Voici une sélection,
ce 4 avril 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias
ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il ne sait interpréter ni les émotions, ni les expressions
imagées, pourtant Paul El Kharrat est l’un des meilleurs en culture générale.
Les manifestations de l'autisme varient d’une personne à une autre. Mieux
connaître l’autisme, c’est mieux vivre ensemble, alors parlons-en ! Chacun a un
rôle à jouer, une attention particulière à apporter à ce camarade, à ce
collègue, à ce voisin. L'État a sa part. Il nous fallait améliorer le système
de repérage précoce. Depuis la première stratégie nationale en 2018, plus de
70 000 enfants ont été repérés par les plateformes de coordination et
d’orientation. Il nous fallait mieux accueillir les familles, savoir mieux
orienter et former. La Maison de l'autisme célèbre son premier anniversaire.
Elle vient compléter les 28 centres ressources sur l’autisme qui informent,
orientent, sensibilisent et forment. Nous poursuivons les efforts pour un
service public généralisé du repérage et de l’intervention précoce pour tous
les enfants qui en ont besoin. 60 000 généralistes et pédiatres ont été
formés. Il nous fallait mettre le paquet sur la recherche. Nous comptons
désormais 700 chercheurs, cinq centres d'excellence et un institut
hospitalo-universitaire du cerveau de l’enfant : la France est devenue le
premier pays européen en terme de projets de recherche en la matière. Il nous
reste à faire, mais pour que chaque personne autiste puisse accéder à la
scolarité, au travail, à un logement, les choses ont avancé : 45 000
élèves vont à l’École de la République ; 27 universités ont été
accompagnées dans la mise en place d'un programme adapté ; plus de 400
habitats inclusifs ont été créés. Cette stratégie, nous la poursuivons : pour
2023-2027, nous avons alloué 680 millions d’euros de moyens. Un mot pour tous
les professionnels de santé, pour les familles et les proches qui se mobilisent
pour accompagner nos compatriotes qui
vivent avec l'autisme : merci. À vos côtés, nous continuerons d’agir.
> Que les moins de 27 ans puissent voyager en train de manière
illimitée en France : devant Hugo, j'avais dit banco ! Le Pass Rail à
49€ par mois devient réalité dès cet été. Où irez-vous ?
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> La France n’est un paradis
fiscal pour personne. En France, 10 % des contribuables paient 70 %
de l’impôt sur le revenu. La France est le seul pays de l’Union européenne à
disposer d’un impôt sur la fortune, en l’occurrence l’impôt sur la fortune
immobilière (IFI). En outre, elle s’est dotée d’une taxe spéciale sur les hauts
revenus et de plusieurs autres mécanismes permettant de les taxer
spécifiquement.
Avons-nous été confrontés à quelque
opposition lorsqu’il a été question d’aller chercher des profits indus, tirés
de la spéculation sur l’inflation ? Au contraire ! Je vous rappelle
que la majorité est parvenue à faire voter une contribution sur la rente
inframarginale des énergéticiens et des pétroliers.
C’est aussi la majorité qui a assumé la
mise à contribution des revenus des grands laboratoires de biologie médicale
qui, pendant la crise du covid-19, ont retiré des tests payés par la sécurité
sociale un chiffre d’affaires cumulé de 7 milliards d’euros. Oui, cette
majorité a assumé d’aller chercher les revenus indus !
Dans les prochaines semaines, nous travaillerons avec plusieurs parlementaires
de la majorité sur un dispositif inspiré de la taxation des rentes
inframarginales des énergéticiens ou des profits indus liés à la spéculation
dans le cadre de l’inflation mais
pas pour mettre à contribution le livret A ou l’épargne des Français,
comme j’ai pu le lire ici ou là.
La différence entre nous et les
oppositions au sein de l’Assemblée,
c’est que nous ne nous en prendrons jamais aux Français qui travaillent et au
fruit de leur épargne, aux Français qui ont travaillé toute leur vie ! Voilà la véritable différence entre
vous et nous !
> Quand au sein
d’un même groupe classe, un professeur trouve des élèves qui ne savent pas lire
et d’autres qui lisent parfaitement, il rencontre des difficultés à faire
progresser tout le monde. C’est la réalité. En réponse à cette situation, nous
devons mettre le paquet sur l’école primaire, afin qu’il n’y ait plus ou qu’il
y ait moins d’élèves entrant en classe de sixième sans maîtriser la lecture et
l’écriture.
Nous percevons déjà les résultats de
notre politique : les élèves qui étaient en classe de CP en 2017 ont de
meilleurs résultats une fois parvenus en sixième, cinq ans plus tard, que ceux
qui étaient inscrits en CP en 2012. Cependant, des écarts subsistent et les
groupes de niveau doivent permettre de les résorber et de faire progresser tous
les élèves.
Que se passe-t-il aujourd’hui ? Dans
les établissements scolaires, le tri se fait par l’échec, mais vous, les
responsables politiques, qui affirmez que les groupes de niveaux permettront de
trier les élèves, ne vous en émouvez pas. Nous, nous voulons la réussite et la
progression de tous les élèves, d’où la création de ces groupes. Cette mesure
est profondément sociale, puisqu’elle vise à donner davantage de moyens et à
mieux accompagner les élèves les plus en difficultés, souvent ceux issus de
milieux défavorisés.
Lorsque j’étais ministre de l’éducation
nationale, j’ai annoncé la
création de 2 300 postes supplémentaires, pour faciliter
l’organisation de groupes de niveaux. Les titulaires de ces postes
accompagneront les élèves les plus en difficulté, notamment ceux des réseaux
d’éducation prioritaire et un tiers d’entre eux travailleront dans les
territoires d’outre-mer. Ceux que j’entends s’improviser défenseurs de ces mêmes
territoires seraient donc bien inspirés de soutenir cette mesure, dont
l’application permettra d’y ouvrir plus de postes d’enseignants.
Bien évidemment, les groupes de niveaux doivent être instaurés avec une
certaine souplesse. La ministre de l’éducation nationale a justement annoncé
qu’ils seraient organisés dès la rentrée 2024 dans les classes de sixième et de
cinquième, mais que les cours de français et de mathématiques pourront être
dispensés en classe entière pendant une à dix semaines, positionnées pendant
une période de l’année laissée au choix des chefs d’établissements et des
équipes pédagogiques.
La création des groupes de niveau suivant
nécessairement l’évaluation des élèves, les cours du mois de septembre seront
certainement suivis en classe entière ; en cours d’année, l’évaluation de
la progression des élèves, préalable à leur changement de groupe, pourra
également être réalisée en classe entière ; le groupe classe pourra enfin
être reconstitué à la fin de l’année. La souplesse a donc été donnée aux
équipes enseignantes, mais la bonne application du dispositif requiert un cadre
national.
> Lorsque le
Président de la République a été élu en 2017, le taux de chômage était de
9,6 %. Aujourd’hui, il est de 7,5 %. Nous avons le taux de chômage le
plus bas depuis quarante ans, le taux de chômage des jeunes le plus bas depuis
vingt-cinq ans et le taux d’emploi le plus haut depuis qu’il est mesuré.
Que s’est-il passé, entre 2017 et aujourd’hui, qui explique une diminution de
deux points du taux de chômage ? Qu’a-t-il été fait ? D’abord, nous
avons mené une politique économique et fiscale pour favoriser l’activité de nos
entreprises. L’avez-vous soutenue ? La réponse est non. Pourtant, elle a
permis d’avoir le taux de chômage le plus bas depuis quarante ans et de créer
deux millions d’emplois dans notre pays.
Qu’a-t-il été fait entre 2017 et aujourd’hui ? Nous avons mené des
réformes visant à orienter davantage notre modèle social vers l’activité,
notamment une réforme de l’assurance chômage et une réforme du RSA. Les
avez-vous soutenues ? La réponse est non.
La réalité, c’est que vous [l’opposition] avez systématiquement combattu tous les choix
faits par ce gouvernement et cette majorité pour favoriser le travail; pour autant, nous avons tenu bon et
aujourd’hui, nous avons un taux de chômage historiquement bas. Vous pourriez
reconnaître que vous vous êtes trompés et que l’action qui a été menée par
cette majorité a permis d’avoir un taux de chômage faible.
La réalité, c’est que vous n’êtes même pas capables de le reconnaître.
En France, avant la précédente réforme,
nous avions un modèle dans lequel la durée d’indemnisation était la plus longue
et, pourtant, nous avions le taux de chômage le plus important.
Beaucoup d’études montrent qu’après douze
mois, les chances de retrouver un emploi sont beaucoup plus faibles. À partir
de là, il existe différents leviers sur lesquels vous pouvez agir : la
durée d’affiliation, le nombre de mois durant lesquels vous devez avoir
travaillé au cours des deux dernières années, la durée d’indemnisation, la
période durant laquelle vous êtes indemnisé, le niveau des indemnisations et la
dégressivité qui peut être instaurée. Une réforme récente relative au niveau
des indemnisations a été menée : cette piste n’a pas ma préférence.
Et oui, chaque jour, des centaines
de milliers d’emplois ne sont pas pourvus dans notre pays.
Nous nous déplaçons tous dans nos
circonscriptions, nous nous rendons partout sur le terrain, nous rencontrons
des dirigeants d’entreprises qui cherchent à recruter et dont de nombreux
projets sont freinés. Ils disent que les entreprises pourraient se développer
économiquement, qu’elles créent des emplois mais qu’ils ne trouvent pas
preneurs malgré toutes les démarches qu’elles entreprennent, notamment auprès
de Pôle emploi – désormais France Travail – et des missions locales.
Oui, j’assume de dire qu’avoir un modèle social incitant plus à l’activité
permettrait de pourvoir un certain nombre de postes qui ne le sont pas
aujourd’hui, ce qui entraîne une perte de financement pour nos services publics
et pour notre modèle social.
> La question de
l’accès aux soins est centrale dans l’ensemble des circonscriptions des
parlementaires. Partout les Français nous alertent, ils expriment le
besoin de bénéficier d’un meilleur accès aux soins.
Nous avons pris des mesures en la matière. D’abord, nous avons fait évoluer le
numerus clausus vers un numerus apertus. Nous formons beaucoup plus de
professionnels de santé. J’ai déjà eu l’occasion de le dire dans ma déclaration
de politique générale, nous n’en formons toujours pas suffisamment à mon goût,
il faut aller plus loin. Je réunirai prochainement les doyens, les présidents
d’université et les agences régionales de santé pour créer davantage de places.
On sait que ces nouveaux professionnels formés n’arriveront sur le terrain que
dans quelques années. D’ici là, il faut libérer du temps médical pour que nos
concitoyens puissent accéder aux soins et se soigner. J’ai annoncé un certain
nombre de choses à cet égard, lors de ma déclaration de politique générale.
Comme tous les engagements que je prends devant la représentation nationale et
devant les Français, je veillerai à ce qu’ils soient tenus.
Premièrement, il faut augmenter le nombre d’assistants médicaux. Ils étaient
6 000 lorsque j’ai été nommé Premier ministre. J’ai annoncé qu’ils
seraient 8 000 d’ici à l’été et 10 000 à la fin de l’année, ce qui
représente 2,5 millions de consultations supplémentaires avec un médecin.
Deuxièmement, il faut lutter contre les rendez-vous non honorés. Quand on a
rendez-vous chez le médecin et qu’on ne s’y présente pas sans prévenir,
assumons de dire qu’on doit payer la consultation. Cela incitera à libérer des
créneaux dont pourront bénéficier les Français qui attendent parfois des mois
voire des années pour obtenir un rendez-vous.
Enfin, il faut faciliter l’accès aux
soins non programmés. Vous preniez l’exemple de la plateforme Païs, déployée
dans le Loir-et-Cher. Un tel dispositif me semble proche du service d’accès aux
soins, le SAS, que nous sommes en
train de mettre en place et de labelliser et qui fonctionne remarquablement
bien – j’ai eu l’occasion de le constater à l’occasion de plusieurs
déplacements, notamment avec Catherine Vautrin à Dijon. Dans ma déclaration de
politique générale, j’ai dit souhaiter que 100 % du territoire soit
couvert par un SAS d’ici à l’été et que j’étais prêt, dans les territoires qui
ne le seraient pas, à rétablir des obligations de garde. Là encore, je tiendrai
mes engagements.
Très concrètement, mon gouvernement
présentera, d’ici au mois prochain, un décret relatif à la généralisation des
SAS sur tout le territoire. La question qui se pose pour les plateformes telles
que celle que vous évoquez est de savoir si elles pourront être reconnues comme
un SAS sans avoir à créer un nouveau dispositif. Il faut évidemment faire en
sorte que de telles plateformes, qui favorisent déjà l’accès aux soins non
programmés et donc une régulation entre la ville et l’hôpital, puissent être
reconnues en tant que SAS. Nos services y travaillent, avec les élus locaux et
les porteurs de ces projets. Je crois comme vous aux initiatives locales pour
trouver des solutions : quand elles sont bonnes, elles doivent être
généralisées. C’est ce que nous faisons.
> Je soutiens
profondément la démarche de l’IAE [Insertion par l’activité économique], qui vise à permettre à ceux de nos
concitoyens qui en sont les plus éloignés de retrouver le chemin de l’emploi,
non pas grâce à de simples allocations, mais grâce à de l’activité : elle
s’inscrit parfaitement dans la logique qui est la nôtre.
Notre objectif est de permettre aux
Français les plus éloignés de l’emploi d’en retrouver un ! Pour eux, pour
leur famille, et aussi pour le pays. Plus nous aurons de Français qui
travaillent, plus nous aurons les moyens de financer notre modèle social et nos
services publics. Nous croyons au travail comme levier de financement de la
solidarité et des services publics.
Le soutien que nous apportons l’IAE
signifie-t-il que nous ne pouvons pas l’améliorer ici ou là ? Non.
Consolider le secteur, c’est d’ailleurs la logique qui guide Catherine Vautrin
et le Gouvernement.
Faut-il réduire ses financements ? Non. Cette année, le budget alloué à
l’IAE atteint 1,4 milliard d’euros, soit 200 millions d’euros de plus
qu’en 2023 : c’est historique, l’IAE n’a jamais connu un tel budget dans
le pays ! Il est évidemment normal, puisqu’on parle d’argent public et
qu’on cherche à l’utiliser le plus efficacement possible, qu’à l’intérieur de
cette enveloppe financière qui n’a jamais été aussi élevée, tel ou tel fond
évolue afin de davantage consolider et de mieux organiser le système.
Néanmoins, l’objectif restera toujours de soutenir l’IAE pour insérer dans
l’emploi les personnes qui en sont les plus éloignées, FDI ou pas FDI ; il
importe avant tout que son budget soit plus élevé que l’année précédente. La
volonté politique du Gouvernement, vous l’aurez compris, est bien de continuer
à soutenir l’ensemble des acteurs de l’IAE.
> Concernant la création d’une taxe sur les transactions
financières au niveau européen, taxe qui existe en France, nous y sommes
évidemment favorables. Nous avons d’ailleurs défendu l’adoption de cette taxe
sur le modèle français. Nous n’avons pas encore obtenu de consensus, mais nous
continuerons de nous battre.
> Nous croyons à la valeur travail, nous croyons que le
travail permet de financer notre modèle social et nos services publics.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Le groupement de fait
« DefCo » a été dissous ce matin en conseil des ministres,
conformément aux instructions du Président de la République. Nous ne laisserons
pas les groupuscules radicaux, qu’ils soient d’ultra gauche ou d’ultra droite,
semer la haine dans notre pays.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Le chômage des seniors appelle notre
mobilisation la plus totale. Les difficultés de nos concitoyens ne me font pas
rire. Elles appellent des solutions concrètes et non des postures.
> Depuis 2017, la politique
d'Emmanuel Macron a donné un élan à l'entrepreneuriat, faisant de la France le
pays le plus attractif d'Europe.
> L'autisme n'a pas de cause. Oubliez les
mythes: les écrans, l'éducation ou les théories désuètes. Ce n'est pas non plus
une pathologie, mais une diversité neurologique, un spectre où chaque nuance
est naturelle. Accueillons chaque différence avec empathie, elles sont des
forces.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> La laïcité est un point incontournable du
fondement de la République et du fonctionnement de notre école.
> L’école – je
le redis ici et c’est une conviction que nous partageons tous – est un
sanctuaire républicain. Nous devons donc, avec une intransigeance absolue, y
faire respecter la laïcité, qui est le socle de notre République, comme le
rappelle l’article 1er de la Constitution. De ce point de vue, de
nombreuses mesures ont été prises, qui traduisent notre exigence. La dernière
d’entre elles, l’interdiction des abayas et des qamis dans les établissements
scolaires, témoigne de cette ferme volonté.
Je me suis moi-même rendue dans la cité scolaire Maurice Ravel pour dire à quel
point les actes accomplis par le proviseur reflétaient cette volonté de lutter
pour la laïcité et de refuser tous les gestes qui s’y opposeraient et qui
l’enfreindraient.
De très nombreuses actions ont été
entreprises, que je tiens à rappeler ici : des actions de formation ;
la préparation de nos personnels à asseoir, lors des concours, les valeurs de
la République ; la présence des équipes académiques Valeurs de la
République qui peuvent se déplacer pour aider les professeurs ; la
création des forces d’intervention mobiles scolaires, qui peuvent soutenir les
établissements.
J’y ajoute – nous aurons l’occasion
d’y revenir très prochainement – le traitement des élèves susceptibles de radicalisation,
qui seront pris en charge de manière très claire.
Voilà ce que je voulais dire et qui me semble essentiel : nos professeurs
ne sont pas seuls, nos équipes
éducatives ne sont pas seules. À l’école, on enseigne des connaissances pas des
croyances.
> L’école est la
chose la plus importante de la République, c’est notre socle commun, lieu
d’émancipation pour nos jeunes. L’école peut changer leurs vies.
S’agissant due choc des savoirs, les groupes de niveau se mettront en place
l’an prochain car nous pensons que
c’est une manière de mieux prendre en compte les besoins de nos élèves et de
leur apporter les compétences nécessaires dans les matières pour lesquelles ils
sont en attente. Il est donc important de faire cela.
Vous avez évoqué la rémunération des enseignants, 7,7 milliards d’euros
ont été consacrés à son augmentation depuis 2017. Aujourd’hui un professeur
titulaire, un conseiller principal d’éducation (CPE) ou un psychologue scolaire
débutants gagnent environ 2 100 euros net par mois, ce qui marque une
amélioration sensible et rehausse notre classement par rapport à la moyenne des
salaires au sein des pays de l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE).
> J’ai appris avec émotion qu’une
collégienne a été violemment agressée à Montpellier. Je lui adresse tout mon
soutien ainsi qu’à sa famille. Toute la lumière doit être faite sur cet acte
insupportable. Une cellule d’écoute et des équipes de sécurité sont déjà sur
place.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> J’ai présenté aujourd’hui le projet de loi d’orientation pour la
souveraineté agricole et le renouvellement des générations. Il s’inscrit dans
le prolongement des réformes initiées depuis 2017, sous l’impulsion du
président de la République.
Face au défi du renouvellement des
générations et dans un contexte de changement climatique, ce projet de loi va
poursuivre un cap, celui de la souveraineté alimentaire, en déclarant
l’agriculture d’intérêt général majeur. Pour parvenir à cet objectif, nous nous
allons mobiliser 3 leviers :
- Former plus et mieux pour faire émerger
une nouvelle génération d’agricultrices et d’agriculteurs ;
- Donner un souffle nouveau à notre
politique d’installation et de transmission des exploitations agricoles ;
- Sécuriser, simplifier et libérer
l’exercice de l’activité agricole.
Ce projet de loi s’est nourri de l’écoute
des acteurs de terrain, avec :
- La concertation qui a mené au Pacte
d’orientation le 15 décembre dernier ;
- Le chantier de la simplification engagé
dans tous les départements.
Il va désormais être transmis au
Parlement. Enrichissons le, avec l’esprit de responsabilité et l’ambition que
nous devons à nos agricultrices et nos agriculteurs.
> La reconnaissance de l’agriculture comme intérêt
général majeur de la Nation française est solennelle et pratique. La
souveraineté alimentaire est aussi importante que celle énergétique ou
numérique. Cela vise à ce que chaque politique publique concoure bien à
l’objectif de renforcer notre souveraineté alimentaire.
> [Tribune: «Ce projet de loi affirme avec force la
priorité donnée à notre agriculture, déclarée d’intérêt général majeur, et à la
souveraineté alimentaire qui est un intérêt fondamental de la Nation»]
L’identité française est depuis toujours
intimement liée à l’agriculture. Plus encore, sa dimension géostratégique est
devenue une évidence depuis la crise de la COVID et la guerre d’invasion menée
par la Russie en Ukraine, mais également avec les effets de plus en plus forts
du changement climatique. Ces bouleversements mettent en lumière l’importance
de produire pour nourrir. Depuis 2017, nous avons engagé des réformes profondes
pour rebâtir notre souveraineté alimentaire et agricole qui, depuis des décennies,
s’était affaissée.
Les mobilisations agricoles ont montré
qu’il était indispensable d’aller encore plus loin et d’apporter de manière
urgente des réponses à une accumulation de difficultés profondes et anciennes,
ainsi que de redonner un sens, pour mettre un terme à l’empilement de
contraintes administratives et d’injonctions contradictoires, en particulier
sur le plan des transitions écologiques et climatiques à mener.
Le 1er février dernier, le Gouvernement
a, dans le cadre d’un dialogue approfondi avec les Organisations
Professionnelles Agricoles, ouvert un vaste chantier pour répondre à ces
attentes, et pris 62 engagements.
Depuis plusieurs semaines, et en fait
plusieurs mois pour certains, je suis pleinement mobilisé pour les mettre en
œuvre et faire en sorte qu’ils produisent le plus rapidement possible des
effets concrets dans les cours de fermes. Avec une ambition principale :
agir vite pour soutenir l’activité, conforter l’attractivité et simplifier
l’exercice d’une vocation dont nous avons un besoin vital.
Dans cette perspective, nous avons tout
d’abord apporté un soutien massif à nos filières en difficulté, avec notamment
90 millions d’euros supplémentaires pour l’agriculture biologique, et
230 millions d’euros pour la viticulture. Je pense également au soutien de
la trésorerie de nos exploitations agricoles touchées par des épisodes
climatiques ou sanitaires, avec les aides payées en un temps record sur la
Maladie Hémorragique Epizootique ou suite aux tempêtes Ciaran et Domingos. Je
pense encore à la suppression de la hausse de la taxation sur le Gazole Non
Routier décidée dans le cadre de la loi de finances 2024, ou au paiement, au
15 mars comme nous nous y étions engagés, des aides de la Politique
Agricole Commune ayant fait l’objet d’avances en octobre dernier.
Plus encore, nous continuons de tout
mettre en œuvre pour garantir le revenu agricole, qui est une préoccupation
constante depuis 2017 et les lois dites EGAlim. Le doublement des contrôles
pour en assurer la pleine et entière application, ainsi que le travail mené en
ce moment même par les députés Anne-Laure Babault et Alexis Izard dans le cadre
de la mission parlementaire qui leur a été confiée, permettront d’améliorer
encore le cadre de protection du revenu agricole. Cela passera notamment par
une meilleure prise en compte des coûts de production, des prix-planchers, ou
bien encore par l’encadrement des centrales d’achat européennes. Ce chantier
sera aussi ouvert au niveau européen, comme l’a indiqué le président de la
République.
Nous avons également enclenché un levier
absolument essentiel de la compétitivité de notre agriculture : celui de
la simplification, que ce soit au niveau européen, au niveau national ou au
niveau territorial. Plus de 3 000 propositions ont été exprimées par le
terrain, à la suite des mobilisations agricoles, et nous travaillons à traduire
ces demandes, en activant tous les leviers nécessaires. Cet exercice passe par
des simplifications très concrètes pour réduire le nombre de formulaires et de
renseignement demandés aux agriculteurs, diminuer l’envoi papier de documents
qui pourraient être dématérialisés, simplifier les procédures. Mais cela passe
également par une simplification de la réglementation, au plan national et
européen.
Au niveau national, certaines
simplifications règlementaires sont d’ores et déjà engagées, comme celles
attendues sur le curage des fossés ou l’accélération des contentieux sur les
projets agricoles, et elles seront poursuivies. C’est aussi dans cet optique,
j’ai ouvert, au niveau européen, un chantier d’une ampleur historique :
j’ai porté des demandes concrètes d’amélioration des modalités de calcul de
ratios de surface agricole en prairies permanentes (BCAE 1) et obtenu un
assouplissement de ce calcul. J’ai également obtenu des avancées sur les
4 % de jachère et d’infrastructures agroécologiques (BCAE 8), les
prairies sensibles (BCAE 9) et la rotation de cultures (BCAE 7), afin
d’améliorer la conditionnalité et recentrer les obligations requises au titre
de ces normes, en les simplifiant, afin qu’elles servent mieux encore
l’impératif de souveraineté alimentaire, mais aussi de transition
agroécologique.
J’ai enfin voulu que cette crise agricole
permette d’affirmer avec force le modèle agricole que nous voulons pour
l’avenir, à travers plusieurs mesures fortes. Je pense en particulier au plan
de souveraineté en faveur de l’élevage, qui prévoit notamment un avantage
fiscal et social de 150 millions d’euros pour l’élevage bovin, un
alignement des seuils d’évaluation environnementale pour les bâtiments
d’élevage sur les seuils européens ou le déploiement de 400 millions
d’euros de prêts garantis par l’Etat pour faciliter les nouvelles
installations. Et parce que notre agriculture est la plus vertueuse au monde et
que nous voulons l’accompagner face au dérèglement climatique, j’œuvrerai aussi
pour la protéger contre la concurrence déloyale. Il s’agit par exemple du sens
de notre opposition ferme à un accord avec le MERCOSUR.
Ce sont toutes ces ambitions qui
irriguent le contenu du projet de loi d’orientation pour la souveraineté
agricole et le renouvellement des générations en agriculture, qui vient d’être
présenté en Conseil des ministres et qui sera examiné à partir du 13 mai
prochain à l’Assemblée nationale.
Ce projet de loi affirme avec force la
priorité donnée à notre agriculture, déclarée d’intérêt général majeur, et à la
souveraineté alimentaire qui est un intérêt fondamental de la Nation.
Il mobilise tout d’abord le levier de
l’orientation et de la formation, à travers le lancement d’un programme
national d’orientation et de découverte des métiers, qui participera à retisser
le lien entre la société et le monde agricole, en permettant aux jeunes de
découvrir la réalité de ces activités. Nous consolidons également la dynamique
de l’enseignement agricole, avec notamment la création d’un « Bachelor
Agro » qui permettra d’accompagner la montée en compétences des métiers du
vivant.
Deuxièmement, la politique d’installation
et de transmission sera refondée, au regard des enjeux de renouvellement des
générations. Cela passera par la mise en place de « France Services
Agriculture » qui permettra, à travers la mise en place d’un guichet
unique et d’un réseau de structures offrant un accompagnement et des formations
adaptées à chaque projet, de simplifier les parcours, de travailler sur la
viabilité économique et écologique et la viabilité des projets d’installations,
et de favoriser les transmissions. Les mesures de ce projet de loi seront
soutenues par le déploiement de moyens supplémentaires inscrits dans le projet
de loi de finances pour 2025, en particulier sur la fiscalité des
transmissions.
Enfin, des mesures législatives de
simplifications et de mise en place d’un cadre cohérent et lisible pour
l’activité agricole sont prévues par le projet de loi, avec notamment
l’adaptation des sanctions en matière d’atteinte à l’environnement, l’unification
des réglementations applicables à la haie ou encore l’accélération du
contentieux portant sur les projets de stockage d’eau et de bâtiments
d’élevage.
Le débat autour de ce projet de loi sera
donc un débat essentiel pour définir les leviers permettant d’assurer le
renouvellement des générations, condition sine qua non d’une souveraineté
alimentaire reconquise. Je sais que le Parlement s’en saisira pour l’enrichir
et qu’ensemble, nous parviendrons à des mesures ambitieuses et concrètes au
service des femmes et des hommes qui nous nourrissent.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Tribune co-signée avec Annalena Baerbock, ministre des affaires
étrangères de l'Allemagne et Radoslaw Sikorski est le ministre des affaires
étrangères de la Pologne: «Ce moment pourrait définir l'avenir de nos enfants»]
Il y a 75 ans, le traité fondateur de
l’OTAN a été signé à Washington pour assurer la sécurité de notre territoire,
la sécurité de notre peuple et la préservation de nos valeurs communes : la
liberté individuelle, les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit.
Depuis lors, l'OTAN est devenue
l'alliance de défense la plus réussie de l'histoire, garantissant la liberté de
32 pays membres en Europe et en Amérique du Nord.
Mais aujourd'hui, ces valeurs sont mises
à l'épreuve comme jamais auparavant.
Depuis plus de deux ans, la Russie ne se
contente pas de mener une guerre d’agression injustifiée et illégale contre
l’Ukraine, mais le président russe Vladimir Poutine a également clairement, à
maintes reprises, tourné le dos à des décennies d’approches pour la
coopération, que son ambition impériale va bien au-delà de l’Ukraine – que ce
qu’il attaque est l’ordre de paix européen lui-même.
Par conséquent, en célébrant
l’anniversaire de l’OTAN, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers.
Nous devons plutôt être à la hauteur du fait que ce moment pourra définir
l'avenir dans lequel nos enfants vivront.
Au cours des deux dernières années,
l'Europe et l'Amérique du Nord se sont montrées unies et inébranlables contre
l'agression russe. Ensemble, nous avons soutenu l’autodéfense de l’Ukraine avec
plus de 200 milliards de dollars d’aide, l’UE et ses pays membres fournissant
environ les deux tiers de l’aide globale approuvée à Kiev jusqu’à présent.
Notre appui se poursuivra aussi longtemps
qu'il le faudra, et aussi intensément que nécessaire.
Nous soutenons l'Ukraine pour défendre
notre liberté et notre sécurité - mais nous investissons également dans notre
propre force en Europe. Nous ne devons pas nous y tromper: aujourd'hui,
l'Ukraine est attaquée - demain, il pourrait s'agir d'une autre partie de
l'Europe. Et la Russie ne cessera pas sa politique agressive et impérialiste
dans un avenir prévisible.
C’est pourquoi, à l’occasion de son 75e
anniversaire, nous réitérons le principe fondateur de l’OTAN : une attaque
contre l’un d’entre nous est considérée comme une attaque contre tous. Un pour
tous et tous pour un. Ensemble, nous défendrons chaque centimètre de territoire
de l'OTAN et nous serons unis contre toute agression russe future.
Pendant des années, Poutine a propagé des
mensonges et de faux récits pour justifier sa guerre. L'un de ces récits est
que l'OTAN représente une menace pour la Russie. Mais c'est le contraire qui
est vrai : aujourd'hui, les nations rejoignent à nouveau l'OTAN parce qu'elles
se sentent menacées par la Russie. La Finlande et la Suède ont longtemps été
fières d'avoir une tradition de neutralité. Cependant, après l'invasion par
Poutine d'un voisin pacifique, ils ont exercé leur droit souverain de choisir
librement des alliances et ont maintenant renforcé nos rangs.
Pour que l'Europe soit en paix, il faut
arrêter l'impérialisme russe. Nous ne pouvons tolérer aucune « zone grise »
parce que Poutine les considère comme une invitation à saper l'intégrité
territoriale et la souveraineté, à tracer des lignes imaginaires sur la carte
et, en fin de compte, à utiliser la force militaire. Son invasion à grande
échelle de l'Ukraine a également prouvé qu'une politique de concessions à
l'égard de la Russie, dans l'espoir qu'elle pourrait ramener la paix ou la
stabilité sur le continent, est insensée.
C’est pourquoi les alliés européens
devraient assumer leur part de la charge collective de l’OTAN et faire preuve
de leur volonté d’assumer davantage de responsabilités dans la défense de
l’Europe. L'obligation transatlantique persistante reste le fondement de notre
sécurité, et nous, Européens, devons remédier à certaines des lacunes les plus
urgentes qui sont devenues douloureusement évidentes au cours des derniers mois
et des dernières années: les déficits de capacité, la disponibilité de nos
forces, la capacité de production, la logistique, la normalisation et
l'interopérabilité.
Les États-Unis ont longtemps mis
davantage le fardeau que le reste de notre Alliance. Mais la défense collective
est notre effort collectif. À cet égard, nous réaffirmons l'importance d'une
défense européenne plus forte et plus efficace - qui contribue positivement à
la sécurité mondiale et transatlantique et qui soit à la fois complémentaire et
interopérable avec l'OTAN.
Pour assumer cette plus grande
responsabilité en matière de sécurité commune, nous, alliés européens, devons
prendre les mesures suivantes:
Tout d'abord, dépenser un minimum de 2 %
du PIB pour la défense est une condition préalable nécessaire et le fondement
même sur lequel nous construisons notre défense collective. Nos trois pays ont
atteint cet objectif cette année, mais ces chiffres ne peuvent être qu'un point
de départ. Nous devons également nous assurer que nous dépensons nos fonds de
manière stratégique - surtout, pour développer les forces et les capacités dont
nous avons besoin pour la défense collective.
Deuxièmement, nous devons utiliser tout
le potentiel industriel de notre continent pour améliorer nos capacités
militaires, augmenter la production et récolter les économies d'échelle. Nos
industries nationales de la défense sont essentielles à cet égard. Ils ont
besoin de contrats contraignants à long terme - avec des calendriers clairs, un
niveau d'ambition, des engagements financiers fixes et des garanties d'achat de
nos gouvernements.
Troisièmement, nous devons investir dans
les technologies futures pour maintenir notre marge de manœuvre technologique
et combler les lacunes en matière de capacités. Nos efforts d'innovation
aideront l'OTAN à maintenir son avantage technologique sur les adversaires
potentiels et à renforcer sa dissuasion et sa défense.
Nombre de ces outils nécessaires sont
déjà à notre disposition, du Fonds européen de défense à la facilité européenne
pour la paix et à la Banque européenne d'investissement. Entre-temps, d'autres
sont développés pour renforcer la base technologique et industrielle européenne
en matière de défense. Nous devons nous appuyer sur eux et exploiter pleinement
leur potentiel pour renforcer le pilier européen des contributions à l'OTAN.
Dans le contexte des menaces croissantes et des défis en matière de sécurité, nous
réaffirmons l’engagement de l’UE à accroître sa capacité globale de préparation
à la défense et à répondre à ses besoins et à ses ambitions.
Deux ans après le début de sa guerre
d'agression, Poutine fonde sa stratégie sur le manque de calcul qu'il peut user
de l'Ukraine et survivre à notre soutien. Il vise également à tester notre
unité et notre détermination en tant qu'alliés. La force, l'unité et la
coopération doivent donc guider notre réponse. Nous devons veiller à ce que son
agression ne porte pas ses fruits - ni aujourd'hui ni à l'avenir. Et à
l’occasion du 75e anniversaire de l’OTAN, nous sommes convaincus : la liberté
et la sécurité pour les années à venir exigent une alliance transatlantique
moderne et énergique.
En tant qu'Européens, nous sommes prêts à
jouer notre rôle.
> Les Etats-Unis et la France ont
à cœur la liberté et une communauté internationale basée sur le droit. C’est le
sens de nos échanges avec le secrétaire d’Etat Antony Blinken sur l’Ukraine
comme sur le Proche-Orient. La paix et la liberté.
> Nous exprimons notre
condamnation ferme de la frappe israélienne qui a conduit à la mort de 7
humanitaires de l’ONG World central kitchen. La protection du personnel humanitaire est un impératif
moral et juridique auquel tout le monde doit se tenir.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> Une clarification s'impose :
- Non, nous n’augmenterons pas les impôts.
- Non, nous ne toucherons pas aux APL.
- Non, il ne sera pas question de toucher à l’assurance vie ou au livret A.
> Proposition de loi visant à
soutenir l’engagement bénévole et à simplifier la vie associative : voté ! Ce
vote, ce succès, est aussi la preuve que malgré nos nuances, le Gouvernement et
la représentation nationale savent s’unir au service des Français.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> [Nucléaire] Nous sommes à fond pour accélérer
cette relance et assurer la mainmise industrielle et souveraine sur cette
filière stratégique.
Dominique Faure, ministre
déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Donner les moyens et l’envie à tous de
s’engager pour sa commune, de se présenter aux élections locales, c’est
essentiel pour notre démocratie! En 2024, nous porterons des avancées
pour faciliter l’implication de tous dans la vie locale.
> On l’a dit, on l’a fait ! Comme
nous l’avons fait pour les policiers municipaux, en concertation avec leurs
employeurs, nous revalorisons aujourd’hui les rémunérations des gardes
champêtres.
Nos gardes champêtres assument, sous la responsabilité des maires, des missions
essentielles. Aux côtés des forces de sécurité intérieure et de l’OFB, ils
concourent à la protection de l’environnement et de la biodiversité. Deux
décrets statutaires et indemnitaires viennent de l’acter. La police rurale,
forte de ses traditions, a un bel avenir.
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> [Intervention à l’Assemblée sur l’aide sociale à l’enfance]
La loi du 7 février 2022 complète le dispositif de la
protection de l’enfance. Elle contient des dispositions qui visent à améliorer
les parcours, en particulier avant le placement, en cherchant systématiquement
s’il est possible de confier les enfants à un membre de leur famille ou à un
tiers digne de confiance. Elle améliore également la qualité de l’accueil, en
interdisant les placements à l’hôtel des mineurs et des jeunes majeurs confiés
à l’ASE, et en proposant systématiquement aux enfants un parrain ou une
marraine ainsi qu’un mentor. Elle favorise l’autonomie – c’est bien notre
objectif commun – en rendant obligatoire l’accompagnement des jeunes
majeurs jusqu’à 21 ans, qui peuvent user d’un droit au retour à l’ASE.
Pour répondre aux enjeux d’attractivité, la loi du 7 février 2022 valorise
le métier des assistants familiaux en assurant une rémunération minimale
équivalente à un Smic pour les familles d’accueil, dès le premier enfant.
Enfin, elle améliore le pilotage de la politique de protection de l’enfance au
niveau national, en créant le groupement d’intérêt public (GIP) France enfance
protégée, et, au niveau territorial, en instaurant l’expérimentation des
comités départementaux de protection de l’enfance.
L’adoption de ces trois lois a permis d’établir une politique plus cohérente et
protectrice – tel est bien notre objectif – centrée sur l’intérêt de
l’enfant.
La pleine application de ces lois est un préalable fondamental à la réussite
collective de la politique de protection de l’enfance ; les gouvernements
successifs en ont assuré un suivi attentif.
S’agissant de la loi du 14 mars 2016, des questionnaires ont été adressés
aux départements dès 2017. Les réponses collectées ont permis de nourrir la
concertation nationale sur la protection de l’enfance. Les dispositions prévues
par la loi n’étant pas parfaitement appliquées – il faut le
reconnaître –, un nouvel état des lieux a été réalisé en 2020. Il en
ressort par exemple que sur les soixante-quinze départements qui ont répondu,
seuls dix-sept avaient instauré le projet pour l’enfant.
S’agissant de la loi du 7 février 2022, la majorité des décrets
d’application sont parus. Quatre l’ont été depuis ma prise de fonctions, et
trois restent à prendre – ils concernent les agréments des assistants
familiaux et maternels, les agréments en vue de l’adoption et les objectifs
nationaux visant à garantir des normes minimales d’effectifs pour les services
de la protection maternelle et infantile (PMI). Ces délais s’expliquent par les
concertations nécessaires, néanmoins je ne me résous pas à ces retards.
Parmi les décrets restant à paraître, je m’engage à publier et à présenter au
CNPE dès la semaine prochaine celui qui concerne les agréments des assistants
familiaux. Il est essentiel, car il permettra d’éviter que des assistants
familiaux soient agréés dans un département alors qu’ils ont vu leur agrément
supprimé dans un autre département, pour maltraitance par exemple. Ce sujet a
été évoqué cet après-midi par les personnes que vous avez auditionnées.
Si les départements sont responsables de l’application des lois sur leur
territoire, je suis responsable de la publication de ces décrets.
En cas de défaillance des départements dans l’accomplissement de leurs
obligations, le préfet de département a des moyens d’agir. Ainsi, il peut
contrôler, seul ou avec le président du conseil départemental, les
établissements de protection de l’enfance. Il doit également être informé sans
délai par le président du conseil départemental de tout événement survenu de
nature à compromettre la santé, la sécurité ou le bien-être physique ou moral
des personnes accueillies. Enfin – c’est l’essentiel –, en cas de
carence, le préfet de département peut agir et, après mise en demeure restée
sans réponse ou sans résultat, prendre en lieu et place du président du conseil
départemental les décisions de suspension ou de cessation de tout ou partie des
activités d’un établissement ou d’un lieu de vie.
Concernant les MNA, le préfet peut former devant le conseil départemental un
recours administratif contre une délibération mettant fin à l’accueil
provisoire d’urgence des MNA ou ne prenant pas en charge des MNA nouvellement
confiés à l’ASE. Le tribunal administratif de Bordeaux a récemment enjoint au
conseil départemental de la Gironde de respecter ses obligations en la matière.
L’État aide enfin les départements à accomplir leurs missions de protection de
l’enfance en leur allouant des financements spécifiques.
Il est légitime de débattre de ces financements, qui passent par de nombreux
canaux. Afin de renforcer la vision transversale de l’action publique à
destination de l’enfance, le projet de loi de finances (PLF) pour 2024 a été,
pour la première fois, accompagné d’un jaune budgétaire dédié à la politique de
l’enfance.
Au total, 155 milliards d’euros sont dépensés annuellement en faveur de
l’enfance, et 17 % de cette enveloppe sont consacrés aux mineurs
vulnérables – l’État y contribue à hauteur de 10 milliards, la Caisse
nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) à hauteur de 7 milliards
et les collectivités locales à hauteur de 8,8 milliards.
Pour autant, ce n’est pas suffisant : des dysfonctionnements persistent,
la loi est inappliquée dans certains territoires et des défaillances sont
constatées. Nous sommes donc réunis pour agir.
La méthode est la suivante. D’abord, nous assurerons la pleine application des
lois en matière de protection de l’enfance. Pour cela, je veux que les décrets
soient publiés le plus rapidement possible, afin de remédier au retard actuel.
L’accompagnement obligatoire des jeunes majeurs par les départements doit être
effectif. Or des sorties sèches de l’ASE se produisent encore, bien qu’elles
soient interdites. Un groupe de travail réunissant l’État et les départements
se consacre à cette question. Comme je l’ai dit, il convient également
d’expertiser la question du pécule consigné à la Caisse des dépôts. En effet,
certains jeunes ne réclament pas ce pécule à leur majorité par manque
d’information. Nous devons également informer les mineurs de ce dispositif.
Nous sécuriserons l’accueil des enfants confiés grâce à l’adoption du décret
sur les taux et normes d’encadrement des établissements et services. L’État
doit contrôler que les départements respectent l’interdiction d’accueillir des
enfants dans des hôtels, et la mise à l’abri des MNA doit être effective.
Fin 2022, la part des jeunes confiés accueillis en établissements est devenue,
pour la première fois, la modalité d’accueil la plus fréquente. Il est
nécessaire de rendre effective la priorité accordée au placement auprès d’un
membre de la famille ou d’un tiers de digne de confiance, qui peut contribuer à
un meilleur lien d’attachement.
Ensuite, il faut redonner des marges et de l’efficacité au dispositif de
protection de l’enfance, qui s’est complexifié et appelle des réponses
plurielles – nous parlons d’enfants vulnérables, qui ont besoin de nous.
L’État prendra toute sa part dans ce dispositif et assumera ses
responsabilités.
Je souhaite poursuivre le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes :
les enfants, d’abord, les départements, les associations et les parlementaires.
J’ai ainsi relancé le dialogue avec les départements en instaurant sept groupes
de travail sur des thèmes précis, concrets, auxquels les acteurs du monde
judiciaire seront associés – car plus de 80 % des mesures de
protection de l’enfance sont judiciaires. C’est grâce à la coconstruction avec
tous les acteurs de la protection de l’enfance que nous trouverons des réponses
à la crise que nous vivons.
Le GIP France enfance protégée améliorera le pilotage d’ensemble de la
politique de protection de l’enfance pour la renforcer.
Nous devons appliquer les annonces faites lors du dernier conseil
interministériel de l’enfance concernant la généralisation des parcours de
soins coordonnés, qui s’appuiera sur les enseignements de l’expérimentation
Santé protégée et du programme d’expérimentation d’un protocole de santé
standardisé appliqué aux enfants ayant bénéficié avant l’âge de 5 ans
d’une mesure de protection de l’enfance, dit Pégase. Nous voulons également
renforcer la réussite éducative des enfants placés.
Comme cela a été dit, il importe de renforcer l’attractivité des métiers et de
fidéliser les acteurs de la protection de l’enfance. En effet, les efforts pour
améliorer la qualité de prise en charge des enfants risquent d’être vains sans
une action volontariste pour lutter contre la pénurie de professionnels et
améliorer les conditions de travail. Dès ma prise de fonctions, j’ai rencontré
Mathieu Klein pour évoquer les recommandations du Livre blanc du travail
social.
Mon ambition est simple : je veux être aux côtés des enfants et de
l’ensemble des acteurs pour construire rapidement des réponses. C’est urgent,
car le problème de l’attractivité est pluriel et concerne aussi bien les
assistants familiaux que les travailleurs sociaux ou les éducateurs en
prévention.
Je réfléchis à la création d’un comité de filière de la protection de l’enfance
et de l’accompagnement de la parentalité, en m’appuyant sur les résultats
positifs du comité de filière de la petite enfance, qui a lui-même inspiré le
comité de filière de l’animation que j’ai instauré dans mes précédentes
fonctions.
Par ailleurs, il est nécessaire d’améliorer la participation des parents
d’enfants confiés, car ils sont partie prenante du projet pour l’enfant et de
l’accompagnement en protection de l’enfance. Il faudra développer une culture
de la prévention pour agir mieux et plus vite, en renforçant le soutien à la
parentalité à tous les âges de l’enfant.
Protéger les enfants est l’affaire de tous et la responsabilité de tous les
adultes. Je ne prétends pas détenir l’ensemble des solutions, mais je suis
convaincue que nous devons trouver ensemble les réponses à l’importante crise
que connaît la protection de l’enfance. Nous avons le devoir de dresser le
bilan de ce qui a été accompli, d’accélérer l’application de certaines
politiques publiques et d’améliorer la réponse apportée à chaque enfant. Sans
naïveté, nous devons prendre pleinement en considération les drames vécus par
les enfants.
De nombreuses réponses peuvent être tirées des travaux conduits par les
parlementaires dans le cadre de la délégation aux droits des enfants
– dont la présidente est parmi nous – et des rapports d’application
des lois de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ce sont autant d’éléments utiles
à l’appréciation de la situation et à l’élaboration des solutions par le
Gouvernement.
Je suis animée par une volonté d’écoute et de coconstruction, sur la base de
vos propositions, dans le travail législatif comme dans l’application des
politiques publiques jusqu’au dernier kilomètre, si vous m’autorisez cette
expression. L’essentiel est en effet que la politique se traduise en actes.
Ma boussole sera toujours l’intérêt supérieur de l’enfant.
> [Commission indépendante sur l'inceste et les violences
sexuelles faites aux enfants (Ciivise)] Il n'a jamais été question d'arrêter
les travaux malgré les turbulences. Depuis trois ans, pour la première fois et
à l'initiative du président de la République, un tabou a commencé à se
fissurer. Il faut continuer à le briser. Le juge Durand a produit avec sa
coprésidente, Nathalie Mathieu, et tous les membres de la commission un rapport
de grande qualité. Mais la Ciivise, ce n'est pas qu'une histoire de «casting»,
c'est d'abord la responsabilité de notre société de mieux prévenir et prendre
en compte les dégâts de l'inceste et des violences sexuelles. Une nouvelle ère
s'ouvre pour la Ciivise après deux mois compliqués, qui n'ont pas permis
d'avoir un environnement suffisamment serein pour travailler sur la question de
l'inceste et des violences sexuelles sur les mineurs. Je pense avant tout aux
personnes à l'origine des 30.000 témoignages reçus et qui ont parlé, non pour
elles-mêmes mais pour que les enfants d'aujourd'hui ne vivent pas la même
chose. Elles ont partagé leurs blessures avec un immense de courage. L'heure
est désormais à la mise en œuvre des recommandations déjà faites et à
l'exploration de l'ensemble des questions restant à soulever pour protéger tous
les enfants de toutes les violences sexuelles. J'ai voulu prendre le temps de
construire une organisation, une gouvernance pour répondre aux besoins
d'aujourd'hui. Nous devons passer de la culture de la révélation à la culture
de l'accompagnement des victimes, de « Metoo » à l'implication de nous
tous. (…)
Les 40 membres de la Ciivise ont réfléchi à la gouvernance pour la suite des
travaux. Nous avons retenu le format d'un «collège directeur», composé de
quatre personnalités - deux femmes et deux hommes - aux profils
complémentaires. Maryse Le Men Régnier, présidente de la Fédération France
Victimes, apportera son expertise de magistrate. Il nous a aussi semblé
essentiel de nommer un médecin quand on sait à quel point les violences
sexuelles posent la question des psychotraumatismes. Ce sera Thierry Baubet, chef
du service de psychopathologie de l'enfant à l'hôpital Avicenne (AP-HP). Solène
Podevin, présidente de Face à l'inceste et qui a un parcours d'engagement
extraordinaire, apportera une expérience associative précieuse. À leurs côtés,
Bruno Questel, ancien député et ancien maire qui a eu le courage de prendre la
parole dans l'hémicycle pour révéler qu'il avait subi un viol enfant, a un
regard d'élu qui me semble également important. (…)
Sa feuille de route a été orientée vers les nouveaux besoins identifiés.
Aujourd'hui, on sait un peu mieux accueillir la révélation des violences
sexuelles. Une première étape a été franchie mais ce n'est pas suffisant.
Maintenant, il faut pouvoir former les professionnels à l'accueil de cette
parole. L'enjeu est que la protection des enfants soit effective en tout lieu.
La question des enfants en situation de handicap, plus vulnérables encore, doit
encore être approfondie. Tout comme celle des auteurs mineurs. Comment prendre
en charge une famille, une fratrie dont un des enfants a agressé une sœur ou un
frère plus jeune ? Comment accompagner une classe quand un élève révèle
qu'il a subi des attouchements ? Aujourd'hui, on manque encore de réponses
sur ces questions difficiles. La Ciivise va continuer à travailler pour
comprendre ce qui manque dans nos pratiques et dans notre droit pour mieux
protéger les enfants. Par ailleurs, les victimes de violences sexuelles ont un
long parcours pour se reconstruire. Souvent, elles ont grandi dans le silence,
le déni et elles ont enfoui profondément ces souffrances qui viennent fracasser
leur vie. Aujourd'hui, ce parcours de reconstruction est trop long et trop
cher, de quelques milliers jusqu'à 30.000 euros. C'est une charge financière
lourde et c'est une double peine. La Ciivise va travailler avec des médecins,
des inspecteurs des affaires sociales, pour proposer un parcours de santé mieux
construit, plus accessible. Enfin, le suivi des 82 recommandations du rapport
de la Ciivise est toujours à l'ordre du jour. Certaines viennent d'ailleurs
d'aboutir. La loi Santiago, visant à mieux protéger les enfants victimes de
parents violents, en particulier incestueux, a été adoptée. Elle élargit la
suspension automatique de l'exercice de l'autorité parentale au parent
poursuivi ou mis en examen pour agression sexuelle ou viol.
«On vous croit, on vous protège», ce n'est pas qu'une doctrine. Protéger les
enfants, cela doit être la philosophie qui guide l'action de l'ensemble des
adultes qui accompagnent les enfants et de toute la société. Il faut
systématiser ce réflexe en formant et en accompagnant les professionnels,
professeurs, éducateurs. Si vous faites un dîner avec dix amis, il y a toutes
les probabilités pour que l'un d'entre eux ait été victime de ces violences.
Quand on ouvre les yeux, on réalise qu'il s'agit de l'affaire de tous. Les
réunions publiques de la Ciivise ont permis de donner le courage de la
révélation. C'est extrêmement difficile de parler en public, de mettre des mots
sur ce qu'on a vécu et qui était enfoui. Mais dire aux victimes «tu as parlé,
c'est bien», ce n'est plus suffisant. De plus, toutes ne pouvaient pas
s'exprimer dans ce contexte, je pense notamment aux personnes en situation de
handicap. Aujourd'hui, la parole doit continuer à se libérer et être accueillie
partout. Des associations mettent en place des groupes de parole en plus petit
cercle pour accompagner les victimes avec plus de proximité, et je veillerai à
ce que cela soit mieux mis en lumière, pour que les victimes sachent où
s'exprimer. La ligne téléphonique reste par ailleurs ouverte pour poursuivre le
recueil des témoignages qui continueraient à être adressés à la commission et
accompagner au mieux les victimes.
> Ma priorité, c'est aujourd'hui, que d'autres victimes
[de violences sexuelles] puissent parler et qu'elles soient accompagnées. Je ne
réfléchis pas au passé. Ce n'est pas une histoire d'époque ni de milieux
sociaux. Ces violences arrivent encore aujourd'hui et peuvent aussi bien
toucher des familles en difficulté que la grande bourgeoisie, un petit village
du Loir-et-Cher qu'une grande ville comme Nantes. Les silences sont aussi
lourds et les drames aussi intenses.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> L’Ondam, l’objectif national des
dépenses d’assurance maladie, donc la somme que cette majorité consacre au
système de santé, a augmenté de 60 milliards depuis 2017, pour atteindre
cette année 255 milliards. L’effort d’accompagnement du système de santé
est constant. Le principal dysfonctionnement, c’est le manque de soignants, et
que c’est cette majorité qui a supprimé le numerus clausus ce qui permet qu’il
y ait 30 % d’étudiants de plus qu’en 2018 dans les filières de formation.
Ainsi, dans quelques années, de nouveaux médecins assureront la prise en charge
des Français. Nous réparons ainsi plus de quarante ans de dérive d’un système
de santé qui, en effet, a fait l’objet d’attaques diverses et variées.
Mais laissons le passé, regardons vers l’avenir et essayons de reconstruire.
Lorsque nous leur confions des tâches médicales, nous permettons que les
infirmières en pratique avancée, les pharmaciens et tant d’autres
professionnels de santé améliorent, aux côtés des médecins, la prise en charge
les Français. Nous ne sommes pas toujours suivi sur tous les bancs, mais ce
sont pourtant des réalités qui commencent à émerger.
Au final, le système est en train de redémarrer et suscite de vrais espoirs. Au
lieu de toujours voir le verre à moitié vide, regardons ce qui fonctionne mieux
dans notre système de santé.
> La mission d’accompagnement à
la généralisation du Service d’accès aux soins (SAS) m’a remis son rapport. 65
SAS départementaux sont déjà opérationnels. Nous accélérons & faciliterons
avec + de moyens une couverture intégrale du territoire d’ici l’été.
> Une fierté pour la France et
une avancée historique pour la santé: l’IRM le plus puissant au monde a produit l’image du
cerveau la plus précise de l’Histoire.
> Les dysménorrhées
constituent un véritable enjeu de santé publique – rien que pour
l’endométriose, une Française sur dix serait concernée, ce qui montre l’étendue
du sujet – et entraînent les conséquences que nous connaissons : des
douleurs mal prises en charge, voire pas du tout, des règles parfois
invalidantes, une errance thérapeutique qui, dans le cas de l’endométriose,
peut durer jusqu’à sept années. Ces pathologies sont une des premières causes
d’infertilité pour les femmes et un grand motif de préoccupation.
L’enjeu consiste à de les détecter et à les prendre en charge plus tôt que nous
ne le faisons actuellement, car des traitements pour amoindrir les douleurs
existent. Grâce au déploiement de la stratégie nationale de lutte contre
l’endométriose décidée par le Président de la République, qui s’est emparé du
sujet depuis 2022, nous avons instauré un accompagnement et une prise en charge
loués par les professionnels. J’ai réuni la semaine dernière le comité de
pilotage de cette stratégie, dont les membres ont salué les mesures prévues
dans ce cadre. Je me suis aussi rendu à l’hôpital Cochin, où j’ai pu constater
que les professionnels de santé saluent eux aussi la mobilisation permise par
cette stratégie.
Cette question concerne également
le droit du travail et le cadre applicable aux femmes concernées. Une femme qui
souffre de dysménorrhées peut déjà se rendre chez son médecin et obtenir un
arrêt de travail.
Néanmoins, de nombreuses entreprises se
mobilisent et cette tendance doit s’accentuer : c’est aux entreprises
d’organiser le recours au télétravail, de mieux impliquer la médecine du
travail et de faire en sorte que cette question soit prise en compte.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Notre ambition climatique ne change pas. Notre
ambition environnementale ne change pas. Ce que nous faisons c'est supprimer
des pièges qui empêchent les agriculteurs de se lancer en sécurité dans la
transition agro-écologique.
> Les écologistes en rêvaient,
nous l’avons fait ! C’est notre Gouvernement qui a baissé de 4,8% les émissions
de gaz à effet de serre en France l'année dernière.
> Le projet de loi d’orientation
agricole que nous portons, c'est :
- Reconnaître l'importance de la souveraineté alimentaire
- Faire de l'agriculture une activité d’intérêt général
- Faciliter l'installation des nouveaux exploitants.
> Couper des haies hors périodes
autorisées relève du pénal. C’est absurde ! Les agriculteurs refusent
d’installer des haies pour ne pas avoir à supporter ce risque ou à le
transmettre à leurs enfants. Avec ce projet de loi, nous mettons fin à cette
épée de Damoclès.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> Nous avons commencé à faire changer l’Europe
et beaucoup des idées portées en 2017 sont devenues des réalités.
> En 2017, en Sorbonne, Emmanuel Macron présentait sa
vision concernant l’avenir de l’Union européenne. Depuis, nous avons commencé à
faire changer l’Europe et beaucoup des idées portées en 2017 sont devenues des
réalités concernant la souveraineté européenne, le salaire
minimum européen, le travail détaché, la politique industrielle,
la régulation des géants du numérique, la réciprocité dans nos échanges
commerciaux, la taxe carbone aux frontières, l’Europe de la
défense, l’asile et les migrations, les universités européennes.
Patrice Vergriete, ministre
délégué chargé des Transports
> 700.000 jeunes pourront voyager dès cet été à
moindre coût via le pass rail, grâce au travail collectif mené avec l’ensemble
des Régions.
Un engagement d’Emmanuel Macron en direction de la jeunesse tenu!
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> En réalité, l'écrasante majorité des rapports locatifs se passe bien.
Vous avez 7,5 millions de personnes aujourd'hui, de ménages qui louent en France
et 21.500 expulsions l'année dernière. C'est en réalité donc très faible.
Bon, une fois que j'ai dit ça, la réalité, c'est que tout au long de l'année,
hiver comme été, les services du ministère sont là pour prévenir
les expulsions, accompagner les personnes en difficulté, y compris dès le
premier impayé, pour éviter que les choses ne s'aggravent. Et puis, ensuite, il
y a des procédures judiciaires qui prennent du temps, où le juge prend en considération
les situations personnelles, et à la fin des fins, dans les 21.500 cas, le juge
décide de l'expulsion. Et donc, mon rôle en tant que ministre, le rôle de mon
ministère est d'appliquer bien sûr les décisions de justice avec fermeté, avec
vigueur, de respecter la loi. Et donc quand le juge, après des mois de
procédures, ordonne une expulsion, eh bien, malheureusement, nous la réalisons.
C'est le rôle de l'exécutif que d'appliquer les décisions de justice, si je ne
le faisais pas, d'ailleurs, vous me le reprochiez avec des reportages indiquant
que certains propriétaires sont victimes d'impayés, et qu'on ne peut pas rester
des années comme ça.
> Aujourd'hui, la feuille de route que je mène, elle est
autour du choc de l'offre pour créer plus d'offres locatives et toute
modification des APL est exclue, ça n'est pas en projet, ça n'a pas été en
projet. Mon ministère n'a pas travaillé sur ce sujet-là. La feuille de route
qui m'est fixé, c'est de mettre plus d'offres de logements, encore plus
d'offres de logements à la fois de l'offre locative, mais aussi de l'offre
neuve. C'est ça l'enjeu prioritaire aujourd'hui de mon ministère.
> Mécaniquement, en tout cas, les taux d'intérêt se
stabilisent. On a une reprise du crédit. Les banques nous indiquent qu'on a une
reprise du crédit, au mois de février, on a quand même eu plus de 30 % de
crédits par rapport au mois de janvier. Ça reste des niveaux faibles par
rapport à l'histoire, mais en réalité, c'est en hausse, parce qu'il y a une
stabilisation des taux d'intérêt. Mais bien évidemment qu'on ne peut pas faire
comme si les taux d'intérêt n'existaient pas. Tous ceux qui aujourd'hui veulent
réaliser une acquisition ou ont déjà réalisé une acquisition savent que quand
on est à 1%, ce n'est pas la même qu'à 4%. (…)
C'est sûr que ça a nécessairement un impact, parce que quand il y a moins de
constructions, quand il y a moins de bâtiments, eh bien, il y a d'ailleurs des
plans sociaux qui sont en cours chez les promoteurs. Donc aujourd'hui, il y a
des réductions d'effectifs chez un certain nombre d'entreprises, et puis, ça a
un impact du coup, effectivement, sur la croissance, mais aussi les recettes
fiscales. Parce que quand on construit moins, on a moins de recettes fiscales.
Donc tout ça a un impact. Moi, je souhaite qu'on ait des taux d'intérêt qui
restent stables. C'est pour ça qu'il faut d'ailleurs bien gérer le pays parce
que, du coup, ça nous permet d'avoir des taux d'intérêt qui restent stables, et
donc débloquer le marché de l'immobilier. Mais on lance plein de choses pour
pouvoir relancer la machine.
> Il n'y a aucun tabou sur le sujet, que ça soit sur la
question du chômage, que ça soit sur la question du travail. Bien évidemment
que pour pouvoir soutenir les dépenses publiques aujourd'hui dans notre pays,
que ce soit les dépenses de l'Etat, de l'hôpital, des collectivités locales, il
faut bien évidemment s'interroger sur la question du travail. Aujourd'hui, la
France dépense énormément, et donc, pour assurer ce train de vie, pour assurer
ses dépenses, il faut effectivement avoir des ressources en face. Et donc, la
meilleure façon d'assurer ces ressources, c'est la croissance, l'emploi, le
travail. Et donc, moi, ce sujet-là, en tout cas, de mon côté, n'est pas tabou.
Et en tout cas, c'est aux parlementaires également, dans le cadre des
discussions budgétaires, de trouver des moyens, en lien avec le gouvernement,
d'avoir cet échange-là pour trouver des marges de manœuvre.
> Aujourd'hui, quand vous gagnez de l'argent, vous êtes
bien évidemment imposé avec un impôt sur le revenu qui est progressif. Quand
vous avez des actions, que vous les cédez, vous êtes imposé, quand vous gagnez
de l'argent, vous êtes imposé. La réalité, c'est que l'impôt est partout dans
notre quotidien. Et quand on compare à nos voisins de l'OCDE, il est déjà à un
niveau qui est très important. C'est un peu facile à chaque fois qu'on a un
sujet de dépense publique, de dire : en fait, il n'y a pas de sujet côté
dépenses, n'en parlons pas, augmentons les impôts, et ça ira bien. C'est cette
mécanique-là qui, en réalité, freine la croissance. Et je ne crois pas que ça
soit la bonne solution.
Marina Ferrari, secrétaire
d’Etat chargée du Numérique
> C'est en Européens, et sous l'impulsion de la
présidence française de l'Union européenne, que nous avons réussi à peser face
aux grandes plateformes. Avec le DSA et le DMA, nous avons repris le contrôle
de notre espace numérique. Cette loi permettra de les appliquer pleinement.
> Le Sénat a officiellement
adopté, à la quasi-unanimité, le projet de loi visant à sécuriser et réguler
l'espace numérique. Ce large consensus est le fruit de plusieurs semaines de
débats exigeants mais toujours constructifs.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Face à l'antisémitisme, ne baissons jamais la garde! Il
y a 7 ans, Sarah
Halimi était
assassinée parce que juive. Aujourd'hui, je pense à elle, à ses proches et à
tous ceux qui défendent nos valeurs républicaines.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Fière des réformes menées depuis 2017 en
faveur du travail. Grâce à notre action :
- Le taux de chômage est au plus bas depuis 40 ans,
- Nous avons permis de gagner toujours plus en travaillant qu’en étant au
chômage,
- Nous avons lutté contre les contrats courts avec le bonus malus,
- Nous avons renforcé l’accompagnement des bénéficiaires du RSA avec France
Travail.
Nous avons conduit ces réformes avec un principe simple : que l’assurance
chômage protège mieux quand la situation est difficile et que cette protection
diminue lorsque la situation de l’emploi est meilleure. Continuons en ce sens
pour atteindre le plein emploi !
Clément Beaune (député)
> [Pass rail] Bravo ! C’est une avancée
essentielle, pour les jeunes, pour les transports publics, pour l’écologie. La
France se devait de franchir cette étape, comme nous l’avions promis. Le Passe
Rail grandira, il sera une fierté française. On continue !
> L'instauration d’un arrêt
menstruel serait un signal fort envoyé par le Parlement pour reconnaître les
douleurs majeures, vécues par une femme sur deux. La société doit s'adapter.
> Le RN est le parti de la
sortie : il a défendu celle de l'UE, de l’euro, de Schengen, du
commandement intégré de l'OTAN, du marché européen de l’électricité… avant de
se rétracter ! » C’est une déroute idéologique.
Violette Spillebout
(députée)
> [Déficit public] Le
gouvernement et les députés Renaissance sont au travail pour trouver des solutions justes et pérennes
Lorsque Gabriel Attalévoque la taxation des rentes, il ne s'adresse pas à des
personnes qui travaillent, qui ont parfois de faibles revenus et économisent
toute leur vie pour investir dans un bien immobilier. Il s'agit de personnes qui ont des revenus importants.
Bruno Le Maire a évoqué
l'idée d'une taxation minimale sur le revenu des particuliers au niveau
international, pour réduire ce sentiment d'injustice que peuvent ressentir les Français.
Christopher Weissberg (député)
> [Ecoles privées] Après 6 mois de travail, des
dizaines d'auditions et des rencontres sur le terrain à Rennes et Marseille,
ravi que la publication de ce rapport ait été votée! Ce rapport renforce le
travail déjà engagé par ce gouvernement pour s'attaquer aux inégalités qui commencent dès l'école
Tout d'abord, ce rapport ne remet pas en cause l'enseignement privé sous
contrat, bien au contraire ! J'insiste sur le fait que le privé apporte une
contribution indiscutable à l'offre de formation, qu'il répond aujourd'hui à de
réels besoins de famille que le public n'offre pas toujours et qu'il y a des
différences majeures entre les régions.
Cependant, les contreparties au financement public doivent être plus fortes
afin que les établissements soient parfaitement associés au service public de
l'éducation. Nous sommes à un tournant pour réussir à collectivement renforcer
le système prévu par la loi Debré, sans stigmatisation et sans faire table rase
du cadre actuel mais en le renforçant.
Ce qui est important, c'est de prendre le système dans sa globalité et nos
recommandations pour le privé sont vaines si nous ne renforçons pas
l'excellence et l'attractivité du public, pointer uniquement du doigt le privé
serait malhonnête.
Enfin, la responsabilité de tous les acteurs est la clé. Responsabiliser les
acteurs publics dont le contrôle et le pilotage de la dépense publique doit
être accru et effectif pour éviter toutes dérives. Responsabiliser les acteurs
privés qui doivent se soumettre à leurs obligations à défaut d'être sanctionnés.
> [Ecoles privées] Ce rapport
parlementaire n'est pas à charge contre le privé. Au contraire, les
établissements scolaires privés ont toute leur place dans notre système
éducatif. En revanche, nous devons renforcer les contrôles et les contreparties
au financement public.
> [Financement des écoles privées]
Ce n'est pas vrai que les écoles privées croulent sous l'or (...) souvent elles
ont des infrastructures moins bonnes que dans le public.
● Parti radical
> [Les Parlementaires Radicaux
mobilisés pour une agriculture française souveraine et rémunératrice de ses
agriculteurs]
Alors que les manifestations du début
d’année ont mis en lumière les difficultés rencontrées par nos agriculteurs,
les Parlementaires Radicaux présentent des propositions pour garantir la
souveraineté alimentaire française et définir un cadre européen harmonisé,
protecteur du revenu agricole et de l’environnement.
« L’enjeu est capital puisqu’il en va
tout autant de la souveraineté agricole et alimentaire de la France et de
l’Europe, que de notre capacité à répondre aux impératifs liés à la transition
écologique » déclare Laurent Hénart, Président du Parti Radical.
Ces travaux s’inscrivent dans la
perspective de l’examen par le Parlement, à partir du mois de mai, du projet de
loi d’orientation agricole, présenté demain en Conseil des ministres, qui a
vocation à apporter des réponses à la crise agricole, notamment en ce qui
concerne le renouvellement des générations, la transmission des exploitations
ou encore l’adaptation au changement climatique.
Le Sénateur de la Corrèze Daniel Chasseing, secrétaire national à l’agriculture du Parti
Radical, rappelle les premières propositions formulées par le Parti
Radical :
- Harmoniser la réglementation française
avec le droit européen qui doit primer pour éviter les distorsions de
concurrence, qui pénalisent l’agriculture française et impactent le revenu de
nos agriculteurs.
- Veiller à des accords de libre-échange
qui protègent nos agricultures d’une concurrence internationale déloyale. A ce
titre, nous rappelons notre opposition à l’accord avec le Mercosur tel qu’il
est actuellement prévu.
- Conforter les mesures de
défiscalisation qui accompagnent les transmissions pour favoriser le maintien
des exploitations et le renouvellement des générations.
- Simplifier les procédures
administratives relatives à la Politique Agricole Commune (PAC) et accélérer le
versement des aides.
- Renforcer les contrôles pour veiller à
la bonne application des lois EGAlim.
Les Parlementaires Radicaux ont par
ailleurs prévu de poursuivre leurs travaux en vue de compléter ces
propositions, notamment en ce qui concerne la relance de l’élevage ovin et
bovin, l’amélioration de la retraite des agriculteurs et la réforme du Pacte
vert pour l’Europe.
« Comme Parlementaires Radicaux,
nous avons à cœur la défense de nos territoires et de ceux qui les font vivre.
Notre cap est clair : créer les conditions d’une agriculture durable,
rémunératrice et attractive pour les jeunes générations », conclut Bastien Marchive, député des Deux-Sèvres, coordonnateur des parlementaires radicaux.
Bernard Fialaire (député)
> La transition numérique constitue à la fois
une force transformative, pour de nouvelles avancées et une compétitivité
accrue, mais aussi un défi, car elle comporte des risques pour les individus et
les entreprises.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> L’heure de la naïveté européenne, c’est fini.
Depuis 2019, nous avons agi pour sortir de cette naïveté collective et de nos
dépendances envers les États-Unis ou la Chine. La crise du covid19, la guerre
en Ukraine en témoignent : l’heure est venue de réagir et de réindustrialiser !
> C’est en renforçant l’Europe
qu’on protège les Français. J’en suis convaincue, c’est pour ça que je suis là !
> La dynamique de
l’extrême-droite en France et en Europe n’est pas inexorable. Je fais partie de
ceux qui considèrent qu'il faut se battre contre leur projet et qu’il n'y a
jamais de fatalité. Prenez l’exemple de la Pologne et du formidable succès de
la coalition centriste !
> Le Rassemblement national ne
soutient absolument pas l’Ukraine et n’a jamais soutenu Alexeï Navalny. C’est
ça, la réalité. Et je peux en témoigner pour avoir vu leurs votes au Parlement
européen.
> Ce
que le président Zelensky nous a dit à Kiev, c’est : merci. Car à chaque fois que
le Parlement européen prend position en soutien à l'Ukraine, cela a
énormément de valeur pour les Ukrainiens qui défendent leur pays sur le front.
Notre soutien ne faiblira pas.
> La Hongrie de Viktor Orbán,
allié de l'extrême droite et d’une certaine droite conservatrice en France, a
l'apparence de la démocratie mais c'est en réalité la corruption, les menaces
sur la liberté de la presse, sur les personnes LGBT. Voilà sa vision pour le
projet européen.
> L’extrême-droite avec un
sourire et la jeunesse, ça reste l’extrême-droite. Ça reste les alliés des
néonazis allemands de l'AfD, les amis de Giorgia Meloni en Italie, ceux qui
prennent Viktor Orbán comme modèle. Sourire ne rend pas moins dangereux.
> Nous avons adopté une loi
inédite au monde : l’Europe impose désormais aux géants du numérique de retirer
les contenus haineux en ligne. Pour la première fois dans le monde!
Nathalie
Loiseau
> Oui, la défense européenne avance et oui, la
France et les députés européens de la majorité y sont pour quelque chose.
> Inconnu à Bruxelles,
introuvable aux débats, mais où est donc passé Jordan Bardella ? Sa seule
manière de rester haut dans les sondages, c’est surtout de ne rien dire - ou de
se contredire régulièrement. Une stratégie à la Trump.
> Nouvel épisode du « oui
mais non mais oui » du RN : Bardella veut sortir du commandement intégré
de l’OTAN. Mais non en fait. Mais oui quand même. Enfin pas en temps de guerre.
Après la politique de la girouette, le RN confond l’OTAN avec une porte de
saloon. Pas sérieux.
> Il y a des drames devant
lesquels les mots s’effacent. La fuite en avant du gouvernement israélien dans
son désir de vengeance conduit à des violences indéfendables, alors même que le
7 octobre, c’est Israël qui a été attaqué et que nous étions nombreux à le
soutenir.
> Engagée depuis plusieurs années
dans la lutte contre les ingérences étrangères au sein du Parlement européen,
je demande que toute la lumière soit faite sur les soupçons de corruption
d’élus par la Russie.
Bernard Guetta
> Hier, la Pologne.
Aujourd'hui la Turquie. Bientôt la Grande-Bretagne puis la Hongrie et un jour,
plus proche qu'on ne le croit, la Russie. Il ne faut jamais désespérer de
l'intelligence des peuples et de leur amour de cette aspiration constante et
universelle : la liberté.