFI
fragilise notre démocratie. Les menaces et le mépris n’ont pas leur place dans
le Gouvernement de la France. Je crois dans le débat, le respect et le
compromis.
> Eric Ciotti déshonore la droite
républicaine. J’en appelle à tous les héritiers du Général de Gaulle et de
Jacques Chirac. J'en appelle à celles et ceux qui partagent nos valeurs.
Bâtissons ensemble un avenir commun en refusant les extrêmes de gauche comme de
droite.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Un cap clair :
rebâtir notre École républicaine et lutter contre l’addiction aux écrans. Pour
nos enfants et leurs familles, des décisions essentielles s’imposent. C’est ce
que nous portons avec Emmanuel Macron et la majorité présidentielle !
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> En démocratie, il ne faut jamais avoir peur de
redonner la parole au peuple. À nous de faire campagne pour défendre un projet
de responsabilité et de clarté.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> Le sens d'une campagne c'est de fédérer toutes
les énergies, ce pays est trop beau pour qu'on le confie à l'extrême droite ou
au front populaire.
> Ce que le RN a promis ne se
fera pas. Le programme «finances publiques» que veut nous imposer le RN c'est
100 milliards, c'est totalement irréaliste.
> Il faut des gens raisonnables,
qu'est-ce que l'on a comme choix ? (...) L'extrême droite constituée de démagos
et l'extrême gauche qui a eu l'indécence d'appeler son rassemblement le Front populaire.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> Hors de question de laisser le pays aux mains
des extrêmes. Hors de question de renoncer face aux Le Pen et Mélenchon.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> Les
30 juin et 7 juillet, tout est entre les mains des Français. C'est à eux de
dire quel pays ils veulent. A eux de dire qui ils veulent au pouvoir.
> Incompétence ou escroquerie ? La campagne a à peine commencé
et le RN remet déjà en cause son projet sur les retraites et sur la suppression
des impôts pour les moins de 30 ans !
> Des tractations entre les LR et
le président des LR, entre Ciotti et le RN, entre Reconquête et Reconquête, au
sein de la nouvelle Nupes... ça intéresse qui ces querelles d'appareil ?! C'est
l'élection la plus importante de nos vies, c'est aux Français qu'il faut parler
!
Olivia Grégoire, ministre
déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> Entre le Front Populaire de la France
Insoumise et le Front National de l’extrême droite, il existe un espace commun
pour un front républicain, de la gauche à la droite, qui refuse la
compromission avec les extrêmes. Le 30 juin, choisissons la République.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Nous allons faire cette campagne législative
programme contre programme en poussant le RN à clarifier ses positions.
Veulent-ils stopper les exportations pour les filières agricoles ? Remettre sur
pied les finances publiques ou dépenser de l’argent ? Il est temps d’être clair.
> Les petits patrons et leurs
salariés seraient les premières victimes des mesures que Jordan Bardella
propose. Ce sont les petites entreprises et les petits sous-traitants qui
souffriraient le plus... Je me battrai pour empêcher cela.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Aujourd’hui, j’appelle les Français à nous
rejoindre et à se battre pour la République, pour l’amour de la France, pour
nos valeurs et notre promesse républicaine.
> La voie du RN, c’est une
impasse. Une voie qui ne respecte ni les valeurs de notre pays, ni sa tradition
universaliste, qui viole l’Etat de droit qui protège chaque citoyen. C’est
grave. Les Français doivent en prendre conscience.
> Entre Eric Ciotti qui s’allie
avec le RN pour quelques sièges et la NUPES qui se reforme malgré les outrances
: oui, il y a une clarification. Il existe un autre choix que celui des
extrêmes. À nous de convaincre et rassembler.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Nous sommes dans un moment important de notre
histoire. Nous portons un projet d’action et d’ambition depuis 2017, mais il
nous reste encore beaucoup à faire pour les Français. Les 30 juin et 7 juillet,
c’est l’avenir de notre pays qui est en jeu. Il faut aller voter !
> C’est ensemble que nous
porterons un projet cohérent, réaliste et d’avenir. Face aux extrêmes qui font
le choix constant du chaos, nous choisirons toujours d’être dans l’action et
l’ambition.
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Dans cette période cruciale de notre histoire,
certains perdent leurs repères et ne sont pas à la hauteur du moment. À tous
les républicains de droite, du centre et de gauche, battons-nous dans cette
campagne, pour défendre nos valeurs, au service des Français.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> L’heure est au rassemblement de tous ceux qui
ne se reconnaissent pas dans les extrêmes et qui souhaitent bâtir un projet
nouveau pour les Français, pour la République et pour l’Europe
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> J’ai une pensée pour les militants gaullistes
sincères qui assistent à la forfaiture du président des LR. Car la droite n’est
pas soluble dans les idées du RN. Comme les républicains de gauche, il est
urgent de refuser cette recomposition politique polarisée par les 2 extrêmes.
Erwan Balanant
(député)
> Depuis 2017, l'objectif est de garantir plus
de sécurité. 15 Mds d'€ de plus d'ici 2027 pour le budget de l'Intérieur.
● Propos collectifs
> [Tribune co-signée par Rachida Dati, Christophe Béchu, Gérald
Darmanin, Bruno Le Maire, Sébastien Lecornu, Franck Riester: Appel à un front républicain]
La peur de perdre sa circonscription a poussé le président du parti Les
Républicains à se rallier au Rassemblement national, en contradiction avec tout
ce que représente ce parti fondé par les héritiers du Général de Gaulle. Nous
qui avons milité au RPR, à l'UMP puis aux Républicains, avant de rejoindre le
Président de la République pour servir notre pays, nous dénonçons vigoureusement
ce misérable accord de partis qui blesse de nombreux Français.
Nous sommes les héritiers du Général de Gaulle - et nous avons pour boussole
cette certaine idée de la France qu'il a incarnée toute sa vie. Une France
républicaine, une France de l'ardeur, de l'espoir, de l'unité, convaincue que
la volonté humaine peut toujours infléchir l'événement, à condition de «savoir
lire le réel dans toute sa profondeur», à condition d'un effort collectif. Nous
restons convaincus qu'il n'y a pas de France sans grandeur, et ne pouvons donc
pas nous retrouver dans la petitesse des manœuvres électorales opportunistes.
Nous sommes les héritiers de Philippe Séguin, incarnation du gaullisme social,
désireux «au nom de l'intérêt supérieur du pays, d'apporter des réponses
nouvelles à des problèmes nouveaux». Engagés dans ses pas à écouter
inlassablement les Français, à connaître comme lui les nouveaux visages de la pauvreté,
à veiller à ce que «le lien de la parole ne soit pas brisé», à tout faire,
tout, pour «chercher à unir, le sommet de l'État au plus démuni des citoyens».
Nous ne pouvons pas nous retrouver dans le programme d'un parti qui promet le
grand soir à ceux qui galèrent, sans programme financé, au risque de voir leur
colère redoubler et leur confiance dans l'État s'effondrer.
Nous sommes les héritiers de Simone Veil, et nous admirerons toujours son
courage et sa droiture face à l'antisémitisme, son combat pour les droits des
femmes. Car oui, nous sommes des héritiers - nous avons hérité des batailles,
des efforts, des sacrifices de nos aînés. Et cet héritage nous oblige, pour les
Français au présent, leurs enfants après eux. C'est sous leurs yeux que nous
allons, par nos votes, par nos choix, infléchir l'avenir que nous leur
léguerons à notre tour.
Nous sommes les héritiers de Jacques Chirac - et nous n'oublierons jamais
l'union républicaine qui eut lieu avant le second tour de l'élection de 2002,
son appel à ne jamais composer avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme.
Il fut un temps où une gauche républicaine, elle aussi, brûlait de cette même
ardeur à défendre notre pays des sirènes extrémistes. Et nous nous retrouvions,
à l'époque, contre tous les démagogues, de gauche comme de droite. Nous ne pouvons
donc pas nous retrouver dans des partis antisémites, dont les députés profèrent
des insulte racistes au cœur même de l'hémicycle.
Nous sommes des républicains, attachés à l'unité et à l'indépendance de notre
pays, engagés pour la préservation des libertés fondamentales, farouchement
opposés aux mensonges populistes, aux revirements sur l'Europe, sur le
nucléaire ou sur les retraites pour plaire à l'opinion, quitte à se dédire sans
rougir selon le sens du vent. Nous dénonçons les discours tissus de haine, les
fausses solutions, les promesses intenables. Nous sommes des républicains et
nous chercherons toujours à servir la République, en servant les Françaises et
les Français qui n'ont que le droit et l'État pour les protéger.
Les résultats de dimanche dernier nous invitent aussi à l'humilité, à
reconnaître une colère dont nous devons prendre la mesure
Parce que nous refusons le dévoiement de ces valeurs, le renoncement à nos
convictions et la dérive continue de certains dirigeants LR - d'un grand parti
de la droite et du centre vers un parti satellite de l'extrême droite, nous
avons choisi, ces dernières années, de rejoindre la majorité d'Emmanuel Macron.
Car la dérive est toujours le prélude du naufrage.
Nous avons ainsi fait le choix du dépassement et de l'action concrète au
service des Françaises et des Français. Nous sommes fiers des résultats que
nous avons obtenus avec cette majorité : une baisse du taux de chômage à
des niveaux au plus bas depuis 40 ans, une hausse inédite des moyens de nos
forces de sécurité et des armées, une baisse de près de 5% en 2023 de nos
émissions de gaz à effet de serre ou encore la revalorisation historique des
soignants dans le cadre du Ségur de la santé.
Pour nous, il y aura toujours la croix de Lorraine entre notre famille
républicaine et le clan Le Pen. Les résultats de dimanche dernier nous invitent
aussi à l'humilité, à reconnaître une colère dont nous devons prendre la
mesure. Mais les circonstances nous obligent aussi à démasquer le RN qui n'a
pas l'ombre d'un projet, pas l'once d'une réponse, si ce n'est la dénonciation
permanente, la désunion nationale, le face-à-face entre des conceptions du
monde qui seraient irréconciliables.
Nous sommes convaincus que de la gauche républicaine à la droite républicaine,
il existe un espace commun. Nous ne sommes pas d'accord sur tout, heureusement,
mais bien sur l'essentiel, sur les conditions mêmes de la vie démocratique.
Nous ne confondons pas nos adversaires politiques avec les dangers réels
qu'incarnent les extrêmes pour la République. Nous avons trois semaines pour
faire gagner notre République française. Plus que jamais, nous croyons qu'entre
le Front populaire de la France Insoumise et le Front National de l'extrême
droite, il existe une voie pour un front républicain. Nous appelons toutes les
femmes et les hommes de bonne volonté à nous rejoindre.
Fidèles à nos convictions et déterminés à poursuivre notre action pour
l'autorité, la croissance économique, la justice sociale et la transition
écologique, nous appelons à soutenir massivement les seuls candidats à incarner
ce choix : ceux de la majorité présidentielle.
A ceux qui se demandent depuis dimanche soir «quelle circonscription puis-je
sauver», nous les invitons à se demander «quel pays voulons-nous être?». C'est
la question fondamentale qui sera posée aux électeurs les 30 juin et 7 juillet
prochains.
Entre la chienlit et la démagogie, nous choisissons le chemin de la République.