Oh! bien sûr, l’extrême-gauche
n’est pas antisémite, elle est antisioniste…
Sauf que tout dans le
discours revient à critiquer le juif et non le mouvement de renaissance nationale
avec un retour en Palestine qui naquit au 19e siècle.
Depuis l’attentat
terroriste du Hamas perpétré en Israël le 7 octobre dernier, les déclarations
venues de l’extrême-gauche sont systématiquement à charge contre un sionisme
dont serait affublé tous les juifs ou presque, ce qui revient, in fine, à confondre
l’antisionisme et l’antisémitisme d’où d’ailleurs, désormais, une équivalence
entre les deux termes parce que les antisémites détournaient la loi sur le
racisme et l’antisémitisme en employant le mot «sionisme».
L’antisémitisme de l’extrême-gauche
n’est évidemment pas nouveau mais il venait plutôt d’une réaction d’envieux qui
avaient – faussement – tendance à assimiler le juif à un capitaliste.
La chasse aux Rothschild
et autres «profiteurs juifs» l’atteste.
Sauf que celui-ci a
lentement dérivé vers un antisémitisme où le juif était non seulement blâmé
pour sa soi-disant richesse mais aussi pour ce que De Gaulle a appelé
coupablement, faire partie d’un «peuple d’élites, sûr de lui et dominateur» qui
signifiait dans sa bouche, une volonté de se placer au-dessus des autres.
Un dérapage – De Gaulle
n’était pas antisémite – qui lui fut vertement reproché du quotidien Le Monde
au magazine l’Express comme étant des propos antisémites et que l’on retrouve
dans la bouche de nombre de leaders d’extrême-gauche.
Dès lors, toutes les
frustrations, toutes les haines, tous les amalgames peuvent trouver leur
réceptacle dans ce peuple «dominateur».
Et c’est ainsi que l’antisémitisme
envieux d’extrême-gauche est devenu, à l’instar de l’antisémitisme d’extrême-droite,
haineux.
Ce n’est plus le
banquier juif qui est voué aux gémonies mais tout une population parce qu’elle
a décidé de ne plus courber l’échine et de se laisser conduire dans les
chambres à gaz ou devant les commandos des einsatzgruppen sans moufter.
Paradoxalement, l’antisémitisme
d’extrême-droite, sauf chez l’ultra-droite, a baissé d’intensité et se fait
même très discret avec des alliances entre ses membres et certains mouvement
sionistes.
On peut bien sûr
parler d’intérêts conjoncturels et que la haine du juif demeure dans la sphère
d’extrême-droite comme c’est le cas aux Etats-Unis avec les extrémistes évangéliques
qui ont théorisé une alliance avec les juifs et Israël afin de bouter hors de
la «Terre sainte» l’arabe, mais une fois l’objectif atteint, tous les juifs qui
ne se convertiront pas au christianisme devront être éliminés…
Toujours est-il que l’antisémitisme
le plus bruyant actuellement est celui qui vient de l’extrême-gauche avec en France
un fer de lance, LFI.
Non seulement,
certains de ses membres, qui n’ont pas été sanctionné pour leurs propos, ont
comparé les terroristes du Hamas aux résistants français de la Deuxième guerre
mondiale, ont justifié le massacre d’innocents dont des enfants et des bébés,
parlent systématiquement de «colonisation» de la Palestine par les juifs et,
après le raid de l’Iran sur Israël, justifie celui-ci en prenant la défense du pouvoir
totalitaire et criminel des mollahs, affirmant même qu’Israël et l’Iran, c’est
le même type de régime politique.
Aujourd’hui, le juif
de l’extrême-gauche ressemble comme deux gouttes d’eau au juif d’extrême-droite
avec ce petit plus qu’il s’affiche fièrement et sans complexe, recevant même
des félicitations de l’ultra-droite…
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