Il n’y a pas si longtemps, dans nos démocraties, les
populistes et les extrémistes avançaient la plupart du temps masqués.
Et même dans les pays autocratiques et totalitaires, les
pouvoirs en place faisaient tête basse en prétendant respecter les droits
humains et les valeurs démocratiques afin de tenter d’avoir une image positive
auprès de leur population mais surtout de la communauté internationale.
Mais tout ceci est du passé révolu.
Désormais populistes et extrémistes, autocrates et
totalitaires déversent avec toute la morgue et la suffisance de leurs
idéologies liberticides, leur haine de la démocratie républicaine libérale dont
ils se font fort de la détruire dans un avenir proche et d’instaurer un nouvel
ordre mondial où les individus ne seront plus que des sujets de leurs fantasmes
funestes.
Malgré cet objectif bien identifié et identifiable, ils
parviennent à embrigader avec eux un certain nombre d’«idiots utiles» venant de
la Gauche et de la Droite qui ont choisi honteusement le camp de la radicalité
de manière démagogique pour des raisons électoralistes et clientélistes.
Sans parler de tous les minables qui se rallient en espérant
que leur allégeance leur ouvrira les portes du pouvoir et de l’argent.
Face à cette coalition des populismes, des extrémismes et de
leurs idiots utiles ainsi que de leurs laquais, les derniers remparts de la
démocratie républicaine libérale sont les centristes et tous ceux qui se
trouvent à l’axe central.
Rappelons ce que l’on entend par axe central: il s’agit de
tous les politiques qui se situent de la gauche social-démocrate à la droite
libérale en passant par le centre social-libéral.
Tous défendent malgré leurs divergences qui peuvent parfois être
fortes le régime de la démocratie républicain libérale, tous sont attachés aux
valeurs humanistes et au progressisme et sont des défenseurs des droits humains.
Cet axe central est donc lié par cette seule volonté de
défendre ce régime de liberté et d’émancipation mais en période où populisme et
extrémisme montent inexorablement dans les démocratie et où les autocratismes
et les totalitarismes se fortifient ou s’installent de plus en plus dans les
autres pays, cette volonté est cardinale.
Cette alliance de fait due à la nécessité demeure notre seul
espoir que la démocratie républicaine libérale ne sera pas emportée par le
chaos que provoque à dessein toutes les forces à visée totalitaire afin de prendre
le pouvoir ou conforter leur régime.
Reste à faire en sorte que ceux qui y appartiennent ne se
perdent pas en futiles polémiques et attaques politiciennes parce que l’essentiel
est d’abord de sauver la démocratie.
Si nombre des politiques de l’axe central ont réalisé ce qui
est en jeu et ont adopté des comportements responsables qui les honorent, trop
des autres croient qu’ils sont encore à une période où l’essentiel du débat
politique se faisait entre des forces qui partageaient un consensus puissant
sur le régime et le projet démocratiques.
En France, seule une telle alliance mise en place par
Emmanuel Macron a permis d’éviter la prise de pouvoir par l’extrême-droite en
2017 et 2022.
Et, en Pologne, il a fallu que les forces de l’axe central
comprennent enfin qu’il fallait qu’elles s’allient pour mettre dehors les populistes
radicaux et extrémistes, ce qui a été le cas en 2023 avec la victoire de la Coalition
civique menée par Donald Tusk.
En revanche, cette incapacité à prendre ses responsabilités a
mené le populiste extrémiste Trump au pouvoir aux Etats-Unis en 2016 et menace
de lui permettre d’y revenir à la fin de cette année.
De même en Italie avec la victoire de la droite radicale et
extrême de Meloni et de son parti les Frères d’Italie en 2022.
C’est dire la capacité des politiques de l’axe central à
éviter le pire quand ils font passer la démocratie avant leurs ambitions et la
catastrophe qu’ils provoquent lorsqu’ils sont incapables de s’extraire d’un jeu
politicien indigne des enjeux.