Voici une sélection, ce 16 février 2024, des derniers propos
tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux dans
l’Union européenne et dans le monde.
► Union Européenne
♦ Renew Europe
(groupe centriste et libéral au Parlement européen)
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans
Propos centristes France]
> Nous condamnons la mort d’Alexeï
Navalny, l’opposant politique le plus virulent du Kremlin, dans une prison
d’État dans l’Arctique, un mois avant les élections présidentielles en Russie. Poutine
vient d’ajouter plus de sang à ses mains. Nos pensées accompagnent sa famille
et ses partisans. Le meurtre d’Alexeï Navalny ajoute du sang sur les mains de
Poutine.
> Nous saluons le
vote du Parlement grec pour légaliser le mariage égal! Le 16e État membre de
l’UE à franchir cette étape historique, mais il reste encore beaucoup à faire. Nous
n’arrêterons pas de faire campagne pour une véritable égalité à travers l’UE !
Malik Azmani (premier
vice-président)
> La directive sur les conditions d'accueil comprend des garanties
essentielles pour les demandeurs d'asile, telles que l'accès à des conditions
d'accueil de qualité, à l'éducation et au marché du travail. Les garanties pour
les enfants peuvent faire la différence sur le terrain, en particulier le droit
d'avoir un représentant pour les mineurs non accompagnés dès le premier jour et
de considérer la détention des enfants comme l’exception. Dans l'ensemble,
cependant, ce paquet européen est loin d'être idéal. Mais après des années
d'impasse et de violations du droit européen, c'est l'occasion d'un nouveau
départ que nous ne pouvons pas laisser passer. Tout dépend maintenant de la
mise en œuvre, qui doit être centrée sur l'humain dès le départ.
Guy Verhofstadt
> La Russie avance en Ukraine
parce que l’Occident ne donne pas aux Ukrainiens les munitions dont ils ont
besoin. La liberté doit triompher du terrorisme meurtrier de la Russie! Nous
devons de toute urgence renforcer l’industrie européenne de la défense.
Jan-Christoph Oetjen
> [Accueil des immigrés] Le nouveau processus de sélection devra être
achevé dans un délai de sept jours, sans possibilité de prolongation. Cela
garantit que les informations sont reçues rapidement et que les conditions
humanitaires pour les personnes arrivant sont améliorées.
Hilde Vautmans
> Je me réjouis du rôle clé qu'Eurodac jouera dans le soutien au pacte
global sur l'asile et la migration. A l'initiative de Renew Europe, nous avons
obtenu des garanties supplémentaires pour les enfants. Je suis particulièrement
heureuse qu'Eurodac contribue à la protection des enfants victimes de la traite
des êtres humains ainsi qu'à l'identification et à la protection des enfants
disparus, dont le nombre est beaucoup trop élevé.
Abir Al-Sahlani
>Avec le règlement-cadre de l'Union sur la réinstallation enfin en
place, l'UE disposera d'un outil efficace pour répondre rapidement aux crises
humanitaires dans le monde, en réinstallant les personnes les plus vulnérables
et en créant davantage de voies d'accès légales à notre Union.
Billy Kelleher
> [Réforme de la gouvernance économique (EGR)] Avec cet accord, nous
évitons un retour au cadre rigide du passé. Les dernières années ont été
agitées et ont pesé sur notre économie. Ce cadre permettra aux États membres de
revenir à un niveau d'endettement raisonnable, tout en disposant de la flexibilité
nécessaire pour réaliser des investissements pour notre avenir, ainsi que des
outils nécessaires pour relever les défis climatiques auxquels nous sommes
confrontés.
Klemen Grošelj
> [Serbie] Les élections n'ont pas rempli toutes les conditions pour
être considérées comme libres et équitables. Une enquête indépendante menée par
des experts juridiques internationaux doit être lancée. Si les autorités serbes
ne coopèrent pas ou s'il existe des preuves de leur implication directe dans de
la fraude électorale, le financement de l'UE doit être suspendu. »
Caroline Nagtegaal
> Avec cette nécessaire révision de la directive relative aux enquêtes
sur les accidents, nous garantissons la sécurité de nos mers, tant pour les
gens de mer que pour les pêcheurs. Notre groupe s'est assuré que les règles de
l'UE étaient conformes à la législation internationale et que les accidents
impliquant des pertes de conteneurs en mer soient inclus dans cette révision.
Dans ce contexte, le rôle de soutien de l'Agence européenne pour la sécurité
maritime, qui doit assurer des formations régulières aux autorités enquêtrices,
est essentiel et Renew Europe a d’ailleurs insisté pour un rôle accru de l'AESM.
● Allemagne
♦ Gouvernement
Christian Lindner (ministre des Finances)
> Alexeï Navalny a lutté pour une Russie démocratique. Poutine l'a
torturé à mort pour cela. C'est une nouvelle preuve bouleversante de la nature
criminelle de ce régime. Au-delà de sa mort, Alexeï continuera à donner de
l'espoir à tous ceux qui luttent pour une autre Russie.
> Nous devons établir un programme de croissance. Il sera
plus facile de modifier les priorités dans le budget, si nous avons plus de
prospérité. Il est essentiel d’améliorer la compétitivité de l’Allemagne et de
l’UE dans son ensemble.
> Nous devons soutenir #’Ukraine parce que c’est dans
notre intérêt. L’Ukraine se bat aussi pour nos valeurs et notre avenir.
> Lorsqu'il s'agit de paix et de liberté, nous ne devons
pas craindre les débats difficiles. Nous devons nous demander quelle
contribution nous et nos partenaires en Europe sommes prêts à apporter pour
renforcer notre sécurité collective, y compris en termes de dissuasion
nucléaire.
> Nous devons nous remettre sur la voie du succès. Les
conditions doivent s'améliorer pour tous, quel que soit le secteur, la
technologie ou l'entreprise. Ce concept de développement économique a un nom :
L'économie sociale de marché.
> Une bureaucratie contraignante, une pénurie de
main-d'œuvre qualifiée, des infrastructures négligées et des impôts trop élevés
sont autant de freins à la croissance. Nous avons déjà fait des progrès dans ce
domaine, mais nous devons travailler plus rapidement et plus résolument dans
cette direction.
● Belgique
♦ Les Engagés
Georges Dallemagne (député)
> J’ai déposé un amendement à la Chambre
exigeant l’interdiction de séjour en Belgique de membres du Hamas. C’était il y
a qqs jours lors du débat sur le Proche Orient. Les partis de la Vivaldi l’ont
rejeté. Voilà où on en est en Belgique. Hamas welcome en Belgique?
♦ DéFI
François de Smet (président)
> Les fusillades à répétition à Bruxelles
montrent que les trafiquants de drogue règlent leurs comptes avec un sentiment
d'impunité jamais vu. La lutte contre la criminalité organisée est une
responsabilité fédérale. Nous devons nous mobiliser pour empêcher la Belgique
de se transformer en narco-Etat.
> En 2024, l'Europe sera sans
doute seule face à l'impérialisme russe. Nous devons sortir de 30 années de
torpeur. Réinvestir notre défense. Renforcer notre soutien à l'Ukraine. Et
comprendre que jamais la construction européenne n'aura à affronter des défis
aussi existentiels que ceux qui se profilent.
Sophie Rohonyi
(députée)
> Les partis doivent être cohérents et ne pas dire une chose un jour et
le contraire le lendemain. C’est comme ça que l’on redonnera confiance aux
électeurs pour lutter contre les extrêmes et diminuer le taux
d’abstention.
> Nous sommes à une époque charnière pour la sécurité de
l’Europe. Nous n’avons jamais été aussi en danger dans le cyber world que nous
le sommes aujourd’hui. Nous n’avons jamais connu autant d’attaques criminelle
contre l’environnement. Le jihadisme nous attend toujours au tournant, ne vous
imaginez pas qu’il se repose. Quand vous additionnez les montants que les
organisations criminelles produisent par an, sur le plan européen, nous avons
dépassé toute possibilité d’encore faire une marche arrière immédiate. Si on
prend rien que le narcotrafic, nous parlons déjà en termes de dizaines et de
dizaines de milliards d’euros.
> La justice a déjà été partiellement défédéralisée
puisque les communautés sont déjà compétentes pour ce qui concerne l’exécution
des peines, la délinquance juvénile, les IPPJ, etc. Mais ce qu’on craint et ce
que l’on voit, c’est qu’il y a une volonté de certains partis qui ont peur de
la N-VA et du Vlaams Belang d’aller vers une régionalisation accrue. Cela
aurait notamment pour conséquence que le droit ne serait pas le même pour tous
les citoyens.”
> [Séparation du régalien] Toutes les économies
d’échelle, on ne les aura plus. Mais en plus de ça, on devra avoir autant de
services IT que de systèmes juridiques différents. Il faudra avoir beaucoup
plus de personnel alors que déjà aujourd’hui, on peine à le trouver. L’impact
budgétaire sera plus important pour le fédéral, mais aussi pour les régions. La
Cour constitutionnelle, le Conseil d’État, toutes ces juridictions ne sont qu’à
Bruxelles. Qu’est-ce qu’on en fera ? Aujourd’hui, le justiciable se plaint de
ne pas obtenir des décisions dans un délai raisonnable. Et demain ? Les choses
seront morcelées, encore plus compliquées, avec plus de personnel, avec plus de
besoins. Aujourd’hui, de nombreux justiciables renoncent à aller en justice
parce qu’ils disent que c’est trop compliqué, que ce n’est pas assez
accessible, que ça va prendre trop longtemps. Comment ce sera demain ?”
> Il y a deux dangers aujourd’hui. La défédéralisation
peut se faire via une réforme de l’État. Mais actuellement, la loi permet déjà
au fédéral de déléguer certains pans de la justice. D’ici deux mois, le
Parlement va voter les articles de la Constitution à ouvrir à révision qui vont
cibler les articles qui notamment touchent à la justice et aux pouvoirs
compétents en matière de justice. Il y a un grand danger et c’est pour cette
raison que nous voulons alerter les partis.”
> Le MR, on ne peut plus leur faire confiance. Le MR
tient de grands discours sécuritaires alors qu’ils sont montés au pouvoir avec
la N-VA. Il faut quand même rappeler qu’avant d’être rattrapés par la réalité
des attentats du 22 mars, ils avaient décidé de couper dans les budgets de tous
les services publics, en ce compris la justice. Le PS est prêt à trouver des
monnaies d’échange pour accepter la séparation. Ils l’ont déjà affirmé dans des
interviews. Les Engagés disent non à une régionalisation, mais oui à un
gouvernement avec la NVA. Ecolo-Groen, c’est dans leur nom, ils sont ensemble.
Ils n’ont pas de sensibilité pour défendre les francophones ou pour défendre
Bruxelles.”
● Italie
♦ Azione
Carlo Calenda (secrétaire général)
> La Russie de Poutine est un régime meurtrier et impérialiste. La mort
de Navalny en est une nouvelle preuve. Les poutiniens d'Italie sont les
complices d'un meurtrier. Point final.
> Cette histoire de liste commune avec Italia Viva est
devenue lassante. Nous ne considérons pas comme pro-européens ceux qui ne
respectent pas le code de conduite du Parlement européen et qui se font payer
par des dictateurs étrangers. Point final. Action présentera une liste de
personnes compétentes, expérimentées, décentes et sans conflits d'intérêts.
> L'État-providence s'est effondré. Les urgences sont un
véritable enfer, il faut deux ans pour une opération de la cataracte et, dans
le sud, le taux d'abandon scolaire avoisine les 20 %. L'État fait tout sauf ce
qu'il doit faire.
♦ Italia Viva
Matteo Renzi (président)
> > Alekseï Navalny était le leader courageux de l'opposition russe.
Sa mort est une blessure pour la liberté dans le monde entier et la
responsabilité de cette tragédie incombe au gouvernement de Moscou. Nos pensées
les plus sincères à la famille de Navalny.
> Le temps de la diplomatie
La guerre n'est pas la continuation de la politique par d'autres moyens, comme
le disait Von Clausewitz. Pour moi, la guerre est la négation de la politique :
la guerre survient lorsque la politique échoue. Il y a des moments où le combat
est éthiquement et même politiquement juste. Mais la politique doit trouver un
moyen de résoudre les conflits. Aujourd'hui, en Ukraine et au Moyen-Orient,
l'heure est à la politique et à la diplomatie.
Il ne s'agit pas de nier qu'il y a des torts et des raisons.
L'invasion russe de l'Ukraine est inacceptable. Il y a deux ans, Poutine s'est
assis du mauvais côté et l'histoire ne lui pardonnera pas. Et nous avons le
devoir d'envoyer des armes aux Ukrainiens car si nous cessons de le faire, la
guerre ne disparaît pas : c'est l'Ukraine qui disparaît. Mais il est également
juste d'essayer de conclure un accord crédible avant que Donald Trump ne le
fasse dans quelques mois sur un ton hâtif.
Il est temps que la politique et la diplomatie garantissent à Kiev la liberté
aux côtés de l'Union européenne, mais en trouvant avec Moscou une solution qui
mette fin au massacre.
Le 7 octobre, le Hamas a perpétré le plus odieux massacre de Juifs depuis les
nazis. Et il l'a fait d'une manière si horrible qu'elle ne peut même pas être
commentée. Aujourd'hui, il est clair pour le monde entier que le système de
tunnels reliant les écoles, les hôpitaux et même les sièges des Nations unies,
construit avec l'argent de la communauté internationale, est une honte
mondiale. Mais il est tout aussi clair que pour vaincre le Hamas, Israël ne
doit pas perdre les dirigeants arabes réformistes et modérés. Et l'ensemble de
la communauté internationale. C'est pourquoi il est temps de conclure un accord
de paix durable, la paix des fils d'Abraham, comme l'aurait appelée Giorgio La
Pira. Une paix qui envisage pour Israël le droit et aussi une sorte de devoir
moral d'exister : le monde a besoin de cette nation, de ce peuple, de cette
histoire qui devient l'avenir. Une paix qui passe par la reconnaissance de
l'État de Palestine, soutenu et subventionné par des pays arabes réformateurs
qui investissent dans des écoles et non dans des tunnels, dans des hôpitaux et
non dans des missiles, dans des infrastructures et non dans des kamikazes. Une
paix qui voit les responsables du Hamas punis : Sinwar doit se retrouver devant
les tribunaux internationaux, à supposer qu'il soit encore en vie, pas
Netanyahu.
Bibi doit tout simplement rentrer chez lui et laisser le gouvernement d'Israël
à un dirigeant respecté, capable de s'exprimer dans son pays et à l'étranger.
Et sur ce point, à mon humble avis, notez le nom de Yossi Cohen, ancien
collaborateur du Premier ministre israélien et surtout ancien chef du Mossad.
S'agit-il simplement de rêves dans la nature ? Peut-être. Mais s'il y avait
quelqu'un capable de s'occuper de politique étrangère, à Rome comme à
Bruxelles, ces rêves deviendraient des projets. Et l'Italie et l'Europe
auraient un rôle à jouer. Au lieu de cela, le seul accord possible est une
motion partagée entre Meloni et Schlein, ce qui est une bonne nouvelle pour les
médias italiens. Mais la politique étrangère, c'est autre chose. Quelqu'un le
comprendra-t-il ?
► Autres pays
● Canada
♦ Gouvernement
Justin Trudeau (Premier ministre)
> La nouvelle du décès d’Alexeï Navalny est
tragique et atterrante. Il a défendu sans relâche la démocratie et la liberté
en Russie, et son courage était incomparable. Soyons clairs : il
n’aurait tout simplement jamais dû être emprisonné. Il est important que ces
événements nous servent de rappel, à savoir qu’on doit continuer de promouvoir,
protéger et défendre la démocratie partout dans le monde. Sinon, les
conséquences sont trop lourdes. J’offre mes plus sincères condoléances à
la famille d’Alexei Navalny – et à toutes les personnes dans le monde qui l’ont
appuyé dans sa quête de justice. Le Canada reste déterminé à tenir le président
Poutine responsable de ses actes.
> J’ai
parlé avec le ministre israélien Benny
Gantz aujourd’hui de la
situation actuelle en Israël, à Gaza et en Cisjordanie. J’ai exprimé mon inquiétude
concernant l’offensive israélienne prévue à Rafah et réitéré l’importance d’une
solution à deux États afin d’instaurer une paix durable.
J’ai condamné les attaques brutales du
Hamas contre Israël et réitéré la position du Canada selon laquelle le Hamas
doit déposer les armes et libérer les otages immédiatement.
> Vous méritez des soins de
grande qualité. Ainsi, on travaille avec les provinces et les territoires pour
renforcer notre système de santé public. (…)
Embaucher plus de médecins et d’infirmières, réduire l’attente, faciliter
l’accès aux soins de santé mentale: on travaille avec les provinces et les
territoires pour faire cela et plus encore.
> Le vandalisme au Centre
islamique de Cambridge – comme la montée de l’islamophobie au pays – est
alarmant, odieux, inacceptable. Je condamne fermement cet incident et suis
solidaire des communautés musulmanes devant cette haine. Nous devons combattre
l’islamophobie ensemble.
> J’ai
abordé les sujets suivants avec le chancelier
allemand Scholz: les rapports d’une opération militaire
israélienne à Rafah, les graves conséquences humanitaires que cela entraînerait
pour les réfugiés et la nécessité d’accroître le soutien aux Palestiniens à
Gaza.
On a aussi réitéré notre soutien
inébranlable à l’Ukraine et notre engagement à appuyer le peuple ukrainien
aussi longtemps qu’il le faudra. On poursuivra notre collaboration à cet
égard et dans d’autres dossiers, dont le partenariat Canada-Allemagne.
> sur le logement : nous
travaillons avec plus de 60 petites communautés et communautés rurales au
Canada pour bâtir plus de 50 000 logements plus rapidement. Parce que vous
méritez un foyer abordable, peu importe où vous vivez.
● Etats-Unis
♦ Gouvernement
Joe Biden (président-des Etats-Unis)
> Nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé, mais il ne fait
aucun doute que la mort de Nalvany était une conséquence de quelque chose que
Poutine et ses voyous ont fait.
Les autorités russes vont raconter leur propre histoire.
Mais ne vous y trompez pas : Poutine est responsable de
la mort de Navalny.
Ce qui est arrivé à Navalny est une preuve supplémentaire de
la brutalité de Poutine. Personne ne devrait être dupe, ni en Russie, ni chez
nous, ni nulle part ailleurs dans le monde. Poutine ne cible pas seulement ses
citoyens d’autres pays, comme nous l’avons vu dans ce qui se passe actuellement
en Ukraine, il inflige également des crimes terribles à son propre peuple.
Alors que les gens partout en Russie et dans le monde
pleurent Navalny aujourd’hui, parce qu’il était tellement de choses que Poutine
n’était pas. Il était courageux. Il avait des principes. Il était déterminé à
bâtir une Russie où la primauté du droit existait et où elle s’appliquait à
tout le monde.
> [Trump a déclaré qu’il encouragerait la Russie de
Poutine à «faire ce qu’elle veut» si les membres de l’OTAN ne contribuaient pas
suffisamment de fonds de défense] C’est une chose scandaleuse pour un
président.
Si Poutine attaque un allié de l’OTAN, les États-Unis
défendront chaque centimètre de territoire de l’OTAN. Le moment est venu de
renforcer l’unité entre nos alliés de l’OTAN pour faire face à la menace que
représente la Russie de Poutine.
> Le Super Bowl est l'événement le plus unificateur en
Amérique. Rien ne réunit plus parmi nous. Et la célébration d'une victoire du
Super Bowl est un moment qui apporte une joie qui ne peut pas être mise en
relation avec l'équipe gagnante et leurs supporters. Pour que cette joie soit
transformée en tragédie aujourd'hui à Kansas City, le cœur de l'âme américaine.
Les événements d’aujourd’hui devraient nous émouvoir, nous choquer, nous faire
honte d’agir. Qu'attendons-nous ? Que devons-nous voir d'autre ? Combien de
familles supplémentaires ont besoin d'être déchirées?
Il est temps d'agir. C'est là que je me trouve. Et je demande au pays de me
tenir à mes côtés. Pour que votre voix soit entendue au Congrès, nous agissons
enfin pour interdire les armes d'assaut, pour limiter les magazines de grande
capacité, renforcer les vérifications des antécédents, garder les armes à feu
hors des mains de ceux qui n'ont aucune entreprise à les posséder ou à les
manipuler.
Nous savons ce que nous devons faire, nous avons juste besoin de courage pour
le faire.
Aujourd'hui, un jour qui marque six ans depuis la fusillade de Parkland, nous
avons appris que trois policiers ont été abattus dans l'exercice de leurs
fonctions à Washington, DC, et une autre fusillade dans les écoles a eu lieu à
la Benjamin Mays High School à Atlanta. Hier, un an depuis la fusillade à
l'Université d'État du Michigan. Nous avons maintenant eu plus de fusillades de
masse en 2024 qu'il n'y en a eu quelques jours dans l'année.
L'épidémie de violence armée déchire chaque jour les familles et les
communautés. Certains font la nouvelle. Une grande partie n'en fait pas partie.
Mais tout cela est inacceptable. Nous devons décider qui nous sommes en tant
que pays. Pour moi, nous sommes un pays où les gens devraient avoir le droit
d'aller à l'école, d'aller à l'église, de marcher dans la rue - et d'assister à
une célébration du Super Bowl - sans craindre de perdre votre vie à cause de la
violence à l'arme.
Jill et moi prions pour les personnes tuées et blessées aujourd'hui à Kansas
City, et pour que notre pays trouve la détermination de mettre fin à cette
épidémie insensée de violence armée qui nous a déchire les coutures.
> L'histoire ne regardera pas avec sympathie les républicains
de la Chambre pour leur acte flagrant de partisanerie inconstitutionnelle qui a
ciblé un honorable fonctionnaire afin de jouer des jeux politiques mesquins. Le
Secrétaire à la sécurité intérieure, Mayorkas, un immigrant cubain qui s'est
rendu aux États-Unis avec sa famille en tant que réfugié politique, a passé
plus de deux décennies à servir l'Amérique avec intégrité dans une carrière
décorée dans l'application de la loi et la fonction publique. Depuis son séjour
au ministère de la Justice en tant qu'États-Unis Avocat à ses fonctions de
secrétaire adjoint et maintenant secrétaire à la Sécurité intérieure, il a
défendu fidèlement l'état de droit et a démontré un profond attachement aux
valeurs qui font la grandeur de notre nation.
Cette destitution a déjà échoué une fois lors d'un vote bipartite. Au lieu
d'organiser des cascades politiques comme celle-ci, les républicains qui
s'inquiètent réellement de la frontière devraient vouloir que le Congrès
fournisse davantage de ressources aux frontières et une sécurité aux frontières
plus forte. Malheureusement, les mêmes Républicains qui poussent ce destitution
sans fondement rejettent les plans bipartisans que les secrétaires Mayorkas et
d'autres dans mon administration ont travaillé d'arrache-pied pour renforcer la
sécurité des frontières en ce moment même - en revenant des années de leurs
propres demandes pour adopter des projets de loi aux frontières plus solides.
Abandonner de vraies solutions justes quand on en a le plus besoin pour faire
de la politique n'est pas ce que le peuple américain attend de ses dirigeants.
Le Congrès doit agir pour me donner, Madame la Secrétaire Mayorkas, et mon
administration les outils et les ressources nécessaires pour faire face à la
situation à la frontière. La Chambre doit également adopter immédiatement la sécurité
nationale du Sénat. Nous continuerons à rechercher de véritables solutions aux
défis auxquels les Américains sont confrontés, et les Républicains de la
Chambre des représentants doivent décider de nous rejoindre pour résoudre le
problème ou continuer à jouer de la politique avec la frontière.
> Le rapport d’aujourd’hui montre que la croissance des
salaires a été la plus forte de toute reprise économique en 50 ans. À une
époque où la croissance et l'emploi restent fortes, l'inflation a diminué des
deux tiers par rapport à son pic, mais nous savons qu'il est encore difficile
de faire pour réduire les coûts.
C'est pourquoi je me bats pour réduire les coûts pour les familles de la classe
moyenne, du coût de l'insuline et d'autres médicaments sur ordonnance, à
l'élimination des frais de jonque cachés que les entreprises utilisent pour
vous arnaquer, à demander aux entreprises de répercuter les économies sur les
consommateurs au lieu de cacher les hausses de prix en réduisant la taille des
colis. Je continuerai à faire obstacle aux Républicains du Congrès qui veulent
réduire les impôts pour les riches et les grandes entreprises, augmenter les
coûts pour les familles de la classe moyenne, et couper la sécurité sociale,
Medicare et Medicaid.
> Comme vous le savez, le conseil spécial a rendu ses
conclusions aujourd'hui au sujet de son examen de mon traitement des documents
classifiés. J'ai été heureux de constater qu'il était fermement convaincu
qu'aucune accusation ne devait être portée contre moi dans cette affaire.
Il s'agissait d'une enquête exhaustive qui remonte à plus de 40 ans, même dans
les années 70, alors que j'étais encore un nouveau sénateur des États-Unis.
Le conseil spécial qui a reconnu que j'ai bien coopéré, je n'ai pas jeté de
barrages routiers, je n'ai cherché aucun retard. En fait, j'étais tellement
déterminé à donner au conseil spécial ce dont il avait besoin, j'ai avancé avec
un entretien de cinq heures en personne - cinq heures en personne pendant deux
jours les 8 et 9 octobre de l'année dernière, même si Israël venait d'être
attaqué par le Hamas le 7 et que j'étais très occupé. Elle est en train de
faire face à une crise internationale.
J'ai été particulièrement heureux de voir que les conseils spéciaux font
clairement la distinction et la différence frappantes entre cette affaire et le cas de Trump. Le conseil spécial a écrit, et je cite, «Plusieurs
distinctions matérielles entre le cas de Trump et les Biden sont clairs.»
Toujours en vue de citer : « Plus particulièrement, après avoir eu de multiples
chances de restituer des documents classifiés pour éviter les poursuites, M.
Trump aurait fait le contraire. D'après l'acte d'accusation, il a non seulement
refusé de renvoyer les documents pendant de nombreux mois, mais il a également
fait obstruction à la justice en engageant d'autres personnes pour détruire les
éléments de preuve, puis pour mentir à ce sujet. »
« En revanche, » continua-t-il, « Monsieur le Président. Biden a remis des
documents classifiés aux Archives nationales et au Ministère de la justice; a
consenti à la recherche de plusieurs endroits, y compris son domicile; a siégé
pour un entretien volontaire; et, d'une autre manière, a coopéré à l'enquête »,
fin de la citation.
J'ai vu les gros titres depuis la publication du rapport sur ma volonté de
conserver des documents. «Ces affirmations ne sont pas seulement trompeuses,
elles sont tout simplement fausses.
À la page 215 - si vous avez eu une chance - je sais que c'est long - c'est un
document épais. À la page 215, le rapport du conseil spécial a trouvé
exactement le contraire.
Voici ce qu’il a écrit : « Il y a, en fait, un manque de preuves » que j’ai
volontairement conservé des documents classifiés liés à l’Afghanistan.
À la page 12, le conseil spécial a également écrit pour d'autres documents: «La
décision de refuser les poursuites pénales était simple... les éléments de
preuve donnent à penser que M. Biden n'a pas volontairement conservé ces
documents. » Les éléments de preuve indiquaient que je n'avais pas
volontairement conservé ces documents.
En outre, je sais qu'une certaine attention a été accordée à une certaine
langue dans le rapport sur mon souvenir des événements. Il y a même une
référence dont je ne me souviens pas quand mon fils est mort. Comment diable
ose-t-il élever ça.
Franchement, quand on m'a posé la question, je me suis dit que ce n'était pas
leur putain d'affaires.
Laissez-moi vous dire quelque chose. Certains d'entre vous ont commenté - je
porte, depuis le jour de sa mort, tous les jours, le chapelet qu'il a obtenu de
notre Dame de
Chaque jour commémoratif, nous avons un service en se souvenant de lui, assisté
par des amis, de la famille et des gens qui l'aimaient. Je n'ai besoin de
personne - je n'ai besoin de personne pour me le rappeler quand il est décédé
ou s'il est décédé.
La simple vérité est que j'ai siégé pendant cinq heures d'entretiens sur deux
jours d'événements, remontant à 40 ans en arrière. En même temps, je gérais une
crise internationale.
Leur tâche était de décider s'il fallait aller de l'avant avec des accusations
dans cette affaire. C'était leur décision à prendre. C'est la décision du
conseil de prendre. C'est son travail. Et ils ont décidé de ne pas aller de
l'avant.
Pour tout commentaire étranger, ils ne savent pas de quoi ils parlent. Il n'a
pas sa place dans ce rapport.
En fin de compte, la question est maintenant close. Et nous pouvons continuer
sur ce sur quoi j'ai toujours concentré : mon travail de Président des
États-Unis d'Amérique.
Kamala Harris
(vice-présidente des Etats-Unis)
> L’histoire nous le montre : Si nous restons les bras croisés
pendant qu’un agresseur envahit impunément son voisin, il continuera. Dans le
cas de Poutine, cela signifie que toute l’Europe serait menacée. Si nous ne
résistons pas à la Russie, d’autres autoritaires seraient enhardis.
> Nous devons rejeter les idéologies ratées de
l’isolationnisme, de l’autoritarisme et de l’unilatéralisme. Soyons
clairs : cette vision du monde est dangereuse, déstabilisante et à courte
vue.
> L’OTAN est au cœur de notre approche de la sécurité
mondiale. Pour le président Biden et moi, notre engagement sacré envers l’OTAN
demeure inébranlable.
♦ Parti
démocrate
Hakeem Jeffries (leader du Parti démocrate à la Chambre des
représentants)
> [Mort de Navalny dans les geôles de Poutine] Vladimir Poutine a une
longue histoire de meurtres d’opposants politiques et de réduction au silence
de la dissidence. C’est un ennemi de la liberté et du peuple américain. Honte
aux républicains extrémistes pro-Poutine qui continuent de bloquer la
législation bipartisane sur la sécurité nationale à la Chambre.
> Le président Biden construit une économie à partir du
milieu. Et du bas vers le haut. Il est temps de finir le travail.
> Les démocrates de la Chambre des représentants sont
prêts à voter sur la législation de sécurité nationale globale et largement
bipartisane avancée par le Sénat. Nous ne pouvons pas permettre aux républicains
extrémistes pro-Poutine de saper davantage les intérêts de sécurité nationale
des États-Unis.
> L’agenda des républicains extrémistes est clair. Russie
d’abord. La sécurité nationale de l’Amérique en dernier. Les démocrates de la
Chambre mettront toujours la démocratie avant les démagogues.
Barack Obama (ancien
président des Etats-Unis)
> Alexeï Navalny était un défenseur intrépide de ses convictions qui
est mort sans avoir été brisé par la tyrannie à laquelle il s'opposait. Il a
lutté contre la corruption, a inspiré des millions de personnes et n'a jamais
faibli dans son insistance sur la liberté d'expression, l'État de droit et une
Russie qui rende des comptes au peuple et non à un dictateur. Il est mort en
défendant sans relâche sa vision d'un avenir meilleur pour son pays - une
vision et un exemple courageux qui ne mourront jamais.
Hillary Clinton
(ancienne secrétaire d’Etat)
> «Écoutez, j’ai quelque chose de très évident à vous dire. Vous n’avez
pas le droit d’abandonner. S’ils décident de me tuer, cela signifie que nous
sommes incroyablement forts.» (Alexeï
Navalny)
Mes plus sincères condoléances à la famille et aux amis d’Alexeï Navalny, à son
personnel et au peuple russe.
> Trump vend nos alliés de l’OTAN à Poutine. Cela devrait
faire la une de tous les journaux du pays. Ce sont les enjeux de 2024.
● Royaume Uni
♦ Liberal democrats
> Rishi Sunak doit assumer la
responsabilité du gâchis total dans lequel les services de santé ont été
laissés après des années de négligence sous ce gouvernement.
> Les données de
l’ENM publiées aujourd’hui montrent qu’il y a eu 18 millions d’attentes de
quatre semaines pour un rendez-vous avec un médecin généraliste l’an dernier,
en hausse de 38 %. Sous le gouvernement conservateur actuel, il est devenu
courant de lutter jour après jour pour obtenir un rendez-vous avec un
omnipraticien, ce qui cause de la douleur et de l’inconfort aux gens.
Il devrait être
acquis que les gens peuvent voir leur médecin généraliste quand ils en ont
besoin, pas une lutte. C’est pourquoi les libéraux-démocrates demandent que
tous les patients aient le droit de consulter leur médecin de famille dans les
sept jours et 24 heures en cas d’urgence.
> Partout au
pays, les jeunes sont déçus par un gouvernement conservateur qui ne leur offre
pas les compétences dont ils ont besoin pour s’épanouir. Le chancelier devrait
utiliser le prochain budget pour s’assurer que les apprentis reçoivent un
salaire équitable.
> Grâce à
l’incompétence de ce gouvernement conservateur et à son incapacité à sévir
contre les escroqueries en ligne, ces fraudeurs peuvent disparaître au
crépuscule avec des sommes d’argent alléchantes tout en laissant une traînée de
dévastation derrière eux.
Ed Davey
(leader)
> Horrifié par les rapports de la mort d’Alexeï Navalny - aux mains de
Poutine, sans aucun doute. Les méthodes méprisables de Poutine pourraient être
de tuer ses ennemis, mais il ne tuera jamais la lumière de la liberté et de la
démocratie que Navalny a défendue si courageusement.
> Ce que le gouvernement conservateur a fait à notre ENM
est tout simplement scandaleux. Ils ont mis le service de santé à genoux et ce
sont les patients et leurs proches qui paient le prix de cette négligence du
Parti conservateur.
> C’est la récession de Rishi. Et ce sont les
travailleurs britanniques qui paient la note en raison des prix élevés des
aliments, des hausses de taxes et de la flambée des factures hypothécaires. Cette
année, nous aurons enfin la chance d’expulser ce gouvernement incompétent et
déconnecté de la réalité.
● Suisse
♦ Le Centre
> Mort d'Alexandre Navalny un
mois avant les élections présidentielles russes : Dernier signe en date du
mépris de ce régime pour la démocratie, l'Etat de droit et la liberté. De même
que la Russie ne respecte pas le droit international public qui garantit la
sécurité de notre société occidentale.
> Il faut poursuivre la modernisation de l'armée de manière conséquente. Le
Centre soutient les efforts de la présidente de la Confédération et ministre de
la défense Viola
Amherd dans
cette voie.
>
[Retraites – initiative populaire] La 13ème rente AVS est une mauvaise
réponse à un vrai problème. Le Centre s'engage pour des mesures ciblées qui
permettent d'aider les rentes les plus basses.
♦ Parti
libéral-radical
> [Retraites – initiative
populaire] Pour conseillère fédérale Karin
Keller-Sutter, la 13e rente aggraverait les finances fédérales. «On
déstabiliserait ce qu’on a essayé de stabiliser et on créerait en même temps
des dépenses supplémentaires qu’on ne pourrait pas financer sans augmenter les
impôts.»
> La Suisse a besoin d'une armée apte à se défendre. Le
PLR demande que le Conseil fédéral expose clairement ses priorités pour l'armée.
Pour le PLR, l'orientation stratégique de l'armée décidée par le Conseil
fédéral, qui met l'accent sur la capacité de défense, va dans la bonne
direction. Le PLR approuve également le plafond de dépenses de l'armée pour les
années 2025-2028, qui s'élève à 25,8 milliards de francs, y compris les crédits
d'engagement demandés pour un montant de 4,9 milliards de francs. Le PLR
s’engage en faveur d’une armée capable de se défendre et pour des finances
durables.
La sécurité de notre pays est importante et le Conseil fédéral doit communiquer
clairement sur la façon dont l'armée peut remplir sa mission constitutionnelle.
Le PLR exige ainsi que l'armée accorde la priorité absolue au renforcement de
la défense. De plus, le PLR insiste sur l'importance d'une étroite
collaboration entre le DDPS, le DFF et le Parlement afin de garantir une
allocation efficace et judicieuse des ressources pour la défense nationale.
La part du budget de l'armée dans les dépenses fédérales ne cesse de diminuer
depuis des décennies. C'est la raison pour laquelle le PLR s'est engagé, lors
de la dernière session d'hiver, à augmenter le budget de l'armée à un pour cent
du PIB d'ici 2030. La décision du Parlement de prolonger l'augmentation des
dépenses de l'armée à un pour cent du PIB jusqu'en 2035 a encore accentué les
défis et les exigences qui y sont liés.
Frein à l'endettement et défense de notre pays comme mandat constitutionnel
Rappelons que non seulement le respect du frein à l'endettement, mais aussi que
le mandat concernant la défense de notre pays sont inscrits dans la
Constitution. Le PLR accorde la plus haute importance au retour à une politique
financière durable, mais la garantie de la capacité de défense ne doit pas être
négligée pour autant. Le PLR estime qu'il existe une marge de manœuvre au
niveau des subventions et des dépenses liées afin de pouvoir respecter ces deux
objectifs.
> Initiative parlementaire «Assouplir les conditions
encadrant le télétravail»
Bien que nous vivions en pleine ère numérique, notre droit du travail est
encore marqué par l’ère industrielle. Les employés ont besoin de plus de
flexibilité pour mieux concilier vie privée et vie professionnelle. C’est
justement l’objectif de mon intervention parlementaire et ce, sans engendrer
une augmentation du temps de travail.
> L’initiative «Assouplir les conditions encadrant le télétravail» permet
aux employés de mieux concilier vie privée et vie professionnelle grâce au
télétravail qui rend possible un meilleur aménagement de leur temps de travail.
Les employés bénéficient ainsi d’une plus grande marge de manœuvre.
On ne touche pas à la durée maximale du travail
L’initiative ne cherche en rien à augmenter la durée du travail. Cette
dernière, s’élevant à 45 heures par semaine, soit en moyenne 9 heures par jour,
n’est pas concernée par l’initiative. Si l’initiative venait à être acceptée,
il serait toujours interdit de travailler 17h par jour.
La loi actuelle veut que le travail d’une journée soit réalisé dans un laps de
temps de 14 heures. Cela ne signifie pas qu’un employé doit être occupé durant
14 heures par jour. Cela signifie simplement que s’il a commencé sa journée à
7h, il n’a plus le droit de travailler après 21h, et ce, indépendamment du
nombre d’heures effectuées entre 7 et 21h.
L’ère industrielle est révolue, place à l’ère digitale
L’initiative est nécessaire, parce que la réalité ne correspond plus à la loi
du travail issue de l’ère industrielle. Celle-ci est devenue obsolète.
L’initiative souhaite permettre aux mères et aux pères qui réveillent par
exemple leur enfant à 7h et les mettent au lit à 21h de pouvoir envoyer un mail
professionnel avant et après s’être occupé de leur enfant. L’objectif est de
leur permettre de se consacrer entièrement à la garde de leur enfant entre 18h
et 21h.
L’initiative ne veut pas non plus que les employés travaillent aussi durement
les week-ends. Il doit être laissé aux travailleurs pratiquant le télétravail
le choix de travailler le samedi après-midi ou le dimanche matin. A l’heure
actuelle, il est formellement interdit aux employés de travailler le dimanche.
Cette souplesse leur permettrait de pouvoir tout de même réaliser une tâche
urgente le samedi.
La commission de l’économie du Conseil national a récemment accepté
l’initiative. Il s’agit simplement de moderniser les conditions-cadre
régulatoires, afin que notre droit du travail soit lui aussi prêt pour l’ère
digitale. Saisissons les chances de la numérisation, permettons aux employés de
profiter des progrès technologiques !
Philippe Nantermod, (vice-président)
> Les dépenses sociales ont explosé au cours des
dix dernières années: environ 33% d’augmentation. Par habitant, nous avons
dépassé la France, l’Allemagne, la Suède et l’Italie. En pourcentage de PIB,
nous les avons rattrapés. Ceux qui disent que la Suisse n’en fait pas assez
racontent n’importe quoi. Évidemment, cette évolution se ressent dans les prix,
dans les coûts du travail et celui des entreprises. C’est de la perte de
compétitivité pour la Suisse. C’est une voie qui nous perd, petit à petit.
Aujourd’hui, on nous vend une nouvelle dépense sociale, qui ajoutera mille
francs à ce chiffre, pour la 13eme rente AVS. C’est un clou supplémentaire dans
le cercueil de notre prospérité et de notre qualité de vie à long terme. Il est
urgent de freiner cette explosion des dépenses sociales.
Damien Cottier
(président du groupe au Conseil national)
> [Retraites – initiative
populaire] Des choix raisonnables, un appui ciblé, un financement
durable]
La tendance est claire: dès 2030 l’AVS plongera dans les chiffres rouges pour
atteindre rapidement des milliards de pertes. Si la situation a pu être
maintenue jusqu’ici c’est surtout grâce à de nouveaux financements (cotisations
salariales, TVA). Les Suisses vivent plus âgés et en bonne santé (bonne
nouvelle) mais le rapport entre rentiers et actifs diminue (mauvaise nouvelle).
Alors que 6 actifs finançaient une rente à la création de l’AVS, ils sont à
peine plus de 3 aujourd’hui et ne seront que 2 au milieu du siècle !
Malgré toutes ces prévisions la gauche, tels des climatosceptiques, continue de
clamer que « tout va bien », refusant de voir la réalité au-delà de
2030. Mais la politique de l’autruche n’a jamais produit de bons effets…
On est passé de 6 actifs pour un rentier en 1948 à 3 pour un aujourd’hui. Au
milieu du siècle ce sera 2 pour un.
L’initiative sur la 13e rente est attrayante face au coût de la vie.
Mais elle cible mal. Elle prévoit une augmentation de toutes les rentes alors
que la grande majorité des rentiers sont dans une situation financière qui ne
le nécessite pas, également ceux qui vivent à l’étranger. Il ne faut bien sûr
pas nier qu’en Suisse certains rentiers peinent à nouer les deux bouts :
c’est la raison d’être des prestations complémentaires. Elles concernent
environ un rentier sur huit. Le Parlement a mandaté le Conseil fédéral pour
aider de manière ciblée ces personnes en difficulté. Mais il faut éviter un
arrosage tous azimuts aux frais des jeunes générations. Car la dépense de 4,
puis 5 milliards devra être financée ! Ce sera un point de TVA, soit un
surcoût de 500 frs par an pour une famille moyenne. Si on passe par les
cotisations sociales, seuls les actifs passeront à la caisse pour des montants
encore supérieurs. L’initiative pèserait lourdement sur le budget des familles
et de la classe moyenne. Je dirai non à l’initiative arrosoir sur la 13e
rente.
Tous les pays européens sont confrontés au vieillissement. De nombreux ont
décidé de reporter l’âge de la retraite car c’est la solution la plus juste
socialement.
L’initiative des jeunes PLR propose elle d’assurer notre AVS à long terme en
passant par la mesure la plus juste : pas de baisse des rentes, pas de
hausse fiscale, mais un relèvement raisonnable, progressif de l’âge de la
retraite. La plupart des pays européens ont fait ce choix face au
vieillissement démographique. Avec un double avantage : la personne cotise
plus longtemps et touche sa rente plus tard. Cela permet aussi de diminuer le
besoin de main d’œuvre étrangère alors que tous les secteurs cherchent du
personnel. C’est un choix rationnel, responsable, raisonnable. Pour assurer un
financement durable de notre AVS et le contrat des générations, je dis oui à
l’initiative sur les rentes.
♦ Vert’libéraux
> [Retraites – initiative
populaire] Les retraité·e·s ayant de la peine à
joindre les deux bouts doivent être soutenu·e·s de façon ciblée. La 13e
Rente AVS représente une solution inadéquate. En effet,
ce sont ce·ux·lles qui en ont le moins besoin qui en bénéficieraient le plus. Non
le 3 mars ! (…)
Le PVL rejette sans équivoque l'Initiative
sur les rentes. Une
augmentation de l'âge de la retraite représenterait en premier lieu une
augmentation pour ce·ux·lles qui ne peuvent pas se permettre une retraite
anticipée. Votez non le 3 mars !