Voici une sélection, ce 5 janvier 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Discours a l’occasion
de l’hommage national à Jacques Delors]
Le 27 décembre dernier s’est interrompu son chemin : un chemin de vie qui ne
s’est jamais conformé, dans aucun des tournants du siècle, aux habitudes ni aux
attendus. Oui, la vie de Jacques Delors fut faite de chemins de traverses, loin
des routes peuplées et des itinéraires connus.
Vie de défrichages courageux, d’intuitions visionnaires, de travail, de
compagnonnage.
Vie de chemins et de courants, qui sinuent dans les ruelles de Ménilmontant,
football sur les terrains vague et parler argot, qui passent par les sillons
des champs de Corrèze, de Paris, ses lieux d’action commune, de Clichy, de
Bruxelles, de tant de capitales de notre Europe puis Paris et sa rue
Saint-Jacques. Ces chemins tracent un parcours de méritocratie républicaine, de
grands-parents paysans corréziens à une mère chapelière, à un père employé de
la banque de France, qui lui donnent ce goût de l’effort. Sur ces chemins,
comme une boussole, sa foi de servant de messe, qui l’ouvre à son prochain, qui
instille en lui le sens du devoir avant le goût du pouvoir.
Et cette parole grave de son père, mutilé de la Grande Guerre, lourdement
invalide : « Il faut réconcilier ».
Alors, des flancs du Massif Central jusqu’aux marches de l’Hémicycle européen,
Jacques Delors ne se lassa jamais d’explorer pour réconcilier. En éclaireur. De
frayer des alternatives, de bâtir des ponts, marchant toujours vers cet horizon
immuable qui comptait pour lui par-dessus tout, la dignité humaine.
Là résidait sa conviction profonde, nourrie par ses cercles de pensée
catholique, inspirés d’Emmanuel Mounier : entre la dictature des masses et
l’impérialisme de l’individu, il existe une autre voie. Celle de la personne,
avec sa liberté d’engagement, sa responsabilité à l’égard de la société, oui il
existe cette voie humaniste européenne, la sienne.
Le combat de Jacques Delors consista d’abord à réconcilier avec elle-même une
société bloquée. Par le syndicalisme, au sein de la CFTC, puis de la CFDT. La
politique n’avait jamais compté parmi ses passions de jeunesse. Les pronostics
du Tour de France, les tournois de basket, le jazz à plein volume, le LOSC,
Dieu, oui, mais pas la politique. Ses projets d’adolescent étaient peuplés de
haute couture, de journalisme, de septième art. Les responsables politiques
apparurent d’abord à ses yeux comme les fautifs de la débâcle de 40, dans la
douleur, la honte cuisante de voir son pays jeté sur les routes. Mais le destin
est patient.
Alors, ses talents de conciliateur rapidement font de lui un responsable
remarqué, apprécié. Petit à petit, Jacques Delors gravissait les échelons à la
Banque de France, où il était entré comme rédacteur, en même temps qu’il
s’affirmait dans son syndicat. Le soir, à la lueur des lampes, après ses
journées à la banque, il ouvrait ses polycopiés et ses manuels, étudiait les
théories des plus grands économistes, conquérant l’un après l’autre les
concours internes.
Bientôt représentant au Conseil Économique et social, il attira l’attention de
Pierre Massé, le commissaire général au Plan, qui le prit avec lui rue de
Martignac. Il fallait réconcilier, encore. Concilier ses aspirations de gauche
avec celles d’un gaullisme qui, après 1968, cherchait à se régénérer. Choisir
le Premier ministre Chaban-Delmas, en 1969, plutôt qu’une gauche qui paraissait
défaite pour longtemps. Construire avec lui ce projet d’une Nouvelle société,
puis continuer comme premier conseiller social de Matignon. Car c’est dans ce
giron qu’il trouva le mieux à développer, à ce moment-là, ses convictions.
Moderniser la société, replacer la justice au cœur du travail, développer une
politique contractuelle, à base de négociations collectives. Pour permettre à
ceux qui n’avaient pas eu la chance d’étudier de continuer à apprendre, leur
vie durant, il participe en première ligne à la création de la formation
professionnelle continue.
Réconcilier, toujours. Réconcilier les Français avec leur travail, leur montrer
qu’il est aussi un chemin de dignité de la personne et d’émancipation. Par le
savoir et la formation tout au long de la vie, pour que le labeur quotidien ne
soit pas le lieu de la servitude des forces morales et physiques, mais de leur
accroissement, de leur épanouissement.
Réconcilier davantage. Jacques Delors adhère au parti socialiste des assises de
1974, en pleine ouverture, afin de l’aider à opérer son grand basculement vers
l’économie sociale de marché, à construire une force politique d’alternance
crédible. Comme il accompagnera le mouvement des Transcourants, dix ans plus
tard, dans ce même refus des querelles de clan. Avec Rocard, Chapuis et
plusieurs autres, Jacques Delors était de ce sang neuf qui venait irriguer la
rose de 1974, y apporter sa propre veine syndicale et chrétienne, y insuffler
l’élan d’un réformisme nouveau. Jacques Delors ne croyait pas au grand soir. Il
croyait aux aubes patientes, à la négociation au long des jours, au dialogue
social, par-delà les oppositions politiques.
Sonne 1981, l’année de la victoire de son camp, l’année du grand souffle,
l’année des bourrasques économiques, aussi, alors que l’inflation gronde, que
le franc vacille, et doit être dévalué par deux fois. Ministre de l’Économie et
des Finances, Jacques Delors tient bon. Il lance contre l’inflation des mesures
difficiles mais efficaces. Il ose la fin de l’indexation des salaires sur les
prix, accompagne les grandes nationalisations du gouvernement Mauroy, assume le
tournant de la rigueur et ses restrictions budgétaires.
Quand, l’année suivante, il perd son fils tant aimé, le journaliste Jean-Paul
Delors, drame intime et déchirant, il fait face, puis en sa femme Marie, son
pilier, en sa fille Martine, sa fierté, en sa petite-fille Clémentine, sa joie,
la force de tenir bon. La semaine suivante, il est de retour au Conseil des
ministres, ravagé, mais présent, toujours. Car la France connaît alors des
jours difficiles. La guerre des deux roses divise le socialisme. Entre deux
chemins le pays hésite. Au crépuscule des Trente Glorieuses, les sceptiques de
l’Europe tentent de convaincre le président Mitterrand de s’éloigner des
contraintes, et les visiteurs du soir frappent à la porte de l’Élysée, chargés
de noirs présages.
Jacques Delors est là encore, main dans la main avec Pierre Mauroy, et se bat
comme un lion, avec quelques autres, pour défendre sa vision européenne de
l’économie, défaire les Cassandre, maintenir la France dans le projet
commun.
Ce fut là sans doute l’une de ses plus grandes œuvres de réconciliation : celle
de 1983. Réconcilier, dans ce moment décisif, le socialisme du gouvernement
avec l’économie sociale de marché, réconcilier les Français avec l’économie,
réconcilier la France avec l’Europe. Rendre possible l’idéal européen, en ne
cédant rien au réel, en s’y confrontant.
En 1985, la présidence de la commission Européenne est vacante, c’est la
candidature de Jacques Delors, alors maire de Clichy, et fort de son mandat
passé de député européen, qui est retenu. Tant de décennies après la grande
guerre, le fils d’un poilu corrézien va tenir entre ses mains le projet d’un
continent. À son tour, il va devoir faire vivre « le pardon et la promesse »
que demandait Hannah Arendt, le pardon, pour pouvoir reconnaître le passé, la
promesse, pour pouvoir regarder l’avenir.
Réconcilier les peuples, désormais. Pour qu’aucune vie ne soit plus jamais
fauchée, mutilée, par l’aveuglement des hommes. Et réconcilier l’Europe avec
son avenir.
Le visage de l’Europe d’aujourd’hui, Jacques Delors a contribué à le dessiner,
trait par trait. Avec la confiance du président Mitterrand et du
chancelier Kohl, de notre Europe, disait-il : elle nous appartient, autant que
nous lui appartenons, et il nous appartient de poursuivre.
Héritage sur lequel veillent, inlassablement depuis 30 ans, les trois instituts
auxquels il a donné son nom. La libre circulation des personnes et des biens,
des services et des capitaux. Le marché unique, et son acte unique, reposant
sur un immense travail d’harmonisation, avec tous les acteurs de la société
civile. L’Europe du dialogue social, réconciliant patronat et syndicats.
L’union économique et monétaire, l’Euro, dont il pose les bases. La Banque
centrale européenne, qu’il fait aboutir en mobilisant tous ses talents de
négociateurs. L’Europe de la croissance et de la solidarité, qui ne laisse
personne sur le côté, soutient les régions les plus défavorisées par des
programmes d’aide et de cohésion. Une Europe consciente de la nécessité de
s’élargir et s’approfondir simultanément, qui conçoit l'intégration par la
convergence graduelle, d’accords d'association en programmes d’aide massifs.
Une Europe désireuse de se réformer pour conserver des institutions efficaces,
garder sa liberté d’intégration et d’action.
Une Europe qui pressent l’impératif d’une triple soutenabilité : économique,
sociale et environnementale, enjeux de souveraineté majeurs de notre siècle.
Une Europe de la culture aussi, celle d’Érasme, de Kant, de Stendhal et de
Zweig, pour laquelle il inventa les programmes Erasmus, afin que nos jeunesses
se connaissent, et apprennent à comprendre, plus que la langue de l’autre
encore, sa pensée. Une Europe unie dans sa diversité, réunifiée, balayant les
vestiges du rideau de fer, accueillant l’Allemagne de l’est dès le lendemain de
la chute du mur, pavant la voie de la réunification avec les pays d’Europe
centrale, orientale et baltique.
Rarement, notre Europe aura tant progressé. Et avec ses équipes, ses compagnons
de route, plusieurs des dirigeants ici présents pour lui rendre hommage, et
sous le regard de plusieurs dirigeants d’Europe, que je remercie pour leur
présence aujourd’hui à nos côtés. Il aura fait avancer comme peu d’autres notre
continent.
Jacques Delors durant ces années est partout, se démultiplie, va trouver chaque
Etat-membre. Au rythme de 180 voyages par an, il écoute, parlemente, négocie,
convainc, engage des bras-de fer, invente des compromis et des concessions
nécessaires, parle aux puissants du monde, grand parmi les grands, huitième
membre du G7, inspirateur et aiguillon des chefs d’État et de gouvernement,
leur interlocuteur et leur conscience. Modernité toujours actuelle de son
triptyque, « la compétition qui stimule, la solidarité qui unit et la
coopération qui renforce ». Une Europe plus souveraine, plus unie, plus forte
qui trouve là son identité.
Jacques Delors n’aura jamais été président de la République française. Le 11
décembre 1994, il dit non au rendez-vous de l’élection présidentielle, droit
dans les yeux de 12 millions de Français, qui espéraient un oui. Dans ses
paroles, et dans ses silences, se devinaient des blessures tues, et une
fidélité absolue à ses idéaux. La destinée collective primant sur le destin
individuel, le sens du devoir au fond, le menait, une fois encore, à l’écart
des chemins où on l’attendait. Et ce sens du « devoir accompli » que célèbre
l’ode à la joie de Schiller, dont Beethoven tira sa 9e Symphonie, et l’Europe
son hymne. Ce sens du devoir accompli, ses paroles, Jacques Delors les
connaissait par cœur.
Quelques mois plus tard, dans son bureau du Berlaymont, à Bruxelles, ces mains
qui avaient forgé l’Europe, écrit l’histoire, signé des traités décisifs,
rapproché les peuples, ces mains ont refermé leurs dossiers, remis de l’ordre
autour d’elles. Soigneusement, comme elles faisaient toute chose, elles ont
rassemblé ses objets familiers. Quelques exemplaires de l’Équipe, sa première
lecture matinale depuis toujours. Une lampe de mineur, une médaille d’honneur
de la négociation, souvenirs de l’une des grèves les plus dures de l’histoire
syndicale, à laquelle il avait mis fin. L’affiche du film Citizen Kane, d’Orson
Welles. Une grande photographie de Jean Monnet.
Tout cela, Jacques Delors l’emportait avec lui. Mais il laissait quelque chose
de plus grand, d’indéplaçable, d’intangible. Une empreinte française et
européenne. La possibilité d’une social-démocratie d’émancipation. La
possibilité d’une Europe unie, celle de Schengen, d’Erasmus, de Maastricht,
soudée par des valeurs communes, de Compostelle aux Balkans, de l’Atlantique à
la mer Noire. Et la force de transformer l’espoir en histoire.
Je me suis trompé. Le 27 décembre dernier, son chemin ne s’est pas interrompu.
Non.
Jacques Delors nous a juste passé le relai. Et beaucoup d’entre vous ici avez
pris la suite et continué par vos combats, à la tête de nos institutions
européennes, de vos gouvernements ou de vos Etats ou dans notre pays à le
poursuivre.
Mais ce chemin, son chemin, se poursuit. Un chemin difficile, chemin de crête,
qui s’éloigne des facilités et des faux-semblants, toujours en déséquilibre, et
qui tient la Nation et l’Europe, la force économique et la justice sociale, le
réel et l’idéal ensemble, enfin réconciliés. Oui, tel fut le chemin
intranquille de ce grand Français, de cet honnête homme européen.
Jacques Delors.
Vive l’Europe, vive la République, vive la France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Elisabeth Borne (Première ministre)
> Il y a un an et demi, à Créteil, j'avais promis aux jeunes
avec qui j'étais venue échanger que je reviendrai. Hier soir, j’étais à nouveau
avec vous. Sur la laïcité, l'école, la loi immigration, l'insertion
professionnelle ou le conflit israélo-palestinien : merci pour ces échanges
nourris et francs.
Par vos initiatives, par votre engagement professionnel comme associatif, vous
participez à déconstruire les préjugés et à faire vivre la promesse
républicaine. En œuvrant à plus de liberté, d'égalité et de fraternité au sein
de nos quartiers, vous le prouvez chaque jour: le talent n'a rien à voir avec
un nom, une religion ou une adresse. Pour cela, je vous félicite et vous redis
mon soutien.
Pour permettre à chacune et à chacun de trouver sa façon de réussir, vous
pouvez compter sur mon engagement et sur celui du Gouvernement. Nous ne
relâcherons pas nos efforts pour garantir l’égalité des chances.
> [Guyane] Je
veux saluer nos militaires et de nos gendarmes pour leur engagement constant,
notamment ici à Maripasoula sur la base opérationnelle du neuvième régiment
d’infanterie de marine.
Leurs missions sont essentielles, elles sont aussi difficiles et parfois
éprouvantes notamment dans la lutte contre l’orpaillage illégal dans le cadre
de l’Opération HARPIE et ici, en Guyane comme sur tout le territoire national
ou sur tous les théâtres d’opération, nos militaires sont là et ils nous
protègent. Ils protègent notre pays et ils le font parfois au péril de leur
vie. En Guyane, on déplore deux décès au cours de l'année qui s'achève.
Je voudrais vraiment leur rendre hommage et leur dire toute ma reconnaissance
et celle de mon Gouvernement.
Gérald Darmanin
(ministre de l’Intérieur et des Outre-mer)
> Expulsions des étrangers délinquants en hausse.
En 2023, conformément aux consignes de grande fermeté du Président de la
République, 4686 étrangers délinquants ont été reconduits dans leur pays
d’origine, soit 30% de plus qu’en 2022 et plus du double du nombre de 2021. A
partir de la fin du mois de janvier, la loi immigration permettra d’accroître
encore considérablement ces expulsions.
> La drogue vient ravager nos jeunes, que ce soit des trafiquants, des guetteurs ou des gens qui consomment. (…) Ce sont les bourgeois qui consomment. Ils sont eux responsables de ce qu'il se passe les quartiers, où des jeunes de 18, de 19, de 20 ans meurent ou prennent cinq ans ou trente ans de prison.
> Je viens d'une famille populaire. Mes deux grands-parents viennent de l'autre côté de la Méditerranée. Je suis moi-même issu de l'immigration. Mais moi, j'aime mon pays. Tous les étrangers qui viennent en France sont partis du principe d'aimer leur pays et d'aimer la France. Mais il y a une partie des étrangers, qui est minime, qui n'aiment pas la France. On ne leur demande pas de rester. Et moi, je suis fier de pouvoir distinguer ceux qui veulent travailler à rester dans notre pays et d'être comme mes grands-parents. Mais on n'est pas obligés de garder ceux qui viennent nous insulter.
> Ce qui m'intéresse, c'est de servir mon pays. J'ai 40 ans. Et j'ai la chance d'être le ministre de l'Intérieur qui a le plus duré place Beauveau, parce que j'ai l'énergie pour protéger les Français.
Catherine Colonna
(ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La coordination
entre la France et les Etats-Unis est constante. Encore hier avec
Antony Blinken
nous avons réaffirmé nos objectifs communs :
préserver la liberté de navigation en Mer Rouge, prévenir une escalade au
Proche-Orient et assurer l’accès humanitaire pour les populations civiles Gaza.
> [Gaza] Déjà 1000 tonnes pour la population civile grâce à l'aide de la France. Nous participons aussi au pont aérien mis en place par l'Union européenne.
> À la demande du Président de la République, je me suis entretenue avec le Premier ministre Mikati pour marquer l’attachement de la France au respect de la souveraineté du Liban. Plus que jamais, l’heure est à la responsabilité. Personne ne sortirait gagnant d'une escalade.
Olivier Dussopt
(ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion)
> «Le visage de l'Europe d'aujourd'hui, Jacques
Delors a contribué à le dessiner, trait par trait. (…) De l’Europe, disait-il,
elle nous appartient autant que nous lui appartenons et il nous appartient de
poursuivre.» Très bel hommage d'Emmanuel Macron
à Jacques Delors.
> La loi pour le plein emploi s'applique progressivement depuis le 1er janvier 2024 avec un plein effet au 1er janvier 2025. Mieux accompagner et former plus de demandeurs d'emploi et d'allocataires du RSA , mieux coordonner les acteurs de l'emploi.
Christophe Béchu
(ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires)
> On est rentré dans un temps où les
manifestations du réchauffement climatique sont de plus en plus nombreuses.
Aurore Bergé
(ministre des Solidarités et des Familles)
> La parentalité, c'est un enjeu de santé
publique et de société.
Bérangère Couillard
(ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les Discriminations)
> Depuis le 1er janvier, les victimes de fausse
couche ont droit à un congé maladie sans perte de salaire. 1 femme sur 10 est
confrontée à une fausse couche dans sa vie, soit 200000 grossesses/an. Elles
peuvent créer un traumatisme et sont souvent minimisées.
Roland Lescure
(ministre délégué chargé de l’Industrie)
> Cérémonie très émouvante aux Invalides en hommage à Jacques Delors, un
grand Européen. Emmanuel Macron a trouvé les mots justes pour évoquer son
travail inlassable au service d’une France libre, égale et fraternelle et d’une
Europe unie dans sa diversité. Ne l’oublions pas.
> Ce qui compte, c'est que tous les ans, on crée plus d'usines qu'on n'en ferme. L'industrie, c'est une arme anti-colère, une arme anti-Rassemblement national.
> Vous vous rendez compte qu'on est surpris que le président de la République remercie la Première ministre et son gouvernement d'avoir bien travaillé en 2023 ? Moi je ne fais pas de l'exégèse, je ne fais pas du décryptage. C'est tout simplement un président de la République qui remercie son gouvernement d'avoir bien travaillé. Dans ces périodes, vous connaissez l'adage, ceux qui savent ne parlent pas, ceux qui parlent ne savent pas. Il y en a beaucoup qui parlent et qui, je pense, ne savent pas grand chose. Et puis, il y en a sans doute un ou deux qui savent, dont le président de la République: c'est sa prérogative de nommer un Premier ministre, et lui, évidemment, il ne parle pas.
> [Loi immigration] J'ai eu des questions sur le texte lui-même. Un certain nombre de sujets y ont été rouverts, qui m'ont préoccupé, notamment la conditionnalité des aides personnalité au logement. Je fais partie des ministres qui ont eu des questions, et la Première ministre a répondu à nos questions, tout comme le Président de la République qui est intervenu dans un grand média de l'audiovisuel public dès le mercredi, a lui aussi évoqué des doutes qu'il avait sur le texte, et a saisi le Conseil constitutionnel.
> L’objectif est plus que jamais le plein emploi. Mais pour l'atteindre, il va falloir plus que jamais faire preuve de volontarisme, d'action et aller chercher des résultats. On n'avait pas connu des niveaux de chômage aussi bas depuis des décennies : ça, c'est le verre à moitié plein. Mais pour aller à 5, il va falloir continuer. On fait face à une conjoncture internationale extrêmement incertaine, on a des industriels qui font preuve d'un peu d'attentisme. À nous de convaincre que c'est le moment d'investir en France.
> [France à la 22e place européenne en matière d'emplois industriels] Ça donne une idée de l'ampleur de la tâche. On a entamé un virage et on a des résultats: 120.000 emplois créés, 300 usines en net en plus. par rapport à ce qu'on avait il y a 6 ans. Quand on entre dans un virage, la meilleure manière d'en sortir, c'est d'accélérer. Et je pense qu'en 2024, ça va être le maître mot. Il ne faut surtout pas se reposer sur des lauriers qui n'en sont pas. Aujourd'hui, on a un début de réindustrialisation, il faut accélérer, en continuant à attirer des industriels internationaux qui, plus que jamais, choisissent la France. dans le secteur de l'industrie pharmaceutique, des biens d'équipement, des nouvelles technologies.
> Il faut former, former, former. Avec le boom démographique des gens qui vont partir à la retraite, on va avoir besoin de créer plus d'un million d'emplois industriels. Donc former des jeunes hommes et femmes dans l'industrie. On a besoin de trouver des sites industriels : on a annoncé en fin d'année 50 sites industriels clés en main qu'on va déployer dans les mois qui viennent pour qu'un industriel qui souhaite installer son usine, petite, moyenne ou grande, puisse avoir le choix.
> Ce qui compte, c'est que tous les ans, on crée plus d'usines qu'on en ferme. Malheureusement, il y a des usines qui ferment. Mais plus on en ouvre, plus le solde positif va permettre de créer de l'emploi. Ça fait des décennies qu'il y a des territoires qui sont désindustrialisés, dans lesquels on a perdu espoir, dans lesquels la colère est montée. Moi je suis persuadé que l'industrie c'est une arme anti-colère, c'est une arme anti-Rassemblement National. Dans ces territoires où l'espoir a disparu ou la colère est montée, on redonne espoir.
> Il faut avoir des priorités stratégiques, dont les gigafactories font partie. L'Union Européenne a décidé de sortir du véhicule thermique à Horizon 2035 : on peut passer les années qui viennent à importer des véhicules du bout du monde, ou on peut les produire nous-mêmes. On a aussi une stratégie sur l'intelligence artificielle, sur le spatial, sur l'alimentation durable. On a un certain nombre de piliers stratégiques très forts qu'on a choisis.
> En 2023, on a construit 200 000 véhicules électriques en France. En 2027, du fait des projets déjà dans les cartons, la Renault 5, la 3008, la DS Crossover, on va avoir 1 million de véhicules produits en France. En 2030, ce sera deux millions de véhicules. Évidemment, on va produire aussi des véhicules ailleurs, mais on est en train de faire renaître une industrie automobile en France. Vous savez qu'il y a une entreprise automobile en France qui a produit plus de véhicules que jamais l'année dernière ? C'est Toyota : il y a 20 ans, quand ils sont venus s'installer en France, on s'est dit que ça allait être une catastrophe. Mais c'est une très belle histoire industrielle française.
Jean-Noël Barrot
(ministre délégué chargé de la Transition numérique et des
Télécommunications)
> La menace de la désinformation est une menace
démocratique majeure.
> Depuis le 1er janvier 2024, les grandes multinationales sont soumises à un impôt minimum mondial de 15%. C'est un engagement que la France a porté de toutes ses forces. Et une victoire contre l'évasion fiscale, qui est une atteinte inadmissible à notre contrat social.
> Le Président l'a dit lors de ses vœux : 2024 doit être consacrée au réarmement industriel, technologique et civique de la nation. Une année de célébration des fiertés françaises, avec le 80e anniversaire du débarquement, la réouverture de Notre-Dame, et les Jeux Olympiques.
> Je suis navré de voir les manœuvres judiciaires des sites pornographiques pour préserver leurs profits (...) Dans quelques semaines, si la commission mixte paritaire est conclusive, l’Arcom pourra bloquer les sites qui exposent les mineurs à la pornographie
> La nouvelle révolution est celle de l'intelligence artificielle générative.
> La France doit être aux avant-postes de l’IA, nous nous en donnons les moyens.
> TikTok s'est soumis aux règles européennes et s’est engagé à conserver les données des Européens dans des Data Centers basés en Europe.
> Depuis le 25 août dernier, les plateformes ont des obligations très claires en matière de lutte contre la désinformation.
> Aujourd’hui il y a trop de désinformation sur X et nous observons un relâchement de la modération. Elon Musk doit se conformer aux règles, sinon il devra payer des amendes, voire quitter l’UE.
> A la suite des attaques du 7 octobre par le Hamas, la commission européenne a ouvert une enquête à l'encontre de X, qui peut conduire à de lourdes amendes pour «défaut de lutte contre la désinformation».
> Le RN entretient des liens étroits avec la Russie de Poutine. C’est ce qui me pose le plus problème
Olivia Grégoire
(ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de
l’Artisanat et du Tourisme)
> En Chine pour évoquer la nécessité
d’entretenir et de développer les liens entrepreneuriaux entre nos deux pays.
Cette coopération avec des artisans français dans les domaines de la mode et
des métiers d’art est un bel exemple de ce que nous souhaitons promouvoir.
Thomas Cazenave
(ministre délégué chargé des Comptes publics)
> «Le visage de l'Europe d'aujourd'hui, Jacques Delors a
contribué à le dessiner trait par trait». Cet hommage national nous rappelle
aujourd'hui l'origine du projet européen et l’importance de poursuivre ce
combat.
Carole Grandjean
(ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation
professionnels)
> La qualité de la formation professionnelle est une priorité absolue
dans mon action et un enjeu essentiel pour bâtir la Nation des compétences.
Grâce à ce nouveau décret, nous renforçons la transparence, la coordination des
contrôles, et la capacité à intervenir en cas d’anomalies, améliorant ainsi
l’accès et la qualité des formations pour nos concitoyens, en parfaite
adéquation avec les besoins de l’économie et les grandes transitions.
Clément Beaune
(ministre délégué chargé des Transports)
> [Tribune: «Reviens, Delors, ils sont devenus fous!»]
Quand on pense à Jacques Delors, c'est
d'abord « Delors l'Européen » qui vient à l'esprit. À juste titre.
Quel que soit l'angle par lequel on l'aborde, son œuvre européenne est immense,
sans doute inégalée. Car Jacques Delors a compris mieux que quiconque que la
construction européenne est un savant mélange d'institutions qui fonctionnent,
de vision qui projette et de mesures concrètes qui unissent. Il fut ainsi
l'homme du marché unique qui crée plus de croissance économique et
de fonds régionaux qui créent plus de justice sociale. Il fut l'homme de
l'euro et de l'élargissement réalisé avec les pays du sud de l'Europe puis
initié avec ceux de l'Est, démocraties nouvelles ou retrouvées pour qui le
projet politique européen était une garantie de liberté.
Il fut l'homme d'Erasmus, revendiquant selon ses mots qu'« on ne tombe pas
amoureux d'un grand marché ». Sa vision de l'Europe ne fut jamais
technocratique, encore moins libérale, voire ultralibérale. Rien n'est plus
réducteur et plus faux. Au contraire, au cœur des institutions européennes, il
affirma que celles-ci étaient nécessaires mais pas suffisantes. Il a porté,
l'un des premiers, une vision géopolitique et culturelle de l'Europe, au sens
plein de ces termes.
Géopolitique car avec l'affaiblissement puis l'effondrement du bloc soviétique,
face à une nouvelle ère d'économie mondialisée, il savait que l'Europe devrait
à la fois prendre son destin en main, organiser son espace de prospérité et de
sécurité sur le continent et proposer une alternative démocratique durable et
désirable aux grandes idéologies moribondes.
Culturelle, car le militant de gauche qu'il restait, l'ancien syndicaliste
luttant toujours contre les injustices, savait que l'Europe est un modèle, un
dosage unique au monde d'unité et de diversité, d'égalité et de liberté. Une
fierté européenne – et française – encore si souvent dénigrée, si souvent
négligée. Un viatique contre les nationalistes en vue des prochaines élections
européennes.
Mais c'est le « Delors de 7 sur 7 » qui demeure pourtant le plus
enraciné dans mon esprit. Le plus emblématique et le plus original. J'avais
presque 14 ans, j'étais élevé – sans savoir la nommer bien sûr – dans
cette culture de la gauche réformiste et européenne. Delors était un espoir
immense, peut-être démesuré, pour la présidentielle de 1995; la déception fut
majeure.
Si sa déclaration face à Anne Sinclair nous marque encore, c'est qu'elle a un
sens, rare en politique. La capacité d'accepter un questionnement éthique et
personnel, d'assumer le doute. De peser le pour et le contre, de le décortiquer
et de l'exposer. De ne pas se projeter ou se présenter en homme providentiel.
Cette modération extrême est saugrenue sous la Ve République ;
elle est même impensable dans notre génération des réseaux étouffants, des
médiocres « punchlines » et des bulles cognitives. Cette nuance fut
sans doute aussi, soyons francs, la limite de « Delors le
Français » : en renonçant à la présidentielle, il renonça à changer
le pays selon ses vues ; il admit d'ailleurs à plusieurs reprises en avoir
conçu des regrets.
Mais si les hommages pleuvent aujourd'hui par-delà les sensibilités politiques,
c'est sûrement que cette éthique de l'action, cette pondération des mots et des
pensées, ce doute raisonné d'hier face aux clashs permanents d'aujourd'hui nous
manquent cruellement. Car ce questionnement ne l'a jamais empêché d'agir. Par
des chemins moins évidents, plus difficultueux, Jacques Delors a bel et bien
façonné la France et l'Europe, sans rien sacrifier de ses convictions profondes
et de la force de ses raisonnements. Face aux débats du moment partout en
Europe, on aurait encore envie de s'adresser à lui, de crier à la manière des
démocrates rebelles du printemps de Prague : « Reviens, Delors, ils
sont devenus fous ! » Ce cri s'adresse au fond à nous tous. À
nous de poursuivre le combat et d'en être dignes.
> Regardez ce qui a été fait depuis six ans. Je récuse l’idée d’une dérive, nous sommes fidèles à la promesse initiale. Il faut préserver l’héritage de 2017: le dépassement, le combat européen et le combat contre l’extrême-droite. Sans oublier les progrès de société, comme la fin de vie.
> Nous devons reprendre la main sur un agenda positif écologique et européen. Dès la semaine prochaine, j’annoncerai des mesures inédites d’abandon des projets autoroutiers. Et pour les élections européennes, on pourrait par exemple, proposer un emprunt commun européen afin de financer la transition écologique pour les classes moyennes et modestes. C’est exactement ce que l’on a fait pour le covid19 avec le plan de relance européen.
Sabrina
Agresti-Roubache (secrétaire d’Etat chargée de la Ville et de la
Citoyenneté)
> [Loi immigration et expulsion des délinquants]
Ça va changer la vie des gens.
> Les politiques de la ville c'est le seul moyen de changer concrètement la vie des gens.
> Cette année 2023 on a quand même fait passer des lois très importantes, difficiles, (...) la tâche a été rude, mais nous avons quand même réussi.
Laurence Boone
(secrétaire d’Etat chargée de l'Europe)
> L’UE mobilise son aide d’urgence via
le mécanisme de protection civile pour faire face aux inondations qui touchent le Nord et le
Pas-de-Calais. C’est aussi ça la solidarité européenne! Toutes mes
pensées aux habitants actuellement impactés.
Prisca Thevenot
(secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national
universel)
> Défendre l’Etat de droit ne doit pas nous
faire oublier que nous sommes une nation de devoirs. Or, le sens du devoir
n’est pas inné. Il s’apprend et se développe. C’est pour cela que je souhaite
que le SNU devienne un passage républicain pour chaque jeune de notre pays.
Sarah El Hairy
(secrétaire d’Etat chargée de la Biodiversité)
> Lancée par le gouvernement le 27
novembre dernier, la Stratégie nationale biodiversité 2030 définit une
trajectoire qui appelle des réponses locales. La biodiversité figure
naturellement parmi les piliers de la territorialisation de la planification
écologique, qui commence dans les COP régionales, avec les élus et les
associations.
Je compte aussi sur les écoles pour
révéler aux générations montantes les nouveaux métiers et compétences. Cette
fonction du monde de l'éducation peut contribuer à redonner de l'attractivité
aux professions de l'aménagement et de la construction compte tenu de leur rôle
dans la restauration de la biodiversité.
> Le BTP et l'immobilier jouent un rôle essentiel dans l'artificialisation des sols, l'une des cinq grandes pressions responsables de la disparition de la biodiversité. Or, la loi zéro artificialisation nette (ZAN) donne les clés pour mieux construire, avec des cobénéfices pour les écosystèmes.
> Si demain les entreprises ne se préoccupent pas davantage de l'état des forêts et des milieux naturels, elles mettront en péril les services gratuits rendus par ces derniers et dont elles dépendent, comme l'illustre l'exemple du bois matériau. Pour moi, elles doivent occuper une place centrale dans la Stratégie nationale biodiversité. Le 29 novembre, j'ai réuni 200 entreprises et mis en place six groupes de travail sectoriels qui ont été invités à définir une feuille de route. L'un d'eux couvre le secteur bâtiment-construction.
> Quand on évoque le sujet de la biodiversité, on pense d'abord spontanément à la campagne alors que la renaturation des villes, à travers les parcs ou les forêts urbaines, est d'autant plus importante qu'elle contribue également à leur adaptation par la création d'îlots de fraîcheur en période de forte chaleur.
> Les récentes inondations dans le Pas-de-Calais illustrent le rôle majeur des zones humides : l'effet d'éponge produit par ces milieux naturels nous protège, de même que tout ce qui concourt à ralentir l'écoulement des eaux. Plus on retient, plus on limite les dégâts. D'où l'objectif annoncé pour les zones humides, dont le déploiement en cours repose notamment sur les agences de l'eau dont nous renforçons les moyens.
> Le recul du trait de côte fera d'abord évoluer l'urbanisme. Le ministère y travaille avec l'Association nationale des élus du littoral. A côté des dangers matérialisés par les bâtiments qui risquent de s'effondrer, j'alerte les collectivités sur les risques de submersion qui affectent d'anciennes décharges. Il faut à tout prix éviter que les déchets concernés ne se déversent dans la mer. Avec la Stratégie nationale biodiversité, nous avons fixé l'objectif de traiter l'intégralité des 94 sites identifiés.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Jacques Delors savait que l’union fait la
force et que l’Europe ferait l’avenir. Aujourd’hui, nous rendons hommage à
l’authenticité de son engagement et à la constance de son action. Une vie tout
en nuance au service des Français et de l’UE. Merci Monsieur Delors !
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
> En ce jour d'hommage à Jacques
Delors, saluons cet architecte de l'Europe et homme de valeurs. À la tête de la
Commission européenne pendant dix années, il nous a laissé un héritage précieux
: le marché unique, l’euro ou encore Erasmus.
Au Parlement européen, Jacques Delors a
su faire travailler ensemble des forces politiques que tout semblait opposer.
Sa maxime ? « Pour que l'UE fonctionne,
il faut la compétition qui stimule, la solidarité qui unit et la coopération
qui renforce. »
Au début de la crise Covid, face aux
égoïsmes des États membres, Jacques Delors avait parlé de « danger
mortel » pour l’Europe. Nous
avons répondu avec l’achat groupé de vaccins, l’Europe de la santé et un plan
de relance historique.
N’ayons aucune pudeur à revendiquer son
héritage. Notre aventure politique est celle du dépassement et du compromis, de
la défense de nos valeurs et de l’Europe. Depuis 2017, nous sommes ceux qui rendons possible la Renaissance
européenne.
En 2024, un autre danger mortel nous
attend : celui de l’extrême droite, qui progresse partout sur notre continent.
Il peut mettre fin au projet européen dès le 9 juin prochain. Être fidèle à
l’héritage de Delors, c’est lutter contre les ennemis de l’Europe et donc de la France.
Stéphane Séjourné
(Secrétaire général & président du groupe Renew Europe au Parlement
européen)
> N’ayons aucune pudeur à
revendiquer l'héritage de Jacques Delors : notre aventure politique est celle
du dépassement et du compromis, de la défense de nos valeurs et de l’Europe. Depuis 2017, nous sommes ceux qui rendons
possible la Renaissance européenne.
En ce jour d'hommage à Jacques Delors, saluons cet architecte de l'Europe et
homme de valeurs. À la tête de la Commission européenne pendant dix années, il nous a laissé un
héritage précieux : le marché unique, l’euro ou encore Erasmus.
Au Parlement européen, Jacques Delors a
su faire travailler ensemble des forces politiques que tout semblait opposer.
Sa maxime ? « Pour que l'UE
fonctionne, il faut la compétition qui stimule, la solidarité qui unit et la
coopération qui renforce ».
Au début de la crise Covid, face aux
égoïsmes des États membres, Jacques Delors avait parlé de « danger
mortel » pour l’UE. Nous
avons répondu avec l’achat groupé de vaccins, l’Europe de la santé et un plan
de relance historique.
En 2024, un autre danger mortel nous
attend : celui de l’extrême droite, qui progresse partout sur notre continent.
Il peut mettre fin au projet européen dès le 9 juin prochain. Être fidèle à
l’héritage de Delors, c’est lutter contre les ennemis de l’UE et donc de la France.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> En honorant la mémoire de Jacques Delors ce matin aux Invalides,
nous avons rendu hommage à un grand Européen qui a contribué à rendre l’Europe plus forte et plus unie.
C’est ce combat que nous continuerons résolument à mener avec Emmanuel Macron.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Très bel hommage de la Nation et du Président Emmanuel Macron à Jacques Delors aux Invalides. «Jacques
Delors nous a passé le relai. Son chemin se poursuit... Réconcilier l'Europe...
Réconcilier l'idéal et le réel...»
● MoDem
> Hommage national à Jacques Delors, l'Européen. «Il avait
une étonnante cohérence entre un projet de société, un idéal et la construction
européenne» se rappelle François Bayrou. Un homme dont l'héritage nous honore et pour lequel nous
devons poursuivre l'engagement.
Maud Gatel
(Secrétaire générale)
> L’hommage d’Emmanuel Macron à Jacques Delors, qui avait
« le sens du devoir avant le goût du pouvoir ». Une vie dédiée à la
réconciliation, notamment celle des peuples européens. À nous de poursuivre ce
chemin difficile, pour réconcilier le réel et l’idéal
Erwan Balanant
(député)
> [RN] Oups ! Le « sanitairement
incorrect » conduit à bcp de mort. Le « politiquement
incorrect » vraisemblablement à beaucoup de souffrances. Le populisme est
le pire des refuges pour les peuples.
● Parti radical
Laurent Hénart (président)
> Jamais hommage
national ne fut aussi européen que celui rendu à Jacques Delors par le
Président Emmanuel
Macron au nom
de la France! Moment d’émotion pour
l’européen convaincu que je suis. Moment d’admiration pour la passion et
l’œuvre de cet homme d’Etat pour l’Europe.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Nathalie Loiseau
> Puisqu’il paraît que ça ne sert à rien de
diaboliser le RN, regardons plutôt ce qu’il prône : sur l’énergie nucléaire, ce
n’est pas très clair.
Sur la santé, ça l’a été un peu trop.
Sur la Russie et l’Ukraine, c’est une autre Berezina.
Sur l’immigration comprenne qui pourra, le RN vote le soir un texte qu’il jure
rejeter le matin et revendique une victoire idéologique à propos d’une loi qui
régularise des sans-papiers.
Sur l’écologie, bien malin qui peu dire ce qu’il prône. Je crains que même eux
ne le sachent pas très bien.
Alors qu’est-ce qu’il reste ? Le fait qu’il n’ait jamais été au pouvoir ?
Pourtant, regardez ailleurs dans le monde : l’extrême-droite, l’essayer, c’est
le regretter.
Marie-Pierre
Vedrenne
> «Le chemin ne s’est pas interrompu !» (Emmanuel Macron) Merci Monsieur
Jacques Delors Nous serons à la hauteur de votre héritage.