► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je salue le rôle de la
Pologne depuis le début de la guerre d'agression de la Russie en Ukraine. Parce
qu’il n’y aura pas de paix en Ukraine sans les Ukrainiens, pas de sécurité en
Europe sans les Européens, continuons d’agir ensemble pour y parvenir.
> [Déclaration lors de sa visite en Pologne] Merci beaucoup, Monsieur le Premier ministre,
cher Donald, je suis très heureux d'être à vos côtés aujourd'hui à Varsovie, à
l'occasion de cette visite qui marque, en effet, une nouvelle page et cette
coopération renforcée entre la Pologne et la France. Et permettez-moi, avant
toute chose, de vous souhaiter un bon anniversaire, si je puis dire, puisque
cela fait un an, jour pour jour, que vous êtes à ces responsabilités avec un
agenda volontariste que l'on voit dans le pays et en Europe. Et donc vous avez
le plein soutien de la France à cet égard. Vous avez tout dit, Monsieur le
Premier ministre, cher Donald, à l'instant, et je voulais revenir sur quelques
points.
D'abord, évidemment, l'Ukraine. Je veux
ici saluer le rôle que joue la Pologne depuis le début de la guerre d'agression
lancée par la Russie. Votre rôle en tant que voisin, votre rôle dans le soutien
militaire et aussi tous les nœuds logistiques qui nous permettent d'assurer ce
soutien militaire, mais également le rôle et le soutien humain et humanitaire
que vous, votre population, depuis le premier jour assurent. Et je veux vous
dire que nul en France ne sous-estime véritablement la charge qui est la vôtre
et ce que représentent les conséquences directes et indirectes de cette guerre
depuis le premier jour. Et je crois que tous les Européens doivent en avoir
pleinement conscience. Je veux aussi dire ici que nous sommes pleinement
alignés pour, évidemment, avoir ce soutien à l'Ukraine, aux Ukrainiens dans
cette phase importante, alors même que les attaques russes se poursuivent, et
que nous avons une vision aussi très commune pour dire que, seule une paix
durable est la paix possible, c'est-à-dire une paix qui soit négociée par les
Ukrainiens et qui leur permette d'avoir des solutions de sécurité dans la
durée. Et au fond, nous partageons, et nous venons encore de le mesurer, la
même volonté de dire pas de paix en Ukraine sans les Ukrainiens, c'est-à-dire
que nul ne peut discuter pour les Ukrainiens en leur nom des concessions à
faire, des points à porter, c'est aux Ukrainiens de le faire, mais pas de
sécurité en Europe sans les Européens. Et c'est ça, l'importance aussi du débat
que nous avons et les discussions qui sont en cours, c'est qu'évidemment, la
paix soutenable en Ukraine, c'est une sécurité durable en Europe. Et à cet
égard, la coordination entre nos pays est très importante, d'abord pour définir
des garanties de sécurité le jour d'après, et chacun en engageant pour
lui-même.
Et je pense que ce que le Premier
ministre vient de dire est très important. Je partage la même philosophie. La
France ne veut pas être engagée par quiconque d'autre, et je pense qu'il est
légitime que la Pologne ne soit engagée par quiconque d'autre. Et c'est ainsi,
en tant qu'État souverain, conscient des intérêts qui sont en jeu aussi en
Ukraine et de l'avenir de notre continent, que nous voulons avancer. Mais je
veux redire ici, évidemment, le caractère essentiel de ce conflit pour nous. Et
c'est d'ailleurs ce qui a nourri la rencontre trilatérale que j'ai organisée il
y a quelques jours à Paris entre le Président élu Donald Trump et le Président
Zelenski. Les États-Unis d'Amérique vont jouer un rôle dans les semaines, les
mois qui viennent renouvelés. Et je veux ici remercier l'administration Biden
de son soutien depuis le 1er jour et de son travail étroit avec les Européens.
Mais l'administration Trump a indiqué sa volonté, justement, d'essayer
d'infléchir la ligne de ce conflit. Et il nous faut donc travailler de manière
très étroite avec les Américains, avec, évidemment, l'Ukraine, pour trouver un
chemin possible qui prenne en compte les intérêts de l'Ukraine, sa
souveraineté, et les intérêts des Européens et leur sécurité, et c'est cette
philosophie que nous poursuivons. Nous aurons d'ailleurs à poursuivre ensemble
la semaine prochaine dans le cadre du Conseil européen puisque nous reviendrons
sur la mise en œuvre de l'accord du G7 qui prévoit une aide à l'Ukraine de 50
milliards de dollars. L'Europe est au rendez-vous à cet égard pour l'aide
d'aujourd'hui, pour la reconstruction, pour les livraisons d'armes et dans tous
les domaines, si je puis dire, du conflit. Et je pense que c'est très important
ici de le rappeler.
Au-delà de cela, vous venez de le
rappeler, tu viens de le dire, cher Donald, il est clair que la Russie
multiplie, on le voit, les attaques informationnelles et son poids sur les
élections un peu partout en Europe. La Moldavie a subi ces attaques et je me
félicite de la réélection de la présidente Maia Sandu. Mais qu'a-t-elle subi ?
Heureusement, nous avons déployé des instruments de cyberdéfense, du soutien
pour lutter contre la désinformation, mais il faut multiplier nos efforts à
l'égard de ces pays. La Géorgie a clairement subi des attaques très claires,
des manipulations, et je veux ici redire tout notre soutien aux défenseurs de
la démocratie et d'un chemin européen en Géorgie. Et la grande préoccupation
que nous avons à l'égard des répressions très dures qu'il y a à l'égard de la
jeunesse, des déclarations préoccupantes du chef du gouvernement et de la
trahison, au fond, du chemin européen dès après les élections et, au fond, du
contraire complet de ce qui avait été dit aux électeurs tout au long de la
campagne.
Nous avons vu en Roumanie les attaques
informationnelles qui avaient été subies, conduisant la Cour suprême à
suspendre le processus. Et donc, cette préoccupation doit être au cœur, et
c'est un réveil en quelque sorte civique, démocratique, auquel nous appelons en
Europe. Ne soyons pas naïfs, nos temps électoraux, notre vie informationnelle
est aujourd'hui de plus en plus manipulée par des attaques hybrides,
informationnelles, d'acteurs russes, qu'ils soient d'ailleurs des acteurs
clandestins ou que ce soit des proxys, et donc, des acteurs privés qui agissent
au nom de celui-ci. Et je partage la préoccupation du Premier ministre Tusk
exprimée à l'instant. Nous devons renforcer en européen véritablement notre
surveillance et la protection d'un cadre informationnel non manipulé, c'est un
travail que nous avons lancé en France qui doit se poursuivre en Europe et je
partage cela.
Au-delà de cela, nous aurons à échanger sur les enjeux de sécurité de défense
européenne. Et là-dessus, mon message est simple. Les Européens doivent
évidemment renforcer encore leur investissement en la matière, mais aussi
investir pour développer une base industrielle européenne de défense et réduire
nos dépendances stratégiques. Et je sais combien la grande nation de défense
qui est la vôtre partage cette volonté. Tout cela, nous allons le discuter la
semaine prochaine, mais nous aurons aussi à le poursuivre sous la présidence
polonaise du Conseil de l'Union européenne au 1er semestre 2025 où vous aurez
un rôle à jouer en la matière, puisque vous aurez à conduire les débats sur le
livre blanc de la Commission sur l'avenir de la défense européenne, sur nos sujets
de financement, sur l'importance du programme européen pour l'industrie de
défense européenne, dit EDIP, et justement permettre le développement de cette
base.
Et puis, vous aurez un rôle très
important dans ce cadre, et nous allons en parler à l'instant, qui est aussi
d'accélérer la mise en œuvre de notre agenda économique, technologique. Notre
Europe est face à des grandes transitions, et on le voit bien, qu'il s'agisse
d'intelligence artificielle, de climat et de technologies vertes, de défense et
de sécurité, il y a une révolution qui s'opère à travers le monde, des
investissements massifs qui sont faits aux États-Unis d'Amérique et en Chine,
et une accélération très claire des innovations dans tous ces domaines.
L'Europe, aujourd'hui, ne va pas au bon rythme et a une ambition qui est
insuffisante. Et donc, notre responsabilité va être, ensemble, de donner cette
impulsion et d'avoir un calendrier très resserré et de nourrir le volontarisme
de la Commission pour être au cœur de celle-ci. Nous aurons beaucoup d'autres
sujets. Parmi eux, beaucoup de sujets qu'on partage, et une vraie convergence,
vous l'avez dit, nous reviendrons à coup sûr sur l'impact de l'accord signé —
et il n'est que signé, je le rappelle — entre l'Union européenne et le
Mercosur. Cet impact est massif sur nos filières agricoles. Nous avons la même
vision des choses, on vient d'en parler à l'instant. J'ai dit mon désaccord
avec l'accord tel qu'il nous avait été fourni, et nous attendons les précisions
de la part de la Commission européenne. Mais très clairement, nos agricultures
ne seront pas les sacrifiées au fond d'un mercantilisme du siècle d'avant. Et
donc, il faut penser stratégique. Le commerce doit être articulé avec le
climat, avec un cadre de souveraineté, avec l'utilisation des terres rares et
matériaux rares. Mais dans la souveraineté, il y a la souveraineté alimentaire
et agricole et elle ne peut pas être sacrifiée au reste.
Enfin, cette visite nous permet aussi de
faire avancer les travaux sur la préparation d'un nouveau traité bilatéral
entre la Pologne et la France. Et je suis très heureux, vous en avez parlé,
Monsieur le Premier ministre, que nous scellions cet accord. Il s'inscrit dans
une histoire très longue, et Nancy n'est qu'un clin d'œil à cette histoire.
J'étais tout à l'heure, m'incliner devant le statut du Général De Gaulle, qui
rappelle une autre fidélité, il y a un siècle, entre nos deux pays et cette
fraternité d'armes qui unit la Pologne et la France. Mais ce traité va
permettre dans les domaines stratégiques, de la défense à l'énergie, en passant
par le nucléaire, la coopération scientifique, linguistique, culturelle, de
sceller des liens encore plus forts entre nos deux pays. Et je suis très
heureux de cela.
Je veux vous dire ici la grande amitié de
la France à l'endroit de la Pologne. Je veux dire que dans ces temps si
bousculés, où on le voit bien dans nos pays, beaucoup de questions se posent,
de colères parfois peuvent naître. Il est important d'agir ensemble face à ces
défis. Et je crois pouvoir dire que c'est le cas pour nos deux pays et pour
nous. Et ça se nourrit aussi plus modestement que cette grande histoire que je
veux convoquer par une amitié plus personnelle, nous nous connaissons depuis
près de 10 ans maintenant, et je veux dire ici toute la confiance que j'ai à
ton égard, cher Donald. Et donc merci d'être là et merci de tout ce que nous
faisons ensemble.
> [Déclaration des chefs d'État et de gouvernement du G7
sur la Syrie] Nous, chefs d’État et de
gouvernement du Groupe des sept (G7), réaffirmons notre engagement en faveur du
peuple syrien et apportons notre soutien sans réserve à un processus de
transition politique inclusif dirigé et contrôlé par les Syriens dans l’esprit
des principes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations
Unies. Nous appelons toutes les parties à préserver l’intégrité territoriale et
l’unité nationale de la Syrie et à respecter son indépendance et sa
souveraineté. Nous réitérons notre soutien à la Force des Nations Unies chargée
d’observer le désengagement qui surveille le plateau du Golan entre Israël et
la Syrie.
Dans ce cadre, nous sommes prêts à soutenir un processus de transition
conduisant à une gouvernance crédible, inclusive et non sectaire qui garantisse
le respect de l’état de droit et des droits de l’homme universels, y compris
des droits des femmes, la protection de tous les Syriens, notamment des
minorités ethniques et religieuses, et les principes de transparence et de
responsabilité. Le G7 travaillera avec un futur gouvernement syrien respectueux
de ces normes et issu de ce processus et lui apportera son plein soutien.
En outre, nous soulignons combien il importe que le régime de Bachar
el-Assad réponde de ses crimes et nous continuerons de collaborer avec
l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et d’autres partenaires
afin de sécuriser, de déclarer et de détruire les stocks d’armes chimiques
restants de la Syrie.
Après des décennies d’atrocités commises par le régime, nous nous tenons
aux côtés du peuple syrien. Nous condamnons le terrorisme et l’extrémisme
violent sous toutes leurs formes. Nous espérons que toute personne entendant
jouer un rôle dans la gouvernance de la Syrie se montrera attachée aux droits
de tous les Syriens, empêchera l’effondrement des institutions de l’État,
œuvrera à la reconstruction et au redressement du pays et veillera à assurer
les conditions propices au retour volontaire en Syrie, en toute sécurité et
dans la dignité, de tous ceux qui ont été obligés de fuir le pays.
> [Discours lors de la cérémonie de réouverture de la
cathédrale Notre-Dame de Paris] Je me tiens devant vous, avant que ne commence
la liturgie, pour vous dire la gratitude
de la Nation française.
Gratitude à l’égard de tous ceux qui ont
sauvé, aidé et rebâti Notre-Dame de Paris. Gratitude à l’égard de tous ceux qui
sont présents, au moment où nous nous apprêtons à la rendre aux catholiques, à
Paris, à la France et au monde entier.
Oui, ce soir, les cloches de Notre-Dame
sonnent à nouveau et l’orgue dans un instant s’éveillera.
Musiques d’espérance, familières aux
Parisiens, à la France et au monde.
Les cloches de Notre-Dame sonnent à
nouveau, qui ont scandé les heures du jour, et celles de l’histoire.
Elles sonnent, comme elles ont sonné pour
les onze rois qui ont vu s’élever la cathédrale.
Pour saint Louis rapportant d’Orient la
Couronne d’épines.
Pour Henri IV pansant la blessure des
guerres de Religion.
Pour le vœu de Louis XIII et les
victoires de Louis XIV.
Pour Napoléon se sacrant lui-même, un
matin de décembre 1804.
Pour Victor Hugo, déambulant, rêveur,
cherchant les yeux levés l’ombre de Quasimodo.
Pour Claudel, ployé au pied d’un pilier,
revenu à l’espérance, un soir de décembre 1886.
Pour annoncer aux résistants de Paris
l’arrivée du général Leclerc et des siens, puis pour célébrer la libération aux
côtés du général De Gaulle.
Pour les adieux de la France à ses
génies, à ses soldats, à ses grands hommes.
Oui, elles sonnent, elles qui ont
accompagné notre histoire.
Pourtant, nous aurions pu ne jamais
réentendre cette voix.
Le 15 avril 2019, la nouvelle de
l’incendie a couru de lèvres en lèvres.
Les images de flammes dévorant le
transept, la fumée noire.
La flèche qui vacille puis s’effondre,
dans un fracas d’ossement.
Et ces heures de combat face au feu, la
décision de lui laisser sa part, et ces minutes désespérées où tout pouvait
partir, où la pierre, le bois, les vitraux auraient pu disparaître.
Durant ces heures, il s’est trouvé des
étudiants descendus de la montagne Sainte-Geneviève, pour entonner des chants. Les
promeneurs à Time square pour s’arrêter, en larmes, devant les premières
images.
Et de Rome à Moscou, des croyants de
partout venus se réunir devant nos ambassades.
Des chameliers au long du Niger descendus
de leurs bêtes pour prier, dans leur religion, pour Notre- Dame.
Ce soir-là, heur et malheur étaient
mêlés.
L’enchaînement de malchance, le vent
d’est qui s’est levé, au pire moment, poussant les flammes vers le beffroi
nord.
Et l’enchaînement de coïncidences, aussi,
que certains appelleront hasard, d’autres destin, d’autres providence.
Il y eut surtout de la bravoure.
Celle de ces sapeurs-pompiers, et de
leurs chefs, envoyés pour une dernière tentative, plus dangereuse encore que
les autres.
Ces hommes, escaladant la façade,
plongeant dans le feu afin d’empêcher les seize cloches de tomber, et avec
elles toute la cathédrale.
À 22h47 a retenti ce message : nous
sommes maîtres du feu.
Nos pompiers reprenaient l’avantage. Et
il n’y eut, cette nuit-là, aucun mort.
Vers minuit, nous avons ouvert le grand
portail.
La flèche n’était plus. Le transept
effondré. Le plomb continuait de couler partout, par flammèches. L’eau. Une
odeur âcre, la croix et la pieta, qui apparaissaient dans un éclat singulier.
Et la Vierge au pilier, intacte,
immaculée, à quelques centimètres à peine de la flèche tombée.
Notre-Dame de Paris était sauvée ;
défigurée, mais sauvée par la bravoure, le courage de ces hommes.
Alors commencèrent ces minutes où tout
pouvait vaciller. Tristesse et désespoir devant un tel drame, incertitude et
désolation de ne jamais revoir la cathédrale comme avant.
Vertige de découvrir que Notre-Dame de
Paris pouvait disparaître, et que nos cathédrales aussi sont mortelles.
Alors nous avons choisi le sursaut, la
volonté, le cap de l’espérance.
Nous avons décidé de rebâtir Notre-Dame
de Paris plus belle encore, en cinq années.
Le sursaut, la volonté.
Et pour rendre cela possible, une
fraternité inédite.
Fraternité de ceux qui ont donné sur tous
les continents, de toutes les religions, de toutes les fortunes.
Unis par l’espérance, et réunis dans ces
murs.
Fraternité des compagnons, apprentis, et
de tous les métiers, ici réunis.
Sous la conduite du général Georgelin,
pour qui j’ai ce soir une pensée émue, puis de Philippe Jost et de leurs
équipes.
Fraternité des échafaudeurs, des
grutiers, cordistes, électriciens, forestiers, scieurs, équarisseurs,
charpentiers et taillandiers. Et puis les menuisiers d’art, parqueteurs,
couvreurs, fondeurs, ferronniers d’art, serruriers, dinandiers, patineurs, lustriers,
artisans de la pierre et maçons, tailleurs, carriers, sculpteurs, restaurateurs
de sculptures et de peintures, maitres-verriers, facteurs d’orgues et
campanistes, archéologues, ingénieurs, chercheurs, historiens, conservateurs,
régisseurs d’art, architectes et tant de métiers encore.
Oui, ces femmes et ces hommes, plus de
2000 durant cinq ans, se sont inscrits dans la chaîne de ceux qui, depuis le XIIIe siècle, ont bâti la
cathédrale.
Reconstruisant la forêt de Notre-Dame,
cette charpente de 2000 chênes, puis la flèche à l’identique, et ranimant les
pierres et les peintures, redécouvrant cette blondeur.
Ils ont montré que nous avions la volonté
encore de bâtir de grands desseins, et de continuer la légende des siècles.
Durant cinq années ici, chaque femme,
chaque homme fut nécessaire pour rebâtir, chaque aide même du bout du monde fut
nécessaire pour tenir, chaque geste fut nécessaire, réconciliant la grandeur de
cette cathédrale et l’exigence de tous ces métiers.
Nous avons redécouvert ce que les grandes
Nations pouvaient faire : réaliser l’impossible.
Cette cathédrale fut ainsi la métaphore
heureuse de ce qu’est une Nation, et ce que devrait être le monde.
Fraternité d’un peuple déterminé à faire
de grands choix ; fraternité universelle et entraide.
Notre-Dame nous dit que nos rêves, même
les plus audacieux, ne sont possibles que par la volonté de chacun, et
l’engagement de tous.
Notre cathédrale nous rappelle que nous
sommes les héritiers d’un passé plus grand que nous, qui peut chaque jour
disparaître, et les acteurs d’une époque que nous avons à transmettre.
Notre cathédrale nous dit combien le
sens, la transcendance, nous aident à vivre dans ce monde.
Transmettre, et espérer.
Tel est le sens de ce travail, et de
notre présence ce soir.
Nous nous inscrivons à notre tour dans ce
cortège de bâtisseurs, nous révélant à nous-mêmes face à l’adversité.
Les cloches vont sonner, l’orgue va
s’éveiller, les fidèles bientôt viendront prier.
Le monde retrouvera la cathédrale rebâtie
et embellie.
Et nous, il nous faudra garder comme un
trésor cette leçon de fragilité, d’humilité et de volonté, et n’oublier jamais
combien chacun compte, et combien la grandeur de cette cathédrale est
inséparable du travail de tous.
Ce soir, ensemble, nous pouvons partager
la joie et la fierté.
Monseigneur, notre Dame de Paris vous est
redonnée.
Ensemble, vous avez rendu cela possible.
Soyez-en remerciés.
Vivre Notre-Dame de Paris.
Vive la République.
Vive la France.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des
membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti
Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais
quatre d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours
de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Guillaume Kasbarian et Benjamin
Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique
de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]
Anne Genetet (ministre de l’Education nationale)
> La trend «le premier qui bouge, il est gay» n’est pas un jeu. C’est un
comportement homophobe. Et l’homophobie n’est pas un jeu, c’est un délit. Pour
que nos jeunes comprennent et combattent l’homophobie et ne reproduisent plus
ce type de comportement, le programme que je porte au ministère de l’Éducation
nationale, consacré à l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la
sexualité, doit voir le jour. Il n’y a plus de temps à perdre.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition
écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques)
> Nous avons plus que jamais besoin du nucléaire pour réussir notre
transition écologique ! EDF a une nouvelle fois relevé ses prévisions de
production nucléaire pour 2024 : le résultat du travail et de la mobilisation
des agents, couplé à une relance historique. Cette réussite nous permet
d’entrer dans l’hiver dans des conditions beaucoup plus sereines qu’en 2022 et
2023. Plus personne ne peut nier que le nucléaire est indispensable pour
atteindre nos objectifs de décarbonation et garantir notre indépendance
énergétique. On continue sans relâche !
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier
ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> La loi spéciale n’a qu’un but : parer l’urgence en attendant un
budget.
- Assurer la continuité de la Nation
- Garantir les services publics qui protègent les Français et soutiennent
l’économie Il s’agit d’une réponse transitoire et d’agir en responsabilité
Elle est composée de 3 articles simples :
- autorise l’État à percevoir les impôts existants sur la base de 2024 ;
- autorise l’État à lever de la dette ;
- autorise plusieurs organismes de sécurité sociale à emprunter pour continuer
à verser pensions et prestations.
Sans budget ou Gouvernement, la facture pour les Français est réelle. De
nombreux dispositifs sont bloqués : crédits d’impôts agricoles, innovation,
remboursement à 75% des transports, tickets resto pour les courses ... Leur
prolongation nécessite un Budget et un budget de la Sécurité sociale.
La situation de nos finances publiques reste inchangée et l'urgence nécessite
de doter le pays d’un budget. C’est une question de souveraineté, de protection
des Français, de nos services publics. La France doit redresser ses comptes.
Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> Le pays n'a ni le luxe de l'instabilité, ni le luxe de l'immobilisme.
Marina Ferrari (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie chargée de l’Economie du tourisme)
> Nos massifs de montagne sont une richesse et un atout pour notre pays
tout entier. En cette Journée internationale de la montagne, mes pensées
accompagnent les femmes et les hommes qui y sont engagés au quotidien et qui
veillent sur nos sommets - été, comme hiver. C'est avec eux que nous relèverons
les défis auxquels sont confrontés les territoires d'altitude : ils attendent
de nous des solutions, bien plus que d'injustes accusations.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Le partenariat d'exception entre la France et le Maroc ne doit pas
rester une signature en bas d'une page. Nous devons lui donner toute sa
réalité. Il vit sur les plans économique, culturel, agricole, et le sens de ma
visite est de l'étendre au niveau parlementaire.
> Je crois en la force de la diplomatie parlementaire. Ensemble, continuons de marcher sur cette route de l’avenir : elle nous mènera vers le progrès des peuples et la paix des nations. Vive l’amitié franco-marocaine.
> Entretien fructueux avec Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement du Maroc, autour de l’ambitieux agenda de transformation économique et sociale du pays : éducation, jeunesse, environnement, santé, innovation. Ensemble, nous donnons corps à notre partenariat d’exception.
> Le Maroc est un partenaire majeur de la France. Avec Rachid Talbi Alami, Président de la Chambre des représentants, nous avons signé un accord qui donne un nouvel élan à nos liens. Ensemble, nous affirmons une ambition commune : développer notre partenariat stratégique au service de nos citoyens, à tous les niveaux
► Partis
politiques
● MoDem
Frédéric Petit (député)
> Seizème soir de manifestation en Géorgie contre ce système
mafieux qui veut priver son peuple de son destin européen! La répression doit
s’arrêter et les Géorgiens doivent reprendre le contrôle de leur avenir par de
nouvelles élections !
> Habitant en Pologne depuis plus de 20 ans, je suis admiratif de son évolution et de sa croissance depuis 1989. Admiratif aussi des Polonais qui montrent une solidarité exemplaire dans l’accueil des réfugiés ukrainiens et dans leur soutien militaire à l’Ukraine! Ravi de voir la France et la Pologne se rapprocher enfin.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Je souhaite qu’aux côtés de François Bayrou et du bloc central, la
droite et les socialistes servent le pays dans l’intérêt général. C’est
possible : nous y arrivons chaque jour au Parlement européen. Endettement,
agriculture, santé : les Français nous attendent au tournant.
> C'est désormais officiel. La Roumanie et la Bulgarie rejoindront pleinement l’espace Schengen dès le premier jour de l’année 2025. C’est l’aboutissement d'années de mobilisation citoyenne et de Renew Europe pour que les Roumains et les Bulgares bénéficient pleinement de tous les droits des citoyens de l'UE. Une belle journée pour l'Europe !
> La défense de la paix, de la liberté et de la démocratie ne peut souffrir d'aucune lassitude. Je salue l'accord sur un 15e train de sanctions contre la Russie, ses alliés et sa flotte fantôme. Tous les angles morts de notre politique de sanctions doivent être traités. La guerre de Poutine en Ukraine doit prendre fin.
Bernard Guetta (député)
> Nous soutenons la Présidente géorgienne Zourabichvili dans ses efforts
pour remettre la Géorgie sur la voie européenne.
> Poutine peut perdre en Ukraine comme il a perdu en Syrie.
Pascal Canfin (député)
> Face à la Chine et aux États-Unis nous avons besoin d’un saut
qualitatif européen sur l’énergie, sur le financement de l’économie…Imaginez la
tempête financière contre le franc si nous n’avions pas l’euro aujourd’hui
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