► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Mayotte] J'étais parmi vous pour vous dire le soutien et
l'affection de la nation française tout entière. Mayotte a subi un cyclone sans
précédent qui a conduit à une véritable catastrophe humaine dont le bilan n'est
pas encore définitif. (…)
C'est également une catastrophe matérielle terrible. Et puis beaucoup de nos
compatriotes ont perdu leur toit avec des dégâts absolument considérables et
des gens qui vivent aujourd'hui dans la très grande précarité. (…)
Je l'ai dit tout au long de mon déplacement : il y a l'urgence qu'on est en
train de traiter et il va y avoir la stabilisation parce que pendant des mois,
Mayotte ne vivra pas en situation normale. (…)
Pour moi, la priorité des priorités, c'est le combat pour l'eau potable, l'eau
de consommation. (…) Après la distribution d'eau et d'aliments, il y a le
rétablissement de l'eau au robinet et j'ai vu des situations de détresse
immense.
> [Mayotte] L'effort de la nation est inédit. On aura 800 policiers, 1200 gendarmes et près de 900 militaires. Ça n'est jamais arrivé évidemment dans l'histoire de Mayotte
> [Mayotte] Je sais l'impatience de la population. J'ai entendu cette impatience et grâce à la mobilisation extraordinaire des services de l'Etat, la vie va changer dans les prochains jours au rythme que je viens d'indiquer sur chacun de ces sujets.
> [Mayotte] Lutter contre l'immigration clandestine (…) est une nécessité parce qu'on sait que Mayotte est un territoire qui vit une situation inédite supposant d'être beaucoup plus efficace pour reconduire les personnes en situation irrégulière. Sinon, je le dis en toute sincérité, on ne pourra jamais vraiment rebâtir Mayotte (…) Les services publics ont été calibrés pour une population mais cette population a augmenté beaucoup plus vite à cause d'une pression migratoire qui fait exploser tous les services.
> [Mayotte] On va être clair : des responsables du Rassemblement national ont jugé bon d'organiser un rassemblement militant et d'insulter la France en disant qu'elle ne faisait rien. Et j'ai dit la vérité. Je ne peux pas laisser des gens insulter notre pays comme ça et, parce que c'est la France, le président se fâche!
> [Mayotte] On ne pourra pas ouvrir toutes les écoles le 13 janvier, c'est impossible. Pour l'instant, on recense la situation du bâti. Il y a des communes qui ont perdu les trois quarts de leurs écoles. Donc on va voir comment les rebâtir en urgence. On va planifier. D'autres écoles sont occupées par des gens qui n'ont plus de toit et on va donc essayer de trouver une solution pour ces gens.
> [Mayotte] Je veux vous dire combien j'ai été touché et bouleversé par le désarroi, parfois la tristesse, même la colère de beaucoup de nos compatriotes à travers ces deux jours.
> Profondément choqué face à l’horreur qui frappe ce soir le marché de Noël de Magdebourg en Allemagne. Je pense aux victimes, aux blessés ainsi qu’à leurs proches et à leurs familles. La France partage la douleur du peuple allemand et exprime toute sa solidarité.
> [Visite de la base de l’armée française à Djibouti] Ma plus grande fierté c’est vous. Et mois après mois nous parlons de changement, de la menace, nous votons des lois, nous changeons les équipements, nous modernisons et il faut le faire, nous innovons. Mais j’ai mesuré à chaque instant que la plus grande force de nos armées, c’est la force d’âme. Ce sont les femmes et les hommes qui la font. C’est le choix raisonné de donner à la patrie tout ce qu’ils ont. C’est le choix résolu, pensé, de donner et ce jusqu’au sacrifice ultime. Cet engagement, c’est la plus grande force de la nation. Ne l’oubliez jamais. Et dans un monde où tout semble s’effondre et parfois où les repères se perdent, où les commentaires sont parfois plus importants que les actes, où les esprits quelques fois se dissolvent, gardez cet engagement, sa solidité, sa robustesse, gardez cette force d’âme. C’est ce qui nous sauve, c’est ce qui nous tient. Je suis fier d’être là devant vous, fier de ce que vous êtes, fier de pouvoir compter sur vous
> Grand moment pour le pays. L'un des réacteurs nucléaires les plus puissants du monde, l'EPR de Flamanville, vient d’être raccordé au réseau électrique. Réindustrialiser pour produire une énergie bas carbone, c’est l’écologie à la française. Ensemble nous y arrivons.
► Gouvernement
[Nota: Outre l’ajout de
François Bayrou nommé Premier ministre par Emmanuel Macron mais qui n’a pas
encore formé sa propre équipe, dans ce gouvernement démissionnaire, nous ne
reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13
d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe
gouvernementale mais quatre d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent
depuis toujours de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Guillaume
Kasbarian et Benjamin Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos
puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais
essentiellement droitiste]
François Bayrou (Premier ministre)
> Nous sommes tous bouleversés par le drame qui s'est déroulé ce soir à
Magdebourg. Les Français revivent l’effroi des attaques terroristes qui nous
ont touchés. Notre solidarité est totale, ce deuil est le nôtre et notre
volonté de combattre est absolue.
Anne Genetet (ministre de l’Education nationale)
> [Verdict du procès de l’assassinat de Samuel Paty] Quatre ans après
l’indicible, le procès devant la cour d’assises spéciale de l’assassinat de
Samuel Paty s’achève. La Justice a rendu son verdict, mais la douleur demeure.
Reste la peine d’une famille privée d’un père, d’un fils, d’un frère. Reste la
blessure de toute la communauté éducative privée d’un professeur qui incarnait
les valeurs fondamentales de l’Ecole de la République. Samuel Paty exerçait son
métier avec passion, convaincu que transmettre n’était pas seulement un métier,
mais une mission au service de nos valeurs communes. Il y a un avant et un
après Samuel Paty. Son nom appartient désormais à la mémoire collective. Que
celle-ci nous guide.
> [Mayotte] Rentrée scolaire à Mayotte : le président Emmanuel Macron réaffirme une priorité absolue : permettre à chaque enfant de retrouver le chemin de l’École. État des lieux du bâti scolaire, solutions d’urgence, solidarité nationale : tous les moyens sont engagés pour assurer une continuité éducative à partir du 13 janvier prochain. Nous reconstruirons Mayotte et ses écoles. La République tiendra sa promesse.
> À Mayotte, la communauté éducative fait preuve d’un immense courage. Professeurs, agents, équipes du rectorat, élèves et parents. Tous soudés et solidaires. Je tiens à vous exprimer toute mon admiration et ma pleine mobilisation à vos côtés. Comme l’a exprimé le Président de la République Emmanuel Macron, tous les moyens sont mobilisés pour préparer la rentrée scolaire à partir du 13 janvier prochain. La Nation tout entière se tient aux côtés de Mayotte.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Horrifié et profondément ému par le drame de ce soir à Magdeburg. La
France se tient aux côtés de l’Allemagne dans cette épreuve. Toutes nos pensées
et condoléances aux proches des victimes ainsi qu’au peuple allemand.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition
écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques)
> Réunion de crise interministérielle autour du Président de la
République et du Premier ministre sur Mayotte. Le travail continue avec une
priorité : acheminer de l’eau potable aux Mahorais, coûte que coûte. Une
première vague d’équipements de potabilisation de l’eau est en cours
d’acheminement par la Fondation Veolia en lien avec la PIROI depuis La Réunion.
L’urgence est de rétablir l’électricité en priorité vers les zones où sont
situés les réservoirs et les Unités de production d’eau potable : nous y
travaillons. En plus des 28 agents d’ores et déjà mobilisés aux côtés des
quelque 40 agents d’Electricité de Mayotte, 46 experts d'Enedis arrivent dans
les prochains jours pour continuer à aider Electricité de Mayotte. Les soutiens
arrivent au fur et à mesure des possibilités d’acheminement et d’accéder aux
installations après déblaiement. Je veux saluer la mobilisation de tous les
agents et employés dépêchés sur le terrain qui se sont portés volontaires pour
prêter main forte à nos compatriotes mahorais.
> J'ai défendu à Bruxelles les positions fortes de la France sur l'environnement et l'énergie. Si nous avons réussi à convaincre beaucoup de nos voisins européens de l'importance de l'énergie nucléaire pour atteindre la neutralité carbone, rien n'est acquis. La lettre de mission du nouveau commissaire Dan Jørgensen a été modifiée sans concertation, en annonçant un futur objectif d'énergies renouvelables qui pourrait être atteint au détriment du nucléaire. C'est pourquoi j'ai tenu à réaffirmer l'importance de disposer d'énergies pilotables, bas carbone et abordables, pour atteindre nos objectifs climatiques et défendre notre compétitivité industrielle. L’enjeu, c’est bien de sortir de notre dépendance aux énergies fossiles et non d’opposer nucléaire et renouvelables. Cela suppose donc de respecter le principe de neutralité technologique, qui permet de mettre l'énergie nucléaire et l'énergie renouvelable sur un pied d'égalité tout en accélérant la décarbonation.
Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et
de l’Industrie)
> Bouleversé face à l’horreur qui frappe l’Allemagne. Mes pensées vont
aux victimes, à leurs proches et leurs familles. Nous partageons la douleur du
peuple allemand.
Geneviève Darrieussecq (ministre de la Santé et de l’Accès
aux soins)
> Le pays tout entier se tient aux côtés des habitants de Mayotte pour
leur permettre de sortir au plus vite de cette crise. Comme annoncé par le
président de la République Emmanuel Macron, nous devons lancer un grand plan de
reconstruction pour permettre de rebâtir Mayotte.
> Évacuations sanitaires, mobilisation de la réserve médicale, renforts matériels : la mobilisation se poursuit pour Mayotte.
Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de
l’Emploi)
> Justice est passée, justice est rendue. La République doit continuer à
se montrer intraitable pour protéger nos professeurs menacés pour le simple
fait d’enseigner. Pensées pour la famille de Samuel Paty. Puisse ce verdict
l’aider dans le long chemin de la consolation.
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier
ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> L’horreur a frappé hier soir au marché de Noël de Magdebourg, en
Allemagne. Toutes mes pensées vont aux victimes ainsi qu’à leurs proches. La
France se tient aux côtés du peuple allemand dans ce terrible drame.
> Loi spéciale promulguée par le Président de la République. La continuité de l’État est maintenue et garantie, mais de façon temporaire. La nécessité de doter le pays d’un budget pour 2025 demeure, tout comme l’urgence de redresser nos comptes publics.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> Profondément meurtri et choqué par l’horreur qui frappe ce soir le
marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne. Mes pensées vont aux victimes, aux
blessés, à leurs proches et à leurs familles. Nous sommes aux côtés du peuple
Allemand, en Européens, et nous leur adressons tout notre soutien et notre
solidarité.
> La politique industrielle ne peut pas se passer d’une réflexion sur la concurrence, qui est clé pour l’innovation et la protection des consommateurs, mais également un enjeu de compétitivité de nos entreprises. Je tiens à saluer le travail de l'Autorité de la concurrence, qui joue un rôle clé dans la régulation de notre économie.
Marina Ferrari (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie chargée de l’Economie du tourisme)
> Mes pensées accompagnent les victimes de Magdebourg, endeuillée à
quelques jours de Noël. Nous partageons la peine et l'effroi du peuple allemand
: qu'il reçoive en ces circonstances tragiques notre amitié et notre
solidarité.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Profondément bouleversée par le drame qui frappe l’Allemagne. Voir à
nouveau l’horreur viser un lieu où seule devrait régner la joie est
insoutenable. Pensées aux victimes, à leurs proches et à tous nos frères et
sœurs allemands.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du
groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> L’Allemagne est ce soir plongée dans la détresse et l’affliction suite
au drame qui a frappé le marché de Noël de Magdebourg. L’horreur inqualifiable
de ce qu’il s’est passé nous bouleverse tous. Mes pensées vont aux victimes, à
leurs proches, et vers le peuple allemand endeuillé et meurtri. Solidarité
française. Solidarité européenne.
Aurore Bergé (députée)
> Il y avait un autre procès essentiel cette semaine. Un autre procès
qui dit beaucoup de notre Nation. Ceux qui ont lancé la meute qui a conduit à
l'assassinat de Samuel Paty viennent d’être condamnés. Les peines sont plus
lourdes que les réquisitions du parquet. Oui, la République a gagné ce soir.
> Si Notre Dame est debout, si nos habitants ont été secourus pendant les inondations, c'est parce que nous pouvons compter sur nos sapeurs-pompiers. Professionnels et volontaires, leur engagement est exceptionnel.
Roland Lescure (député)
> L’horreur a frappé ce soir à Magdebourg. J’adresse toute ma solidarité
au peuple allemand.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> De bonne foi, François Bayrou a dit être prêt à rouvrir l'ensemble des
sujets qui sont posés sur les retraites : la question de la durée de cotisation
du montant des pensions, mais aussi l'âge, la pénibilité (…) Mais il faut que
tout ça n'aboutisse pas à l'approfondissement du déficit du système de
retraite.
> Je ne demande pas à la gauche de soutenir le gouvernement les yeux fermés. Je demande qu'on se mette autour de la table et qu'on puisse regarder s'il peut y avoir des points de convergence, par exemple sur le budget.
> Le drame humain de Mayotte, c'est un drame aussi de la pauvreté et des constructions précaires (…) Nous avons besoin d'avoir des processus accélérés, des processus simplifiés qui permettront de reconstruire dans des délais qui donnent de la perspective et de l'espoir aux populations de Mayotte.
> La question est de savoir comment être utile. Je pense l'être à l'Assemblée nationale où s'exerce une part du dialogue entre les forces politiques. Je ne cours pas après des postes ministériels. Nous en avons évidemment discuté avec François Bayrou, c'est très clair dans ma tête et c'est très clair dans nos têtes.
> [Réforme des retraites] Suspendre, c'est acter le principe qu'on laisse creuser le déficit et le trou.
> La question de la censure, elle ne se pose pas sur le gouvernement en tant que tel, sinon c'est vraiment un délit de gouvernement.
> [Composition du gouvernement avant Noël] Il me semble que c’est une perspective à la fois souhaitable et possible.
> Je ne crois pas que socialistes et écologistes soient fermés à toute discussion.
> [Procès des viols de Mazan] Le Président de la République, comme l'ensemble de la classe politique, partage le sentiment que la question du consentement est une question centrale. Et c'est un changement complet de paradigme.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Jamais dans l'histoire, l'extrême droite n'a sauvé un pays. Au
contraire. Voir un futur membre de l'administration américaine promouvoir une
idéologie extrémiste est incroyablement inquiétant.
Les personnes qu'Elon Musk soutient ont appelé à l'expulsion de ressortissants
allemands de leur pays, propagent la xénophobie, sont impliquées dans la
propagande pro-russe et l'espionnage pro-chinois, et nient la science et le
changement climatique.
> L’Europe est une chance extraordinaire pour les Européens. Pour les territoires ruraux, et je sais de quoi je parle. Pour nos TPE, nos PME et tout notre tissu économique. Pour nos jeunes. C’est un magnifique projet porté par nos priorités collectives.
> La faute à l’Europe ? Ce qui ne fonctionne pas en Europe ne vient pas du projet européen en tant que tel. C’est parfois la faute des États membres, parfois des députés européens.
> [Opinion : «Protéger, protéger, protéger »]
Alors que 2024 touche à sa fin, l’heure est venue de faire un rapide bilan de
l’année. Année électorale oblige, les textes de loi ont été moins nombreux
cette année. Cela ne nous a pas empêchés d’adopter des mesures d’une ambition
sans précédent avant la période de campagne électorale. Je pense en particulier
au Pacte Asile et Migrations, voté au printemps.
Cet ensemble de textes marche sur ses deux jambes : la fermeté dans la
protection de nos frontières, et l’humanité dans l’application de nos principes
fondamentaux. L’heure est maintenant à sa mise en oeuvre complète dans tous les
pays membres. C’est à partir de là, et seulement à partir de là, que nous
aurons à étudier les moyens nécessaires pour le compléter. D’ici-là, deux
enjeux migratoires devront solliciter notre attention pour compléter le Pacte :
la nouvelle directive sur les retours et la réponse à l’instrumentalisation migratoire
venue de pays comme la Russie à nos portes.
Ne nous leurrons pas : les attaques contre les démocraties européennes se
multiplient, en particulier de la part du Kremlin et avec la complicité,
passive ou active, des extrêmes européens.
C’est l’un des combats prioritaires pour Renew Europe. Vous protéger.
Vous protéger face au tumulte géopolitique. C’est la raison de notre soutien
constant au peuple ukrainien. Qui sait ce qui adviendrait de la sécurité
européenne, si les troupes russes vainquaient en Ukraine ? A près de mille
kilomètres de chez nous, un pays démocratique et souverain est attaqué. Des
civils meurent sous les bombes et les infrastructures énergétiques sont prises
pour cible au cœur de l’hiver. Des Yéménites, des Nord-Coréens, des Sri Lankais
rejoignent aujourd’hui les soldats russes.
Notre crédibilité, nos valeurs et nos intérêts sont en jeu aux frontières
ukrainiennes. Jusqu’au bout, nous serons du côté de la paix juste et durable.
Vous protéger face aux ingérences dans nos démocraties. Le quai d’Orsay vient
de faire état de l’existence d’influenceurs en ligne payés par la Russie pour
diffuser un discours pro-russe contre nos pays. Plusieurs pays européens sont
concernés, dont la France.
En Roumanie, la victoire du candidat extrémiste pro-russe au premier tour de
l’élection présidentielle interroge, sur fond de méthodes d’influence déjà
utilisées par le Kremlin en Ukraine et d'un usage très préoccupant de
l’algorithme de TikTok auprès des électeurs.
J’ai exigé au nom de Renew Europe que le PDG de TikTok soit convoqué devant le
Parlement européen. Nous devons muscler notre jeu si nous ne voulons pas que
nos démocraties soient manipulées.
Nous connaissons également les multiples incidents apparus sur le sol européen
depuis plusieurs mois. Faux cercueils de soldats français au pied de la Tour
Eiffel, câbles sous-marins rompus en mer Baltique, projet russe d’assassinat
d’un dirigeant d’armement allemand - la liste est nombreuse. Et je pourrais
aussi vous parler de la Moldavie. De la Géorgie, dont nous avons accueilli la
Présidente Zourabichvili en hémicycle ce mercredi. Dernière institution
indépendante du pays.
Il est temps que s’opère un sursaut collectif.
Nous devons réagir. Les libéraux et démocrates du groupe Renew Europe
continueront à être le fer de lance de ce combat. Nous nous sommes battus pour
que la commission Sécurité et défense du Parlement européen devienne une
commission à part entière, présidée par Renew Europe. Nous avons également
obtenu la création d’une toute nouvelle commission Bouclier démocratique. Son
but : lutter contre les ingérences d’acteurs malveillants dans nos démocraties
à travers l'Europe. Elle aussi a vocation à être présidée par notre groupe.
La mobilisation pour nos démocraties est depuis toujours
dans l’ADN de Renew Europe. Ces victoires institutionnelles ne sont que le
premier pas de notre action sous ce nouveau mandat. L’Europe doit être en
mesure de protéger elle-même les Européens. Contre les ingérences électorales.
Contre les risques militaires. Contre la désinformation et la manipulation en
ligne.
Jeudi matin, la cour criminelle d’Avignon a rendu son jugement dans le procès
de Dominique Pélicot et des 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pélicot sur
de longues années.
Les 51 accusés ont tous été déclarés coupables. Sans exception. Dominique
Pélicot a été condamné à la peine maximale. Le combat de Gisèle Pélicot est une
immense victoire pour les droits des femmes.
Grâce à son courage, la honte disparaît peu à peu de l’esprit des victimes de
violences sexuelles. Il y aura un avant et un après le procès Pélicot.
Ce n’est pas une victoire pour les seules Françaises.
Gisèle Pélicot est devenue un symbole européen, voire mondial de lutte pour la
justice. Dans le monde entier, le procès a fait écho au combat féministe contre
les violences aux femmes.
A l’occasion de la Journée internationale contre ces violences, j’ai rappelé en
hémicycle à quel point nos sociétés devaient encore progresser sur cette
priorité publique. Nous devons inscrire l’absence de consentement dans la
définition européenne du viol. Nous devons nous mobiliser pour l’égalité.
C’est un combat à poursuivre sans cesse, à l’heure où ressurgissent en Europe
les appels à freiner le droit à l’IVG et les discours masculinistes hostiles à
l’égalité des genres.
Gisèle Pélicot est un modèle de bravoure qui inspirera pour toujours les hommes
et les femmes. Celles et ceux qui sont victimes de violences sexuelles. Celles
et ceux qui les défendent et les soutiennent. Celles et ceux qui militent
publiquement et les autres qui s’engagent à bas bruit dans leur quotidien,
auprès de leurs proches, pour que changent les mentalités de leur entourage.
Madame Pélicot est entrée dans l’Histoire avec un grand H. Nous ne l’en
remercierons jamais assez.
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