samedi 1 juin 2024

Propos centristes. France – Dette de la France / Elections européennes / Réforme de l’assurance-chômage / Protéger la Sécurité sociale / Traitement des élèves fichés S / Crise au Moyen-Orient / Guerre de Poutine contre l’Ukraine…


Voici une sélection, ce 1er juin 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La guerre à Gaza doit cesser. Nous soutenons la proposition d'accord global des États-Unis. Tout comme nous travaillons avec nos partenaires de la région sur la paix et la sécurité pour tous. La libération des otages, un cessez-le-feu pérenne pour travailler à la paix et avancer sur la solution à deux États.

> C’est un engagement que j’avais pris à Belfort : EDF reprend dès aujourd’hui les activités nucléaires de General Electric, notamment la fabrication des turbines Arabelle. Un grand pas pour notre souveraineté énergétique. Une fierté française !

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste] 

Gabriel Attal Premier ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Union européenne] J'ai grandi avec une grand-mère qui a connu la guerre et qui a porté l'étoile jaune. Elle m'a toujours dit : il faut défendre l'Europe. Ce que nous avons réussi à construire est très fragile. Il nous revient de la protéger.

> [Union européenne] Pour la première fois, une minorité de blocage peut paralyser toute l'Europe. Que se passera-t-il si nous connaissons une nouvelle crise économique ou une nouvelle pandémie ? Si l'Europe ne peut pas agir pour nous protéger ? C'est ce risque qui m'inquiète et qui doit constituer pour tous un sursaut.

> On a la chance de bénéficier de l'Union européenne, de tout ce qu'elle nous apporte comme Erasmus. C'est important que l'on soit lucide sur le fait que c'est fragile. Si demain on ne l'entretient pas, je pense qu'on le regrettera.

> [Elections européennes] Si on veut que la France soit bien défendue au Parlement, on a besoin de députés qui travaillent. Tout l'inverse de la liste du RN qui a brillé par son absence ces 5 dernières années.

> [Elections européennes] Si je m'engage en politique, c'est parce que je crois que ce ne sont pas les sondages mais les Français qui décident le jour du vote. Jusqu'au bout, on peut faire mentir les sondages. Je me donne beaucoup pour cela.

> [Crise au Moyen-Orient] L'émotion, on la partage tous. La volonté d'obtenir un cessez-le-feu, d'avancer sur le front diplomatique, on la partage tous. Notre responsabilité est de chercher ce qu'il y a de plus efficace pour y parvenir.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Si la Russie l'emporte sur l'Ukraine, les conséquences dans la vie des Français seraient dramatiques. Donc quand on se bat pour défendre l'Ukraine, on se bat aussi pour les Français.

> [Réforme de l’assurance chômage] J’assume cette réforme, c'est vrai qu'elle n’est pas facile, je crois qu’elle est juste. On doit avoir un modèle social davantage tourné vers l'activité. (…)
Le but de cette réforme est de faire en sorte que les Français qui sont au chômage retrouvent un emploi. Il y a notamment une mesure de soutien aux seniors pour leur permettre de retrouver un emploi.

> Il y a un sujet sur les arrêts maladie. Ce qui me frappe, c'est la multiplication des arrêts maladie frauduleux notamment via les réseaux sociaux.

 

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique
> [Baisse de la note de la France par l’agence financière Standard & Poor’s] La note de la France a changé parce que noter niveau endettement a augmenté. C’est la raison principale de la décision de Standard & Poor’s. Et notre niveau d’endettement il a augmenté parce que nous avons parce que nous avons sauvé l’économie française face à la crise de la covid19 et face à la crise de l’inflation. C’est un choix que je revendique. Nous avons dépensé beaucoup d’argent pour protéger nos usines, protéger nos entreprises, protéger nos salariés, protéger les compétences. Et je pense que c’était un choix judicieux qui nous a permis ensuite de redémarrer rapidement après la crise de la covid19. Nous avons fait un deuxième choix pendant la crise inflationniste qui est de lisser l’effet de l’inflation sur les Français. Nous sommes le seul pays de la zone euro à avoir mis en place un bouclier sur le gaz, un bouclier sur l’électricité qui a été très coûteux mais qui nous a permis d’avoir des taux d’inflation qui n’ont pas atteint ceux d’autres pays qui ont connu des taux d’inflation de 20, 25, 30%. Cela n’a pas été le cas en France. Maintenant que nous revenons à la normale nous allons réduire cette dette, réduire les dépenses exceptionnelles liées à la crise et revenir à des dépenses publiques saines. (…)
Je prends note de cette décision. Elle ne change en rien ma détermination à rétablir les finances publiques. Nous avons commencé à la faire, nous continuons. Trois agences de notation ont maintenu la note de la France depuis janvier: je n’ai pas pour autant ralenti nos efforts d’économies. La constance est la première vertu en matière de politique économiques, Notre stratégie reste la même: réindustrialiser, attendre le plein emploi et tenir notre trajectoire pour revenir sous les 3% de déficit en 2027. (…)
La raison principale de cette dégradation, c’est parce que nous avons sauvé l’économie française. (…)
En quatre ans, nous avons traversé deux crises parmi les plus graves que nous ayons connu depuis un siècle: la covd19 et la crise inflationniste. Il est probable que nous aurions été dégradés plus tôt si nous n’avions pas pris ces décisions. L’inaction aurait conduit au déclassement de notre nation et à un appauvrissement généralisé. (…)
Il n’y aura pas d’impact sur le quotidien des Français. Prenons la juste mesure de cette décision. Nous restons à un niveau de notation très bon. C’est comme si nous étions passé de 18 à 17 sur 20! Notre dette trouve facilement preneur sur les marchés. La France garde une signature de haute qualité, une des meilleures du monde.

> La France a été le premier pays de la zone euro à retrouver son niveau d’activité d’avant crise. L’Allemagne est passée par la case récession. La France non. L’INSEE vient de confirmer que la croissance 2023 a été supérieure aux prévisions du gouvernement à 1,1% et l’année 2024 démarre sur des bases solides.

> La transition écologique n’est pas un choix politique, c’est une obligation humaine pour garder notre terre habitable. Face à ce défi, la France a fait un choix : celui de bâtir une nouvelle croissance qui ne se fait plus contre notre planète, mais avec elle. Notre pays a déjà montré que c’était possible. Nous réduisons nos émissions de gaz à effet de serre tout en créant des emplois et en ouvrant des usines. Nous voulons désormais aller plus loin, avec un objectif clair : devenir la première économie verte d’Europe en 2040. Depuis 2017, le ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique s’inscrit au cœur de cette stratégie : réindustrialisation verte, innovation, sortie des énergies fossiles d’ici 2050 tout en améliorant notre souveraineté énergétique ou encore adaptation au changement climatique. C’est la preuve qu’à Bercy, on agit !

> [Montant record mobilise en faveur de l’action climatique dans les pays en développement] Le dépassement de l’objectif des 100 milliards montre une dynamique commune en faveur de la lutte contre le changement climatique, à laquelle la France contribue année après année de manière constante et exemplaire. Il conviendra désormais de préserver et consolider cet acquis pour chacune des années suivantes, jusqu’en 2025. Les différentes mesures prises par les banques multilatérales de développement afin d’accroître leurs capacités à financer l’action climatiques contribueront à cet effort. De plus, les travaux en cours sur une meilleure complémentarité et cohérence des fonds multilatéraux dédiés aux climats entre eux et avec les banques multilatérales de développement doivent être accélérés afin d’améliorer l’efficacité des financements existants. Mais il nous fait également préparer la suite, à savoir le futur objectif de finance climat post-2025, et passer sans attendre à l’échelle supérieure, en mobilisant plus largement les financements privés, qu’ils soient internationaux ou domestiques. Il faut également élargir le nombre d’Etats contribuant à la finance climat et que les pays émergents prennent pleinement part au financement de l’action climatique des pays en développement.

 

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> [Attentat contre les JO à Saint-Étienne déjoué] Les services ont été extrêmement efficaces. C'est le 50e attentat déjoué depuis 2017. Le suspect n'était pas connu des services de renseignements. Les agents du ministère de l’Intérieur sont pleinement mobilisés pour la sécurité des Français.

> Les premiers blindés « Centaure » de la gendarmerie arrivent dans quelques heures en Nouvelle-Calédonie pour aider nos forces de l’ordre à mettre fin à tous les barrages et rétablir complètement l’ordre républicain dans l’archipel.

> Nouvelle-Calédonie : une grande opération de police vient d’avoir lieu, avec succès, dans le quartier de Riviere-Salée, le dernier de Nouméa qui n’était pas sous contrôle. Bravo aux forces de l’ordre, au RAID et au GIGN, pour leur action courageuse qui a permis l’interpellation de 12 individus et la suppression de 26 barrages.

 

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Si un patient demande à bénéficier de l'aide à mourir, la première chose que le médecin doit lui proposer, c'est d'aller en soins palliatifs.

> [Prix du tabac] Je pense que l'augmentation des prix peut potentiellement dissuader", concernant le paquet de cigarettes, estime Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. "Il faut que chacun se rende compte des conséquences du tabac sur la santé de nos concitoyens", poursuit la ministre. "Je suis convaincue que plus on évite la cigarette très jeune, plus on peut éviter qu'il y ait des habitudes qui soient prises.

 

Nicole Belloubet, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Lorsque la question de l'abaissement de la majorité pénale s'est posée, j'ai toujours dit lorsque j'étais garde des sceaux que je n'y étais pas favorable. Je n'ai pas changé d'avis. Je me dis que si on peut être responsable pénalement, on doit pouvoir l'être civilement aussi. Si on abaisse la majorité pénale, alors abaissons la majorité civile. Tout cela me semble aller de pair. Je ne suis pas défavorable à l'abaissement de la majorité civile à 16 ans, j'y suis plutôt favorable. Mais je parle à titre personnel. Le permis de conduire est à 16 ans, on peut faire des tas de choses à 16 ans civilement. À ce moment-là, donnons la majorité civile à 16 ans. La majorité civile et pénale iraient de pair. (…)
Cependant que le caractère éducatif doit toujours primer. Je suis fidèle à l'idée de l'ordonnance de 1945, à la primauté de l'éducatif sur le répressif quand on n'a pas la majorité. Tout notre droit a toujours été construit comme cela. Ça ne signifie pas qu'il ne faut pas faire de répressif. On ne peut pas laisser impuni un acte. Je suis là-dessus extrêmement claire et très ferme. On ne peut pas ne pas répondre à un acte, criminel ou délictuel. Quel que soit l'âge, il faut répondre. La réponse est adaptée à l'âge.

> [Traitement particulier de ces élèves fichés S] [L’élève de 16 ans a été placée en garde à vue pour des menaces de mort envers son enseignante] était fichée S pour ses liens avec les islamistes, nous l'avons appris à ce moment. Nous avons réagi immédiatement. Mon souci, c'est évidemment d'être auprès de la communauté enseignante pour leur dire notre soutien juridique, psychologique. Et également être certains que nous pouvons former un bouclier autour de l'école.
Nous ne savons pas toujours quels sont les élèves fichés S. C'est un point qui mérite d'être éclairci, il faut que je mesure les conséquences que cela suppose. C'est important que le chef d'établissement sache de quels élèves il doive répondre. Le placement ensuite dans les classes est une affaire d'équipe éducative. Nous avons la volonté de traiter de manière particulière les élèves qui sont susceptibles ou en voie de radicalisation. Je dois présenter un projet de prise en charge de ces élèves. S'il y a un traitement particulier de ces élèves, ce que je souhaite, il faudra que le chef d'établissement soit au courant si un élève est fiché S.

> Je suis favorable à la généralisation de l'interdiction des portables dans les collèges. Les portables au collège, c'est vraiment un drame. On voit bien ce que cela peut générer comme utilisation des réseaux sociaux, y compris dans le collège, et comme conséquences parfois dramatiques. Et pendant les cours. En réalité, la loi déjà interdit les téléphones. Le problème pour nous, c'est de passer de ce que dit la loi à l'effectivité. Cela suppose que nous soyons en capacité de trouver un lieu où les élèves peuvent soit déposer leur portable à l'entrée au collège, soit au contraire avoir des systèmes de blocage et de verrouillage". (…) Les conséquences de l'utilisation des téléphones portables au collège peuvent être dramatiques. Il faut absolument que l’interdiction prévue par la loi soit respectée ! Dès la rentrée, je lance une expérimentation de la pause numérique dans un collège par département.

> [Elections européennes] Il faut le dire : l’extrême-droite du RN agit contre les jeunes au Parlement européen.Les jeunes doivent se mobiliser et choisir une liste de progrès qui poursuit notre travail sur Erasmus, l’apprentissage transfrontalier, les mobilités, les universités européennes.

 

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Au regard des urgences climatiques, énergétiques et environnementales, les travaux de la planification écologique sont majeurs pour baisser de plus de moitié les émissions de gaz à effet de serre françaises, réduire les pressions sur la biodiversité et mieux gérer les ressources essentielles. Les filières agricoles et agroalimentaires ont vocation à prendre toute leur part dans cette transition majeure pour notre pays, avec les enjeux qui leur sont propres et qui impliquent que l’adaptation de notre modèle de production aille de pair avec la préservation de notre souveraineté alimentaire. Cette transition ne pourra se faire sans un accompagnement des agriculteurs et forestiers dans ce changement, et sans une territorialisation de la démarche de planification écologique. Des moyens historiques sont au rendez-vous avec, pour le ministère de l’Agriculture, une enveloppe globale d’1,2 milliard d’euros pour mettre en œuvre des actions concrètes.

> Il n’y a pas d’agriculture ni de souveraineté alimentaire sans élevage. L’élevage est un pilier de notre modèle agricole, au cœur de notre patrimoine national et nous est envié à travers le monde. Pour assurer la pérennité de ce modèle, un séminaire d'identification des actions prioritaires de recherche dans le domaine de l’élevage s'est tenu. Nous avons besoin de la mobilisation de toutes les énergies sur cet enjeu crucial. Rassembler les acteurs de terrain, le monde de la recherche et les services publics est essentiel pour mettre en œuvre le Plan de reconquête de notre souveraineté sur l’élevage lancé en février dernier. Je remercie les interprofessions, les instituts techniques agricoles et les organismes de recherche pour leurs contributions aux réflexions sur la compétitivité de nos élevages et l’attractivité du métier d’éleveur. Il en va du rayonnement du pays, de la pérennité de nos filières et de la souveraineté alimentaire du pays.

> Deux dispositifs de la planification écologique afin d’accompagner les agriculteurs dans leur transition ouvrent aujourd’hui :
1) Guichet d’aide à l’investissement dans du matériel d’irrigation doté de 20M d'euros afin d’accompagner les agriculteurs dans la nécessaire adaptation au changement climatique.
2) Appel à projets « rénovation des vergers » doté de 13M d'euros pour développer la production et assurer un renouvellement régulier des espèces et variétés afin de conserver une arboriculture de qualité résiliente face aux défis climatiques et sanitaires.

> Pilier de l'alimentation humaine, la pomme de terre est une ressource nutritive précieuse et le troisième aliment le plus consommé au monde. Le ministère de l’Agriculture a accueilli la première édition de la journée internationale de la pomme de terre.
Les Nations Unies et son organisation pour l'alimentation et l'agriculture (la FAO), en instituant cette journée internationale, soulignent le rôle clé de cette culture pour atteindre les objectifs de développement durable,
- par son rôle dans la lutte contre la faim et la pauvreté
- par sa résilience et son adaptabilité face aux défis environnementaux.
La pomme de terre est en France un atout clé de la souveraineté alimentaire en fruits et légumes.
Nous serons au soutien des investissements de la filière pour sa productivité, sa compétitivité, et son adaptation aux transitions agro-environnementales  via les guichets de planification écologique dédiés à la filière fruits et légumes
et récemment confirmés, pour accompagner la décarbonation de la filière  dans le cadre du Plan d'action stratégique (PARSADA) sur la protection des cultures, pour accompagner la filière vers des pratiques durables au service de notre souveraineté alimentaire.

 

Rachida Dati, ministre de la Culture
> J’ai présenté en conseil des ministres la réforme de l'audiovisuel public souhaitée par Emmanuel Macron. Je la défendrai devant le Parlement. Notre ambition est celle d’un audiovisuel public fort et qui, grâce à son unité, pourra répondre aux défis auxquels il fait face. Nos objectifs sont clairs : la jeunesse, un service public de proximité et la qualité de l'information. C’est un enjeu démocratique et citoyen.

> Le cinéma français, leader mondial de la production verte ! Depuis le 1er janvier 2024, les aides au tournage du CNC sont conditionnées à la réalisation d’un bilan carbone. La filière est désormais dotée d’un référentiel qui permet d’agir sur tous les leviers, des mobilités aux déchets en passant par l’énergie et l’économie circulaire, pour faire de la production éco-responsable un véritable réflexe. Le pays des frères Lumière est le premier pays à établir un standard pour des productions qui prennent en compte le développement durable.

 

Sébastien Lecornu, ministre des Armées
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il n'y a pas que des armes qui sont transférées à l'Ukraine. Il y a aussi, depuis le début du conflit, beaucoup de formations (...) Là, l'Ukraine a un défi absolument majeur : c'est de reconstituer 15 à 20 brigades.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Ces armes qui sont données à l'Ukraine permet à l'Ukraine de se défendre et ça ne fait pas de la France une force cobelligérante.

> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie a fait évoluer considérablement sa manière de faire (...) Elle frappe des infrastructures civiles, notamment énergétiques, derrière la ligne de front et notamment à longue portée.

> [Crise en Nouvelle-Calédonie] La violence, le désordre est inexcusable. Celles et ceux qui l’agitent en général ne sont pas les responsables politiques en tant que tel du FLNKS. (…)
Cette crise,
nous l’avions anticipé mais la complexité de ce dossier a quelque peu été oubliée de l’Hexagone… Des violences terribles avaient déjà touché le Caillou en 2020-2021, en raison des risques de fermeture d’une usine de nickel. Un certain nombre de personnes avaient, alors, déjà opté pour la violence. Ce sont parfois les mêmes que nous retrouvons aujourd’hui. L’accord de Nouméa de 1998 a eu des bons côtés : il a permis un rééquilibrage économique, même si très imparfait, un transfert de compétences de l’État vers les institutions locales, ainsi que la reconnaissance des spécificités culturelles des Kanaks. Toutefois, cet accord et sa logique des référendums, telle que prévue, ont condamné la société calédonienne à se diviser camp contre camp.

> [Violences sexuelles dans les armées] On a trois défis à relever : l’accompagnement et la prise en compte de la parole des victimes, le signalement [des cas] et la disparité des sanctions disciplinaires.

 

Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de Renaissance
> Les ministres des affaires étrangères de l’OTAN, réunis à Prague pour :
- Préparer le Sommet de Washington dans un esprit d'unité,
- Réaffirmer notre soutien indéfectible à l’Ukraine.
Car il en va de l'avenir de la sécurité de notre continent !

> [Montant record mobilise en faveur de l’action climatique dans les pays en développement] Il était grand temps que l’engagement collectif des pays développés soit tenu, alors même que la France a toujours été au rendez-vous. L’atteinte de l’objectif des 100 Md$ permet de renouer la confiance avec les pays en développement dans la mise en œuvre de l’accord de Paris et dans la perspective de la COP29. La solidarité de la France et des autres pays développés est essentielle pour la mise en œuvre des objectifs climatiques dans les pays en développement. Je souhaite à présent que tous les pays qui ont la capacité de contribuer se mobilisent à la hauteur de leur responsabilité pour relever le défi de l’alignement de l’ensemble des flux financiers avec un développement bas-carbone et résilient et une transition juste, partout et pour tous. La France a largement contribué à l’atteinte de l’objectif collectif de 100 milliards de dollars, avec 7,6 milliards d’euros en 2022 – bien au-delà de notre juste part et de l’objectif de 6 milliards que nous nous étions fixé.

 

Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> [Montant record mobilise en faveur de l’action climatique dans les pays en développement] La transition climatique ne se fera pas sans solidarité internationale pour que tous les pays du monde puissent prendre leur part de l’action climatique et s’adapter à ses conséquences pour les plus vulnérables. En s'engageant à hauteur de 7,6 milliards d’euros en 2022 à l’international, dont 2,6 pour l’adaptation, la France est cohérente avec son action au niveau national à travers la planification écologique.

 

Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques
> Faciliter l’accès aux services publics, ça marche quand on œuvre tous vers la même direction : Etat, collectivités territoriales, opérateurs de service public. Les maisons France services sont la meilleure illustration : 96% d’usagers satisfaits, 4 demandes sur 5 résolues dès la première visite et bientôt 1 million de démarches accompagnées chaque mois.

> Le Gouvernement agit pour renforcer et développer ses compétences internes et encadrer le recours de l'Etat aux prestations de conseil.

 

Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> [Parcoursup] Cette année, il y a eu encore plus de candidats que l'an passé à obtenir une proposition dès le 1er jour de la phase d'admission. Moins d'attente, c'est donc moins de stress.

 

Prisca Thevenot, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement
> Il n'y a pas, il n'y a pas de tabou sur la reconnaissance d'un État palestinien, pour la France. C'est une position qui est historique et qui a été rappelée par le président de la République. Maintenant, la question, c'est au-delà de l'enjeu symbolique, c'est est-ce que ça sera efficace aujourd'hui ? En l'état actuel, non. Nous devons faire en sorte que les conditions soient réunies, parce qu'il doit pouvoir y avoir un avant et un après.

> [Crise au Moyen-Orient] Nous devons être dans un respect du droit international. Un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages. Et c'est une urgence maintenant. Ça fait plusieurs mois que nous le disons, que nous le répétons

> Nous avons en Europe une vague de populisme, de nationalisme, qui est bien là et qu'il faut, qui n'est pas simplement une menace, qui est une réalité. Nous avons eu en Hongrie, en Pologne, en Italie, des recettes de l'extrême droite qui ont été mises en place. Et ça, il faut pouvoir le regarder avec des effets concrets, dans le quotidien des habitants de ces pays. Des zones anti LGBT qui ont été mises en place, des droits, des droits féminins qui ont été remis en cause, comme le droit à l'avortement. Et ça, nous devons pouvoir le regarder. Et ensuite, sur d'autres enjeux qui font partie des préoccupations légitimes des Français, par exemple, sur le contrôle de l'immigration. Eh bien, les recettes deux extrêmes droites, là encore, a été fausse et a fait mentir ces paroles. On le voit avec par exemple avec Giorgia Meloni, qui nous a expliqué qu'elle mettrait en place par exemple un blocus maritime ; dès qu'elle a vu le premier bateau arriver près des côtes, qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle a appelé l'Europe.

 

Aurore Bergé, chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.
> 1983. C'est seulement en 1983 que les femmes peuvent intégrer les corps d'officiers et sous officiers de la gendarmerie. Aujourd'hui, elles sont près d'un quart des effectifs. C'est toute une culture du respect et de l'égalité qui est aujourd'hui promue.

> Quand les drapeaux européens flottent en Ukraine ou en Géorgie, nous savons l'espoir que l'Union européenne représente. Nous savons l'influence que la France conserve et doit conserver.

 

Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> On n’arrête pas un moteur en plein décollage. Aux populistes qui jouent sur les peurs, je le dis clairement : oui la voiture électrique est l’avenir de l’automobile. Mon objectif : des voitures électriques fabriquées en France pour tous les Français.

 

Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des Comptes publics
> Cette révision de la note de la dette française par Standard and Poor’s ne fait que traduire un impératif que nous connaissons déjà : celui de poursuivre le rétablissement de nos finances publiques.

 

Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> Notre ambition : simplifier la vie des familles en levant les freins au désir d’enfant.

 

Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> [Intervention à l’Assemblée à propos d’une proposition de loi pour constitutionnaliser la Sécurité sociale] La sécurité sociale « est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes », selon les termes de l’ordonnance du 4 octobre 1945. Elle fait partie de l’identité de la France. Elle est présente dans notre quotidien. Elle est le fruit de l’histoire moderne de notre pays.
J’éprouve, comme vous, un attachement particulier, indéfectible, à cette institution emblématique qui incarne, plus qu’aucune autre, les valeurs de solidarité et de justice sociale de notre république.
La sécurité sociale est bien plus qu’un simple mécanisme financier. Elle est le pilier de notre cohésion nationale, la garante de la dignité de chacun de nos concitoyens face aux aléas de la vie. Depuis sa création en 1945, elle est une réponse courageuse et visionnaire à la nécessité de protéger les travailleurs et leurs familles contre les risques de la maladie, de l’accident, de la vieillesse et du chômage.
Pierre Laroque, l’un de ses pères fondateurs, disait : « Il ne s’agit pas seulement de faire face aux risques sociaux, mais de bâtir une société plus humaine. » C’est cette ambition qui nous guide encore. La France bénéfice d’une protection sociale inégalée. Rendons-nous compte de ce privilège ; soyons conscients de ce que représente la sécurité sociale, alors que, pour certains, elle n’est que guichets ou déficits. Soyons fiers de faire vivre ce modèle si précieux. La sécurité sociale est l’un, si ce n’est le plus important, de nos services publics.
Elle est importante par le budget qui lui est consacré chaque année : 640 milliards d’euros en 2024. C’est un investissement massif, mais indispensable. Elle est importante par l’universalité des personnes qu’elle protège – tous les Français – et, surtout, par ses valeurs et ses principes fondamentaux, que nous devons préserver avec vigilance – la solidarité, l’universalité et la redistribution.
En tant que ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, je suis profondément attaché à ces valeurs. Elles sont le socle de notre modèle social et l’assurance que chaque Français pourra accéder à des soins de qualité, quelle que soit sa situation.
Face aux défis actuels, notamment le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, mais aussi les crises sanitaires, notre système de sécurité sociale doit s’adapter sans jamais renoncer à ses fondements.
Monsieur le rapporteur, vous l’aurez compris, nous avons la sécurité sociale en partage. J’approuve donc votre souhait de préserver ce modèle, mais il fait déjà l’objet d’une protection au plus haut niveau de la hiérarchie des normes.
La Constitution garantit en effet l’existence d’un système de protection sociale collective. Elle prévoit d’ailleurs explicitement son existence dans son article 34, et implicitement aux articles 39, 42 et 47-1, relatifs aux lois de financement de la sécurité sociale. Les alinéas 10 et 11 du préambule de la Constitution de 1946, qui fait partie du bloc de constitutionnalité, garantissent également l’existence de ce système.
En outre, cette protection constitutionnelle a été reconnue et utilisée par le Conseil constitutionnel, dont les décisions attestent de son effectivité. Sans faire un cours de droit constitutionnel, ni de juridisme pour le plaisir, je rappellerai simplement que la jurisprudence du Conseil, constante en la matière, est protectrice pour la sécurité sociale. Qu’il s’agisse de vieillesse, de maladie, d’accident du travail ou de famille, il s’est montré très clair, garantissant notamment « la mise en œuvre d’une politique de solidarité nationale en faveur des travailleurs retraités » ou le droit à la protection de la santé.
De son côté, la rédaction de votre proposition de loi est très ambiguë, et a priori sans effet. La notion d’institution fondamentale, inscrite dans votre texte, n’est pas présente dans la Constitution. Il s’agirait donc d’introduire une nouvelle notion, de nature à créer une hiérarchie entre les institutions de la République.
Les missions assignées à cette institution sont en outre particulièrement larges et mal définies puisqu’elle devrait assurer chaque « membre de la société » contre l’ensemble des risques et aléas de l’existence. La distinction entre risque et aléa n’est pas davantage précisée, ni la nature de ces risques et aléas, qui pourraient aller bien au-delà des seuls risques sociaux et collectifs.
Votre dispositif prévoit que la sécurité sociale « concourt en particulier à la mise en œuvre des principes énoncés au dixième et onzième alinéas du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946. » Une telle précision n’apporte aucune plus-value puisque ces principes sont déjà énoncés et ne sont pas modifiés.
Enfin, votre proposition de loi constitutionnelle vise à imposer à la fois une forme et un niveau constitutionnalisés de garanties sociales, mais elle présente certains effets de bord qu’il ne faut pas sous-estimer. En effet, elle pourrait impliquer la couverture de tous les risques par l’assurance maladie obligatoire, ne laissant plus de place aux assurances maladie complémentaires, telles que visées à l’article 18 de l’ordonnance du 4 octobre 1945. Un tel dispositif est contraire aux libertés économiques, également garanties par la Constitution.
Pour toutes ces raisons, le Gouvernement sera défavorable à votre proposition de loi.
Mais cela ne veut pas dire que le débat doit être clos. Si la Constitution ne se modifie qu’avec une main tremblante, et après mûre réflexion, nous avons la sécurité sociale en partage et les Français rappellent régulièrement leur attachement profond à notre système de protection sociale. Bien que défavorable à son texte, le Gouvernement salue l’initiative du rapporteur et partage son attachement à la sécurité sociale en tant qu’institution pilier de notre république.

 

Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe
> Plus de 100 serveurs de cybercriminels qui faisaient chanter des entreprises aux données piratées ont été mis hors d’état de nuire. 4 interpellations ont eu lieu dont 3 par la France.

> Non Marine Le Pen, personne ne veut faire la guerre à la Russie. Qui agresse depuis plus de 2 ans un pays souverain ? Qui lance des campagnes massives de désinformation contre l’Europe ? Qui menace l’ordre de sécurité du continent ? Un indice : votre ancien banquier.

 

Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat chargée du Développement et des Partenariats internationaux
> [Montant record mobilise en faveur de l’action climatique dans les pays en développement] Dans la droite ligne des principes du Pacte de Paris pour la Planète et les Peuples, le respect de cet engagement est une étape importante pour restaurer la confiance collective dans le système financier international. Derrière ces chiffres, il y a des projets et des partenariats concrets entre la France, l’Europe et les pays en développement qui s’engagent dans la transition. Notre finance climat, ce sont des forêts préservées, des énergies renouvelables installées, ou encore des territoires rendus plus résilients aux catastrophes naturelles. 


► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits] 
Sylvain Maillard (président du groupe à l’Assemblée nationale) 
> Un habitant, une voix. Il est grand temps que les maires de Paris, Lyon et Marseille, soient élus au suffrage universel direct. Le rapport d’Eric Woerth conforte notre vision d'un scrutin équivalent à toutes les autres villes de France. Nous porterons une loi PLM dans les prochaines semaines, en vue des élections municipales de 2026.


● Parti radical 
Laurent Hénart (président) 
> [Elections européennes] C'est une élection européenne mais quand vous regardez les campagnes sont nationales, dans chaque État, donc forcément le débat national fait irruption, plus ou moins. Partout, les extrêmes-droites portent un message de mécontentement, de colère, des ras-le-bol, dont on peut comprendre l'origine notamment après les crises que l'on a connues sur le plan de l'énergie, de l'alimentation, de l'inflation. L'opinion européenne est forcément mal en point»
Une partie des Européens, pas seulement les Français, ont peur de la mondialisation, qui ont peur de ce qui se passe à l'échelle planétaire cette fois-ci : les sujets écologiques, les défis migratoires, la guerre en Ukraine. Certains pensent que le repli sur le périmètre national est la solution. Nous, on pense exactement l'inverse. On pense que protéger nos nations et [leurs] habitants, c'est construire une Europe forte donc il y a un vrai choix différent.

> [Elections européennes] Le sujet du RN, c'est un sujet où on arrête l'Europe. Ils essaient de faire qu'ils ne veulent rien faire mais qu'ils ne veulent plus en sortir. On sait tous, aujourd'hui, que, ne rien faire, c'est en sortir.
Ce qu'a dit le président de la République est très vrai. Si l'Europe confrontée à une crise n'avance pas, elle va se défaire. J'ai été étudiant quand le Mur de Berlin est tombé : chaos en URSS et dans les pays de l'est, guerre très meurtrière en Yougoslavie... La situation que l'on a actuellement en Ukraine avec la Russie me rappelle ça.
L'Europe s'en est sortie par un bond en avant : réunification de l'Allemagne, développement de la monnaie unique ,développement de l'espace Schengen, accélération la libre circulation, des programmes en matière de recherche, le programme Erasmus... Il y a eu une série d'initiatives qui ont porté le développement le développement de l'Europe. C'est la même chose : si on n'a pas un progrès d'Europe, l'Europe va se défaire parce que chaque pays va aller chercher sa protection ailleurs, qui auprès des Américains, qui auprès des Russes, qui auprès des Chinois alors que l'objectif, c'est que l'Europe protège tous les Européens. C'est pour ça qu'on défend l'Europe de la défense, de l'armement.
> Pour le Parti radical, il y a quatre grands progrès pour l'Europe. Un, la défense, l'armement. Ce qu'il faut, c'est que l'Europe soit capable de produire de l'armement, d'équiper ses armées en matériel européen et c'est ce qui fera qu'ensuite les armées nationales de l'Europe pourront faire des actions d'armées européennes : l'interopérabilité.
C'est pas normal que 80% du matériel des armées européennes viennent des États-Unis. C'est indispensable de faire ce progrès. On voit bien que le retrait du parapluie américain est inévitable. C'est une question de vitesse en fait. Le premier qui a évoqué l'idée, c'est pas Trump, c'est Obama. Les dirigeants américains sont convaincus que la priorité des États-Unis, c'est l'Asie-Pacifique et que l'Europe ont fera avec ce qui reste.
Ce n'est pas illogique quand on voit le niveau de richesse de l'Europe. Pourquoi est-ce qu'on ne mettrait pas les moyens qu'il faut pour notre défense. La France le fait bien sûr et notamment depuis qu'[Emmanuel] Macron est président, il y a eu développement important des dépenses militaires, mais les autres pays européens ne le font pas tous. La Pologne s'y est mise, on voit que les mentalités changent en Allemagne. La Suède et la Finlande qui ne sont plus neutres, qui intègrent l'OTAN. Il y a un mouvement.
Il faut que ce mouvement soit cohérent. Ça veut dire industrie européenne de l'armement, ça veut dire Europe du renseignement et de l'information, ça veut dire Dôme de fer européen. Le grand projet militaire qu'on propose est que l'Europe se dote de son Dôme de fer.
Deuxième sujet, la maîtrise des frontières. On ne reviendra pas sur le pacte asile-immigration. C'est un sujet important et il faut le mettre en œuvre concrètement.
On propose deux actions simples. La première, c'est de développer les gardes frontières européennes : on propose qu'il y ait 30.000. Aujourd'hui, la pression migratoire se fait sur les pays les plus faibles de l'Union européenne : la Bulgarie et la Grèce sont pas forcément les moyens en service public pour tenir les frontières. (…)
Je suis favorable au pacte asile-immigration qui prévoit l'enregistrement des demandes d'asile et des demandes d'entrée dans le pays source ou à la frontière, ce qui permet de traiter avant d'entrer.
Les missions des gardes frontières, c'est d'arraisonner les bateaux, c'est d'éventuellement de veiller à ce qu'ils ne rentrent pas dans les eaux européennes, s'il y a des migrants qui arrivent, c'est de les mettre en centre d'accueil, de permettre qu'ils remplissent leur dossier. Si l'asile est donné, ils bénéficient du droit d'asile en Europe. Si l'asile est refusé, il faut repartir.
La loi elle est la même partout en Europe, le droit d'asile est protégé par les traités européens. L'Europe est d'ailleurs exemplaire, c'est le continent sur lequel le droit d'asile est le mieux garanti. Une fois que la procédure a été exercée, soit on entre et il faut qu'on s'intègre, soit il faut partir.
Le deuxième sujet est  que l'Europe mette en place un programme d'intégration. Parce que l'Europe, l'air de rien, avec le fonds social européen, est présente dans les domaines de l'insertion, dans le formation professionnelle. Elle s'occupe souvent de publics très loin de l'emploi, elle est bien sûr très compétente avec des opérateurs comme Erasmus sur l'acquisition des langues, la capacité à acquérir une culture d'un pays pour s'y installer.
Il faut à la fois se donner les moyens de la fermeté et de l'ordre et se donner les moyens de la générosité quand elle est conforme à nos lois.
Le troisième sujet, c'est l'innovation au sens large. L'innovation pour le Pacte vert, pour l'indépendance énergétique de l'Europe, pour le faire en sorte qu'on ait des industries adaptées à l'impératif écologique, qu'on se dote de nos géants d'intelligence artificielle, qu'on soit au rendez-vous sur des sujets comme l'alimentaire, comme l'industrie.
Il peuvent paraître être des sujets plus banals mais qui sont des sujets essentiels d'indépendance nationale. Un exemple : être indépendant sur le plan des médicaments, ça demande de maîtriser toute la filière chimique. Y compris la filière chimique pour produire les ingrédients bases des médicaments qui, aujourd'hui, sont achetés en Inde et en Chine à 90%.
Sur toutes les filières de l'économie, il faut être innovant, il faut se développer. On propose le Pacte Delors, c'est un milliard [d'euros] de programmes de soutien aux investissements financés public-privés, financé par une capacité d'emprunt de l'Europe qui est importante, on l'a vu pendant le covid19 avec le plan de relance.»
Le quatrième élément qui me tient à cœur, c'est tout ce qui est éducatif et culturel. On est favorable au développement d'Erasmus pour tous les jeunes pas seulement des jeunes qui sont sur des diplômes universitaire ou d'école mais qu'on développe Erasmus pour les apprentis, pour les jeunes en formation professionnelle, même pour des jeunes qui font leur première étape professionnelle sur des métiers par exemple du tourisme, du voyage, de la promotion territoriale.
Voilà nos priorités. Pour cela, il faut qu'on simplifie le mécano européen. On propose deux grandes simplifications. Un doter le budget européen de ressources européennes. L'exemple, c'est la taxe carbone. Elle a été mise en place à l'échelle européenne et d'ailleurs ça fonctionne, il n'y a pas eu de mouvement de Gilets jaunes parce qu'elle a été mise en place avant tout en pesant sur les produits importés et pas sur les productions nationales. Il faut généraliser la taxe carbone aux frontières et il faut, par contre, que le produit  de la taxe carbone aille ou budget européen. Taxe sur les transactions financières : elle est imaginée au niveau européen avec la même réglementation partout, il faut que le produit aille au budget européen. Je propose que les impôts qu'on conçoit au niveau européen – impôt GAFA , transactions financières, taxe carbone – ça nourrisse le budget européen et ça permette de développer ces politiques publiques.
Deuxièmement, il faut développer le vote à la majorité qualifiée pour réduire le champ de l'unanimité et aller plus vite dans les décisions.
Il y a plein de secteurs dans lesquels on a pas de droit de veto et où les choses sont allées dans le sens qu'on voulait. Je vais prendre deux exemples. Tout ce qui est directive Travail, vous vous souvenez du plombier polonais qui venez hanter les nuits de tous les eurosceptiques, les directives Travail ont été modifiées pour interdire le travail détaché. Vous n'entendez plus parler de ce problème parce qu'il n'existe plus. Tous les excès qui ont été constatés ont été retirés des règlements et directives européens. Encore heureux que c'était à la majorité qualifiée parce qu'il y avait des pays qui, comme ça, faisait baisser leur chômage, notamment des pays comme la Bulgarie, la Roumanie, qui ont une économie qui, aujourd'hui, ne permet pas d'embaucher tout le monde, ils ne sont pas encore au plein emploi, étaient contents qu'il y ait le travail détachée pour permettre à des demandeurs d'emploi chez eux d'aller ailleurs. Il y aurait eu le droit de veto vous n'auriez jamais eu la limitation du travail détachée et son encadrement strict.
Je trouve qu'en fait le RN se comporte comme si la France, c'était Monaco. Comme si c'était un tout petit truc chétif en fin de vie Je pense que c'est ça que le RN cultive chez les Français, l'idée que la France est un pays malade, moribond, en respiration artificielle. Ce n'est pas vrai. La France est un grand pays, c'est le deuxième en habitants et en PIB de l'Europe, c'est la première puissance militaire de l'Europe, c'est la première puissance en termes de dépôt de brevets de recherche – on est passé devant l'Allemagne –, c'est un grand pays qui a des moyens d'innovation, d'économie, de formation, de culture, de solidarité. Faut pas avoir peur ! Il faut aller de l'avant !

> [Union européenne] Vous imaginez que si la politique industrielle appliquée à la défense se faisait à l'unanimité, il suffirait que Poutine convainque Orban de bloquer et il n'y aura jamais de l'Europe de l'armement. Aujourd'hui, à 27 pays, avec des États parfois de toute petite taille comme Malte, sur lesquels la pression est aisée, et sur lesquels les intérêts sont tellement particuliers, c'est mettre l'Europe à l'arrêt et c'est ce que veut le Rassemblement national. Il sait que l'Europe à l'arrêt face à des crises, c'est une Europe qui s'affaiblit, qui dépérit et c'est la fin de l'Europe. Leur idée, c'est toujours d'arriver à en finir avec l'Europe. Avant fallait sortir, maintenant il suffit de couper le moteur.

> Les recettes du RN sont appliquées ailleurs et sont abandonnées : Meloni avait, sur l'immigration, les mêmes propos que Marine Le Pen et Jordan Bardella. (…) Aujourd'hui, Madame Meloni, en Italie, lance un plan de régularisation de 400.000 travailleurs étrangers parce qu'elle est confrontée à une démographie encore plus en baisse qu'en France, que les entreprises italiennes ne trouvent plus la main d'œuvre pour faire face et qui lui ''il nous faut des travailleurs et comme vous ne formez pas assez vite les demandeurs d'emploi italiens, il y a des secteurs dans lesquels vous devez nous accepter la régularisation de travailleurs étrangers''. En moins de deux ans, il n'y a plus personne qui repart, il n'y a plus de bateau remis à la mer, il n'y a plus de charter et on régularise 400.000 personnes.
Si l'extrême-droite, ça devait marcher, on le saurait en Pologne, ils ont été battus. On le saurait en Italie où il font le contraire de leurs programmes et on le saurait en Hollande où ils sont déjà passés par là.

> La seule liste qui propose un projet européen, qui parle d'Europe et pas de la présidentielle de 2027, c'est évidemment notre liste Besoin d'Europe et Valérie Hayer. Les anciens partis du gouvernement, LR et le PS, ce sont des bulletins de vote contre-productifs. [François-Xavier] Bellamy est quelqu'un de sensé, qui s'exprime bien et qui dit qu'il est pour l'Europe, sauf que, dans ses votes au Parlement européen, il vote contre son groupe. Par exemple, le [Parti populaire européen] a voté le pacte asile-immigration, il a voté contre. Il s'aligne sur le RN.
En fait, ces anciens partis, dépassés par l'extrême, s'alignent sur l'extrême. Glucksmann s'aligne sur LFI. Glucksmann, c'est le Bellamy de gauche. Il présente bien, une bonne allure, mais il oublie ses convictions et ses paroles quand il s'agit de voter. Le groupe socialiste européen a voté le pacte asile-immigration. Il y en a quelques uns qui n'ont pas voté, c'est seulement les socialiste français, Glucksmann en tête.
Le PS n'arrive pas à se détacher de l'extrême-gauche et LR n'arrive pas à se détacher doctrinalement de l'extrême-droite.

> L'Europe protège la laïcité à la française. Il y a des arrêts nombreux de la Cour européenne des droits de l'Homme d'abord, de la Cour de justice de l'Union européenne ensuite, qui disent clairement que, pour l'application des principes de liberté de conscience, de neutralité des services publics, etc. chaque État et dominant dans sa législation.
Sur le sujet du port du voile dans les établissements scolaires, par exemple, sur le sujet du niqab et de la burqa dans la rue, les lois françaises ont été confirmées par les juges européens.
Je pense en plus que la laïcité à la française est une solution à plaider en Europe. Plus les pays ont été dans des approches communautaristes plus, aujourd'hui, ils en touchent la limite et, d'ailleurs, plus ça nourrit dans le débat national de ces pays l'extrême-droite. L'exemple qui me vient à tout de suite à l'esprit, c'est la Hollande.
Les pays européens cherchent quelque chose qui garantisse plus simplement l'égalité et qui évite de propager auprès de l'extrême-droite l'idée d'inégalité entre les communautés qui se ferait au détriment de la communauté de souche. C'est ça que vend l'extrême droite partout.
Les débats européens qui vont arriver sur l'intégration, sur le vivre-ensemble, sur la sécurité, sur la prévention des risques terroristes, sur tous ces sujets, sont des débats qui vont mettre la conception française de la laïcité en avant. Au Parlement européen, si j'ai le bonheur d'être élu, je compte bien plaider pour la laïcité à la française.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (présidente)
> Je veux dire aux Français que cette élection est historique. Les défis qui nous font face sont colossaux et c’est le sens de notre projet pour l’Europe.

> La première chose que je porterai au Parlement après le 9 juin, c'est notre plan Delors. Un grand plan d'investissements de 1000 milliards € pour rendre l'Europe indépendante et mettre le paquet sur l’avion vert, l'IA ou encore le vaccin européen contre le cancer.

> On n'est jamais allés aussi loin pour le climat. Les émissions françaises ont baissé de 6% l’an dernier, c'est inédit ! Désormais, place à l'investissement, du nucléaire aux voitures électriques. Mettons le paquet sur l'accompagnement pour ne laisser personne au bord du chemin.

> Les Ukrainiens se battent pour leur sécurité mais aussi pour nos valeurs et notre propre sécurité. Nous voyons déjà les menaces russes sur notre sol, la désinformation et les tentatives de déstabilisation de nos opinions publiques. Mettons en place l’Europe de la défense.

> Nous avons créé le Pacte européen asile et migration pour mettre fin à l’immigration illégale. Nous, Renew Europe, l’avons négocié avec la gauche et la droite au Parlement. Leurs candidats français se sont mis totalement en marge de leur propre groupe. Influence zéro.

> Il n'y a pas un agriculteur à qui ça fait plaisir d'utiliser des pesticides. Nous devons réduire leur usage, avec un principe : pas d’interdiction sans solution. C’est ce que fait la France. Je déplore que la loi européenne ait été bloquée par la droite et l'extrême-droite !

> On dit que les jeunes se désintéressent de tout. Je crois profondément l'inverse. Le bon levier pour répondre à tous les défis qui intéressent les jeunes, c’est l’Europe. Alors tous aux urnes !

 

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