► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Lutte contre les inégalités, bataille pour le climat et la
biodiversité : ces combats sont inséparables. C’est le sens du Pacte de
Paris pour les Peuples et la Planète.
> Finissons-en avec le Mercosur d’il y a 20 ans. Bâtissons un nouvel accord qui soit à la lumière de nos objectifs, de notre réalité. C’est-à-dire un accord commercial qui soit responsable d’un point de vue de développement, de climat et de biodiversité. Il faut un accord de nouvelle génération, avec des clauses miroir, qui facilitera l’accès au marché européen des entreprises sud-américaines.
> Certains ont comparé les images de ma visite au Brésil à celles d’un mariage, je leur dis : c’en était un ! La France aime le Brésil et le Brésil aime la France ! Merci, cher Lula, merci à tous les Brésiliens que j’ai pu rencontrer, pour votre accueil. Nous avons pu cheminer ensemble dans cette Amazonie partagée à Belém et confirmer notre détermination commune à lutter pour les forêts et les peuples. Nous avons vu la force de notre coopération en matière de défense à Rio, avec la mise à l’eau du Tonelero, le troisième sous-marin de notre partenariat. Nous avons eu des échanges extrêmement féconds avec les mondes économique, culturel et intellectuel à São Paulo. Nous nous sommes fixés un grand rendez-vous dès avril 2025 : renouer avec les saisons culturelles croisées entre le Brésil et la France. Nous avons également décidé d’accroitre les échanges scientifiques, artistiques et d’étudiants. Nous allons ainsi porter à 8000 le nombre d’étudiants brésiliens accueillis en France d’ici 2026, contre 5000 actuellement. Et développer le bilinguisme avec de nouvelles sections francophones et lusophones. Votre élection, cher Lula, et la manière dont vous avez restauré les équilibres institutionnels, signifie beaucoup pour nous. Car nous croyons en la démocratie. Nous croyons dans l'avenir et pensons qu’il y a toujours un chemin pour l'optimisme et le progrès. Nous partageons des valeurs qui sont au cœur de notre histoire commune. C’est une page nouvelle de notre relation que nous venons d’ouvrir. Vive l’amitié entre le Brésil et la France !
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Intervention sur le travail]
Je suis ici à l'usine L'Oréal de Rambouillet à la rencontre des ouvriers, des
salariés de cette usine qui font les 2x8, qui chaque jour, produisent ici du
shampoing, du gel douche, exportés ensuite dans le monde entier.
On est ici pour parler du travail et on est ici parce que L'Oréal est un
fleuron national et aussi une très grande fierté s'agissant de son engagement
sur un certain nombre d'enjeux qui sont absolument majeurs. L'égalité
professionnelle entre les femmes et les hommes, c'est l'entreprise la plus
exemplaire en France en la matière, très cotée aussi à l'international sur ce
sujet. L'inclusion des personnes en situation de handicap : il y a sur ce
site 10 % de travailleurs en situation de handicap, on est bien au-dessus de la
cible de 6 % au niveau national. La question des rémunérations aussi, on en
parlait ici avec les salariés, avec de l'intéressement, de la participation, de
l'actionnariat salarié et des rémunérations qui ont augmenté. Et puis, la
question des conditions de travail, avec une implication majeure pour la
prévention des accidents de travail et l'amélioration des conditions de
travail.
Cette visite fait suite à un séminaire gouvernemental que j'ai tenu hier à
Matignon sur la question du travail. Et je le dis ici, notre objectif
s'agissant du travail, est clair : travailler tous, gagner plus et travailler
mieux. Travailler tous, ça veut dire continuer à faire évoluer notre modèle
social pour qu'il accompagne davantage vers l'emploi et qu'il incite davantage
au travail. C'est ce qu'on a fait avec la réforme du RSA, c'est ce qu'on a fait
avec un certain nombre de réformes du marché du travail, c'est ce qu'on a fait
avec une précédente réforme de l'assurance chômage et c'est ce que j'ai annoncé
hier soir, ce qu'on souhaite poursuivre avec la nouvelle réforme de l'assurance
chômage. Le travailler tous.
Gagner plus ensuite, c'est tout le chantier de la désmicardisation que j'ai
évoqué dans ma déclaration de politique générale et qui va nous conduire, au
moment du prochain budget, à faire évoluer notre système d'allègement de
cotisation pour que les entreprises soient davantage incitées à augmenter les
salaires. Puisque vous savez qu'aujourd'hui, pour augmenter de 100 euros un
salarié qui est au SMIC, ça coûte près de 250 euros à l'entreprise. Il faut
qu'on arrive à faire évoluer ce système-là pour inciter davantage à la
progression salariale.
Et puis enfin, travailler mieux, c'est la question des conditions de travail
qui est un enjeu absolument majeur pour moi parce qu'on a trop d'accidents du
travail en France, trop de salariés qui meurent au travail. La ministre du
Travail ce matin a parlé d'une « COP du travail », d'une « COP des conditions
de travail ». C'est ce qu'on va organiser avec l'ensemble des parties
prenantes pour être meilleure en matière de prévention, d'incitation et
d'accompagnement des entreprises dans la matière.
C'est aussi la question de l'organisation du temps de travail. J'ai dit hier
que je souhaitais qu'on puisse aller beaucoup plus loin sur la semaine en
quatre jours, les semaines différenciées, toutes des organisations plus
souples et plus flexibles qui permettent de tenir compte davantage des besoins
et de la vie des salariés. C'est donc ce chantier du travail que je suis venu
rappeler ici.
> Effectivement il y aura une nouvelle réforme de
l'assurance chômage cette année et je l'ai dit, elle se fera après que le
premier mot a été donné aux organisations syndicales. Moi, je respecte le
dialogue social. D'ailleurs, les organisations syndicales et partenaires
sociaux négocient en ce moment sur la question de l'emploi des seniors. La
négociation devait s'arrêter mardi. Ils m'ont demandé un délai supplémentaire.
On leur a évidemment accordé parce que je suis attaché à ce dialogue. Et
ensuite, la ministre Catherine Vautrin prépare de nouvelles négociations qui
s'ouvriront dans les prochaines semaines sur la future réforme de l'assurance
chômage avec un calendrier très clair. Je souhaite que cette réforme et ces
nouveaux paramètres puissent entrer en vigueur d'ici à l'automne. (…)
D'abord, toutes les étapes du dialogue social seront respectées. Le document de
cadrage sera concerté par la ministre. Toutes les étapes seront respectées pour
que les partenaires sociaux puissent évidemment, c'est leur responsabilité,
pouvoir discuter et travailler sur ce sujet-là. Ensuite, je souhaite que cette
réforme entre en vigueur d'ici à l'automne. Et donc c'est le travail qui va
être mené. Ça laisse quand même un certain nombre de mois pour négocier et pour
discuter.
> On doit toujours chercher à avoir un modèle social tourné vers l'activité, incitatif pour l'activité. Évidemment qu'on peut se retrouver avec un coup de dur, des difficultés dans la vie, un genou à terre et que c'est non seulement normal, mais c'est une chance qu'en France, il y ait un modèle de solidarité qui permette de vous accompagner dans ces difficultés. Mais ce modèle de solidarité, il doit toujours avoir pour moi un sens, c'est être tourné vers l'activité. Parce que ce qui permet véritablement de sortir de la précarité, c'est le travail. Ce qui permet de pouvoir faire des projets, de fonder une famille, de pouvoir s'acheter un bien, c'est quand même de pouvoir travailler.
> Je crois profondément qu'on peut avoir un modèle social moins coûteux, mais plus efficace. Et c'est ça le sens de nos réformes.
> Plus vous avez de gens qui travaillent, plus vous avez de recettes pour financer nos politiques publiques. Si on avait le même taux d'emploi que les Allemands, on parlerait beaucoup moins des problèmes de déficit. À chaque fois, que vous avez un Français qui travaille — d'abord, c'est moins d'allocations chômage versées, mais surtout, c'est plus de cotisations sociales qui sont payées, de recettes fiscales aussi parce que quand on travaille, on paye des cotisations et des impôts — plus il y aura de Français au travail, moins on aura de problèmes pour équilibrer nos budgets.
> [Assurance chômage] J'ai bien vu, ce n'est pas une surprise, qu'il y a un axe Mélenchon-Le Pen contre la réforme que j'ai annoncée. Mais ce n'est pas une surprise parce que ça a toujours été ce logiciel-là. Ce n'est pas une surprise. On ne découvre pas que monsieur Mélenchon et madame Le Pen, sur les questions de travail et de social, c'est un seul et même parti. Extrême droite, extrême gauche, même combat contre le travail, une forme de parti du tout allocation. Nous, ce n'est pas ça notre logiciel et ce n'est pas ça notre logique. Pour monsieur Mélenchon et madame Le Pen, le fait que partout en France, les entreprises, les commerçants, les artisans, les PME, vous disent qu'ils cherchent à recruter, qu'ils aimeraient recruter, qu'ils ont des offres d'emploi pour se développer, et de l'autre côté, on reste avec plus de 7 % de chômage, pour eux, ce n'est pas un problème. Nous, on assume de dire qu'il faut inciter davantage à la reprise d'emploi. Pour monsieur Mélenchon et madame Le Pen, le fait qu'il y ait des gens qui restent 10 ans au RSA sans être suffisamment bien accompagnés pour retrouver un emploi, c'est normal. Nous, on dit que ce n'est pas normal. C'est pour ça qu'on a fait la réforme du RSA pour qu'il y ait 15 heures d'activité vers l’insertion en contrepartie du RSA. Donc, vous voyez, il y a deux projets de logiciels qui s'opposent. Il y a le nôtre, qui est celui de la solidarité pendant les coups durs pour accompagner, mais toujours de l'incitation à l'emploi, parce que notre modèle social, il est financé par le travail, puis vous avez le modèle, le logiciel Mélenchon-Le Pen, qui est celui du tout allocation. Et finalement, le travail, c'est un objectif qui est secondaire dans la société. C'est ça, les deux visions qui s'opposent.
> L'austérité, on a vu ce que c'était dans un certain nombre de pays. Ce n'est pas notre logique, ce n'est pas notre logiciel. On peut être sérieux sans faire de l'austérité. C'est ça qu'on fait. Moi, je pense qu'être sérieux avec les finances publiques, c'est le meilleur service qu'on peut rendre aux Français, et par ailleurs, pardon, à ma génération, qui va devoir assumer dans les années et les décennies à venir la dette qui lui aura été laissée par les générations précédentes. Vous savez, c'est comme pour un ménage. Quand vous êtes surendetté, en fait, vous dépensez tout votre argent pour rembourser votre dette. Vous ne pouvez pas faire de projet, financer des investissements, des projets pour vous. Pour la France, c'est pareil. Un pays qui est surendetté n'est pas un pays libre de ses choix et libre de pouvoir faire des projets pour l'avenir, et notamment la transition écologique. Donc, c'est aussi pour ma génération que je mène ce combat-là, qui est pour moi un combat juste pour les Français. Et on a vu ce que c'était par le passé. Pardon. Encore une fois, je pense que les Français ont vu en 2011, ils l'ont vu aussi sur le quinquennat 2012-2017, en tout cas au début de ce quinquennat, des augmentations d'impôts sur le travail, sur les classes moyennes, le quotient familial qui est raboté, la TVA qui augmente, etc. Ce n'est pas ça notre projet. Encore une fois, ça, c'est le projet des oppositions, c'est leur droit le plus absolu, mais nous, on a un autre projet pour les Français.
> J'ai annoncé un plan de 10 milliards d'euros d'économie sur l'État. Je l'ai dit dès ma nomination, l'État doit être exemplaire en la matière. Est-ce que vous avez un exemple d'un Premier ministre qui, quelques semaines après son arrivée, prend un décret pour annuler 10 milliards d'euros de crédit de l'État ? Il n’y en a pas, c’est historique. Donc l'État est évidemment exemplaire. Ensuite, oui, il faut assumer que 1 euro sur 2 qui est dépensé d'argent public en France, c'est des dépenses sociales. Et encore une fois, c'est une chance d'avoir un modèle social protecteur, mais évidemment qu'on peut le faire évoluer. Et tous les jours, je suis amené à annoncer des mesures qui montrent que l'État se serre la ceinture. Ce matin encore, j'ai annoncé que sur la sobriété énergétique, j'allais demander encore plus d'économies à l'État, de se serrer la ceinture. L'an dernier, il y a eu 150 millions d'euros d'économies qui ont été faites sur les factures d'énergie, d'électricité de l'État, ce qui est bon pour l'écologie par ailleurs. J'ai annoncé que la cible pour cette année, c'est 200 millions d'euros. Donc voilà, partout, évidemment, on cherche à être sérieux avec l'argent des Français.
> La France est un des pays, parmi ceux qui nous entourent, où les entreprises sont les plus imposées. C'est quand même de ça qu’on part. Et oui, on assume ces dernières années d'avoir baissé l'impôt sur les sociétés de 33 % à 25 % pour toutes les entreprises, et notamment pour les petites et moyennes entreprises. Je peux vous dire que c'est utile pour elles, c'est comme ça ensuite qu'elles peuvent recruter. Après, moi, j'ai jamais eu de dogme ou de tabou, notamment sur les profits exceptionnels liés à des situations de crise. Quand il a fallu taxer les entreprises de l'énergie et du pétrole parce qu'elles faisaient des profits exceptionnels en même temps que les factures des Français augmentaient, on l'a fait, on a fait une taxe exceptionnelle. Quand il a fallu taxer les groupes financiarisés de laboratoires de biologie médicale, qui ont fait des profits exceptionnels grâce aux tests Covid financés par la Sécurité sociale, on l'a fait, on a assumé de le faire. Moi, je n'ai aucun dogme et aucun tabou sur ce sujet. En revanche, j'ai des lignes rouges. Parce que ceux qui vous disent “Non, non, mais ne vous inquiétez pas, on va taxer juste les très grandes entreprises et puis les super riches”, on voit comment ça se termine après. On l'a vu encore une fois entre 2011 et 2014 avec l'impôt sur le revenu qui augmente, le quotient familial qui est raboté, la TVA qui augmente, l'impôt sur les sociétés qui augmente avec des contributions supplémentaires. Ce n'est pas ça notre projet. Notre projet, c'est de soutenir ceux qui travaillent et de soutenir ceux qui permettent aux Français de travailler, c'est-à-dire les entreprises.
> Vous me demandez si je considère que le travail, permettre à des Français qui aujourd’hui ne travaillent pas de travailler, est-ce que c’est leur apporter de la dignité ? Oui, bien sûr. Parce que c’est ce qui permet de fonder une famille, parce que c’est une fierté. Donc oui, je rejoins totalement cette idée-là.
> Sur la tech et l’intelligence artificielle, je crois aussi profondément que ça peut être une opportunité pour des créations d'emplois, pour des services publics qui fonctionnent mieux, pour globalement un pays qui s'en sort mieux. Et la France est en train de prendre une position de leader sur l'intelligence artificielle.
> [Discours de présentation du plan de transformation
écologique de l'État
J’ai l’habitude de le dire : le dérèglement climatique est un défi existentiel
pour notre génération. C’est une menace pour nos modes de vie. Une menace pour
nos quotidiens. Sécheresse ou inondations, températures extrêmes ou incendies,
ce sont des catastrophes naturelles qui se multiplient et frappent nos
concitoyens. C’est l’effondrement de notre biodiversité, avec des conséquences
sur notre alimentation, la qualité de l’air, de l’eau.
C’est une compétition qui s’accélère pour accéder à des ressources qui sont de
plus en plus rares. C’est la porte ouverte à des perturbations majeures dans
l’ordre mondial : des conflits nouveaux, des migrations sans précédent.
Le dérèglement climatique menace les fondements même de notre société, c’est
une menace existentielle, je le redis, et nous devons y répondre avec force,
constance et détermination.
Autour du Président de la République et avec mes ministres, c’est ce que nous
faisons. Nous avons mis en place une stratégie unique, pionnière, jamais mise
en place dans un grand pays industriel : la planification écologique. Domaine
par domaine, nous nous sommes fixé des objectifs et nous nous donnons les
moyens de les atteindre. Notre feuille de route est claire : baisser de 55% nos
émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone
d’ici 2050.
Ce changement, nous le menons et nous le mènerons avec tous les Français, en
mettant la transition écologique avec eux, jamais contre eux. En cherchant des
résultats plutôt que des symboles. En cherchant l’efficacité plutôt que la
brimade ou la brutalité.
Beaucoup ont cru que la transition écologique devait nécessairement passer par
le « tout contrainte ». Que si ça ne faisait pas mal, c’était inutile, c’était
futile. Depuis 2017, nous prouvons le contraire. Avant l’élection du Président
de la République, nos émissions de gaz à effet de serre baissaient d’environ 1%
par an en moyenne. Dans le premier quinquennat du Président de la République
nous avons doublé le rythme de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Nous sommes passés de 1% à 2% de baisse par an en moyenne.
Nous avons continué à agir, méthodiquement, pragmatiquement, massivement. Et en
2023, nous avons eu les chiffres la semaine dernière : les émissions de gaz à
effet de serre en France ont baissé de près de 5% sur une année. 5% en une
année. C’est inédit dans l’Histoire de notre pays. C’est la preuve, je le crois
profondément, que notre stratégie, notre méthode porte ses fruits.
Si j’ai tenu à venir devant vous, c’est parce que vous avez une part de
responsabilité dans ce résultat. C’est parce que, toutes et tous, dans
l’administration, dans la recherche, dans la société civile, vous avez agi,
pris des décisions, alerté, innové, proposé. Parce que, toutes et tous, vous
nous permettez d’engager massivement la transformation écologique de l’Etat.
J’en suis convaincu : la condition du succès de la transition écologique, c’est
qu’elle soit collective. Nous devons embarquer toute la société : les citoyens,
les entreprises, les collectivités, bien sûr – et je veux saluer le travail
remarquable mené par les ministres et les équipes du Secrétariat général à la
transition écologique.
Mais dans ce collectif, chacun doit prendre sa part, et charité bien ordonnée
commence par soi-même. On ne peut pas demander à chacun de se mobiliser, à
l’échelle individuelle et collective, si nous n’agissons pas avec force. On ne
peut pas engager des changements, pour certains majeurs, si nous ne sommes pas
nous-mêmes aux avant-postes. L’Etat a une responsabilité particulière,
éminente, dans la transition écologique.
Alors, nous nous engageons. Alors nous nous transformons. Alors, chaque jour,
nous tâchons de devenir exemplaires. Et comme sur tous les sujets, je veux que
cela aille vite. Que nous obtenions des résultats concrets, rapides et
durables.
C’est toute l’ambition de ce plan de transformation écologique de l’Etat, que
nous présentons aujourd’hui. Et je veux remercier le ministre Stanislas
Guerini, qui s’est investi, pleinement, dans sa mise en œuvre avec chacune et
chacun d’entre vous.
Nous avons agi avec méthode. Non pas en
partant d’un plan éthéré, décidé depuis Paris et sans aucun lien avec les
réalités du terrain. Mais au contraire, en faisant le choix de la
territorialisation, le choix des initiatives, le choix du terrain. Le choix
d’une transition écologique qui n’impose pas une solution unique et inadaptée,
mais, au contraire, s’inspire des réalités concrètes, des défis propres à
chaque territoire, à chaque direction. Pour élaborer ce plan, nous sommes donc
partis de projets de « décarbonation » remontés par les préfectures et
administrations, de vos succès, mais surtout d’exemples concrets et réels. Car
il est évident que les questions ne sont pas les mêmes quand on est dans un
bâtiment neuf ou dans un bâtiment d’un certain âge. Quand on a des métiers qui
imposent de beaucoup se déplacer ou que le numérique prend une part plus ou
moins forte dans le travail.
C’est donc un plan adapté, taillé sur mesure pour chaque administration. Pour
agir, nous nous sommes également appuyés sur un bilan, car nous sommes
mobilisés depuis la première minute pour réduire l’empreinte écologique de
l’Etat. Nous sommes ainsi le premier pays au monde à avoir décidé de former
l’intégralité de nos agents publics aux enjeux environnementaux. Ce programme
de formation est lancé depuis moins de 6 mois à destination d’abord des cadres
supérieurs. Plus de 5 000 ont déjà été formés. Je veux que cela s’accélère et
que les 25 000 cadres supérieurs de l’Etat soient formés d’ici la fin de
l’année. Je souhaite que nous élargissions ce programme, ensuite, et qu’il soit
déployé dès l’année prochaine auprès de tous les fonctionnaires.
L’objectif est clair : d’ici 2027, tous les agents publics devront avoir été
formés. C’est au total 5.7 millions d’agents publics des trois versants de la
fonction publique d’ici la fin du quinquennat.
Nous accompagnons aussi, tous les agents publics pour les aider à limiter leur
empreinte carbone sur leurs trajets entre chez eux et leur travail. C’est
précisément le sens du Forfait mobilité durable : une prise en charge jusqu’à
300 euros par an et par personne, pour les agents qui utilisent le vélo ou le
covoiturage. Près de 200 000 agents en bénéficient déjà aujourd’hui. C’est deux
fois plus que l’an dernier. Nous allons accélérer là-aussi et nous visons les
500 000 agents par an en 2027. Cette mesure, c’est une bonne illustration de
notre stratégie : accompagner le changement, plutôt que l’imposer brutalement.
Encourager et inciter plutôt que de forcer sans solution alternative. C’est ça,
aussi, l’écologie à la française.
Nous sommes mobilisés pour la rénovation thermique des bâtiments de l’Etat. Des
moyens sans précédent ont d’ores et déjà été engagés. Ce sont 4 milliards
d’euros, prévus dès 2020 par France Relance, pour rénover massivement et
améliorer les performances thermiques des bâtiments de l’Etat. Nous continuons
cet effort et 900 millions d’euros sont engagés, rien que cette année, pour la
rénovation énergétique des bâtiments de l’Etat.
Nous avons des objectifs ambitieux, par exemple pour le remplacement des
chaudières au fioul. Plusieurs centaines l’ont déjà été et nous allons en
supprimer 3 200 de plus dans les prochaines années. Le chantier avance – et je
le sais personnellement pour l’avoir vu se déployer et l’avoir suivi dans les
écoles, quand j’étais ministre de l’Éducation nationale. On ne peut pas
apprendre correctement quand on suffoque de chaleur ou quand on grelotte de
froid. Je tiens à ce qu’une attention particulière continue à être accordée à
la rénovation des écoles, des collèges et des lycées.
Vous le savez le Président de la République a pris des engagements très forts
en la matière. C’est évidemment un enjeu majeur pour la transition écologique
de l’Etat et des collectivités locales, les bâtiments scolaires sont en
majorité des bâtiments publics. Mais c’est aussi un enjeu de conditions
d’apprentissage, et de conditions de travail pour nos enseignants.
Et puisque je parle de ce qui avance, puisque je parle de nos résultats :
surtout, 2023 a été l’année de la sobriété énergétique. La sobriété
énergétique, c’est un cercle vertueux. C’est bon pour la planète, en réduisant
nos émissions. C’est bon pour les factures, parce que nous consommons et donc
dépensons moins. C’est d’actualité. Ainsi, en 2023, la sobriété a été au
programme pour toutes les administrations d’Etat: électricité, gaz, chacun a
pris sa part, chacun a pris ses responsabilités avec un résultat : la facture
énergétique de l’Etat et de ses opérateurs a baissé de 150 millions d’euros sur
2023. C’est notre consommation de gaz qui baisse de 11% ! Notre consommation
d’électricité de 7% ! 150 millions d’euros, c’est le coût d’un bel hôpital,
neuf. C’est ce que nous avons économisé.
Ce résultat, c’est le fruit de la mobilisation de tous. Je veux vous en
remercier. Je veux vous en féliciter. C’est un pas réel pour la transition
écologique.
Nous nous appuyons sur un bilan solide, mais grâce à ce plan, nous montons
encore en puissance. Nous franchissons une nouvelle étape. Notre cap est clair
: en 2027, nous aurons réduit les émissions de gaz à effet de serre de l’Etat
de 5% par an depuis 2022, soit près d’un quart de baisse au total. Et d’ici
2050, nous voulons diviser par 5 nos émissions. Une image est sans doute plus
parlante que des pourcentages : nous devons supprimer chaque année l’équivalent
des émissions d’une ville de la taille de Bordeaux. Nous sommes bien partis,
mais il reste beaucoup de travail, et nous nous y attelons aujourd’hui avec ce
plan pour l’Etat.
Sur la sobriété énergétique, d’abord. En 2023, je le disais, nous avons
économisé 150 millions d’euros sur un an. Nous allons poursuivre cette
dynamique en 2024 pour atteindre 200 millions d’euros d’économies d’énergie dès
cette année. Nous avons un horizon : 25% de baisse en 2027, par rapport à 2022.
Nous allons également passer une vitesse supérieure en matière de préservation
des ressources et de la biodiversité. Je pense notamment à l’eau. Nous avons
identifié plus de 10 000 équipements d’économies d’eau sur le territoire. Ils
seront financés dès demain. Ils vont permettre d’économiser 3,7 millions de
litres d’eau par an – c’est l’équivalent de 1320 piscines olympiques chaque
année.
La transition écologique de l’Etat, c’est aussi permettre une meilleure
alimentation pour toutes et tous. Nous mettrons aussi en place, dans chaque
cantine de l’Etat, des mesures spécifiques pour lutter contre le gaspillage
alimentaire et réduire les déchets alimentaires. Je salue également l’engagement de Thierry Marx,
qui organisera un grand concours avec nos cuisiniers, pour rendre certains
menus végétariens plus attrayants. 7 500 cuisiniers et gestionnaires de l’Etat
seront formés en ce sens.
Ce sujet de l’alimentation et de la restauration collective à vocation de
service public est central pour la transformation écologique de l’Etat. Les
cantines de l’Etat, ce sont plus de 400 millions de repas servis chaque année.
Et je veux être clair : nous devons faire mieux, en particulier sur l’atteinte
des objectifs de la loi EGALIM : servir au moins 50% de produits durables et de
qualité, dont au moins 20% de produits biologiques. C’est évidemment aussi un
enjeu pour la transition écologique et les émissions de gaz à effet de serre :
moins nous importons de nourriture pour nos cantines, plus nous réduisons notre
empreinte carbone. Et par ailleurs, plus nous soutenons également notre
agriculture française. Je ne me résous pas à ce qu’on serve de la volaille qui
n’est pas française dans nos cantines en France : c’est ce à quoi nous
travaillons. Nous en sommes encore trop loin. Ce n’est pas acceptable. Je l’ai
dit aux agriculteurs. Je veux que nous avancions vite et je suivrai les
résultats de notre action.
Faire de l’Etat un acteur exemplaire de la transition écologique, c’est aussi
s’attaquer à la question des transports. Vous le savez, ils pèsent lourd dans
notre empreinte carbone. Mais nous disposons de leviers puissants à actionner,
d’une part sur le mode de transport : dans une logique d’exemplarité, les
trajets en train seront priorisés par défaut, même s’ils sont plus chers que
l’avion.
Nous allons continuer de passer la flotte de véhicules de l’Etat à
l’électrique. Nous allons remplacer 5 000 véhicules par an par des véhicules
électriques, favoriser les parcs partagés entre les agents, et installer 9 000
points de recharge d’ici 2027. La transition écologique doit aussi être
synonyme de réindustrialisation. Nous intègrerons systématiquement les
considérations environnementales et de soutien aux filières françaises et
européennes dans les achats de l’Etat.
J’ajoute que pour limiter nos trajets, la semaine en 4 jours peut également
être une solution. Je l’ai évoquée encore hier, la semaine en 4 jours, c’est
une option nouvelle donnée aux agents publics, qui leur permet d’arriver un peu
plus tôt le matin, de partir un peu plus tard le soir, et de ne pas travailler
un jour par semaine. Le résultat : c’est plus de souplesse pour l’agent public.
C’est aussi un progrès pour tous les Français avec potentiellement des services
publics qui pourront ouvrir un peu plus tôt, fermer un peu plus tard. Mais le
bénéfice peut être aussi écologique, avec moins de déplacements et donc moins
d’émissions.
Aujourd’hui est une journée importante. Tous les efforts, toutes les
initiatives, toutes les idées, nous les organisons dans une stratégie complète,
ambitieuse, méticuleuse. Dans une stratégie adaptée aux besoins de chaque
administration. Dans une stratégie cohérente, au sein de notre planification
écologique.
Choisir le service de l’Etat, comme vous l’avez fait pour la majorité d’entre
vous, n’est pas anodin. Peu importe son poste de travail et ses compétences, on
sert l’intérêt général, et l’on se doit de montrer l’exemple, de montrer le
cap. Alors, l’Etat prend toute sa part dans la transition écologique. Avec vous
toutes et tous, nous serons un Etat vert dans une Nation verte.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Pour atteindre les 3 % en 2027, nous devons
réussir un redressement rapide et puissant de nos finances publiques. Nous le
ferons en lien avec le Parlement. Merci aux groupes parlementaires présents cet
après-midi à Bercy d’avoir mis de côté les querelles partisanes au service d’un
objectif commun, au service de la France et des Français.
> La réindustrialisation est vitale pour notre pays. C’est la mère de toutes les batailles. Nous ne gagnerons aucune de nos batailles économiques si nous ne gagnons pas la bataille industrielle, qui apporte des emplois bien payés, de la qualification, du savoir-faire, des technologies, de la prospérité, des émissions de CO2 en moins. Le meilleur exemple de cette réindustrialisation, c’est l’usine de Renault à Sandouville. Pourquoi ? Parce que nous allons y produire de nouveaux véhicules utilitaires électriques FlexEVan, avec 550 créations d’emplois à la clé. Ce seront les véhicules utilitaires électriques les plus performants et les plus innovants au monde. Ils embarqueront des batteries hautes performances Verkor, produites à proximité à Dunkerque.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Désmicardiser. Augmenter le pouvoir d’achat.
C’est la priorité des Français et c’est également la mienne. Sans démagogie,
sans réponse magique, avec du travail et du pragmatisme.
C’est dans ce cadre que j’ai installé ce matin le Haut Conseil des
Rémunérations, de l'Emploi et de la Productivité. La création de cette
instance, annoncée lors de la conférence sociale, vise précisément à répondre à
notre chantier de désmicardisation. Le Haut Conseil permettra de faire des
diagnostics et des propositions sur les liens entre productivité, création de
valeur et salaires. Négociations salariales, égalité salariale, effets du temps
partiel...
Tous les sujets pourront être discutés, sans tabou. J’invite ses membres à se
saisir pleinement de ce Haut Conseil dont je suivrai attentivement les travaux.
> Le pays crève du chômage de masse. La volonté que nous portons: former et permettre le retour vers l’emploi le plus rapidement possible. Nous le devons au Français, en particulier aux jeunes et aux seniors qui sont les plus impactés.
> [Assurance chômage] Nous faisons cette réforme pour l'emploi, pour ramener les gens vers l'emploi.
> La difficulté, et les chiffres le démontrent, c'est que si vous êtes longtemps au chômage, vous perdez votre employabilité.
> Le sujet, c'est : chômage, formation, retour vers l'emploi dans des délais les plus courts.
> 2 millions de Françaises en sont atteintes. En moyenne, l’errance diagnostique dure 7 ans. L’endométriose est la première cause d'infertilité en France. Mon cap est clair : soutenir la recherche, améliorer le dépistage et mieux tenir compte de la douleur dans le quotidien.
> Notre objectif : passer à un modèle «travailler mieux et gagner plus». C’est ce qu’a rappelé le Premier ministre lors de notre visite à l'usine de L'Oréal à Rambouillet, nous voulons repenser le travail et désmicardiser les salaires.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Je le redis, avec beaucoup de force : le
respect de la laïcité dans l’École est essentiel. C’est le fondement de la
République et notre socle commun. Je serai intransigeante sur la sécurité des
personnels et des élèves qui doit être garantie au sein des établissements
scolaires.
> Le pas de vague, c’est terminé. Quand l'autorité d'un proviseur est contestée, c’est évidemment un choc. Je veux redire mon total soutien à tous les chefs d'établissements scolaires. Ils sont les garants de notre pacte républicain et nous ne les abandonnerons jamais.
> À la suite des piratages et menaces, j’ai décidé de suspendre à titre préventif toutes les messageries des espaces numériques dans nos établissements scolaires. Avec les représentants des élus et les éditeurs, nous allons déployer un véritable bouclier numérique.
> Ce que je dis à nos enseignants, c'est : vous n'êtes pas seul, nous à sommes à vos côtés pour vous appuyer si vous en ressentez le besoin.
> Nous allons suspendre la messagerie dans les ENT à titre préventif, jusqu'aux vacances de printemps sans doute.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Au 78eme congrès
de la FNSEA, pour échanger, présenter ce qui
a été réalisé et les chantiers sur lesquels nous travaillons, au service de
l’agriculture française. Dans un esprit de dialogue, avec la volonté de
répondre aux difficultés, mais aussi pour continuer de bâtir pied-à-pied
l’avenir de notre agriculture. Le gouvernement s’est engagé sur 67 mesures. Elle sont le fruit d'un
travail commun, bâties notamment avec les responsables syndicaux. Ce que nous
construisons depuis deux ans, nous voulons l’accélérer : Une agriculture forte,
conquérante, qui permet d’assurer notre souveraineté alimentaire. Ma
détermination et celle du Gouvernement est totale.
> Dans une exploitation en
polyculture élevage du Pas-de-Calais fortement touchée par les inondations.
L’État continue d’accompagner les agriculteurs touchés par les intempéries,
avec 4 dispositifs :
- Indemnité de solidarité nationale pour compenser les pertes de récolte avec
des paiements qui interviendront dès avril ;
- Fonds d’urgence de 15 M€ qui a déjà bénéficié à 558 agriculteurs pour un
montant d’aide moyen de 13 400 € ;
- Aide à l’investissement pour la reconstruction suite aux tempêtes et
inondations. J’ai annoncé la réouverture prochaine du second guichet de 30 M€,
en direction plus particulièrement des agriculteurs des Hauts-de-France ;
- Indemnisation pour les pertes de fonds de matériels.
L’Etat est au rendez-vous, aucun agriculteur ne sera laissé de côté.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> Nous partageons
avec l’Italie les mêmes objectifs de renforcement industriel, pour nos armées
comme pour le soutien a l'Ukraine. Échange avec mon homologue italien Guido Crosetto: industrie terrestre, production
de missiles Aster, spatial de défense…
> [Drones sous-marins] On n’est pas dans la même
situation sur les drones maritimes que sur les drones aériens. Sur ces
derniers, nous avons été en retard pendant longtemps. Aussi, plutôt que de
chercher à rattraper ce retard, je fais le pari d’un saut de technologie qui
nous permettra d’être en avance à l’horizon 2030. Sur les drones maritimes en
revanche, grâce à des entreprises comme Exail que nous avons visitée ce matin,
nous suivons le rythme de l’innovation.
On fait même partie d’un club très resserré de quelques nations qui maîtrisent
parfaitement ces technologies. C’est lié aux réflexions que l’on a sur la
protection de nos grands ports militaires, comme de nos grands ports de
commerce (Marseille et Le Havre) et c’est lié aussi au fait que depuis de
nombreuses années, des entreprises conçoivent du matériel capable d’aller sous
l’eau. Le programme de guerre des mines de nouvelle génération mené par la
Belgique et les Pays-Bas, qui nous intéresse au plus haut point, en est la
parfaite illustration. Au fond, l’intérêt d’un drone pour la guerre des mines
est évident: plutôt que d’exposer la vie d’un plongeur démineur, la technologie
permet de repousser la létalité. C’est, en mauvais français, un énorme game
changer.
>[Lutte contre le terrorisme djihadiste] On est toujours très engagés. Je vous rappelle qu’à la fin du mois d’août 2023, on a perdu trois soldats en Irak, engagés dans l’opération Chammal qui lutte contre les dernières cellules de Daesh disséminées sur le territoire et fait de la formation auprès des forces armées irakiennes pour leur permettre justement de lutter contre le terrorisme. Les armées françaises ainsi que tous nos services de renseignement continuent donc d’être très engagés dans l’antiterrorisme. La réalité, c’est qu’il y avait des foyers très régionaux du terrorisme qui n’obéissaient pas forcément à la même gouvernance et aux mêmes logiques: au Sahel, au Levant, dans le Caucase et évidemment en Afghanistan. Ce qui est nouveau, c’est qu’on constate de plus en plus des systèmes d’allégeance qui connectent les différents groupes armés terroristes islamistes, soit autour de la mouvance Al Qaeda, soit autour de la mouvance de l’État islamique. Et ça évidemment, c’est une préoccupation majeure. Cela nous rappelle qu’en plus de la guerre en Ukraine, en plus de la prolifération nucléaire en Iran ou en Corée du Nord, en plus des menaces hybrides que nous connaissons, cette menace terroriste est toujours bel et bien présente. Pour nous Français, à l’approche des Jeux olympiques, c’est évidemment un enjeu.
> [Sahel] Je note que ce que beaucoup d’observateurs considéraient comme un problème franco-français se sont trompés puisque, par exemple, la base américaine au Niger fait l’objet d’une demande de déménagement de la part de la junte nigérienne. On a des juntes dont la logique est avant tout d’arriver à gagner du temps sur celui qu’ils ont pour leur propre pouvoir. Pour ces juntes, la lutte contre le terrorisme passe désormais au second plan. Ce qui est pour nous, comme pour les pays d’Afrique du Nord d’ailleurs, un point de préoccupation majeur: au nord du Sahel, très vite vous avez l’Algérie, très vite vous avez la Méditerranée, très vite vous avez Toulon. C’est un enjeu sur lequel on échange également beaucoup avec les pays de la région, tels que la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Bénin, qui, eux, restent engagés dans la lutte contre le terrorisme.
> [Porte-avions Charles-de-Gaulle] À partir du mois d’avril ou mai, il sera engagé dans des missions maritimes en Méditerranée, dans des exercices qui sont importants car ils se feront à plusieurs avec des alliés grecs, espagnols, portugais, américains, italiens… En fait, on est dans un moment où entre alliés de l’Otan, on durcit à nouveau les entraînements entre nous, pour être parfaitement interopérables et capables de planifier des missions et de les mener ensemble. La sécurisation de la Méditerranée est un enjeu clé en matière de trafic en tout genre, y compris d’armes, de lutte contre l’immigration et les différentes filières de passeurs. Et aussi parce qu’on y retrouve des tentatives d’intimidation ou d’interactions agressives de la part de la fédération de Russie. N’oublions pas que les Russes disposent de bases en Méditerranée, en tout cas d’accès depuis la Syrie: c’est quelque chose que nous surveillons de très près.
> Jean-Yves Le Drian, en tant que ministre de la Défense avait pris une excellente décision: réaugmenter la cible des effectifs de l’armée de Terre pour permettre à Sentinelle de ne pas avoir d’impact sur les différentes capacités à mener d’autres missions ou d’autres opérations. Donc vous avez en permanence une capacité à aller temporairement jusqu’à 10.000 hommes. Après, en fonction du niveau d’alerte terroriste, en fonction également du dialogue entre policiers gendarmes et militaires, on a des jauges qui peuvent augmenter. On était à 3.000 militaires engagés sur Sentinelle, depuis le début de la semaine, 4.000 militaires supplémentaires peuvent être mobilisés. D’ailleurs, vendredi et samedi, qui sont des journées particulières (Vendredi Saint, suivi du week-end de Pâques, Ndlr) sur lesquelles notre vigilance s’accroît à la demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, on aura une mobilisation de sections Sentinelle beaucoup plus importante.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il n’y a pas de plan fiction de notre côté, mais on ne peut pas ne pas voir que la fuite en avant du président Vladimir Poutine n’a pas forcément de limite. Et donc, ce que le président de la République a dit c’est que, comme on ne sait pas jusqu’où cette fuite en avant peut aller, il est compliqué pour nous de fixer des limites a priori. C’est aussi simple que ça. Et 2024 est une année sensible dans la suite de ce qui va se passer en Ukraine, d’où les initiatives diplomatiques que nous menons pour regarder ce que l’on peut faire de plus, ce qu’on peut faire autrement pour l’Ukraine, ce qui n’a pas encore été tenté. Dès lors que la contre-offensive n’a pas fonctionné comme nous le souhaitions, il est indispensable de réfléchir à ce que nous pouvons faire autrement, différemment.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Les critiques sont sous différents registres, entre ceux qui pensent qu’on en donne trop, et ceux qui pensent qu’on n’en donne pas assez. On voit bien qu’on est dans un propos un peu superficiel, et parfois politisé parce que la campagne des élections européennes a démarré. Si je me tiens loin de ce débat politicien, et si je suis le plus clinique possible, il y a une ligne rouge qu’on n’a jamais franchie: c’est de mettre à mal notre système de défense. Jamais! Sur des armements qu’on a pu prélever dans nos armées, comme les canons Caesar, ils ont certes perturbé les plannings d’entraînement de nos artilleurs, à Canjuers notamment, mais au-delà, cela n’a jamais mis à mal notre système d’artillerie. Puisqu’on réinvestit massivement pour nos armées avec ce plan de 413 milliards d’euros pour 2024-2030, on a beaucoup de matériels qui fonctionnent encore et qui vont être sortis de nos armées. Plutôt que de les mettre à la poubelle ou de les donner à d’autres pays, on les donne à l’armée ukrainienne. Mais je le répète: il n’y a jamais eu d’abaissement de notre modèle de défense. Nous sommes le gouvernement qui depuis 2017 a le plus investi dans la Défense. Ceux qui veulent nous critiquer devront choisir un autre angle que le désarmement du pays au regard des sommes importantes que nous demandons aux contribuables de mobiliser pour notre défense nationale.
> Le parlement a voté la loi de programmation militaire. Elle fait l’objet d’engagements qui ont été publiés au Journal officiel. Les engagements, ce n’est pas tant l’argent que le nombre de bateaux, le nombre d’heures d’entraînement, le stock de munitions, de missiles, etc. qui sont attribués à chaque armée. Ce qui compte, c’est le physique, c’est le réel. Ce n’est certainement pas ce pouvoir et cette majorité qui vont abîmer l’effort de réarmement. Il est clairement un des éléments d’identité de ce que nous faisons pour la France. Après est-ce que le ministre des Armées peut gérer l’argent du contribuable encore plus efficacement? Oui, et c’est ma responsabilité. L’inflation ralentit, il y a donc des opportunités de renégociation de contrats qui peuvent se faire et peuvent aussi permettre d’aider l’Ukraine. Je serais un mauvais gestionnaire si je ne le faisais pas. Les crédits augmentent pour notre défense et c’est une bonne nouvelle, mais ce n’est pas parce qu’ils augmentent qu’il ne faut pas avoir une gestion saine et rigoureuse de l’argent du contribuable dans le ministère des Armées.
> Aucun agresseur potentiel ne sera protégé et toute victime présumée sera entendue, respectée, protégée et accompagnée. C’est un ministère où la jeunesse et la promiscuité entraînent en effet des défis pour le commandement pour faire en sorte que les présumées victimes soient toujours protégées. J’ai signé une instruction pour rappeler le cadre qui est le nôtre en la matière. Florence Parly, ma prédécesseure, avait fait beaucoup en la matière. La parole de la présumée victime doit toujours être entendue et toujours faire l’objet d’un accompagnement le plus précis, le plus respectueux, et le plus humain possible. Quelle que soit la victime, c’est-à-dire quel que soit son âge, son sexe, son grade. Dans l’autre sens, le présumé agresseur doit systématiquement faire l’objet d’une enquête de commandement ou administrative si c’est un civil de la défense. J’ai donné des instructions précises aux chefs militaires pour que systématiquement, le parquet compétent soit saisi, que la victime ait ou non déposé plainte. C’est le point clé de la réponse que je vous fais, qui montre bien que ce n’est pas le commandement militaire qui décide des faits ou de la culpabilité, mais bel et bien, dans notre République, l’autorité judiciaire et elle seule.
Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la
Fonction publiques
> La transition
écologique de la France commence par celle de nos services publics et de la
fonction publique. Le gouvernement a réuni les acteurs du Plan de transformation écologique
de l'Etat. L’écologie à la française, c’est une méthode d’accompagnement des
changements pour réussir la transition écologique, du premier au dernier mètre,
de manière adaptée à chaque territoire, aux différents métiers et contraintes
du quotidien.
Un objectif : des résultats rapides, concrets et durables.
- 22 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2027
- 25 % de réduction des consommations énergétiques des bâtiments de l’État d’ici 2027
- 3,3 millions de m3 d’économies d’eau d’ici 2027
- 300 préfectures et sous-préfectures labellisées « refuges biodiversité » d’ici fin 2024
> Avec le gouvernement, je réunis tous les acteurs du plan de transformation écologique de l’Etat. Et nous accélérons la formation des agents publics. Nous signons une convention afin de déployer une formation adaptée aux trois versants de la fonction publique : État, territoriale, hospitalière. D’ici 2027, les 5,7 millions d’agents publics seront formés à la transition écologique. La formation est un préalable à l’action : tous formés, tous acteurs du changement.
> Priorité à la valeur travail dans la fonction publique, simplification des normes et déconcentration des décisions. Ce matin, j'ai réuni les secrétaires généraux des ministères pour avancer sur nos objectifs et notre feuille de route. L'absentéisme doit être réduit, la durée du temps de travail doit être respectée et les managers de terrain responsabilisés. J'ai demandé aux secrétaires généraux des résultats sur ces sujets fondamentaux. Et parce que travailler différemment dans la fonction publique est possible, j'ai demandé aux ministères de débuter dès le printemps l'expérimentation de la modulation de l'organisation du temps de travail.
Sylvie Retailleau,
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> Discours sur l'acte II de l'autonomie des établissements
d'enseignement supérieur]
Je suis très heureuse d’être parmi vous
aujourd’hui, dans ce lieu emblématique du savoir qu’est la Cité Internationale
Universitaire de Paris, que je remercie pour son accueil chaleureux.
Si le printemps se fait attendre, cette «
Spring Party », à l’occasion de la présentation du Cahier de Tendances 2024,
reste néanmoins une occasion unique de réunir les différents acteurs de
l’enseignement supérieur et de la recherche. Merci à l’AEF d’avoir, une fois de
plus, rendu cela possible.
Un moment d’échange comme celui-ci est un
bel exemple de ce que la pensée et le travail collectifs peuvent produire.
Aussi, je ne doute pas qu’ensemble, nous saurons dessiner un nouvel avenir pour
notre écosystème.
Comme vous le savez, le 7 décembre
dernier, le président de la République a présenté sa vision pour l’avenir de la
recherche française. À cette occasion, il a formulé des principes forts pour
faire évoluer l’organisation de notre système de recherche et l’adapter aux
défis à venir, en le rendant plus lisible, plus efficace, et donc, plus
performant.
Les propositions exposées en décembre
tiennent en 3 points : placer la science au cœur de nos décisions et
renforcer l’attractivité des métiers de la recherche ; clarifier les modalités
de pilotage des organismes nationaux de recherche et des universités ; et
enfin, regagner en simplicité pour redonner du temps de recherche à nos
chercheurs et enseignants-chercheurs.
Pour réaliser ces différents objectifs,
mon ministère a construit une feuille de route de transformation de l’ESR qui
s’appuie sur trois axes.
Le premier axe a pour objectif de
clarifier le paysage de la recherche et de recentrer chaque acteur de la
recherche sur la spécificité de son positionnement. Les grands organismes nationaux de recherche
deviennent donc pilotes d’agence de programme, en interaction forte avec
l’espace européen et international de la recherche. Les universités deviennent
quant à elles cheffes de file de l’ESR sur leurs territoires, coordinatrices de
la recherche et de l’innovation à l’échelle de leur territoire, en lien fort
avec les besoins de formation.
L’objectif, vous le savez, est de mieux
définir l’articulation entre les différents acteurs de la recherche, et
d’optimiser l’organisation globale de l’écosystème de recherche et
d’innovation, en particulier pour le rendre plus en mesure de répondre aux grandes
transitions auxquelles nous faisons face : écologique, énergétique, numérique
et de santé.
J’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer de
manière plus précise sur ces évolutions.
Le deuxième axe vise à modifier le
positionnement et l’organisation de mon ministère pour qu’il adopte une posture
plus stratégique vis-à-vis de ses opérateurs. Je ne m’attarderai pas
aujourd’hui sur ce chantier majeur, qui implique également de repenser le
positionnement des rectorats de région académique, et que j’aurai l’occasion de
développer dans les prochains mois.
Enfin, le troisième axe de notre feuille
de route a pour but de rendre le système plus efficace et plus performant en
s’appuyant sur deux leviers :
D’abord, nous travaillons à la
simplification organisationnelle et administrative de notre système
d’enseignement supérieur et de recherche. Ce « choc de simplification », c’est
LA priorité et je sais combien nos chercheurs en ont besoin. Cela passe notamment
par la mise en œuvre, sur le territoire national, d’une série de mesures pour
faciliter le quotidien de nos chercheurs, enseignants chercheurs et personnels
d’appui. Au-delà des chantiers nationaux, des expérimentations ont également
lieu dans 17 sites pilotes, où organismes de recherche et universités
travaillent ensemble à la simplification de la recherche.
Ensuite, nous devons donner plus de marge
de manœuvre à nos universités, leur faire davantage confiance, tout en les
responsabilisant, et en les engageant sur des objectifs concrets, portés en
particulier par les Contrats d’Objectifs de Moyens et de Performance qui
préfigurent le nouveau contrat quinquennal qui sera déployé à partir de 2025.
C’est l’un des objectifs de l’acte 2 de
l’autonomie des universités, sur lequel j’aimerais particulièrement me
concentrer aujourd’hui, et qui ne peut aller sans une réelle responsabilité des
universités, mais également du ministère.
Car l’objectif est bien celui-ci : un
renforcement de l’autonomie associé à un véritable pilotage du ministère et à
une réelle capacité de déploiement des stratégies particulières des
établissements et des politiques publiques. L’un ne peut aller sans l’autre.
Oui, il convient de dégager des marges de
manœuvre et des leviers d’action au bénéfice des universités. Oui, il convient de renforcer la confiance
réciproque. Mais oui, également,
il importe de responsabiliser l’ensemble de notre écosystème : fixer des
objectifs clairs, vérifier la capacité de pilotage de l’établissement et, au
bout du compte, évaluer des résultats et, j’ose le dire, une performance. Une
évaluation qui ne « regarde pas tout », une évaluation qui se concentre sur le
pilotage de l’établissement, sur la qualité de la mise en œuvre de la stratégie
et une évaluation qui « dit » et met en avant ses points saillants. En un mot,
une évaluation dont on tire des conséquences. L’établissement comme le
ministère.
Pour autant, et il m’importe de le dire
avec force, l’autonomie et la performance ne sont pas une fin en soi.
La plasticité offerte par l’autonomie,
tant sur la gestion administrative que sur le pilotage des ressources, doit
permettre une meilleure mise en œuvre des missions de nos établissements, en
formation initiale et continue comme en recherche et en innovation, au service
de tous les étudiants, et, au-delà, de toute la société.
Certes, l’autonomie vise à renforcer la
performance, l’attractivité et la souplesse de fonctionnement des
établissements. Mais elle ne signifie pas pour autant indépendance, et le tout
est de trouver le point d’équilibre entre les objectifs de l’État, qui doit
assurer l’égalité d’accès au service public, avec la préservation d’une
certaine liberté et capacité d’initiative locale.
Par-dessus tout, l’autonomie assure
l’objectif de préservation de la liberté académique. Elle joue un rôle central pour la liberté de la
science : pensées autonomes et critiques, développement de connaissances
originales, identification des défis scientifiques et sociétaux à relever, et
lien à la société dans son ensemble. Elle est un rempart contre toutes les dictatures, et elle permet de
protéger nos démocraties.
L’État, pour sa part, reste bien
évidemment fondé à exiger de chaque établissement le respect de valeurs et de
principes, le sérieux dans la gestion, et l’ambition dans le déploiement du
service public. C'est le moyen qui
change, puisqu’il s’agit désormais d’atteindre ces objectifs grâce à la
responsabilisation des établissements, et à des engagements contractualisés
avec l’État. L’autonomie n’est alors qu’un « outil ». Un outil mis au service
de cette ambition. Un outil dont chaque établissement doit pouvoir se saisir à
l’aune de sa stratégie, de sa capacité à « faire » et de son ambition. L’un
aura besoin de souplesse pour ajuster son offre de formation au plus près des
besoins économiques du territoire, quand un autre voudra piloter son patrimoine
immobilier pour faire campus avec ses partenaires, et un troisième voudra
renforcer ses leviers RH pour renforcer son attractivité et assurer la pleine
mobilisation de ses personnels.
Cette variété fait la richesse de l’ESR
français et permet aux établissements de mobiliser leurs acteurs autour d’un
projet de proximité, à l’échelle des personnels et des étudiants, plutôt
qu’autour du seul projet national, trop distant pour être pleinement
mobilisateur. Si l’objectif est
compris, il n’en demeure pas moins que, à l’échelle européenne, la France est
en bas des classements en matière d’autonomie accordée aux établissements
d’enseignement supérieur. Si l’on observe un léger progrès depuis 2011, elle se
classe toujours parmi les derniers pays, selon le baromètre de l’European
University Association (EUA). C'est
la raison pour laquelle l’acte 2 fait partie des axes majeurs de la feuille de
route posée par le Président de la République dans son discours du 7 décembre
dernier.
Si en 2007, la loi relative aux libertés
et responsabilités des universités avait été le déclencheur de ce que l’on a
communément appelé par la suite « l’acte 1 de l’autonomie », une grande partie
des marges de manœuvres accordées aux universités restent encore aujourd’hui
sous-utilisées par les établissements, pour des raisons qui tiennent à leur
méconnaissance de ces marges ou à un contexte politique peu favorable à leur
mobilisation.
Il est donc essentiel d’achever
pleinement cet « acte 1 » avant de mettre en œuvre un « acte 2 » dont on doit
cependant déjà envisager le déploiement. C’est ce à quoi nous a invité le Président de la République qui nous a
donné jusqu’à l’été 2025 pour que de nouvelles démonstrations d’autonomie
puissent être apportées avec les établissements qui y sont prêts.
Les critères d’autonomie des universités
posés par l’European University Association (EUA), constituent des indicateurs
forts pour guider notre travail. Ils se déclinent en quatre points :
- L'autonomie institutionnelle qui
confère aux universités le pouvoir de décider de leurs structures de
gouvernance, comme l’a permis l’ordonnance 2018 avec les établissements publics
expérimentaux (EPE), et de définir leur stratégie et leur politique scientifique.
- L'autonomie pédagogique, qui permet aux
universités de proposer les formations de leur choix et d’accueillir leur
public afin de pouvoir être vraiment responsables de la réussite des étudiants.
- L'autonomie financière, avec un modèle
économique permettant une meilleure gestion du budget des établissements, en
fonction de leur politique ainsi que la possibilité de percevoir des ressources
propres, de les développer et de les utiliser plus librement. La dévolution du
patrimoine immobilier est un élément important de l’autonomie financière avec
une réflexion nécessaire autour de l’emprunt.
- L'autonomie en matière de ressources
humaines, en tendant vers la maîtrise du recrutement et de la gestion de
carrières des personnels de l’établissement.
Je redis, par rapport à ces critères de
l’EUA, qu’il faut trouver le point d’équilibre entre des objectifs
complémentaires : ceux de l’État, gardien de l’égalité d’accès et de la qualité
du service public, ceux des universités cheffes de file sur leur territoire et
de leur nécessaire capacité d’initiative locale.
Ce nouvel acte commence donc dès
maintenant. Mais l’autonomie ne peut pas être décrétée, elle doit se développer
sur un rapport de confiance entre l’État et les universités, tout en s’assurant
de la capacité des établissements à l’exercer et de celle du ministère à
piloter.
C’est pourquoi cet acte débute par une
première phase de travail préparatoire, menée par mon cabinet et la DGESIP, et
que je propose de commencer avec quelques sites dont la diversité se veut
représentative du paysage français de l’enseignement supérieur et de la
recherche, et que je remercie sincèrement pour leur contribution.
Ces établissements que je souhaite «
pilotes » sont : Sorbonne Université, l’Université Paris 2 Panthéon-Assas,
l’Université de Rennes, l’Université de Bordeaux, l’Université de Pau,
Aix-Marseille Université, l’Université de Perpignan, l’École Centrale de Lyon
et l'Université de Haute-Alsace.
Cinq thèmes, basés sur les critères de
l’Association européenne des universités et que j’ai rappelés, leur seront
proposés pour mener des actions visant à étudier la faisabilité de nouvelles
mesures d’autonomie : gouvernance, offre de formation, finances patrimoine
immobilier et ressources humaines. Cette phase, qui est en quelque sorte « préparatoire à l’acte 2 », consiste
donc à accompagner des établissements pilotes selon un modèle « sur-mesure ».
Pour y parvenir, des inspecteurs généraux vont se rendre dans chacun des
établissements dans les semaines qui viennent afin d’identifier les marges
d’autonomie qu’il serait pertinent de leur laisser et cela, une fois de plus,
selon leurs spécificités respectives. D’ici la fin du printemps 2024, l’objectif est, vous l’aurez compris, de
disposer du cadre général permettant d’initier, à l’été 2024, les premiers
travaux au sein des sites retenus.
Le travail ne fait donc que commencer.
Nous allons le conduire en dialogue constant avec France Universités et les
conférences d’écoles et, tout autant, avec les représentants syndicaux et les
organisations représentatives des étudiants que je rencontrerai le 9 avril.
L’objectif est clair : mettre en place
les conditions d’une autonomie renforcée chez quelques-uns durant une année et
commencer à en tirer des enseignements pour un véritable acte 2 de l’autonomie.
Mais ce travail ne peut être envisagé
sans une réflexion conduite avec le HCERES dont l’évaluation doit, comme l’a
demandé le Président de la République, être plus resserrée, moins longue,
davantage axée sur la capacité de pilotage d’établissements auxquels on doit
ensuite faire confiance et, enfin, plus saillante dans ses conclusions.
Je n’en prendrai qu’un exemple en matière
de formation dont les COMP ont déjà révélé combien il convenait encore de
gagner en termes de pilotage de l’offre. Là encore, il faut aider les
universités à être mises en capacité de piloter cette offre et, ensuite, leur
faire confiance. Leur faire confiance durant 5 années, durant lesquelles elles
pourront librement et constamment la faire évoluer au regard d’indicateurs de
performance contractualisés avec l’État. Et ce n’est qu’à l’issue de cette
période que le ministère sera en mesure d’en tirer des conséquences.
Concrètement donc, dès la semaine
prochaine, les inspecteurs généraux se rendront sur les sites pilotes pour
cadrer cette première phase et préparer la signature des avenants qui seront
passés aux contrats d’objectif et de moyens de chacun des sites concernés. Ces
avenants seront discutés en CA de chaque établissement entre les mois de mai et
juin, de façon à ce que la phase d’expérimentation démarre pour juillet 2024.
Nous entrerons alors dans une seconde phase de travail, qui s’étendra jusqu’en
juillet 2025 et qui nous permettra collectivement de réfléchir au sens même de
l’autonomie, à la bonne application des mesures pouvant la conforter, et aux
évolutions à mener pour accéder à « l’acte 2 ».
La méthode expérimentale que nous avons
choisie, si chère aux scientifiques et qui consiste à partir d’une réalité
empirique pour valider ou invalider une hypothèse, nous permettra ainsi de
travailler en bonne intelligence avec les établissements, au plus près du
terrain. Cette méthode «
ascendante », fondamentalement démocratique, garantira, je l’espère, une
meilleure adhésion des acteurs aux mesures qui pourront être annoncées par la
suite. Car je le répète : l’idée
est bien, à l’issue de cette première phase pilote, d’étendre les mesures
retenues à tout le territoire national et d’élaborer, si nécessaire, un projet
de loi.
Comme vous le voyez, le travail qui nous
attend est encore important, mais je redis toute ma confiance dans les
universités et dans les acteurs et les actrices de terrain qui portent, avec
mon ministère, cette ambition de transformation structurelle de notre
écosystème.
Je vous sais, comme moi, déterminés à
avancer, et je vous remercie pour le chemin déjà parcouru.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> Pas question de s’excuser d’avoir aidé les
Français face aux crises. Devions-nous renoncer au chômage partiel, au plan de
relance économique post-covid19, ou au soutien au pouvoir d'achat face à
l'inflation ? La réponse est : non.
> [Laïcité à l’école] Il faut
finir avec le 'pas de vague'. Nous ne devons rien laisser passer. Il faut que
la loi s'applique à tous.
Ceux qui ne le [Proviseur du lycée parisien menacé de mort] soutiennent pas ou
ont des paroles ambigües ne sont pas républicains. Non, la République ne recule
pas, non, l'école ne recule pas. Nous devons continuer à avoir une position
ferme collective.
> Voulons-nous préserver notre modèle social ? Voulons-nous continuer à investir dans notre service public ? Voulons-nous empêcher la précarité de longue durée ? Oui ! Il faut donc continuer à réformer pour créer de la richesse et inciter à la reprise vers le BON emploi.
> Un seul coupable : le terrorisme islamiste ! Ne nous trompons pas de cible. Samuel Paty a été assassiné et derrière lui toute une nation a été heurtée.
> Il y a une logique imparable, c'est celle qui veut qu'on lutte inlassablement contre le chômage ! Nous devons réformer pour créer de la richesse et pour les chômeurs eux-mêmes !
Marie Lebec, ministre
déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> Depuis 2017, nous avons réduit le chômage à
son niveau le plus bas depuis 40 ans. Derrière le Premier ministre, le
gouvernement est désormais mobilisé pour désmicardiser le pays, répondre aux
nouvelles aspirations des salariés et favoriser l’insertion et le retour à
l’emploi !
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> 1
femme sur 10 souffre d'endométriose J'ai rencontré certaines d'entre elles
ainsi que ceux qui agissent pour la recherche et la santé des femmes. Mieux
diagnostiquer, mieux sensibiliser, mieux soutenir et accompagner les femmes,
lever les tabous : voici nos priorités !
> L'antisémitisme n'est pas que l'affaire des Juifs. C'est l'affaire de toute la société. Chacun doit être clair. Chacun doit sortir de l'ambiguïté. C'est pour cela que j'ai souhaité organiser des Assises de lutte contre l'antisémitisme.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Ma vision de la souveraineté industrielle, ce
n’est pas la nationalisation de toutes les industries, mais bien de les appuyer
dans une logique de développement économique.
> 201 ouvertures nettes de sites industriels en 2023, après 176 en 2022. Les résultats de ce premier baromètre industriel confirment la dynamique de réindustrialisation de la France et refroidissent au passage l’esprit défaitiste de certains. Continuons. Accélérons !
> Si on avait aujourd'hui 2 à 3 points de plus d'industrie dans l'économie française, on serait au plein emploi et on n'aurait pas de problème de déficit public.
> Pour l'ensemble de l'économie, moi, je serai extrêmement prudent avant de dire "taxons, taxons, taxons, encore et davantage“.
Olivia Grégoire, ministre
déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> Je réfute totalement les expressions
méprisantes qui fleurissent sur les zones commerciales : elles sont la France
du quotidien. Notre rôle c’est de faire avancer les choses et accompagner leur
transformation pour en faire des lieux de vie à part entière.
> Lancement du premier comité national « Entrepreneuriat Quartiers 2030 ». Une première étape pour continuer de développer la dynamique économique dans les quartiers prioritaires avec l’objectif d’accompagner 100 000 entrepreneurs d’ici 2027.
> Le génie français de la mode réside aussi dans ses sous-traitants et fournisseurs français. Conserver et développer les savoir-faire, renforcer la compétitivité des ateliers, c’est ce que nous souhaitons renforcer avec le plan mode.
> Cohérent et constant : tout ce que le Rassemblement National n’est pas en économie. Le programme économique du RN c’est 100 milliards de dépenses supplémentaires non-budgétés qui enverraient la France dans le mur. À qui veulent ils faire la leçon ?
> Notre dette,
c’est une dette de protection :
- La moitié pour protéger notre économie
et nos emplois pendant le covid19.
-100 milliards pour protéger les Français
face à la flambée des prix de l’Energie Je le dis aux oppositions : Qu’est ce
qu’on n’aurait pas du faire ?
> Face aux crises successives que nous avons connues, aucun pays n’a protégé autant comme nous l’avons fait. Ces mesures ont eu impact sur nos finances publiques mais elles ont permis de protéger notre économie, nos emplois et de préserver le pouvoir d’achat des Français.
Thomas Cazenave, ministre
délégué chargé des Comptes publics
> En une semaine 27 tonnes de tabac ont été
saisies. C’est le fruit d'une mobilisation exceptionnelle de 10 000 douaniers,
policiers et gendarmes partout en France. Contre les trafics de tabac, nous
devons avoir la même fermeté que contre les trafics de stupéfiants.
Sarah El Haïry, ministre
déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles
> L'usage des écrans suscite d'immenses interrogations. Aujourd'hui, un
parent sur deux ne se sent pas assez accompagné dans son rôle, en particulier
sur la question du numérique. Les travaux de cette commission sont très
attendus; l'enjeu est énorme. Pour autant, il n'est pas question de juger les
parents. Chacun fait comme il peut. Les écrans comportent des risques, mais ils
offrent aussi des opportunités. Ce rapport, qui sera remis fin avril début mai,
va leur donner des informations fiables et scientifiques. À eux de s'en saisir
ou non.
Les parents pourront participer à des ateliers numériques partout en France. Ceux
qui le souhaitent auront accès à des entretiens individuels, à des groupes de
parole avec d'autres familles, à des exercices à réaliser avec leurs enfants,
menés par des experts et des associations. Comment sortir du conflit autour des
écrans ? Comment gérer la frustration de mon adolescent ? Un manque de
concentration ? Installer un contrôle parental sur leur téléphone ? Les
contenus seront variés. Les écrans peuvent avoir des conséquences sur
l'apprentissage, l'estime de soi, l'obésité, l'addiction. Il faut en parler !
> La société a changé, de nouvelles menaces émergent au travers du numérique. Et en même temps, il ne sert à rien de diaboliser les écrans, ils sont une réalité. Le problème, c'est que l'on fait face à une grande vague de culpabilité. Nous sommes tellement submergés d'informations que plus personne ne sait ce qu'il faut faire. Ceux qui se sentent démunis pensent qu'ils ne sont pas à la hauteur. Le nombre de parents, par exemple, qui ne savent pas utiliser ou activer le contrôle parental est énorme.
> Je ne veux faire culpabiliser personne. Ce n'est pas facile d'être parent. Il y a des moments où l'on est plein de doutes. Parfois, il y a des parents dépassés. Ce n'est pas dramatique, ça ne veut pas dire qu'on est un mauvais parent. Enfin, il y a ceux qui ont déserté. Il faut leur rappeler leurs responsabilités. J'essaye de réunir à nouveau la commission parentalité (lancée par la précédente ministre en charge des familles Aurore Bergé en décembre). Le travail de ces experts est important.
> La Ciivise a rendu un travail de très grande qualité.
Le tabou de l'inceste est en train de se briser. Je ne souhaite pas qu'on
laisse un silence sourd s'installer sur le sujet. Il ne faut pas rester sur des
histoires de casting.
Sous un format et un mode de gouvernance renouvelé, avec une nouvelle lettre de
mission, la commission doit continuer à travailler. Il y a des sujets qui n'ont
pas été suffisamment abordés, comme les violences sexuelles sur les enfants
handicapés. Les travaux devraient reprendre très prochainement.
> Un récent rapport de l'inspection générale des affaires
sociales (Igas) dit qu'il y a une zone de risque dans les microcrèches (qui
peuvent accueillir à titre dérogatoire jusqu'à 14 enfants de moins de 3 ans)
quand toutes les dérogations sont utilisées.
Il y a des éléments inquiétants sur des questions d'alimentation, de ruptures
sur le cycle de sommeil. Je lance donc une grande campagne de contrôle menée
par l'Igas. Je ne veux pas d'un scandale à la Orpea dans les crèches. Il y a
des alertes et j'aimerais savoir s'il s'agit de dérives isolées ou si c'est
plus général. (…)
Les sanctions seront graduelles. Cela pourra aller d'une remise aux normes
jusqu'à une fermeture, même si c'est dur dans ce contexte où l'on manque
tellement de places. Ma main ne tremblera pas.
> Ma philosophie est d’abord d’accompagner, avec l’Aide
sociale à l’enfance (ASE), tous les enfants en les protégeant contre toutes les
formes de violence et plus généralement les dangers qui les menacent : le
danger des écrans, le séparatisme, les dérives sectaires…
C’est aussi de les accompagner dans leur développement, ce qui peut passer par
exemple par des actions pour le mieux manger, des cours d’empathie, le pass
culture, le mentorat…
C’est enfin de simplifier la vie de toutes les familles. Il ne faut pas laisser
les gens se débrouiller seuls. Cela passe par l’accompagnement des familles et
particulièrement la protection des familles monoparentales par exemple en
apportant des solutions et des moyens pour les gardes d’enfants et en
s’assurant du paiement des pensions.
> Le mode de garde est l’un des premiers freins à la natalité en France. Il manque aujourd’hui 200 000 places. Il faut des solutions de garde pour chaque enfant et accompagner la famille durant les mille premiers jours du bébé. Je pense notamment aux temps obligatoires pré et post-natals avec la Protection médicale infantile mais aussi à la mise en place du congé de naissance, qui sera plus accessible aux classes moyennes.
> Le service petite enfance va bénéficier d’une enveloppe supplémentaire de 6 milliards d’euros. Les modes de garde sont le premier frein pour la natalité mais aussi pour le retour à l’emploi, l’égalité salariale entre femmes et hommes. L’une de mes premières actions, avec l’interdiction d’héberger des enfants de l’aide sociale à l’enfance dans les hôtels, a été d’augmenter de 150 € en moyenne les salaires de la petite enfance, ce qui représente une enveloppe de 240 M€. Ça passe par là si on veut rendre ces métiers plus attractifs. Il faut améliorer les conditions de travail, faire des passerelles entre la crèche, l’animation… Ces métiers du lien et de l’humain sont essentiels.
> [La lutte contre la prostitution des mineurs] On estime
à 10 000 le nombre de jeunes concernés mais on est sans doute bien en
dessous de la réalité. Le phénomène explose avec de nouvelles formes de
prostitution, comme les sites internet qui appâtent les jeunes par la promesse
d’argent contre des photos ou des vidéos dénudées. Et derrière, c’est
l’engrenage. Ça touche tous les milieux. Il faut casser les tabous.
En cas de doute ou de signes inquiétant, il faut appeler le 119 dont le
service a été renforcé et fonctionne 24 h sur 24. Mais il faut aussi informer
les parents sur les dangers de certains réseaux sociaux. La majorité des
parents ne savent rien d’un site comme Onlyfans ou du nouveau phénomène du
Lover’s boy. Le petit copain, rencontré sur les réseaux sociaux, est d’abord très
prévenant, on est amoureux et on le présente à sa famille. Puis par l’emprise
et la violence, il devient ton proxénète. Mais comme les jeunes filles ont dit
à tout le monde qu’elles étaient amoureuses, elles ont peur de ne pas être
crues, elles ont honte. Il faut casser tous ces tabous.
La triple tutelle des ministères de l’Éducation nationale, la Solidarité et la
Santé et la Justice me donne les moyens de mobiliser en direct les besoins
nécessaires, en lien avec les Départements pour l’ASE, les Villes pour les
crèches…. C’est la première fois en France qu’on décide de mettre les enfants
au cœur d’un ministère.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> Les défis en matière de santé sont nombreux, mais nous
devons simplifier le système de santé. Faire plus confiance à nos
professionnels de santé et à leur capacité d'innovation dans les territoires.
> [Endometriose] De la puberté à la ménopause : nous devons renforcer un accompagnement régulier et l’information autour de cette maladie. Nous lancerons vite une campagne «En parler plus pour mieux la détecter.
> Le vaccin est essentiel pour la prévention. Face à l’augmentation des méningites, l’avis de la Haute autorité de santé en faveur de nouvelles obligations vaccinales est une bonne nouvelle pour éviter les drames.
> La hausse des tarifs hospitaliers pour 2024 va accompagner la reprise d’activité dans les hôpitaux et répondre aux besoins de santé des Français Notre priorité dans le public et privé : médecine, pédiatrie, maternités, greffes et soins palliatifs
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> En matière
écologique l’Etat doit être exemplaire. Nous engageons la transformation
écologique de l’Etat. L'alimentation est au cœur de cette transformation, pour
atteindre les objectifs EGAlim en soutien de nos agriculteurs.
> Réviser la PAC pour davantage de souplesse dans sa mise en œuvre, ce n’est pas renoncer à nos ambitions climatiques et de lutte contre l’effondrement de la biodiversité ! Il ne faut pas confondre pas bureaucratie et ambition. Le vivant ne se laisse pas enfermer dans des dates.
> Le libre-échange fait vivre l’agriculture française. Deux tiers des calories produites sont exportées. Sans le commerce international, la viticulture s’effondrerait ! Mais il faut des accords équilibrés avec des clauses miroirs. C'est ce pourquoi nous nous battons.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> La France continuera, avec constance, à faire
preuve de soutien et de solidarité envers la Moldavie et le peuple moldave dont
le destin, comme l’Histoire, est en Europe.
> LFI vote contre une proposition de loi visant à identifier les activités d’influence étrangère. Voilà les faits. Allez comprendre.
Marina Ferrari, secrétaire
d’Etat chargée du Numérique
> Engagement tenu ! Les startups pourront
désormais désormais appliquer une décote d'illiquidité sur les BSPCE, les bons
de souscription de parts de créateur d’entreprise. Concrètement, cette mesure
publiée aujourd'hui aligne le dispositif français sur les standards
internationaux et permettra à notre pays d'accroître son attractivité et
d'attirer de nouveaux talents et de futures pépites sur son sol. La France fait
confiance à ses startups et leur donne les moyens de leurs ambitions.
> Le label P@rents, parlons numérique est officiellement lancé ! Objectif : mieux accompagner les parents en recensant partout sur le territoire toutes les initiatives valorisant un usage raisonné et protégé des outils numériques chez les enfants.
> Face aux nouveaux usages du Numérique, aucune famille ne doit être laissée sans solution : merci du fond du cœur à Brigitte Macron pour son engagement à nos côtés pour bâtir un espace numérique plus sûr.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> C’est à l’école
que l’avenir se prépare. C’est à l’école que l’on apprend à aimer la liberté et à cultiver la paix. Nous nous sommes rendus avec
mon homologue ukrainien au lycée Français Anne de Kiev, pour échanger avec les élèves
et les enseignants.
> Heureuse de revoir à Kiev le président Zelensky. Sa détermination ne faiblit pas, comme la nôtre ! Nous avons fait le point sur les besoins militaires et financiers de l’Ukraine. Je lui ai redit notre admiration pour la résistance du peuple ukrainien. Rien ne nous arrêtera dans notre effort collectif !
> Ce matin, à l’invitation de mon homologue ukrainien, je me suis adressée aux députés de la Rada. J’ai transmis un message d’espoir, de soutien indéfectible et d’appel à toutes les énergies. Face au combat héroïque du peuple ukrainien, la France continuera d’apporter son appui politique, militaire, humanitaire et économique.
> Premier entretien avec mon
homologue polonais . Nous partageons une vision stratégique commune et
les mêmes valeurs pour une Europe forte, résiliente et indépendante :
- soutien indéfectible à l’Ukraine;
- renforcement de la défense européenne;
- ouverture de nos Assemblées et renouveau démocratique.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> Notre volonté est claire : agir avec
responsabilité en diminuant les dépenses, pas en augmentant les impôts.
> Explorer des solutions innovantes pour répondre aux défis environnementaux futurs est essentiel.
Mohamed Laqhila (député)
>L'année dernière,
nous avons franchi une étape avec l'adoption de la loi d'orientation et de
programmation 2023-2027 pour notre ministère de la justice. Cette initiative
ambitieuse vise à transformer notre système judiciaire, en lui fournissant des
ressources accrues : humaines, financières, matérielles et organisationnelles.
Et les résultats sont déjà là ! D'ici 2027, des vagues de recrutements vont dynamiser
nos tribunaux sur l'ensemble du territoire. Rien que pour les Bouches-du-Rhône,
c'est un total de 90 nouveaux professionnels de la justice qui nous
rejoindront. Parmi eux, le tribunal judiciaire d'Aix-en-Provence accueillera 29
personnes, dont 9 magistrats, 11 greffiers et 9 attachés de justice. À
Marseille, 44 postes viendront renforcer notre équipe, pour une justice plus
réactive et efficace. Nous nous engageons à offrir une justice de qualité,
accessible et rapide à tous nos citoyens. Ces recrutements sont une preuve de
notre détermination à construire un avenir plus juste.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> L’École doit être un sanctuaire, la sécurité
de ceux qui prennent soin de nos enfants et leur inculquent les valeurs
républicaines ne devrait jamais être menacée. Le départ du proviseur du lycée
Maurice Ravel doit être un signal pour nous tous.
> La stratégie de lutte contre l’endométriose lancée en 2022 porte ses fruits et doit être poursuivie pour rendre accessible à toutes un accompagnement adapté.
● Parti radical
> Le Parti radical s'indigne des menaces reçues par le proviseur du lycée Ravel le conduisant à
démissionner. Les auteurs de ces actes haineux doivent être sanctionnés.
L'intégrisme religieux n'a pas sa place au sein de l'école de la république.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> L’école est un sanctuaire dont le personnel
éducatif est le garant. Nous serons toujours aux côtés de tous ceux qui
s’engagent pour notre École et pour les valeurs de notre République.
> La résistance dont fait preuve l’Ukraine depuis 2014 est admirable. J’ai tenu à rappeler au président Zelensky notre soutien indéfectible. Un soutien qui sera aussi intense que nécessaire pour mettre fin à l’invasion russe, aussi tôt que possible. Slava Ukraini.