► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] C’est
sur notre continent que se déroule cette guerre. Ce qui se joue, c'est notre
sécurité comme Européens, c'est notre avenir.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Aux côtés de l'Ukraine, avec nos partenaires nous serons là résolument, aussi longtemps que nécessaire et quoi que cela exige.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Conviction partagée avec nos partenaires ce soir: la Russie ne peut ni ne doit gagner en Ukraine.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous ferons tout
ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre. Tout est
possible pour atteindre cet objectif (…)
Il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle,
assumée et endossée des troupes au sol. Mais en dynamique, rien ne doit être
exclu. Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner
cette guerre. (…)
Beaucoup de gens qui disent «jamais, jamais» aujourd’hui étaient les mêmes qui
disaient jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue
portée il y a deux ans. Ayons l’humilité de constater qu’on a souvent eu six à
douze mois de retard. C’était l’objectif de la discussion de ce soir: tout est
possible si c’est utile pour atteindre notre objectif.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie a adopté une agressivité non seulement contre l’Ukraine, mais contre nous en général.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous avons entendu la demande du président Zelensky d’amplifier notre soutien et nous avons la conviction que la défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et à la stabilité en Europe.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La réalité c’est que, à très court terme, vous ne pouvez donner que les munitions que vous avez en stock ou celles que vous produisez en flux tendu. Force est de constater que nous [Union européenne] n’avions pas ce million de munitions. C’était sans doute un engagement imprudent.
> [Crise au Proche
Orient] La population de Gaza a besoin d'une
aide humanitaire massive. Il faut ouvrir sans délai tous les points de passage.
La France et la Jordanie viennent de mener une nouvelle opération de largage de
fret humanitaire directement à Gaza. (…)
75 tonnes de fret, 10 ambulances, des rations alimentaires, 300 tentes
familiales : la France et le Qatar ont affrété hier une nouvelle aide
humanitaire et médicale, arrivée à Al-Arish. Destination : la population
de Gaza.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères
d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Madame Le
Pen, vous défendiez une alliance militaire avec la Russie il y a seulement deux
ans! Il y a lieu de se demander si les troupes
de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays : je parle de vous et de
vos troupes !
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La première question qu'on doit se poser, c'est de savoir est-ce qu’on accepte la perspective qu’à un moment donné la Russie puisse gagner cette guerre ? Avec le président de la République, nous répondons non. On ne peut pas accepter qu'un pays autoritaire puisse prendre le contrôle d'un pays démocratique par la force. Derrière l’Ukraine, c’est nous (...) Je ne veux pas que ma génération et celles qui viennent grandissent dans un monde de menaces
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La première mobilisation du président de la République était d'abord diplomatique. Je suis fier que la France ait un président de la République qui depuis le début de cette guerre, a cru en la capacité des Ukrainiens à résister.
> [Mouvement des agriculteurs] Sursaut français. Merci à tous les agriculteurs rencontrés, qui m’ont questionné, interpellé, parfois avec impatience, toujours avec franchise et passion. Merci à tous les Français qui m’ont dit leur attachement viscéral pour ceux qui nous nourrissent. Le travail se poursuit.
> [Mouvement des agriculteurs] Ce qu'on a vu samedi au Salon de l’Agriculture, c'est certains qui instrumentalisent cette colère pour semer une forme de chaos, comme le RN instrumentalisant probablement certaines forces syndicales,
Ce qu'on a vu, ça n'est pas le malaise des agriculteurs. Parmi
ceux qui ont bousculé, il n'y avait manifestement pas que des agriculteurs mais
aussi des militants. Certains instrumentalisent cette colère pour semer une
forme de chaos, comme le RN instrumentalisant probablement certaines forces
syndicales.
Je ne mélange pas les semeurs de chaos avec les agriculteurs a déclaré le chef
du gouvernement.
> [Mouvement des agriculteurs] On va faire en sorte que les indicateurs de coûts de production (...) puissent être la base de la construction du prix. Ça n'a rien à voir avec la proposition de la France insoumise. Ils veulent transformer nos agriculteurs en fonctionnaire et nationaliser la grande distribution. Entre l'URSS et le Far West, il y a un équilibre.
> [Mouvement des agriculteurs] Le RN et Marine Le Pen sont les passages clandestins de cette crise agricole. Ils sont là, ils attendent que la crise s'éveille et ils viennent butiner dessus et expliquer qu'ils auraient toutes les solutions (...) Le Rassemblement national a quarante ans de vie au Parlement européen. Qu'a fait Marine Le Pen depuis au Parlement européen?
> [Assurance-chômage] Je suis favorable à rouvrir ce chantier pour un modèle qui incite à la reprise de l'emploi. Travailler doit toujours apporter plus que ne pas travailler. Notre modèle social doit inciter davantage à cela. Les partenaires sociaux sont en négociation jusqu'à fin mars. Je suis favorable à ce qu'on puisse avancer sur cette question.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> L’agriculture française, ce n’est pas
« Martine à la ferme ». L’agriculture française, c’est de la
production, c’est une force économique, c’est une façon de rayonner à travers
le monde. L’agriculture française, c’est de la puissance.
Nous avons un cap clair : réagricoliser la France, comme nous avons commencé à
réindustrialiser notre pays, pour renforcer notre souveraineté.
Pour atteindre cet objectif, j’ai présenté un plan d’action économique pour
l’agriculture lors de ma rencontre avec les syndicats agricoles et les
représentants des filières agricoles.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> La Russie est le principal ennemi aujourd’hui de la France dans la
guerre informationnelle, d’agressivité sur le territoire. (…) La première
menace est une menace russe. Incontestablement.
> Conformément au cadre défini par Emmanuel Macron, j’ai proposé d’inscrire concrètement la singularité de la Corse dans la Constitution. Après plus de 4 heures de travail ce soir, nous cheminons vers un consensus. Rendez-vous dans 15 jours pour conclure ensemble ce processus de Beauvau, qui permettra de donner à la Corse les moyens de son développement dans la République.
> Lancement du deuxième Forum de
l’Islam de France (FORIF). Conformément aux instructions d’Emmanuel Macron, le ministère de l’Intérieur accompagne
les travaux du FORIF, qui réunit les musulmans de notre pays, réunis pour
travailler sur des projets concrets:
- création d’un statut de l’imam en France, pour remplacer le système
des imams détachés
- règlement de la question des carrés confessionnels
- construire l’avenir de l’organisation du culte musulman, qui compte déjà 40
associations départementales représentatives
L’État restera aux côtés des acteurs de terrain du
culte musulman pour faire progresser ces travaux, décisifs pour la cohésion de
notre pays.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Face à la crise humanitaire à Gaza, la France
se mobilise pour porter assistance aux populations civiles. Nous envoyons 8
tonnes de matériel médical au Caire pour soutenir le ministère égyptien de la
santé.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Ma préoccupation, en tant que
ministre de l’éducation, est d’assurer au maximum la mixité sociale et la
mixité scolaire, et de tout faire pour qu’elles puissent progresser de concert.
L’ensemble du système que j’appelle de mes vœux doit donc contribuer à la
réduction des inégalités scolaires, qui sont bien entendu corrélées aux
inégalités sociales. En effet, je pense que l’école est fondamentalement le
produit de la solidarité républicaine, et je m’inscris ici dans la continuité
de ce qui a été fait depuis 2017, mue par l’ambition de contribuer à la
réduction de ces inégalités scolaires et sociales.
Je me réfère en premier lieu au code de l’éducation lui-même et à son article
L. 111-1, qui est à mon sens celui qui exprime le mieux notre objectif. Il
précise en effet que le service public de l’éducation veille « à la mixité
sociale des publics scolarisés au sein des établissements
d’enseignement », et que « l’acquisition d’une culture générale et
d’une qualification reconnue est assurée à tous les jeunes, quelle que soit
leur origine sociale, culturelle ou géographique. » Je crois vraiment que
ces mots sont la boussole que nous partageons.
Pourtant, force est de constater que notre école ne satisfait pas pleinement la
réalisation de cet objectif, en tout cas pas autant que nous pourrions le
désirer. Cela a sans doute été mentionné lors de la table ronde qui a précédé
notre échange, et de nombreux indicateurs viennent à l’appui de ce
constat : la France se trouve être l’un des pays de l’OCDE où les
déterminismes sociaux affectent de manière non négligeable la réussite scolaire
des élèves.
L’étude du Pisa 2022 montre ainsi qu’en France, en mathématiques, l’écart moyen
entre les élèves issus de milieux socio-économiques favorisés et ceux issus de
milieux défavorisés est supérieur de 20 points à celui que l’on observe
dans l’ensemble de l’OCDE, où il s’élève à 93 points. Un tel indicateur
est très révélateur.
France Stratégie montre par ailleurs que les enfants des familles favorisées
– c’est peut-être un truisme, mais il faut le rappeler – redoublent
moins et mettent plus rarement fin à leur scolarité de manière précoce que ceux
des familles défavorisées. Six ans après leur entrée au collège, 24 % des
enfants de milieu modeste ont arrêté leur scolarité, avec ou sans diplôme,
contre 8 % de ceux issus d’un milieu favorisé. Et cinq ans après leur
entrée au collège, plus de 80 % de ces derniers sont inscrits dans une
seconde générale et technologique, contre 35,6 % des élèves issus d’un
milieu défavorisé.
Le même constat peut être dressé pour ce qui concerne les choix d’orientation
des élèves vers le lycée général et technologique : si 55,1 % des
élèves de REP+ s’y destinent, le taux atteint 67,2 % hors REP et monte
même jusqu’à 76,2 % parmi les élèves issus de collèges privés. Là encore,
l’écart est très important. Enfin je mentionnerai un dernier chiffre
particulièrement parlant : seuls 17,7 % des élèves des classes
préparatoires aux grandes écoles ont des parents ouvriers et employés, contre
53 % dont les parents sont cadres.
Notre système scolaire n’a pas permis de réduire ces écarts, qui reflètent les
inégalités socio-économiques. Nous ne pouvons pas nous satisfaire de cette
situation. Face à ce constat, et parce que nous croyons fermement que la mixité
sociale favorise la réussite de l’ensemble des élèves et qu’elle est au cœur de
la promesse républicaine, le Gouvernement et la majorité mènent des politiques
ambitieuses spécifiquement destinées à réduire les inégalités.
Je pense tout d’abord au dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les REP
et les REP+, qui sera parachevé à la rentrée 2024 par son extension aux classes
de grande section de maternelle. Les dernières évaluations de la mesure
témoignent de son effet positif, tant pour la qualité de l’apprentissage que
pour celle de l’enseignement par les professeurs, dont la formation a été
renforcée. Partout ailleurs, le plafonnement à vingt-quatre élèves par classe
des effectifs en CP et CE1 a eu les mêmes résultats – car les difficultés
sociales et scolaires ne concernent pas les seuls REP et REP+, même si elles y
sont singulièrement concentrées.
Une autre mesure de lutte contre les inégalités scolaires concerne l’allocation
des moyens en emplois aux académies, laquelle tient systématiquement compte des
IPS. Nous sommes également déterminés à favoriser la mixité sociale, d’une part
en ouvrant plus largement les établissements installés en centre-ville à tous
les élèves, d’autre part en renforçant l’attractivité des établissements moins
favorisés, par l’enrichissement de leur offre de formation. Cette méthode
d’allocation des moyens, fondée sur la prise en compte des taux d’encadrement,
de l’évolution des effectifs et de l’IPS académique, favorise les académies
dont les IPS moyens sont les plus bas.
Par ailleurs, le Gouvernement a présenté en mai 2023 un plan
« mixité » afin de tirer les conséquences du constat d’une trop
grande concentration, dans certains établissements, notamment privés, d’élèves
issus de milieux socialement homogènes. Il visait à mieux articuler entre eux
les dispositifs d’égalité des chances, à renforcer l’attractivité des
établissements défavorisés en y développant une offre de formation élargie, ou
encore à optimiser les procédures d’affectation des élèves. Un protocole a été
signé dans ce cadre avec le secrétariat général de l’enseignement catholique
pour impliquer pleinement l’enseignement privé sous contrat. Nous disposerons
des premiers éléments d’évaluation à la rentrée 2024. Ils seront bien entendu
étudiés avec la plus grande attention.
Enfin, le « choc des savoirs », qui a déjà fait l’objet de
discussions s’inscrit lui aussi
dans cet objectif de mixité sociale au sein des établissements. C’est en
réponse au constat d’une fragilité persistante du niveau des collégiens dans
les matières fondamentales, qui n’ont pas pleinement bénéficié des mesures
engagées depuis 2017, que Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation
nationale, a annoncé, le 5 décembre dernier, l’engagement de cette
démarche. J’insiste sur son caractère global : il s’agit de remettre en
marche l’ascenseur scolaire et de donner les moyens nécessaires pour répondre
aux difficultés des plus fragiles tout en permettant à ceux qui sont le plus à
l’aise de s’épanouir pleinement au collège. Ce plan s’appuie sur les
conclusions de la mission « Exigence des savoirs » et de la
consultation des personnels enseignants.
Ce choc des savoirs prévoit en particulier une mesure forte, à savoir
l’instauration d’un travail en groupe dans les classes de sixième et de
cinquième, en français et en mathématiques. Disons-le clairement : il ne
s’agit nullement de mettre un terme au collège unique mais de permettre aux
élèves de mieux acquérir les compétences qui leur manquent dans ces deux
matières fondamentales. Le groupe classe, par nature hétérogène, perdurera.
C’est essentiel pour combiner les apports de la mixité scolaire et des
pédagogies différenciées pour les élèves. Ce principe ne sera pas remis en
cause. L’objectif de la démarche est bien de proposer l’accompagnement le plus
adapté possible aux besoins de chaque élève dans les matières fondamentales.
C’est dans cet esprit que nous prévoyons des groupes à effectifs réduits, qui
nous semblent être le cadre le plus à même de faire progresser les élèves qui
éprouvent des difficultés à acquérir telles ou telles compétences.
Bien évidemment, ces dispositifs s’appliqueront en fonction des réalités du
terrain. Les chefs d’établissement représentent l’atout majeur sur lequel nous
devons nous appuyer et seront accompagnés par les inspecteurs, lesquels seront
pleinement mobilisés pour déployer ces mesures et apporter l’expertise
nécessaire à la réussite de cette réforme.
Au-delà du choc des savoirs, l’ensemble de notre action s’inscrit dans le sens
d’un meilleur accompagnement de tous les élèves, à rebours de toute idée de
sélection. Elle intègre ainsi, comme l’a annoncé le Président de la République,
la généralisation à la rentrée 2024 du dispositif d’accueil des élèves de REP
et REP+ dans leur établissement de huit heures à dix-huit heures, même quand
ils n’ont pas cours.
Enfin, n’oublions pas l’importance de l’orientation des élèves et de
l’accompagnement qu’elle peut nécessiter. Afin de lutter contre les
déterminismes, notamment géographiques, qui contribuent au maintien des
inégalités scolaires liées aux inégalités socio-économiques, il est essentiel
de mener une politique qui favorise la mobilité des élèves et abaisse les
barrières qui assignent à résidence. La création de places en internat et le
zéro reste à charge en la matière sont à cet égard des mesures très
importantes.
Les échanges se poursuivent avec les syndicats, les enseignants, les
inspecteurs, les principaux et les représentants de parents d’élèves pour
appliquer au mieux notre politique. Vous pouvez compter sur mon entière
mobilisation pour lutter contre les inégalités.
> Nous appliquons bien le même niveau d’exigence à tous les élèves. Seulement, les méthodes employées pour parvenir à ce niveau équivalent doivent différer. Je me trouvais avant-hier dans une classe de CM1, où le niveau d’acquisition des mathématiques était très disparate selon les élèves. L’institutrice, avec grand talent, s’est occupée de groupes différents pour les faire parvenir au même résultat. Un même niveau d’exigence, mais des approches différenciées : voilà ce que nous voulons faire.
> Nous lançons une expérimentation sur la tenue commune à l'École. Près de 100 établissements sont déjà volontaires. Objectif : apaiser le climat scolaire, développer un sentiment d'appartenance et créer de l'unité.
> Fermeture du collège Avicenne J’ai demandé à la rectrice de l'académie de Nice d'appliquer avec clarté la loi anti-séparatisme et de proposer au préfet la fermeture de cet établissement, en prenant en compte la situation scolaire des élèves.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous
avons une absence d'agilité des décisions européennes qui est tragique : on est
en guerre. Quand on est en guerre on ne peut pas dire que le pas de temps c'est
6 mois, c'est impossible.
> [Mouvement des agriculteurs] Ça fait 2 jours que Jordan Bardella est dans les allées du Salon, j'aimerais qu'il fasse autant de propositions que de photos. Ce n'est pas respectueux des agriculteurs que de leur faire croire des choses quand on sait qu'on ne pourrait pas le faire.
> [Mouvement des agriculteurs] J'ai regretté que la présidente de la Coordination rurale n'appelle pas au calme, ce salon n'est pas celui des politiques, c'est celui des agriculteurs et de la rencontre entre le monde agricole et les citoyens.
> [Mouvement des agriculteurs] il est crucial de donner au niveau européen des perspectives claires aux agriculteurs qui sont mobilisés depuis des semaines, en apportant des réponses à très court terme, mais aussi en articulant ces réponses avec une vision politique à moyen terme réaffirmant l’importance de l’acte de production et l’enjeu de la souveraineté alimentaire européenne. Les premières propositions de la Commission européenne vont dans le bon sens, mais il faut aller plus loin et se donner un calendrier d’action clarifié, en fixant des jalons. Je serai très vigilant sur la concrétisation des annonces effectuées par la Commission, et sur la poursuite de l’effort de simplification des règles européennes sur le moyen et long terme.
> [Mouvement des agriculteurs] Avec
mes collègues ministres de l’Agriculture, nous partageons la volonté d’apporter
des réponses concrètes et rapides aux agriculteurs de nos pays. Nous devons, au
niveau européen, placer le débat non pas au niveau technique mais au niveau
politique. L’enjeu central, c’est de veiller à la cohérence entre les
politiques agricole, environnementale et commerciale pour supprimer les
injonctions contradictoires et stopper l’empilement de législations. C’est
qu’au « green deal » fasse écho un « production deal » si
impératif pour assurer notre souveraineté. Je vais rappeler à la Commission
européenne les demandes de notre pays au delà des propositions déjà sur la
table:
- Mise en cohérence de la de la PAC (prairies permanentes, zones humides, prairies
sensibles);
- Rationalisation et réduction du nombre des contrôles ;
- Evolution des règles de minimis ;
- Renforcement de la place des agriculteurs dans la chaîne de valeur.
C’est un changement profond de logiciel que nous devons opérer. Pour que les
agriculteurs retrouvent confiance et confiance en leur PAC.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> Après un premier largage réussi le 5 janvier, des avions militaires français
et jordaniens viennent de conduire une nouvelle opération commune de largage de
fret humanitaire directement à Gaza. Nos armées sont engagées pour répondre à
l’impératif humanitaire pour les populations civiles de Gaza.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Le Président de la République
l’a dit hier, nous devons maintenir notre soutien à l’Ukraine dans la durée, et
le faire de façon plus continue, et peut-être différemment. Le constat est
unanime : celui de l’intensification de l’agressivité russe en Ukraine,
ainsi qu’à l’égard de nous autres, Européens.
La Russie veut détruire la sécurité
européenne. Nous ne pouvons pas la laisser faire. C’est la raison pour laquelle
l’Europe s’est mobilisée. Elle a décidé d’un soutien économique important ces
derniers mois, et elle définira en mars les contours de son appui militaire
pour 2024, en privilégiant la fourniture d’équipements européens – nous
nous sommes battus pour cela.
La conférence internationale de soutien à l’Ukraine qui s’est tenue hier, à
l’initiative du Président de la République, vise à consolider et à coordonner
un soutien supplémentaire. Il faut faire plus pour l’Ukraine : plus de
munitions, plus d’équipements, plus de défense. Il faut probablement faire
différemment, en envisageant de nouvelles missions, le Président de la
République l’a dit hier : « rien ne doit être exclu » dans
ce domaine.
Enfin, il faut penser à la reconstruction et à son financement. Vous l’avez
dit, monsieur le député, et je vous sais engagé sur ces questions. L’Union
européenne travaille à un schéma permettant de taxer les revenus issus des avoirs russes. C’est une
piste que la France soutient fortement. Cela permettrait d’engager des
ressources significatives dans la reconstruction de l’Ukraine, dans le cadre du
droit international.
> Le Président de
la République a pris cette initiative d’une réunion internationale, et a appelé
à un sursaut collectif de la part des partenaires de l’Ukraine. La France est
au rendez-vous, alors que la position russe contre l’Ukraine se durcit. Elle se
durcit aussi dans le domaine intérieur, par l’assassinat d’opposants
politiques, et à l’extérieur, la Russie conduisant des actions de
déstabilisation contre les pays européens, parmi lesquelles des actions de
manipulation de l’information et des cyberattaques massives.
Nous devons collectivement prendre la
mesure du défi à la sécurité européenne et nationale posé par l’agressivité
russe. Il nous faut être très clairs et très lucides : une victoire russe
sur l’Ukraine mettrait gravement en cause notre sécurité, comme celle de
l’Europe. Son coût serait incalculable pour nos finances publiques. Il faut
être conscient que la Russie ne s’arrêtera pas là.
C’est la raison pour laquelle le
Président de la République a organisé cette conférence internationale de
soutien à l’Ukraine, tenue hier à l’Élysée. Elle a permis de coordonner les
actions des alliés de l’Ukraine, en matière de financement, de livraison de
munitions – qui doit être intensifiée –, ou quant à la nature de
notre soutien. Toutes ces réflexions auront vocation à être discutées au
Parlement, en application de l’article 50-1 de la Constitution, dans le
cadre d’un débat à l’initiative du Gouvernement, suivi d’un vote.
> Malgré les pertes
énormes sur les plans humain, matériel et financier, malgré l’enlisement sur le
terrain, la Russie n’a aucunement renoncé à ses objectifs militaires.
La Russie pense avoir imposé l’idée de sa victoire, ce qui est faux. La réunion
qui s’est tenue hier à l’Élysée devait d’abord permettre de le rappeler :
nous avons soutenu et nous soutiendrons l’Ukraine dans la durée. Face aux
attaques russes, et à la déstabilisation de l’Europe qu’elles provoquent, le
soutien à l’Ukraine doit s’accroître. L’urgence est à la livraison des
munitions dont l’Ukraine a besoin ; il s’agissait d’avancer sur ce point
de manière coordonnée, afin de produire davantage et de livrer de nouvelles
capacités militaires.
Au-delà, nous devons envisager de
nouvelles actions de soutien à l’Ukraine, qui doivent répondre à des besoins
très précis. Je pense notamment au déminage, au combat cyber, et à la
production d’armes sur place, sur le territoire ukrainien.
Certaines de ces actions pourraient
nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans pour autant franchir
le seuil de belligérance. Rien ne doit être exclu : c’était et c’est
toujours la position du Président de la République.
Rappelons enfin quelques vérités. Premièrement, c’est la Russie qui agresse
l’Ukraine et non l’inverse. Ensuite, ce n’est pas à la Russie de nous dire
comment nous devons aider l’Ukraine.
Enfin, cette guerre peut s’arrêter à
n’importe quel moment si la Russie décide de retirer ses troupes d’Ukraine.
> Avec le Maroc, des priorités communes et une volonté
partagée : construire un partenariat d’avant-garde pour les 30 prochaines
années !
- liens humains
- énergies renouvelables
- formation
- industries innovantes
- enjeux globaux
Amélie Oudéa-Castéra,
ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
> Comme je m'y étais engagée, le
ministère lance aujourd'hui une campagne pour continuer
à sensibiliser le public aux enjeux de lutte contre les violences dans le sport
et mieux faire connaître la plateforme de signalement SignalSports. Sur les terrains et en dehors, nous ne laisserons rien
passer
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> [Mouvement des agriculteurs] Stop aux fake news!
LFI parle de «prix plancher» mais porte en réalité un projet idéologique qui
aboutirait à une économie bloquée. Nous proposons un système juste, flexible et
co-construit avec les agriculteurs, capable d’anticiper les aléas du marché.
> [Mouvement des agriculteurs] «On est chez nous!» Voilà ce que nous avons entendu à l’ouverture du Salon de l’agriculture : discours des ultras emprunté au RN. Cette minorité n'était pas là pour échanger avec Emmanuel Macron mais pour en découdre.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> La France sera toujours du côté de la démocratie et de
leurs défenseurs. J'ai tenu à recevoir Tatsiana Khomich, militante pour la démocratie en
Biélorussie et lauréate de l'initiative Marianne. N'oublions pas les
prisonniers politiques arbitrairement détenus.
> 47.000 femmes meurent chaque année dans le monde des suites d'un avortement clandestin. 47 000 femmes. Chaque année. L'avortement doit partout être garanti. C'est une liberté fondamentale de chaque femme. Inscrivons-la dans la Constitution et protégeons-la !
Thomas Cazenave, ministre
délégué chargé des Comptes publics
> La conjoncture internationale
s’est dégradée en raison des crises géopolitiques, de la guerre en Ukraine,
ainsi que du ralentissement chinois et européen. Moins de croissance, c’est
moins de recettes. Or la préservation à long terme de notre bien commun que
sont nos services publics est impossible si nous ne maîtrisons pas nos finances
publiques. Si nous avons moins de recettes, il doit y avoir moins de dépenses. Les
économies s’élèvent à 10 milliards d’euros et proviennent, par souci
d’exemplarité, uniquement du budget de l’État, en réduisant nos dépenses de
fonctionnement. Oui, nous pouvons le faire, en reportant ou en révisant
certains projets.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> [Mouvement des agriculteurs] Je
pense que la colère, on l'entend. Elle est légitime. Et ce qu'a montré le
Président de la République, c'est qu'il allait au-devant des agriculteurs,
c'est qu'il était en capacité de faire des propositions. Et le débat qui a été,
qui a eu lieu avec, pas des représentants des agriculteurs, pas des membres, je
dirais, de l'état-major des syndicats agricoles, mais avec des agriculteurs
directement, des exploitants, des gens qui sont confrontés à ces difficultés, a
été un débat de grande qualité. Pendant plus de deux heures, le président de la
République a répondu point par point aux difficultés de ces différents
exploitants, et ça a montré aussi que ces difficultés, elles étaient très
hétérogènes entre l'éleveur qui a besoin d'un revenu, l'arboriculteur qui a des
problèmes par rapport à l'utilisation des phytosanitaires, et qui a
l'impression d'être dans une concurrence déloyale, ou le grand céréalier qui
est confronté aux grands
déséquilibres des marchés internationaux. On est dans des situations très
différentes, et on a vocation à y répondre. Et je crois que le président de la
République a montré qu'il ne se dérobait pas à ses responsabilités et qu'il
apportait des réponses.
> [Mouvement des agriculteurs] On avait 300, 400 personnes qui ont donné une image pas très positive du Salon. Moi, je rappelle que le Salon de l'agriculture, ça doit être une fête, une fête de l'excellence de nos agriculteurs, une fête de l'excellence de notre agriculture, de notre alimentation, que c'est un moment convivial, c'est un moment familial. Il y a 600.000 visiteurs sur le Salon. Moi, j'appelle d'ailleurs les familles à venir. Ça se passe très bien sur le Salon, et ce n'est pas 300, 400 personnes qui sont représentatives de la profession agricole, il y a 400.000 exploitants, et beaucoup d'agriculteurs me disaient hier qu'ils étaient un peu déçus de ce qui s'était passé parce que ça ne donnait pas la réalité de l'image. Ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas des problèmes, ça ne veut pas dire que nous leur devons des réponses rapides. Mais ce n'est pas ça l'agriculture. Ce qui est l'agriculture, c'est ce que nous voyons aujourd'hui. C'est ces stands qui montrent que nous sommes à la pointe et de la transition écologique et de l'excellence des produits de l'agriculture.
> [Mouvement des agriculteurs] Je pense notamment à la simplification d'un certain nombre de textes. Les agriculteurs ont raison de nous interpeller. Ils ont raison de dire qu'il y a trop de paperasseries. Ils ont raison de dire que des dispositifs sont incompréhensibles. Ils ont raison aussi de dire que sur certains sujets, ils connaissent mieux leur exploitation que nous dans l'administration. Et ça, il faut changer. Et c'est ce que nous sommes en train de faire avec le président de la République.
> Nous avons beaucoup de sujets à mettre au coeur de la campagne européenne. Mais ce que montre ce sujet de l'agriculture, c'est qu'effectivement, l'Europe est une puissance agricole, et la France peut être une puissance agricole grâce à l'Europe. On montre qu'on ne peut pas se passer de l'Europe. Et d'ailleurs, c'est ce que disent beaucoup d'agriculteurs. Ils disent : sans Europe, on ne sera pas puissant. En revanche, il faut changer des choses en Europe, et je pense que c'est très important de se le dire, parce que beaucoup de nos opposants, on l'a entendu encore récemment, nous expliquent qu'il faut refuser les exportations, mais ça fait vivre, nous exportons deux tiers des calories que nous produisons, deux tiers. Comment penser une minute que notre agriculture peut vivre dans une France fermée. Ça ne fonctionne pas.
> Est-ce qu'on a un traité de libre-échange avec la Chine ? Est-ce qu'on a un traité de libre-échange avec la Chine ? Non. Est-ce qu'on importe des produits chinois ? Oui. Les traités de libre-échange, en réalité, c'est la manière de réguler le commerce, c'est la manière d'imposer des clauses de réciprocité, des clauses environnementales, des clauses où on demande aux pays en face de nous de respecter des accords et des niveaux de contraintes environnementales que nous nous imposons, nous. Donc en fait, c'est une façon de réguler le commerce. Et lorsque nous n'avons pas ces clauses de réciprocité, lorsque nous ne pouvons pas imposer cette exigence, par exemple sur les sujets environnementaux, nous refusons de signer les traités. C'est le cas de la position constante depuis plusieurs années de la France et du Président de la République sur le traité du Mercosur.
> Depuis mi-février, les paysans ont la possibilité, par exemple, d'avoir accès à une avance sur la ristourne sur le gazole non-routier. Combien d'exploitants l'ont utilisée aujourd'hui ? A peu près 17.000 Combien a-t-on d'exploitants en France ? 400.000. Donc là, les choses existent. Le guichet est ouvert. L'argent arrive dans les cours de ferme. Mais il faut aussi que ce type de nouvelles soit relayé. Et justement, qu'on arrête de faire circuler des fake news qui disent : rien n'est fait. Vous avez un guichet sur la maladie MHE qui touche durement les élevages bovins. Là, l'argent arrive dans les cours de ferme, et ce n'est pas l'épaisseur du trait. On peut aller jusqu'à 2.000 euros par vache touchée. Donc cet argent-là, il est déployé. Sur la viticulture, nous avons aussi de l'argent qui est déployé. Que nous disent les agriculteurs ? Le premier sujet, c'est la trésorerie. Face à ça, nous avons des réponses. Le deuxième sujet, c'est la simplification. 60 arrêtés de simplification ont d'ores et déjà été pris. Ils sont d'application directe. Cessons de laisser circuler des infox qui nous racontent que rien n'a été fait. Ce n'est pas exact, en revanche, en revanche, et ça, c'est vrai, il y a beaucoup de sujets qui demandent un peu plus de temps. Lorsque nous réformons, lorsque nous simplifions, par exemple, les procédures sur le curage des fossés, ça, ce sont des textes qui sont transmis, mais qui doivent être validés par le Conseil d'Etat. Ça prend quelques semaines de plus, lorsque nous présentons un projet de loi d'orientation agricole. Ça, c'est des projets qui vont prendre quelques mois. Mais les agriculteurs savent que nous n'allons pas changer les choses du jour au lendemain, et que ce Salon n'est pas l'aboutissement de notre travail.
> Il y a une volonté du RN de surfer sur les difficultés des agriculteurs sans proposer de solution. Nous, nous sommes au travail, nous proposons des solutions, nous acceptons la critique, et nous allons avancer avec eux. Et c'est ce qu'a dit le président de la République. Dans trois semaines, on refait le point, et on continuera dans les mois qui viennent. Parce qu'encore une fois, cette situation, elle ne va pas se résoudre en quelques semaines, et nous rendrons compte aux agriculteurs des avancées que nous aurons faites, et nous serons à portée d'engueulade.
> Pendant le covid19, il faut se souvenir d'où nous venons, et comment nous avons, nous, gouvernement, soutenu l'économie française, pour ces petites entreprises, nous allons transversalement, à plusieurs secteurs, l'agriculture, mais également le BTP, faire en sorte de mieux les accompagner. C'est le deuxième chose. Et puis, il y a des situations structurelles. On se pose des questions sur des exploitations qui sont confrontées par exemple à un stress hydrique, et enfin, en fait, aux dérèglements climatiques, et dont on peut penser qu'il va falloir changer la nature des activités agricoles qui sont menées.
> [Prix plancher pour les produits agricoles] Nous ne sommes pas dans la proposition LFI où
le président de la République et le Premier ministre arrêteraient par arrêtés
le prix des matières premières agricoles. Ça, ça n'existe pas. En revanche,
responsabiliser chaque interprofession pour faire de leur indicateur de
référence la référence des contrats agricoles, et donner plus de poids légal à
cette référence qu'il définit soi-même, oui, ça, c'est ce que nous voulons
faire. Nous l'avons fait progressivement dans la loi Egalim. Vous savez que
c'est un des éléments de référence pour la contractualisation. (…)
Ça sera fait avec les interprofessions,
et c'est aussi à elles de se mouiller pour nous dire comment ça doit être fait.
On ne peut pas dire d'un côté, on a besoin de plus de revenus, on soutient nos
agriculteurs, et de l'autre côté, ah ben, non, rien n'est possible. Donc chacun
doit se mouiller
J'attends des interprofessions de travailler avec nous. On va le faire
ensemble. On ne va pas définir de manière soviétique les prix. Elles devront se
mouiller. Mais effectivement, nous voulons embarquer l'ensemble des filières.
Moi, j'observe que dans la filière lait, on a réussi à contractualiser 90% des
volumes, et on ne parle pas des acteurs qui jouent le jeu. Et on voit que dans
la viande, on n'est pas du tout à ce niveau de contractualisation. Et pourquoi
? Parce qu'il y a peut-être un effort à faire aussi par les acteurs de
l'interprofession pour aller un cran plus loin dans la contractualisation et la protection du revenu des producteurs.
Chacun doit se mettre autour de la table
> [Mouvement des agriculteurs] C'est effectivement au niveau européen d'aller rechercher plus de protection des agriculteurs. Là encore, on a vu – c'est plutôt du côté de la grande distribution – la grande distribution essayer de contourner les textes en allant mettre en place des centrales d'achat européennes, en pensant que ça allait suffire pour échapper au droit français. Heureusement, après trois ans et demi de contentieux, on a pu montrer qu'au moins sur certaines amendes qu'on avait prononcées, une amende de 117 millions d'euros à l'encontre de Leclerc, c'était bien la juridiction française qui était, je dirais, en charge. Mais on le voit bien. On a besoin de clarification juridique pour éviter d'avoir des contentieux très longs et que les choses soient très claires. Et donc, au niveau européen, nous travaillons avec les commissaires à avoir une sorte d'équivalent de loi Egalim. Alors, ça ne sera pas tout à fait le même type de système, mais l'enjeu, c'est que le droit soit clair et protecteur pour les agriculteurs.
> Lorsqu'on parle de simplification des normes, on parle aussi de compétitivité, on parle de diminuer les charges et de mieux valoriser la production. Donc il ne faut pas penser que c'est la mesure ultime, on a tout un ensemble de mesures clés qui vont permettre de redonner du revenu aux agriculteurs.
> La crise agricole, elle n'est pas propre à la France. Les Polonais sont en train de manifester, les Espagnols sont en train de manifester, les Néerlandais ont, il y a six mois, mené un combat très fort. Ils sont rentrés au Parlement de manière en surprenant tous les commentateurs politiques. Donc ce combat, il n'est pas propre à la France. Nous avons besoin aujourd'hui en Europe de compétitivité en matière agricole, de remettre des règles du jeu de concurrence loyale. Il faut importer et exporter, mais il faut importer et exporter avec des règles du jeu qui soient claires et qui ne soient pas contre nos agriculteurs européens.
> Soutenir
l'Ukraine, c'est très important. N'oublions jamais que l'argent que nous
investissons en Ukraine, c'est un argent qui est fait pour les Européens. Il ne
s'agit pas juste de protéger l'Ukraine. Il s'agit de protéger l'Europe contre
une guerre qui est à ses portes, contre une guerre qui est en train de
déstabiliser le système. Monsieur Poutine a déstabilisé le système, le marché de l'énergie, les agriculteurs l'ont
vu dans leur compte de résultat. Monsieur Poutine a déstabilisé le système céréalier. Les céréaliers l'ont vu dans leur
compte de résultat.
Donc oui, nous serons aux côtés des
Ukrainiens, parce que nous sommes en faveur de leur combat. Mais nous sommes
aussi, je dirais, en faveur du combat des Européens, et c'est absolument
essentiel. Deuxième élément, nous mettons des clauses de sauvegarde, nous
mettons des clauses de sauvegarde, et nous mettons des quotas pour dire : on
est capable d'absorber, mais jusqu'à un certain niveau, et ces clauses de
sauvegarde, elles s'activeront cette année.
> La référence que nous utilisons pour suivre la diminution de l'utilisation des phytosanitaires est une référence qui a été validée par l'ensemble des 27 pays européens, qui est obligatoire en termes de suivi. Et ça me paraît légitime en européen d'avoir une référence unique. Cet indicateur n'est pas parfait, il n'est pas parfait, il a au moins le mérite, à la différence de l'indicateur français, de tenir compte de la nocivité des produits, ce que ne faisait pas l'indicateur français. Ce qui nous permet aussi de montrer qu'on a diminué les produits les plus… qui avaient l'impact le plus important sur la santé des humains et sur la biodiversité. Mais nous pouvons aller plus loin, et nous, nous sommes prêts à y travailler.
> Ce que nous observons, c'est que l'impact du dérèglement climatique est dramatique sur nos forêts. C'est-à-dire que notre carbone est en train de diminuer, alors que c'était une force de la France. Il diminue sous l'effet d'un certain nombre de parasites. Il diminue sur l'effet du stress hydrique qui fait que nos forêts, certaines parcelles de nos forêts sont en grande difficulté, qu'il va falloir revoir probablement le peuplement de ces forêts, qu'il va falloir instituer une gestion plus durable de nos forêts. Et nous avons un plan avec Christophe BECHU, qui vise à accompagner notamment tous les petits propriétaires qui n'ont pas les moyens aujourd'hui, et qui n'ont pas forcément la connaissance de ce que veut dire adapter la gestion de leur forêt dans l'impact, enfin, face aux dérèglements climatiques, faire en sorte qu'on ait une gestion plus durable de nos forêts, ça fait partie, là aussi, de nos ambitions et des enveloppes que nous portons. Je rappelle qu'il y a 500 millions d'euros dans le budget 2024 sur la forêt.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Que les choses soient claires, l'Ukraine ne doit et ne peut pas perdre
cette guerre, parce qu'en réalité. Donc la Russie doit la perdre,
et je dois dire que, à ce stade, la Russie est en échec. Il y a deux ans,
lorsque Vladimir Poutine a lancé
cette guerre d'agression contre l'Ukraine, il l'a présentée comme une opération
spéciale qui allait durer quelques semaines seulement, et les soldats russes
qui sont partis au front avaient dans leur paquetage leur costume de parade
qu'ils comptaient arborer fièrement quelques semaines plus tard à Kiev. C'est
un échec, car le peuple ukrainien résiste depuis deux ans, avec le soutien de
l'Union européenne, des Etats-Unis.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] l'Union européenne c'est à peu près 90 milliards d'euros tout compris, en aides civiles, avec 50 milliards d'euros qui ont été engagés il y a quelques semaines, au mois de février, par les chefs d'Etat et de gouvernement, et puis de l'aide militaire. Quant à la France, c'est évidemment de l'aide militaire, 3 milliards d'euros en 2022, 2023, et 3 milliards d'euros annoncés la semaine dernière par le président de la République, à l'occasion de la visite de Volodymyr Zelensky, pour l'année 2024.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Nous avons constaté que depuis quelques mois, à la fois sur le champ de bataille, mais aussi dans d'autres champs de conflictualité, et notamment l'espace informationnel, le cyber espace, la position de Vladimir Poutine s'est durcie, que désormais la Russie de Vladimir Poutine cible nos intérêts, avec des campagnes de désinformation qui touchent nos démocraties, et qu'il nous faut donc réagir et ne surtout pas détourner les yeux alors que nous entrons dans la troisième année de la guerre.
> Depuis un an nous avons doublé notre capacité de production d'obus de 155 mm, donc l'Europe a déjà entamé son réarmement militaire. Il faut que nous puissions aller plus loin, il faut que nous puissions, à la fois sur le plan de la coordination de nos forces, mais aussi sur notre production industrielle, aller plus loin.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Dès lors, dès lors que le projet de Vladimir Poutine est de montrer qu'on peut impunément violer des frontières dans l'ordre international, alors ce qui se produit, ce qui est en jeu en Ukraine, c'est notre existence, c'est notre liberté et notre sécurité. Mais au-delà de ça, nous avons déjà été victimes de manœuvres qui nous visaient directement, de campagnes de désinformation, depuis deux ans, et singulièrement depuis ces dernières semaines, avec une intention claire, affaiblir le soutien dans l'opinion publique, à l'Ukraine, et déstabiliser nos démocraties. Et nous devons être extrêmement vigilants puisque nous avons dans quelques semaines une élection européenne qu'il nous faut à tout prix protéger. Il y a une volonté d'agression très claire de la part de Vladimir Poutine qui se manifeste dans des champs qu'on appelle désormais hybrides, c'est-à-dire dans l'information.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie a des alliés, objectifs, celles et ceux qui, depuis le début de cette guerre, refusent de condamner l'agression russe en Ukraine, celles et ceux qui refusent de soutenir le soutien aux Ukrainiens à la fois dans le domaine civil, humanitaire et militaire, bref, ceux qui continuent de miser sur une forme de bienveillance de Vladimir Poutine, et c'est irresponsable. Je pense évidemment au Rassemblement national. Et à tout l'extrême droite notamment, qui reste fascinée par Vladimir Poutine et qui ne rendent pas service à la France puisque, je le redis, le combat des Ukrainiens, c'est le nôtre, et ce qui se joue sur la ligne de front aujourd'hui en Ukraine c'est notre existence, notre sécurité et notre liberté.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Si l'Ukraine tombe, la ligne de front se déplacera à l'Ouest, comme l'a dit Volodymyr Zelensky il y a quelques jours, les dictateurs ne prennent pas de vacances, et donc il faut s'attendre à ce que Vladimir Poutine, après avoir violé les frontières de l'Ukraine, en viole d'autres, les pays baltes, la Pologne, c'est donc l'Union européenne qui sera touchée directement.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Si l'Ukraine devait tomber, et nous ferons tout pour empêcher que cela se produise, c'est en Union européenne que les combats se poursuivront.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Il faut poursuivre ce soutien massif qui a été accordé à l'Ukraine depuis deux ans et l'inscrire dans la durée. (…) Les Ukrainiens se battent évidemment pour nous. Ils tombent pour nous, bien sûr, pour la sécurité du continent européen. Ce que nous devons faire, et c'est la voix que porte la France, et c'est ce sur quoi le Président de la République a beaucoup insisté, c'est de démontrer que nous sommes là sur le long terme, que notre économie, qui est dix fois plus puissante que celle de la Russie, est en capacité de redévelopper ses capacités d'armement. Ce signal que nous avons envoyé en Russie et au monde, c'est le signal d'un soutien continu aussi longtemps que nécessaire pour faire en sorte que l'Ukraine ne perde pas cette guerre.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] A l'heure qu'il est l'important c'est de répondre à la demande des Ukrainiens qui est de pouvoir leur fournir de l'armement. Ce que nous voulons c'est que cet armement il soit, dans toute la mesure du possible, européen, nous voulons relever notre capacité à produire, comme nous l'avons fait en matière de munitions, et en parallèle continuer à sanctionner les intérêts russes, un 13e paquet de sanctions a été annoncé en fin de semaine dernière, d'éviter leur contournement et ainsi asphyxier la Russie de Vladimir Poutine.
> Nous avons depuis la Deuxième Guerre mondiale un ordre international qui est fondé sur le droit et sur un principe simple, le respect des frontières. La démonstration que voudrait faire Vladimir Poutine, après dix ans de conflit avec l'Ukraine, c'est qu'il est possible aujourd'hui de reconstituer des empires, de violer les frontières de ses voisins et d'acter le principe d'un ordre international fondé sur la force, ça nous n'en voulons pas, et c'est la raison pour laquelle il nous faut, nos dirigeants, notre opinion publique, nos peuples, résister à cette tentative impérialiste, parce qu'on comprend bien que si Vladimir Poutine devait, ce que nous voulons à tout prix empêcher, de réussir son pari, c'est tous les dictateurs, les autocrates du monde, qui considéraient qu'on peut désormais violer les frontières de ses voisins, et là, oui, c'est le monde de la conflictualité, je ne sais pas si ça serait une guerre mondiale, mais ça serait des conflits partout, chacun tentant par la force de devenir le dominateur de ses voisins.
> Le Président de la République l'a redit récemment, la force de dissuasion française elle vise à protéger les intérêts vitaux de la nation, les intérêts vitaux de la nation ne se limitent pas au seul territoire national, il y a donc naturellement une dimension de voisinage, et donc naturellement une dimension européenne.
> Le président l'a dit, les intérêts vitaux de la nation, on le comprend bien, ne se limitent pas aux frontières administratives du territoire national.
> [Victoire de l’extrême-droite aux élections
européennes] Une conséquence très simple,
c'est l'enlisement définitif de l'Union européenne, et, par voie de
conséquence, son incapacité à se coordonner pour, en soutien au peuple
ukrainien, faire échec à Vladimir Poutine. Je le rappelle à nos auditeurs, les élections européennes c'est une
élection proportionnelle à un tour, chaque voix compte, il n'y a aucune
élection dans laquelle votre bulletin de vote compte autant que pour l'élection
européenne. Alors, vous avez deux choix, le choix de la majorité
présidentielle, en tout cas le choix d'une force politique qui, en cinq ans, a
repris l'Europe en main. (…)
Je défends notre Europe, c'est-à-dire une
Europe qui, il y a cinq ans, était naïve et sombrait dans l'impuissance, qui ne
savait pas comment faire sur les travailleurs détachés, sur la migration
irrégulière, sur les géants du numérique, et qui en cinq ans a pris un grand
virage, et donc soit nous poursuivons dans cet esprit-là, celui de la
souveraineté et de la puissance que la France a réussi à insuffler en Europe,
soit au contraire, eh bien nous nous tournons vers des partis qui se
désintéressent complètement de l'Europe et qui vont la ramener dans la
situation antérieure, c'est-à-dire une Europe bloquée.
> L'agriculture,
donc la PAC, c'est le premier budget européen et la France en est le premier
bénéficiaire avec 9 milliards d'euros chaque année, qui bénéficient à 450 000
agriculteurs. Regardez ce qui s'est passé au Royaume-Uni avec le Brexit, en
sortant de la politique agricole commune, ce sont des exploitations qui ferme,
ce sont des agriculteurs qui vendent leurs bêtes et ce sont des magasins où
l'on ne trouve plus de tomates, de concombres ou d'oeufs, c'est naufrage
l'agriculture du Royaume-Uni, vous ne trouverez pas un seul agriculteur de
bonne foi en France qui veut sortir de la PAC. (…)
C'est un instrument très puissant, mais
il est évidemment perfectible, il faut, notamment, débureaucratiser la PAC.
C'est d'ailleurs ce pour quoi la France, le président de la République, le
ministre de l'Agriculture, ont demandé à la Commission des mesures de
simplification, elles ont été présentées en fin de semaine dernière, elles
seront discutées aujourd'hui, notre ministre de l'Agriculture sera à Bruxelles
pour commenter, ou en tout cas donner l'avis de la France sur les propositions
qui ont été faites, et demander à aller plus loin, parce qu'il faut la simplifier, il faut diminuer le nombre de
contrôles, il faut tenir compte de la réalité des agriculteurs sur les règles
concernant la PAC, et notamment les prairies, il faut que, lorsqu'il y a des
catastrophes naturelles, les fonds puissent être débloqués plus vite, la
Commission a enfin compris, elle a apporté un certain nombre, elle a mis un
certain nombre de propositions sur la table.
> Je suis favorable au commerce, le commerce c'est indispensable pour l'agriculture française, qui est une agriculture exportatrice. Regardez celui que nous avons signé avec le Canada, c'est plus de 50% d'exportations supplémentaires, le CETA, c'est formidable. Ceci étant dit, désormais, il nous faut, lorsque nous signons des accords de commerce, obtenir des garanties de réciprocité, ce n'est pas le cas, par exemple, du traité avec le Mercosur, qui a été négocié il y a 20 ans et c'est la raison pour laquelle le Président de la République a dit que nous ne pouvions pas le signer en l'état. C'est le cas, en revanche, de l'accord avec la Nouvelle-Zélande que nous venons de signer, et qui est un très bon accord. Donc il faut bien sûr poursuivre la signature d'accords de commerce, c'est indispensable pour nos agriculteurs, ce sont leurs débouchés, mais il faut que ces accords incorporent le principe fondamental de réciprocité. On ne peut pas accepter, en Europe, des produits fabriqués dans des conditions que nous n'acceptons pas chez nous.
> [Mouvement des agriculteurs] Je crois qu'il faut effectivement faire un peu la part des choses, il y a dans le mouvement agricole, et la colère paysanne qui a touché la France, mais aussi beaucoup d'autres pays européens, des revendications qui viennent de loin, une souffrance qui vient de loin et à laquelle il faut accorder une forme de considération.
> Le Pacte asile
migration c'est un sujet majeur parce que, quand nous sommes arrivés en
responsabilités, il y a cinq ans, c'était un sujet qui était totalement enlisé
alors même que cela faisait des années qu'on essayait d'y travailler. Nous
avons réussi, notre majorité, au Parlement européen, Valérie HAYER, dont on
parlait tout à l'heure, ont réussi à le faire sortir de terre, et c'est une
protection majeure pour l'avenir des frontières européennes puisque désormais
il y aura ces centres fermés, il y aura aussi un système et il faut laisser le temps de se mettre en place,
ce sera quelques mois, quelques années.
Grâce au Pacte asile et migration, grâce
à l'agence européenne eu-LISA, que je visiterai lundi matin à Strasbourg, nous
aurons désormais un système d'information qui permettra, chaque fois qu'une
personne entre dans l'espace européen, de vérifier, de le faire rentrer dans
les systèmes de manière à suivre s'il reste plus longtemps que prévu ou s'il
excède la durée de validité de son titre de séjour, ce sera une véritable
protection. Après, c'est un système informatique majeur, c'est une
transformation majeure de nos frontières, elle va prendre un petit peu de
temps, mais lorsqu'elle sera en place, elle protégera définitivement nos
frontières.
Sabrina Agresti-Roublache,
secrétaire d’Etat chargée de la Ville, de la citoyenneté et de l’Intégration
[Mouvement des agriculteurs] Alors,
je réponds plusieurs choses. Un, il y a quelque chose qui me frappe, qui me
choque - c'est la ministre marseillaise qui vous répond – que dans la classe
politique, personne n'ait condamné la violence. Moi, je suis stupéfaite, c'est
le Président de la République. Alors qu'on ne soit pas d'accord, qu'on puisse
venir discuter… Il l'a dit, " je viens faire un grand débat ". Il n'a
pas dit " je viens me défiler. " Il aurait très bien pu dire, oui,
effectivement… Vous savez, les renseignements, il les avait. Il savait dans
quel contexte il arrivait. Un, pas de condamnation des violences ; des
violences contre les policiers, mais des violences contre le Président de la
République. C'est le Président de la République ; on ne peut pas se comporter
n'importe comment. (…)
Vous savez, tous les hommes politiques
ont déjà fait une campagne dans leur vie. Ils sont exposés… On est tous
exposés. Même moi, ministre à mon petit niveau, je suis exposée. Ne pas
condamner la violence, c'est-à-dire des gens qui viennent pour en découdre et
pour s'en prendre physiquement au Président de la République ; mais c'est quoi
ça ? C'est qu'en réalité, on banalise la violence. C'est-à-dire que là où on
veut expliquer aux jeunes des quartiers prioritaires parce qu'on en parlera
tout à l'heure, que la violence, on la condamne ; eux ne la condamnent en leur
grade et qualité, mais c'est un scandale. Moi, je suis scandalisée. Et
heureusement, je le redis, les policiers étaient là. La police et les gendarmes
ont réussi à sécuriser. Mais après, on note aussi que le Président de la
République, il n'est pas resté deux heures, il est bien resté 13 heures. Il a
fait son débat avec des gens qui avaient de discuter, de parler. Et la preuve,
il en fait bouger sur des positions sur lesquelles, au départ, personne ne
bougeait.
> Je constate que la société devient plus violente. Quand j'avais dit «les réseaux sociaux, pendant les émeutes ont transformé notre jeunesse et on n'a pas vu venir ça» parce qu'on était complètement à côté de la plaque. On a oublié un truc, la prévention. Moi, j'appartiens à une génération où je suis née dans le quartier le plus pauvre d'Europe, la Belle de Mai en Marseille. J'ai 47 ans. Ça a existé la prévention. On faisait des choses, c'est-à-dire qu'on s'occupait des jeunes. C'est le bas du spectre, la prévention. Et quand je dis de manière un peu provocatrice, je le reconnais, que pas de consommateurs, pas de dealers, qu'est-ce que je dis ? En fait, il faut travailler sur les conduites addictives.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> La guerre en
Ukraine impacte toute l'Europe - il est temps de prendre conscience de
l’ampleur de la situation. C’est la sécurité de tous les Européens qui est en
jeu, tout comme l'avenir de nos démocraties. Le président Emmanuel Macron agit en responsabilité !
> L’agriculture à toujours été au cœur de notre projet : ensemble, aux côtés des agriculteurs, nous voulons bâtir un projet solide. L'avenir de notre Nation repose sur une agriculture forte et souveraine.
> Au Salon de l’agriculture, j'ai réaffirmé aux organisations syndicales notre détermination à protéger notre agriculture avec fermeté. Notamment en simplifiant les procédures et normes depuis l’échelon national. Nourrir, protéger, renouveler : les piliers de notre souveraineté alimentaire.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Depuis deux ans, les Ukrainiens
se battent pour leur liberté et pour notre sécurité à tous, face à l’agression.
Depuis dix ans – et la « révolution de la dignité » du
Maïdan –, ils meurent, le drapeau européen au poing, pour un avenir meilleur.
En attaquant l’Ukraine, c’est cette aspiration européenne que la Russie veut
assassiner.
Nous avons, collectivement, trop tardé à donner aux Ukrainiens les moyens de
vaincre l’agresseur. Seule la défaite de la Russie peut assurer la sécurité et
la stabilité de notre continent. Hier, la France a appelé l’Europe au sursaut.
C’est la responsabilité historique de notre pays que de porter la voix du
réarmement européen, face à la menace que fait peser la Russie. Il y a ceux, y
compris ici, sur les bancs du Rassemblement national qui affirmaient que la
Russie n’attaquerait jamais; ceux
qui confondent, comme toujours, la paix avec la soumission à l’agresseur ;
ceux qui voudraient voir notre pays abandonner ses alliés ; ceux qui veulent bloquer nos institutions, pour
laisser notre continent à la merci des autocrates.
Aujourd’hui, comme au siècle précédent,
ils sont guidés par la lâcheté et l’esprit de défaite. Rappelons-le :
abandonner l’Ukraine serait désastreux pour notre sécurité, et encouragerait
les guerres de demain, à un moment où les États-Unis se détournent de notre
continent. Vladimir Poutine espère que nous nous lasserons, que nous nous
diviserons, et que le temps jouera en faveur de la Russie. Hier, les Européens,
sous l’égide du Président de la République, ont répondu : nous tiendrons.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> La chute de la compétitivité en Europe est un signal d'alarme qui ne
doit pas être ignorée. Il est inacceptable que l'UE soit encore plus distancée
par les États-Unis et la Chine. Nous saluons la nomination de Mario Draghi pour
étudier les mesures à prendre et ce document est notre contribution à ce défi
commun. Pour restaurer l'avantage concurrentiel de l'UE, nous avons besoin
d'une stratégie à long terme adaptée aux besoins réels des industries et des
entreprises. Nous ne pouvons pas tomber dans la fausse dichotomie de l'extrême
droite qui nous imposerait de choisir entre la sauvegarde de la planète et la
compétitivité de notre secteur agricole, ou entre la protection des droits
numériques et l'innovation. Faisons de l'UE le leader de l'économie mondiale de
demain.
> Il est temps que les Européens fassent un bond en avant en matière de défense collective. La priorité pour l'Europe doit être de renforcer et d'accélérer sa base industrielle de défense, de s'assurer que nous pouvons fournir à l'Ukraine les armes dont elle a besoin et de renforcer notre autonomie stratégique. Un véritable marché unique de la défense peut contribuer à renforcer les industries de défense européennes. De nouvelles formes de financement ne doivent pas être exclues, par exemple par le biais d'un nouveau fonds de souveraineté européen que Renew Europe réclame depuis deux ans. Les nouveaux défis appellent des investissements communs et des responsabilités communes. La création d'une Académie militaire européenne renforcerait la préparation de la voie vers une Union européenne plus sûre et plus résistante.
> Rien ne doit être écarté pour renforcer la souveraineté de l'Europe face à un éventuel second mandat de Trump. Il est également nécessaire que l'Europe établisse des partenariats de sécurité avec des pays tiers qui partagent nos valeurs démocratiques afin de mettre en place un parapluie de sécurité sous la direction de l'Europe. L'Europe compte depuis trop longtemps sur les États-Unis pour assurer sa sécurité. L'OTAN restera un pilier de sécurité important, mais il est grand temps pour l'Europe d'améliorer ses propres capacités de dissuasion et de prendre sa sécurité en main.