lundi 29 janvier 2024

La quotidienne centriste du 29 janvier 2024. Agriculteurs face à la-transition écologique: confrontation mondiale inévitable?


Partout dans le monde les agriculteurs sont inquiets pour leur présent et leur avenir.

Ce n’est certes pas nouveau mais la lutte pour l’environnement et face au changement climatique leur a mis une pression supplémentaire qu’ils ne veulent ou ne peuvent pas accepter.

Il faut bien comprendre que, d’une part, les agriculteurs n’ont jamais été des défenseurs de l’environnement et que, d’autre part, les écologistes n’ont jamais compris les contraintes de l’agriculture.

Ce sont deux mondes qui se sont fait face, qui ont évoluer en parallèle au lieu de travailler ensemble pour le bien de l’Humanité.

Le fameux «retour à la terre» à la fin des années soixante et dans les années soixante-dix a montré l’incompréhension de ces deux mondes avec le fiasco des jeunes souvent imprégnés des idées de gauche et des préceptes écologistes qui se sont retrouvés dans un monde réel qui n’avait rien à voir avec cette vision idéalisée de la nature.

Pour autant, leur volonté de transformer le monde et, en particulier, le monde agricole n’était pas seulement une utopie.

Car la pollution et le changement climatique demandent à ce que le modèle agricole évolue et se transforme, c’est une évidence.

Mais une autre évidence est que l’on ne peut traiter les agriculteurs comme s’ils étaient les seuls responsables d’un modèle agricole mis en place par la société et dont la finalité est quand même de nourrir la population, tâche ô combien primordiale puisque sans aliments pas de vie.

C’est donc à une totale remise à plat, à la fois, de l’agriculture et de son mode de production, d’un côté, et du processus écologique dans la réalisation concrète de ses objectifs qui doit avoir lieu pour qu’ils convergent autant que possible.

On ne doit ni diaboliser le métier d’agriculteur, ni jeter l’anathème sur la protection de l’environnement parce que les deux doivent être désormais liés.

Cela va demander que la société, partout dans le monde, accepte le coût de cette indispensable alliance afin d’éviter une catastrophique confrontation qui n’aura qu’une victime: l’Humanité.

Mais tel n’est pas encore le cas aujourd’hui.

Or le temps presse.

 

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