► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Nouvelle victoire pour l'équipe France ! Cette année encore,
avec Prologium, XTC, Pfizer, Novo Nordisk et beaucoup d'autres, la France reste
le pays qui attire le plus d'investissements étrangers. La stratégie Choose France
porte ses fruits.
> Il y a vingt ans, le 1er mai 2004, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, Chypre et Malte rejoignaient l’Union européenne. L’Europe enfin réunifiée et depuis plus forte !
> Depuis 2022, de manière croissante, la Russie a ajouté
la menace nucléaire explicite, parfois désinhibée, par la voix du président
Poutine lui-même, et ce, de manière systématique. Elle y a ajouté l’hybridité,
en provoquant et en attisant des conflits qui étaient parfois larvés dans
d’autres zones. Elle y a ajouté des agressions et des menaces dans l’espace et
dans le champ maritime, et elle y a ajouté des menaces et des attaques cyber et
informationnelles à un niveau inédit que nous avons décidé, avec nos
partenaires européens, pour la première fois, de révéler.
La Russie aujourd’hui est devenue une puissance suréquipée qui continue
d’investir de manière massive dans les armements de tout type et qui a une
posture de non-respect du droit international, d’agressivité territoriale et
d’agressivité dans tous les champs connus de la conflictualité. C’est
aujourd’hui aussi une puissance de déstabilisation régionale partout où elle le
peut. Et donc oui, la Russie, ce faisant, par son comportement et ses choix, est
devenue une menace pour la sécurité des Européens.
> [Envoi de troupes en Ukraine] Nous ne devons rien
exclure parce que notre objectif est que la Russie ne puisse jamais gagner. Je
n’exclus rien, parce que nous avons face à nous quelqu’un qui n’exclut rien.
Nous avons sans doute été trop hésitants en formulant les limites de notre
action à quelqu’un qui n’en a plus et qui est l’agresseur. Notre capacité,
c’est d’être crédible, de continuer d’aider, de donner les moyens à l’Ukraine
de résister. Mais notre crédibilité passe aussi par une certaine capacité à
dissuader en ne donnant pas toute la visibilité sur ce que nous ferons ou ne
ferons pas. (…)
Il ne faut jamais faire de politique-fiction. Mais je suis convaincu d’une
chose, c’est que c’est la condition de base d’une sécurité et d’une crédibilité
militaire européenne. Donc si la Russie décidait d’aller plus loin, alors de
toute façon, nous aurions tous cette question à nous poser. C’est pour cela que
j’ai voulu ce réveil stratégique à l’égard de mes homologues mais aussi à
l’égard de nos nations. La France est un pays qui a mené des interventions, y
compris dans l’époque récente. Nous avons déployé plusieurs milliers d’hommes
au Sahel pour lutter contre un terrorisme qui pouvait nous menacer. Nous
l’avons fait à la demande d’Etats souverains. Si les Russes devaient aller
percer les lignes de front, s’il y avait une demande ukrainienne – ce qui n’est
pas le cas aujourd’hui –, on devrait légitimement se poser la question.
> [Dissuasion française] Je pense que si nous voulons bâtir un concept stratégique efficace et crédible de défense commune, qui est le préalable à un cadre commun de sécurité des Européens, il faut que l’arme nucléaire soit intégrée dans la réflexion, avec les limites connues de son engagement et sans les changer. Mais je ne souhaite pas mutualiser nos capacités nucléaires du pays avec ses partenaires européens.
> [Elections européennes] Je dis aux Européens: «réveillez-vous!». La meilleure façon de construire ensemble, c’est d’avoir le moins de nationalistes possibles. (…) Tous les nationalistes européens sont des brexiters cachés », a-t-il mis en garde, alors que le RN n’appelle officiellement plus à sortir de l’Union européenne.
> Déterminer le bon usage des écrans pour nos enfants, à la maison comme en classe : c’est l'objet du rapport qui m'a été remis par la commission d'experts sur l'impact de l'exposition des jeunes aux écrans que j’avais lancée. J’ai donné un mois au gouvernement pour examiner ses recommandations et les traduire en actions. Merci à tous les experts qui ont contribué à ce travail dense, riche et pertinent.
> [Discours à l’occasion de la visite en France de Félix
Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo]
Je veux d'abord vous redire tout le bonheur que nous avons de vous avoir en
France, Monsieur le Président. Je sais que les premiers jours, les premières
heures de cette visite se sont magnifiquement passées et d'ailleurs traduisent,
je dirai, la complétude de nos relations et de nos ambitions.
Il y a un an, lorsque je me suis rendu à Kinshasa pour ma première visite en
République démocratique du Congo, vous m'avez accueilli en ami - je ne l'oublie
pas - et ce, jusqu'à Bandal. C'est donc naturellement en ami que j'ai le
plaisir de vous recevoir ici à Paris ; car c'est ici Paris, pour cette nouvelle
visite - la quatrième depuis que vous êtes chef de l'Etat, mais la première
visite officielle - et je me réjouis de cette visite car elle témoigne de
l'attachement qu'il y a entre nos deux pays dans des moments difficiles, il
faut bien le dire, que vous vivez.
Monsieur le Président, l'année dernière à Kinshasa, nous avons discuté des
pistes de renforcement de ce partenariat bilatéral et je voudrais évoquer tout
le chemin parcouru.
D'abord, nous voulons continuer d'accompagner votre développement économique.
On l'a évoqué ensemble, nos équipes ont travaillé sur ce sujet, et nous le
faisons de manière partenariale, à votre écoute, en réponse à vos besoins, dans
trois domaines principaux : l'appui aux métaux critiques, aux villes durables
et la transformation numérique. À ce titre, je me réjouis de l'intensification
des investissements et des échanges commerciaux entre nos deux pays, le
partenariat entre Alstom, Metrokin et AFC, qui sera conclu cet après-midi pour
construire un train urbain à Kinshasa. Et nous voulons continuer d'aller de
l'avant : nous avons facilité les mécanismes de financement, l'AFD a accru sa
présence et continuera de le faire, la Banque publique d'investissement avance
aussi avec les entreprises et le développement du secteur privé.
Je sais votre attachement et je veux vous dire ici mon engagement pour aller
plus loin sur des grands projets d'infrastructure : les corridors ferroviaires,
y compris avec l'Angola, le projet Inga - et j'ai eu tout à l'heure le
président de la Banque mondiale qui m'a dit son attachement et si la France
était prête à y aller à votre côté, sa volonté d'avancer sur ce sujet. Et je
veux ici vous dire que nous sommes prêts à y aller.
Et la volonté de continuer à avancer fortement avec ce que nous avons signé
ensemble, c'est-à-dire le travail du BRGM pour cartographier à vos côtés vos
ressources minières, et notre volonté ensemble de travailler à une plateforme
et un mécanisme de traçabilité de tous les minerais. Et ce mécanisme que vous
appelez de vos vœux, c'est celui que nous soutenons, celui qui permet de lutter
efficacement contre les trafics pour tous les minéraux critiques, celui, par
exemple, comparable au Processus de Kimberley pour le diamant qui existe
aujourd'hui. Nous sommes volontaires pour avancer sur cette ligne, comme nous
avons commencé à en poser les jalons lors de ma visite de l'année
dernière.
Nous souhaitons aussi poursuivre les discussions pour une convention fiscale
bilatérale. Nous avons lancé également une communauté Afrique-France
entrepreneurs à Kinshasa la semaine dernière pour rapprocher les jeunes
entrepreneurs français et congolais. Tout avance et nous voulons donc aller
encore plus loin sur le plan économique. Je sais que vos discussions de cet
après-midi y contribueront fortement.
Deuxièmement, la France déploie son action en appui de la population
congolaise. Nous le faisons dans le sillage des actions que vous portez,
Monsieur le Président, particulièrement en faveur la jeunesse et des
territoires. Depuis 2022, sur un horizon de trois ans, nous avons engagé
ensemble pas moins de 500 millions d'euros dans votre pays pour des projets
concrets en matière de santé, d'éducation, d'enseignement supérieur et de
recherche, de formation professionnelle, d'entrepreneuriat culturel ou encore
de sport. Une fois ces engagements respectés, et ils le seront bientôt, je
souhaite que nous puissions signer prochainement un nouveau protocole
pluriannuel.
Je veux ici saluer les initiatives concrètes pour la jeunesse, j'en prendrai
deux à titre d'exemple. Dans le domaine de la mode, la France accompagnera
bientôt la création d'un institut régional de la mode à Kinshasa. Et dans le
domaine sportif également, nombre de grands sportifs congolais jouent en
France, à commencer par le capitaine des Léopards, Chancel Mbemba - à qui je
souhaite le meilleur pour le match de jeudi avec l'OM. Et nous voulons
développer notre coopération sportive et allons soutenir la mise en place d'un
institut national du sport à Kinshasa sur le modèle de l'INSEP en France. Ce
projet vous avait été présenté, je le sais, hier, en marge d'un grand match de
football qui s'est tenu à Clairefontaine.
Troisièmement, la France voit dans la RDC un partenaire clé dans la protection
des trésors que nous avons en partage.
La forêt du bassin du Congo est l'un des poumons de notre planète. Nous avons
lancé, lors de la COP 28 de Dubaï, un partenariat pour les forêts, la nature et
le climat, ensemble aux côtés des États-Unis et de l'Allemagne, pour mutualiser
les appuis financiers et techniques. Et je me réjouis que votre pays ait
accepté de faire de Kinshasa la capitale hôte de la prochaine conférence des
partis du partenariat pour les forêts du bassin du Congo, coorganisée avec le
Gabon et la France.
L'autre trésor que nous avons en partage avec les forêts, c'est la langue. La
RDC est le premier pays francophone au monde. La francophonie est un trésor en
partage, communauté de valeurs, de solidarité dynamique et créative, et je suis
à cet égard heureux de pouvoir vous réaccueillir lors du Sommet de la
francophonie en octobre prochain.
Quatrièmement, nous voulons défendre la consolidation de la souveraineté de
votre pays, c'est l'objectif de notre excellente coopération de sécurité et de
défense. Le ministre des Armées se rendra donc prochainement dans votre pays
sur la base des échanges que nous avons eus pour consolider, en particulier les
initiatives en termes de formation, mais aussi capacitaires, que nous pourrions
prendre pour renforcer justement cette souveraineté. C'est ce qui s'est
manifesté à travers notre soutien à la création d'une école de guerre à
Kinshasa, par notre appui à la formation d'une brigade de combat en jungle de
votre armée. Cette dynamique, nous voulons la poursuivre. Elle est clé, y
compris pour donner une crédibilité à ce partenariat minier et au retour plein
et entier de votre souveraineté dans toutes les régions de votre territoire. Et
c'est pourquoi nous voulons être à vos côtés pour ces objectifs de défense et
de sécurité. Et donc le ministre des Armées fera le suivi dans les prochaines
semaines en se rendant à vos côtés.
Enfin, votre visite intervient, je l'ai évoqué, dans un contexte
particulièrement tragique pour le peuple congolais. Nous en avons évidemment
longuement parlé avec le Président à l'instant.
La population de l'Est de la RDC souffre depuis maintenant trois décennies des
conflits armés, des déplacements de population et des ingérences étrangères. La
France continuera à se battre pour qu'elle ne soit pas oubliée et qu'une
solution soit trouvée. Et vous recevoir, passer le temps que nous avons passé à
parler en détail de ce qui se joue, c'est aussi redire très clairement qu'il ne
peut pas y avoir de double standard et que nous, qui défendons l'intégrité
territoriale en Europe, nous la défendons aussi sur le continent
africain.
Dans ce contexte particulièrement douloureux, je veux évidemment réexprimer
notre solidarité avec le peuple congolais et rappeler ici la position de la
France. D'abord, la France ne transigera jamais sur l'intégrité territoriale et
la souveraineté de la RDC. Ensuite, nous n'avons aucune difficulté à pointer
les responsabilités. Je vais le dire avec la plus grande clarté possible : la
France condamne fermement l'action de tous les groupes armés, et
particulièrement l'offensive du M23, qui doit cesser les combats et se retirer de
l'ensemble des territoires qu'il occupe. Tous les groupes armés, je dis bien
tous, doivent être désarmés progressivement, démobilisés. Et c'est un recours
plein et entier à votre souveraineté qui doit s'en suivre. Le Rwanda - je l'ai
redit au président Kagame dans un échange récent - doit cesser son soutien au
M23 et retirer ses forces du territoire congolais. Je lui ai redit, et je le
rappellerai dans les prochains jours.
Et l'urgence est à la désescalade. Il est également important, dans le même
temps, de lutter contre les discours de haine et l'action des anciens
génocidaires du FDLR. Et je veux vous remercier pour les engagements très
clairs que vous avez pris, pour à la fois agir de manière très concrète et
assumer politiquement la lutte contre les FDLR, et, nous, engager la communauté
internationale et les forces onusiennes pour accompagner le processus,
évidemment, de DDR, de cette force. Aucune de ces forces n'a quelque légitimité
que ce soit. La seule force armée qui peut et doit opérer sur votre territoire,
ce sont les forces armées de la RDC. La France salue l'engagement de la RDC à
mettre fin aux agissements du FDLR, l'encourage à mettre en œuvre cet
engagement, et nous sommes avec plusieurs autres alliés à vos côtés, vous le
savez, pour mettre en œuvre cette avancée.
Enfin, la France s'est attachée aux processus diplomatiques régionaux. Nous
pensons que la priorité doit être au dialogue et à la recherche d'une solution
diplomatique sous l'égide du président angolais Lourenço, et nous soutenons cet
agenda. Je souhaite qu'il puisse maintenant porter ses fruits de manière très
concrète sur le plan justement des décisions sécuritaires et politiques. Et
j'ai dit au président : nous allons très fortement l'appuyer, nous réengager,
et je souhaite que d'ici à la fin de l'été, nous puissions avoir des
initiatives pleinement conclusives pour sortir de la situation que vous
connaissez depuis trop de temps.
> La France, d'abord, a condamné publiquement les agissements rwandais à l'Est de la RDC, et ce à plusieurs reprises depuis la fin 2022. Nous avons aussi pris des sanctions : au niveau européen, c'est parce que la France a plaidé justement pour le renforcement du régime en vigueur en décembre 2022 que des mesures restrictives individuelles inédites ont été prises six mois plus tard à l'encontre des groupes armés congolais M23 et FDLR et d'un officier rwandais impliqué sur le terrain, au nord Kivu. Nous continuerons à explorer cette voie à chaque fois qu'elle sera nécessaire ; on a d'ailleurs parlé très précisément avec le Président de ce sujet. Pour le moment, nous considérons que, d'abord, on continuera à apporter des sanctions comme ça individuelles et ciblées en fonction des évolutions sur le terrain. Notre priorité, elle est à l'action DDR à l'égard de tous les groupes armés, réimplication des forces régionales onusiennes reconnues et acceptées par la RDC sur son sol, et avec un travail et des engagements que nous demandons au Rwanda. Et ce faisant, nous pensons que le dialogue et la recherche de la solution diplomatique et sécuritaire est plus efficace à ce jour. Mais rien ne doit être exclu et nous ferons tout ce qui est utile à chaque étape, comme nous l'avons fait tous ces derniers mois et ces dernières années.
> [Situation au Congo] Je voudrais défendre quand même le
travail qui est fait par l'Angola et son président, parce que je peux toujours
critiquer les processus, mais enfin, il a le mérite d'exister, et il n'y a pas
beaucoup de concurrents. Donc l'engagement du président Lourenço est une chance
pour la sous-région, et je crois vraiment pouvoir le dire pour la RDC aussi, et
il le fait avec beaucoup d'engagement, de courage et de ténacité. Et donc nous
soutenons ces efforts, et nous nous coordonnons très étroitement avec ce qui est
fait par le président Lourenço.
Ensuite, la priorité aujourd'hui, ça a été dit : c'est un processus de
désarmement et de sortie du territoire des groupes armés qui n'ont rien à y
faire. Alors désarmement et encadrement, si je puis m'exprimer ainsi, des FDLR,
d'une part, et retrait des forces rwandaises qui sont sur le sol congolais. Ça,
c'est la priorité. Puis, désarmement du M23 et processus d'accompagnement. La
priorité, elle est là, elle est sécuritaire. C'est le plan sur lequel on a
travaillé. Et donc, pour moi, c'est véritablement ces premiers pas maintenant
qui doivent être mis en œuvre dans un dialogue que nous allons essayer
d'accompagner.
Le rôle de la France est d'abord d'avoir une voix claire sur la question de la
souveraineté territoriale en Afrique. Et je pense que c'est très attendu sur le
continent et c'est très attendu pour la crédibilité même de notre action. Je
l'ai dit, il n'y a pas de double standard. Et donc, on ne peut pas dire chaque
jour que la souveraineté territoriale en Europe justifie des efforts massifs et
notre soutien à l'Ukraine, mais que la souveraineté territoriale de la RDC, ce
serait une question secondaire. Non, donc ça, on y tient.
La deuxième chose, c'est que parce que nous parlons à toutes les parties, c'est
d'essayer d'aider cette médiation. Et comme nous l'avons fait aujourd'hui, je
remercie encore une fois le Président qui a pris des engagements clairs sur les
FDLR, qui suppose un engagement aussi très fort de la communauté internationale
et des forces onusiennes, mais son poids politique est important pour ce
processus. Il a du coup de la valeur vis-à-vis des Rwandais que je me fais fort
de convaincre d'un retrait en parallèle de leurs forces qui n'ont rien à faire
sur le sol congolais. Et si on arrive à réenclencher un tel processus, la
confiance se crée.
Je suis très prudent, parce que vous avez raison de rappeler que les derniers
mois ont plutôt été vers un accroissement des tensions. Mais il nous faut
réengager. Le rôle de la France est celui-là, c'est de le faire avec beaucoup
de transparence, avec la défense de nos principes, des équilibres de la
sous-région et de le faire en lien très étroit avec les médiations régionales.
Donc, nous allons continuer de nous engager de bonne foi sur des principes très
clairement établis dont nous avons parlé ensemble et que je vous ai exposé dans
la plus grande transparence. Je pense qu'on peut y arriver. Je dirais même que
nous devons y arriver.
La réalité, c'est celle que votre confrère évoquait juste avant, c'est que nous
parlons là d'une situation qui, depuis trois décennies, s'est installée. Et
donc nous avons raison de nous y attacher collectivement, mais ça va supposer
beaucoup de courage de tout le monde et un réengagement massif à tous égards.
C'est aussi pour ça que tout ce qui est fait pour reformer, recréer l'unité des
forces armées en RDC et reprendre la totalité de la souveraineté du territoire
est très important côté congolais.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Une France en dehors de l'Europe, c'est une
France qui s'appauvrit.
> La fin de l'Europe, c'est l'instabilité financière, monétaire et à nos frontières.
> [Intervention à l’Assemblée sur l’addiction aux écrans
chez les jeunes et les enfants] L’addiction aux écrans chez les jeunes et les
enfants est une catastrophe sanitaire et éducative en puissance. On en constate
déjà les effets : les professionnels de l’enfance et de l’éducation
évoquent des enfants qui développent des troubles de l’attention de plus en
plus tôt, des troubles du sommeil qui se répercutent sur leur concentration à
l’école, et d’autres problèmes de santé.
Vous avez évoqué les émeutes et les concours qui poussent à commettre les
violences les plus brutales possibles pour les diffuser sur les réseaux
sociaux. Cet enjeu est fondamental. Les pays qui ont réglementé le temps passé
devant les réseaux sociaux ou les écrans ont certainement pris de l’avance pour
éviter l’abrutissement généralisé d’une génération. Il nous faut agir.
Nous avons déjà pris des décisions fortes. La France, lors du quinquennat
précédent, a été l’un des premiers pays à interdire l’usage du téléphone
portable au collège. Nous avons adopté la proposition de loi de Laurent
Marcangeli fixant la majorité numérique à 15 ans. Il faut maintenant la
faire appliquer, notamment au niveau européen – ce que souhaite le
Président de la République.
Nous devons aller plus loin. Je suis favorable à ce que la proposition de loi
que vous avez déposée avec Annie Genevard pour interdire les écrans dans les
crèches et chez les assistantes maternelles puisse être reprise et adoptée. Il
faut aussi aller plus loin s’agissant de la place des écrans dans la vie des
enfants de moins de 6 ans, qui est un véritable fléau. Une étude récente
indique que, durant une année, un enfant de moins de 6 ans passe autant
d’heures devant un écran qu’à l’école – entre 830 et 860 heures, avec
l’impact qu’on imagine.
Mais tout le monde doit balayer devant sa porte, y compris l’État, l’éducation
nationale et les collectivités locales impliquées dans l’éducation nationale.
Il est vrai que dans certains établissements les manuels ont été remplacés par
des écrans. Je ne suis pas technophobe, je ne considère pas que l’écran est à
proscrire : il peut avoir une visée et un intérêt pédagogiques. Des
logiciels se fondent par exemple sur l’intelligence artificielle pour faciliter
la remédiation scolaire et l’accès au savoir d’élèves à besoins particuliers.
Mais l’écran pour l’écran n’a aucun intérêt et peut se révéler dangereux :
il faudra repenser certaines politiques actuellement menées par nos services
publiques, notamment, j’y insiste, dans le domaine de l’éducation.
Le Président de la République a confié une mission à une commission d’experts
du sujet. Pendant plusieurs mois, ils ont auditionné 250 acteurs des
organisations de jeunesse. Ils remettront cet après-midi leurs propositions au
Président de la République, qui décidera lesquelles seront reprises. Nous
agirons avec fermeté et résolution non pas contre notre jeunesse, mais pour la
sauver de l’addiction aux écrans, avec toutes celles et tous ceux qui veulent
s’engager, au-delà des clivages. Je cherche continuellement les sujets qui
peuvent rassembler les Français et la représentation nationale. Cet enjeu est
un enjeu de société et de civilisation : il nous rassemblera très
largement – en tout cas, j’y suis prêt.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Je maintiens la prévision de croissance à 1%. Je n'ai jamais douté que
nous étions dans la bonne direction. Oui la croissance est là. Ceux qui sont
insincères sont les prévisionnistes qui ont dit qu'il n'y aurait pas de
croissance.
> Les fondamentaux de notre économie sont solides. Ne laissons pas les oppositions, qui n’ont que la critique à la bouche et qui jouent avec les peurs des Français, nous dire le contraire.
> On est là pour être optimiste et volontariste, pas pour jeter des sacs de cendres sur la tête des Français comme beaucoup le font matin, midi et soir parce que c'est leur fond de commerce électoral. Ils affichent un décadentisme permanent en répandant cette idée que les Français n'y arrivent pas alors qu'ils réussissent remarquablement.
> La France est le pays le plus
attractif d’Europe pour les investissements étrangers pour la 5e année
consécutive ! Quelle fierté !
Oui, l’économie française est solide. Oui, elle est attractive. Non, ce n’est
pas un hasard ! La stabilité de notre politique de l’offre est saluée
unanimement par les investisseurs : nous n’en dévierons pas.
Nous sommes déterminés à continuer dans cette voie avec des chantiers
économiques majeurs à venir comme la simplification de la vie des entreprises,
la réforme de l’assurance-chômage et le renforcement de l’attractivité
financière de Paris.
> J'ai en partie la tutelle de la SNCF, un accord est
signé qui engage les équilibres de la réforme des retraites. Je n'ai pas été
averti. Je reconnais que c'est au PDG de la SNCF de gérer les relations avec
les organisations syndicales mais le ministre de tutelle doit être tenu au
courant.
Jean-Pierre Farandou devra me rendre des comptes sur cet accord qui donne un
sentiment de deux poids deux mesures qui est très provocant pour beaucoup de
nos compatriotes qui travaillent dur et qui ont accepté la réforme des
retraites.
Je tiens à ce qu'il m'explique comment il finance cet accord qu'il a conclu
sans que nous soyons avertis. J'attends une explication convaincante et je veux
régler un dysfonctionnement.
Nous avons trouvé 35 milliards d'euros il y a quelques années lorsque la SNCF
avait besoin de rééquilibrer ses comptes, je suis en droit de demander des
comptes aussi.
> J’estime que les grands donneurs d’ordre, Renault, Stellantis, dans cette période de transition très brutale, très rapide où la compétition est féroce notamment doivent faire attention à leurs sous-traitants. Cela a toujours été ma ligne de politique économique. (…) Les grands doivent faire attention aux petits.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> L’apprentissage est un succès depuis 2017. En 2023, nous avons
dénombré 857 000 entrées en apprentissage, contre 317 000 en
2018 – les chiffres sont éloquents.
Nous ne toucherons pas aux aides concernant l’apprentissage. Maintenir
cette ambition nécessite d’assurer la soutenabilité du financement de
l’alternance, ce qui m’amène à la deuxième partie de votre question.
Nous avons retenu deux mesures. La première reprend les recommandations de
France Compétences : nous procéderons à l’ajustement des niveaux de prise
en charge des contrats ciblant les seules formations des niveaux 6 et 7.
Nous avons décidé de supprimer le dispositif applicable aux contrats de
professionnalisation pour les jeunes de moins de 30 ans. Ce dispositif
n’existait pas avant la crise sanitaire ; il s’agit de revenir à la
situation précédente, les motifs ayant prévalu à sa création après le premier
confinement n’étant plus d’actualité. Cette mesure de normalisation dégagera
une économie de 250 millions d’euros.
Les contrats de professionnalisation resteront attractifs pour les entreprises
qui bénéficient d’un soutien public : une exonération des cotisations
patronales et le financement de la formation par les opérateurs de compétences
(Opco). Les sommes correspondantes seront versées par France Travail pour les
demandeurs d’emploi de plus de 26 ans et de plus de 44 ans. Pour
répondre à une autre de vos questions, il existe encore des aides pour des
cibles plus réduites. En tout état de cause, nous recadrons ces deux éléments
tout en maintenant l’apprentissage.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Les enjeux du
projet de loi d’orientation pour la souveraineté et le renouvellement des
générations en agriculture (PLOA) sont connus de tous. Dans un contexte de bouleversements
immenses, il apporte des solutions pour accompagner les agriculteurs dans les
mutations qu’ils vivent :
- Souveraineté et transitions comme impératifs ;
- Renouvellement des générations pour atteindre ces deux impératifs et les
concilier.
> Il y a besoin de mener des transitions. Il ne faut pas confondre ce qui est du ressort de la loi et ce qui est du ressort des politiques publiques. Je rappelle que nous mettons 800 millions d’euros en 2024 sur la transition : plan protéines, plan de recherche d’alternatives aux produits, phytosanitaires, plan haie…
Rachida Dati,
ministre de la Culture
> Paul Auster était plus qu’un ami de la France,
un amoureux de sa culture. Écrivain et traducteur, il a fait beaucoup pour
faire connaître la littérature française outre-Atlantique. Une pensée pour ses
proches, sa famille et ses amis. La culture française perd un grand passeur.
> Après un travail de restauration ayant nécessité le savoir-faire de dizaines d'artisans, le tableau de Delacroix « La Liberté guidant le peuple » retrouve sa place dans la salle Mollien du musée du Louvre. Les 30 000 visiteurs quotidiens du musée auront à nouveau l’occasion d’admirer ce chef-d’œuvre qui symbolise les combats qui ont construit notre identité collective.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Une trêve à Gaza est nécessaire : nous
accompagnons les efforts de l’Égypte pour la libération des otages et le
cessez-le-feu à Gaza. Il le faut aussi pour assurer la désescalade au Liban
garantissant la paix et la sécurité de la région.
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la
Fonction publiques
> La qualité de vie et les conditions de travail
des agents publics sont un levier essentiel pour relever les défis
d'efficacité, d'attractivité et de fidélisation dans la fonction publique. J'ai
réuni les organisations syndicales et les employeurs publics, ce matin, pour
lancer des négociations dans l'objectif d'aboutir à un accord ambitieux sur
l’organisation, les conditions et les environnements de travail.
Amélie Oudéa-Castéra,
ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
> Une nouvelle étape majeure de franchie pour
relever le grand défi de la baignabilité de la Seine et de la Marne ! Nous
avons inauguré ce matin le bassin d’Austerlitz, ouvrage emblématique du plan
Baignade.
Un plan que l’Etat porte avec la Ville de Paris, les collectivités du
Val-de-Marne et de Seine-Saint-Denis et les acteurs de l’assainissement fluvial
pour réussir un triple rendez-vous :
-La tenue des épreuves des Jeux dans la Seine
- La transformation du cadre de vie en Ile-de-France à l’heure du réchauffement
climatique
- La qualité écologique retrouvée de nos cours d’eau.
Le fruit d’un travail collectif au long cours, et dans le cadre de ces Jeux un
nouveau chantier livré en temps, en heure et dans le respect des budgets. Un
grand bravo à l'ensemble des équipes mobilisées !
Sylvie Retailleau,
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> [Blocage des universités par l’extrême-gauche] Je réaffirme la
position, simple et claire, qui est la nôtre : le débat, c’est oui ;
le blocage, ce sera toujours non. J’ai, comme vous, deux priorités. Tout
d’abord, que nos étudiants puissent, dans les enceintes sacrées de nos
universités, étudier dans de bonnes conditions. Que le cadre démocratique et
républicain, ensuite, soit respecté.
C’est pourquoi, lorsqu’elles présentent des risques de trouble à l’ordre
public, des conférences sont annulées, comme c’était le cas à Lille. Des campus ont ainsi été évacués par les
forces de l’ordre, à la demande des chefs d’établissement. Certains
irresponsables souffrent sur les braises. Ils instrumentalisent le conflit et
manipulent nos étudiants en les appelant au soulèvement. La surenchère et
l’outrance ne font pas de bien à notre démocratie : cela suffit ! Un
président d’université a été comparé à un criminel nazi, et j’ai donc porté
plainte pour injure publique à un agent public. Des étudiants reprennent le
symbole des mains rouges : nous devons condamner fermement ce geste, même
si je garde espoir qu’une partie de ces étudiants n’a peut-être pas mesuré sa
portée et regrettera de l’avoir commis. Mais les étudiants de Sciences Po
sont de jeunes adultes instruits, qui ne peuvent pas se dissimuler derrière
l’ignorance. Je confirme que les procédures disciplinaires concernant des faits
antisémites, des faits graves, ne seront abandonnées, ni à Sciences Po Paris
ni ailleurs.
Marie Lebec, ministre
déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> La France est championne d’Europe de
l’attractivité économique pour la 5e année consécutive ! Depuis 2017, le
travail du gouvernement et de la majorité présidentielle porte ses fruits,
soyons en fiers !
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> [Plan de lutte contre la prostitution et l’exploitation sexuelle] La loi
actuelle, courageuse, qui porte les valeurs et la vision abolitionniste de la
France, était appliquée de manière inégale. Aujourd’hui, des commissions
dédiées ont été créées sous l’autorité des préfets dans tous les départements.
Et cette stratégie contre le système prostitutionnel, que je coordonne, sera
déclinée et adaptée à la réalité du terrain. (…)
C’est la première fois qu’on met en place une stratégie nationale contre le
système prostitutionnel, avec notamment un axe dédié à l’exploitation sexuelle
des mineurs. J’ai travaillé main dans la main avec plusieurs ministères –
intérieur, justice, enfance et santé – en rappelant que nos cibles ne sont pas
les femmes et les hommes qui sont dans la prostitution mais les proxénètes qui
pratiquent la traite des êtres humains et les clients qui contribuent à
l’alimenter.
Ce plan prévoit une formation systématique des forces de l’ordre sur le
repérage, l’identification, l’interpellation mais aussi une meilleure prise en
charge des femmes qui ont subi la prostitution et qui doivent être considérées
comme des victimes de violences. Il mettra également en place des actions
d’entrave à l’activité des prétendus « salons de massage » qui abritent la
prostitution. L’objectif est, bien sûr, d’augmenter le nombre de condamnations
à l’encontre des proxénètes et des clients.
> L’aide financière à l’insertion sociale (Afis) est de
343 € mensuels au minimum. Elle a le mérite d’exister. Nous sommes le seul pays
au monde à la proposer. Cette aide s’adresse à toutes les personnes qui n’ont
pas accès aux minima sociaux, qu’elles soient françaises ou étrangères, en
situation régulière ou irrégulière. On estime que 47 % des personnes
prostituées sont issues de l’immigration. C’est un coup de pouce qui permet
d’enclencher une réinsertion. Depuis 2017, 1 747 personnes en ont bénéficié, dont
près d’un tiers l’année dernière. Jusque-là, les associations n’avaient pas
forcément d’interlocuteurs dans tous les départements.
Avec ce plan, les femmes qui sont dans la prostitution vont aussi avoir accès à
tous les dispositifs de droit commun pour les femmes victimes de violence,
comme l’hébergement d’urgence ou l’accès aux maisons des femmes. Il prévoit
également d’améliorer les délais de délivrance des autorisations provisoires de
séjour dans le cadre des parcours de sortie de la prostitution.
> Tout l’enjeu de la stratégie est de s’adapter aux
nouvelles formes de prostitution sans changer la loi. En 2016, on n’avait pas
certains réseaux sociaux, certaines messageries privées type Coco qui rendent
facile le recours à la prostitution. C’est plus facile pour les proxénètes et
plus facile pour les clients d’abuser de la vulnérabilité.
Nous allons renforcer les moyens de l’Office central pour la répression de la
traite des êtres humains avec une nouvelle cellule de cyber enquête. Elle aura
pour mission de détecter en ligne des situations d’exploitation sexuelle, de
supprimer des comptes mais aussi de démanteler des réseaux et de recueillir les
preuves pour condamner les proxénètes.
> On estime qu’il y a 40 000 personnes en situation de prostitution dont 30 % de mineurs, issus de tous les milieux. Ce chiffre a doublé depuis une dizaine d’années sous l’impulsion du numérique, parce que les frontières sont beaucoup plus floues.
Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et
de l’Energie
> Une fois encore, la France est en tête des investissements étrangers
en Europe. C’est le résultat d’une politique économique axée sur l’attractivité
et la compétitivité ! Continuons les efforts.
> La presse fait en effet état de la volonté des
laboratoires Servier de vendre Biogaran, sa filiale de génériques. Je le
regrette d’autant plus que, depuis quelques mois, voire quelques années, un
grand nombre de groupes pharmaceutiques internationaux choisissent de
s’installer en France. Sur ces seuls derniers dix-huit mois, Pfeizer, GSK, Novo
Nordisk, Kiesel, Lilly France et tant d’autres encore ont choisi d’investir en
France. Et si vous étiez au pouvoir, monsieur le député, aucun de ces
investissements n’aurait lieu.
Ce sont aussi des entreprises françaises, comme Sequens, Skyepharma ou Pierre
Fabre, qui choisissent d’investir en France, grâce à notre politique de
relocalisation des médicaments critiques. Je les en remercie et le
répète : si vous étiez au pouvoir, elles n’investiraient sans doute pas,
elles non plus.
Cela étant, je tiens à redire qu’il est hors de question que l’éventuelle vente
de Biogaran se traduise par un risque sur l’approvisionnement ou sur
l’empreinte industrielle. Nous avons les moyens de poser des conditions
drastiques afin d’empêcher que cela ne se produise, et cela grâce à des lois
votées par cette majorité, comme la loi du 22 mai 2019 relative à la
croissance et la transformation des entreprises, dite loi Pacte ; vous
étiez moins nombreux sur les bancs, mais aucun de vos députés ne l’avait alors
votée. Vous parlez, nous agissons.
Olivia Grégoire, ministre
déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> La France reste championne des investissements
étrangers pour la 5e année. La France continue d’être attractive, de créer des
emplois, de réindustrialiser, partout sur le territoire. Pas de recette
magique, c’est le travail que nous menons depuis 7 ans.
Thomas Cazenave, ministre
délégué chargé des Comptes publics
> +0,2% de croissance au premier trimestre 2024
selon l’INSEE : les fondamentaux de l’économie française sont solides. C’est
grâce à la croissance et à la maîtrise de nos dépenses que nous redresserons
nos comptes.
> Notre cap pour les finances publiques : le retour du déficit sous les 3% en 2027. Pour y parvenir : maîtrise des dépenses et poursuite d'une politique économique ayant permis la création de 2,4M d'emplois, la réindustrialisation, le taux de chômage le plus bas depuis 40 ans.
> La France est le pays d’Europe qui attire le plus d’investissements étrangers, pour la 5eme année d’affilée. Notre politique économique est payante. Bravo à tous ceux qui contribuent à l’attractivité de notre pays.
> La lutte contre toutes les fraudes est une guerre de mouvement. Nous devons aller aussi vite que les fraudeurs et nous renouveler en permanence.
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> [En 2021, on estimait que 7 000 à 10 000 mineurs se prostituaient en France]
Il s’agit d’une estimation basse car la prostitution des mineurs reste un sujet
malaisant. Il est extrêmement difficile d’imaginer et d’admettre que des jeunes
adolescents pratiquent des relations sexuelles tarifées. Une part du phénomène
reste encore cachée et les chiffres sont sans doute bien plus élevés. Les
filles entre 15 et 17 ans sont les plus concernées. Mais les plus jeunes, dès
12 ans, ne sont pas épargnées. On sait aussi que toutes les classes sociales,
tous les territoires sont touchés.
La prostitution des mineurs a plusieurs visages. Elle peut prendre la forme
d’exploitation et de traite des êtres humains dans des réseaux criminels très
organisés. Mais il y a aussi d’autres formes de prostitution avec l’arrivée de
« lover boys ». Ces faux petits copains, souvent rencontrés sur les
réseaux sociaux, s’arrangent d’abord pour faire tomber amoureuses leurs
victimes avant de se transformer en proxénètes. Les jeunes filles les
présentent parfois à leur famille, à leurs amis et il devient très difficile,
pour elles, de raconter la transformation de cette relation.
Le numérique a aussi joué un rôle d’accélérateur. Des plateformes comme
OnlyFans exposent les enfants et les adolescents à une prostitution plus
insidieuse qui commence par la vente de photos d’une partie de leur corps.
Enfin, l’exposition de plus en plus précoce à la pornographie a transformé le
regard des enfants et des adolescents. Cette hypersexualisation est un
accélérateur du passage à l’acte. Une difficulté, c’est que ces jeunes ne se
sentent pas en danger et ne se considèrent pas comme des victimes car leur
regard sur la tarification des relations sexuelles est faussé. C’est pourquoi
certains mineurs n’ont pas conscience d’être victimes de la prostitution ou
n’emploient pas le mot. Mais, il s’agit bien d’enfants en danger, qu’ils en
aient conscience ou pas. La responsabilité des adultes qui les entourent est
d’autant plus importante.
> Il faut cesser de refuser de voir ce qui nous heurte.
La prostitution des mineurs reste un tabou qu’il faut briser. Une nouvelle
culture de la prévention doit voir le jour. C’est pourquoi le sujet de
l’interdiction d’achat d’actes sexuels va être intégré aux séances d’éducation
à la vie affective et sexuelle. Aujourd’hui, il est temps de parler aux enfants
de ce nouveau danger. Certains mineurs considèrent que, quand la relation
sexuelle donne lieu à des cadeaux - un téléphone, un sac de luxe… - ce n’est pas
de la prostitution. Il faut les aider à prendre conscience de l’importance du
respect de l’intégrité du corps.
Pour ce faire, nous lançons un appel à projets à destination des conseils
départementaux pour appuyer les associations spécialisées dans cette
sensibilisation. Il s’agit de former davantage de professionnels susceptibles
de rencontrer les enfants pour leur parler de ces dangers. L’objectif est aussi
qu’elles puissent intervenir auprès de publics plus vulnérables, comme les
enfants de l’aide sociale à l’enfance ou de la protection judiciaire de la
jeunesse. (…)
Le nouveau plan prévoit la constitution d’un réseau de refuges pour les jeunes
victimes. Ils seront financés à hauteur de 3 millions d’euros sur trois ans
grâce à ce nouveau plan. Cet éloignement est un vrai enjeu car il faut éviter
que l’enfant fasse des fugues à répétition et faire en sorte qu’il puisse
sortir de l’engrenage de la prostitution. Ces lieux d’accueil permettront
d’éloigner les mineurs de leur environnement, lover boys ou proxénètes. Ils
devront être sécurisés par les forces de l’ordre. Un mineur qui se prostitue
est d’abord un enfant en danger, victime de violences physiques, et qui peut
souffrir de psychotraumatismes. Dans ces lieux, une prise en charge spécifique
sera également proposée. (…)
Le plan prévoit de renforcer les maraudes numériques avec un appel à projets
doté d’un montant de 3 millions d’euros. Nous allons soutenir davantage les
associations qui pratiquent un « aller vers » en ligne. Il s’agit de
tenter de repérer et de construire un lien avec les enfants victimes qui
fréquentent ces réseaux.
> Le meilleur bouclier contre la prostitution des
mineurs, c’est le dialogue, la confiance, la vigilance. Pour encourager les
signalements de situations à risque, au moindre doute, il faut sensibiliser
très largement. Nous allons relancer la campagne Je gère !, lancée en
2022, qui permet d’engager la discussion et d’alerter. Les parents doivent être
aidés à déceler des changements de comportements, de fréquentations amicales, à
pouvoir s’alerter en cas d’arrivée soudaine de cadeaux luxueux.
Tous ces signaux faibles sont autant de premières alertes qu’il faut apprendre
à connaître. Les fugues ont été identifiées comme un des principaux facteurs de
risque. Quand un adolescent quitte sa maison ou son foyer, parfois lors
d’escapades à répétition, on sait qu’il a un risque accru d’être exposé à la
prostitution et aspiré dans des réseaux. Enfin, pour mieux épauler les parents
comme les professionnels, des experts spécialisés de lutte contre la
prostitution des mineurs ont intégré l’année dernière une section du 119
(service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger).
> Trop
de familles sont encore dans l’errance du diagnostic des troubles du
neurodéveloppement, autistiques et des DYS. Mobilisées pour:
- Guide de repérage des TND
- Plateforme de coordination et d’orientation
- Classes spécifiques.
> Ne jamais laisser un parent désemparé face aux difficultés qu’il peut rencontrer. J’ai reçu des experts du soutien à la parentalité. Ensemble, nous travaillons à renforcer les services et les ressources pour accompagner les parents au quotidien.
> Simplifier la vie
des assistantes maternelles est un pilier du service public de la petite
enfance :
- Aides à l’installation majorées
- Soutien aux maisons d’assistantes
maternelles.
D’autres avancées structurantes vont
arriver, comme la réforme du complément mode de garde.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> La stratégie de
lutte contre le système prostitutionnel et l'exploitation sexuelle vise à mieux
protéger celles et ceux qui en sont victimes, intensifier la prévention et améliorer leur accès aux
soins, notamment pour les mineurs.
> A Mayotte, face au choléra, des actions ont très vite été engagées pour contenir la propagation, en insistant sur la prévention et en dépistant mieux. Aujourd'hui, 18 professionnels de santé de la réserve sanitaire sont arrivés, en plus des 49 déjà sur place.
> Le rapport sur l’exposition des enfants aux écrans remis à Emmanuel Macron alerte sur les conséquences pour leur santé, leur développement et leur avenir. Certaines de ces propositions majeures seront évoquées lors des Assises de la Santé de l'Enfant que j'organise le 24 mai.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> La France est leader européen pour les
investissements étrangers sur son territoire pour la 5e année consécutive !
Preuve que la politique du gouvernement fonctionne et donne des résultats tangibles.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> Depuis quelques mois, nous sommes pilonnés par la propagande et ciblés
par les tentatives d’ingérence de la Russie, de Vladimir Poutine et de ses
courroies de transmission, avec des campagnes structurées et coordonnées pour
déstabiliser le débat public et fragiliser dans l’opinion le soutien à la
résistance ukrainienne. Ces ingérences prennent de multiples formes. Celles que
nous observons quasiment chaque semaine en France passent par des détournements
de sites officiels, des propagations de fausses nouvelles à partir de sites
d’information fictifs, et même des manœuvres de corruption délibérées de
parlementaires européens. Une enquête du parquet fédéral belge a été lancée. Si
ces faits d’une extrême gravité sont avérés, ils relèvent de la trahison de ce
que nous sommes, car ils frappent le cœur de la machine européenne. Ils sont le
symptôme du fantasme impérialiste de Vladimir Poutine et de son agressivité désinhibée
à l’égard des démocraties européennes. Face à ce danger, l’Europe doit agir.
> [Elections européennes] Le gouvernement est pleinement mobilisé pour garantir l’intégrité du scrutin. Nous renforçons notre dispositif de vigilance, autour de Viginum, service unique en Europe, créé en 2021 sous l’impulsion du président de la République, pour détecter les manœuvres d’ingérence et les campagnes de fausses informations en lien avec la toute nouvelle sous-direction de la veille et de la stratégie au Quai d’Orsay, qui dispose elle aussi d’une expertise en matière de lutte contre la désinformation. Le 12 février, Stéphane Séjourné a ainsi dénoncé 200 sites dormants d’origine russe destinés à perturber le débat démocratique. Le 29 avril, j’ai révélé une nouvelle salve d’une ampleur inédite lors de la rencontre avec mes homologues allemand et polonais, à la maison Jean-Monnet, dans les Yvelines. Des dizaines de sites internet de propagande associés à des chaînes Telegram créés fin mars et visant dix-neuf Etats au total, parmi lesquels les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Moldavie ou l’Albanie. J’appelle les plateformes à bloquer ces sites au plus vite, et à exercer la plus grande vigilance à l’approche du scrutin 9 juin. Avec la secrétaire d’Etat chargée du Numérique, Marina Ferrari, nous avons convoqué leurs représentants en France et les recevrons dans les prochains jours.
> L’extrême droite de Marine Le Pen et de ses amis, notamment l’AfD allemande et la Ligue italienne de Matteo Salvini, est extrêmement isolée au Parlement européen. Si les suffrages se portaient sur les listes d’extrême droite, comme l’indiquent les sondages, le risque principal serait celui de l’effacement de l’influence de la France en Europe, alors même que depuis le premier discours de la Sorbonne du président de la République en 2017, nous avons pesé sur toutes les grandes décisions et avons réussi à faire progresser les idées françaises. Du nucléaire à l’Europe sociale, en passant par l’emprunt commun, voilà autant de projets que la France défend depuis longtemps et qui se sont concrétisés depuis cinq ans grâce à la combativité, mais surtout à la place centrale de Valérie Hayer et des 23 députés européens de la majorité présidentielle à Strasbourg. Jamais la France n’a été aussi influente en Europe.
> Si le groupe Renew Europe, qui est central et où notre délégation française est la plus importante, n’était pas reconduit avec force dans les urnes, le risque serait que l’Europe avance sans nous, qu’elle nous échappe. Ces cinq dernières années, nous avons posé les fondations d’une Europe puissante, souveraine, qui se donne les moyens d’agir face aux grands défis de ce siècle, d’être libre et de faire ses propres choix. Mais l’Europe peut mourir, faute d’être à la hauteur des enjeux tant pour sa sécurité et sa souveraineté économique, que pour la protection de son modèle de démocratie libérale, que nous devons défendre.
> L’adhésion au projet européen a progressé ces dernières années parce que les Français ont eu le sentiment qu’ils étaient mieux représentés, mieux entendus et qu’ils avaient repris le contrôle à Bruxelles et Strasbourg et vu progresser leurs priorités. Ils ont eu le sentiment, dans les grandes crises que nous avons traversées, à commencer par la pandémie de Covid-19, que l’Europe était leur assurance-vie, qu’elle leur avait permis d’être les premiers au monde à être vaccinés et, grâce à l’emprunt commun de 750 milliards d’euros et au plan de relance, de voir leurs emplois et leurs entreprises préservées. Je constate par ailleurs que ces partis d’extrême droite ont, eux aussi, perçu ce renforcement de l’adhésion des citoyens européens, et ont remisé certaines de leurs propositions, comme la sortie de l’Union européenne ou de l’euro. En tout cas en façade. Si ces partis fuient les questions européennes durant cette campagne, c’est qu’ils savent pertinemment qu’ils sont incapables de témoigner d’un quelconque bilan au Parlement.
> La vision de l’Europe du Rassemblement national est celle d’un Frexit en pièces détachées. D’un repli sur le champ national qui empêche toute forme de compromis européen. Or c’est sur le fondement de compromis européen que l’Europe se renforce et, ce faisant, qu’elle renforce chacun de ses Etats membres, à commencer par la France. Le RN est le parti du rétrécissement national.
> Ce ne sont pas les sondeurs qui font les élections, c’est le peuple français. Traditionnellement, pour les élections européennes, l’attention de nos concitoyens se cristallise dans les toutes dernières semaines. A ce jour, moins d’un Français sur dix connaît la date du scrutin, et les indécis sont encore nombreux. La campagne qui est devant nous va nous permettre de reconfigurer le débat, de le placer au bon niveau, sur le terrain européen. Les défis qui se dressent devant nous sont d’une extrême gravité : le risque de la guerre et des atteintes portées à nos démocraties, le risque de décrochage économique face aux grandes puissances comme la Chine et les Etats-Unis, ou le risque climatique. Dans ce contexte, Jordan Bardella est un fusil à blanc. Il n’a eu aucune influence au Parlement européen ces cinq dernières années, et n’en aura aucun au cours des cinq prochaines, tant il est isolé à Strasbourg. Raphaël Glucksmann, candidat de la Nupes, quant à lui, voudrait laisser penser qu’il est un grand européen. Mais c’est un Européen en toc, qui a raté tous ses rendez-vous avec l’Europe, en ne votant ni le plan de relance, ni la neutralité climatique, ni le pacte sur les migrations et l’asile. Le seul vote utile dans cette élection, c’est celui de Valérie Hayer, et de la liste Besoin d’Europe.
> [Discours sur l’Europe d’Emmanuel Macron à la
Sorbonne] Non, ce n’est pas un discours de campagne mais un
discours de chef d’Etat qui entend peser sur les grandes orientations de
l’Europe dans les cinq ans qui viennent et qui seront consignées dans l’agenda
stratégique 2024-2029 de l’Union européenne qu’adoptera le Conseil européen en
juin prochain. Ce discours s’adressait aux Français, mais aussi à tous les
Européens.
Par ailleurs, la campagne a commencé depuis longtemps. La majorité
présidentielle a déjà organisé plus de 300 réunions. Un second meeting national
est prévu le 7 mai prochain à Paris, à la Mutualité. Des millions de
tracts ont été diffusés. Et de Bourgoing-Jalieux à Reims en passant par
Versailles ou Compiègne, je ne vois que des militants de la majorité
présidentielle sur le terrain.
> Fidèles à leurs relations historiques avec le régime de Vladimir Poutine, les députés européens du Rassemblement national n’ont soutenu ni les sanctions contre la Russie, ni la dénonciation des crimes de guerre ou des assassinats politiques, ni le soutien militaire ou civil à l’Ukraine, ni la lutte contre les ingérences de la Russie dans nos processus démocratiques. A l’Assemblée nationale, en revanche, les députés du Rassemblement national ont voté pour la proposition de loi de Sacha Houlié visant à « prévenir les ingérences étrangères en France ». Incohérence ou hypocrisie, dans les deux cas c’est extrêmement grave.
Marina Ferrari, secrétaire
d’Etat chargée du Numérique
> [Conclusions du rapport sur les écrans rendu au Président de la
République] Elles sont équilibrées. Elles nous donnent
un cadre pour déterminer un bon et un juste usage des écrans par les enfants,
dans leur foyer comme à l’école. Le Président nous a demandé d’examiner ses
recommandations et de déterminer des pistes d’action.
> Les réseaux sociaux deviennent dangereux lorsqu’ils placent le consommateur au-dessus du citoyen et lorsqu’ils exposent leurs utilisateurs à des contenus illicites qu’il s’agisse de haine en ligne, de cyberharcèlement ou d’exposition à la pornographie chez les mineurs.
> Les réseaux sociaux sont déjà interdits aux enfants de moins de 13 ans, mais cette règle est insuffisamment respectée et elle est contournée ! J’identifie une question législative et un défi technique. Une unanimité politique s’est affirmée en France sur la majorité numérique à 15 ans avec loi Marcangelli : nous allons porter ce combat en Européens, comme nous y a invités Emmanuel Macron. C’est à cette échelle que notre voix porte face aux plateformes. Sur l’enjeu technique, des solutions existent et émergent. J’ai d’ailleurs reçu à Bercy lundi les acteurs de la vérification d’âge et les plateformes pour avancer rapidement sur le sujet.
> L’éthique est une notion par définition subjective, mais derrière ce terme, on peut recenser des réseaux dont les algorithmes n’ont pas d’effets négatifs sur la santé mentale, qui ne diffusent pas de contenus illicites et des plateformes dont le modèle économique n’est pas basé sur la publicité.
> Une enquête a été ouverte par la Commission européenne sur TikTok. Elle vise notamment son algorithme addictif et une insuffisante protection des mineurs. Si TikTok ne donne pas suite à ses avertissements, le régulateur européen n’hésitera pas à retirer l’application de l’espace européen. Cette menace est d’ores et déjà été dissuasive puisque TikTok a retiré sa fonction de rémunération la semaine dernière.
> Les cyberattaques s’intensifient, sur fond de tensions
géopolitiques. Le dernier rapport de l’Anssi (Agence nationale de la sécurité
des systèmes d’information) l’a pointé, avec une hausse de 30 % des
attaques par rançongiciel : des attaques qui visent de plus en plus nos
entreprises et nos collectivités. (…)
Il faut distinguer la menace informationnelle – que l’on peut principalement
attribuer en ce moment à des acteurs pro russes – de la menace cyber qui est
bien plus diversifiée et complexe. Cette seconde peut-être le fait de
superpuissances hostiles mais reste surtout le mode opératoire du crime
organisé.
Elles visent tout le monde! On dit parfois que les cybercriminels pêchent «au
chalut» sans cibler de structures en particulier, mais en attrapant dans leurs
filets tous les acteurs vulnérables. Cela va des PME et ETI aux collectivités
en passant par des établissements de santé. Des cyberattaques ciblées existent
bien sûr, mais elles sont plus minoritaires.
> Aujourd’hui, nos grandes infrastructures critiques sont
très bien protégées : beaucoup de progrès ont été accomplis en 10 ans. En
revanche, les acteurs de taille intermédiaire, le «bas du spectre», sont
souvent moins bien protégés. Cela peut mettre en péril toute notre architecture
de cybersécurité. Cette directive que nous transposerons au niveau national va
élever notre niveau d’exigence : qu’il s’agisse des entreprises ou des
administrations.
Hervé Berville, secrétaire
d’Etat chargé de la Mer et de la Biodiversité
> [Pollution plastique] Le temps
est compté, parce que la pollution plastique se situe au cœur de la triple
crise environnementale que nous connaissons – crise du climat, crise de la
biodiversité et crise des pollutions. Chaque année, partout sur la planète, en
mer comme en montagne, 400 millions de tonnes de plastiques sont rejetées.
Toutes les quinze minutes, plus de 40 tonnes de plastiques sont déversées
dans les océans. Seulement 9 % des plastiques sont recyclés dans le monde.
Face à cela, la France – et vous étiez à nos côtés – a défendu trois
priorités : la réduction de la production, la réduction de la production
et la réduction de la production de plastiques. En effet, pour gagner la
bataille et obtenir un traité efficace, qui protège nos écosystèmes et la
biodiversité, il faut réduire la production de plastiques. Nous avons placé au
cœur des négociations qui ont eu lieu à Ottawa, comme nous le ferons dans les
négociations à venir cette année, la question du pic de production, afin de
sortir d’un modèle insoutenable. Nous ne pouvons pas sérieusement, à l’égard
des générations futures, continuer à produire autant de plastiques.
Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de réunir de nombreuses
coalitions. Je tiens à vous remercier, monsieur le député, d’avoir instauré une
coalition de parlementaires, qui permettra de convaincre, dans tous les pays,
de la nécessité de réduire la production plastique afin d’atteindre les
objectifs climatiques. Par ailleurs, avec une coalition rassemblant plus de
165 États, nous continuerons à défendre, lors des négociations, l’ambition
d’éliminer les plastiques les plus dangereux, et d’agir en faveur de la gestion
des déchets.
Le temps est compté, et la France continuera à défendre l’ambition de la
réduction de la production de plastiques, afin que les mers, les océans et les
animaux soient protégés des pollutions que cette production engendre.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Judith Godrèche, l’Assemblée vous a entendue, vous
et toutes les femmes victimes d’agression sexuelle dans le monde du cinéma et
bien au-delà. Je salue l’adoption à l'unanimité de la création de la commission
d'enquête à ce sujet. Ce silence assourdissant a trop duré.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Clément Beaune (député)
> Pour plus de sécurité dans nos transports, bientôt une nouvelle
loi, étendant les pouvoirs d’intervention des forces de sécurité de la SNCF et de la RATP. C’est une nécessité.
> [Elections européennes] On va défendre une vision pour l’Europe, assumée depuis 2017.
> Je crois que quand on est un vrai patriote, on est un vrai européen, le reste c’est du patriotisme de slogan. D’ailleurs l’extrême droite, à chaque fois qu’elle a cherché des alliances, elle l’a fait plutôt à Moscou qu’à Berlin ou Bruxelles.
> Respecter la démocratie et les Français, c’est respecter l’élection du moment. Le 9juin, c’est une élection essentielle sur l’Europe, pour l’Europe. Ce n’est ni la revanche de 2022, ni le prologue de 2027. La France et l’Europe méritent mieux que des petits calculs.
> Le débat sur la GPA est un débat sérieux. II n’est pas celui de ces élections européennes. Honte à ceux qui choisissent le mensonge et les instrumentalisations politiciennes, jetant en pâture des familles et des enfants.
> C’est Jordan le mythomane ! Le RN propose des mesures qu'il a systématiquement combattues. Taxe carbone aux frontières, gardes-frontières européens, bouclier tarifaire sur l’énergie et réforme du marché européen de l’électricité…
> Quel est le projet européen de Jordan Bardella et de Marine Le Pen ? J’ai été frappé par les discours de Perpignan, c’est un sketch, c’est pas Jordan Bardella, c’est Gérard Majax.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le France reste le pays le plus attractif en
Europe pour les investissements étrangers. Continuons de réformer.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Nous avons besoin de l’Europe pour renforcer
la France ! C’est ce que nous défendons pour les Français dans cette élection !
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> [Opinion: «Gaza : l'immonde
double-langage»
Commençons par ce qui va de soi :
s'indigner contre le massacre qui a lieu à Gaza est légitime et je suis le
premier à le faire. La France porte d'ailleurs une parole forte en la matière
depuis plusieurs semaines en appelant Israël à une réponse mesurée et
proportionnée après les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7
octobre dernier, et qu'il convient d'ailleurs de dénoncer avec la même vigueur
en appelant à la libération des otages.
Là où cela pose problème, c'est quand cette indignation devient le vecteur de
l'expression d'un antisémitisme à peine dissimulé et aujourd'hui, je suis
atterré de voir que certains à l'extrême gauche, et plus précisément à La
France Insoumise, use de cette technique nauséabonde pour tenter de capter un
certain électorat.
Quelques exemples : quand LFI refuse de qualifier les actes du 7 octobre de «terroristes»,
ils s'appuient sur une interprétation stricte du droit international. Le même
qu'ils oublient soudainement dès lors qu'il s'agit de qualifier la situation à
Gaza de «génocide», alors même qu'aucune juridiction internationale n'utilise
cette qualification qui, elle, est clairement définie dans le droit. Ce double
langage a un but, je vous laisse deviner lequel... Quand David Guiraud, député
LFI, parle sur X des «dragons célestes», il se défend en expliquant qu'il
fait juste référence à une alliance militaire issue du manga One Piece,
oubliant de mentionner que cette expression est couramment utilisée sur les
réseaux sociaux pour évoquer les juifs et proférer des propos antisémites en
passant sous les radars de la modération. Les vrais antisémites le
savent... Quand Rima Hassan, candidate insoumise aux élections
européennes, appelle à une Palestine «from the river to the sea», elle se
justifie en disant qu'elle souhaite un Etat laïque dans lequel juifs et
musulmans vivraient en harmonie. Quand on voit ce que sont devenues les
communautés juives dans les pays arabes depuis 50 ans, on sait que cette vision
est totalement illusoire et que le sous texte, c'est la négation du droit
à l'existence d'Israël, les vrais antisémites le savent...
Dernier exemple en date, le défilé de certains étudiants de Sciences Po
les mains peintes en rouge pour soi disant dénoncer les victimes de Gaza. En
soutien, les élus LFI justifient cette pratique en expliquant qu'elle est
utilisée partout à travers le monde. C'est vrai. Mais là où c'est très
différent quand il s'agit du conflit israélo-palestinien, c'est que ce symbole
fait directement référence au massacre de deux Israéliens à Ramallah
en octobre 2000, lequel avait fait l'objet d'une photo très explicite d'un
terroriste affichant ses deux mains ensanglantées à une fenêtre. Les vrais
antisémites le savent...
Des exemples comme ça, il y en aurait plein d'autres pour illustrer ce terrible
constat : après des années de dérive larvée, le 7 octobre a été l'accélérateur
de la transformation d'une partie de LFI, à commencer par Monsieur
Mélenchon lui même, qui fait qu'aujourd'hui, si ce parti n'est sans
doute pas intrinsèquement antisémite, il fait clairement la chasse électorale à
ceux qui le sont, et c'est totalement indigne ! Pendant ce temps, le RN, dont
les racines sont plongées dans la haine des juifs, ne fait pas de
vague...
Erwan Balanant
(député)
> Il faut tous qu'on se responsabilise dans
notre rapport à l'écran.
> Dans une université, une grande école, le débat est nécessaire. Mais il faut qu'il soit encadré et respecte les règles.
> Pour ceux qui doutaient de la nécessité de constitutionnaliser l’IVG en France. Oui le droit à l’avortement est aussi menacé par l’extrême droite en France et en Europe Inscrivons ce droit dans la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne !
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Les regards se tournent vers la Géorgie, que la
Russie tente d’étouffer. Il faut exiger la liberté pour Mikheil Saakachvili.
Mikheïl Saakachvili: «Je suis la seule personne menacée de mort par Poutine qui
soit encore en vie».
> « Non à Poutine, oui à l’Europe ». Les manifestants de Géorgie savent qui menace et qui protège.
> À Tbilissi, en Géorgie, des milliers de manifestants rejettent jour après jour l’influence de Poutine et rêvent d’Europe.
> Reprendre le contrôle, disaient les brexiters, sous les applaudissements du RN. Aujourd’hui le Royaume-Uni met en place des contrôles douaniers bidon et laisse entrer les marchandises sans vérifier, de peur de créer des retards ou des pénuries. Le RN se trompe sur tout.
> Raphaël Glucksmann découvre la
haine et l’intolérance.
1/ J’en suis désolée pour lui.
2/ L’union de la gauche n’est pas pour demain.
3/ Personne ne devrait se frotter les mains de voir la haine envahir l’espace
public.
4/ On sait qui s’en réjouit déjà.