► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Dans la Russie d’aujourd’hui, on met les esprits libres au
goulag et on les y condamne à la mort. Colère et indignation. Je salue la
mémoire d’Alexeï Navalny, son engagement, son courage. Pensées pour sa famille,
ses proches et pour le peuple russe.
> La Russie de Vladimir Poutine est devenue un acteur méthodique de la déstabilisation du monde. Elle n’hésite pas à menacer son environnement et nos intérêts. Ce changement de posture exige un sursaut collectif, un message clair venu d’Europe : nous ne nous laisserons pas faire.
> La Russie s’est lancée dans une course effrénée au cours des deux dernières années et, en particulier ces derniers mois, a intensifié sa position agressive, non seulement contre l’Ukraine, mais contre nous tous.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Très clairement, il y a besoin d’un sursaut européen et de la communauté internationale.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Gabriel Attal Premier
ministre, chargé de la Planification écologique et énergétique
> [Discours en mémoire d’Ilan Halimi]
Aujourd'hui, c'est d'abord l'occasion, toujours de se souvenir d'Ilan Halimi.
Ilan Halimi aurait eu aujourd'hui 41 ans ; 41 ans, une vie de famille et
d'accomplissement, une vie de rires, de rencontres et encore tant d'années
devant lui. Mais il en fut autrement. Ilan Halimi, à 23 ans, un piège, un
enlèvement, la torture, la barbarie, le supplice, la mort. Une vie volée par la
haine. Ce qu'a subi Ilan Halimi, beaucoup l’ont dépeint, beaucoup l'ont décrit,
mais je crois que personne ne peut réellement l'imaginer. Ces jours-là, une
fois de plus, une fois encore, les limites de l'humanité ont été touchées. Et
ces jours-là, une fois de plus, une fois encore, c'est armé par l'antisémitisme
que des barbares ont agi. Lire quelques pages du livre bouleversant de la mère
d’Ilan, Ruth Halimi, écrit avec Émilie Frèche, présidente du jury — je l'excuse
aussi. Elle m'a écrit, elle avait un déplacement prévu de longue date à
l'étranger — lire quelques pages de ce livre suffit à s'en convaincre.
Ilan Halimi n'est pas seulement la victime d'un guet-apens ou la violence d'un
drame inouï. Il a été la victime de la haine antisémite. Une haine qui vient de
loin, une haine nourrie par l'ignorance. Le supplice d'Ilan Halimi est une
blessure pour la République, et il n'est malheureusement pas le seul. Le fléau
de l'antisémitisme ne s'est pas éteint, loin de là. Après Ilan, il y a eu
l'école Ozar Hatorah, il y a eu l'Hyper Cacher, il y a eu Mireille Knoll. Après
Ilan Halimi, il y a eu 11 Français tués parce qu'ils étaient juifs. Quand
j'étais ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, j'échangeais
souvent avec des jeunes dans des établissements scolaires sur la lutte contre
le racisme et l'antisémitisme. Et beaucoup de jeunes, je dois le dire, il faut
se dire les choses, on est tous en contact avec notre jeunesse, me disaient :
évidemment, on est contre l'antisémitisme et on a toujours l'impression que
vous en parlez plus que les autres formes de discrimination ou de haine. Et ce
que je leur rappelais systématiquement, c'est qu’évidemment, on doit combattre
toutes les haines. Évidemment, toutes les discriminations sont combattues. Mais
on estime que les Juifs représentent, je crois, 1 % de la population française.
Mais la moitié des actes racistes sont des actes antisémites. C'est ça, la
réalité qu'il nous faut sans cesse rappeler, expliquer dans nos échanges avec
la jeunesse notamment. Aujourd'hui encore, en France, l'antisémitisme cible,
injurie, attaque et parfois tue. Et la leçon de ce drame, la leçon de ces
drames, c'est que le combat continue, qu'il ne faut jamais baisser la garde,
c'est qu'il ne faut jamais céder à ceux qui minimisent ou tentent
d'excuser.
Eh oui, nous vivons une période troublée. Le 7 octobre, le terrorisme le plus
monstrueux s'est abattu sur Israël. Le Hamas a tué, torturé, enlevé des femmes,
des hommes, des enfants et des personnes âgées avec une monstruosité et une
jubilation qui glace le sang. Olivier, tu faisais référence tout à l'heure au
très bel hommage que nous avons rendu à Robert Badinter aujourd'hui. Je crois
que dans les leçons du combat de Robert Badinter, il y a notamment le fait qu'à
la fin, il y a toujours quelque chose, a priori d'humain, au fond de nous, et
qu'on peut toujours, finalement, chercher à toucher le plus près possible cette
part d'humanité. Et je pense qu'une manière de la toucher, c'est probablement
de faire ce que Emilie Frèche a fait dans la vidéo, c'est d'être très factuel
et de raconter ce qui s'est passé, raconter les choses, comme l'ont fait les
jeunes, par exemple, aussi, sur la déportation. J'étais, comme beaucoup ici, à
l'hommage qui a été rendu aux victimes françaises de l'attaque du 7 octobre.
J'ai échangé avec les familles. Il faut entendre ce que racontent les familles.
Ce père dont la fille aimait danser, aimait faire la fête, elle s'était cassé
la jambe, elle avait une jambe dans le plâtre. Elle lui a dit qu'elle allait au
festival. Alors, il me raconte, il me dit, je lui ai dit, « Mais c'est bizarre,
tu vas aller à un festival où on danse alors que tu as la jambe cassée. » Elle
lui a répondu en riant, « Oui, mais je danserai sur une chaise. » Il a reçu, la
dernière manifestation de sa fille, une vidéo d'elle effectivement qui dansait,
assise sur une chaise avec ses amis autour. Et puis, les terroristes sont
arrivés et tous ses amis sont partis en courant, mais elle n'a pas pu courir
parce qu'elle avait la jambe dans le plâtre. Il faut écouter ce père bouleversé
évidemment et traumatisé à l'idée que si peut-être, il lui avait dit plus
fortement « Ne vas pas à un festival alors que tu as la jambe cassée »,
peut-être qu'elle serait encore avec lui. Il faut l'écouter vous raconter
qu'elle s'est réfugiée dans une ambulance qui était stationnée pas très loin,
que les terroristes ont fait exploser l'ambulance et que le seul enterrement
qu’il a pu faire pour sa fille, ce sont les trois dents qui ont été retrouvées
sur scène, sur la scène du crime. Il faut écouter, il faut dire tout cela parce
que je crois profondément que c'est aussi en montrant cette barbarie, en
montrant à quel point elle est inhumaine, profondément inhumaine, que nous
arriverons à toucher au cœur nos concitoyens. Ce qui glace le sang, c'est
évidemment cela, c'est aussi l'explosion d'actes antisémites sur notre
territoire qui s'en est suivi. C'est de lire « Mort aux Juifs » tagués à
Strasbourg, de lire « Tuer des Juifs est un devoir » peint sur les murs de Carcassonne,
de voir des étoiles de David comme un écho terrible à l'histoire sur les
façades de maisons de magasins en région parisienne, c'est de penser qu'en
trois mois, il y a eu autant d'actes antisémites qu'au cours des trois
dernières années. Enfin, ce qui glace le sang, c'est le silence assourdissant
de certains, guidés par les calculs les plus cyniques. Et, au-delà du silence,
les propos de certains qui ont osé qualifier les auteurs de ces actes de
résistants, qui refusent de reconnaître que les victimes de ces actes l’ont été
parce qu'elles étaient Juives.
Mesdames et Messieurs, une fois que je dis tout ça, évidemment, il y a quelque
chose d'un peu déprimant, mais pourtant, c'est le message que je veux passer
aujourd'hui, il faut qu'on garde collectivement espoir. Et moi, je crois
profondément qu'on peut garder espoir. D'abord, on peut garder espoir puisqu'on
a vu aussi les Français se dresser face à l'antisémitisme, à la haine après le
7 octobre. Je pense notamment à la marche du 12 novembre, mais à d'autres
manifestations très importantes. Il faut garder espoir parce que nous
connaissons notre détermination, celle de l'État, celle du Gouvernement pour
protéger les Français de confession juive, les lieux de culte, les cimetières,
notre détermination va renforcer notre droit. Il faut garder espoir parce que nous
connaissons l'engagement des forces de l'ordre pour lutter contre le fléau de
l'antisémitisme.
Il faut garder espoir parce que nous connaissons la détermination de la justice
à condamner avec fermeté tous les auteurs d'actes antisémites. Il faut garder
espoir, enfin, parce que vous êtes là et parce que vous toutes et vous tous,
ici, vous êtes mobilisés dans les fonctions qui sont les vôtres, dans les
engagements qui sont les vôtres. Et vous gardez espoir. Sinon, on ne serait pas
réunis ici aujourd'hui, sinon, ces très beaux projets n'auraient pas été
portés. Et à travers vous, à travers les projets qui ont été portés, je vois
une jeunesse qui s'engage contre la haine, une jeunesse qui fait vivre l'unité
républicaine pour autant qu'on lui en donne les moyens et qu'on l'accompagne
dans ce chemin-là.
La bataille contre l'antisémitisme, elle se joue aussi dans les mentalités.
Aujourd'hui, les clichés sont légion, les idées reçues demeurent, génération
après génération. Ça a été dit. Aujourd'hui encore, il suffit d'un nom pour
faire l'objet d'attaques. Alors, nous devons agir dans tous nos territoires,
agir dans nos écoles, agir dans nos universités. Nous devons parler, faire
comprendre à l'heure où le président de la République appelle à « un réarmement
civique », je vous le dis, il passe notamment par un combat sans merci contre
le racisme et l'antisémitisme. Savoir rejeter la haine, c'est aussi un savoir
fondamental, au même titre qu'écrire, lire et compter. C'est en ce sens, et
c'est un des exemples que nous avons lancés à partir de cette année, des temps
dédiés à l'apprentissage de l'autre, de la différence, de l'altruisme. On a
parlé de cours d'empathie. Je n'aime pas beaucoup ce terme. Ça a été porté
notamment dans la lutte contre le harcèlement, mais ce qu'il y a derrière, ce
sont des temps d'apprentissage dès le plus jeune âge sur ce qu'est la
différence, ce qu'est l'autre, l'estime de soi, l'estime des autres. Parce que
c'est aussi le rôle de l'école, évidemment d'apprendre tout cela parce que
malheureusement, il y a beaucoup de familles, où on ne l'apprend pas.
Il faut en revenir aux pères fondateurs, aux lumières disait que l'école, c'est
l'instruction de l'esprit, c'est aussi l'éducation du cœur. Moi, je crois
beaucoup à cela et 1 200 écoles ont lancé ces temps dédiés. Cher Nicole, on
souhaite le généraliser à la rentrée prochaine, évidemment. Je crois
profondément sur le long terme à cette action. C'est aussi le sens du prix Ilan
Halimi qui récompense pour la sixième année au niveau national des jeunes qui
mènent des projets pour sensibiliser leurs camarades à la lutte contre la
haine. Je le dis, cette initiative est absolument majeure, nécessaire,
salutaire.
Et je veux remercier et saluer Jérôme Guedj qui avait créé ce prix lorsqu'il
était président du conseil général de l'Essonne. Je veux remercier les équipes
de la délégation interministérielle chère à Olivier Klein, Chère Élise Fajgeles
dans la mobilisation et chaque année totale pour organiser ce prix, mais
beaucoup plus largement pour porter nos politiques publiques de lutte contre le
racisme, l'antisémitisme et les discriminations, mais surtout à tous les jeunes
qui ont mené des projets dans le cadre de ce prix. Je veux dire « merci ». Quand
je vois la variété des projets qui ont été soumis dans le cadre scolaire,
universitaire, associatif, dans les domaines du sport, de la culture, de
l'histoire, à travers la réalisation de podcasts, de films, de livres,
d'expositions, de spectacles par le recueil de témoignages ou la recherche
d'archives, je me dis que nous pouvons avoir confiance dans l'avenir.
Le mot fraternité est trop souvent le parent pauvre de notre devise
républicaine. Chère Fabienne Servan-Schreiber. Pourtant, sa force est sans
pareille. La fraternité, c'est quelque chose qui nous unit et nous rassemble.
La fraternité, c'est le ciment de la République. C'est ce qui fait de nous non
pas 68 millions de personnes, mais le peuple français rassemblé autour de
valeurs communes. Dans chacun de vos projets, vous faites vivre cette
fraternité, vous lui donnez un écho et un corps. Vous montrez son importance et
sa noblesse. Que vous veniez de Saint-Malo, de Givors, d'Aix-Marseille ou que
vous soyez suivi par la Mission locale de Limoges, vous avez porté ces
valeurs-là, vous succédez à des collégiens de Dijon, à des jeunes d’un centre
pénitentiaire pour mineurs situé dans l'Oise dans une édition précédente. Vous
venez des quatre coins de la France, vous avez des origines, des religions, des
parcours de vie différents. Mais au fond, vous vous retrouvez autour de
l'essentiel notre République et ces valeurs. Je le dis, vos projets sont très
importants et vous avez été reconnus pour cela avec les prix.
Mais finalement, tous les projets qui ont été portés sont importants parce
qu'autour de tous ces projets, il se passe des choses dans des établissements
scolaires et il en reste quelque chose. Quand j'étais ministre de l'Éducation
nationale, après l'attaque du 7 octobre, j'avais, à l'occasion d'une réunion
avec les rectrices et les recteurs, je crois que c'était au mois de novembre,
demandé qu'on fasse une plus grande publicité de ce concours Ilan Halimi pour
qu'il y ait davantage de projets qui soient portés que les années précédentes.
Je crois que l'année dernière, il y avait 43 projets qui avaient été déposés.
Cette année, nous sommes à 45. Autant dire que — je ne dirai pas que je n'ai
pas été entendu évidemment, j'étais ministre de l'Éducation nationale —
probablement que mon appel intervenait trop tard dans l'année dans le
calendrier de ce prix pour que l'on puisse vraiment arriver à booster les
choses.
Mais je le dis ici, l'important, c'est évidemment les prix et vous les avez
mérités. Mais l'important, c'est aussi le nombre de projets qui sont portés,
parce que c'est ça qui change les choses sur le terrain. Et donc, chère Nicole,
il y a encore du temps dans l'année et donc je fixe un objectif ici en tant que
Premier ministre, je veux qu'on ait doublé le nombre de candidatures l'année
prochaine pour ce prix Ilan Halimi, et je suis sûr que nous y arriverons.
En préparant cette rencontre et ça a été dit ici, on m'a dit que certains
d'entre vous n'avaient, je cite, jamais entendu parler de la Shoah avant de
vous lancer dans ce projet, et ça a été rappelé il y a un instant. C'est
évidemment un nouveau signal d'alerte. L'ignorance, c'est le début de l'oubli
et de la négation. Que l'on puisse ignorer l'existence de la Shoah, c'est le
terreau pour toutes les négations et pour tout l'antisémitisme. On ne peut pas
l'accepter, on ne peut pas s'y résoudre. En tant que ministre de l'Education
nationale, j'avais affirmé ma volonté que toute l'histoire puisse être connue,
enseignée dans chaque classe de la République sans aucun chapitre tronqué.
C'est le travail que nous continuerons à mener avec Nicole Belloubet
évidemment. Je mobiliserai personnellement tous les moyens pour la mise en
œuvre du plan national de lutte contre le racisme et l'antisémitisme qui avait
été annoncé en fin d'année dernière, en particulier pour les mesures qui
relèvent de l'école. Et je veux notamment renforcer le travail sur l'histoire
et la mémoire.
Si l'on ne fait pas vivre la mémoire, elle s'efface et le travail, encore une
fois sur l'histoire des déportés de Saint-Malo est absolument majeure à ce
titre. Et je repense ici au mot de Simone Veil qui n'employait pas l'expression
devoir de mémoire mais préférait, je cite, « un devoir d'enseigner, de
transmettre. Là, oui, il y a un devoir », disait-elle. Nous devons en être
dignes. Chaque élève devra bénéficier d'au moins une visite d'un site de
mémoire et d'histoire au cours de sa scolarité. Je pense par exemple au
Mémorial de la Shoah. Mais il y a aussi le camp des Milles qui a été évoqué,
évidemment, bien d'autres lieux. Tous les jeunes du Service national universel
et les étudiants de l'enseignement supérieur devront également y être
sensibilisés. Alors que les voix des derniers survivants s'éteignent peu à peu.
Nous devons faire connaître leur histoire, faire savoir ce qu'ils ont vécu.
C'est à notre jeunesse, c'est à vous de prendre le témoin. Nous devons être à
la hauteur. C'est la condition pour éviter que l'histoire ne se répète, pour
éveiller les consciences et faire comprendre les tréfonds dans lesquels la
haine peut précipiter.
Évidemment, l'enseignement ne peut pas tout et nous allons continuer à être
plus efficaces dans la lutte contre ce sentiment d'impunité dont bénéficient
encore trop souvent les promoteurs de la haine. Dans la rue, avec le
renforcement de la présence d'effectifs de police, de gendarmerie, un système
de prise de plainte, beaucoup plus adapté en ligne, là où la haine avance
masquée, nous faisons des progrès importants avec la détection des contenus
plus systématiques, notamment grâce au signalement par les utilisateurs, grâce
à la création du pôle national de lutte contre la haine en ligne au sein du
parquet de Paris, qui traite des affaires les plus importantes et les plus
complexes en la matière. Marlène Schiappa avait beaucoup fait progresser les
choses de ce point de vue-là encore à l'augmentation des effectifs des
enquêteurs de la plateforme Pharos. Je veux aussi qu'on utilise mieux les
stages de citoyenneté, que l'on soit plus exigeants sur leur contenu pour mieux
prévenir la récidive d'actes de haine, en particulier racistes et antisémites.
Toutes ces mesures sont très concrètes. Elles n'ont qu'un seul objectif : que
tous nos compatriotes, sans considération de genre, d'origine ou de religion,
puissent avoir une vie paisible et ne subir ni violence ni
discriminations.
Mesdames et Messieurs, nous en sommes tous convaincus ici. Croire que la lutte
contre l'antisémitisme serait un combat du passé serait une très grave erreur.
La lutte contre l'antisémitisme est malheureusement encore dramatiquement
d'actualité et l'actualité nous le rappelle chaque jour. C'est un combat de
tous les jours. C'est un combat de tous les instants, un combat qui ne
s'arrêtera pas tant que la haine continuera à s'afficher. Alors nous continuons
et nous continuerons et ensemble, grâce à des projets comme ceux que nous avons
vus aujourd'hui.
Je suis certain que nous y arriverons.
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Oui, la France est le pays le plus attractif
en Europe pour les investissements étrangers et notamment des entreprises de la
tech ! L’ouverture du hub Google dédié à l’intelligence artificielle, ouvert à
tout l’écosystème français, en est le parfait exemple. Nous sommes déterminés à
ce que notre pays joue tout son rôle dans cette révolution technologique et
économique et soit leader dans le domaine. L’accueil par la France du sommet
mondial pour l’intelligence artificielle constituera le point d’orgue d’une
année 2024 dédiée à cet objectif.
> Avant : on achetait. On jetait. Maintenant : on achète. On recycle. Je crois profondément en l’avenir de l’industrie du recyclage et de l’économie circulaire en France. Elle va contribuer à la souveraineté industrielle et stratégique de la France. L’écosystème est là et engagé. Grâce aux entrepreneurs, aux salariés et au soutien de l’État, nous allons avoir la capacité industrielle en 2025 pour recycler 2 millions de tonnes de plastique par an en France, soit un doublement par rapport à 2020. Nous avons aussi de fortes ambitions pour le recyclage textile. Nous avons des champions en la matière dans notre pays comme Carbios, spécialisé dans le bio-recyclage de plastique et de textile avec des techniques innovantes. Nous serons aux côtés de ces entreprises pour les accompagner et les aider à faire de la France l’un des leaders en Europe en matière d’économie circulaire.
> [Discours sur la simplification administrative]
Je suis très heureux de vous accueillir
avec Olivia Grégoire, avec les parlementaires de la majorité Louis Margueritte
de Saône-et-Loire, Anne-Cécile Violland de Haute-Savoie, Nadège Havet du
Finistère et Alexis Izard de l'Essonne. Il manque juste Philippe Bolo qui n'est
pas présent pour vous présenter ce rapport remarquable «Rendre des heures au français 14 mesures pour
simplifier la vie des entreprises».
J'insiste sur le fait que nous avons
choisi des parlementaires dont chacun connaît le talent, mais qui représentent
une grande partie du territoire français. Pour nous, c'était extrêmement
important quand on parle de simplification. Il faut d'abord s'adresser aux
territoires.
Ce rapport, il va évidemment alimenter le
projet de loi sur la simplification qui sera présenté au Parlement dans les
mois qui viennent. Et je voudrais d'abord remercier très sincèrement le travail
exceptionnel qui a été fait par les députés et sénateurs sur ce sujet.
Dans ce travail, il y a d'abord une
méthode. Une méthode à laquelle nous sommes, avec Olivia Grégoire, extrêmement
attachés depuis 2017, c'est la méthode de la consultation et du dialogue. On
n'a de bonnes idées qu'en allant écouter les Françaises et les Français.
Ça a été la méthode de la loi PACTE, la
méthode qui a été retenue par les parlementaires qui ont fait 50 déplacements,
30 réunions publiques. C'est la méthode que nous avons appliquée depuis le 15
novembre 2023, où nous avons lancé une consultation qui a rencontré un succès
totalement inédit pour le Ministère de l'Économie et des Finances, avec 5 500
propositions et 730 000 votes. C'est dire à quel point les attentes sur la
simplification sont considérables en France.
Ce rapport, c'est une méthode et c'est
aussi une ambition. L'ambition, c'est simplifier au maximum la vie quotidienne
des entrepreneurs.
Et c'est, enfin, une attention
particulière. Je le souligne parce que je la partage totalement. C'est une
attention aux plus petits entrepreneurs, une attention aux TPE qui ne peuvent
pas absorber le coût des normes et des règles.
Vous avez donc fait, je tiens à vous le
dire en mon nom et au nom d'Olivia, œuvre utile. Je vous en remercie. Maintenant, il va falloir aller jusqu'au bout,
faire preuve de beaucoup de détermination parce que l'enjeu politique de la
simplification est un enjeu décisif.
Et je voudrais maintenant profiter de cet
échange avec vous pour que nous prenions tous ensemble la mesure de l'enjeu
politique de la simplification et de l'enjeu économique de la simplification.
Je voudrais faire un diagnostic sévère
sur la situation économique européenne. Nous avons aujourd'hui un taux de
croissance qui est largement inférieur à celui des États-Unis. Tous les États
européens sont en train de réviser leur croissance. L'Allemagne vient de le
faire, d'autres États membres de la zone euro l'ont fait et je le ferai
également dans les prochains jours.
Mais au-delà de cette révision
conjoncturelle, nous avons un problème structurel de niveau de la croissance en
Europe, de manque de productivité en Europe qui crée moins d'emplois, moins de
prospérité et donc, moins d'opportunités pour les citoyens européens et une des
raisons fondamentales de ce manque de croissance en Europe, c'est l'excès de
normes.
L'Europe ne peut pas être le continent de
la norme. L'Europe doit être le continent de la croissance, de l'innovation et
de l'emploi. L'excès de normes tue la croissance en Europe. L'excès de normes
alimente la colère des entrepreneurs, des agriculteurs et donc nourrit les
extrêmes en Europe. Voilà pourquoi l'enjeu de la simplification est aussi
important.
C'est qu'il en va de l'avenir du
continent européen, de sa prospérité et qu'il en va aussi de l'avenir des choix
politiques qui seront faits par nos concitoyens.
Je refuse cette paupérisation du
continent européen. Je refuse cette relégation européenne par rapport au
continent américain ou par rapport à la Chine. Nous devons nous attaquer aux
normes pour retrouver de la croissance, de la prospérité et des emplois.
Nous devons le faire au niveau national,
puisque cela a été établi notamment par l'excellent rapport du sénateur Olivier
Rietmann. Les normes nous coûtent environ 70 milliards d'euros par an, mais
nous devons aussi le faire au niveau européen.
Nous y avons travaillé avec Robert
Habeck, mon homologue ministre de l'économie allemand, et je reprendrais
volontiers le mot allemand qui va nous servir de ligne de conduite,
Bürokratisierung, débureaucratiser la croissance européenne et la construction
européenne.
La débureaucratisation de l'Europe doit
nous permettre de retrouver de la croissance. C'est d'autant plus essentiel que
non seulement cela a un impact sur notre niveau d'activité, mais je pense que
le mal est plus profond et que ça aussi a un impact moral, sur l'esprit des
entrepreneurs, sur leur travail quotidien.
Dans les multiples rencontres que nous
avons faites avec Olivia Grégoire, j'ai rencontré il y a quelques jours un
entrepreneur qui me faisait part de certaines absurdités. Je pourrais en citer
mille. Je n'en cite juste deux, elles m'ont frappées.
Il a eu droit à un redressement de
l'URSSAF parce qu'il avait organisé un pot de départ et qu'il ne l'avait pas
déclaré et que ça constituait un avantage en nature 70 euros de redressement.
Vous pensez vraiment qu'on a du temps à perdre avec 70 euros de redressement
pour un pot de départ pour des collaborateurs qui ont bien travaillé.
Deuxième exemple de ce même entrepreneur.
Il a envoyé des fleurs à une de ses assistantes qui venait d'avoir un enfant :
avantage en nature, redressement. En revanche, quand il a envoyé des fleurs à
la famille d'un de ses collaborateurs décédé, pas de redressement puisque pas
d'avantage en nature, le collaborateur est mort.
Ça fait rire ou ça fait pleurer. Moi, ça
me fait pleurer que notre administration ait du temps à perdre pour des
redressements aussi ridicules dans des situations humaines où l'administration
ne devrait même pas s'en occuper. Donc, il y a urgence à réagir car parfois, la
situation confine à l'absurde.
Je vous donne un autre exemple : celui
d'une entreprise chimique que j'ai rencontrée il y a quelques jours. Elle
devait faire un bassin, un réservoir et donc la DREAL lui indiquait que le
bassin, il fallait mieux qu'il soit dans ce sens-là, comme un toit en pente
pour favoriser l'écoulement de l'eau.
Et puis ensuite, le SDIS est venu, le
service d'incendie qui a dit : Ah non, il vaut mieux qu'il soit dans le sens
inverse parce que comme ça, vous garderez de l'eau qui pourra servir en cas
d'incendie. Conclusion de l'entrepreneur : j'ai fait un bassin plat. Où est-on
? Et où allons-nous avec une telle absurdité ? Il y a urgence, je le redis, à
réagir.
Un mot maintenant sur le texte législatif
lui-même. La proposition que j'ai faite au Premier ministre et au président de
la République, c'est de bien distinguer les textes législatifs.
J'avais eu l'occasion d'en parler avec
Gabriel Attal. J'ai fait un certain nombre de propositions pour relancer la
croissance et l'activité en France. Je pense qu'il est de bonne politique de
bien découper les textes.
Un texte sur la simplification, un texte
sur les professions réglementées et un texte sur l'attractivité de la place
financière de Paris, chacun de ces textes pouvant être soit des projets de loi,
soit des propositions de loi venant des parlementaires.
Mais je pense qu'il est important de bien
découper les sujets pour être plus efficace et garantir la relance de la
croissance dans notre pays. Sur les grandes lignes de ce projet de loi sur la
simplification donc, et sur le seul sujet de la simplification. Pour vous
donner une image, je pense que l'objectif de ce texte, je le dis à mes amis
parlementaires, c'est de transformer un maquis en jardin, maquis dans lequel on
ne se retrouve pas, en jardin, dans lequel on se retrouve, un jardin dans
lequel on taille, on soigne et on développe.
D'abord, on commence par tailler. Et ça
doit être un des objectifs, évidemment, de ce projet de loi : retirer toutes
les normes inutiles, les règles absurdes, les innovations contradictoires,
tailler dans les normes inutiles, tailler dans les règles redondantes et
tailler dans le business de la norme. Car il y a un business de la norme.
Quand vous imposez des normes, vous
imposez des coûts et vous avez même des entreprises qui se créent pour gérer la
complexité de la norme qui s'impose aux entreprises.
Quand vous voyez, par exemple, l'examen
de conformité fiscale, qui étaient des propositions qui avaient été faites avec
les meilleures intentions du monde et des entreprises qui se créent pour
remplir l'examen de conformité fiscale et le faire payer à l'entrepreneur.
Et bien, je souhaite que nos
parlementaires taillent dans les normes et dans le business de la norme qui
alourdit les coûts pour nos entreprises. Soigner, soigner, parce qu'il est
essentiel que la relation évolue entre l'administration et l'usager, entre les
services administratifs et les entrepreneurs.
Il faut soigner cette relation avec moins
de documents, avec des documents plus simples, avec des documents qu'on ne
remet qu'une seule fois. Voilà ce que j'appelle soigner la relation entre
l'administration et l'usager.
Vous avez remis un document. C'est bon
une fois pour toutes et c'est à l'administration de se débrouiller avec ce
document pour toutes les administrations. Pour ne pas être obligé à chaque fois
de remettre les mêmes papiers, les mêmes certificats, les mêmes documents,
parce que c'est de la perte de temps. Soigner la relation.
L'Administration est à disposition de
l'entrepreneur. Et mettons-nous bien une bonne fois pour toutes dans la tête
qu'un entrepreneur n'est pas un fraudeur en puissance. Un entrepreneur, c'est
quelqu'un qui veut faire le mieux pour ses salariés, le mieux pour son pays, le
mieux pour son territoire, et qui cherche avant tout à développer les
ressources de la nation française.
Enfin, développer parce qu'il faut aider
les entreprises à grandir. Et que c'est de notre intérêt que les entreprises
grandissent. Quand je vois les propositions qui ont été faites par nos amis
parlementaires sur les seuils, notamment sur le seuil de 50 salariés, je pense
qu'ils ont raison.
L'idée de relever les seuils est une très
bonne idée parce que ça veut dire qu'on peut vous permettre de grandir sans que
le seuil soit un obstacle. On l'a fait dans Pacte, je suis tout à fait prêt à
ce que nous allions plus loin dans ce projet de loi.
J'y mets juste une toute petite réserve,
par souci de cohérence avec la situation de nos finances publiques : on peut
parfaitement faire évoluer les seuils réglementaires sans bouger aux seuils
fiscaux, pour que tout cela, évidemment, n'ait pas un coût vertigineux pour nos
finances publiques. Je le dis au passage sinon je manquerais de cohérence.
Développer, c'est aussi simplifier les
démarches, raccourcir les délais pour permettre à une entreprise d'aller plus
vite et donc de grandir plus vite. Voilà à mon sens les grandes lignes de ce
projet de loi : transformer un maquis en jardin, tailler dans les normes,
soigner la relation administrative, développer les entreprises pour qu'elles
gagnent en taille et en puissance.
Un petit mot de conclusion sur ce sujet
qui, vous le voyez, me tient très à coeur car je pense que c'est un des grands
sujets politiques nationaux et européens des années qui viennent. En réalité,
ce qu'il faut faire, c'est une révolution des esprits. C'est une révolution de
la construction européenne et c'est une révolution économique nationale, qui
est parfaitement dans la ligne de ce que défend le président de la République
depuis 2017 : permettre à chacun de grandir, de se développer sans être entravé
par une administration, par des règles trop pesantes.
Alors j'ai parfaitement conscience du
scepticisme qui peut entourer ce genre d'initiative. C'est pour ça que je veux
bien fixer l'enjeu et montrer à quel point cet enjeu s'inscrit sur plusieurs
années.
On ne fait pas la révolution en un jour,
on ne fera pas la simplification en un texte. Je suis lucide là-dessus. Ce
texte est un point de départ, il ne doit pas être un aboutissement.
Il doit être le point de départ de cette
révolution des esprits à laquelle j'appelle pour le continent européen comme
pour la France. Il faut arrêter de se demander comment contrôler. Il faut se
demander comment soutenir. Il faut arrêter de se demander comment rajouter des
REP. Il faut se demander comment en retirer. Il faut arrêter de soupçonner pour
faire confiance. Il faut arrêter d'alourdir pour alléger. Arrêter de
complexifier pour simplifier.
Le législateur doit se mettre à la place
de l'entrepreneur. Il doit créer de l'espoir et de l'enthousiasme, pas de
l'inquiétude et du doute. Alléger les normes, c'est donc soulager les créateurs
de richesses au profit de tous.
Notre objectif doit être, en Europe comme
en France, d'aller vers une économie simple, efficace et prospère. C'est
exactement ce que vous proposez et je tiens à vous en remercier une nouvelle
fois.
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> Sur les mesures d'urgence, je pense aux mesures qu'on a prises, qui
ont été prises sur l'élevage, je pense aux mesures qui ont été prises et
annoncées sur la viticulture, parce que ça ne paraît rien, mais monter un
dispositif, regarder comment il va fonctionner, travailler avec les
organisations professionnelles pour le faire, c'est important. On a évidemment
stoppé la mesure sur le GNR, préparé les mesures de remboursements anticipés
pour le GNR également. Et puis, un certain nombre de mesures de simplification,
qui sont déjà posées sur la table, je pense en particulier, pour ne citer que
cet exemple, à la réduction des délais de recours contentieux sur les bâtiments
d'élevage ou sur les questions d'eau. Alors, tout ça ne paraît rien, mais ça
produit des décrets, des décrets qui sont envoyés au Conseil d'Etat, et donc,
on est dans un délai, je ne suis pas sûr qu'on ait beaucoup dans l'histoire de
la simplification en dix jours fait autant de sujets de simplification.
Qu'est-ce qu'on a devant nous d'ici le Salon ? Un certain nombre de mesures de
simplification complémentaires, on continue à regarder le travail qui est fait
au niveau départemental et dans les préfectures. Des éléments qui seront mis en
dur, si on peut dire, en textes de loi, dans la loi d'orientation agricole,
pour faire en sorte que là où il y a besoin de législatif, on puisse le faire…
> Dans les Pyrénées-Orientales pour échanger avec les agriculteurs, un territoire qui requiert particulièrement mon attention, pour évoquer la question de l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et la gestion de la ressource en eau. Nous nous sommes rendus sur un projet de retenue d’eau des Aspres qui date d’une quinzaine d’années et qui a vocation à permettre l’irrigation des vignes. Je vais suivre avec attention l’avancée du projet dont je souhaite que la procédure soit accélérée. Le changement climatique nous oblige à repenser nos modèles de production et à concilier la juste rémunération de nos agriculteurs avec la préservation de l’environnement. Ces sujets étaient au cœur du 77e congrès national des producteurs de fruits que je suis venu inaugurer comme je m’y étais engagé. Impasses techniques, compétitivité, stratégie de filières ont été à l’ordre du jour.
> La France, reconnue pour son excellence en matière de formation vétérinaire confirme son engagement avec cette nouvelle école, en formant chaque année 840 nouveaux vétérinaires d’ici 2030, soit une augmentation de 75% depuis 2017. Dans un contexte marqué par la diffusion d’épizooties liées au changement climatique, à la mondialisation des échanges, et parce que 60% des maladies humaines peuvent être propagées par les animaux, les vétérinaires jouent un rôle crucial pour préserver la santé animale, la santé publique, et la sécurité alimentaire des aliments, dans la logique « une seule santé ». Merci à la métropole de Rouen et la région Normandie, grande région vétérinaire, d’avoir rendu ce projet possible. L’État est engagé, depuis 1984 avec la loi Rocard, dans le développement de la formation vétérinaire en France. Nous continuons de l’être. Et nous accélérons. Au terme de 2030 nous formerons 75% de vétérinaires par an en plus. Au service de l’élevage et de la sécurité sanitaire.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> Réunion de travail
avec Sarah
El Hairy ce matin pour décliner la feuille de
route fixée par Gabriel Attal. Plus que jamais, la justice évolue pour renforcer la lutte
contre les violences faites aux enfants. La route est encore longue mais notre
détermination est totale!
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> Alexei Navalny a payé de sa vie sa résistance
à un système d’oppression. Sa mort en colonie pénitentiaire nous rappelle la
réalité du régime de Vladimir Poutine. À sa famille, ses proches et au peuple
russe, la France présente ses condoléances.
> Je l'ai rappelé à nos partenaires: la lutte que nous menons contre les attaques informationnelles et ingérences russes qui s'intensifient est fondamentale. Elle est inhérente à la résilience de nos démocraties et au renforcement de notre sécurité collective.
> [Tribune: «Voulons-nous payer le prix d’une victoire
russe en Ukraine?»]
Depuis presque deux ans, la Russie mène en
Ukraine une guerre illégale et injustifiée, qui chaque jour sème la
terreur et a détruit des dizaines de milliers de vies et de familles. Dès le
premier jour, les Européens ont témoigné d’une formidable unité. Nos sociétés
font bloc pour soutenir la résistance ukrainienne.
Parce que nous sommes unis derrière l’Ukraine, la Russie fait tout pour nous
diviser. En manipulant quasi quotidiennement l’information sur nos réseaux
sociaux et dans nos médias, la Russie a un objectif clair : semer le
chaos, nuire à nos intérêts et nous détourner de nos valeurs. Un jour on nous
parle de prétendus mercenaires français en Ukraine. Un autre on agite la menace
de l’extension du conflit, y compris par une rhétorique nucléaire
irresponsable. Un autre encore, on agite la menace que représenterait
l’économie ukrainienne, alors que la Russie n’a cessé de faire de l’énergie et
de l’alimentation des leviers à l’appui de sa guerre. Ces mensonges sont
devenus opinions politiques, et elles profitent à une seule et même
cause : celle de l’agression russe.
La Russie veut nous faire croire qu’il serait plus raisonnable d’abandonner les
Ukrainiens à leur sort tragique. Les Françaises et les Français ne sont
pas dupes. Nous ne nous laisserons pas instrumentaliser par des manœuvres aussi
grossières. Car rien ne serait plus contraire à notre sécurité et à nos
principes. Les coûts d’une victoire russe seraient tout simplement
inacceptables pour nos sociétés.
La Russie ne se contenterait pas de l’Ukraine. Loin de nous apporter la paix,
la victoire de Moscou ne pourrait qu’inciter Vladimir Poutine à poursuivre
sa chimère expansionniste en usant du même moyen, la force, et du même
prétexte, le combat contre un « Occident collectif » qu’il juge
dépravé et décadent. Au-delà de la négation assumée de l’Ukraine en tant
qu’Etat, la Russie souhaite détruire l’ordre de sécurité européen et refaçonner
notre continent selon ses intérêts.
Ce qui nous attend si la Russie avance en Ukraine, c’est la menace permanente,
la déstabilisation quotidienne, la possibilité d’une extension de la guerre. Le
danger ne s’arrêtera pas aux frontières de l’Union européenne et de l’OTAN. Nos
alliés et partenaires de l’est de l’Europe y sont déjà confrontés.
La Russie poursuit sa politique cynique et inhumaine d’instrumentalisation de
migrants pour créer de toutes pièces une crise à la frontière finlandaise. Elle
orchestre déjà de fausses manifestations en Moldavie, pour fragiliser le
gouvernement élu par le peuple d’un Etat destiné à rejoindre notre famille
européenne. Nos alliés ne cessent de nous avertir, avec une inquiétude lucide.
Ecoutons-les. Et ouvrons les yeux : nous subissons déjà, au cœur de nos
sociétés, les conséquences des manœuvres et des mensonges de la Russie, visant
à exacerber nos peurs et à nous diviser.
La Russie nous agresse tout en voulant nous persuader que c’est nous qui
l’agressons. Continuer à soutenir l’Ukraine coûte que coûte, défendre les
propositions ukrainiennes pour une paix juste et durable, c’est le seul moyen
d’éviter la guerre qui découlerait immanquablement du désir russe de nous
soumettre, dont personne ne peut douter à la vue de son agressivité actuelle
contre notre pays et ses institutions démocratiques.
Certains affirment que laisser gagner la Russie permettrait de lutter contre
l’inflation ou de résoudre la crise énergétique. Rien n’est plus faux. En
attaquant l’Ukraine, la Russie est également en guerre contre la sécurité
alimentaire mondiale. Elle détruit depuis deux ans silos de céréales et routes
d’acheminement ; elle s’efforce depuis deux ans de contrôler et de limiter
les exportations alimentaires par la mer Noire.
La Russie provoque sans scrupule l’insécurité alimentaire mondiale, prive les
pays les plus vulnérables de ressources essentielles et entretient une
inflation généralisée.
Laisser la Russie l’emporter en Ukraine, ce serait donc l’inciter à poursuivre
son odieux chantage. Laisser la Russie s’emparer des terres noires
ukrainiennes, parmi les plus fertiles au monde, ce serait abdiquer
une part de souveraineté alimentaire, accepter une inflation débridée, offrir à
la Russie des moyens de pression et d’extorsion sans précédent. Si elle
s’emparait de l’agriculture ukrainienne, elle détiendrait 30 % des
exportations mondiales de blé et attaquerait sur les marchés nos propres
agriculteurs. Si la Russie s’emparait définitivement de la centrale nucléaire
de Zaporijia, elle ferait prendre un risque immense à l’Europe. L’Europe
et le monde, les Françaises et les Français subiraient un choc économique sans
précédent.
Mais nous ne sommes pas condamnés au pire. Par leur résistance héroïque et avec
notre soutien résolu, les Ukrainiens ont déjà réussi à rétablir le transport de
céréales en mer Noire. Soutenir l’Ukraine, c’est garder la maîtrise de notre
destin économique et préserver notre sécurité quotidienne.
Laisser la Russie vaincre l’Ukraine, ce serait accepter que les fondements de
nos sociétés puissent être renversés par la force. Ce serait accepter que les
pires atrocités soient commises en toute impunité sur notre continent, faisant
de nouveau de nos pays des terres de sang. D’autres puissances agressives
n’hésiteront pas à recourir à la force pour parvenir à leurs fins. Nous avons
connu ce monde avant 1945, quand la guerre était une forme normale de relation
entre Etats, où la force et la violence l’ont emporté sur le droit.
Les efforts que nous déployons aujourd’hui aux côtés des Ukrainiens sont
raisonnables par rapport aux coûts d’une victoire russe : des dépenses
incalculables pour faire face à l’extension de la guerre, de nouvelles
charges, incontrôlables, liées au recul de notre souveraineté énergétique et
stratégique, une instabilité durable par le renoncement à nos valeurs et la
perte de notre crédibilité dans le monde.
Ne cédons pas à la tentation de la fatigue ou de l’indifférence. La Russie, qui
a échoué sur le terrain, entend gagner en nous décourageant, en nous persuadant
qu’elle a le dessus et que rien ne pourra contrecarrer son entreprise
impérialiste. Tout est faux : la Russie ne gagne pas en Ukraine.
Faisons le choix de résister à cette tentation. Les efforts d’aujourd’hui en
faveur de l’Ukraine ne sont rien face à ceux que nous devrions déployer contre
une Russie qui se sentirait victorieuse. Faisons le choix de garder la maîtrise
sur les prix de l’énergie et de l’alimentation, de garder la maîtrise de notre
liberté et de notre destin. Le choix de l’unité contre la division, comme
nation et comme Européens. L’Europe est un projet de paix, et l’avenir de
l’Europe se joue en Ukraine. La France ne saurait y tenir une autre place
qu’au premier rang.
Christophe Béchu,
ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
> [Grève des contrôleurs SNCF] Ce
n'est pas toute l'entreprise qui se met en grève, ce sont les contrôleurs
appartenant aux syndicats SUD-Rail et CGT. Je considère qu'empêcher des
centaines de milliers de Français de partir en vacances, de se retrouver, de
pouvoir vivre ces moments qui sont importants, qui sont des temps de
respiration, non pas pour la défense de mesures sociales, mais de mesures
catégorielles, une prime mensuelle plus élevée, ce n'est pas un service à
rendre à la SNCF, ce n'est pas un service à rendre à leurs collègues, et ce
n'est ni digne, ni responsable. (…)
Je pense qu'il y a énormément de
cheminots qui ont beaucoup de mal à comprendre que des organisations syndicales
de cette maison décident de ce mode d'action à ce moment-là. Le sujet ce n'est
pas le droit de grève, c'est son éventuel abus, le sujet ce n'est pas d'avoir
le droit de contester, de demander, de revendiquer, c'est la façon et le moment
où vous le faites. Aujourd'hui, dans notre pays, nous savons qu'on a besoin
d'augmenter l'offre ferroviaire, le nombre de train, d'améliorer la ponctualité
des trains, de remettre de l'argent sur le réseau, faire passer ce type de
message, sincèrement, c'est marquer un but contre l'équipe du ferroviaire,
contre l'équipe de la décarbonation, contre la SNCF.
> [Interdiction
d'immatriculation de véhicules neufs thermiques en 2035] Je pense que l'Europe a bien fait de prendre
cette décision, il est bon ton de taper sur l'Europe, sur des décisions. Quelle
était la situation il y a encore deux ou trois ans ? un marché de l'électrique
qui, aux Etats-Unis et en Chine, s'appuyait sur des constructeurs, et des
constructeurs européens qui, pour la plupart continuaient à faire du thermique.
Le signal envoyé par l'Union européenne de dire il faut investir sur
l'électrique porte ses fruits. Le chiffre de vente des immatriculations de
voitures électriques, il a progressé, en 2023, tous les mois, on a commencé en
janvier dernier à 12 et on a
terminé à 20, nous repartons, en janvier, à 16, mais le mois de janvier,
traditionnellement, est un mois où la part des ventes de véhicules thermiques
est plus élevée, donc oui on a moins vendu de voitures électriques en janvier
qu'en décembre, mais quand je compare janvier 24 à janvier 23 j'ai 25 %
d'immatriculations électriques en plus et dans le même temps, Jean-Jacques BOURDIN, nous avons eu au cours de ces
six premières semaines de l'année le succès incroyable du leasing. (…)
On imaginait que la première vague ferait
25 000, on a fait une première vague à 50 000, compte tenu de son succès, on
sait qu'à la fin de l'année il y a de nouveaux modèles, notamment produits par
Renault, comme la R5, qui vont
sortir, on sait que d'autres constructeurs, précisément compte tenu du succès,
font en sorte de travailler à des modèles, notre objectif, je vous le rappelle,
c'est de soutenir l'industrie automobile française et européenne, puisque seuls
les véhicules qui sont produits en France et en Europe sont éligibles dans le
cadre de ce bonus. On souhaite donc, avec les constructeurs, qu'une deuxième
vague puisse se préparer, ça va être aussi l'occasion de faire le bilan exact
de cette première vague, qu'est-ce qu'on a bien réussi, qu'est-ce qu'on peut
améliorer, qu'est-ce qu'on peut bouger ou moraliser.
> [Bonus écologique] Il est passé de 5000 à 4000, et il est resté, pour les 50% les plus modestes, à 7000 euros.
> On rabote les aides aux véhicules électriques dans un contexte où le prix moyen des voitures électriques est aussi en train d'être raboté ou baissé. Au moment où l'Allemagne a totalement supprimé ses aides aux voitures électriques, il y avait des aides qui étaient de 3000 et 4500 euros, elles ont été supprimées en janvier en prenant prétexte aussi de la baisse des prix et du fait que le soutien de l'Etat n'était plus aussi nécessaire. Nous, on est sur une politique d'accompagnement, dans laquelle, pour assurer l'augmentation de l'électrification du parc, on assume de baisser au fur et à mesure les aides, mais en maintenant des aides identiques pour la moitié des Français les moins aisés.
> 97 % des vêtements en France, que nous achetons, on les importe, c'est vertigineux de mesurer ce que l'industrie textile aujourd'hui représente quand on regarde en arrière, et le sujet ce n'est pas seulement ce qu'on importe, c'est le type de vêtements qu'on importe. Aujourd'hui l'industrie du textile c'est devenu le troisième motif de consommation d'eau dans le monde, dans un contexte où on a une multiplication des sécheresses, donc il y a un enjeu écologique, 4 milliards de tonnes de CO2 émis par cette industrie textile, avec des vêtements qui viennent de loin, donc avec des bateaux pour les acheminer, des avions, il y un problème d'impact environnemental compte tenu de la manière dont on les fait. Et un chiffre que je vais vous donner, en l'espace de dix ans, nous Français, on a augmenté de 30% le nombre de vêtements qu'on achète, et pourtant on ne se change pas plus souvent dans la journée, avec en particulier des marques qui n'existaient pas il y a quelques années et qui se mettent à proposer 10 000, 12 000, 15 000 nouvelles références par mois, avec de la vente dématérialisée, et un impact qui est réellement problématique. Il y a une prise de conscience autour de tout ça, il y a maintenant des députés de droite qui ont déposé une proposition. Vous savez, il y a six mois, même pas, je me souviens avoir été attaqué parce que j'avais défendu le fait qu'on ait un spot de l'ADEME incitant à se poser la question de la consommation responsable, je me réjouis aujourd'hui de voir des députés de tous bords qui déposent des propositions, le parti Horizons, en particulier, a déposé une proposition de loi qui sera examinée au mois de mars et qui dit il faut qu'on arrive à moraliser cette ultra fast fashion pour faire passer le message.
> [Cumul des mandats] Je pense qu'on est passé d'un extrême à l'autre. On est passé d'une situation dans laquelle, globalement, on pouvait cumuler la présidence d'une région avec la présidence d'un groupe au Parlement, à une situation aujourd'hui où vous n'avez pas le droit d'être adjoint au maire d'un village de 200 habitants et député. Est-ce que l'Assemblée nationale, depuis qu'il n'y a plus de maires, depuis qu'il n'y a plus d'élus, la façon dont elle a travaillé a radicalement changé ? le fond de ma pensée c'est qu'on doit aujourd'hui permettre à nouveau à des femmes et des hommes qui exercent des mandats exécutifs de pouvoir exercer des responsabilités parlementaires. Je le dis en vous mettant très à l'aise je considère qu'il ne faut pas élargir ça à des maires de grandes villes, à des présidents de départements, à des présidents de région.
> [Pesticides]
Vous savez, dans ce débat, je lis et
j'entends plein de choses. Le premier ministre n'a pas annoncé qu'on allait
réautoriser des molécules, il n'a pas modifié les règles de distances
d'épandage par rapport aux riverains, il dit on met sur pause et on se laisse
du temps pour discuter des sujets qui sont au cœur de ce plan Ecophyto. Il y a une ligne rouge,
c'est la santé publique, il y a des choses dont on peut débattre, c'est ce qui
est à l'intérieur. En clair, est-ce que c'est normal qu'on interdise en France
des molécules et qu'on les autorise dans les pays qui sont autour de nous et
qu'on laisse entrer dans les rayons de nos supermarchés, des produits qui sont
faits avec des molécules qu'on interdit à nos propres agriculteurs ? ou ce
n'est pas bon pour la santé et on les interdit pour tout le monde, on ça ne pose
pas de difficultés et il faut qu'on révise nos règles, donc, pas de
surtransposition. Deux, on a mis sur la table 250 millions d'euros pour trouver
des alternatives aux pesticides. (…)
Les indicateurs, le débat globalement
entre les écologistes et les agriculteurs, on peut le résumer ainsi. Les
agriculteurs disent nous avons considérablement baissé l'usage des pesticides
les plus à risque. Les écologistes disent le nombre global de pesticides n'a
pas assez baissé et les deux ont raison. 97 % des pesticides les plus à risques
dans ce pays ont été éradiqués au cours de ces cinq dernières années. Et ça, il
n'y a pas suffisamment de gens qui saluent à la fois ce que les agriculteurs,
mais pour le coup, ce que le gouvernement, les pouvoirs publics ont fait dans
le domaine. Et en même temps, nous avons à diminuer la dose globale de
pesticides qui a des conséquences, y compris sur la biodiversité.
> La loi SRU, qu'on se comprenne bien, elle est parfois très critiquée, mais elle a une vertu, c'est d'assurer la mixité sociale. Il y a plein de situations dans ce pays et vous savez très bien tous les jours en parlant vrai les détresses dans lesquelles les gens peuvent se retrouver, les parcours de vie qui fait qu'on peut se retrouver avec des besoins, les situations de maman solo, de familles précaires. Bref, si nous n'avons pas un parc social dans ce pays, c'est un peu de notre contrat, de notre mixité et de notre cohésion que nous menaçons. Mais. Les besoins sont multiples. Ils sont sur du très social et ils sont parfois sur du logement abordable. Quand le Premier ministre explique qu'il faut qu'on regarde comment le logement intermédiaire, qui est une forme de logement abordable, doit participer à une offre de mixité, il pointe la question technique, mais qui n'est pas du parcours résidentiel.
Sylvie Retailleau,
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> L’Europe joue un rôle déterminant pour la
recherche:
- Plus de moyens pour la recherche.
- Rapprochement des établissements et la mobilité des
étudiants et chercheurs.
- Plus d’innovations au service de la
réindustrialisation en Europe.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> Love
is love. La Grèce légalise le mariage et l'adoption pour les couples de même
sexe. Une victoire pour les droits LGBT+ en Europe !
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> Merci Navalny
pour votre courage infini.
Olivia Grégoire, ministre
déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation
> Passer des mots à l’action. 300 millions
d’euros pour accompagner tous nos établissements de proximité dans leur mise en
accessibilité. L’Etat prend en charge 50% du montant des travaux dans la limite
de 20 000€.
> Si certaines normes sont utiles, trop étouffent nos petits entrepreneurs. Leur simplifier la vie, c’est permettre à chacun de développer son activité, exporter, innover et recruter.
Marie Guévenoux, ministre
déléguée chargée des Outre-mer
> Mayotte fait face à trois crises, sur l’immigration, sur la sécurité
et sur l’eau. Personne ne découvre le problème. Les Mahorais ont le sentiment,
et je l’entends, que la situation est grave au point que rien ne peut être
pire. Avec Gérald Darmanin, nous avons annoncé des mesures
exceptionnelles et radicales, soutenues par les élus de tout bord, comme la
suppression du droit du sol, la réduction drastique des titres de séjour et la
refonte du «titre de séjour territorialisé». Vendredi après-midi, les
collectifs et les élus ont appelé à lever les barrages. Je salue toutes celles
et tous ceux qui font preuve de responsabilité en acceptant la main tendue de
l’État. (…)
Sans attendre, nous appliquons aussi les mesures de la loi
immigration, avec des effets puissants sur le regroupement familial.
Nous envoyons aussi des forces de l’ordre dans le cadre de l’opération
Wuambushu, qui sera poursuivie. (…)
C’est précisément parce que cette opération, imaginée et mise en œuvre par
Gérald Darmanin, a été couronnée de succès que nous allons la poursuivre. C’est
une demande très forte des élus locaux. Au total, 700 bangas (habitats
informels) ont été démolis. 600 passeurs et 60 chefs de bande ont
été interpellés.
Par ailleurs, nous avons expulsé 25.000 étrangers en situation
irrégulière, c’est 84 % de plus qu’en 2020. Au plus fort de la crise, il y
a eu plus d’unités de forces mobiles dans l’archipel qu’à Lyon, Lille et
Marseille réunis. De façon pérenne, on a doublé le nombre de policiers et de
gendarmes sur place. C’est ça la réalité.
> La fin du droit du sol est un signal extrêmement puissant. Aujourd’hui,
beaucoup de femmes viennent à Mayotte pour mettre au monde un enfant, qui sera
français et qui permettra à sa famille de pouvoir bénéficier à terme de titres
de séjour et de mesures de protection sociale.
Avec cette mesure, nous stoppons l’attractivité du territoire. Évidemment, elle
est indissociable de la suppression des titres de séjour territorialisés et
d’autres mesures de sécurité. Le déploiement d’un rideau de fer maritime, avec
des drones et des radars, permettra par exemple de mieux surveiller la
frontière. Il faut aussi relancer l’économie pour que le développement de
Mayotte se poursuive. Ces mesures figureront dans le projet de loi d’urgence.
> Mayotte ne deviendra ni un eldorado administratif ni un laboratoire pour le RN. La situation dans l’archipel est incomparable avec le reste de l’Hexagone et la malhonnêteté intellectuelle dont fait preuve l’extrême droite n’y changera rien. Il n’y a rien de fondé à mettre fin au droit du sol dans l’Hexagone. Il faut ouvrir les yeux sur la situation à Mayotte et faire preuve de pragmatisme.
> Il y a une spécificité à Mayotte, qui appelle une
réponse unique. Il y a évidemment en Guyane des problèmes migratoires, mais
dans un contexte tout à fait différent. On ne compare pas les territoires. Il y
a cinq fois plus d’habitants par km2 à Mayotte que dans l’Hexagone. Je sais que
depuis Paris on a parfois tendance à regarder les Outre-mer comme un tout, mais
c’est blessant pour les populations concernées et c’est une erreur sur le fond.
(…)
Nous devons être précis. Tous les dossiers des demandeurs d’asile sont examinés
sur place, à Mayotte. Certains de ceux qui ont obtenu le statut de réfugié,
surtout des femmes et des enfants en bas âge, ont pu rejoindre le territoire
hexagonal pour y être répartis. Mais il n’y aura pas de transfert d’immigrés en
situation irrégulière. Je comprends la fébrilité de l’extrême droite,
l’immigration est leur carburant politique et nous, on coupe le robinet.
> La fin du titre de séjour territorialisé, c’est la revendication principale de la population mahoraise. Nous sommes prêts à prendre un engagement en ce sens, à la condition très claire d’une réduction drastique globale des titres de séjour. Aujourd’hui, 10 à 12.000 titres sont émis chaque année à Mayotte. Nous n’en souhaitons pas plus d’un millier. C’est un message fort envoyé aux pays voisins.
> Il ne doit y avoir aucun malentendu. La population mahoraise a fait le choix répété d’être un département français. Il n’y a aucun débat à ce sujet. Mayotte, c’est la France.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> Nous annonçons 500M€ d’aide exceptionnelle
pour soutenir l’activité des établissements de santé publics comme privés.
470M€ de crédits non consommés en 2023 seront par ailleurs reversés aux
hôpitaux. Cet effort traduit notre engagement pour l’accès aux soins.
> On est à plus de 21 millions de passages aux urgences aujourd’hui. Il y a des Français qui n'ont pas besoin d'y aller.
> [Doublement des franchises sur les médicaments] 236 milliards, c'est l'effort que la Nation fait pour financer l'accompagnement des Français, l'un des taux de couverture le plus important au monde. Cette augmentation reste marginale.
> [Taxer les rendez-vous non honorés chez le médecin] 27 millions sont non honorés, c'est un manque de civisme. On va trouver des solutions.
> La suppression du numerus clausus permet aujourd'hui d'avoir 20% de plus d'étudiants en médecine en deuxième année qu'en 2019. On ne résout pas les difficultés d'un claquement de doigt.
> [Consultation à 30 euros] Les discussions sont en cours. J'espère que ça va aboutir le plus vite possible. On a besoin d'un système de santé qui inclut plus les professionnels.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> Nous devons sécuriser la capacité à nourrir
les populations (…). Il faut faire cela sans renoncer à la lutte contre le
dérèglement climatique, car sans cela, nous ne sauverons ni notre souveraineté,
ni notre agriculture, ni nos agriculteurs.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> Dans une démocratie, un opposant politique ne
meurt pas en prison. La mort d’Alexeï Navalny nous rappelle la réalité du
régime russe et l’oppression du débat démocratique qui y sévit. Nos pensées
vont à sa famille, à ses proches et au peuple russe.
> Depuis 2 ans la sécurité et l’avenir de l’Europe se jouent en Ukraine. Aujourd’hui à Munich la France et l’Europe réaffirment avec force qu’elles soutiendront l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire.
> « Notre engagement en faveur de l’Ukraine ne faiblira pas » Nous ne pouvons pas faiblir, la sécurité de l’Europe se joue en Ukraine. Avec cet accord entre Emmanuel Macron et Zelensky, nous consacrons jusqu’à 3 milliards d’euros d’aide militaire supplémentaire pour le pays.
> Comment osez-vous. Ni vous ni votre parti n’avez voté les résolutions condamnant les persécutions dont Alexei Navalny était l’objet en Russie. Le RN et Jordan Bardella sont les alliés objectifs d’un régime qui bafoue les droits de l’Homme chaque jour.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> Notre feuille de route est claire : de
l’offre, de l’offre, de l’offre et de la simplification pour libérer le marché
du logement et déverrouiller le secteur dans sa globalité.
> Simplifier, accélérer, construire pour les Français. Le Premier ministre l’a annoncé : 22 territoires, 30 000 nouveaux logements d’ici 3 ans.
> Le squat n’est pas et ne sera jamais une solution au mal logement, c’est un délit qu’aucun Français ne peut accepter. Un propriétaire rassuré, c’est un logement en plus pour les locataires. C’est tout le sens de cette loi.
Marina Ferrari, secrétaire d’Etat chargée du Numérique ;
> Engagement tenu ! Permettre à chacun de bien vivre dans la société numérique, c'est d'abord responsabiliser ses acteurs. Victoire de la présidence française de l'Union européenne, le DSA s'applique ce jour à tous avec un principe simple : ce qui est illégal hors ligne est illégal en ligne.
> Ainsi que l'a rappelé Bruno Le Maire, l'État utilisera tous les moyens à sa disposition pour préserver les activités stratégiques d'Atos. Nous veillerons à ce que qu'elles restent sous contrôle français. C'est tout à la fois une question de souveraineté et d'intérêt national.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La mort de Navalny est insupportable et doit tous
nous mettre en colère. Alexeï Navalny devient aujourd’hui le symbole de la
résistance à l’oppression que Vladimir Poutine exerce sur son peuple. Mes
pensées vont à sa famille et à tous les résistants qui marchent dans ses pas.
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Poutine a fini par tuer Alexei Navalny, après
l'avoir empoisonné, emprisonné, mis au mitard, exposé aux conditions de vie de
la prison la plus au nord de l'Arctique, tout cela pour le faire taire. Ainsi
finissent aujourd'hui, au vu et au su de tous, les opposants au dictateur.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> Avec
la signature d'un accord bilatéral de sécurité, la France soutient l'Ukraine :
3 milliards d'euros d'aide militaire pour 2024. Une aide qui se poursuivra
aussi longtemps que nécessaire. Slava Ukraini !
> Alexeï Navalny est mort. Le régime de Poutine élimine ses opposants. Alexeï Navalny a résisté pour que la Russie soit plus démocratique et plus libre. Il en a payé le prix. Soutien à ce peuple russe qui rêve d'une autre Russie.
> Hier soir plusieurs dizaines de milliers de Hongrois se sont rassemblés à Budapest. Une manifestation en réaction à la mort d’Alexeï Navalny et contre la politique pro-Poutine du gouvernement Orbàn.
> Aujourd’hui, le RN fait semblant de regretter la mort de Alexeï Navalny mais n’a pas agi pour le défendre face à leur ami Vladimir Poutine. En 2021, Marine Le Pen n'avait pas demandé la libération de Navalny. Aucun sens moral.
> La Grèce a légalisé le mariage et l'adoption pour les couples de même sexe. Voilà l'Europe que nous promouvons : une Europe de l'égalité, où chacun est libre de vivre la vie qui est la sienne et d'aimer qui il veut !
Sylvain Maillard
(président du groupe à l’Assemblée nationale)
> Alexeï Navalny est
mort pour son courage politique, détenu dans des conditions inhumaines. Il
était le symbole de la résistance face à la brutalité du régime de Vladimir
Poutine. Au nom du groupe Renaissance, j’adresse mes condoléances à sa famille et ses proches.
> Dès qu’il s’agit de la Russie, Marine Le Pen et le Rassemblement national défendront toujours leurs propres intérêts avant ceux des Français. Voilà ce qu’il se passe quand on est financièrement redevable au pouvoir russe. Et c’est toujours vrai aujourd’hui.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] La Russie
doit payer le coût de l’agression. Avec mon collège écologiste Julien Bayou , nous proposons
l’utilisation des 200 milliards avoirs gelés de la banque centrale russe en
Europe pour financer la reconstruction de l’Ukraine.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Bienvenue en France Président Zelensky! L’accord de sécurité
signé ce jour marque une étape majeure dans la relation entre nos deux pays.
Nous sommes durablement aux côtés de l’Ukraine dans son combat pour la liberté et pour l’Europe!
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Quel courage,
quelle leçon, quel homme... Navalny. Immense respect.
> La situation dramatique de l'Allemagne [selon son ministre des Finances, Michael Lindner] n'augure rien de bon pour notre économie.
● MoDem
Bruno Millienne (député)
> [Assassinat de Navalny par Poutine] Pourquoi [monsieur Bardella / RN] ne citez vous pas le nom de son
bourreau ? Il s'appelle Vladimir Poutine. Vous le connaissez bien pourtant, il
vous a prêté de l'argent - ce qu'avait d'ailleurs clairement dénoncé celui dont
vous déplorez éhontément la mort aujourd'hui - et vous contribuez à sa
stratégie de déstabilisation de l'Europe, comme l'a montré le Washington Post
en décembre dernier. Et si, au-delà de vos larmes de crocodile, le sort
d'Alexeï Navalny vous intéressait réellement, pourquoi n'avoir jamais voté au
Parlement européen les textes dénonçant sa détention ? Ce qui est tragique pour
les droits humains et les libertés fondamentales, c'est l'absence totale de
transparence dont vous faites preuve, en vous parant d'un patriotisme
d'opérette, quant à vos liens réels avec le régime russe.
Erwan Balanant
(député)
> Un combattant de
la démocratie et de la liberté est mort aujourd'hui, Alexeï Navalny. Une immense pensée pour ses
soutiens, ses proches et pour ceux qui se battent chaque jour dans notre monde
pour leurs droits.
Marie Darrieussecq (députée)
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine]
L'heure est grave. Le 24 février prochain sera un sinistre anniversaire. Le 2e
de l'agression militaire de la Russie contre un État souverain, l'Ukraine. Et
nous ne pouvons que saluer le courage et l'engagement de l'armée ukrainienne et
la résistance du peuple ukrainien. Malgré le manque de munitions et de
matériel, malgré les décisions du Congrès américain qui pour l'instant refuse
le soutien supplémentaire à l'Ukraine demandé par le président Biden, oui, les
Ukrainiens résistent. La Russie, elle, s'est placée en économie de guerre,
affiche un taux de croissance de 3%, contourne les sanctions économiques grâce
à de nouvelles voies commerciales pour son gaz et son pétrole, vers la Chine et
vers l'Inde en particulier.
Les sites de désinformation russe
inondent les réseaux sociaux. 193 viennent d'être identifiés en France.
Le président Poutine réécrit
inlassablement l'histoire en affirmant encore dans une interview récente que
c'est bien l'Ukraine qui a déclenché la guerre, que ce territoire fait
historiquement partie de la Russie, qu'il est prêt à une solution diplomatique
mais qui n'abandonnera jamais ses ambitions dans ces territoires.
Et Pendant ce temps, le candidat
Trump stigmatise les membres de l'OTAN, remet en cause le principe de
solidarité qui prévaut dans l'Alliance. Et encourage Poutine à attaquer tout
membre de l'OTAN qui ne paierai pas sa part.
Alors oui, plus que jamais, nous
avons besoin d'une Europe unie, forte dans ses actes et dans ses paroles.
● Parti radical
> Le Parti radical rend hommage à l'opposant russe Alexeï Navalny décédé en prison.
Symbole de la résistance à la dictature de Poutine, il nous rappelle combien nos démocraties sont fragiles et
la défense de nos valeurs d'actualité.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Je condamne fermement le régime du Kremlin, qui a cruellement envoyé
Alexeï Navalny à la mort. Avec le meurtre de Navalny, le monde perd un
combattant de la liberté, un homme qui a porté la cause d’une Russie libre.
Empoisonné puis fait prisonnier par un
gouvernement adepte de la politique de la peur, Alexeï Navalny n’a jamais cessé
d'appeler ses compatriotes à ne pas se laisser intimider.
Son engagement lui a coûté la vie, mais
son courage, son combat contre le régime de Poutine et ses acolytes marquera
toujours la mémoire de son peuple. Son combat continue !
> Le peuple russe perd un homme au courage exceptionnel. Alexeï Navalny était une immense figure politique en Russie. L’opposant numéro un à Vladimir Poutine l’était resté jusqu’aux tréfonds de sa prison en Arctique. Notre famille Renew Europe salue sa mémoire.
> La Grèce devient le premier pays orthodoxe à permettre le mariage pour tous. Très belle avancée pour l’égalité des droits à travers l’Europe, et formidable nouvelle pour les citoyens grecs !
Nathalie
Loiseau
> Alexeï Navalny est mort. Qu’on ne s’y trompe pas:
c’est un assassinat. Vladimir Poutine prouve une fois de plus qu’il se
maintient au pouvoir par le crime. Mes pensées vont à la famille d’Àlexeï
Navalny et à tous les prisonniers politiques russes.
> À Munich, Volodymyr Zelensky alerte : l’année 2024 est cruciale pour l’Ukraine, pour l’Europe et pour notre sécurité.
Bernard Guetta
> Dans une élection
à la loyale, Alexeï Navalny aurait battu Poutine. C'est pour cela qu'il est mort, parce qu'il faisait
immensément peur à ce fauteur de guerre, empoisonneur et vulgaire assassin
qu'est le maître du Kremlin. Peut-on encore appeler un tel homme M. le président ?
> Si Vladimir Poutine était si sûr de sa base sociale et de sa popularité, pourquoi a-t-il envoyé Alexeï Navalny au-delà du Grand Nord pour 19 ans de prison ?
> J'aimerais que les représentants trumpistes aient honte de ce qu'ils font car ils soutiennent directement Vladimir Poutine.
> Aujourd'hui, monsieur Trump a les mains, les bras jusqu'aux épaules, couverts de sang ukrainien. Cet homme porte une lourde responsabilité.
> Il y a un changement de ton dans les capitales occidentales (…) Le président de la République a ravalé Vladimir Poutine a ce qu'il est, une sorte de Pinochet russe.
> Nous sommes bien obligés de parler, le jour venu, si besoin est, avec ce président de la Fédération de Russie mais aujourd’hui c’est totalement inutile.
> [Aides à l'Ukraine] C'est un investissement qui nous coûte et qui creuse notre déficit mais nous sommes obligés de le faire.
> [Aides à l'Ukraine] On n'est pas dans le symbolique. L'Union européenne s'est mise en ordre de marche pour véritablement doper sa production de munitions afin de pouvoir en livrer un nombre considérable à l'Ukraine.
> [Élections européennes] Si on me propose d’être tête de liste, je relèverais défi (…) Je serai heureux de mener cette bataille parce qu'elle est immensément nécessaire.
Pascal Canfin
> Quelle honte ce
message de Bardella.
Au Parlement européen
vote après vote les députés RN se sont opposés à la dénonciation de
l’emprisonnement de Alexeï Navalny. L’hypocrisie de Bardella est devenue une
marque de fabrique.
Marie-Pierre
Vedrenne
> Le symbole de la résistance contre
l'oppression du régime de Vladimir Poutine s'éteint sous le poids de
l'oppresseur Le décès en prison d'Alexei Navalny est une perte immense Son
combat pour la liberté et la démocratie reste le nôtre. Nos pensées vont à sa
famille & ses proches.
> Aujourd’hui, c’est le jour de l’application du règlement sur les services numériques. Les contenus illégaux n’ont pas leur place sur le net Fiers d’être française et européenne en même temps, oui nous avons besoin d’Europe !
Fabienne Keller
> Il avait 47 ans. Alexeï Navalny est mort,
victime de la dictature criminelle de Vladimir Poutine. Il y a 2 ans, le
Parlement européen lui décernait le Prix Sakharov pour honorer le courage de
son combat. Nous continuerons. Condoléances à sa famille et à ses proches.
> Aujourd’hui, Bardella tresse les louanges
d’Alexeï Navalny. Mais depuis 5 ans au Parlement, lui et son parti n'ont jamais
soutenu les résolutions condamnant ses conditions de détention.
- Avril 2021, le RN vote contre la résolution demandant la libération d’A.
Navalny.
- Février 2023, le RN s’abstient sur la résolution dénonçant les
conditions de détention d’A. Navalny.
- Avril 2023, le RN s’abstient
sur la résolution dénonçant la répression d’A. Navalny.
> [Règlement relatif à la gestion de l'asile et de la migration] C'est la démonstration d'une Europe forte qui agit pour les citoyens de l'UE. Grâce à ce pacte, nous garantirons la solidarité entre les États membres, des procédures plus efficaces et plus équitables pour les demandeurs d'asile et une meilleure gestion de nos frontières extérieures. Nous pouvons être fiers de cette réalisation.