Voici une sélection,
ce 2 avril 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias
ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Amoureux de la «Chère vieille France» dont il embrassa le
destin, engagé pour notre Europe dans laquelle la France joue pleinement son
rôle, incarnation de la modernité française, cinquante ans après sa
disparition, l’héritage de Georges Pompidou demeure.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> Nous sommes
attachés à notre modèle social et à nos services publics. Or ce qui les
finance, c’est le travail. C’est cette conviction qui nous a conduits, depuis
2017, à agir résolument en faveur du travail, nous permettant d’afficher le
taux de chômage le plus bas depuis quarante ans, le taux de chômage des jeunes
le plus bas depuis vingt-cinq ans et le taux d’emploi le plus élevé depuis que
cet indicateur est mesuré.
C’est grâce à cette action que notre pays, qui
formait à peine 300 000 apprentis chaque année quand le Président de
la République a été élu en 2017, en compte désormais 800 000 et atteindra
bientôt le million. Ce bilan en matière d’emploi et de chômage a évidemment un
impact direct sur les finances publiques.
Sans cette baisse du chômage, l’État et
la sécurité sociale disposeraient de 40 milliards d’euros de recettes en
moins. Nous le croyons profondément : agir en faveur de l’emploi et lutter
contre le chômage, c’est évidemment agir pour nos finances publiques. La
réforme que nous projetons n’a pas vocation à réaliser des économies, mais bien
à accroître l’activité et la prospérité, en faisant en sorte que notre pays
compte davantage d’emplois.
L’action en faveur du plein emploi passe par différents leviers. Le premier
consiste à engager le chantier de la rémunération du travail, donc de la
désmicardisation de la société, que j’ai abordé dès ma déclaration de politique
générale.
Nous avons missionné en ce sens plusieurs
économistes, qui nous feront des propositions d’ici à l’été. Je souhaite que
nous fassions évoluer, dans le budget pour 2025, notre système d’allégements de
cotisations pour encourager davantage la progression salariale.
Le deuxième levier d’incitation à
l’emploi concerne évidemment les conditions de travail. J’ai eu l’occasion de
le redire récemment: nous souhaitons améliorer l’organisation du travail, en
promouvant par exemple la semaine de quatre jours ou encore la semaine
différenciée pour les familles monoparentales ou divorcées. De grandes assises
se tiendront aussi pour lutter contre les accidents du travail et améliorer les
conditions de travail.
Le troisième levier consiste à lever tous les freins à l’activité, comme le
logement et les mobilités. Ces freins sont encore trop nombreux : nous
devons agir.
Enfin, le quatrième levier est celui d’un modèle social incitant davantage à
l’activité, ce qui passe par la réforme de l’assurance chômage que j’ai
annoncée.
Le premier mot, en la matière, sera
laissé aux partenaires sociaux. Ils ont demandé un délai supplémentaire pour
conclure la négociation relative à l’emploi des seniors ; Catherine
Vautrin et moi-même leur avons laissé jusqu’au 8 avril, date à laquelle
ils nous remettront leurs propositions. Ensuite, de nouvelles discussions
démarreront en vue d’une réforme plus globale de l’assurance chômage. La
ministre du travail, de la santé et des solidarités prépare ces négociations.
Plusieurs leviers, que vous avez évoqués, peuvent être actionnés dans ce
cadre : la durée d’indemnisation, les conditions d’affiliation et le
niveau d’indemnisation. Je n’ai pas de tabou en la matière.
Les partenaires sociaux doivent en
discuter et nous soumettre des propositions. Les parlementaires, je le sais,
feront de même. Nous en tiendrons compte dans nos décisions, en vue d’une
réforme qui devra s’appliquer d’ici à l’automne prochain.
Notre boussole sera toujours le
travail parce qu’il est un levier
d’émancipation, qui permet de faire des choix et de s’engager dans des projets
de vie ; parce qu’il est une valeur fondamentale de notre société ;
parce qu’il nous permettra d’atteindre la prospérité afin de financer notre
modèle social et nos services publics. Je suis fier d’appartenir à une majorité
qui a toujours mis le travail au cœur de son action politique. Nous
poursuivrons en ce sens.
> Il y a 50 ans, Georges Pompidou nous quittait.
Homme de lettres, homme d'État, il a fait prendre à notre Nation le chemin de
la modernité et de l'audace. De notre économie à nos industries aéronautiques
et automobiles, de notre parc nucléaire à notre modèle social, beaucoup des
succès et des fiertés nationales d’aujourd’hui portent sa marque. Son amour de
la « chère vieille France », son action, sa vision, son progressisme heureux
continuent d'éclairer nos pas.
> On ne fait jamais trop d’effort
pour s’ouvrir à la différence. Mieux connaître l'autisme, c'est mieux vivre
ensemble.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> [Dette publique] La donne géopolitique
a changé. Je présenterai donc les nouvelles prévisions de déficit et de dette
d’ici une dizaine de jours, lors de la présentation du programme de stabilité
en conseil des ministres. (…)
Ne rentrons pas dans une bataille sur le montant d’économies nécessaires. À ce
stade, ils ne veulent rien dire et donnent à nos compatriotes le sentiment que
c’est insurmontable. Nous pouvons et nous devons revenir sous les 3 % de
déficit en 2027. Cela demande de la méthode, de la détermination et du
sang-froid. Nous l’avons déjà fait en 2017, 2018 et 2019 ! (…)
Nous avons déjà annulé en février 10 milliards d’euros de dépenses de
l’État, mettons en œuvre ces économies avec fermeté. (…)
Il n’y a aucune suppression de postes de fonctionnaires dans ces
10 milliards d’euros d’économies. Par ailleurs, ce qui était prévu dans
les lois de programmation pour les armées, la défense, la police, l’éducation
nationale, la justice sera maintenu.
> [Dépenses liées aux affections de longue durée (ALD)] Les
ALD sont un pilier essentiel de la solidarité. Nous ne voulons donc pas toucher
aux ALD. Mais c’est précisément parce que nous voulons protéger ces personnes
malades – elles sont douze millions — que nous devons réfléchir plus
globalement au financement de notre modèle social. Il faut faire des choix pour
protéger les personnes qui en ont le plus besoin.
> Les arrêts maladies ont augmenté de 10 % depuis le
covid19! Leur multiplication pose une vraie question. Ce débat doit être ouvert
dès cette année afin de lutter contre les abus. C’est aussi un principe de
justice vis-à-vis de ceux qui travaillent.
> La réforme de l’assurance chômage, soyons clairs, n’est
pas une réforme financière. Nous ne la faisons pas pour faire des économies
mais pour parvenir au plein-emploi, c’est-à-dire 5 % de taux de chômage.
> Engagement tenu pour les
automobilistes ! La carte verte, c’est terminé. C’est une mesure de
simplification concrète pour les Français. C’est moins de paperasse. C’est la
fin des amendes parce qu’elle n’était pas affichée sur le pare-brise. C’est
aussi plus écologique.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> À l’approche des Jeux olympiques, je veux
rassurer les Français : nous sommes pleinement mobilisés pour la sécurité du
plus grand événement planétaire que nous accueillerons cet été. Tous les
organisateurs, bénévoles, porteurs de la flamme… sont et seront contrôlés. Sur
les 180 000 contrôlés déjà effectués, 800 personnes ont été écartées.
> La
menace terroriste reste particulièrement élevée dans notre pays, un attentat
est déjoué tous les 2 à 3 mois. C’est pourquoi, depuis 2017, à la demande d’Emmanuel
Macron, les moyens de nos
services de renseignement ont été doublés, et 1 000 fichés S islamistes ont été
expulsés.
> 25% des 5.000 fichés S que nous
suivons sont qualifiés par les psychiatres comme étant des gens qui ont des
troubles psychiatriques.
> Des dizaines de milliers de
policiers et gendarmes protègent les lieux de culte (...) parce qu'ils
représentent la liberté de culte que détestent les terroristes.
> Nos entreprises de
cybersécurité font partie des fleurons de l’industrie française et sont
reconnues pour leur excellence dans le monde entier. À Singapour, je suis venu
soutenir leur développement dans cette zone stratégique qu’est l’Indo-pacifique.
> Le Sénat adopte le projet de
loi constitutionnel permettant le dégel du corps électoral de
Nouvelle-Calédonie pour les élections provinciales. Le Gouvernement reste,
cependant, plus que jamais ouvert à un accord local et a prévu le mécanisme qui
permettra de prendre le temps de le finaliser.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Mon objectif est double pour la mise en place
du choc des savoirs : assurer une meilleure maîtrise des savoirs fondamentaux
afin d’élever le niveau de nos élèves et refuser toute ségrégation sociale
comme scolaire.
> [Groupes de niveau] Ce n'est
pas un tri des élèves (...) c'est un dispositif qui leur permet de mieux
apprendre.
> Nous avons décidé
juridiquement d'être très fermes. Nous nous porterons systématiquement partie
civile dès lors qu’il y a une atteinte commise à l’endroit de l’école. Et c’est
parce que l’Etat ira en justice que l’école obtiendra réparation. Nous ne céderons
en rien
> À l'école, la religion
n'a pas sa place. Ce n'est pas ce que l'on croit qui s'impose, c'est ce que
l'on sait et ce que l'on doit savoir, c'est-à-dire la science.
> On ne peut pas forcer quelqu'un à chanter mais on
dialogue et on explique pourquoi à l'école, en cours de musique, on applique le
programme du cours de musique, quel que soit le moment. C'est le principe de la
laïcité.
> Je ne suis pas sûre que l'on
puisse dire que l'État a une part de responsabilité dans l'assassinat de Samuel
Paty.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Avec seulement 7 % de bio en restauration collective, la loi n’a
pas atteint son objectif, c’est vrai. Il y a plusieurs raisons à cela. On bute
sur des questions logistiques ou sur la capacité à structurer l’offre. Certains
expriment aussi le fait que les marchés publics et leur complexité ont pu
compromettre l’application de la loi.
Avec une loi Egalim totalement mise en œuvre dans la
restauration collective, cela ferait jusqu’à 1,6 milliard d’euros de plus
pour la Ferme France et on n’aurait sans doute pas de crise du bio.
> La restauration collective
c’est 30 % des dépenses alimentaires des ménages, et près d’un repas sur trois.
C’est un levier majeur pour soutenir nos agriculteurs et améliorer la qualité
de l’alimentation de nos concitoyens.
J’ai réuni les acteurs de la filière, acheteurs, fournisseurs, collectivités,
autour d’une « Conférence des solutions » qui a permis d’identifier
les solutions existantes et de partager les bonnes pratiques qui permettront
aux établissements de restauration collective de respecter les objectifs d’Egalim qui leur sont fixés :
50 % de produits durables et de qualité, dont au moins 20 % de produits
biologiques.
Aujourd’hui, l’ensemble du secteur n’est pas encore en conformité avec ces
obligations. L’Etat doit donc aller plus loin et plus vite pour être
exemplaire. Cette conférence va permettre d’accélérer le travail
d’accompagnement des acteurs pour être collectivement et avec fierté au
rendez-vous de nos ambitions pour notre agriculture et notre alimentation
française
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Avec mon homologue chinois, Wang Yi. Un dialogue franc pour exprimer
nos priorités communes et travailler ensemble afin de répondre aux grandes
crises internationales. Ce dialogue se construit depuis maintenant 60 ans et je
le poursuivrai avec force et détermination.
> Avec le Premier ministre Li
Qiang, nous nous sommes entretenus sur :
- La volonté de renforcer et de rééquilibrer nos relations économiques,
- L’engagement à travailler ensemble pour le climat et la biodiversité.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> «On
m'a dit que je ne l'avais pas assez désiré quand je l'attendais», «on m'a dit
que je l'aimais trop», «on m'a dit que j'avais repris trop vite mon activité».
Non les femmes, les mères ne sont en rien responsables de l'autisme de leurs
enfants.
Dominique Faure, ministre
déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité
> Pour redonner de la valeur au budget
alimentaire des collectivités, cela passe par :
- Faire connaître les actions des collectivités territoriales afin de partager
les bonnes pratiques et les multiplier
- Mettre en place des marchés publics à vocation alimentaire favorisant l'achat
local et européen
- Renforcer les 400 projets alimentaires territoriaux, mesure phare de l’Agenda
Rural
- Collaborer avec les acteurs locaux de l’économie sociale et solidaire pour
développer des projets agricoles et alimentaires durables au service des
collectivités engagées.
Fadila Khattabi, ministre
déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées
> Non, l’autisme n’est pas le résultat d’une
exposition aux écrans. Non, l’autisme n’est pas causé par les parents. Non,
l’autisme n’a pas d’origine psychanalytique. En cette journée mondiale de
sensibilisation à l’autisme, nous lançons une campagne de sensibilisation.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Les lois EGAlim exigent que les cantines
proposent 50% de produits durables et de qualité, dont 20% de bio. J'ai déjà
mobilisé l'État en ce sens. Les collectivités et les entreprises doivent aussi
agir.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> Le RN est le parti du renoncement, du déclin
et de la défaite. Il cherche à propager la peur mais n'y parviendra pas. Nous
croyons au contraire en la grandeur de la France et de l'Europe, en leur
capacité à exporter la liberté et la démocratie auxquelles aspirent tant de
peuples du monde.
> Aujourd’hui,
la Bulgarie et la Roumanie intègrent l’espace Schengen. La levée des contrôles aux
frontières aériennes et maritimes est une bonne nouvelle pour les citoyens bulgares
et roumains. Elle profitera à tous les Européens. Renforcer l’espace Schengen,
c’est renforcer l’Europe.
> Le
RN conteste l’entrée de la Roumanie et la Bulgarie dans l’espace Schengen. Les Roumains et les Bulgares ne
sont pas des citoyens européens de second rang! Si le RN est
inquiet pour les frontières de l’UE, pourquoi Jordan Bardella n’a-t-il pas voté
le Pacte sur la migration et l’asile ?
> Il y a quelques années encore, l’Europe était comme
tétanisée et impuissante face aux grands enjeux de l’époque et aux attentes des
citoyens : dumping social, migration irrégulière, décrochage économique et
industriel, dérèglement climatique, libre-échange débridé.
Dans son discours de la Sorbonne, en 2017, le président de la République
proposait de briser des tabous pour que l’Europe soit prête à affronter les
grands défis du siècle. Sept ans plus tard, ces engagements ont été tenus et
l’Europe s’est transformée.
En affirmant il y a sept ans qu’« il y
[avait] une souveraineté européenne à construire », Emmanuel Macron bousculait
les tenants d’une Europe réduite à n’être qu’un grand marché plus ouvert que
les autres. En quelques années, ce concept est entré dans le langage courant,
même dans des pays initialement très méfiants à l’égard de cette idée
française.
C’est ainsi que l’Europe a su produire
ses propres vaccins et va relancer sa production de matériaux critiques.
L’Union investit massivement dans les industries stratégiques pour ne pas avoir
à dépendre des autres, et crée des emplois partout, notamment dans les
territoires laminés par la désindustrialisation, plus de 90 000 en France en
six ans.
C’est ainsi que l’Europe apporte à
l’Ukraine un soutien budgétaire, humanitaire et militaire, tout en développant
ses propres capacités industrielles de défense et en affirmant son rôle de
puissance géopolitique.
Mais les victoires idéologiques du
discours de la Sorbonne ne s’arrêtent pas là. Pour en prendre la mesure, un peu
de recul ne serait pas de trop. Les exemples sont nombreux, certains résonnent
plus que d’autres.
L’Europe sociale, d’abord. Elle était au
point mort, et la figure du travailleur détaché symbolisait cet échec. Dans le
grand amphithéâtre de la Sorbonne, Emmanuel Macron promettait l’instauration
dans toute l’Union d’un principe clé : « à travail égal, salaire égal », et un
salaire minimum européen. Grâce à la mobilisation de son gouvernement et des
députés européens du groupe Renew, c’est chose faite. Et plus personne ne parle
de cette injustice dont les extrêmes se nourrissaient.
De même, l’engagement avait été pris de
mettre fin à la naïveté européenne en matière commerciale et d’instaurer une
taxe carbone aux frontières. Promesse tenue. Nous avons créé un procureur
commercial européen chargé de vérifier le respect des accords. Des « clauses
miroir » imposent à ceux qui exportent leurs produits agricoles vers l’Union de
se conformer à nos normes sanitaires et environnementales.
Face aux migrations qui sidéraient
l’Europe, enfin, le président de la République proposait dès 2017 de renforcer
nos frontières extérieures et d’assurer la solidarité entre les pays européens.
Le Pacte sur la migration et l’asile, définitivement adopté dans quelques
jours, concrétisera cette ambition.
À la liste des lignes qui semblaient
immuables et que nous avons transcendées, ajoutons la régulation des Gafam ou
la création d’universités européennes : dans le sillon du discours de la
Sorbonne, nous avons construit une Europe plus souveraine, plus unie, et plus
démocratique.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> Les propriétaires qui souffrent après des
années d’impayés ne demandent qu’une chose : que le droit, la loi, la justice
soient respectés. C’est tout le sens de la loi Kasbarian votée l’été dernier,
je veillerai à son application avec fermeté.
> L’écrasante majorité des
rapports locatifs se passent bien. Mais en cas d’impayés répétés, quand un juge
prononce une expulsion après des mois de procédure, mon rôle est d’appliquer la
loi et les décisions de justice. Avec fermeté et vigueur.
> Augmenter les impôts ?
Non. Quand on a déjà un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés
du monde, on doit d’abord s’interroger sur la pertinence des dépenses
publiques.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Pas de vote du Ceta à l'Assemblée nationale
avant les élections européennes "La plupart des
clauses qui concernent le commerce entre l'Europe et le Canada sont de
compétences communautaires et non nationales
> Je ne suis pas pour augmenter
les impôts d'une façon générale et il n'est pas question d'augmenter ceux des
Français [...] En revanche, je ne souhaite pas que l'on élimine la piste de
l'augmentation des recettes. A priori, tout se regarde.
> Nous avons réformé
l’assurance-chômage en 2019, en 2022 et en 2023, nous avons déjà
réduit la durée d’indemnisation. Attention à la stabilité de notre législation
et de nos règles : il ne faut pas toucher des paramètres aussi importants
aussi rapidement sans avoir évalué la réforme précédente.
> Travailler sur le chômage,
c’est beaucoup plus global que simplement se dire qu’en réduisant la durée
d’indemnisation, on va remettre les gens sur le marché de l’emploi. C’est une situation
malheureusement beaucoup plus complexe
> Si
nous demandons à nos compatriotes de fournir un effort compte tenu de la
situation financière de notre pays, cet effort doit être partagé par tous et
doit être équitablement réparti. C’est une question de justice sociale
> [Guerre en Ukraine] Aujourd'hui,
il est évident qu'il ne faut pas envoyer de troupes au sol, mais ce que l'on
dit, c'est que rien ne doit être exclu.
> À Odessa, ville martyre, nous avons vécu en direct ce qu’il se passe
en Ukraine. Face aux dossiers et aux chiffres,
il y a le ressenti réel de la guerre, de ses atrocités et de la souffrance des
populations. Slava Ukraini.
> [Conflit entre le Hamas et
Israël] Un génocide, c'est une volonté délibérée d'anéantir un peuple en
fonction de son identité, son ethnie. C'est une qualification extrêmement grave
qui ne me semble pas être opportune à la situation au Proche-Orient.
> [Conflit entre le Hamas et
Israël] Il faut maintenant que l'on arrive à trouver une solution pour sortir
de ce conflit.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> La situation budgétaire du pays demande une
mobilisation collective pour apporter des solutions tangibles. Un travail
parlementaire que nous mèneront ensemble et sans tabous !
Loïc Signor
(porte-parole)
> [Elections européennes] Cette campagne sera jalonnée de propositions
où nous aurons à défendre un bilan. Le projet sera développé par Valérie Hayer
notre tête de liste, par les colistiers, par le président de la République. Tout
sera mis en place pour démontrer que notre projet a été utile depuis 2019 au
Parlement européen et que les propositions que nous allons faire seront de
nature à faire en sorte que l'Europe fonctionne mieux, qu'elle soit plus utile,
plus efficace pour les Françaises et les Français et démontrer la supercherie
du programme du Rassemblement national.
> Le danger existe d'un Rassemblement national trop fort,
trop présent avec leurs alliés, les néonazis de l'AFD en Allemagne, les
compatriotes de Victor Orban, ceux qui luttent contre nos valeurs, contre la
démocratie. Le RN a un projet dévastateur pour l'Union européenne. Il va
falloir prouver que le projet du Rassemblement national est un projet
inefficace.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Augmenter les impôts des Français est une solution
de facilité dans un pays où ils sont déjà les plus élevés. Après avoir protégé
du Covid et de la crise énergétique, nous devons maîtriser nos dépenses. Cela
exige de faire des économies et de continuer à réformer en profondeur notre
pays.
> Nous
devons réformer l’assurance chômage pour continuer notre chemin vers le plein
emploi. Le Premier ministre a demandé aux partenaires sociaux de se mettre
d’accord sur le temps d’indemnité et de cotisation. Ils sont plus faibles chez
nos voisins comme l’Allemagne.
> La Russie tire aujourd’hui dix
fois plus d’obus que l’Ukraine. Kiev, Odessa: les infrastructures civiles sont
ciblées pour terroriser la population. Nous devons tous collectivement faire
plus pour aider l’Ukraine: la sécurité de l’Europe est en jeu.
> Nous
avons rencontré le président Zelensky. Depuis deux ans, il incarne le courage et la résilience
des Ukrainiens. Il a salué la fermeté et le leadership de la France.
>
Économie de guerre: Sébastien Lecornu a raison de hausser le ton face aux industriels pour
qu’ils produisent plus vite. Les commandes sont là. Les réquisitions ne sont
pas un tabou.
> Les Républicains se font les
parangons de la vertu fiscale, mais depuis deux ans ne nous proposent que des
augmentations de dépenses ! Stop à l’hypocrisie : mettons nous autour de la
table et trouvons ensemble des pistes d’économie.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Arrêtons avec cette petite musique qui dit que
la France serait un paradis fiscal ! Nous sommes le pays champion du monde des
prélèvements obligatoires. Face à l'accroissement de notre déficit, la seule
piste sérieuse est donc de réduire nos dépenses.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> [Tribune co-écrite: «La proportionnelle c’est maintenant!]
Social, fiscalité, migrations, environnement, éducation,
sécurité… nos opinions peuvent diverger sur de nombreux sujets. Nous partageons
cependant la conviction qu’il faut modifier d’urgence le mode de désignation
des députés à l’Assemblée nationale pour adopter un mode de scrutin
proportionnel. Il en va de l’avenir de notre démocratie.
Tout d’abord, dans son principe même, le scrutin majoritaire actuel ne permet
pas une représentation équilibrée des différentes sensibilités de la société
française. En donnant tout le pouvoir au vainqueur, il autorise au final des
courants politiques qui ne représentent qu’une minorité de la population à
gouverner et modifier les lois de la République sans avoir à tenir compte de
l’avis de la majorité de nos concitoyennes et concitoyens.
De ce fait, il contribue à délégitimer la représentation nationale aux yeux de
beaucoup et alimente un abstentionnisme croissant, qui risque à terme d’être
fatal à notre démocratie. Rappelons que lors des élections législatives de
2022, seuls 37 députés, soit 6,5 % de l’ensemble, ont été élus avec le
soutien de plus de 30 % des électeurs inscrits de leur circonscription au
second tour. 61 députés représentent même moins de 20 % de ces inscrits.
Contrairement à ce qui est souvent mis en avant par ses défenseurs, le scrutin
majoritaire engendre en réalité une instabilité préjudiciable des politiques
publiques parce que des politiques décidées sur une base minoritaire se
heurtent à de fortes résistances et les gouvernements qui les portent sont
souvent rejetés par les électrices et les électeurs au bout de cinq ans. Du
fait de la nécessité d’alliances de second tour, il favorise de plus une
logique d’affrontement entre blocs qui décourage la recherche de compromis
permettant de rassembler une large partie de la société.
Enfin, un sondage réalisé en décembre dernier indiquait qu’avec le scrutin
majoritaire, le Rassemblement national pourrait obtenir la majorité absolue des
sièges à l’Assemblée nationale bien qu’il rassemble moins de 30 % des voix.
Pendant 40 ans, le mode de scrutin actuel a contribué à sous-représenter le
Front/Rassemblement National sans pour autant freiner sa progression. Il l’a
aidé au contraire à s’enraciner comme parti protestataire en lui évitant
d’avoir à prendre ses responsabilités à l’Assemblée Nationale. Mais aujourd’hui
ce même mode de scrutin risque de transformer la progression du RN en un raz de
marée qui lui permettrait de mettre en œuvre sans entraves son programme
irresponsable, pro-Poutine, xénophobe et liberticide.
Pour toutes ces raisons, il est urgent d’adopter un mode de scrutin
proportionnel pour les élections législatives de 2027, comme c’est déjà le cas
chez la plupart de nos voisins européens. Pour combiner représentation
proportionnelle et ancrage des élus de la Nation, il conviendrait d’organiser
ce scrutin proportionnel sur une base territoriale à déterminer, régionale ou
départementale.
Nos concitoyens demandent très majoritairement que l’« Assemblée du
Peuple » joue enfin pleinement son rôle dans l’équilibre des institutions.
Certains souhaitent pour cela doter le pays d’une nouvelle Constitution. Ce
débat est légitime mais la mise en chantier d’une nouvelle Constitution est un
processus par nature complexe. Et ce n’est pas un préalable au changement de
mode de scrutin. Celui-ci est parfaitement réalisable en effet dans le cadre de
la Constitution actuelle : il suffit pour cela d’une simple loi. Cela
avait déjà été fait d’ailleurs en 1986, sans empêcher qu’une majorité ne se
dégage.
De plus, l’adoption de la proportionnelle transformerait déjà par elle-même
profondément nos institutions en renforçant beaucoup le rôle de l’Assemblée
nationale : avec un tel mode de scrutin, il deviendrait désormais très peu
probable en effet que le parti du Président de la république puisse y détenir
seul une majorité absolue.
Face à une telle perspective, on redoute souvent que la proportionnelle
n’encourage l’instabilité gouvernementale, mais de nombreux exemples, et
notamment chez nos voisins allemands auxquels nous aimons tant nous comparer,
montrent que ce n’est pas nécessairement le cas. Depuis 1980, la France a eu en
effet 20 chefs de gouvernement différents avec le scrutin majoritaire tandis
qu’avec une proportionnelle intégrale, l’Allemagne n’en a eu que 5…
Le spectre de la IVe République, régulièrement agité, fait fi de l’existence
dans la constitution de la Ve République de mécanismes qui empêchent de
renverser les gouvernements sans majorité alternative ou permettent le cas
échéant à des gouvernements de faire adopter des lois même s’ils sont
minoritaires.
Nous appelons donc tous les démocrates, par-delà le camp politique dans lequel
ils et elles se reconnaissent aujourd’hui, à se mobiliser ensemble pour faire
aboutir sans délai cette réforme du mode de scrutin législatif maintes fois
promise par la plupart des partis politiques, mais toujours repoussée.
Elle est indispensable pour faire reculer l’abstention, renforcer la légitimité
de nos institutions, développer une culture de rassemblement et de compromis et
barrer la route à une extrême droite qui reste minoritaire dans le pays.
> Journée mondiale de
sensibilisation à l'autisme. Pour faire de notre
société une société plus inclusive et bienveillante, il est essentiel de mieux
connaître et comprendre ce handicap pour changer de regard.