► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La ferme France est la première de notre Union européenne.
C'est une force pour nos agriculteurs, pour la France et pour l'Europe !
> Accélérer sur le nucléaire et le renouvelable pour produire une énergie bas carbone, c'est notre plan en France. Nous avons besoin de le faire dans un maximum de pays en Europe.
> Nous pouvons révolutionner la capacité de l'Europe à se défendre.
> la France n’est pas une puissance de guerre mais une puissance de paix. Mais oui, si on veut avoir la paix, il faut la protéger.
> Est-ce que nous allons partir en guerre ? Il s'agit seulement de dire : Si vous allez trop loin et que vous menacez les intérêts de la France et la sécurité de l’Europe, alors nous n’excluons rien.
> Il faut être dissuasifs et crédibles vis-à-vis de nos adversaires en leur disant «si vous allez trop loin et que vous menacez mes intérêts, ma propre sécurité, alors je n’exclus pas d’intervenir».
> Aujourd'hui, dans plusieurs pays en Europe, le droit des femmes à disposer librement de leur corps est menacé. C'est pourquoi je souhaite intégrer l'IVG à la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.
> Je combats sans relâche les idées des extrêmes droites.
> L'Europe est-elle en danger ? Oui, mais nous pouvons agir.
> L’Ukraine a été attaquée par la Russie, et à un moment donné, il faut qu’on arrive à dissuader la Russie de continuer à avancer. En Ukraine se joue la souveraineté et l’intégrité du territoire de ce pays. Mais se joue aussi l’état de droit, nos règles communes, et si on laisse faire en Ukraine c’est la loi du plus fort. Et on ne peut pas être en sécurité, ça se passe à 1.500 kilomètres de chez nous. (…) Il faut dire aussi que, nous tous Européens, on doit être prêts à agir pour les en dissuader.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Elections européennes] Les Français n’y sont pas du
tout, constate Gabriel Attal, après une ou deux questions sur la campagne, tous
m’interrogent sur leur quotidien, l’école, l’insécurité. (…) Nos électeurs ne
se déclarent pas votants. C’était la même chose en 2019, tout s’est joué dans
les trois dernières semaines.»
> L’an dernier on a baissé de 5 % nos émissions de CO2, oui ou non? Oui. Un million de véhicules électriques vendus grâce au bonus du gouvernement, c’est vrai ou c’est pas vrai? Oui, oui. 40 000 écoles isolées, le plan train, des usines de lithium, la fin de l’artificialisation des sols, Notre-Dame-des-Landes… on a fait tout ça ou pas?
> [Discours lors de la Cérémonie pour la journée
nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions]
L’Espérance. Parfois, l’Histoire et le destin font preuve d’une ironie
tragique, macabre. L’Espérance. Ce nom sonne comme une promesse, comme un
avenir radieux. Et pourtant, en 1594, à quelques centaines de mètres d’ici,
dans le vieux port, dans cette ville de La Rochelle, L’Espérance avait le goût
du reniement, le reflet de l’indignité, le sceau de la forfaiture. Car, ce jour
de 1594, le navire L’Espérance quitte le port de La Rochelle et part chercher
des esclaves. Ce jour-là, ici-même, commence l’histoire de la traite dans notre
pays. Ce jour-là, ici-même, certains ont dénié à des femmes, des hommes, des
enfants, leur appartenance au genre humain.
La suite de l’histoire, nous la connaissons. Vous la connaissez. C’est la
traite qui s’intensifie, navire après navire, décennie après décennie, à mesure
que le commerce triangulaire se développe. Ce sont les chaînes de femmes et
d’hommes, vendus, échangés, maltraités, comme des marchandises, comme des bêtes
– parfois même, moins bien que des bêtes. C’est le déracinement, l’arrachement
à un « pays natal », comme une marque indélébile. C’est la traversée, la faim,
la peur et la maladie comme compagnie ; la servitude ou la mort en guise de
destin. Ce sont les pires reniements pour justifier l’injustifiable. Ce sont
les frontières de l’Humanité qui sont atteintes, dépassées.
Cette histoire fait partie de l’Histoire du monde, de l’Europe, de la France. Elle
s’est écrite en France, à Versailles, à Paris, dans les ports de La Rochelle,
de Nantes, de Bordeaux ou du Havre. Elle s’est écrite en Afrique. Elle s’est
écrite partout où les femmes et les hommes venus d’Afrique étaient exploités,
tel un « minerai noir » pour reprendre les mots de René Depestre.
Oui, pendant plus de 150 ans, pratiquement sans discontinuer, de Louis XIV à
1848, le code noir fut la loi de France. Oui, la France des rois et de
l’Empereur; oui, le pays où s’éveillaient les Lumières, a nourri l’esclavage
pendant des décennies. Et, ici-même, pendant deux siècles, à travers les tours
de La Rochelle, à 447 reprises des expéditions ont pris le large, scellant les
destins d’au moins 160 000 femmes et hommes venus d’Afrique. Le destin de 160
000 femmes et hommes parmi les millions de victimes de la traite et de
l’esclavage.
Le dire, le reconnaître, ce n’est pas s’affaiblir. Au contraire, c’est grandir.
Ouvrir les yeux sur le passé est toujours la meilleure manière de bâtir
l’avenir. Toujours la meilleure manière de construire la concorde et la paix. Trop
longtemps, un voile a été jeté sur ce passé. Trop longtemps, la mémoire de
l’esclavage a été enfouie.
Bien sûr, la mémoire de l’esclavage, c’est le rappel de la monstruosité d’un
système d’exploitation qui faisait fi de la vie de l’autre. Le rappel tragique
et terrible des sévices et des souffrances endurées par des millions de femmes
et d’hommes venus d’Afrique, à qui l’on a dénié jusqu’à la conscience. Bien
sûr, la mémoire de l’esclavage, c’est aussi celle de l’abolition. L’abolition
que porta la République.
L’abolition comme une quête, longue et sinueuse. Une quête qui eut ses
défenseurs, ses alliés, ses héros : Montesquieu, Diderot, l’abbé Grégoire,
Brissot, Lamartine, Victor Schoelcher, Adolphe Crémieux, et tant d’autres.
Une double abolition, en 1794, par la Convention. En 1848 et à jamais, par la
IIe République. Une double abolition, toujours synonyme de Justice. Une double
abolition toujours synonyme de République. Car le projet de la République est
immuable, universel, éternel : faire advenir partout et pour tous, la Liberté,
l’Égalité, la Fraternité.
Mais de cette mémoire, gardons-nous bien de passer sous silence la force, le
courage et le poids de ceux qui brisèrent eux-mêmes leurs fers, quitte à le
payer de leur vie. Car ce sont d’abord et toujours, les esclaves eux-mêmes qui
firent se lever le vent de la liberté.
Oui, en 1789, les droits de l’Homme et du Citoyen furent proclamés mais les
esclaves oubliés. Et c’est bien le soulèvement de Saint-Domingue, mené par
Toussaint Louverture en 1791, qui ouvrit la voie à la première abolition de
l’esclavage. Oui, en 1848, l’on dit que c’est bien l’insurrection des esclaves
de Saint-Pierre, en Martinique, qui a hâté le mouvement d’abolition lancé par
une République qui n’avait que quelques mois. Et je veux le dire : aussi
longtemps qu’il y eut de l’esclavage, il y eut de la résistance. Une résistance
qui prit mille formes, mille visages.
La résistance par cet esprit de corps, qui naissait bien souvent dès la
traversée de l’Atlantique et unissait pour toujours ceux qui avaient survécu
ensemble à cette épreuve. La résistance par la perpétuation de la langue, de
religions, de traditions. Une culture qui vit toujours, qui a pris ses racines
dans la douleur de l’esclavage pour croître, plus puissante, plus rassembleuse,
plus vivante que jamais aujourd’hui. La résistance, aussi, par la fuite. La
courageuse fuite des marrons. Car il fallait du courage pour échapper au joug
de ceux qui se nommaient eux-mêmes des « maîtres». Du courage pour tenter de
gagner quelques heures, quelques jours de liberté, au risque de subir la
torture, les mutilations, la mort.
Mais que vaut le risque de la mort, quand brille au loin, même faible, même
fragile, la lueur de la liberté ? Voilà pourquoi, dans un acte de résistance
suprême, des femmes et des hommes, poussés par le courage, pressés par
l’oppression, parvinrent à s’évader. Certains furent capturés, d’autres
réussirent à s’éloigner, se regrouper, à former des communautés. Mais quels que
soient leurs destins, pour tous, la vie avait changé. Comme l’écrivait Edouard
Glissant : « Quand vous aviez marronné, il n’y avait pas à revenir
là-dessus, quelque chose encore avait bougé en vous et autour de vous. »
Oui, « quelque chose » avait changé. Et ce « quelque chose », s’appelait la
liberté. Car pour toutes celles et tous ceux qui y avaient goûté, ne fut-ce que
quelques instants, c’était le retour à l’Humanité. Alors, aujourd’hui, je veux
rendre hommage, avec vous, au courage de la liberté.
Je veux m’incliner sur la mémoire des marrons, qui brisèrent leurs chaînes et
tinrent tête à leurs oppresseurs. Car, chaque départ, chaque fuite, était un
coup porté à l’esclavage. Et si ceux qui étaient repris étaient si sévèrement
châtiés, c’est que rien n’affolait plus les esclavagistes que le marronage, que
cette aspiration suprême à la liberté. Car oui, chaque fuite, chaque départ
semait la graine de la Liberté et sapait les fondements mêmes de leur société
construite sur la traite. Les marrons, toutes et tous ont contribué à hâter la
chute de l’esclavage, à montrer à ceux qui restaient qu’un autre destin était
possible. Ainsi se levèrent les marrons de Saint-Domingue, formant l’armée de
la liberté de Toussaint Louverture. Ainsi se levèrent les marrons de
Martinique, de Guadeloupe et la fameuse communauté de Keller, probable rescapée
du naufrage d’un navire de traite. Ainsi se levèrent les marrons de La Réunion,
vivant une vie de rudesse et d’incertitude dans les cirques, entre cimes et
ravins, dans les territoires les plus escarpés, les plus reculés. Ainsi se
levèrent les marrons de Guyane, s’emparant de la forêt amazonienne et dont les
descendants, les bushinengués, vivent encore aujourd’hui, et je salue la
présence aujourd’hui de Gabriel Serville, Président de la Collectivité
territoriale de Guyane. Ainsi se levèrent tous les marrons, au nom de
l’émancipation et de la liberté. Ainsi se levèrent tous les marrons, dont le
combat résonne avec celui des Lumières et de la République.
Les marrons, ce sont ces noms, ces grands chefs qui ont marqué l’histoire de la
résistance à l’esclavage. Boni, Gabriel, Ignace, Fabulé, Anchaing et Heva, Makandal.
Makandal, marron parmi les marrons, condamné à mort pour avoir résisté. Aujourd’hui
encore, l’héritage du marronage demeure, dans les carnavals, dans la culture,
dans les lieux de mémoire. Ils ont résisté. Ils ont fait souffler le vent de la
Liberté. Nous ne devons jamais l’oublier.
Tout comme nous ne devons jamais oublier que les visages de la résistance
n’avaient pas que des traits masculins. Je sais que beaucoup ici ont à cœur de
faire connaître la réalité de l’engagement de ces femmes qui ont résisté à
l’oppression des fers. Ce n’est que Justice. Car comme Cécile Fatiman faisant
jurer aux marrons de Saint-Domingue de vivre libre ou de mourir, ou comme
Solitude menant le combat aux côtés de Delgrès en Guadeloupe, les femmes furent
au front. Les femmes furent aux avant-postes pour résister, pour combattre,
pour lutter.
En ce 10 mai, c’est aussi cet esprit de résistance que je veux saluer. Cet
esprit de résistance qui nous impressionne et nous rend humbles à la fois. Cet
esprit de résistance qui doit nous inspirer et qu’il faut perpétuer. Il y a 23
ans, c’est cet esprit qui a guidé la France quand elle s’est honorée, notamment
grâce l’engagement exceptionnel de Christiane Taubira, à reconnaître la traite
et l’esclavage comme des crimes contre l’Humanité. Il y a 18 ans, c’est encore
cet esprit qui soufflait quand Maryse Condé a accueilli Jacques Chirac pour la
première journée nationale de mémoire de la traite et de l'esclavage et de
leurs abolitions. Maryse Condé, dont l’absence nous pèse, nous peine. Maryse
Condé à qui le Président de la République a rendu le juste hommage de la
Nation. Maryse Condé dont je veux, à mon tour et avec vous, saluer le courage
et les mots, l’œuvre et les combats.
Tout comme le Président de la République a eu l’occasion de le faire, à
plusieurs reprises depuis 2017, je le dis et l’affirme devant vous : nous
continuerons à faire connaître les témoignages, à faire connaître la mémoire de
l’esclavage dans notre pays. Parce que nous regardons l’Histoire en face, parce
que nous voulons faire savoir, nous continuerons à mener la bataille de
l’Éducation. Vous savez combien ce sujet me tient à cœur et avec la ministre
Nicole Belloubet, nous sommes déterminés.
L’école, c’est l’émancipation par le savoir. C’est le berceau de la tolérance,
du respect des droits, de la compréhension de l’autre. C’est là où se forgent
la conscience et l’esprit des citoyens. Et être citoyen, c’est connaître et
reconnaître notre Histoire dans son entier, sans en occulter aucune page.
C’est donc connaître et reconnaître la monstruosité de la traite, la réalité de
l’esclavage, l’héroïsme des résistants et l’Humanité retrouvée grâce à
l’abolition.
Alors, nous avons renforcé les programmes scolaires, au collège comme au lycée.
Et nous continuerons à renforcer la formation des professeurs, à soutenir les
projets et les initiatives des établissements. Mais chacun le sait ici, faire
connaître cette mémoire, c’est aussi être à la hauteur de notre mission
républicaine de lutte contre le racisme, de lutte contre toutes les
discriminations. Je crois là encore au rôle fondamental de l’école de la
République, notamment par l’apprentissage du respect et de la différence dès le
plus jeune âge. Lorsque j’étais ministre de l’Éducation nationale, j’ai lancé
dans plus de 1000 écoles primaires de France des cours, souvent appelés « cours
d’empathie », où ce savoir fondamental qu’est le respect s’apprend. Ces cours,
ils seront généralisés, dès la rentrée prochaine, dans toutes les écoles
primaires de France. C’est aussi comme cela que nous gagnerons la bataille de
l’égalité. Une bataille indissociable de celles de la Liberté et de la
Fraternité. Une bataille que je suis déterminé à mener et, avec vous, à
emporter.
Parce que nous regardons l’Histoire en face, parce que nous voulons faire
savoir, nous avons créé, en 2019, cher Jean-Marc Ayrault, la Fondation pour la
Mémoire de l’Esclavage. Elle a été le fruit d’un long travail et d’années de
réflexions. Aujourd’hui sa place est faite. La Fondation est connue, reconnue,
utile et nécessaire. Elle accompagne, oriente, conseille. Elle multiplie les
projets et se déploie sur tous les fronts. Une fois de plus, je veux saluer
tout ce travail accompli, cher Jean-Marc Ayrault, par la Fondation.
Parce que nous regardons l’Histoire en face, parce que nous voulons faire
savoir, un mémorial national dédié aux victimes de l’esclavage sera érigé à
Paris, dès l’année prochaine. C’était un engagement du Président de la
République. Je suis fier que nous le tenions. Parce que nous regardons
l’Histoire en face, parce que nous voulons faire savoir, je souhaite qu’une
grande exposition nationale sur la mémoire de l’esclavage puisse se tenir en
2026, année des 25 ans de l’adoption de loi sur la reconnaissance de l’esclavage
comme crime contre l’Humanité. Et plus largement, bien sûr, les musées et les
lieux de patrimoines devront se saisir de cette année anniversaire, pour
montrer ce qui dans leurs collections, dans leurs histoires, fait écho à la
traite et à l’esclavage.
Je veux également que les lieux de patrimoine et de mémoire soient mieux
identifiés, plus visibles, mieux reconnus. Je sais que de nombreuses
collectivités demandent depuis longtemps la création d’un label spécifique pour
les lieux de mémoire de l’esclavage. Je vous l’annonce, ce label nous allons le
créer. Chacun saura, chacun verra, en arpentant nos rues et nos villes, les
lieux où l’histoire de l’esclavage s’est écrite. Chacun pourra mieux se
souvenir, mieux comprendre.
Parce que nous regardons l’Histoire en face, parce que nous voulons faire
savoir, je souhaite perpétuer la mémoire de l’esclavage partout en France,
partout aux côtés des Français, partout aux côtés des collectivités engagées.
C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité effectivement que pour la première
fois de son histoire cette journée nationale du 10 mai se tienne en dehors de
Paris et qu’elle se tienne ici, à La Rochelle. C’est le choix d’une ville dont
l’Histoire est entremêlée à celle de l’esclavage. D’une ville qui accomplit
depuis des années un exceptionnel travail de mémoire. C’est aussi la volonté
d’aller au plus près des Français, de partager partout la mémoire de
l’esclavage et de veiller à ce qu’il n’y ait pas une parcelle de France, où
elle puisse être ignorée. La mémoire ne peut se réduire à Paris, c’est le sens
de ma présence aujourd’hui et du choix de tenir cette cérémonie ici, à La
Rochelle. Et je le dis avec une conviction d’autant plus grande, d’autant plus
forte, s’agissant de la mémoire de l'esclavage, portée avec force et
conviction, par les collectivités locales. Dans bien des communes dont le
destin a croisé celui de la traite et de l’esclavage, les initiatives se
multiplient. Culturelles, artistiques, mémorielles…, elles prennent toutes les
formes. Elles sont nombreuses, déterminantes. Je sais combien La Rochelle
s’engage sur ce chemin. Je pourrais citer tant d’autres communes, dans
l’Hexagone, mais aussi, bien sûr, dans les Outre-mer. Dans les Outre-mer, où ce
travail de mémoire est colossal, exigeant, impératif et où il est mené avec
conviction et passion par les élus.
Parce que nous regardons l’Histoire en face, parce que nous voulons faire
savoir, nous serons aux côtés de tous les acteurs qui se mobilisent pour mieux
comprendre notre passé. Ce sont les associations, décisives et engagées. C’est
le monde de la recherche, dont les travaux sont un apport indispensable. Un
livre blanc pour la recherche française sur la traite et l’esclavage est en
cours d’élaboration. Je le souhaite ambitieux. C’est un travail précieux.
Si je parle avec tant d’insistance de regarder l’Histoire en face, c’est pour,
ensemble, mieux comprendre le présent et préparer l’avenir. Vous avez évoqué,
cher Jean-Marc Ayrault, la situation en Haïti. J’évoquais à l’instant, l’esprit
de résistance à l’esclavage. C’est dans cet esprit de résistance qu’est né
Haïti. Nos peuples sont liés par cette Histoire commune, comme le rappelait le
Président de la République, l’année dernière, en rendant hommage à Toussaint
Louverture, à l’occasion des 175 ans de l’abolition de l’esclavage. Face à la
situation extrêmement grave que traverse Haïti aujourd’hui. Devant vous,
Monsieur l’ambassadeur, je veux dire notre solidarité et notre soutien au
peuple haïtien. Aux côtés de la communauté internationale, la France est
mobilisée, et j’en parlais il y a encore quelques semaines avec mon homologue
canadien Justin Trudeau ; le Canada, chacun le sait ici, étant extrêmement lié
également à Haïti. La France est mobilisée pour aider les populations face aux
besoins humanitaires et pour tenter de trouver le chemin de la sérénité et de
la paix. Dans tous les travaux qui seront menés, dans tous les travaux qui nous
permettront plus encore de regarder notre Histoire en face et d’en tirer les
conséquences, la France tiendra son rang.
Cette journée est marquée par l’esprit de résistance. Je forme un vœu : faisons
le vivre. Résistance face à tous les révisionnismes. Face à celles et ceux qui
voudraient réécrire, atténuer voire justifier.
Face aux « oui, mais » insupportables, dont nous savons ce qu’ils
sous-entendent. Résistance face au racisme et aux discriminations. Ils sont les
deux faces d’une même pièce et des fléaux contre lesquels aucun n’effort n’est
trop grand. En 2024, en France, il n’est pas admissible que quelqu’un puisse
encore être discriminé en raison de son nom, de son origine, de sa religion ou
de sa couleur de peau. Alors par l’éducation, par la culture, par la mémoire,
par les sanctions aussi, par la formation et la mobilisation de nos forces de
l’ordre, par une lutte intraitable contre la haine en ligne, nous sommes
mobilisés pour l’égalité, pour que la promesse républicaine soit une réalité
pour chacun. Résistance aussi, enfin, pour défendre nos valeurs, pour défendre
la République, pour défendre l’universalisme républicain. L’esclavage, c’est la
négation de l’humanité en raison de la simple couleur de peau. La République,
c’est la liberté reconnue à tous. L’égalité qui nous protège. La fraternité,
qui nous unit et nous rassemble. Par deux fois, c’est la République qui a aboli
l’esclavage. Et aujourd’hui encore, c’est elle qui nous protège des vents
mauvais et des passions tristes, de ceux qui voudraient nous diviser là où la
République appelle l’unité ; de ceux qui voudraient nous opposer, là où la
République tend vers l’universel.
Nous ne dévierons pas du cap de l’universel. Nous ne tomberons pas dans le
piège tendu par ceux qui jouent des montées de fièvres qui peuvent toucher
notre société pour mieux nous diviser.
Aimé Césaire écrivait: «Ma conception de l’universel est
celle d’un universel riche de tout le particulier, riche de tous les
particuliers, approfondissement et coexistence de tous les particuliers.» Cet
universel, cet universel qu’Aimé Césaire avait compris, décrit, écrit. Cet
universel qu’il a transmis par ses vers comme par son engagement, c’est le
nôtre. C’est celui de la République. D’une République forte de son unité, fière
de sa diversité. D’une République qui a la tête levée et combat avec force,
pour les droits et pour l’égalité.
En ce jour de commémoration : que vive la République ! Et que vive la France !
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> En ce 12 mai, nous célébrons les 640 000
infirmières et infirmiers qui font vivre notre système de santé. Immense
reconnaissance de leur engagement au quotidien au plus près de tous nos
concitoyens. Je me suis engagée à valoriser
toujours plus leur profession et leurs compétences. Vous pouvez compter sur mon
soutien.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> La dissuasion
nucléaire est un sujet sérieux, qui mérite un traitement de fond, éclairé et
argumenté. L’extrême droite veut créer une polémique électorale : cela ne sert
pas les intérêts de la France et ce n’est pas acceptable. La France est - et
restera - souveraine en matière de dissuasion nucléaire. Il n’a jamais été
question de « partage » des armes ou de la décision. Mais nos « intérêts vitaux
ont une dimension européenne », comme l’a rappelé Emmanuel Macron.
> Sauf à considérer que tous les
Présidents de la 5e République sont des traîtres, affirmer que la dissuasion
nucléaire française n’a pour finalité que la protection du strict territoire
national relève d’un manque de connaissance, de compétence ou de lucidité.
Trois critères pourtant majeurs pour qui prétend à diriger la France, et donc
avoir la responsabilité de la doctrine et de l'emploi éventuel de notre arsenal
nucléaire. C’est cette souveraineté et indépendance de notre défense nationale
qui permet à la France d’être un acteur fort et autonome dans le monde, et
singulièrement pour la sécurité du continent européen, capable de proposer des
garanties à nos voisins et alliés.
Le contexte géostratégique actuel nous appelle à repenser la défense du
continent européen, avec nos alliés. La France a fait le choix historique, sous
l’impulsion du Général de Gaulle, de se doter d'un modèle singulier, dont le
cœur est notre dissuasion. Cela nous permet d’être en proue de cet effort
collectif. Ceux qui aiment notre pays s’en féliciteront.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> Le juge Renaud Van Ruymbeke nous a quittés. La
France perd un grand magistrat et la Justice un immense serviteur. J’adresse
mes condoléances émues à sa famille et à ses proches.
Sylvie Retailleau,
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> C’est aujourd’hui le 10 mai, journée nationale des
mémoires de la traite, de l’esclavage et des abolitions. Un livre blanc des
recherches menées sur ces mémoires verra bientôt le jour. Une démarche
indispensable pour qu’aucune génération ne puisse oublier.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> La manipulation de l’information menace nos démocraties. La capacité à
balancer de fausses informations, complètement délirantes, propagées à vitesse
« grand V », est démultipliée. À mon arrivée au poste de porte-parole
du gouvernement, j’ai vite vu que j’allais devoir consacrer une bonne partie de
mon temps à démentir les fausses nouvelles. Le phénomène est suffisamment grave
pour le mettre au plus haut niveau de mon portefeuille ministériel, à savoir
dans le compte rendu du Conseil des ministres. (…)
Ce qui change, c’est l’instantanéité et la vitesse de propagation des
fausses informations. Un exemple concret récent de mon quotidien : il
y a quelques semaines, j’ai corrigé mon imprécision sur un attentat déjoué. Ce
qui a été retenu, c’est cette imprécision, plutôt que la vérité que j’ai
rectifiée immédiatement. L’illustration parfaite des risques de
l’instantanéité, de l’exigence qu’il faut avoir dans le traitement de
l’information et surtout l’importance de ne jamais avoir peur d’être sincère si
on doit rectifier.
Noyés dans un
brouillard de fake news, on a l’impression
de se parler en permanence mais de ne plus s’entendre
ni se comprendre. La prime à
la radicalité qui s’est développée en politique brouille
tout. C’est à qui aura la phrase la plus populo et la plus démago. Oui, ça fait
des clics, des « likes » et des « RT », mais ça ne fait pas
des débats dignes de ce nom.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les Discriminations.
> Slimane
chante Paris, l'amour et la paix. Il représente la France avec fierté et
talent. Eden Golan chante la vie qui renaît et l'emporte face au terrorisme.
Face à ceux qui cherchent à nous essentialiser, ceux qui propagent haine et
antisémitisme, la meilleure réponse est notre soutien à ces magnifiques
artistes.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Choose France n'a jamais autant attiré, nous n'avons jamais eu autant
de demandes de dirigeants étrangers, au point de devoir refuser du monde, faute
de places ! Le président de la République voulait que la France ait un grand
événement annuel destiné à attirer les investisseurs du monde entier. Et ça a
marché. Choose France est maintenant devenu un vrai événement international
autonome, à l'image de ce qu'est Davos. C'est un rendez-vous où les patrons
veulent être. Surtout cette année, avec les Jeux olympiques et paralympiques.
D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si le slogan 2024 est « La France, terre de
champions ». À Versailles, il y aura un clin d'œil à la flamme. Cet afflux de
demandes montre combien la France attire les industriels. Nous sommes d'ailleurs
pour la cinquième année d'affilée le premier pays européen pour les
investissements étrangers, comme l'a montré le baromètre EY publié la semaine
dernière.
Pourtant, la concurrence est féroce avec les États-Unis et la Chine. Mais nous avons
cette année encore ouvert plus d'usines que nous n'en avons fermé. Le solde est
positif : en 2022, mes services ont comptabilisé 176 ouvertures nettes d'usines
et lignes de production, et près de 201 l'an dernier. Un tiers de ces nouvelles
usines sont des industries « vertes », c'est-à-dire des entreprises qui
travaillent dans l'économie circulaire, les pompes à chaleur, les éoliennes,
etc. Alors qu'en 2022 c'était une entreprise sur six. La progression est très
impressionnante.
> Solvay, géant franco-belge de la chimie, présent en France depuis 1873, va reconvertir son usine de La Rochelle, en Charente-Maritime, ouverte il y a plus de soixante-quinze ans. Il va y lancer prochainement la première phase d'une unité de production à grande échelle de terres rares, véritable nerf de la guerre économique mondiale actuelle, élément clé des moteurs de véhicules électriques ou encore des éoliennes. Alors qu'aujourd'hui Solvay les utilise pour les pots catalytiques des voitures thermiques, il va s'orienter vers les technologies vertes... Cette nouvelle activité industrielle pourrait représenter à terme des investissements dépassant les 100 millions d'euros, et faire de ce site l'un des plus grands du monde pour la production de terres rares. C'est le symbole d'une industrie d'hier qui s'investit dans la transition écologique.
> Vorwerk, société allemande installée dans l'Hexagone depuis les années 1960, produit les célèbres robots de cuisine Thermomix. En 2022, Vorwerk avait déjà annoncé 57 millions d'euros pour une nouvelle usine dans la région de Châteaudun... Elle passe encore un cap avec un nouvel investissement de 72 millions d'euros dans la région, avec à la clé 50 emplois créés. Demain, ce seront 1,8 million de Thermomix produits par an en France, dont 85 % destinés à l'export. Pourquoi Vorwerk augmente-t-il sa présence en Eure-et-Loir ? Parce qu'il trouve les talents, le foncier, mais aussi obtient les autorisations nécessaires pour développer son site rapidement grâce à la loi industrie verte, qui raccourcit les délais administratifs à neuf mois. Des Thermomix made in France au service du quotidien des consommateurs grâce à Choose France ! Enfin, dernier exemple : FertigHy, une start-up espagnole soutenue par une plateforme d'investisseurs européens, va annoncer demain plus de 1,3 milliard d'investissements dans l'Hexagone. Installé dans la Somme, à Languevoisin, FertigHy va permettre, grâce à un nouveau procédé innovant, de produire des engrais azotés bas carbone, grâce à de l'hydrogène produit lui-même à partir d'électricité. C'est une première mondiale pour la décarbo-nation de notre agriculture et pour notre souveraineté alimentaire, qui permettra d'éviter l'émission de près de 1 million de tonnes de CO2 par an et de réduire de 30 % nos importations d'engrais azotés. Ce projet, qui va créer 250 emplois, est l'exemple même de la révolution verte que nous soutenons. Les patrons de ces trois sociétés très différentes ont aussi choisi la France parce qu'elle est une porte d'entrée du marché européen. Ces investissements sont une réponse à tous les défaitistes qui nous disent qu'il faudrait une préférence nationale. Comment ferait Vorwerk, qui va exporter ses Thermomix partout dans le monde, si on fermait nos frontières ? Quand vous fermez une porte, vous la fermez dans les deux sens !
> Nous avons baissé les impôts de 60 milliards d'euros depuis 2017, dont la moitié pour les entreprises ! Malgré les crises, nous avons maintenu un cap constant et cohérent depuis 2017, sans changer de ligne. Cette édition de Choose France sera l'occasion de redire combien nous croyons à notre politique de l'offre. Nous n'allons pas changer une stratégie qui a fait ses preuves et donne des résultats concrets. L'enjeu est plutôt de continuer à changer d'échelle, car cela concerne la souveraineté française et européenne. Il faut tenir face aux États-Unis et à la Chine. Et la voix de la France compte. La preuve en est que, face à la politique de subventions massives déployée par les Américains pour attirer les investisseurs, la France a réussi à convaincre ses partenaires européens d'investir davantage, d'autoriser des crédits d'impôt pour les entreprises dans cinq secteurs stratégiques : l'éolien, les batteries électriques, le photovoltaïque, l'hydrogène et les pompes à chaleur. Dans la loi industrie verte que nous avons adoptée l'an dernier [mise en œuvre en mars par un décret] figure un crédit d'impôt vert qui intéresse les industriels. En quelques semaines, nous avons déjà recensé 18 projets concernant les batteries électriques et l'éolien. À terme, cela peut générer jusqu'à 2 milliards d'euros sur notre territoire. Notre pari est de concilier économie, écologie et souveraineté, et de faire de la France la première industrie décarbonée d'Europe.
Marie Guévenoux, ministre
déléguée chargée des Outre-mer
> Au Jardin du
Luxembourg, nous commémorons l’abolition de l’esclavage. Un combat humaniste
qui illustre l’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité fondement de notre
République. Aux femmes et aux hommes qui ont fait de ce combat le leur, la
France rend hommage.
> L’argent européen ruisselle sur nos Outre-mer. À Mayotte, le nouvel hôpital de Petite Terre, le barrage de Combani ou le réseau d’assainissement des eaux usées de Petite Terre, c’est grâce à l’Europe. Pour les 5 années à venir nous avons Besoin d’Europe!
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> Le congé de naissance c’est un nouveau droit
mieux indemnisé car proportionnel au salaire. Il répond ainsi aux défauts de la
prestation partagée d'éducation de l'enfant de 448€ quel que soit le salaire
issue des réformes de François Hollande. (…)
Aujourd'hui, le congé parental donne droit à un forfait mensuel de 448
euros. C'est trop peu. Sa durée est longue. Cela éloigne les femmes, souvent
les plus précaires, de l'emploi. J'ajoute que le recours à cette aide s'est
effondré, ce qui témoigne de la nécessité d'une réforme telle qu'annoncée par
le président de la République. Avec le congé de naissance, le père et la mère
pourront s'arrêter pendant trois mois chacun, au moment où se noue un lien pour
la vie. Il leur sera versé 50 % de leur salaire et au maximum 1 900 euros. Avec
ce plafond, nous créons un droit nouveau pour les classes moyennes. Bien
évidemment, les employeurs volontaires pourront abonder le dispositif. (…)
Nous allons lancer une concertation le 15 mai avec les syndicats, le patronat
et les associations. Il s'agit aussi de trouver une proposition adaptée à
différentes situations : les indépendants et professions libérales, les temps
partiels, les naissances multiples... Le dispositif trouvera sa traduction
juridique dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour
2025. (…)
Cette mesure aura un coût supplémentaire au départ, mais c'est un
investissement pour le pays, pour la natalité et pour le plein-emploi. Les
couples voudraient en moyenne avoir entre deux et trois enfants, or ils en ont
entre un et deux : nous devons aider les Français à vivre leur vie. Chaque
année, 160 000 mères renoncent à leur emploi faute d'avoir une solution de
garde. C'est un gâchis. Nous investissons 6 milliards d'euros supplémentaires
d'ici à 2027 pour développer les crèches, le secteur des assistantes
maternelles et l'ensemble des modes d'accueil. Nous renforçons la liberté de
choix, nous levons les freins.
> [Devoir de visite des pères] C'est
quand même du bon sens de dire qu'on a des devoirs vis-à-vis de ses enfants. (…)
Quand on se sépare, on ne se sépare pas de ses enfants. Ce n'est la fin
ni du lien affectif ni du devoir d'éducation du père. Notre société a
collectivement organisé la garde en la faisant reposer sur les mères, avec la
charge mentale que l'on sait. Or, le père est aussi responsable du projet
familial initial et l'enfant a besoin de ses deux parents pour se construire.
C'est pourquoi nous voulons les accompagner. (…)
J'entends l'inquiétude de certaines associations. Nous n'allons évidemment pas
mettre des enfants en présence d'individus dangereux. Je rappelle que la loi
est protectrice ; elle permet de suspendre l'autorité parentale en cas de
violences, et il n'y aura pas de dérogation. Cela interroge quand les arguments
que l'on nous oppose consistent à laisser penser que tous les pères seraient
violents. Aujourd'hui, une mère qui a la garde de ses enfants a plus
d'obligations qu'un père qui a un droit de visite. C'est ce débat que le
président a voulu ouvrir.
> Un couple sur quatre a du mal à avoir un enfant. L'infertilité est, dans la moitié des cas, liée à une maladie sexuellement transmissible mal dépistée ou mal soignée. Les facteurs de risque comme l'obésité ou le tabac sont aussi sous-estimés dans l'opinion. La visite médicale que nous voulons mettre en place, qui n'est pas obligatoire, permettra d'anticiper les difficultés et, le cas échéant, de les traiter. Nous autoriserons aussi la conservation ovocytaire dans des cliniques privées, pas seulement à l'hôpital.
> Je ne crois pas au catastrophisme éclairé. Arrêter de faire des enfants ne sauvera pas la planète. Je fais de la politique pour construire un pays apaisé où l'on vit en confiance.
> L'Europe, c'est concret pour les jeunes, c'est Erasmus, le « pass rail ». Ce seront les universités européennes... C'est leur avenir. Il n'y aura pas de progrès, ni de protections nouvelles sans l'UE, que l'on parle des réseaux sociaux ou de la planète. Notre projet avec la liste Besoin d'Europe de Valérie Hayer va dans ce sens. Le RN, au contraire, c'est de la politique TikTok. Ils n'ont même pas voté l'extension d'Erasmus. Tous les jeunes doivent le savoir.
Fadila Khattabi, ministre
déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées
> Grâce à l’Europe, les
ressortissants des 27 pays membres pourront bénéficier d’une carte européenne
handicap valable dans toute l’Europe. Stationnements adaptés, accès aux lieux
publics ou à la santé : autant d’avancées concrètes pour les européens en
situation de handicap.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> En cette journée
internationale des infirmières et infirmiers, je
remercie les 640.000 professionnels qui prennent soin de nous. L'occasion de
leur redire ma détermination à engager au plus vite la refonte de ce métier
pour une plus grande reconnaissance de leurs compétences.
Patrice Vergriete, ministre
délégué chargé des Transports
> Dunkerque illustre parfaitement les
réalisations rendues possibles grâce au soutien de l’Europe. En quelques
années, Dunkerque s’est érigée en modèle de progrès et d'innovation. Les
investissements européens ont notamment permis d’accélérer la modernisation des
infrastructures et ont été un pilier solide pour les projets de développement
urbain et économique Dunkerquois.
Patricia Mirallès, secrétaire
d’Etat chargée des Anciens combattants et de la Mémoire
> Inauguration à Montpellier d’une stèle à la
mémoire des victimes du génocide contre les Tutsis du Rwanda. Nous continuons
le travail de mémoire et d’histoire entamé entre nos deux pays.
> Nous ne devons jamais oublier toutes les personnes qui se sont mobilisées pour faire entendre l’inhumanité de l’esclavage et qui ont résisté parfois jusqu’à la mort.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Le 10 mai, la France se souvient. Pour ne
jamais oublier les atrocités et l’horreur de l’esclavage et de la traite
négrière. Transmettre l’Histoire à nos enfants, c’est construire une société
qui préserve la dignité humaine.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Clément Beaune (député)
> Protégeons l’IVG, consacrons ce droit partout
en Europe !
> La manifestation (de l’extrême-droite à Paris] est glaçante et gravissime. Nous devons tous la condamner. Nous devons trouver les moyens d’empêcher ces marches et cris de haine, qui n’ont pas leur place dans notre République.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Prendre un week-end de repos. Ouvrir Twitter
et voir l’extrême droite placarder des affiches sur la protection des
« enfants blancs », et l’extrême gauche hurler sa haine contre une
jeune chanteuse israélienne à un festival de musique. Est on condamné à cette
médiocrité?
> Une fake news honteuse qui montre soit l’incompétence soit la malhonnêteté intellectuelle de Madame Le Pen. Oui les intérêts vitaux de la France ont un dimension européenne, non la France ne partagera pas l’arme nucléaire ou la décision de l’employer.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Face aux fake news de Marine Le Pen, nous
avons un projet clair de réarmement, de renforcement de notre Europe dans un
moment où les défis internationaux sont extrêmement nombreux. Nous avons
plus que jamais besoin d’une Europe puissance.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Quelle douleur de voir chaque année ces
centaines d’ultra extrémistes défiler dans nos rues en appelant à la haine. Une
manifestation interdite par le préfet de police, finalement autorisée par la
justice.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Aux côtés d’Emmanuel Macron, nous parlons
d'Europe depuis le premier jour. C’est le Président de la République qui a fait
entrer l'Europe dans nos débats politiques. C'est même pour cela que je l’ai
rejoint ! L'Europe est dans l'ADN de notre majorité présidentielle.
> L’extrême-droite veut renationaliser la PAC, mettre des doubles frontières, sortir du marché européen de l'énergie, cesser de contribuer au budget européen. Tout dit qu’elle veut sortir de l'Union. Je leur demande d'assumer leur projet : cela s’appelle un Frexit.
> Nous devons sortir de notre dépendance au gaz russe et à toutes les énergies fossiles. En France, on a un atout considérable : le nucléaire. Je veux que les Français aient accès à des voitures électriques françaises et européennes au prix le plus abordable possible. Nous les produirons.
> L'enjeu pour l'Europe est de rester dans le jeu de la compétition mondiale. Près de chez moi, Systovi n'a pas pu faire face à la concurrence chinoise. Je propose un bouclier commercial européen pour soutenir nos entreprises et relocaliser nos médicaments ou nos batteries.
> Aujourd’hui, la France est un leader en Europe et fait bouger les lignes. Dans le monde qu'on vit, vous ne pensez pas qu'on est plus forts à 27 ? En négociant le plan de relance, nous avons convaincu nos partenaires. L'Europe, c'est le lieu des miracles politiques !
> Les intérêts vitaux de la France dépassent les frontières nationales. Mais l’arme nucléaire restera bien sûr française. Nous ne serons jamais 27 autour du bouton ! Alors soit Marine Le Pen n'y comprend rien et c'est très problématique, soit elle ment pour inquiéter.
> Nous avons été les premiers à porter l'Europe de la défense. Aujourd’hui, nous voulons accélérer. Je propose de tripler les dépenses de notre budget de défense européenne et de soutenir nos propres industries de défense en bâtissant une préférence européenne en la matière.
> Depuis le premier jour, nous avons été aux côtés des Ukrainiens. Leur sécurité est aussi la nôtre. L'Ukraine est à 1 500 km de nous ! L’impact d’une victoire de Vladimir Poutine serait aussi économique, avec une hausse des prix sans commune mesure pour les Français.
> Je suis très choquée par ce qu'a subi Eden Golan. L'Eurovision doit être un moment de communion. De l’extrême-gauche à l’extrême-droite en passant par celui qui nourrit le terrorisme islamiste, il existe plusieurs formes d’antisémitisme. Toutes sont intolérables.
Nathalie
Loiseau
> Quelqu’un pour protester contre la présence de
l’Azerbaïdjan à l’Eurovision ? Non, rien…
> L’intolérance a visage découvert. S’en prendre à des étudiants, à une chanteuse au seul motif qu’ils sont israéliens, c’est considérer le peuple israélien comme l’ennemi. Le Hamas ne fait pas autre chose.