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jeudi 7 novembre 2024

Propos centristes. Spécial élections USA 2024 – Réactions à la victoire de Trump


Voici une sélection, ce 7 novembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France, aux États-Unis et dans le monde.

FRANCE
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années. Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité. (…)
Je viens d’échanger avec le chancelier Olaf Scholz. Nous allons œuvrer pour une Europe plus unie, plus forte, plus souveraine dans ce nouveau contexte. En coopérant avec les États-Unis d’Amérique et en défendant nos intérêts et nos valeurs.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Benjamin Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]

Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie)
> Les récents résultats électoraux aux États-Unis nous appellent, en tant qu’Européens, à travailler davantage ensemble pour soutenir la croissance et la compétitivité au niveau européen, et à le faire sans naïveté.

 

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> L'élection américaine nous rappelle la nécessité d’avancer vers une plus grande souveraineté européenne, pour faire nos choix sans dépendre des autres. Pour notre défense et notre industrie, pour l’investissement dans les secteurs clés, nous devons prendre notre destin en main.

> L'élection américaine doit nous interroger, non pas sur ce que vont faire les États-Unis, mais sur ce que va faire l'Europe. Depuis 2017, nous appelons à agir en Européens pour ne plus dépendre de puissances extérieures.

 

► Haut-commissariat au Plan 
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate) 
> Beaucoup de Français, beaucoup d'Européens, se demandent : Mais comment est-il possible que Donald Trump ait été renvoyé à la Maison-Blanche ? Alors que les scandales se sont multipliés, les accusations se sont multipliées, les procès se sont multipliés. Tout le monde se remémore ce qui s'est passé au Capitole.
Il y a là une réponse qui nous intéresse tous, nous les Français, nous les Européens et nous les Américains, parce que je crois que ce phénomène existe partout dans les pays occidentaux. Ce phénomène, c'est la rupture profonde, profondissime entre la base, les familles, ceux qui travaillent, ceux qui cherchent de l'emploi, ceux qui sont au chômage, ceux qui sont à la retraite, ceux qui ont la vie de tous les jours si je puis dire, et les autres, c'est-à-dire le sommet, les puissants, les célèbres, ceux qui ont de l'argent.
Et je dis souvent que la frontière, c'est l'écran de télévision : ceux qui sont d'un côté et les autres. Et le génie de Trump, si je puis employer un mot positif, c'est d'avoir su se faire le porte-parole de la base contre les sommets !
Et donc cette rupture-là, elle existe aussi chez nous. Elle existe aussi dans les pays européens. C'est tout l'Occident qui en est victime.
Deuxième sujet qui nous concerne aussi, c'est que toutes ces aventures, ces guerres, ces conflits dans lesquels les États-Unis sont plus ou moins engagés - l'Ukraine, le Moyen-Orient-. Les Américains ne se sentent pas engagés, ils n'en veulent plus...
Tout ceci nous place devant une question, nous, les Européens, sachant que les États-Unis ne seront plus notre protection à court terme ou à moyen terme : est-ce que nous acceptons la soumission à d'autres ou bien est ce que nous voulons nous défendre, faire en sorte que nous soyons capables de rééquilibrer les échanges pour que nous soyons maîtres de notre propre destin ?
Cette question, qui est une question proprement existentielle, elle est posée par l'élection de Trump. C'est à nous d'y répondre. C'est une obligation désormais pour l'Europe d'exister.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Il y a des raisons d'être inquiet d'un point de vue économique, géopolitique, climatique. (…)
Il y a une inquiétude sur l'engagement américain dans le soutien à l'Ukraine. (...) Une victoire de la Russie sur l'Ukraine aurait un impact pour les Français.

 

Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> Avec le résultat des élections américaines, l’Europe doit plus que jamais renforcer son unité. Nous devons œuvrer encore davantage pour une Union européenne plus forte et plus souveraine.

 

Roland Lescure (député)
> La victoire de Donald Trump est sans appel. Une majorité des Américains s’est retrouvée dans un discours simpliste mais semblant répondre à leurs préoccupations. L’agrégation des colères, des frustrations, des inquiétudes l’a emporté sur un message de progrès.
Plus que jamais, l’Europe doit être au rendez-vous de l’Histoire. La protection de l’Ukraine, la réindustrialisation de nos territoires, la décarbonation, mais aussi la défense de nos valeurs démocratiques doit nous animer. Et rassembler nos forces politiques. J’y travaillerai.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Les Américains ont réélu Trump! Européens réveillons-nous ! L’Europe doit défendre son unité et assumer de devenir une véritable puissance économique, industrielle et militaire. C’est le seul chemin qui s’offre à nous. Autrement nous serons balayés !

 

● MoDem 
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> Tellement d’enseignements à tirer de la victoire de Trump qui se profile. Mais une exigence absolue : que notre qu’Union européenne décide - enfin - de peser face aux déséquilibres du monde.

 

Maud Petit (députée)
> [Conséquences de l’élection de Trump]
-  Sur le plan économique, tout d’abord : Une politique américaine projectionniste avec le probabilité d’une forte hausse des droits de douane sur les produits importés européens, ce qui pénaliserait fortement nos exportations ;
- Sur le plan environnemental ensuite : Donald Trump est un climatosceptique. Parler risques de changement climatique est pour lui de l’ordre du canular. Il envisage donc, à nouveau, le retrait des Etats-Unis des « Accords de Paris sur le climat » et souhaite relancer la politique « pétrole » des USA avec, par exemple, l’extension des forages en Alaska ;
- Sur le plan diplomatique, enfin : Donald Trump a affirmé pouvoir régler le conflit russo-ukrainien « en 24h ». Est-ce au prix d’une partition de l’Ukraine, quand on sait le rapprochement qui s’est opéré, pendant la campagne, entre lui et son homologue russe, Vladimir Poutine ? Et quelles seront les conséquences de sa réélection sur la situation au Proche-Orient, à Gaza, quand on connaît la grande proximité de Trump avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou ?

 

Frédéric Petit (député)
> L'Union européenne doit prendre cette situation pour dire, maintenant, on va s'occuper de nos affaires (...) on va arrêter de déléguer notre sécurité aux États-Unis.

 

● Parti radical 
> Le Parti radical prend acte de l’élection de Trump, le choix du repli sur soi dans un contexte de crise profonde. L'Europe doit montrer qu'un autre chemin est possible conciliant puissance économique, respect de l'environnement et humanisme.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> De nombreux Européens, en particulier en Ukraine, vont ressentir de l'anxiété face à ce résultat. Les Européens soucieux de la démocratie peuvent prendre des mesures pour la renforcer en s'impliquant dans la politique, dans leurs communautés et en collectant des fonds pour l'Ukraine. L'unité européenne et la clarté des objectifs demeurent désormais essentielles. L'Europe doit enfin prendre ses responsabilités et s'approprier son propre destin dans un monde en mutation.
En ce qui concerne l'OTAN, cela signifie un pilier européen fort au sein de l'alliance et un engagement conséquent à augmenter encore plus les dépenses de défense nationale. Cela signifie également une autonomie stratégique accrue, la conclusion de nouveaux accords commerciaux et de sécurité avec les démocraties et l'élaboration d'un nouveau plan pour soutenir l'Ukraine, économiquement et militairement.
Là où M. Trump divise, l'Europe doit s'efforcer d'unir. L'Europe doit montrer qu'elle est capable de diriger le monde libre.

 

Pascal Canfin (député)
> Nous devons plus que jamais affirmer l’Europe puissance. Ce matin c’est l’heure du réveil pour celles et ceux qui en doutaient encore! Face au trumpisme et à ses clones qui veulent détruire l’Europe de l’intérieur ne cédons rien.

 

ETATS-UNIS
Kamala Harris (vice-présidente des Etats-Unis et candidate du Parti démocrate) 
> Mon cœur est plein aujourd'hui - plein de gratitude pour la confiance que vous m'avez accordée, plein d'amour pour notre pays et plein de détermination.
Le résultat de cette élection n'est pas ce que nous voulions ou ce pour quoi nous nous sommes battus, mais écoutez-moi quand je dis: la lumière de la promesse américaine brûlera toujours fort tant que nous n'abandonnerons pas, et tant que nous continuerons à nous battre.
Plus tôt dans la journée, j'ai parlé avec le président Trump. Je lui ai dit que nous allons l'aider lui et son équipe dans la transition, et que nous allons nous engager dans un transfert pacifique de pouvoir.
Dans notre nation, nous devons la loyauté non pas à un président ou à un parti, mais à la Constitution des États-Unis, à notre conscience et à notre Dieu. Mon allégeance à tous les trois est pourquoi, bien que je concède cette élection, je ne concède pas le combat qui a alimenté cette campagne : le combat pour liberté, pour les opportunités, pour l'équité et la dignité de tous les peuples.
C'est un combat que je n'abandonnerai jamais.
Je n'abandonnerai jamais le combat pour un avenir où les Américains peuvent poursuivre leurs rêves, leurs ambitions et leurs aspirations ; un avenir où les femmes ont la liberté de prendre des décisions concernant leur propre corps et de ne pas voir leur gouvernement leur dire quoi faire ; où nous protégeons nos écoles et nos rues de la violence armée.
Nous n'abandonnerons jamais le combat pour l'État de droit, la justice égale pour tous et pour l'idée sacrée que chacun d'entre nous, peu importe qui nous sommes et où nous commençons, a certains droits et libertés fondamentaux qui doivent être respectés et défendus.
Aux jeunes qui regardent, c'est normal d'être triste et déçu. Sur la campagne, je dirais souvent : quand on se bat, on gagne. Parfois le combat prend du temps, mais cela ne veut pas dire qu'on ne gagnera pas. L'important est de ne jamais cesser d'essayer de rendre le monde meilleur.
Il y a un adage : c'est seulement lorsqu'il fait assez sombre que vous pouvez voir les étoiles. Je sais que beaucoup de gens ont l'impression que nous entrons dans une période sombre. Pour notre bien à tous, j'espère que ce n'est pas le cas. Mais, l'Amérique, si c'est le cas : remplissons le ciel avec la lumière d'un milliard d'étoiles brillantes.
Que la lumière de l'optimisme, de la foi, de la vérité et du service nous guide - même face aux revers - vers la promesse extraordinaire des États-Unis d'Amérique.

 

Tim Walz (gouverneur du Minnesota et candidat du Parti démocrate à la vice-présidence)

♦ Gouvernement 
Joe Biden (président-des Etats-Unis) 
> Ce que l’Amérique a vu aujourd’hui, c’est la Kamala Harris que je connais et admire profondément.
Elle a été une formidable partenaire et serviteur de l’Etat pleine d’intégrité, de courage et de caractère.
Dans des circonstances extraordinaires, elle a pris la tête d’une campagne historique qui incarnait ce qui est possible lorsqu’on l’a guidé par une forte boussole morale et une vision claire d’un pays plus libre, plus juste et plus riche en possibilités pour tous les Américains.
Comme je l’ai déjà dit, choisir Kamala a été la toute première décision que j’ai prise lorsque je suis devenue la candidate à la présidence en 2020. C’est la meilleure décision que j’ai prise. Son histoire représente le meilleur de l’histoire de l’Amérique. Et comme elle l’a dit clairement aujourd’hui, je n’ai aucun doute qu’elle continuera à écrire cette histoire.
Elle continuera à se battre avec détermination et joie. Elle continuera d’être une championne pour tous les Américains. Elle continuera d’être un leader que nos enfants admireront pour les générations à venir, alors qu’elle imprime son empreinte sur l’avenir de l’Amérique.

 

♦ Parti démocrate 
Barack Obama (ancien président des Etats-Unis) 
> [Communiqué commun avec Michelle Obama]
Au cours des dernières semaines et pendant le jour des élections, des millions d'Américains ont voté – pas seulement pour le président, mais pour les dirigeants à tous les niveaux. Maintenant les résultats sont arrivés, et nous voulons féliciter le président Trump et le sénateur Vance pour leur victoire.
Ce n'est évidemment pas le résultat que nous avions espéré, étant donné nos profonds désaccords avec le ticket républicain sur toute une série de questions. Mais vivre en démocratie, c'est reconnaître que notre point de vue ne gagnera pas toujours et être prêt à accepter le transfert pacifique du pouvoir.
Michelle et moi ne pouvions être plus fiers de la vice-présidente Harris et du gouverneur Walz – deux serviteurs de l’Etat extraordinaires qui ont mené une campagne remarquable. Et nous serons toujours reconnaissants envers le personnel et les bénévoles qui ont consacré leur cœur et leur âme à l'élection des serviteurs de l’Etat en lesquels ils croyaient vraiment.
Comme je l'ai dit au cours de la campagne, l'Amérique a traversé beaucoup de choses ces dernières années – d'une pandémie historique et des hausses de prix résultant de la pandémie, en passant par les changements rapides et le sentiment que beaucoup de gens sont, peu importe à quel point ils travaillent dur, dans les difficultés. Ces conditions ont créé des vents contraires pour les gouvernements démocratiques dans le monde entier, et la nuit dernière a montré que l'Amérique n'est pas immunisée.
La bonne nouvelle, c'est que ces problèmes peuvent être résolus - mais seulement si nous nous écoutons les uns les autres, et seulement si nous respectons les principes constitutionnels fondamentaux et les normes démocratiques qui ont fait la grandeur de ce pays.
Dans un pays aussi grand et diversifié que le nôtre, nous ne verrons pas toujours un accord sur tout. Mais le progrès nous oblige à étendre la bonne foi et la grâce – même à des personnes avec lesquelles nous ne sommes pas d'accord. C'est comme ça que nous sommes arrivés jusqu'ici, et c'est comme ça que nous continuerons à construire un pays plus juste, plus égal et plus libre.

 

Bill Clinton (ancien président des Etats-Unis) 
> [Communique commun de Bill et Hillary Clinton] Kamala Harris et Tim Walz ont mené une campagne positive et tournée vers l'avenir dont ils peuvent être fiers. Le peuple américain a voté et Donald Trump et JD Vance seront les nouveaux président et vice-président des États-Unis. Nous leur souhaitons bonne chance et espérons qu'ils gouverneront pour nous tous.
Nous devons nous rappeler que l'Amérique est plus grande que les résultats de n'importe quelle élection et que ce que nous faisons maintenant en tant que citoyens fera la différence entre une nation qui avance ou une nation qui recule. Nous devons résoudre nos problèmes et saisir nos opportunités ensemble. L'avenir de notre pays en dépend.

 

MONDE

► Union Européenne

♦ Renew Europe (groupe centriste et libéral au Parlement européen) 
[Nota: les propos tenus par les députés européens français sont à lire dans Propos centristes France]  
Yvan Verougstraete
> Face à la victoire de Trump et à la montée en puissance des autocraties, nous avons besoin de plus d’Europe et d’oser défendre avec encore plus de force, le modèle européen. Il faut d’urgence mettre en œuvre le rapport Draghi; Il faut une Europe forte, indépendante. J’en appelle aux leaders européens: levez-vous, dépassez vos divergences pour que nous relancions, ensemble, le projet européen!

 

Sophie Wilmès
> Le peuple des États-Unis a fait son choix. Nous savons ce que Donald Trump représente, c'est donc aussi un message clair pour nous, Européens. Depuis longtemps, Renew Europe souligne l'urgence pour l'UE de prendre son destin en main et de renforcer son autonomie stratégique dans toute une série de domaines tels que l'économie, la défense, etc. Cela n'a jamais été aussi pertinent. Les États-Unis restent notre partenaire et notre allié, il est donc essentiel de maintenir les liens qui nous unissent. Nous n'hésiterons pas à rappeler au peuple américain les mérites de notre forte coopération.

 

● Allemagne 
♦ Gouvernement 
Christian Lindner (ministre des Finances) 
> Je souhaite bonne chance et sagesse au nouveau président Donald Trump. L'Europe devrait lui tendre la main.
La décision du peuple américain mérite le respect. Ce n'est pas le moment de faire des commentaires prétentieux sur l'Atlantique, mais de faire preuve de diplomatie.
Au sein de l'UE, de l'OTAN et de Berlin, nous devons plus que jamais faire nos devoirs en matière de politique économique et de sécurité. L’espoir fait vivre.

 

● Belgique 
♦ Les Engagés 
> La démocratie a parlé et nous sommes obligés de l’entendre. Tout comme les préoccupations des électeurs américains malgré une campagne électorale salie par les fakenews, les discours de haine, le déni du changement climatique, les déstabilisations, le populisme et les atteintes répétées aux droits civiques et à l’égalité… autant de moteurs que nous combattons avec force et engagement.
Nous ne pouvons également faire comme si cette élection était sans conséquence sur les relations internationales. Le climat ne sera pas à l’apaisement et il nous reste énormément de travail pour prouver que la mesure et la nuance sont plus justes, équitables et constructives que la démesure et les simplismes.
Cette victoire de Donald Trump doit nous éclairer sur l’impérieuse nécessité de travailler encore plus fort à construire une Europe souveraine, réindustrialisée, apaisée, inclusive, solidaire et durable. Nous ne pouvons continuer de dépendre de pays qui nous inquiètent (USA, Chine…).
Nous restons quoiqu’il arrive convaincus que s’indigner ne suffira pas. Il faut s’engager.

 

♦ DéFI 
Sophie Rohonyi (présidente)
> L’élection de Trump est une catastrophe pour la démocratie et ses valeurs, pour les femmes, les minorités, l’Europe et le climat. Le succès de cette politique d’insultes, d’amalgames et de haine, qui sévit aussi chez nous, nous contraint à résister et à prendre notre destin en main.

 

François de Smet (député)
> Pensée d'abord aux Ukrainiens. Désormais nous Européens sommes seuls. Seuls face à l'impérialisme russe. Seuls face à la montée des populismes. ́Nous devons à présent prendre notre destin en mains sur tous les plans, sans chercher ni parapluie ni excuses.
Cela signifie ne pas abandonner l'Ukraine, réinvestir dans notre propre défense, redevenir un acteur du monde et non de simples consommateurs désunis. En ce compris sur l'industrie, l'économie et le climat.
Et accessoirement... cela exige de cesser les enfantillages et de former un gouvernement fédéral le plus rapidement possible. Que les gagnants sortent de leur torpeur, de leurs tableaux budgétaires et de leurs peurs. Il y a urgence.

 

● Italie 
♦ Azione 
Carlo Calenda (secrétaire général) 
> > L'Europe maintenant.
L'élection de Trump confirme beaucoup de choses que nous savions malheureusement déjà sur la politique de cette décennie : peur et rage comme principal mécanisme de vote; mépris de l'éthique publique et triomphe des conflits d'intérêts; la politique comme capacité à divertir et à être des « stars » avant d'être des hommes d'État; manque substantiel de pertinence des résultats du gouvernement.
Les gens votent sur la base de leur correspondance identitaire et c'est souvent une identité construite contre « l'autre ».
Tout cela découle d'une longue crise en Occident déclenchée par des mots à la mode tels que mondialisation, innovation, multiculturalisme, qui sont devenus des politiques idéologiques mal gérées par les libéraux et les progressistes.
Aujourd'hui, l'Occident vit ses heures les plus sombres. Séparé, affaibli et incapable de reconstruire un leadership basé sur les valeurs qui avaient fait de lui la référence pour ceux qui voulaient vivre dans un système libre et juste.
L'Europe, si elle veut exister à nouveau à l'ère Trump, doit faire un saut qualitatif immédiat. Trump essaiera de nous nuire non seulement en affaiblissant la position vis-à-vis de la Russie, en désarticulant l'OTAN et en imposant des tarifs douaniers, mais aussi en construisant des alliances avec les personnalités - Orban surtout - qui ne veulent pas d'une Europe plus forte.
Nous sommes seuls et nous sommes divisés. Pour ceux d'entre nous qui ont toujours cru en l'idée d'un Occident fort et persuasif capable de protéger la démocratie libérale dans le monde, c'est en effet un mauvais moment à passer, sans doute le pire depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Le seul remède à ce qui se passe et se passera est de ramener les gens à l'engagement politique, à la défense des valeurs démocratiques et occidentales. Nous sommes dans une phase de l'histoire où personne ne se sauve tout seul. Cela vaut pour les pays européens comme pour les citoyens italiens.
Raviver la passion politique. C'est le seul antidote à la chute de tout ce que nous pensions être sûr et stable. Des temps difficiles viendront qui exigeront du courage, des idées et des idéaux. En avant.

> Leçons américaines.
1. Les avertissements continus des démocrates consolident une minorité, mais ne font pas bouger la majorité du pays et ne sont pas la voie du succès électoral.
2. Il faut s'occuper des droits (sociaux) et des perspectives de bien-être de la majorité et ne pas se contenter de parler des droits des minorités, sinon on reste une minorité.
3. Utiliser « l'écologie » comme slogan idéologique sans tenir compte des coûts sociaux et économiques est un suicide politique et productif.
4. La sécurité est une question décisive, transversale et de plus en plus ressentie. La rejeter comme un argument réactionnaire et raciste est un non-sens béat. Si le bien-être diminue, les citoyens craignent de devoir partager un gâteau de plus en plus petit avec de plus en plus de personnes d'autres nationalités.
5. Il y a une forte demande pour des solutions fortes et incisives - présentées de manière directe et franche - plutôt que de vagues appels moraux ou, pire, des prétentions à la supériorité morale.
Apparemment, il y a quelque chose à changer dans l'approche des oppositions en Italie également.

 

♦ Italia Viva 
Matteo Renzi (président) 
> > Donald Trump a clairement remporté les élections américaines et sera le 47e président des États-Unis. Le monde politique peut et doit faire de nombreuses réflexions sur cette réponse claire des urnes, mais le premier devoir moral et civique est de reconnaître le résultat avec des félicitations au vainqueur et l'honneur des armes à la vaincue Kamala Harris. J'espère qu'il s'agit d'un signal d'alarme pour l'Europe. Bon travail au président élu Trump et merci au président Biden pour son travail au fil des ans.

 

► Autres pays 

● Canada 
♦ Gouvernement 
Justin Trudeau (Premier ministre) 
> Félicitations à Donald Trump d’avoir été élu président des États-Unis. L’amitié entre le Canada et les É.-U. fait l’envie du monde. Je sais que le président Trump et moi collaborerons pour offrir plus d’opportunités, de prospérité et de sécurité aux citoyens de nos deux pays.

 

● Royaume Uni 
♦ Liberal democrats 
> La présidence de Trump met notre économie et la sécurité mondiale en danger.
Plus que jamais, nous devons défendre les valeurs libérales fondamentales de l’égalité, de la démocratie, des droits de l’homme et de l’état de droit, au pays comme dans le monde entier. (…)
Les familles à travers le Royaume-Uni seront inquiets des dommages que Trump fera à notre économie avec ses tarifs préjudiciables et son bilan de guerre commerciale.
Il est encore plus urgent que jamais de réparer les relations rompues entre le Royaume-Uni et l’UE.

 

Ed Davey (leader) 
> C’est un jour sombre, sombre pour les gens du monde entier. La plus grande économie du monde et l’armée la plus puissante seront dirigées par un démagogue dangereux et destructeur.

> J’ai demandé au premier ministre comment il comptait répondre aux éloges troublants du président élu Trump sur l’invasion illégale de l’Ukraine par Poutine et sa position téméraire à l’égard de l’OTAN.
Le Royaume-Uni doit jouer un rôle de premier plan en Europe pour assurer un soutien solide à l’Ukraine et préserver notre sécurité commune.

 

 

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