Mais l’actuel président des Etats-Unis a peut-être contribué à la défaite du Parti démocrate à la présidentielle en se retirant trop tard ou, au contraire, en se retirant tout court.
En outre, sa décision de gracier son fils (il a également gracié plusieurs centaines de personnes) reconnu coupable par la justice américaine et condamné à de la prison ferme, si elle se comprend d’autant que nombre d’autres présidents avant lui sur le départ ont utilisé ce pouvoir exorbitant qui leur est octroyé envers des personnes qui n’avaient aucun lien familial avec eux et qui avaient été condamnés pour des agissements plus répréhensibles, est malgré tout une tâche sur la fin de son mandat.
En revanche, il restera comme un président qui a su remettre les Etats-Unis sur les bons rails après la présidence catastrophique de Donald Trump et il a eu des réussites spectaculaires comme la baisse drastique du chômage ainsi qu’une croissance économique solide.
Nous aurions pu choisir Kamala Harris qui a repris le flambeau démocrate et centriste des mains de Biden très – trop – tard mais qui s’est battue de manière admirable, étant en tête des sondages pendant très longtemps et qui aurait pu devenir la première femme présidente des Etats-Unis ainsi que la première personnalité afro-indienne à occuper le Bureau ovale.
Mais son échec, de peu avec néanmoins le troisième score le plus élevé d’un(e) candidat(e), ne lui permet pas d’être centriste de l’année.
Quant aux dirigeants centristes de par le monde, ils sont, pour la plupart dans des situations politiques difficiles tels Emmanuel Macron et Justin Trudeau.
A noter tout de même, au niveau des formations politiques, le bon score des Libéraux démocrates britanniques aux législatives qui leur permet de retrouver une place solide dans la politique du Royaume Uni après leur terrible échec aux élections précédentes, payant alors le prix d’une alliance contre-nature avec un Parti conservateur déjà très à droite.
Mais la nomination en cette fin d’année de François Bayrou au poste de Premier ministre de la France fait que nous l’avons choisi comme centriste de l’année 2024.
Evidemment, ce n’est pas pour son œuvre à la tête d’un gouvernement qui n’est même pas constitué!
Non plus pour son programme gouvernemental que l’on ne connaîtra en détail qu’en janvier 2025 lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.
Ni pour ce qu’il a accompli en 2024 qui s’est limité à quelques préfaces de rapports du Haut-commissariat au plan et à la gestion de la municipalité de Pau.
Et si le MoDem a réussi à garder un groupe à l’Assemblée suite à la dissolution et aux législatives anticipées, le parti le doit avant tout à son alliance avec Renaissance, Horizons, le Parti radical et l’UDI ainsi qu’au front républicain du deuxième tour, plus qu’à une quelconque popularité de son président ou à son charisme.
Notre choix est plutôt une sorte de récompense de sa ténacité dans son ambition d’occuper les plus hautes fonctions politiques.
Une ambition qui a pour incidence directe de faire parler du Centre et du Centrisme.
Et c’est aussi un encouragement à son action à la tête du gouvernement car c’est maintenant qu’il va devoir démontrer sa capacité en tant que centriste revendiqué à pratiquer une politique d’inspiration centriste alors même que le Centre n’est plus majoritaire à l’Assemblée et qu’il va devoir prouver qu’il peut entraîner avec lui assez de forces politiques derrière lui ainsi qu’un majorité du peuple français afin de gouverner et de sortir le pays de l’ornière dans lequel il se trouve par la faute des extrémismes populistes mais aussi du vote de ce même peuple en juillet dernier.
S’il réussit, il pourrait être le centriste de l’année 2025 pour le travail accompli et avoir un destin en 2027…
Alexandre Vatimbella avec l’équipe du CREC
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