► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Discours sur l’Europe à
la Sorbonne (pour le lire cliquez ici)
> [Déclaration conjointe des dirigeants de la France,
l'Allemagne, de l'Argentine, de l'Autriche, du Brésil, de la Bulgarie, du Canada,
de la Colombie, du Danemark, de l'Espagne, des États-Unis, de la Hongrie, de la
Pologne, du Portugal, de la Roumanie, du Royaume-Uni et de la Serbie, ainsi que
de la Thaïlande, appelant à la libération des otages détenus à Gaza]
Nous demandons la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas
à Gaza depuis plus de 200 jours. Parmi eux se trouvent nos propres citoyens.
Le sort des otages et de la population civile de Gaza, qui est protégée
par le droit international, suscite la préoccupation de toute la communauté
internationale.
Nous insistons sur le fait que l'accord proposé pour la libération des otages
mènerait à un cessez-le-feu immédiat et prolongé à Gaza, faciliterait
l'acheminement de l'aide humanitaire supplémentaire nécessaire dans l'ensemble
de la bande de Gaza et conduirait à une fin crédible des hostilités.
Les habitants de Gaza pourraient ainsi retourner dans leurs maisons et sur
leurs terres, après des mesures leur garantissant un abri et de l’aide
humanitaire.
Nous soutenons fermement les efforts de médiation en cours afin de ramener nos
concitoyens chez eux. Nous réitérons notre appel au Hamas pour qu'il
libère les otages et mette fin à cette crise, afin que nous puissions
collectivement concentrer nos efforts sur l'instauration de la paix et de la
stabilité dans la région.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Discours lors de la commémoration du génocide contre les Arméniens]
Garabed Farchian avait 8 ans, peut-être
9. Il a vu son père, puis son oncle disparaître. Il a été arraché à son
enfance. Enlevé. Et alors qu’on l’emmène au loin, il observe son monde
s’effondrer. Il traverse une
rivière, se souvient et écrit : « ils y amenaient les Arméniens et, après les
avoir égorgés sur le pont, ils les jetaient dans le fleuve. C’est ainsi qu’on a
appelé ce lieu « le pont ensanglanté » ».
Hanné Maloyan était une mère de famille.
Elle aussi a vu les hommes de sa vie disparaître, emmenés à un à un pour rejoindre
l’armée disait-on ; pour rejoindre la mort, savait-on. Un jour de juillet 1915,
elle est arrêtée. Condamnée à marcher. Forcée à avancer vers un destin dont
elle n’ignore rien. Par miracle Hanné Maloyan survit et, quelques temps plus
tard, raconte son supplice : « Ils se mirent alors à me frapper avec leurs
poignards. Je reçus une vingtaine de coups et tombai évanouie, inconsciente. Je
ne savais plus si j’étais morte ou vivante. Puis ils me tirèrent par les pieds
et me jetèrent nue au-dessus des cadavres. ».
La liste pourrait être encore longue.
Encore longue de ces témoignages glaçants d’un peuple supplicié. Encore longue
des récits de ces hommes que l’on a enrôlé de force pour mieux les assassiner.
Encore longue de ces femmes que l’on a sauvagement agressées, violées, tuées.
Encore longue de ces enfants qui ignoraient tout du monde. De ces enfants qui
n’avaient que l’innocence à offrir. Mais l’innocence, c’était encore trop pour
leurs bourreaux. Car leur crime était d’être des enfants d’Arménie et que ce
crime, alors, leur coûtait la vie.
Oui, cette liste pourrait être plus
longue. Mais une autre liste, plus terrible, plus douloureuse, plus cruelle, le
serait plus encore. La longue
liste de celles et ceux qui sont tombés. La longue litanie des noms des
innocents tués.
Témoigner, c’est le privilège des
vivants. Et dans ces années noires, au moins un million et demi d’Arméniens
sont morts. Morts dans un massacre organisé, systématique, brutal. Morts pour
avoir cru en leur Dieu, pour avoir vécu sur leur terre. Morts parce qu’ils
étaient le peuple arménien. C’était il y a 109 ans, mais nos larmes ne sont pas
encore sèches. Elles ne sècheront jamais, car l’histoire du peuple arménien
reste une blessure vive, une plaie béante, pour l’Histoire de l’Humanité.
Aujourd’hui, nous sommes d’abord
rassemblés pour nous souvenir. Pour nous rappeler le supplice du peuple
arménien. Ce supplice commence bien avant 1915. Car ce génocide n’est pas un
coup de poignard soudain, venant briser le calme d’une insouciante paix. Ce
génocide, car il faut bien l’appeler par son nom, face à ceux qui voudraient
réécrire l’Histoire. Ce crime contre l’Humanité, car il faut bien dire ce qu’il
a été, face à ceux qui tentent d’atténuer le passé. 1915, c’est l’aboutissement
tragique d’une machine infernale, lancée quelques décennies auparavant, pour
faire taire les espoirs d’un peuple qui ne demandait qu’à vivre. Nous sommes à
la fin du 19e du siècle. L’Empire
ottoman, colosse aux pieds d’argile, vacille. La soif de droit, d’égalité, de liberté
est sauvagement réprimée.
Les massacres se multiplient, plus de 200
000 Arméniens sont tués. Nous sommes au début du 20e siècle. L’espoir de la révolution des
Jeunes-Turcs est vain et l’instabilité politique coûte au peuple d’Arménie. Une
fois de plus, rien ne lui sera épargné. Et comme une macabre répétition
générale, à Adana, en Cilicie, des massacres sont organisés. Des dizaines de
milliers de vies enlevées. Et combien d’orphelins, de réfugiés, de déplacés.
Le temps avance. Le monde entre en guerre.
Et pendant que le premier conflit mondial fait rage, le génocide commence.
La barbarie. La cruauté. Les pillages.
Les spoliations. Les viols. Les tortures. Les meurtres. La mort. La mort
partout. La mort généralisée.
Il est des moments, où les limites de
l’Humanité sont franchies. Ces mois de génocide, à partir d’avril 1915, en ont
été un.
Face aux drames, depuis la France, ont
toujours retenti, dans une union sacrée, les voix de la Justice, les voix de
l’amitié, les voix de l’Arménie. C’est l’appel de Jaurès, à la tribune de
l’Assemblée nationale, à agir face aux massacres commis sur ordre du sultan
Abdülhamid. Ce sont les mots de Clemenceau, préfaçant l’un des premiers
recueils de témoignage face aux massacres, comme pour attirer l’attention, comme
pour faire savoir. Ce sont les articles d’Anatole France, de Charles Péguy, de
Pierre Quillard. Tous, bien avant le génocide, sentaient que l’âme de la
République et celle du peuple arménien étaient profondément liées. Que le cœur
de la France battait pour l’Arménie. Que le peuple français se tenait toujours
du côté de la Justice, du côté de la Liberté, du côté des opprimés.
En avril 1915 et dans les mois qui
suivent, la Première Guerre mondiale gronde, le peuple arménien meurt et
l’Europe se tait. Alors dans ces pages sombres de l’Histoire, il reste quelques
éclats de lumière. Ces éclats, c’est l’amiral Dartige du Fournet, allant
au-devant des côtes, guidé par son seul sens du devoir. Allant au-devant des
côtes, et secourant plus de 4000 Arméniens, qui résistaient héroïquement sur le
Mont Moïse.
Ces éclats de lumière, ce sont les bras
ouverts de notre pays, pour accueillir les réfugiés arméniens. Ils
fuyaient la fureur et le sang. Mais tous laissaient derrière eux des proches,
des parents, des amis. Ils portaient cette douleur des déracinés, dont le cœur
battait encore mais qui avaient perdu le goût de la vie.
Depuis le port de Marseille, souvent,
puis à travers le pays, la République leur a offert une nouvelle terre et la
France les a accueillis. C’était un devoir. Et c’est notre honneur. Depuis,
plus encore, nos Histoires avancent à l’unisson. Les Arméniens de France ont
résisté, combattu, sont tombés pour notre pays. Ils ont créé, travaillé, se
sont engagés. Ils ont écrit, composé, tourné, chanté. Parlant de Missak
Manouchian, des FTP-MOI, de ceux de l’affiche rouge, Aragon écrivait qu’« à
prononcer, vos noms sont difficiles ».
Aujourd’hui, ces noms sont familiers. Ils
sont entrés dans notre Histoire et dans le cœur des Français. Des Français qui
savent ce qu’ils doivent à ceux d’entre eux dont les origines viennent de la
terre d’Arménie. Cette reconnaissance nous ne cesserons jamais de la souligner.
Nous ne cesserons jamais de la célébrer.
Et son dernier témoignage, peut-être l’un
des plus grands, c’est l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian,
voulue par le Président de la République. C’est cet hommage entier, de la
Nation reconnaissante, en février dernier.
Le peuple arménien a connu le supplice,
la mort et les drames. Mais la résistance coule dans ses veines. Et toujours le
peuple arménien s’est relevé. Aujourd’hui, nous nous souvenons. Nous nous
souvenons. Pour que cette tragédie ne se résume jamais à quelques lignes dans
un livre d’histoire. Qu’elles ne soient jamais, pour nos compatriotes, un
lointain souvenir d’écolier. Le souvenir, que là-bas, un peuple a souffert. Un
peuple a été assassiné. Je ne l’accepterai jamais. Avec vous, je ne
l’accepterai jamais. Je me battrai, sous l’égide du Président de la République,
avec mon Gouvernement, je me battrai pour que chacun se rappelle ce qui s’est
passé à partir d’avril 1915. Cet engagement, c’est celui qu’a pris le Président
de la République devant le peuple arménien, à Erevan. J’avais eu l’honneur de
prendre part à ce déplacement, qui a marqué solennellement, les liens immortels
qui unissent et continueront toujours à unir nos deux pays. Cet engagement,
c’est celui qui a poussé le Président Macron, enfin, à faire de la date du 24
avril, la journée nationale de commémoration du génocide arménien.
Alors, ensemble, aujourd’hui, nous nous
souvenons. Nous nous souvenons pour que jamais l’Histoire ne se répète, alors
même que notre monde est traversé par les guerres, par les crises. Nous nous
souvenons pour porter haut et fort nos valeurs, les affirmer, montrer qu’elles
traversent le temps. Nous nous souvenons pour faire face aux vautours de la
mémoire, qui voudraient réécrire l’Histoire et réinventer le passé plutôt que
de l’assumer. Nous nous souvenons parce que l’Arménie s’est relevée, qu’elle avance
mais qu’elle n’oublie pas. Qu’elle n’oubliera jamais le passé.
Cette commémoration, aujourd’hui, revêt
une signification particulière. Une fois de plus, une fois encore, une fois de
trop, l’Arménie connaît la guerre. Une fois de plus, une fois encore, des
Arméniens ont dû quitter leurs terres dans un exil forcé. Je l’ai déjà dit et
l’affirme devant vous une nouvelle fois : nous sommes aux côtés de l’Arménie
dans son combat pour la paix, pour le respect de ses frontières, de son
intégrité territoriale, pour que tous ceux qui le souhaitent puissent retrouver
leur foyer en sécurité. Face au conflit, la France prend ses responsabilités.
Elle les assume. Et nous n’arrêterons pas.
Je veux rappeler que la France a été, par
la voix du Président de la République, le premier pays occidental à dénoncer
l’agression de l’Azerbaïdjan. Nous avons réagi, avec force, contre tous ceux
qui contestaient l’existence même de l’Arménie depuis l’élection du Président
de la République. Et je le dis : je suis fier d’avoir été autour de la table du
Conseil des ministres qui a dissous les Loups gris. Et nous continuerons à
traquer tous ceux qui nient la réalité de l’Histoire, sous une forme ou sous
une autre. Nous sommes aux côtés de l’Arménie, y compris dans les domaines les
plus stratégiques. Nous avons décidé d’envoyer un attaché de défense, basé à
Erevan. C’est un signal fort. Nous l’assumons. Nous sommes les premiers pour
aider les Arméniens face au drame humanitaire en cours. Nous avons triplé notre
aide depuis le déclenchement du conflit et nous sommes aujourd’hui le premier
bailleur humanitaire de l’Arménie. C’est
notre honneur et c’est une fierté.
Pour la libération des otages, pour
l’accès aux détenus, nous nous battons, la France se mobilise aussi et soutient
l’action du Comité international de la Croix-Rouge. Je soutiendrai toutes les
initiatives, notamment transpartisanes, qui seront prises. Nous ne les oublions
pas et nous nous battons pour eux. Surtout, sous l’autorité du Président de la
République, nous sommes à l’initiative pour le respect du droit et pour trouver
les conditions d’une paix juste et durable. Nous continuons notre rôle, celui
d’être aux côtés de l’Arménie, celui de chercher toutes les voies pour la paix.
Il n’y a qu’une seule issue possible à ce conflit, c’est le respect du droit
international, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Arménie.
Nous y veillerons. Nous y travaillons sans relâche. Et nous continuerons à
soutenir tous les efforts pour la paix.
Le 24 avril est une date pour se
souvenir. Pour se souvenir à jamais de quoi sont capables les hommes. Pour se
souvenir du martyr d’un peuple innocent, du martyr du peuple arménien. Mais
dans cette date, dans cette commémoration, dans notre présence commune, et même
si c’est difficile, même si parfois tout semble nous pousser à ne plus y
croire, je veux voir, aussi, l’espoir. L’espoir, car l’Arménie est debout et
qu’elle écrit son avenir et celui de son peuple. L’espoir de la paix et de la
concorde, car nous y œuvrons sans compter, sans jamais renoncer. L’espoir de
voir nos valeurs, ces valeurs communes de démocratie, de tolérance et de
liberté l’emporter.
L’Arménie a survécu aux drames, aux
larmes, aux armes. Mais l’Arménie n’a jamais baissé la tête. Elle n’a jamais
renoncé. Elle ne s’est jamais reniée. Elle n’a jamais accepté d’abdiquer ses
valeurs. Elle se relève, toujours.
Et elle tient son destin entre ses mains.
Vive l’amitié franco-arménienne ! Vive la République ! Et vive la France !
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Le discours du président de la République
donne un cap ambitieux aux Européens. Il rend fiers nos compatriotes, car la
France n’est jamais aussi grande que lorsque sa voix porte au-delà de ses frontières.
Oui, nous voulons une Europe puissante, prospère et qui protège. Vive l’Europe
et vive la France !
> [Discours sur le plan d’action «Simplification!»]
Ce projet de loi sur la simplification, qui est davantage un plan puisqu'il
comporte des mesures réglementaires, part d'un diagnostic sur la croissance en
France et en Europe. Trop de normes tue la croissance.
Le coût a été évalué par le Sénat. La surcharge administrative représente
environ 84 milliards d'euros de perte de production en France, 3 % du PIB. Trop
de normes tue donc la croissance. Trop de normes découragent les entrepreneurs.
Trop de normes nous font courir le risque d'un déclassement économique européen
par rapport à la Chine et aux États-Unis. Et c'est probablement un des enjeux
économiques les plus importants des décennies à venir que de rattraper la productivité
européenne par rapport à la productivité américaine.
Ce plan, il part aussi de rencontres, de rencontres que nous avons toutes et
tous faites depuis des mois et des mois. Depuis près de deux ans que j'ai
proposé ce texte de loi au président de la République, des rencontres avec des
entrepreneurs, des patrons de TPE, des patrons de PME qui sont fatigués,
exaspérés et qui nous ont fait part de leur colère, de leur désespoir, parfois,
certainement de leur lassitude face à l'accumulation de paperasse, face aux
obligations administratives auxquelles ils sont confrontés tous les jours, qui
représentent en moyenne une charge de 8 heures par semaine pour un patron de
TPE ou de PME. 8 heures par semaine, ça veut dire une journée de travail
complète consacrée à des tâches administratives, au lieu de se consacrer à son
entreprise et à ses salariés. C'est révoltant et c'est décourageant.
C'est la deuxième raison pour laquelle, depuis plusieurs mois, nous avons
travaillé avec l'ensemble des ministres, avec beaucoup de cœur, avec beaucoup d'enthousiasme
sur ce projet de loi et ce plan de simplification. Ce plan, il poursuit donc
trois objectifs.
Le premier, c'est de poursuivre les travaux que nous avons engagés ici depuis
2017 pour avoir en France plus d'activité, plus de travail, plus de prospérité.
Que ce soit la loi Pacte, la transformation de notre fiscalité, l'allègement de
la fiscalité sur le capital, le projet de loi sur l'industrie verte, chacune de
ces étapes a marqué notre volonté à créer plus de travail, plus d'activité,
plus de prospérité dans notre pays. Nous voulons que ce projet de loi
Simplification s'inscrive dans cette ambition.
Le deuxième objectif, c'est d'engager un travail de fond sur plusieurs années
pour simplifier drastiquement la vie des entrepreneurs en France. Et je le redis,
il ne s'agit pas de régler en un projet de loi ou en quelques mesures
réglementaires des décennies d'empilement administratif. Il faudra beaucoup
plus que cela. Et ce qu'il y a de révolutionnaire dans la méthode que nous
proposons, c'est d'ouvrir avec ce projet de loi la simplification des règles,
des normes et alléger la charge administrative qui pèse sur les entrepreneurs.
Et de le faire chaque année, pour qu'il y ait chaque année, sur la base des
travaux qui remonteront des ministères et des entreprises, un nouveau projet de
loi Simplification qui permettra, à terme, d'avoir une administration plus
efficace, au service des entrepreneurs, reposant sur une relation de confiance
entre l'administration et les entrepreneurs.
Enfin, il y a un troisième objectif, c'est une nouvelle fois prendre la main en
Europe sur un des débats majeurs des prochaines décennies : améliorer la
productivité européenne, améliorer la productivité de notre économie européenne
face à l'économie américaine et chinoise. Cela passe aussi par une révolution
en Europe sur notre rapport à la norme, à la règle et à la régulation.
Le premier objectif de ce plan, c'est donc bien de simplifier la vie des entrepreneurs.
Nous commencerons par supprimer tous les formulaires CERFA, sans exception. Il y
en a plus de 1800. Ils appartiennent à l'administration du XXe siècle, ils ne
doivent plus exister dans l'administration du XXIe siècle. 80 % seront
supprimés d'ici 2026, la totalité d'ici 2030.
Les démarches moins utiles seront totalement supprimées, certaines seront fusionnées,
d'autres seront remplacées par des démarches simplifiées ou préremplies en
ligne, ce qui évitera du travail aux entrepreneurs.
En deuxième lieu, nous ferons sur trois ans une revue complète des 2500 autorisations
administratives et des milliers d'autres démarches obligatoires en vue de les
simplifier ou de les supprimer. Je vous donne quelques exemples concrets.
Nous supprimerons les obligations de déclaration par l'employeur des arrêts maladie,
qui représentent 15 millions de déclarations par an. Dans un système totalement
ubuesque où le salarié va voir son médecin, il y a une déclaration d'arrêt
maladie qui est faite, qui est renvoyée à l'employeur, que l'employeur doit à
nouveau renvoyer à l'assurance maladie, alors même qu'elle peut avoir cette information
ailleurs. Donc ça fait de l'encombrement, du papier, de la complexité totalement
inutile. 15 millions de déclarations seront supprimées.
Même chose pour les attestations d'assurance chômage que l'entreprise doit envoyer,
alors même que France Travail dispose déjà de l’information. C’est 26 millions
de déclarations par an qui seront supprimées.
Nous doublerons également le seuil de la déclaration DAS2 de 1 200 à 2 400
euros, ce qui permettra d'exonérer 300 000 entreprises dès cette année. Alors
DAS2, ça ne vous parle peut-être pas beaucoup, mais dans le tour de France que
nous avons fait avec les ministres, des chefs d'entreprise, des patrons de PME,
des patrons de TPE, dans les remontées qui nous ont été faites par voie
numérique, la déclaration DAS2 arrivait très très haut dans les demandes des
entrepreneurs. DAS2, c'est quand vous employez un architecte, un avocat, une
profession libérale comme conseil dont vous avez besoin pour votre entreprise.
Vous devez le déclarer à partir d'un montant de 1 200 euros. Nous doublerons ce
montant, ce qui permettra d'exonérer 300 000 entreprises et qui évitera, là
aussi, des démarches administratives fastidieuses pour les entrepreneurs.
Même chose pour le seuil des frais généraux qui sera remonté cette année pour exonérer
100 000 entreprises de ces déclarations. Nous mettrons enfin en place, et c'est
un changement majeur, un mandat unique pour les tiers déclarants, en lieu et
place des mandats qui sont demandés actuellement pour chaque opération
Aujourd'hui, comment est-ce que cela se passe ? Lorsque vous voulez faire une déclaration
pour l’IS, pour les cotisations sociales, pour le crédit d'impôt recherche ou
pour toute autre démarche, il faut qu'à chaque fois, vous donniez un nouveau mandat
à votre expert-comptable ou à votre commissaire aux comptes. Imaginez le nombre
de démarches, de papiers, d'obligations que cela représente. Désormais, vous
prenez un commissaire aux comptes ou un expert-comptable, vous lui confiez un
mandat et avec ce mandat, il fait toutes les démarches. C'est un allègement
considérable du travail pour les chefs d'entreprise. C'est aussi une simplification
qui a été très demandée par les commissaires aux comptes et les experts-comptables.
Nous allons, en troisième lieu, simplifier drastiquement la commande publique.
La commande publique, c'est 160 milliards d'euros de commandes par an. C'est considérable
dans la vie économique de la nation, mais ça obéit à des règles qui sont dignes
de Balzac et du XIXème siècle. Nous allons donc, là aussi, les dépoussiérer,
les simplifier et unifier les démarches.
Première chose, il y aura une plateforme unique pour l'ensemble des marchés publics,
de l'État, des opérateurs de l'État, des hôpitaux, de la Sécurité sociale. Elle
s'appelle PLACE et va monter en puissance jusqu’en 2027. 3 ans, c'est le délai nécessaire
pour parvenir à cette révolution numérique sur la (inaudible) publique à partir
de 2027, quand un chef d'entreprise voudra soumissionner pour un appel d'offres,
il ira sur cette place unique. Il aura accès à tous les appels d'offres de tout
l'Etat, de tous les opérateurs, de tous les hôpitaux, de toute la sécurité
sociale, là où aujourd'hui, il faut qu'il fasse la démarche sur chacune des
administrations.
Une entreprise déposera sur ce site un dossier avec son numéro SIRET. Là où aujourd'hui,
à chaque fois, il faut que l'entreprise se redéclare, redépose son numéro, se
représente pour soumissionner. Cela vaudra pour tous les appels d'offres de
toutes les commandes publiques. Alors qu'aujourd'hui, je le redis, elle doit
remplir à chaque fois l'ensemble de ces données pour chaque appel d'offres.
Place unique, dossier unique, juridiction unique également. Désormais, le contentieux
de la commande publique sera intégralement confié au juge administratif. Alors
qu'aujourd'hui, c'est partagé entre le juge administratif et le juge
judiciaire, ce qui crée de la conflictualité et de la confusion.
Avances de trésorerie, règle unique également. Vous savez qu'elles étaient de
10%, 20 %, 30 %, qu’elles ont été modifiées pendant la crise du covid19,
qu'elles dépendaient de la taille de l'appel d'offre ou de la taille des
opérateurs. Désormais, l'avance pour les travaux publics, cette avance de
trésorerie, sera fixée à 30 % du montant de la commande publique, pour l'Etat
comme pour les collectivités locales. C'est pour toutes les très petites
entreprises une avancée considérable, elles, qui souffrent souvent de problèmes
de trésorerie. Désormais, l'avance sera de 30 % pour ces petites entreprises,
quel que soit l'appel d'offres, pour l'Etat comme pour les collectivités
territoriales.
Enfin, la transparence sera faite sur les délais de paiement des opérateurs
publics, qui soulève beaucoup de questions pour les très petites entreprises.
Dès aujourd'hui, nous publions en open data sur le site du ministère les délais
de paiement moyen des collectivités locales de plus de 3 500 habitants, et à
terme, l'open data sera faite sur tous les délais de paiement de toutes les
collectivités locales et de tous les opérateurs de l'Etat. Vous voyez donc que
d'ici 2027, la commande publique aura été intégralement repensée pour faciliter
la vie des entrepreneurs.
Plateforme unique, dossier unique, contentieux unique, règles de trésorerie
unique et transparence totale sur les délais de paiement. Une fois qu'on a
simplifié, il faut évidemment faire très attention à ce que l'hydre de la
complexité ne reprenne pas ses droits, et donc, qu’on puisse mettre en place un
barrage contre la complexité, digne du barrage contre le Pacifique.
Ce barrage sera le test PME. Dès qu'il y aura une nouvelle norme, une nouvelle règle,
une nouvelle obligation qui sera en cours d'étude ou de réflexion, cette norme
et cette règle seront systématiquement évaluées dans leur impact sur les PME,
ce qui permettra d'écarter des normes inadaptées ou des normes trop complexes.
Je souhaite également que le coût de ces normes soit, à chaque fois, évalué. Il
est d’ailleurs tout à fait stupéfiant, au niveau national comme au niveau
européen, de constater que nous multiplions les règles, les lois, les
obligations, les contraintes, les déclarations, sans que jamais, on se demande
ce que cela représente en coût économique global, pour notre prospérité, pour
la création d'emplois et pour l'activité économique de notre pays comme du
continent.
Et nous porterons cela également au niveau européen. Il est indispensable que nous
sachions quels sont les coûts économiques des directives et des textes que nous
adoptons.
Nous rapprocherons également le droit des professionnels et le droit des particuliers
en matière de banque, d'assurance ou d'énergie. C'était une demande très forte
formulée par les chefs d'entreprise. Nous alignerons, il me semble que c'est
une question de justice, les règles de clôture de comptes des entreprises sur les
règles des particuliers.
Si vous êtes un patron de TPE, un indépendant, un patron de PME, lorsque vous clôturez
votre compte en banque, vous ne payerez plus aucun frais. Aujourd'hui, cela
peut atteindre des centaines d'euros par entreprise. Il n'y a aucune raison que
les entrepreneurs soient moins bien traités que les
particuliers.
Nous permettrons également une résiliation à tout moment des contrats d'assurance
et pas simplement des comptes bancaires pour les TPE et pour les PME.
Enfin, et c'est un changement important, une obligation majeure que nous mettons
en place, les assureurs devront désormais respecter des règles strictes de délais
en matière d'indemnisation des entreprises comme des particuliers.
On l'a bien vu il y a quelques semaines, au cours des événements dramatiques et
des inondations qui ont touché le Nord-Pas-de-Calais, que ces délais d'indemnisation
étaient une source d'inquiétude, d'anxiété pour les professionnels comme pour
les particuliers.
J'ai le souvenir très vif dans le Nord, des commerçants que j'ai rencontrés, un
salon de coiffure, une bijouterie, un bar totalement inondé, avec le travail
d'une vie qui avait été ruiné et des commerçants qui attendaient encore
l'indemnisation de la part de leur assurance.
Nous fixerons désormais des règles obligatoires lorsqu'il n'y a pas de
déclaration, pas d'expertise, 2 mois d’indemnisation maximale, lorsqu'une
expertise est nécessaire, 6 mois d'indemnisation de délai maximal pour
indemniser le professionnel comme le particulier.
Ces délais maximaux d'indemnisation, 2 mois lorsqu'il n'y a pas d'expertise, 6
mois lorsqu'il y a une expertise, seront donc fixés légalement et le
non-respect de ces délais sera sanctionné d'une astreinte journalière pour les
assureurs.
Nous alignerons également les droits en matière d'énergie. Demande très, très forte,
qui a été formulée à la suite de la crise énergétique qu'ont connues toutes les
PME et toutes les TPE.
Nous assurerons la transparence des offres pour qu'une entreprise puisse se retrouver
sur les différents contrats pour savoir quel contrat est intéressant, quel contrat
n’est pas intéressant. Trop d’entreprises nous ont montré à quel point la plupart
de ces contrats étaient totalement illisibles et ne permettaient pas à l'entreprise
et à l’entrepreneur de savoir exactement ce qu'ils allaient avoir à payer dans
les années qui viennent.
Nous assurons donc la transparence de toutes les offres énergétiques pour que
les contrats puissent être comparés de manière fiable et lisible. Nous
plafonnerons également le coût de résiliation des contrats électricité ;
demande majeure de la part des entrepreneurs qui, parfois, sont bloqués dans un
contrat qui ne les satisfait pas, et qui estiment qu'ils n'ont pas fait le bon
choix, mais ne peuvent pas changer, parce que le coût de changement est
absolument prohibitif. Il sera donc plafonné par la loi.
S'agissant des salariés, comme je l'ai déjà indiqué hier, nous mettrons en
place une feuille de paie simplifiée qui passera de 55 à 15 lignes maximum. Nous
avons rédigé un projet de feuille de paie qui va permettre à chacun de mesurer
facilement ce que paie son employeur, ce que le salarié paie comme cotisations
sociales et ce qu'il paie comme impôt, ce qu'il touche comme brut, ce qu'il
reçoit comme net.
Ce projet de feuille de paie sera naturellement soumis à discussion avec les partenaires
sociaux. Et je voudrais insister sur l'importance qu'il y a à mettre de la visibilité
et de la transparence sur la feuille de paie.
À force de rentrer trop dans le détail, de complexifier la feuille de paie, on
la rend illisible pour le salarié. Il pourra toujours la consulter s’il veut
regarder un détail ou un autre. Mais je pense qu'il est très important que le
fonctionnement et le financement de notre modèle social apparaissent sur la
feuille de paie. Voilà ce que paie l'employeur, voilà ce que vous payez comme
cotisations, voilà ce que vous payez comme impôt, et voilà ce qu'il vous reste
à la fin du mois.
Enfin, comme je l'ai évoqué, tous les Ministères proposeront chaque année des mesures
de simplification des normes dans leur champ d'action, qui devront être traduites
chaque année dans un projet de loi de simplification pour nous assurer que
c'est bien un mouvement de fond qui est engagé et pas simplement une décision
du printemps 2024.
Le printemps de la simplification, cela doit être chaque année. Le deuxième objectif
de ce plan, c'est d'informer et de conseiller les entrepreneurs. Il s'agit là encore
d'un changement de culture complet pour passer d'une logique de défiance à une
logique de confiance.
Je pense que comme Roland Lescure, comme Olivia Grégoire, comme Marina Ferrari,
comme l'ensemble des parlementaires qui sont présents ici, comme Stanislas
Guerini, nous avons tous en mémoire les propos de chefs d'entreprise qui vous disent
:« On a la trouille. On a peur de se planter. On a peur d'avoir fait une
erreur.» Mais il n'y a aucune raison qu'un entrepreneur ait peur, il n’y a
aucune raison que l'entrepreneur redoute l'administration, enfin, on est tous
dans le même bateau,
et ce bateau, c'est la nation France.
Donc, nous sommes tous solidaires. Nous sommes tous embarqués dans le même mouvement
qui doit être de créer des emplois, de la prospérité partout sur le territoire,
pour tous nos compatriotes. Un entrepreneur ne doit pas avoir peur de
l'administration. L'entrepreneur doit pouvoir s'appuyer sur l'administration,
il doit avoir confiance dans son administration. Et je sais que les
fonctionnaires partagent cet état d'esprit et ont, eux aussi, envie d'apporter
leur aide, leurs conseils, leur soutien aux entrepreneurs. C'est cette
culture-là que nous devons bâtir. Non pas un fossé entre l'administration et
les entrepreneurs, mais un pont entre les règles administratives et
l'engagement des entrepreneurs.
Pour ça, nous allons commencer par généraliser l'utilisation des rescrits. Les rescrits,
c'est un outil formidable. C'est un gage de confiance qui est donné par l'administration
à l'entreprise.
Voilà ce que vous avez le droit de faire, qui a déjà été décidé, déjà fait,
voilà ce que vous n'avez pas le droit de faire. Le rescrit est très connu dans
le domaine fiscal. Voilà ce qui est autorisé fiscalement et voilà ce qui n'est
pas autorisé. Nous allons le généraliser.
On va le généraliser à la consommation, avec la Direction générale de la consommation
et de la répression des fraudes, on va le généraliser aux douanes. Et puis, on
fera une banque des rescrits, c’est-à-dire qu'on mettra sur un même site tous
les rescrits, anonymisés, je le précise bien entendu, puisqu’en matière
fiscale, il y a un secret. Ce qui fait que chaque entrepreneur pourra consulter
ce recueil des rescrits et voir si dans ces rescrits, il retrouve une situation
qui est comparable à la sienne et qui vaudra acte de confiance de
l'administration.
Ce recueil des rescrits, dans le fond, c'est une jurisprudence administrative
que nous mettons à disposition des entrepreneurs pour qu'ils puissent s'appuyer
sur ce qui a déjà été décidé et avoir confiance en ce qu'ils ont le droit de
faire, au regard, non seulement des textes de loi, mais aussi des règlements et
de leur application.
Nous allons également, toujours dans cette logique de confiance entre l'administration
et l'entrepreneur, supprimer certaines peines de prison encourues par les chefs
d'entreprise.
Les chefs d'entreprise ne sont pas des bandits en puissance. Et lorsque vous
faites encourir une peine de prison à des chefs d'entreprise parce qu'ils
auraient mal appliqué la directive CSRD ou mal rédigé les registres de
bénéficiaires effectifs, ça crée du soupçon et ça jette l'opprobre sur des
chefs d'entreprise qui ne le méritent pas.
Ça ne veut pas dire que nous ne contrôlerons pas et que nous ne sanctionnerons pas
les dérives avec la même fermeté. Ça veut dire tout simplement que nous refusons
de considérer que les chefs d'entreprise sont des bandits en puissance et nous
refusons qu'ils puissent encourir des peines de prison parce qu'ils auraient fait
une erreur dans une simple déclaration.
Les agents chargés du contrôle, DGFiP, URSSAF, DGCCRF, Inspection du travail, toujours
dans cette logique de confiance entre l'administration et l'entrepreneur, auront,
pour mieux connaître le monde entrepreneurial, l'obligation d'effectuer un stage
en entreprise avant leur prise de fonction.
Enfin, le troisième objectif, c'est évidemment de continuer à libérer le
potentiel économique de la nation française. Nous allons, cher Roland,
faciliter les installations industrielles. On a beaucoup travaillé avec Roland
Lescure là-dessus. Nous sommes totalement engagés pour la réindustrialisation
du pays. Vous savez que c'est un combat de longue haleine, un combat difficile
parce que ça revient quand même à inverser 40 années de désindustrialisation de
masse. Donc nous allons poursuivre ce travail avec beaucoup de détermination,
avec l'aide de ce plan de simplification.
Les projets industriels n'auront plus à organiser un débat au titre de la
Commission nationale du débat public. Ils seront soumis aux consultations du
public qui existent déjà, mais les projets industriels n'organiseront plus un
débat en Commission nationale du débat public (CNDP).
Les nouvelles usines, l'extension des usines existantes, bénéficieront automatiquement
du quota national « zéro artificialisation nette » « ZAN ».
Enfin, en matière de compensation environnementale, les contraintes seront assouplies.
Vous savez qu’aujourd’hui, il faut une compensation immédiate en matière de
biodiversité. Si vous avez un terrain disponible, que vous l’utilisez, il faut compenser
de l'équivalent en termes de terrain pour la biodiversité.
Nous tenons à cet objectif de compensation de la biodiversité, mais on voit
bien que le fait que la compensation soit immédiate peut bloquer la réalisation
de projets industriels. La compensation pourra donc se faire dans un délai raisonnable.
C'est aussi un changement majeur pour faciliter les installations industrielles.
Trois mesures très concrètes, trois mesures majeures : les projets industriels n'organiseront
plus de débat CNDP ; les nouvelles usines bénéficieront automatiquement du
quota national ZAN ; et les contraintes en matière de compensation
environnementale seront assouplies dans des délais raisonnables. Nous
prendrons, en deuxième lieu, toutes les mesures nécessaires pour faciliter le développement
des énergies renouvelables sur notre sol. J'en ai déjà parlé à l'occasion de
mon déplacement sur la géothermie, donc je ne reviens pas sur la réduction du
délai d'instruction des permis exclusifs de recherche pour le minier et la
géothermie, qui passeront de 18 à 6 mois, où c'est la modification des plans d'urbanisme,
et c'est aussi une manière de développer l'utilisation des énergies renouvelables
de manière beaucoup plus rapide sur notre sol.
En troisième lieu, nous accélérerons le versement du crédit impôt recherche en passant
le délai d'agrément de 1 an à 6 mois. Nous dématérialiserons enfin les 48 000
déclarations TASCOM, la taxe sur les surfaces commerciales due par toute
entreprise qui exploite un commerce de détail de plus de 400 m². Ces
déclarations TASCOM sont encore des déclarations physiques. Il y en a 48 000
par an, 48 000 déclarations papier. Elles seront désormais dématérialisées.
Donc voilà les principales mesures de ce plan de simplification, qui en
comporte une cinquantaine au total. Je veux remercier à nouveau tous les
parlementaires qui ont fait un travail exceptionnel, et je pèse mes mots, pour
relayer les attentes du terrain, relayer les attentes des entrepreneurs, nous
les faire remonter, souligner ce qui était vraiment nécessaire, écarter ce qui
était accessoire. Je veux remercier l'ensemble des ministres avec lesquels nous
avons travaillés, comme d'habitude, depuis des semaines, des mois ou des
années, en confiance et de manière amicale. Et surtout, redire à quel point ce
plan de simplification doit ouvrir une nouvelle ère des relations entre
l’administration et les entrepreneurs. C’est ça son objectif. C’est un point de
départ ; ça n’est pas un point d’arrivée. Cela doit ouvrir une vague régulière
de simplification et de transformation en profondeur de notre économie et de
notre administration. Il ne s’agit pas de clore le débat ; il s’agit de
l’ouvrir, de prendre les décisions nécessaires et de les inscrire dans le temps
long.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> [Elections européennes] Les sondages ne font pas une élection, sinon,
je n’aurais jamais été élu moi-même. Il n’y a pas de fatalité. Au contraire, je
crois profondément que les Français sont un peuple politique, qui aime le
débat. Et c’est pour ça que je me rends partout en France dans de nombreuses
réunions publiques, pour expliquer pourquoi l’on se bat sous l’autorité du
Président de la République.
Valérie Hayer est une candidate courageuse, travailleuse et pugnace. Face à
elle, les différents partis de gauche manquent de cohérence quand il faut de la
constance pour défendre une position solide de la France. Quant à l’extrême
droite, elle souhaite la fin de l’Europe. J’alerte les Français, le détricotage
de ce que nos aînés ont mis tant de décennies à construire conduit au pire. On
le voit avec ceux qui sont sortis de l’Europe : l’immigration explose,
l’économie vacille. Avec nous, les choses sont claires : c’est le combat pour
une Europe qui protège.
> Le message est clair. La sécurité des Français des villes de province et des campagnes nous préoccupe tout autant que celle des Français des métropoles.
> La fermeté que j’engage car la violence touche l’ensemble de la société. Le meilleur moyen de respecter nos compatriotes, c’est d’entendre leurs préoccupations, dont celles relatives à la sécurité. Mais également d’allouer les moyens nécessaires à la sécurité pour y répondre, ce que nous faisons dans l’Aveyron, bien que le niveau de délinquance soit faible par rapport au reste du territoire national. Même si les principaux chiffres de la délinquance baissent, j’ai demandé au préfet de renforcer encore l’action des forces de l’ordre pour poursuivre dans cette dynamique
> Depuis l’élection du Président de la République en 2017, des moyens inédits ont été alloués pour tous les Français, en zone urbaine comme zone rurale. 10 000 nouveaux policiers et gendarmes ont été recrutés lors du premier quinquennat. 8 500 le seront durant le second. Dans l’Aveyron, deux nouvelles brigades seront créées : une brigade mobile, à Rodez qui ouvrira cette année et une autre à Saint-Affrique, qui ouvrira avant 2027. J’en avais parlé à Arnaud Viala, le président du conseil départemental.
> Le trafic de drogues est un fléau mondial. Tous les
continents, tous les pays, sont touchés. Il touche les grands centres urbains,
mais aussi de plus en plus nos villes de province et nos campagnes. Ma position
sur le sujet est claire et constante, il faut combattre la drogue de manière
implacable. La lutte contre la drogue est, et doit rester l’une de nos grandes
priorités. Les opérations «place nette» et «place nette XXL» que l’on a mené
partout en France en sont la preuve. Plus de 500 opérations menées en France,
permettant la saisie de plus de 4 tonnes de drogues, 20 millions d’avoirs
criminels et générant l’interpellation de plus de 8 500 individus.
Sans les consommateurs, il n’y aurait pas de trafic. Je rappelle que c’est
notre Gouvernement, sous l’autorité du Président de la République, qui a
instauré une amende forfaitaire délictuelle (AFD), inscrite sur le casier, pour
les consommateurs de drogues. 1 451 ont été dressées en Aveyron depuis leur
création en 2020.
> Les Jeux olympiques et paralympiques sont le plus grand
événement mondial, que nous n’avons pas eu la chance d’organiser depuis plus
d’un siècle. À cette occasion, notre pays montrera au monde toute son audace,
notamment avec l’organisation d’une cérémonie d’ouverture inédite, qui se
déroulera en extérieur, autour de la Seine. Elle mobilisera 45 000 policiers et
gendarmes et des dispositifs technologiques exceptionnels. Tout au long des
Jeux, 35 000 policiers et gendarmes seront mobilisés quotidiennement dans
toutes les villes qui accueilleront des épreuves olympiques.
Cette mobilisation exceptionnelle sera possible par l’engagement de nos
policiers et gendarmes, qui ne prendront pas de congés cet été. Cet effort,
pour lequel un accompagnement social et des primes spécifiques ont été prévus,
permettra également de ne pas dégrader la sécurité dans le reste de notre pays.
L’année dernière, j’avais demandé aux préfets de travailler avec les différents
écosystèmes locaux au recensement des différents événements de chaque
département, pour identifier les besoins de sécurité et trouver des solutions.
Grâce à ce travail, aucun événement sportif ou culturel ne sera annulé. En
Aveyron, la concertation locale s’est très bien passée et la sécurité y sera
garantie.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Depuis 7 ans, l'Europe sociale a fait des pas
de géants et l'autonomie stratégique européenne est devenue une réalité. Avec
Emmanuel Macron, la France poursuivra son action motrice pour une Europe de la
puissance, de la prospérité et de l'humanisme.
> J'ai un objectif, c'est de ramener le plus de personnes vers l'emploi.
> [Fin de vie] La France doit avancer, elle a un retard sur le sujet.
> L'Europe est menacée.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Pour la réussite de tous les élèves, nous
transformons l’École en faisant confiance aux acteurs de terrain.
> 7 ans après, en Sorbonne, aux côtés d’Emmanuel Macron! Pour faire avancer l’Europe, renouer le fil de nos avancées décisives, faire vivre l’esprit européen et renforcer notre unité.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Un bilan, une
vision et un cap. L’Europe en a besoin tant la question pour notre pays et
notre continent est celle d’exister ou de disparaître. Merci Emmanuel Macron.
> Nous avons lancé le Programme
Ambition Bio 2027. Cette feuille de route ambitieuse pour l’agriculture
biologique est le fruit d’un travail de co-construction entre l’Etat et les
différentes organisations professionnelles représentatives de la bio. Il a trois
objectifs :
- Stimuler la consommation de produits bios ;
- Consolider les filières ;
- Accompagner l’agriculture biologique face aux multiples enjeux à venir,
notamment par la recherche.
Ce programme ré-affirme l’importance de l’agriculture biologique dans notre
stratégie pour reconquérir notre souveraineté alimentaire et mener les
transitions agro-écologiques.
Face aux difficultés conjoncturelles des filières bios, auxquelles nous avons
répondu par des dispositifs massifs d’aides d’urgence et des moyens de
communication renforcés nous maintenons le cap : Celui d’un objectif de 18
% de SAU Bio en 2027, et l’engagement d’une agriculture biologique plus
résiliente face aux aléas, innovante, et rémunératrice pour nos agriculteurs.
> Je me réjouis aujourd’hui de
l’adoption large et indiscutable par le Parlement européen du règlement de
simplification des règles de la PAC qui suit celle du règlement qui simplifie
les règles relatives au maintien des prairies permanentes (BCAE1) adopté hier.
Une étape importante et très attendue par les agriculteurs français et
européens vient d’être franchie et la France, qui avait été à la pointe du
combat pour la simplification des règles européennes, y a pris une part
déterminante. Comme je m’y étais engagé, l’adoption aujourd’hui des nouvelles
règles de la PAC permet leur mise en œuvre rapidement.
En redonnant de la cohérence à la PAC tout en maintenant son ambition
environnementale, les modifications apportées à la PAC sécurisent l’activité
des agriculteurs et soutiennent les capacités de production de la France et des
autres Etats membres.
Le travail se poursuit maintenant pour approfondir la simplification engagée,
notamment sur les règles de la conditionnalité de la PAC relatives aux zones
humides (BCAE2), sur la rationalisation des contrôles et des visites sur place
dans les exploitations, sur la place des agriculteurs dans la chaine de valeur
ou bien sur le renforcement des contrôles sur les produits importés.
Rachida Dati,
ministre de la Culture
> Il ne peut y avoir d’Europe forte sans le
renforcement de nos liens culturels. Car ce qui unit fondamentalement les
peuples européens ce sont les cultures qui nous sont communes. Nous devons
œuvrer pour la libre circulation de la culture dans notre Europe pour que
chaque citoyen de l'Union partage et transmette cette richesse culturelle qui
fait la fierté de l’Europe. Nous favoriserons les investissements, les
partenariats et les collaborations pour faire de cette volonté une réalité.
> La culture européenne ne se limite pas à la préservation de notre patrimoine, la défendre nécessite de la faire vivre grâce à la promotion de nouveaux récits qui répondent aux défis de notre époque. Nous serons les artisans d'une culture européenne dynamique en soutenant la création et la diffusion de contenus européens.
> [Taxe sur les livres d'occasion] Je veux préserver ce secteur de l'économie solidaire tout en préservant la rémunération des auteurs.
> [Pass culture] Je veux l'élargir aux acteurs de l'éducation populaire qui sont totalement oubliés du ministère de la Culture.
> Parce que l’Europe culturelle se fera par des réalisations concrètes, nous souhaitons que le Pass culture soit élargi à l’ensemble des pays de l’Union européenne. Ce pass permettra une exploration artistique libre pour tous les jeunes de l’Union ainsi que le renforcement d’un sentiment d'appartenance à une communauté européenne unie.
> Le Moulin Rouge, un des symboles de Paris connu dans le monde entier, a perdu ses ailes cette nuit. C'est une émotion particulière pour le monde du spectacle et pour tous les amoureux de Paris. La protection et la restauration de notre patrimoine est une de mes priorités, le ministère de la Culture se tient aux côtés du Moulin Rouge, pour que son éclat si particulier soit rétabli.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> Il y aura la mise en place dès 2025 de la
force d’intervention européenne de 5000 hommes souhaitée par Emmanuel Macron. Il
y a un chemin pour la constituer dans chaque capitale européenne.
> Soit la l'UE freine nos industries de défense, soit elle décide de favoriser leur développement. Sur beaucoup de programmes d'armement, on a besoin d'elle.
> Beaucoup de capitales européennes achètent des armes à Washington car elle promet de les protéger avec un non-dit, celui de leur parapluie nucléaire.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Avec le discours de la Sorbonne,
le Président a fixé une feuille de route inédite pour l'Europe de 2030.
Maintenant, au travail, avec nos partenaires, pour la mettre en œuvre !
> En ce 25 avril, jour de 50e anniversaire de la Révolution des œillets, nous nous tenons aux côtés de nos amis portugais pour célébrer la démocratie en Europe.
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la
Fonction publiques
> Pas de défaitisme face au sentiment de
déclassement de la ruralité : portons une politique volontariste et optimiste.
Devant le Parlement rural, à Albi, j’ai rappelé la priorité du Gouvernement :
remettre de l’humain et des services publics de qualité partout sur le
territoire.
> Depuis 7 ans avec Emmanuel Macron, nous construisons une Europe forte, unie, libre et souveraine. « L’Europe peut mourir. Cela dépend de nos choix. Et ces choix sont à faire maintenant. »
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> La Sorbonne, c'est le lieu des promesses
tenues. Tout ce qui a été dit en 2017 par Emmanuel Macron a été tenu.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Nous avons 50 ans devant nous pour inventer
toutes les technologies pour ne plus avoir à stocker du carbone.
> Nous lançons aujourd’hui l’appel à manifestation d’intérêt pour permettre les premiers tests de stockages de CO2 en France début 2025.
> On peut développer l’industrie et préserver la planète.
> L’Europe, c’est une équipe de foot. Il faut jouer ensemble de manière solidaire pour ne pas perdre la partie face aux États-Unis ou la Chine.
> Oui, les souverainistes sont une menace pour l’Europe. Aujourd'hui, le risque est que les majorités en Europe se fassent à l’extrême droite.
> Pour une Europe puissante, prospère et humaniste, l’ambition fixée par Emmanuel Macron pour la prochaine décennie est claire. L’industrie décarbonée souveraine et innovante est au cœur de ce nouveau pacte de prospérité européen.
> Nous lançons l’Alliance pour le médicament critique. Notre objectif : coordonner la relocalisation des médicaments critiques entre les différents États membres. C’est un tournant majeur dans la lutte contre les pénuries de médicaments, et pour lequel la France est motrice.
Olivia Grégoire, ministre
déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> Le Rassemblement National c’est une imposture.
Entre ce qu’ils vous disent sur les plateaux télé à Paris et ce qu’ils font en
catimini à Bruxelles, il y a un monde. C’est docteur Jordan et mister Bardella.
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> Les réponses sont sur nos territoires pour
répondre aux enjeux de la petite enfance et des familles. Les solutions se
construisent avec les élus, les professionnels et tous les acteurs mobilisés.
C’est pour cette raison que j’ai lancé cette semaine France Familles.
> Nous sommes fortes ensemble. En cette journée de la visibilité lesbienne, célébrons l’amour, la fierté et la diversité.
> La parole des enfants est encore trop souvent discréditée. Les Unités d’Accueil Pédiatrique Enfant en Danger (UAPED) offrent une prise en charge globale et pluridisciplinaire aux mineurs victimes de violence. (…) Aucun territoire ne sera laissé de côté.
> Nous devons être lucides : notre Europe peut mourir. Sans Europe, ni puissance, ni prospérité, ni capacité à défendre nos valeurs.
> Nos valeurs et notre culture sont menacées. Les contenus auxquels nos enfants sont exposés sont de plus en plus américains ou asiatiques. Face à cela, nous agissons en européens, avec par exemple, une majorité numérique à 15 ans.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> Les bienfaits de la vaccination ne sont plus à
prouver. Elle reste le moyen le plus simple et efficace de se prémunir contre
de nombreuses pathologies. Néanmoins, il est vital de lutter contre les fake
news et de faire face à cette « épidémie de désinformation ».
> Au total, 560 cas de méningites à méningocoques ont été déclarés en 2023, soit +72% par rapport à 2022. Suite à l’avis de la Haute autorité de la santé, j’ai décidé d’élargir les recommandations & obligations de vaccination, pour protéger au mieux les nourrissons et les jeunes adolescents.
> La campagne de vaccination contre les HPV est une réussite : plus de 400.000 adolescents âgés de 12 ans en 2023 ont reçu au moins une dose, en ville ou au collège. Nous allons continuer à accentuer l’effort et à sensibiliser les parents sur l’importance de ce vaccin.
> En 2017, la voix d’une d’Europe souveraine, unie et démocratique a été ouverte par le Président Emmanuel Macron. Sept ans plus tard, l’Europe a su traverser des crises historiques en prenant des décisions rapides, ambitieuses, et en renforçant sa souveraineté.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> Comme l’a rappelé le président de la République à la Sorbonne, nous
pouvons reprendre le contrôle de nos vies et de notre destin en Europe. Nous
devons changer de modèle pour bâtir une Europe puissante, prospère et
humaniste. En sept ans, la France a changé la donne en Europe : nous avons pesé
dans chaque institution et dans chaque décision, notamment lors de la
présidence française de l’Union européenne en 2022. Résultat : l’Europe n’a
jamais autant épousé les positions françaises qu’elle ne le fait aujourd’hui.
Cette Europe bleu-blanc-rouge, nous la devons à l’influence internationale
d’Emmanuel Macron, à notre poids grandissant à Bruxelles et à notre position
centrale au Parlement européen.
Il suffit de contempler le chemin parcouru depuis 2017 : directive sur les
travailleurs détachés, salaire minimum européen, taxe carbone aux frontières,
traitement des migrations irrégulières, émergence de l’Europe de la défense…
Autant d’engagements pris en 2017 par le président de la République et qui,
sept ans après, ont été tenus. Dernier élément qui, plus encore que les autres,
témoigne d’une victoire idéologique des idées françaises : le concept de
souveraineté européenne. A l’époque, il avait été reçu avec distance par nos
partenaires, qui considéraient qu’il s’agissait là d’une nouvelle lubie
française. Sept ans plus tard, après la crise du Covid et le déclenchement de
la guerre d’agression russe en Ukraine, ce concept de souveraineté européenne
s’est largement répandu. Nos partenaires se le sont approprié, à commencer par
nos amis allemands, qui l’ont inscrit dans leur accord de coalition.
De toute évidence, l’Europe a changé profondément. C’est le résultat de
l’impulsion décisive donnée par le président de la République et de l’influence
française exercée par nos députés à Strasbourg sous la houlette de Valérie
Hayer.
> La France doit être présente à tous les étages des institutions européennes, y compris au sein des services. C’est la raison pour laquelle je recevrai prochainement les fonctionnaires français de la Commission, au moment où la mandature s’achève et où commence la suivante, pour leur présenter la vision de la France et nos priorités. Nous travaillons aussi aux renouvellements des postes. Dès que la Commission sortante cédera la place à la nouvelle, nous négocierons pied à pied la représentation de la France au collège des commissaires, dans les cabinets et les administrations.
> Avec 450 millions de consommateurs, l’Union européenne reste le plus grand marché économique du monde. Le 18 avril, les chefs d’Etat et de gouvernement européens ont acté la nécessité de combler les écarts économiques avec les Etats-Unis ou la Chine et lancé un chantier majeur : un pacte sur la compétitivité créant les conditions pour un grand choc d’investissement en Europe. C’est un combat que la France porte depuis plusieurs années : dès 2017, Emmanuel Macron avait livré bataille pour imposer l’idée d’une Europe puissance. Désormais, c’est un combat partagé avec nos partenaires européens, pour une Europe libre de choisir son destin, plus forte et moins dépendante.
> Ce qui se joue sur le front ukrainien, c’est la
sécurité et l’existence même de l’Union européenne. C’est la raison pour
laquelle l’Union européenne a, depuis deux ans, franchi des paliers qui
semblaient inatteignables il y a encore quelques années. Nous en sommes au 14e
paquet de sanctions communes, nous apportons un soutien économique massif à
l’Ukraine, avec les 50 milliards d’euros décidés au mois de février, et, bien
sûr, un soutien militaire inédit, avec la Facilité européenne pour la paix, un
fonds de 5 milliards d’euros incitant les états de l’UE à fournir armes et
munitions à l’Ukraine. En complément, en France, le président de la République
a signé un accord de sécurité avec Kiev qui nous engage jusqu’à 3 milliards
d’euros en 2024.
Nous voulons maintenant aller plus loin et envoyer un double signal avant
l’été. D’une part, un signal fort que le chemin vers l’adhésion à l’Union
européenne sur lequel s’est engagée l’Ukraine est irréversible. D’autre part,
un signal puissant sur notre détermination à soutenir l’Ukraine aussi
intensément que nécessaire, en nous donnant les moyens financiers de le faire,
avec, notamment, le nouvel emprunt européen proposé par la Première ministre
estonienne, Kaja Kallas, pour développer nos capacités industrielles de défense
au service de l’Ukraine et de notre sécurité. Nous ne pouvons plus accepter que
l’Europe dépende à 80 % du reste du monde pour ses matériels militaires. (…)
Une défaite constituerait une grave menace à la sécurité de l’Union européenne,
car chacun a bien compris que les dictateurs ne prenaient pas de vacances, que
Vladimir Poutine ne s’arrêterait sans doute pas là, et que la violation des
frontières de l’Ukraine bafouait l’ordre international fondé sur le droit sur
lequel l’Europe s’est construite. Le combat des Ukrainiens, c’est aussi le
nôtre.
> [Décrochage économique entre l’Europe et les Etats-Unis]
Ce décrochage n’est pas irréversible, à condition que l’Europe le veuille et se
fixe des objectifs ambitieux, tels ceux qui avaient été définis par les
Vingt-Sept à Versailles en mars 2022, pour devenir autonomes dans les domaines
stratégiques de l’intelligence artificielle, du quantique, des biotechnologies,
de l’espace ou de la fusion nucléaire. Cela suppose d’assumer un agenda
d’investissement et de s’en donner les moyens.
Comment ? D’abord, en mobilisant l’abondante épargne des Européens grâce à
l’achèvement de l’union des marchés de capitaux, qui permettra d’investir dans
des projets industriels et technologiques et mettre fin à une situation
inacceptable : la fuite vers les Etats-Unis de 300 milliards d’euros d’épargne
européenne chaque année. Pour y parvenir, d’importantes mesures d’harmonisation
sont en passe d’être adoptées, sous l’impulsion du couple franco-allemand.
Ensuite, en activant le levier de l’emprunt commun, comme nous avons su le
faire face au covid19. Vous évoquez le décalage avec les Etats-Unis. Je veux
rappeler qu’à l’horizon 2027, la dette consolidée des Etats membres de l’UE
plafonnera aux alentours de 80 % du PIB, là où la dette fédérale des Etats-Unis
s’élèvera à 135 points de PIB.
> Nous devons réussir le défi de la transition numérique,
c’est-à-dire l’appropriation par les citoyens, par les entreprises et par les
administrations de ces outils qui peuvent leur faciliter la vie, diffuser le
savoir et engendrer des gains de productivité. Nous devons le faire en
accompagnant au mieux nos concitoyens plus éloignés du numérique. Vient ensuite
la maîtrise par l’Europe de ses propres technologies : intelligence
artificielle, quantique, cyber, nouveaux réseaux de télécommunications ou encore
le cloud.
Dans l’année qui vient de s’écouler, des entreprises françaises ont réussi à se
hisser au plus haut niveau sur une technologie émergente - l’intelligence
artificielle générative -, au point que des géants du numérique américains
recourent aujourd’hui à leurs services au profit de leurs clients. Nous avons
donc tous les atouts pour entrer en pionniers dans cette nouvelle ère
technologique. L’Union européenne peut soutenir financièrement les projets
d’ampleur : sur l’intelligence artificielle, développons des programmes dédiés
rassemblant des entreprises de plusieurs pays autour d’un projet commun. C’est
le principe des PIIEC [NDLR : projets importants d’intérêt européen commun] cofinancés
par l’UE.
> Avec l’adoption définitive du Pacte migration et asile,
plus personne ne pourra parler d'«Europe passoire» puisque désormais, une
solidarité concrète est actée entre les pays européens - notamment ceux de
première entrée comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce. Les systèmes de
protection des frontières vont être refondus, notamment les systèmes
d’information, de manière à filtrer, contrôler et suivre le parcours des
personnes qui entrent sur le territoire européen.
Nous aurons donc les moyens de faire respecter nos frontières, d’accueillir
dignement les personnes sollicitant l’asile dans l’UE et de reconduire plus
efficacement et rapidement celles qui auront été déboutées. Sa mise en œuvre
prendra un peu de temps. C’est normal, étant donné l’ampleur de cette réforme
historique. (…)
La réflexion s’est engagée il y a une dizaine d’années, à la suite des grandes
vagues de demandeurs d’asile fuyant la guerre et des persécutions au
Proche-Orient. Nous sommes parvenus à un point d’équilibre. J’en veux pour
preuve qu’à l’extrême droite comme à l’extrême gauche, où l’on préfère
alimenter les problèmes pour en faire du carburant électoral plutôt que de les
résoudre, on voit s’exprimer de très vives oppositions à ce pacte…
> [Elections européennes] Le risque principal, c’est de
voir s’affaiblir l’influence de la France dans l’UE, que l’Europe avance sans
nous, et qu’en définitive elle nous échappe. De ce point de vue, le candidat
qui fait la course en tête dans les sondages a démontré que l’influence
française en Europe ne l’intéressait pas.
Il ment quand il dit s’être opposé avec ferveur à des textes, alors que
d’autres députés issus de sa famille politique, ont consacré beaucoup de temps
et d’énergie à faire de l’obstruction parlementaire. Jordan Bardella ne s’est
même pas donné cette peine. L’envoyer, lui et ses colistiers, à Strasbourg et à
Bruxelles, c’est acter que l’avenir de l’Europe ne sera plus inspiré par la
France.
> [Elections européennes] L’abstention n’est pas une fatalité. En 2019, elle est tombée sous la barre des 50%, soit son niveau le plus faible pour des élections européennes depuis vingt-cinq ans. Le gouvernement est pleinement mobilisé pour informer les citoyens - y compris les citoyens européens résidant en France ou les Français de l’étranger - de la date du scrutin et de ses modalités, qui ont, signalons-le, été simplifiées. Cette année, pour la première fois, les procurations pourront être données en ligne, sans passer par le commissariat ou la gendarmerie. Enfin, tout est fait pour garantir la sincérité du scrutin dans un moment où nous sommes pilonnés par la propagande russe.
> Il ne se passe pas une semaine sans que nous
n’observions, en France, une campagne coordonnée destinée à déstabiliser le
débat public et fragiliser le soutien à l’Ukraine dans l’opinion. Sur les six
dernières semaines, nous avons eu une campagne visant à faire croire que 2 000
soldats français étaient déployés en Ukraine ; la création d’un faux site du
Ministère des armées pour appeler 200 000 Français à combattre en Ukraine ; le
détournement du site du ministère de l’Intérieur pour faire croire à un durcissement
des conditions d’accueil des réfugiés ukrainiens ; une fausse campagne
d’information laissant penser que l’épidémie de tuberculose serait arrivée en
France du fait de la présence dans les hôpitaux français de soldats ukrainiens
; une autre laissant penser - ou voulant faire penser - que la situation
actuelle est à l’origine d’une vague d’annulation de réservations d’hôtel
pendant les Jeux olympiques…
Autant d’ingérences intolérables de la Russie ou de ses courroies de
transmission dans le débat public français. J’ajoute à cela que le 12 février
dernier, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné,
a révélé l’existence d’un réseau de sites dormants destinés à troubler l’opinion
publique, en infusant des fausses nouvelles dénigrant le soutien européen à
l’Ukraine : Portal Kombat.
Face à cela, nous avons créé un dispositif de vigilance renforcée autour de
Viginum, service placé sous l’autorité du Premier ministre, dont la spécialité
est de détecter et révéler les campagnes de propagande ou d’ingérence
étrangère. Nous avons aussi porté une loi qui permet à la Commission européenne
d’imposer aux plateformes de réseaux sociaux de lutter activement contre la
désinformation.
Concernant Euronews, l’Europe vient d’adopter une nouvelle loi sur la liberté
des médias. Ce texte garantit les conditions de pluralisme et d’indépendance
qui nous protègent contre la prise en main par des intérêts étrangers de médias
européens. La France est très vigilante quant à sa mise en œuvre.
> Nous sommes pilonnés par la propagande russe. Viginum nous permet de contrer ces menaces. Et nous mettons une pression maximale sur les réseaux sociaux pour éradiquer les fausses informations.
> Soyons lucides : le monde a basculé dans la loi du plus fort. Face aux lourdes menaces qui pèsent sur l’Europe, il faut nous réveiller et accélérer. C’est le cœur du discours d’Emmanuel Macron.
> Peser sur les décisions que l’Europe prendra pour les cinq années à venir. C’est dans cet esprit que s’inscrit le discours du Président de la République à la Sorbonne. La réaction du Chancelier Olaf Scholz montre qu’il a d’ores et déjà commencé à marquer les esprits européens.
> Ce discours de la Sorbonne est historique, visionnaire, fondateur. Le constat est sans appel : l’Europe peut mourir. Cela dépend de nous. Cela se joue maintenant. Nous sommes à un moment de bascule.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> Ce 24 avril, nous commémorons le génocide des Arméniens. En mémoire des
1,5 million de victimes de 1915, en soutien aux Arméniens menacés en 2024,
n’oublions jamais.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La clé de notre avenir réside dans la
puissance de notre Europe. Avec Emmanuel Macron, nous l’affirmons et agissons depuis 7 ans. Pour nos enfants
et les générations à venir, continuons à bâtir cette Europe, prospère et
humaniste.
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> [Accord conclu entre la
SNCF et ses contrôleurs de la SNCF
pour partir à la retraite plus tôt] Il y
a beaucoup d'émotion chez beaucoup de Français parce qu’ils ont le sentiment
que la loi n'est pas la même pour tous et que les grandes réformes qu'on
conduit, il y a des places fortes qui peuvent s'en abstraire. (…) C'est l'entreprise, la SNCF, qui a fait cet
accord. Et il est vrai que l'État avait suggéré que ce soit une négociation sur
les fins de carrière. (…) Je pense
que c'est un très inquiétant exemple. Le message qui est envoyé, le signal qui
est envoyé à tous ceux qui ont fini par accepter l'idée qu’on ne pourrait pas
avoir de système de retraite équilibré, si tout le monde ne faisait pas des
efforts - et les efforts qui ont été annoncés, on peut même s'interroger pour
savoir s'ils suffiront - et donc tous ceux qui ont accepté cette idée, ils se
trouvent aujourd'hui avec le sentiment que ce sont eux qui vont faire les
efforts et qu’il y a des places fortes, la SNCF en est peut-être une, il y a
beaucoup d'interrogations autour des contrôleurs aériens, il y a sûrement la
RATP…
> Si on demande des efforts particuliers, pendant une période particulière où d'habitude les gens sont en vacances, alors il est normal qu'il y ait une compensation puisque tout l'été va être évidemment mobilisé pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques. Donc ça c'est normal, mais le signal qui est envoyé, c'est absolument certain que c'est un signal qui est, par les Français, mal vécu et à juste titre. Parce que s'il y a des efforts demandés à la totalité de la nation, il n'y ait pas de raison particulière de pénibilité parce que je ne crois pas qu'il y ait une pénibilité particulière, il y a des contraintes, on n'est pas chez soi pendant les week-ends, tout ça est vrai.
> Je pense qu’il n'y a d'efforts acceptés que si ces efforts sont marqués d'un sentiment de justice, c'est-à-dire si toutes les catégories de la population qui n'ont pas de contraintes particulières physiques, de fatigue exceptionnelle, les suivent ces efforts. Autrement, ces ressentis comme évidemment c'est toujours les mêmes qui en profitent et c'est toujours les mêmes qui font les efforts. Alors je vois très bien que c'est un petit enjeu parce que le nombre de personnes qui vont être concernées par cette décision doit être réduit et que j'imagine, ça ne va pas coûter des centaines de millions. Mais je pense que c'est un mauvais signal.
> Les États-Unis ont un déficit et une dette qui est beaucoup plus importante encore que la nôtre.
> J'ai été celui qui a mis la question de la dette au cœur du débat public français. J'ai même fait des campagnes présidentielles avec ce sujet comme un des sujets principaux de l'avenir du pays. À l'époque, on ne m'a pas écouté et je pense que la situation serait très différente aujourd'hui. Mais la dette, il y a deux manières de l'utiliser. Il y a la dette qu'on mobilise pour des investissements, pour moderniser le pays, pour construire des universités, pour construire des hôpitaux, pour avoir des laboratoires de recherche qui nous permettent d'être à la pointe de l'activité mondiale. Et il y a hélas la manière dont on l'a utilisée en France, tous les gouvernements successifs, jusqu'en 2017 en particulier, et puis depuis le covid19 et depuis la guerre en Ukraine, qui est une dette de fonctionnement quotidien. On utilise la dette pour les dépenses quotidiennes. Ceci n'est pas une bonne orientation. La bonne orientation, c'est de mobiliser notre capacité d'emprunt pour équiper le pays et en faire un pays productif, moderne, capable de faire naître des richesses. (…)
Le Haut-commissariat au Plan a publié des études sur la dette dans laquelle nous recommandions cette méthode de « endettez-vous, mais pour investir ». Simplement aujourd'hui, nous devons regarder le caractère inquiétant du monde. Alors, un, Poutine a déclenché l'entrée dans un cycle nouveau qui est la loi du plus fort. C'est la loi du plus fort militaire et toutes les autres lois du plus fort qui font que l'Europe se trouve aujourd'hui dans une situation précaire. Et j'imagine que c'est ce que va dire le président de la République.
> Heureusement, nous avons l'euro et nous avons la Banque centrale européenne, ce qui fait qu'on est solide. Imaginez ce qu'aurait été la situation d'un pays comme la France qui, du point de vue des finances publiques et depuis des décennies en situation fragile, si la vague de l'inflation était arrivée et que nous avions nos seules épaules pour résister.
> Je veux insister sur le fait que dans le monde comme il est devenu aujourd'hui, pas comme il était en 2007, dans le monde tel qu'il est devenu aujourd'hui, les puissances de la planète, la Chine et les États-Unis, mobilisent des sommes absolument considérables pour maintenir, soutenir leur activité et pour prendre le contrôle des grandes technologies du numérique par exemple, du cloud, tout ce qui va faire le cadre des sociétés qui viennent, est menacé d'être contrôlé par de très grandes puissances. Et l'Europe, qui a 500 millions d'habitants, qui est plus peuplée que les États-Unis, l'Europe est en situation aujourd'hui d'être d'une certaine manière assiégée. Alors assiégée militairement, assiégée commercialement, assiégée par la prise de contrôle de très grandes entreprises et de très grandes technologies contemporaines, songez à l'intelligence artificielle par exemple.
> L'Europe est aujourd'hui en risque. L’Europe est aujourd'hui en risque d'être soumise aux très grandes puissances que nous avons nommées. Alors Poutine, ça se voit parce qu'il vient avec des bombes, des obus. Et il y a l'Iran. Ce que l'Iran est en train de répandre, et dont on a vu le 7 octobre, le début et qui a lancé un drame historique qui est celui qui est en train de se passer dans cette partie du monde, à Gaza en particulier, ça a été voulu et ça a été voulu pour empêcher que la paix ne progresse, parce qu’il y avait des ferments de paix. Il y avait l'Arabie saoudite, il y avait le Maroc qui étaient en train de donner corps aux accords d'Abraham, comme on dit, puisque c'était ce front de paix qui était en train de se construire. Et ce qu'a choisi l'Iran par ses affidés et notamment par le Hamas le 7 octobre. Ce qu'a choisi l'Iran, c'est de créer de l'irréversible et de créer de l'irréversible avec une arme qui est l'horreur. L'horreur, le 7 octobre, selon moi, elle n'était pas un dégât collatéral comme on dit, un accident, des dégâts comme il y en a dans les guerres, hélas. C'était voulu. C'était pour qu’il devienne impossible de faire la paix. Et donc vous voyez, la Chine, les États-Unis, ce qui se passe en Iran et l'affaiblissement interne de l'Europe. La démographie européenne, le fait que nous sommes une partie de la planète qui, au fond consciemment ou inconsciemment, renonce à une partie de son avenir. Et si on ne voit pas que l'Europe est en risque, que la situation aujourd'hui, et notamment le cadre des élections européennes, c'est que les Européens, et parmi eux les Français qui ont toujours été et qui sont depuis 7 ans une puissance motrice, on est une locomotive. (…) Cette Europe-là, elle est en situation de risque et de fragilité et si elle ne se mobilise pas (…) La réponse, c'est l'unité, c'est la mobilisation des volontés, c'est la décision ou la détermination d'aider l’Ukraine. (…) Il faut une Europe de la défense, elle est en train de construire.
> Le sursaut et la prise de conscience de la gravité de la situation. Jamais, depuis 75 ans l'Europe, et nos pays, n'ont été dans une situation de risque de déstabilisation aussi grande.
> [Couvre-feu des mineurs] Si c'est nécessaire et s'il y a des quartiers dans lesquels la sécurité, et de notamment la sécurité des enfants, n'est plus assurée le soir, les maires ont la légitimité de prendre des décisions de cet ordre.
> La GPA est interdite en France. Et la GPA, on a annoncé depuis longtemps que ça ne pourrait pas être un sujet, en tout cas quand les responsables auront cette prise de conscience que vendre son corps pour donner naissance à un enfant, ça a quelque chose qui heurte le plus profond de ce que nous croyons. Et donc la porte n'est pas ouverte à la GPA. Il y a le cas particulier sur lequel j'essaie de faire attention : c'est le cas des enfants qui sont en France nés par GPA. Et ceux-là on ne va pas les bannir, on ne va pas leur accrocher une étiquette toute leur vie « n'a pas d'identité parce qu’il n'est pas né selon les règles ». Je suis moins bloqué que beaucoup ne l'ont exprimé. Et on sait bien, Marion Maréchal-Le Pen elle sait très bien, qu'il y a, de par le monde, des grossesses qui sont conduites à leur terme comme ça et parfois pour des raisons généreuses. Parce qu’une femme ne peut pas avoir d'enfant, sa sœur, il arrive quelquefois que sa sœur … Et je ne suis pas à vouloir montrer du doigt des boucs émissaires comme ça. La GPA, c'est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter. Mais le sort des enfants, moi je ne suis pas pour les bannir à jamais.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Oui, nous voulons une France forte dans une
Europe puissante.
> Le tank franco-allemand du futur, c'est l'engagement commun de nos pays envers la défense et la souveraineté en Europe !
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Bâtir une Europe puissance, de prospérité et
humaniste.
Clément Beaune (député)
> Puissance. Prospérité. Humanisme. C’est notre
modèle. C’est la condition de notre souveraineté.
> L’Europe, c’est une certaine idée de l’Homme : l’être humain au-dessus de tout, l’attachement à sa liberté et à sa raison. Soyons fiers de notre culture !
> L’Europe-puissance, c’est maintenant ou jamais !
> Nous assumons fièrement notre bilan européen et nous sommes les seuls à bâtir des propositions dans tous les domaines en gardant la ligne directrice de la souveraineté européenne et de l’Europe puissance.
> On a changé beaucoup de choses en Europe, personne n’y croyait ! Notre bilan est crédible et fort : taxe carbone aux frontières, augmentation du budget de la PAC, contrôles renforcés aux frontières de l’Europe… Il faut aller plus loin sur la défense et le commerce en priorité !
> Le Président de la République s'est engagé depuis le premier jour pour l'Europe, avec des réformes ambitieuses. Le bilan est extrêmement positif. Mais, dans un monde plus brutal, il faut accélérer et amplifier les changements.
> La défense européenne, nous la faisons avancer depuis 2017. Allons plus loin face aux menaces !
> Intégrer la « préférence européenne » dans nos traités pour les secteurs industriels stratégiques et déroger à la libre concurrence pour les soutenir !
> La question du 9 juin est simple : qui sont les pro-européens efficaces ? Qui peut continuer à changer l’Europe ?
> Stop à la démagogie ! Privatiser la SNCF est une idée absurde et dangereuse ! On fermerait toutes les lignes non rentables ? C’est cela le projet LR?
> Le président a eu un propos de lucidité et d’ambition. Oui, l’Europe est un projet politique récent et fragile. Il faut en avoir conscience pour le 9 juin et les mois à venir.
> [Expulsions de personnes migrantes du Royaume-Uni vers le Rwanda] Penser que cela va résoudre le problème migratoire, je crois que c'est une illusion.
Astrid Panosyan-Bouvet (députée)
> Sciences po Paris
est devenue une caricature des liberal arts college américains que Philip Roth
se délectait de décrire dans toutes leurs petitesses et leurs dérives les plus
effrayantes. Tristesse.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> l’avenir indissociable de la France et l’Europe. Depuis 2017, l’exigence
de recouvrer notre souveraineté s’est imposée. A l’heure où l’Europe peut
mourir, changeons de paradigmes pour continuer de construire l’Europe
puissance, prospère et humaniste.
> Ne nous laissons pas confisquer cette élection, vitale, pour la France et l’Europe. Depuis 2017, la voie de l’Europe puissance a été ouverte grâce Emmanuel Macron.
● Parti radical
> [Communiqué: «Discours à la sorbonne: le Parti radical partage
l’ambition européenne d’Emmanuel Macron»]
« Une Europe plus souveraine,
vite ! » : le Manifeste européen du Parti radical avec ses 54 propositions, publié il y
quelques semaines, plaçait la souveraineté européenne, en matière de défense,
d’alimentation, de politique environnementale, de gestion de ses flux
migratoires, comme une priorité absolue dans le monde instable et violent dans
lequel nous vivons.
Le discours à la Sorbonne du Président de
la République rejoint pleinement la vision européenne des radicaux.
Emmanuel Macron en appelle à une Europe de la puissance,
« une Europe qui se fait respecter et qui assure sa sécurité » avec
une « défense crédible du continent européen ».
« Le Parti radical soutient cet objectif essentiel d’une
Europe puissance, comme il partage l’importance d’une Europe de la prospérité
visant la décarbonisation, souveraine dans les secteurs économiques clés et
leader dans les secteurs les plus stratégiques. Cette Europe puissance est la
seule qui pourra protéger efficacement nos concitoyens des menaces du
monde », précise Laurent Hénart, Président du Parti radical.
Ces ambitions européennes sont bâties sur
un socle de valeurs qui font la spécificité et la richesse de notre continent.
Cette Europe de l’Humanisme doit se traduire par son intransigeance sur le
respect des droits de l’homme et de l’Etat de droit, par ses politiques
sociales et progressistes, en ce sens les propositions d’Emmanuel Macron d’un programme européen des solidarités ou
l’inscription de l’IVG dans la charte des droits fondamentaux de l’Europe sont
à saluer.
> [Communiqué : «Respect de la laïcité : le
Parti radical en appelle à une application sans concession !»]
L’incident récent avec les propos d’un
membre du Conseil des sages de la laïcité, sociologue, considérant le voile comme « souvent un vecteur
d’émancipation pour les jeunes filles » nous rappelle que le respect du
principe de Laïcité est un combat de tous les jours.
Le Parti Radical salue la réaction de la
Ministre Nicole Belloubet qui a
démis de ces fonctions le sociologue en question.
« Avec les nouvelles mesures mises
en œuvre par Gabriel Attal à le
rentrée 2023, notamment l’interdiction du port de l’abaya à l’école, une
certaine dérive de l’application du principe de Laïcité a été stoppée, mais
nous constatons que ce principe fondamental, pilier de notre République, est
constamment remis en cause, avec de nombreuses tentatives de contournement au
nom d’une « liberté de choix » », précise Catherine Michaud, déléguée nationale à la Laïcité du Parti radical.
Le principe de Laïcité est encore trop
souvent mal interprété, mal compris notamment auprès des plus jeunes.
C’est pourquoi pour Laurent Hénart, Président du Parti radical, « il est essentiel d’enseigner les
principes laïcs dès le plus âge et tout au long de la scolarité ainsi
qu’en formation initiale et continue ».
Le Parti radical continuera de faire preuve d’une extrême vigilance pour préserver le
principe de laïcité. Seul son
respect peut garantir « le vivre ensemble », la cohésion nationale en
République.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Dès 2017, le
Président de la République a porté sa vision d’une Europe plus souveraine, plus
unie et plus démocratique. Sept ans plus tard, Emmanuel Macron dessine la suite pour écrire
notre avenir européen pour les années qui viennent. C’est au cœur de son
engagement pour la France.
> « Notre Europe est mortelle. » Puissant discours du Président Emmanuel Macron face aux menaces sur « le substrat même de la civilisation européenne: une certaine relation avec la liberté, la justice, le savoir. » Pour un réveil européen fier et humaniste face au risque d’effacement !
> Il n’existait pas de reconnaissance mutuelle du handicap. Pourtant, 30 millions de personnes sont en situation de handicap en Europe. Pour faciliter la vie et les démarches de ces millions d’Européens, nous venons de créer la carte européenne du handicap.
> L’Europe est un levier puissant pour bâtir l’avenir de 450 millions de personnes. Présider le groupe le plus influent Renew Europe est un honneur. Savoir nos 102 élus en première ligne pour vous est une fierté.
> Quand nous dénonçons les ingérences russes en Europe à l’initiative de Nathalie Loiseau, l’extrême-droite refuse de se joindre à nous. Nous exigeons notamment les noms des élus européens soupçonnés de corruption. Et ils disent défendre vos intérêts et nos démocraties…
Nathalie
Loiseau
> Le discours du Président de la République diffusé
en direct au Parlement européen à Strasbourg. Sécurité, prospérité, humanisme :
les trois piliers de la puissance européenne.
> Quand vous regardez le discours de la Sorbonne de 2017 et que vous regardez la liste des choses faites : elle est longue.
> Je dirais «extrême vide» car je ne sais pas ce que prône l'extrême droite française, ils font peu de propositions sur l'Europe.
> Réaction positive du chancelier allemand au discours du Président de la République en faveur d’une Europe puissante. Une fois encore la France dessine un chemin.
> Large adoption de mon dernier texte de ce mandat sur les ingérences russes. Je vous laisse deviné qui n’a pas voté en faveur. Vladimir Poutine approuve leur vote.
> Les socialistes parlent d’être au rendez-vous de l’Histoire et du soutien à l’Ukraine. Derrière les mots, il y a le refus, obstiné, d’Olaf Scholz d’envoyer à Kiev des missiles Taurus. Les paroles n’ont jamais fait gagner une guerre.