lundi 27 mai 2024

Européennes 2024. Sondage quotidien IFOP – RN à 33,5% / Majorité présidentielle à 16% / PS à 14,5% / Extrêmes et populistes à 53%


Selon les résultats de la trente-deuxième vague du sondage quotidien («rolling») de l’institut IFOP pour LCI, Sud Radio et Le Figaro concernant les élections européennes, la liste du RN arrive en tête des intentions de vote avec 33,5% (+0,5) devant la liste de la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons) avec 16% (=).

Viennent ensuite la liste du PS à 14,5% (=), celles de LR (=) et de LFI (=) à 7,5%, celle de Reconquête à 6% (-0,5) et celle d‘EELV à 5,5% (+0,5).

Les listes des partis extrémistes et populistes sont à 53% (+1) des intentions de vote dont 10,5% (=) pour l’extrême-gauche et 40,5% (-0,5) pour l’extrême-droite.

 

Résultats
- LO: 0,5% (=)
- NPA: 0,5% (=)
- LFI: 7,5% (=)
- PC: 2% (=)
- EELV: 5,5% (+0,5)
- PS: 14,5% (=)
- PRG: 0,5% (+0,5)
- Parti animaliste: 1% (-0,5)
- Ecologie positive: 0,5% (=)
- Ecologie au Centre: 0,5% (=)
- Renaissance/MoDem/ Horizons: 16% (=)
- LR: 7,5% (=)
- UPR: 0,5% (=)
- Alliance rurale: 1% (=)
- RN:33,5% (+0,5)
- Reconquête: 6% (-0,5)
- Les patriotes: 1% (-0,5)
- Free Palestine: 0,5% (+0,5)
- Autres: 1% (-0,5)
(Nota: Les listes en-dessous de 0,5% d’intentions de votes ne sont pas prises en compte; celles qui n’ont pas de comparaison avec la précédente vague sont celles qui étaient en-dessous de 0,5% d’intentions de vote)

 

En projection de sièges selon Le Figaro:
- LFI: 7 (=)
- EELV: 5 (+1)
- PS: 13 (=)
- Majorité présidentielle: 14 (=)
- LR: 6 (-1)
- RN: 31 (+1)
- Reconquête: 5 (-1)
(Toutes les autres listes n’ont aucun élu)

 

Rappel résultats
- Présidentielle 2022: Droite: 40,19%; Gauche: 31,94%; Axe central: 27,85%
- Législatives 2022: Droite: 36,80 %; Gauche: 33,20%; Axe central: 27,87%; divers: 2,13%
- Européennes 2019 / 34 listes ayant obtenu des voix dont: RN: 23,24%; Majorité présidentielle: 22,42%; EELV: 13,48%; LR: 8,48%; LFI: 6,31%; PS: 6,19%

 

(Sondage IFOP réalisé par internet du 14 avril au 27 mai 2024 auprès d’un échantillon de 1358 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur selon l’institut entre 1,1 et 2,1 points)

 

 

Actualités du Centre. Les mises en garde lucides et salutaires d’Emmanuel Macron sur la «crise de la démocratie»


Un reproche que l’on ne pourra pas faire au Président de la république est celui de n’avoir pas sonner le tocsin autant qu’il le pouvait sur les menaces qui pèsent sur la démocratie et le monde libre provenant des extrémismes et des populismes au sein même des pays démocratiques et des autoritarismes et totalitarismes qui se développent et se radicalisent sur la planète.

C’est même un des motifs de son engagement dans la politique et sa candidature à la présidentielle de 2017 qui, rappelons-le, ont empêché le FN/RN de conquérir le pouvoir.

Et cette constatation du retour du tragique dans l’Histoire avec comme conséquence la possible disparition de la démocratie a été d’une particulière acuité qu’il a partagé avec quelques autres.

Car si beaucoup – et encore aujourd’hui certains d’entre eux – ont voulu faire le procès en dramatisation des propos d’Emmanuel Macron force est de reconnaître que la situation a, comme il le redoutait, empiré depuis son élection avec la montée des populismes et des extrémismes dans les démocraties et les attaques incessantes des régimes totalitaires et autocratiques contre le monde libre avec comme paroxysme la guerre d’agression de Vladimir Poutine contre l’Ukraine soutenue par la Chine.

A Berlin, pour sa visite d’Etat en Allemagne, une première pour un président français depuis Jacques Chirac il y a 24 ans, Emmanuel Macron s’est, à nouveau exprimer sur le sujet dans un pays où les néo-nazis de l’AfD connaissent un dynamique depuis quelques années et qui s’est accentuée dernièrement, un parcours qui n’est pas loin de ressembler à celui du FN/RN en France.

Emmanuel Macron a ainsi affirmé qu’il y a «une crise de la démocratie» notamment parce qu’il y a «une fascination pour l’autoritarisme (…) dans nos propres démocraties».

En estimant que l’«on n'a jamais eu autant d'ennemis à l'intérieur et à l'extérieur», il pointe évidemment «la montée de l’extrême droite et des extrêmes droites en Europe».

Et de pointer la responsabilité des politiques car, selon lui, «on laisse les nationalistes et souvent les ennemis de la démocratie tirer tous les dividendes de la démocratie et la critiquer de manière existentielle».

En conséquence, «c'est important d'aller voter aux européennes pour le parti qu'on soutient et qui soit un parti qui défend l'Europe» car «c'est l'Europe qui permet de défendre la démocratie, l'absence d'hégémonie sur notre continent et la capacité à répondre ensemble à ces défis».

Une Union européenne en grand danger ajoute-t-il: «je pense qu’on vit un moment de notre Europe qui est existentiel, parce que je crois vraiment que notre Europe peut mourir».