► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Mouvement des
agriculteurs] Que
demandent nos agriculteurs ? Ils veulent pouvoir produire une alimentation
de qualité tout en vivant dignement de leur travail, de manière plus apaisée.
C’est plus que légitime. Mes engagements à leurs côtés : Soutenir nos
agriculteurs, c'est le sens des lois Egalim 1 et 2 qui protègent les revenus
depuis 2018. Nous les ferons respecter intégralement.
On le voit : certains distributeurs se sont organisés au niveau européen
par des centrales d'achat et cherchent à contourner la loi française. Nous
serons intraitables. Cela ne doit plus être possible. Il nous faut nous assurer
qu'il n'y a pas de contournement de ce que nous faisons en France.
Mettre en place un Egalim européen, je l'ai demandé à la Présidente de la
Commission européenne aujourd'hui, dans le cadre de la revue stratégique qui
vient d'être lancée. Nous sommes prêts aussi à modifier la loi pour améliorer
les contrats tripartites entre les producteurs, les transformateurs et les
distributeurs. Pour notre souveraineté agricole et alimentaire, nous serons
toujours aux côtés de nos agriculteurs.
Moins de normes, moins de paperasse : je mesure les contraintes pour nos
agriculteurs et le temps perdu. Dans chaque préfecture, avec le chantier de la
simplification mené main dans la main avec les agriculteurs, nous supprimerons
les complexités.
Point clé pour produire davantage dans notre pays aujourd'hui et demain :
nous poursuivons notre politique d’aide à la transmission et l’installation des
jeunes agriculteurs. Je sais que c'est important pour nos exploitants :
nous avons obtenu cette année encore une dérogation sur les 4 % de jachère
afin que des cultures puissent être faites sur ces surfaces.
Soutenir nos agriculteurs, nous le faisons avec la Politique agricole commune
européenne. Pour la France, les financements représentent 9 milliards d'euros
par an. Ces aides essentielles sont versées beaucoup plus vite qu’il y a
quelques années. Nous y veillons. Nous voulons une Europe plus forte et plus
concrète pour protéger le revenu de nos agriculteurs.
Nous sommes exigeants avec nos agriculteurs : ils produisent avec les règles
les plus ambitieuses au monde. Les produits importés en Europe doivent être
soumis aux mêmes règles. C'est la raison pour laquelle la France s’oppose et
continuera de s’opposer à l’accord de libre-échange avec le MERCOSUR. Je l’ai
dit très clairement à mes homologues. Nous renforcerons les règles et les
contrôles pour que les productions qui utilisent des antibiotiques ou des
pesticides interdits en Europe soient contrôlées et interdites.
Toutes ces mesures, tous ces combats, sont au service de la souveraineté
alimentaire européenne que je défends depuis six ans. Cette force sanitaire et
agricole doit être mise en place au plus vite pour faire respecter la loi. Nous
avons tous un rôle à jouer : j'encourage tous nos compatriotes à consommer
local. Nous avons créé http://fraisetlocal.fr pour vous y aider.
> [Guerre de Poutine contre l’Ukraine] Deux humanitaires français ont été tués en Ukraine par une frappe russe. Acte lâche et indigne. Je pense à leurs proches et camarades blessés. Ma solidarité va à tous les bénévoles qui s’engagent pour aider les populations.
> [Déclaration lors
du Conseil européen extraordinaire du 1er février 2024]
Je suis heureux de vous retrouver à l’issue de ce Conseil européen
extraordinaire important qui fait suite à celui de décembre dernier. En
décembre, nous avions réaffirmé la position qui est la nôtre depuis le début de
la guerre : l'unité et le soutien très clair des Européens aux Ukrainiens. Cela
s'était traduit par une décision sur l'ouverture des négociations d'adhésion
pour l'Ukraine et la Moldavie, ce qui avait permis d'envoyer un signal
politique clair sur notre communauté de destin avec ces pays.
L'accord que nous avons trouvé aujourd'hui permet de confirmer la clarté de ce
choix. En effet, la question en suspens, vous vous en souvenez, concernait le
volet économique et financier de notre soutien à l'Ukraine. Nous avions trouvé
un accord à 26 sur la revue du cadre financier pluriannuel et la Hongrie
n'avait pas pu accepter à ce moment-là cet accord. Depuis, nous avons travaillé
pour permettre un accord à 27. Il était indispensable parce que notre soutien à
l'Ukraine depuis le début de la guerre est uni et unanime. C'est dans cet
esprit que nous avons abouti aujourd'hui.
Nous avons donc trouvé un accord à 27 qui nous permettra d'accorder 50
milliards d'euros pour la reconstruction et le soutien à l'Ukraine : 33
milliards de prêts, 17 milliards de dons et subventions, 9,6 milliards d'euros
pour mettre en œuvre le Pacte Asile et Migration et agir conjointement avec les
pays d'origine et de transit - et donc accompagner les décisions qui avaient
été finalisées en fin d'année dernière - et 1,5 milliard d'euros pour le Fonds
européen de défense au sein de la Facilité STEP, qui préfigure un instrument de
souveraineté européenne. Cet accord nous permet donc d'agir jusqu'en 2027 et
donne de la prévisibilité à notre soutien à l'Ukraine par un engagement
économique et financier dans la durée. Le message est clair : la Russie ne peut
pas compter sur une quelconque fatigue des Européens dans leur soutien à
l'Ukraine.
Le Conseil européen est convenu que la Commission présentera un rapport annuel
sur la mise en œuvre de la Facilité Ukraine. Sur cette base, nous tiendrons
chaque année un débat pour fournir les orientations requises et, si nécessaire,
le Conseil européen pourra, dans deux ans, inviter la Commission à présenter
une proposition de revue de cette Facilité, dans le contexte en particulier du
prochain cadre financier pluriannuel de l'Union européenne.
Le Conseil a également permis de faire un point sur notre soutien militaire à
l'Ukraine. Nous prenons des engagements au niveau bilatéral. C'est l'un des
objectifs de mon prochain déplacement en Ukraine. La France fournit, à ce titre
-vous le savez - des capacités critiques qui peuvent faire la différence sur le
champ de bataille : les missiles Scalp pour la défense aérienne, entre autres,
des canons Caesar pour ce qui est de l'artillerie.
Et au-delà de ce soutien bilatéral, notre soutien doit se poursuivre à
l'échelle européenne également. C'est là aussi une question de cohérence qui a
été, ce matin, réaffirmée de manière très claire. Pour cela, nous devons nous
doter d'instruments européens qui permettent de préserver la solidarité
européenne et la pérennité de l'effort vis-à-vis de l'Ukraine. C'est le cas de
la facilité européenne de paix que nous devons continuer à mobiliser et à faire
évoluer vers une logique de production et d'acquisitions conjointes. Le
représentant a fait des propositions utiles, qui ont été validées, qui vont
nous permettre d'aboutir. Et, en février, la Commission reviendra sur la
stratégie européenne en matière de défense et le programme d'investissements
associés.
Au-delà de cela, nous avons souhaité avancer sur les coalitions capacitaires.
Le 18 janvier dernier, la France a abrité une réunion importante de la
coalition artillerie - que nous co-présidons avec les Etats-Unis d'Amérique -
et qui a permis de mobiliser de nombreux pays pour coordonner les efforts de
production, de livraison, de dons de tout ce qui touche justement l'artillerie
et sa présence en Ukraine. Ces efforts doivent en effet aller de pair avec le
renforcement de la base industrielle et technologique de défense européenne.
C'est la raison pour laquelle nous devons assumer une préférence européenne,
que ce soit dans la facilité européenne de paix transformée ou dans les futurs
instruments. Nous aurons l'occasion de revenir là-dessus lors du prochain
Conseil européen. Nous devrons trouver les moyens financiers et budgétaires de
garantir ce soutien.
Nous avons franchi une étape importante en décidant de séparer les intérêts des
actifs russes immobilisés. La deuxième étape sera maintenant de décider la
manière d'utiliser ces intérêts et leur affectation et, là aussi, nous aurons
l'occasion d'y revenir.
Ce Conseil a permis également un échange sur la situation au Proche-Orient. Il
est aujourd'hui plus que jamais indispensable d'avancer sur les volets
humanitaire, sécuritaire et politique de la crise. Dans ce moment critique,
l'objectif de la France est d'accélérer le cessez-le-feu à Gaza, d'obtenir la
libération de tous les otages et de prévenir une dangereuse escalade régionale.
C'est le sens des efforts que nous déployons aujourd'hui, auprès de tous nos
partenaires, en particulier au Moyen-Orient, et je considère que c'est aussi ce
qui doit nourrir une véritable offre européenne de paix et de stabilité pour
tous dans la région. C'est également le sens de l'initiative européenne que
nous sommes en train de finaliser en mer Rouge.
Enfin, ce Conseil a été l'occasion d'un échange approfondi sur la situation
agricole européenne. J'ai pu également avoir un échange avec la Présidente de
la Commission européenne, aujourd'hui, comme je l'avais eu ces derniers jours
et depuis plusieurs semaines. Nous vivons en effet une crise agricole en Europe
et ce depuis de nombreux mois. Après les mouvements importants aux Pays-Bas, en
Allemagne, maintenant en Belgique, Roumanie, Pologne, France, nous voyons
partout en Europe des mouvements de contestation importants monter. Ceci arrive
dans un contexte, pour ce qui est de la France, sur lequel je voulais revenir
après que le Gouvernement a pu s'exprimer et que les principaux responsables
syndicaux ont demandé la levée des barrages qui avaient été organisés.
Nous avons beaucoup fait ces dernières années, en particulier depuis 6 ans,
pour notre agriculture en Europe et en France. D'abord en défendant une
politique agricole commune qui - je vous le rappelle - il y a quelques années
n'était pas acquise. Tout le monde la voyait à la baisse, tout le monde. Tout
le monde pensait que la conséquence à la fois du Brexit et du contexte ferait
baisser les montants de la PAC. Nous nous sommes battus, nous les avons
maintenus. Ça représente environ 9 milliards d'euros par an.
À côté de cela, nous avons, dès 2017, lancé à marche forcée un travail très
approfondi des États généraux de l'alimentation, deux lois successives, des
mécanismes qui étaient attendus depuis des décennies par nos agriculteurs -
comme l'assurance récolte, pour faire face justement aux grands aléas
climatiques - des plans de soutien de plusieurs filières - certains d'ailleurs
encore reconfirmés ou pris à nouveau, qu'il s'agisse de la viticulture, de
l'élevage ou d'autres. Nous avons profondément modifié nos équilibres. Sans
cela, il est sûr que la situation serait beaucoup plus grave.
Néanmoins, nous ne devons pas sous-estimer que l'accélération que notre époque
vit, la grande déstabilisation géopolitique, la guerre suite à l'agression
russe en Ukraine et évidemment la pandémie de Covid ont conduit à des
perturbations massives qui touchent très profondément le modèle agricole
européen. Et c'est à cela que nous sommes confrontés. Les temps changent, nous
vivons une révolution collective. Il faut faire face aux changements
climatiques, à la guerre en Europe, aux déstabilisations géopolitiques. Et donc
nous devons aussi profondément changer les règles et aller plus loin que ce que
nous avons su faire.
Alors, que veulent nos agriculteurs ? Ils veulent vivre dignement de leur
travail et ils ont raison. C'est plus que légitime. C'est tout le sens de cette
PAC par les mesures que nous avons prises - je l'ai dit et confirmé en mon
temps - ces 9 milliards d'euros par an, qui surtout est payée beaucoup plus
vite que là aussi il y a quelques années. Je me souviens de la dernière PAC,
j'étais récemment élu Président, il y avait des années de retard dans les
paiements. On ne retrouve plus cette situation. C'est aussi le sens de Egalim 1
et Egalim 2 et de ce que le Gouvernement a annoncé ces derniers jours et en
particulier ces dernières heures : permettre de défendre le revenu des
agriculteurs et que, précisément, la rémunération juste de leur travail
descende dans la cour de ferme. La baisse des charges - avec ce qu'on a fait
sur TODE, qui va être confirmée pour les années à venir - les soutiens de
filières - l'élevage, la viticulture, etc. - les décisions qui ont été prises
sur le GNR, l'eau et d'autres éléments de charge ; c'est tout ce que nous avons
su faire aussi filière par filière et nous allons continuer ce travail pour
améliorer les choses. Et s'il faut modifier la loi à nouveau pour améliorer les
contrats tripartites entre les producteurs, les transformateurs et les
distributeurs, nous le ferons.
Ensuite, nous devons intensifier les contrôles. Beaucoup de contrôles ont été
pris et les équipes ont été renforcées. Nous serons intraitables avec les plus
gros industriels et en particulier, aussi, les plus gros distributeurs qui ne
jouent pas le jeu de la loi. Et le Gouvernement renforcera également le bon
contrôle des engagements en matière de restauration collective.
Maintenant, pour aller plus loin, au-delà des mesures d'amélioration
nationales, il y a très clairement un combat européen à mener sur ce sujet.
C'est ce que j'ai demandé à la Présidente de la Commission, maintenant, de
travailler dans la revue stratégique qui vient d'être lancée, c'est de mettre
en place un Egalim européen : c'est-à-dire de s'assurer au niveau de l'Europe
qu'il n'y a pas un contournement, justement, de ce que nous avons fait au
niveau français - qui en a inspiré plusieurs autres - par ces grandes centrales
d'achats européennes. Or, ce que nous avons vu s'organiser ces dernières
années, c'est certains distributeurs qui se sont organisés au niveau européen
par des centrales d'achats et qui, avec ces dernières, cherchent à contourner
la loi française. Au fond, il faut une Europe plus forte, plus concrète pour
protéger le revenu de nos agriculteurs ; c'est maintenant là que se joue une
partie de ce nouveau combat.
Que veulent nos agriculteurs ? Ils veulent pouvoir produire une alimentation de
qualité. Nous avons en France une des meilleures d'Europe, mais en Europe,
l'une des meilleures du monde. OEuvrer à notre souveraineté agricole, que nous
défendons toutes ces dernières années, que nous avons encore renforcé, en
particulier dans la filière protéines.
Et ils veulent pouvoir le faire avec aussi une vie plus simple, c'est-à-dire
avoir plus de temps à dédier un peu à leur famille, mais aussi faire leur
travail de manière plus apaisée. Pour ça, réduction drastique de la paperasse
et de la complexité. C'est le chantier qui a été lancé avec le Gouvernement ;
une dizaine de chantiers qui maintenant sera déclinée dans chaque préfecture
pour permettre de simplifier les règles, limiter la paperasse et les
complexités. C'est la visibilité qu'on donne sur le coût du travail et d'autres
points ; c'est l'accélération des délais - il faut le reconnaître, nous avons
été souvent trop lents. Les décisions sont bonnes mais, qu'il s'agisse
d'accompagner des agriculteurs qui sont confrontés à une épizootie ou qui sont
confrontés à une tempête ou un ouragan, les délais de mise en œuvre sont trop
lents et des mesures pour accompagner nos exploitants, sur MHE ou Ciarán ou
autres, sont aujourd'hui en cours d'accélération par le Gouvernement.
C'est ce que nous souhaitons faire, aussi, par une politique résolue, que nous
préparons depuis 18 mois, d'aide à la transmission et l'installation pour les
jeunes agriculteurs, ce qui est un point clé pour produire justement davantage.
Là aussi, ce combat doit être mené au niveau européen. C'est pourquoi nous
avons d'abord obtenu, hier, une dérogation sur les 4 % de jachère. Vous le
savez peut-être, ça faisait partie de ce qu'on appelle « les
éco-conditionnalités ». Dans la PAC qui avait été décidée, il y avait la
nécessité d'avoir 4 % des surfaces qui étaient mises en jachère. Nous avions
obtenu l'année dernière une dérogation. Nous avons réussi à en obtenir à
nouveau cette année, ce qui permet à des cultures de soja, de luzerne, de fève,
etc., de pouvoir être faites sur ces surfaces au lieu d'être laissées en
jachère. C'est important pour nos exploitants et c'était demandé par ces
derniers.
Au-delà de cela, nous souhaitons que les objectifs que nous nous étions donnés,
en particulier dans Farm to Fork, soient revus à l'aune d'un objectif de
souveraineté. Et au fond, nous devons prendre en compte la situation
géopolitique, la situation de notre continent et remettre au cœur des objectifs
européens notre souveraineté alimentaire. Pouvoir trouver des flexibilités sur
les ratios prairies pour les adapter à la réalité du terrain et permettre
d'avoir toutes les souplesses. Et à chaque fois que des règles trop complexes
sont en cours de décision au niveau européen, pouvoir les adapter à l'aune d'un
objectif de souveraineté alimentaire qui doit être intégré au coeur de notre
stratégie. C'est ce que j'ai demandé à la Présidente de la Commission
européenne dans le cadre de la revue stratégique qu'elle vient de lancer, qui
commence à marche forcée et qui aura à prendre des premières décisions dans
quelques semaines. En tout cas, nous veillerons, de manière très scrupuleuse, à
ce que nos agriculteurs puissent continuer de produire et assumer que la
production - et davantage de production - est une nécessité dans le monde où
nous vivons.
Enfin, nos agriculteurs - et à juste titre - veulent que les règles soient les
mêmes pour tous et je dirais que c'est une forme de bon sens et nous avons
toujours été à leurs côtés pour cela. C'est un engagement que j'avais pris dès
2017 : pas de surtransposition. Nous avons d'ailleurs eu l'occasion de corriger
des surtranspositions qui existaient. La surtransposition, c'est quoi ? C'est
quand nous, Français, on a tendance à prendre des règles qui sont encore plus
dures que ce qu'on décide au niveau européen. Ça avait été fait par le passé,
nous n'en avons plus pris par voie législative depuis 2017. On en a même
corrigé. Vous vous souvenez peut-être du fameux débat sur les néonicotinoïdes ;
nous allons poursuivre ce travail ; il y a encore des points qui sont à
travailler, à améliorer. Nous souhaitons aussi que quand des décisions sont
prises par l'Agence française, elles soient coordonnées au niveau européen et
c'est là où il peut y avoir des différences qui existent et que nous allons
donc corriger. Et donc, sur tous les restes de surtransposition, ou les
décisions où les agences françaises vont plus vite que la machine européenne,
là-dessus - c'est le chantier qui a été lancé par le Gouvernement - nous
adapterons les choses pour que la France, en quelque sorte, aille toujours au
rythme européen et pas plus vite.
À côté de ça, j'ai demandé aussi au Gouvernement qu'on soit plus efficace dans
les dérogations. Parfois, il est prévu, même dans les textes européens, qu'on
puisse, sur tel ou tel produit, pendant telle ou telle saison, déroger - les
producteurs de cerises le savent, ô combien. Il faut qu'on puisse le faire vite
quand c'est nécessaire, et donc déconcentrer la décision au niveau des préfets.
Mais là aussi, on a besoin d'une Europe plus claire, au-delà de ce que nous, on
va améliorer au niveau français et donc j'ai demandé à la Présidente plusieurs
choses. D'abord, qu'il y ait des contrôles homogènes au niveau européen - et ça
fait 5 ans que la France se bat sur ce sujet. Qu'est-ce que ça veut dire, de
manière très simple ? Quand on a une règle européenne, qui est transposée de la
même manière partout entre nos agriculteurs, il faut qu'elle soit contrôlée de
la même manière dans tous les pays. C'est pourquoi nous demandons la mise en
place d'une force européenne de contrôle sanitaire et agricole, force
européenne qui puisse éviter justement la concurrence déloyale qui peut exister
au sein même des pays parce qu'il y a trop de différences entre la manière dont
les textes sont appliqués. Ceci n'existe pas aujourd'hui. C'est renvoyé à des
différences entre pays, ce qui n'est pas satisfaisant.
Et puis l'autre point, c'est que les règles doivent être les mêmes à
l'intérieur et à l'extérieur, si je puis dire. Quand on impose des règles de
production à nos agriculteurs, ils peuvent les comprendre si c'est pour le
bien-être de la population. Et on leur a demandé beaucoup d'efforts ; c'est la
profession sans doute qui a fait le plus d'efforts et porté le plus de
transformations ces dernières années et ces dernières décennies. Mais ce qui
est incompréhensible, et ce que moi-même je ne sais pas expliquer, c'est
lorsque nous imposons des règles pour ce qu'on produit en Europe et qu'on
laisse importer des produits qui ne respectent pas ces mêmes règles et qui
viennent hors d'Europe. C'est ce qu'on appelle les clauses miroirs. La règle
qui vaut à l'intérieur pour la production doit valoir à l'extérieur quand on
facilite les importations, c'est simple, c'est de bon sens, mais on ne le fait
pas assez. C'est pour cette raison même qu’aujourd'hui, dans l'état des textes
du MERCOSUR, la France s'oppose - et continuera de s'opposer - à cet accord de
libre-échange avec la région MERCOSUR. Je l'ai dit encore très clairement au
Président LULA il y a quelques semaines ; je l'ai dit à tous mes homologues ;
je l’ai redit là et je me félicite que les discussions sur la base du texte,
qui a été justement soumis, aient bien été suspendues, comme nous le demandions
et qu'elles n'ont pas été conclues à la va vite comme certains menaçaient de le
faire. Pourquoi ? Parce qu'on demande simplement que les règles environnementales
et sanitaires qu'on impose à nos agriculteurs et à plusieurs autres professions
soient les mêmes du côté, justement, des pays à qui on est en train d'ouvrir
nos portes, sinon, ce n'est pas juste. La France maintiendra cette position
parce que c'est une position de cohérence, de clarté, de solidité.
Ensuite, ce qu'on a demandé aussi à la Commission européenne - et ce sur quoi
on va continuer de se battre, c'est que lorsqu'on prend de telles décisions,
elles soient clairement mises en œuvre. Je vais prendre un exemple très simple
et très clair : nous avons interdit, nous, de mettre des antibiotiques de
croissance pour nos poulets. Pendant des décennies, on faisait ça. Mauvaise
pratique ; il y avait des risques sanitaires. Nous l'avons interdit pour tous
les producteurs européens. Nous avons - ça a été une initiative française, on
n'a pas attendu ce qui est en train de se passer là - il y a maintenant près de
deux ans, fait prendre un texte européen qui est une vraie clause miroir, en
disant : tout ce qu'on importe doit aussi interdire l'utilisation de ces
antibiotiques de croissance. Simplement, aujourd'hui, on ne le contrôle pas. Et
donc, nous avons demandé que cette force sanitaire et agricole européenne
puisse être mise en place au plus vite. Et surtout que les clauses miroirs
qu'on prend, eh bien, elles soient contrôlées. C'est un combat qui est
essentiel pour nos agriculteurs. Il est essentiel pour la France. C'est un
combat de cohérence, c'est un combat d'honnêteté vis-à-vis d'eux. C'est un
combat de souveraineté.
Comment appeler à la souveraineté alimentaire européenne ? On se bat depuis 6
ans pour elle. J'ai fait des discours au Salon de l'agriculture dès 2018 pour
cette souveraineté alimentaire européenne. Si on impose des règles à nos
agriculteurs et que soit on n'impose pas les mêmes aux produits qu'on fait
rentrer, soit on ne les contrôle pas, ce n'est pas sérieux. Et donc, nous
allons continuer de nous battre pour que quand une règle est imposée à
l'intérieur, elle soit imposée à l'extérieur et pour que les contrôles soient
au rendez-vous.
Ensuite, je disais, nos agriculteurs demandent que les règles soient les mêmes
pour tout le monde, ce qui évidemment conduit à examiner de près la situation
des imports agricoles venant d'Ukraine - débat qui a été au cœur de beaucoup de
discussions, dans beaucoup de pays européens. Nous avons ainsi obtenu qu'on
mette en place des règles plus strictes pour éviter les abus très clairs et les
déstabilisations qu'on a vu ces derniers mois. On a ainsi obtenu que pour les
céréales, il y ait un mécanisme de sauvegarde renforcé en cas de perturbation
du marché, ce qui permettrait des mesures d'intervention si les céréales venant
d'Ukraine, qui sont mises sur le marché européen, viennent à déstabiliser de
manière trop importante nos cours, les prix, ou créent une concurrence qui
serait déloyale, avec différents mécanismes qui peuvent être de bloquer,
d'intervenir sur les prix ou autres. Pour ce qui est des œufs, des poulets, du
sucre, nous avons obtenu des mécanismes de protection en reprenant l'historique
des volumes 2022 et 2023, et dont le premier semestre 2022, avec des chiffres
qui étaient plus historiques et qui, au-delà de volumes ainsi définis, nous permettent
de rétablir des droits de douanes. Au fond, je vais être simple : oui, pour
aider l'Ukraine dans un contexte de guerre, non pour créer une situation de
concurrence déloyale qui profite à quelques milliardaires, ou à quelques grands
industriels, qui ne respectent pas nos règles. Là aussi, c'est du bon sens. Eh
bien, c'est ce qu'on a obtenu en changeant ainsi ces règles.
Vous l'avez compris, ces derniers jours, ces dernières heures, nous avons
obtenu des avancées substantielles, qu'il s'agisse de la question des jachères,
de l'Ukraine ou du MERCOSUR. Plus largement, nous avons obtenu de pouvoir
lancer un travail de révision en profondeur de la logique et de l'approche
européenne - et je remercie la Présidente de la Commission qui a entendu cette
demande, qui a lancé cet exercice de dialogue stratégique. Il va permettre, dès
la fin du mois de février, de prendre des mesures de simplification au niveau
européen, comme nous sommes en train de le faire au niveau français. Mais il va
surtout nous permettre d'intégrer beaucoup mieux qu'on ne l'avait fait, dans
une PAC qui avait été pensée avant, ce nouveau contexte géopolitique,
d'intégrer le changement de logiciel dans lequel nous vivons. La guerre est là,
le monde se transforme et donc nous devons avoir une politique agricole plus
simple qui prenne en compte davantage la nécessité de produire plus, qui,
évidemment, intègre nos objectifs environnementaux, mais qui le fait en
préservant une concurrence loyale, en préservant le revenu des agriculteurs et
en préservant notre souveraineté alimentaire. C'est ça le changement de logique
que nous voulons porter au niveau européen, que nous avons commencé ces
dernières heures à pouvoir lancer et enclencher et sur lequel nous ne lâcherons
rien.
Nous nous sommes battus pour obtenir ces premiers résultats. Nous continuerons
de le faire pour avoir une agriculture européenne et française plus forte, plus
souveraine et continuer à avoir l'une des agricultures qui fournit
l'alimentation de qualité aux meilleurs standards mondiaux. Parce que nous
devons être fiers de l'alimentation française européenne, c'est l'une des
meilleures du monde. Donc on doit continuer à se battre pour elle et, ce
faisant, à bâtir notre nouveau modèle agricole, par de l'investissement, par
des changements, mais aussi par du bon sens, de la simplicité et de la volonté.
Le combat va donc continuer en ce sens et nous aurons l'occasion dans les
prochaines semaines et les prochains mois de continuer d'oeuvrer pour obtenir
des résultats concrets pour nos agriculteurs.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Nous allons contrôler massivement l’origine
française des produits agricoles, gage de qualité. Nous prévoyons dans les
prochains jours plus de 10 000 contrôles chez les industriels et les
distributeurs. En cas de fraude, les sanctions iront jusqu’à 10 % de leur
chiffre d’affaires. Il est hors de question qu’il puisse avoir tromperie sur la
marchandise au détriment de nos agriculteurs et des consommateurs.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Le phénomène de retrait/gonflement des
argiles, conséquence directe du dérèglement climatique, touche plus de 11
millions de maisons et près de 50% du territoire français. Nous devons agir
pour mieux l’anticiper et protéger nos concitoyens.
> Chiffres de la sécurité routière : une année marquée par la baisse
de la mortalité :
- En 2023, on constate -3% de décès sur la route, c’est la première fois en
France que nous passons sous la barre des 3200 morts (hormis les années 2020 et
2021, exceptionnelles du fait du covid19)
- En particulier, on constate pour la première fois depuis 2015 une baisse de
la mortalité à vélo (226 tués en 2023 contre 245 en 2022). Merci à l’ensemble
des services mobilisés.
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> Deux humanitaires français ont été tués en
Ukraine, je pense à leurs proches et à leurs familles. Je redis ma
reconnaissance à toutes celles et tous ceux qui s’engagent dans ces actions
humanitaires au service des populations.
> Les écrans constituent un enjeu de santé publique majeur pour les enfants. Harcèlement, exposition à la pornographie, usage intensif néfaste... Avec la commission enfant/écran lancée par le Président de la République, nous allons regarder la situation en face et faire des propositions sans tabou.
> Au 1er janvier 2024 : 102 branches professionnelles affichent des minima conventionnels inférieurs au SMIC. Je ferai un point avec elles pour qu’elles m’informent de l’évolution de leurs négociations pour corriger cette situation dans les toutes prochaines semaines.
Amélie Oudéa-Castéra,
ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux
Olympiques et Paralympiques
> [Grève des enseignants] C'est une grève qui a été suivie. On s'y attendait. Je ne découvre
pas les revendications des organisations syndicales, je les entends, je les
respecte. (…) "Ces revendications je les entends, je les respecte (...) Je
sais ce que je dois à l'école publique, je sais l'ambition que je porte pour
elle.
> Si je suis un symbole de quelque chose, c'est de la
volonté d'avancer.
> J'entends l'expression d'une volonté de défendre l'école publique, ça me
va très bien. L'école publique, j'en viens, je sais ce que je lui dois et je
sais l'ambition que je lui porte. J'aurais à cœur de la démontrer. Le meilleur
service à rendre à l'école publique, c'est d'avoir cette ambition-là.
> Je ne suis absolument pas indifférente. Dans la vie, je ne cache pas mes émotions, j'ai appris à en faire une force pour avancer. Ces mots me touchent mais ils renforcent encore ma détermination à me mettre au service de l'école et de la réussite de tous les élèves de ce pays.
> Je ne songe pas à démissionner. Je veux contribuer à la
réussite de l'école parce que je pense que j'ai beaucoup de choses à apporter. Ni
le président de la République ni le Premier ministre ne sont dans les états
d'âme. Ce qu'ils veulent, ce sont des ministres qui savent ce qu'ils ont à
faire et qui bossent pour le faire. Rien n'est garanti pour personne. Je ne
suis pas indifférente aux critiques. Elles me touchent, mais cela renforce
encore ma détermination à me mettre au service de l'école et de la réussite de
tous les élèves de ce pays.
Le début n'a pas été bon, bien évidemment mais ce qu'il faut regarder, c'est la
manière dont j'ai commencé à avancer depuis trois semaines, en rencontrant
l'intégralité des organisations syndicales, en intervenant devant le Conseil
supérieur de l'éducation, en détaillant toute ma feuille de route, en allant
sur le terrain à la rencontre des enseignants.
Je me suis excusée. Je me suis expliquée. Maintenant, avançons. Je suis à
l'écoute et dans le dialogue.
> Les groupes de niveau procèdent d'une volonté : remettre de l'exigence à tous les étages. Cette ambition est portée par le chef de l'État et le gouvernement. On va les mettre en place à la rentrée prochaine en sixième et en cinquième pour en faire un outil de l'égalité des chances. Le tout avec plus de moyens.
> Des suppressions de poste ont été annulées et des rééquilibrages se font entre le premier et le second degré. La relocation de la fameuse 26e heure va permettre de redonner des marges de manœuvre pour ces groupes de niveau, qui doivent remettre en marche l'ascenseur scolaire. Dans les établissements avec des difficultés plus fortes, il y aura la création de 830 ETP.
> Le chantier de la résolution de la crise des recrutements, de l'attractivité des carrières, j'en fais une priorité. Je suis déjà au travail pour revoir les conditions de recrutement et la formation initiale. Je veux aussi travailler sur les déroulés de carrière, notamment la perte d'attractivité des milieux de carrière pour les enseignants. Je veux aussi me mobiliser pour l'ensemble des métiers qui font le service public de l'éducation, à commencer par les infirmières scolaires et les AESH
Marc Fesneau,
ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
> La confiance, c’est être au rendez-vous des engagements pris. Je suis
dans l’Hérault cet après-midi et dans le Gard ce soir pour détailler les
mesures conjoncturelles et structurelles afin d’accompagner la filière viticole
française.
- Mise en place d’un fonds d’urgence de 80 millions d’euros, permettant
notamment de répondre aux difficultés bancaires (année blanche) ou liées à des
aléas (mildiou…)
Dépôt des demandes à partir de ce lundi
et premiers paiements d’ici le Salon de l’Agriculture.
- Un appui structurel de l’État de 150 M€, sur deux ans, en addition de 250 M€
du programme national viti-vinicole, dédié à l’arrachage des vignes, permettant
une replantation différée ou un arrachage en vue d’une diversification
agricole. Comme promis il y a quelques mois, l’État est au rendez-vous des
engagements pris. Et nous poursuivrons le travail, notamment par des mesures de
simplification à destination des vignerons et de tous les agriculteurs.
> Les agriculteurs ne nous ont pas donné un quitus pour l'éternité, ils nous ont dit «On a compris les premières mesures qui ont été prises, mais il y a des tas d'autres choses à traiter».
> [Souveraineté alimentaire] Nous devons faire en sorte de reconquérir cette souveraineté que nous avions, c'est une lente dégradation à laquelle on a assisté pendants 25 ou 30 ans.
> On est dans un moment de crise qui justifie qu'il y ait un effort particulier qui soit fait par les transformateurs et les distributeurs
> [Coût des aides pour les agriculteurs] Ce n'est pas un mauvais investissement quand c'est sur du moyen-long terme.
Rachida Dati,
ministre de la Culture
> 60e anniversaire des relations diplomatiques
entre la Chine et la France à l’initiative du Général De Gaulle. Cérémonie
culturelle hier soir au Château de Versailles avec SUN Yeli, Ministre de la
Culture et du Tourisme de la République populaire de Chine pour le lancement de
l’année franco-chinoise du tourisme culturel entre nos deux pays.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> Profondément ému par la mort de deux
humanitaires français tués en Ukraine par une frappe russe. J’adresse mes
sincères condoléances à leurs familles. Soutien inconditionnel à ceux qui
continuent d’aider les plus fragiles sur des théâtres d’opérations.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> [Constitutionnalisation de l’IVG] Nous serions
le premier pays au monde à garantir dans notre Constitution la liberté garantie
pour les femmes de disposer de leur corps.
> [Agriculteurs] Je préfère ces gens qui travaillent à ces écolos qui ont jeté un bol de soupe sur la Joconde.
> L'écologie ne doit pas être punitive.
> Il faut prendre la mesure du réchauffement climatique. Qui peut aujourd'hui être encore climatosceptique? Personne. Mais ce ne sont pas les paysans qui doivent payer ça. L'écologie, c'est pas non plus injurier les agriculteurs et oublier les injures à compter du moment où ils manifestent et où ils sont soutenus par la population dans sa très grande majorité.
> Il y a l'incendie des locaux de la MSA, la justice est
saisie. Mais pour le reste, les agriculteurs dans leur immense majorité ont été
très respectueux des gens, des biens, des infrastructures. Il y a quelques
lignes rouges qui ont été franchies, mais les choses se sont passées calmement,
simplement.
Il y a quelques écologistes qui vont casser des méga-bassines, ça coûte des
millions alors que ça a été décidé par des élus. Puis, ils jettent des cocktails
Molotov sur les camionnettes des gendarmes. Est-ce qu'on a vu ça lors des
manifestations des agriculteurs ?
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> La barbarie russe a visé des civils en
Ukraine. Deux humanitaires français ont payé leur engagement auprès des
Ukrainiens de leur vie. Trois sont blessés. Mes pensées vont vers eux et leurs
proches. La France se tient à leurs côtés. La Russie devra répondre de ses
crimes.
Sylvie Retailleau,
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
> Nulle violence n'a
sa place dans la République. Ni à l'université, ni ailleurs. Je condamne avec
la plus grande fermeté les agressions antisémites dont ont été victimes 3
jeunes sur le campus de l'Université
de Strasbourg en début de semaine.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> Depuis 2017, Emmanuel Macrondéfend notre
agriculture:
- en France : Egalim (1,2,3), réforme assurance récolte
- en Europe : Egalim européen, simplification des normes Là où beaucoup avaient
abandonné, il a travaillé avec détermination.
Marie Lebec, ministre
déléguée auprès du Premier ministre chargée des Relations avec le Parlement
> Mes pensées vont aux proches des victimes et à
celles et ceux qui, chaque jour, au péril de leur vie, continuent de porter
assistance aux populations ukrainiennes victimes de la barbarie russe. Nous ne
vous oublierons pas.
> L’Assemblée nationale a voté la
proposition de loi encadrant l’intervention des cabinets de conseil privés dans
les politiques publiques. Ce texte prévoit :
- Plus de transparence
- Un nouveau cadre déontologique
- Une meilleure protection des données de l'administration.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> Nous
devons nous sentir appartenir à la même Nation, à la même communauté de
destin parce que nous avons évidemment besoin de plus d’Europe, de mieux
d’Europe.
> L'école est un sanctuaire. Jamais je n'accepterai qu'on y prêche la haine anti-LGBT. Toutes les écoles doivent respecter nos principes républicains. J'y veillerai.
> L'Union européenne a la législation la plus stricte au monde sur les plateformes, sur les réseaux sociaux. Mais on ne doit pas oublier nos responsabilités individuelles : la haine qui se répand, le harcèlement qui existe, ce ne sont pas les réseaux qui les produisent, mais des femmes et des hommes.
> La politique ne peut pas être soumise en permanence à l'immédiateté, au court terme. La politique, c'est anticiper, c'est penser le temps long.
> [Violences sexuelles] On
demande tant aux femmes. On leur demande de parler, de porter plainte,
d'accepter le temps judiciaire. Plus que la libération de la parole, il faut
une libération de l'écoute. Les femmes ont toujours parlé mais on ne les
écoutait pas. Je leur dis clairement : nous vous écoutons, nous vous croyons.
(…)
Arrêtons de dire que les femmes qui parlent y ont intérêt ! Quelle femme a vu
sa carrière progresser parce qu'elle a parlé ? Aucune. Les questions : pourquoi
parle-t-elle ? Pourquoi maintenant ? Qu'est ce qu'elle veut y gagner ? C'est
insupportable.
> Partout où les populistes arrivent au pouvoir, à qui s'en prennent-ils ? D'abord aux femmes. Aux droits LGBT. Aux minorités. Tout est lié.
> Ne manquons pas notre rendez-vous avec l'histoire. Arrêtons de penser que ce qui se passe à côté de chez nous ne pourrait pas nous arriver. Au Texas, une femme même violée, même victime d'inceste n'a plus le droit d'avorter ! Inscrivons l'IVG dans la Constitution.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> À nos agriculteurs, eux qui nous nourrissent,
365 jours par an : l’Assemblée sera au rendez-vous, j’y veillerai sans relâche.
> A l’école primaire Brichebay de Senlis, je me réjouis de voir autant d’intérêt pour la démocratie.
> Dans l’horreur de la guerre menée par la Russie, deux humanitaires français ont perdu la vie en Ukraine. Pour venir en aide à un peuple injustement meurtri. J'exprime toute ma solidarité aux familles, aux proches des victimes et aux blessés sur place.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> C’est une fierté pour tous les députés d’avoir
permis ce vote historique pour consacrer l’IVG dans la Constitution. Ce serait
un signal extraordinaire à envoyer à toutes les femmes françaises.
> Gabriel Attal a apporté une réponse aux sollicitations que nous avons tous dans nos circonscriptions : nous devons libérer et protéger. Notre priorité c’est l'efficacité des politiques publiques.
> Ce que demandent les Français, c’est que les lois que nous votons aient un impact rapide et efficace dans leur vie quotidienne. Nous avons voté une loi importante sur l’immigration. Il faut maintenant qu’elle soit appliquée dans tous les territoires.
> Comment peut-on trouver normal que, depuis quarante ans, un maire puisse être élu à Paris, Lyon ou Marseille sans la majorité des voix ? Avec la réforme que nous portons, les maires élus seront ceux de tous les Parisiens, Lyonnais et Marseillais.
Maud Bregeon
(députée)
> [Mouvement des agriculteurs] On ne revient
absolument pas sur les ambitions du plan ecophyto : aucun objectif n’est mis à
la poubelle, on prend simplement quelque semaines pour les rapprocher de la
réalité du terrain. Avec une ligne simple : pas d’interdiction sans solution et
pas de sur-transposition.
> [Mouvement des agriculteurs] Quand on passe par le dialogue plus que par la confrontation, ça fonctionne. (…) Preuve que le dialogue est plus efficace que la confrontation : avec des échanges et des constats clairs, Gabriel Attal a dénoué beaucoup de choses. Des solutions qui passent par l’Europe, comme l’a montré Emmanuel Macron, quoi qu’en pensent ceux qui l’érigent en bouc émissaire.
> Nos corps, notre loi. Près de 50 ans après le discours de Simone Veil, l’Assemblée nationale adopte l’inscription dans la Constitution de la liberté à recourir à l’IVG, avec 493 voix. Une avancée historique qui nous protège toutes.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> La crise du parcours résidentiel, ce sont des
vies bloquées : des études qu’on ne suit pas, un travail qu’on n’accepte pas.
Un projet familial entravé. Production de logements, rénovation thermique,
fiscalité, accès au crédit, simplification, tous les leviers doivent être
activés.
● Parti radical
> Le Part radical adresse toutes ses condoléances à la famille et aux proches des deux humanitaires français tués en Ukraine par une frappe russe. Pensée à tous les bénévoles qui sont engagés avec courage dans des pays en guerre par solidarité et pour la paix.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Immense victoire pour nos valeurs, notre unité
et nos intérêts communs. En une heure trente, les dirigeants européens se sont
accordés pour soutenir durablement l’Ukraine. Les 27, unis. L’Europe est au
rendez-vous de l’Histoire.
> L’accord unanime des Vingt-Sept à l’aide de 50 milliards d’euros est un signal majeur d’unité. Pas de veto annuel. Pas d’ambiguïté. Pas de divisions. Les Européens sont, et resteront, aux côtés des Ukrainiens face à la guerre d’invasion de Vladimir Poutine.
> Les agriculteurs ont eu des réponses à leurs demandes. Elles vont dans le bon sens et correspondent à leurs préoccupations. Nous continuerons à les accompagner. Les solutions aux défis qu’ils rencontrent ne se bâtiront pas sans eux.
> Nous sommes solidaires des agriculteurs européens. La vérité est simple : sans agriculteurs, pas d’alimentation. Nos agriculteurs sont la pierre angulaire de notre mode de vie et de notre environnement. Leur bien-être est notre bien-être et leur prospérité est notre prospérité. C'est pourquoi je me réjouis que notre proposition de débat sur les agriculteurs et les communautés rurales ait été ajoutée à l'ordre du jour du Parlement européen la semaine prochaine. Les agriculteurs ne sont pas des comptables, c'est pourquoi nous devons faire davantage pour simplifier les règles de l'UE pour nos agriculteurs et pour lutter contre la bureaucratie !
> L'Union européenne n'est pas un distributeur de billets qui peut être pris en otage par une seule personne. Offrir à Viktor Orbán un nouveau veto récurrent sur l'aide à l'Ukraine ouvrirait la porte à un chantage permanent et affaiblirait l'UE autant que les Ukrainiens ! Nous appelons les dirigeants européens à faire le nécessaire pour garantir un soutien inconditionnel de long terme à l'Ukraine. Les autocrates du monde entier observent l'Europe : notre détermination à préserver les valeurs de l'UE doit prévaloir !
> Le CFP [Cadre financier pluriannuel] vise à financer les outils qui profiteront à nos citoyens et rendront l'UE plus forte. Une Union bien financée est une Union capable de relever des défis communs, qu'il s'agisse des migrations, de la solidarité ou de l'aide d'urgence. Avec STEP, la souveraineté de l'UE doit être renforcée et financée : réduire nos dépendances stratégiques et stimuler les investissements dans les secteurs critiques doit être un pas en avant impératif !