lundi 25 novembre 2024

Propos centristes. France – Pays européens doivent augmenter leurs dépenses de défense / Pas de ligne rouge pour défendre l’Ukraine / Journée internationale contre les violences faites aux femmes / Barnier doit rester / Echec de la COP29…


Voici une sélection, ce 25 novembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Une semaine en Amérique du Sud pour défendre notre agriculture, agir pour le climat et lutter contre les inégalités, mobiliser pour la paix et la sécurité de tous… en même temps!

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais quatre d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Guillaume Kasbarian et Benjamin Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]

Anne Genetet (ministre de l’Education nationale)
> À toutes les filles, à toutes les femmes de France et du monde, en cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, je m’adresse à vous pour vous dire que vous n’êtes pas seules. Votre courage, vos combats et vos espoirs trouvent une résonance dans l’action que nous menons chaque jour pour éradiquer les violences qui vous touchent.
Pour vous, l’École s’engage pleinement, parce que vous méritez de grandir, d’apprendre et de vous épanouir dans un environnement qui vous respecte et vous protège. Transmettre des savoirs, c’est aussi vous donner les clés pour reconnaître et refuser les stéréotypes, pour dire non à l’inacceptable et pour croire en votre force et en vos droits.
Dans chaque académie, dans chaque école, des initiatives concrètes sont mises en place pour vous accompagner, vous protéger et vous donner les outils nécessaires afin que vous puissiez vous affirmer pleinement. Vous êtes au cœur de cette mobilisation, car votre sécurité, votre dignité et votre liberté sont nos priorités absolues.
Sachez que nous ne cesserons jamais de nous battre pour un monde libéré des violences faites aux femmes, un monde où vous serez libres, égales et respectées, à la hauteur de ce que vous êtes, de ce que vous faites et de vos réussites.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> [Pays occidentaux doivent augmenter le montant des dépenses pour la Défense] Bien sûr, nous devrons dépenser plus si nous voulons en faire plus, et je pense que nous devons faire face à ces nouveaux défis.

> L’Ukraine a le droit de se défendre face à l’agression russe. Nous assumons une certaine ambiguïté stratégique pour accompagner l’Ukraine dans la défense de sa souveraineté.

> Il n'y a pas de lignes rouges lorsqu'il s'agit de soutenir l'Ukraine.

> Nous soutiendrons l'Ukraine aussi intensément et aussi longtemps que nécessaire. Pourquoi ? Parce que c'est notre sécurité qui est en jeu. Chaque fois que l'armée russe progresse d'un kilomètre carré, la menace se rapproche d'un kilomètre carré de l'Europe.

> Nous entamons deux jours de G7 affaires étrangères en Italie ! Nos discussions porteront sur :
- La situation au Moyen-Orient, au Liban et à Gaza,
- Le soutien du G7 à l’Ukraine,
- Les partenariats du G7 dans l’Indo-Pacifique et en Afrique.

> Face aux défis du monde et afin d’éviter la chienlit, nous avons besoin de grandeur d’âme, pas de petitesse politicienne.

> La France est très attachée à la justice internationale et à son indépendance.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques)
> L’accord de la COP29 adopté cette nuit à Bakou est décevant. Il n’est pas à la hauteur des enjeux. Aucun accord sur l’atténuation n’a été adopté : c’est un échec que nous devrons effacer l’année prochaine, à Belém. Le texte sur la finance a été adopté dans un climat de confusion inédit, et contesté par plusieurs pays.
Il contient néanmoins plusieurs avancées :
- Le triplement des financements climat pour les pays en développement de 100 milliards de dollars par an aujourd’hui à 300 d'ici 2035 et l’engagement de travailler au triplement des financements des fonds climat multilatéraux.
- Un objectif global de financement de 1300 milliards de dollars, qui a vocation à être atteint en mobilisant toutes les sources de financements, notamment privées et innovantes dans le prolongement du Pacte de Paris pour la planète et les peuples.
- L’élargissement - limité - de la base des contributeurs aux pays émergents, alors que la mobilisation de tous les pays grands émetteurs est plus que jamais cruciale. Je tiens également à saluer un accord historique, après 9 ans de négociations, sur un cadre des marchés internationaux du carbone, avec une volonté de garantir une intégrité environnementale. Cet accord pourrait permettre un vrai développement des marchés internationaux des crédits carbone, dont nous avons cruellement besoin.
Merci à tous les négociateurs européens et français qui se sont battus nuits et jours pour faire avancer les discussions dans un contexte très difficile. L’Union européenne, comme l’année dernière, a joué un rôle essentiel dans la dernière ligne droite.
Tous nos espoirs se portent aujourd’hui sur la COP30, qui sera présidée par le Brésil. Pour sa part, la France reste fortement engagée sur la solidarité avec les pays en développement, avec une participation qui représente presque 10% de la finance mondiale sur l’adaptation. Nous continuerons à être force de proposition sur le climat.

> Ce que pointe Antoine Armand, et avec beaucoup de mesures et de responsabilités, c'est la question de la compétitivité de nos entreprises, c'est la question de leur capacité à créer de l'emploi à un moment où l'économie européenne est en train de tousser et où il faut faire attention à ne pas créer des chômeurs.

> Il faut donner les moyens aux entreprises de créer de l'emploi. On est à un moment où on commence à avoir des plans sociaux, où le taux de chômage repart à la hausse. Il faut être extraordinairement vigilant. Je ne crois pas que c'est faire de la polémique, de poser ce sujet-là qui intéresse les Françaises et les Français.

> Il faut essayer de trouver un équilibre et il est compliqué et on le fait en conscience et le premier ministre est à l'écoute, il faut aussi le dire. Il est à l'écoute des différentes forces politiques qui composent sa coalition. Il faut trouver un juste équilibre entre l'effort de réduction de nos dépenses, parce que celui-là risque de nous priver de moyens d'accompagner les services publics.
Pourquoi ? Parce qu'on va nous demander de payer plus d'intérêt si on apparaît comme n'étant pas sérieux sur les finances publiques vis-à-vis de nos prêteurs. Donc ça, ça serait perdant. Et de l'autre côté, de faire en sorte d'avoir une politique économique qui continue à créer de l'emploi.
Donc on voit bien qu'on est sur un chemin étroit. Évidemment, toutes les oppositions sont très confortables. Elles nous disent: «faites ceci, ne faites pas cela», et leur budget n'est pas équilibré à la fin. Donc ce sont des débats compliqués, on le fait au sein d'une coalition, on le fait en responsabilité. Moi, je suis confiante sur le fait qu'on trouvera un bon point d'équilibre.

> On aura 1,7 milliard à peu près, peut-être 1,8 milliard d'euros consommés cette année pour la rénovation thermique. On a une enveloppe, l'année prochaine de 2,3 milliards, c'est-à-dire qu'on se donne l'espace budgétaire de faire plus et mieux. Et 1,7 milliard d'euros, ce n'est pas une petite performance par rapport à il y a quatre ou cinq ans.
Donc je le redis, on a multiplié par dix en six ans le nombre de rénovations thermiques, dont en France, c'est un succès, il faut aller plus loin. On fait les efforts pour le faire.

 

Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie)
> Il faut maîtriser la dépense, maîtriser l’emploi public, simplifier le fonctionnement de l’État, réduire son train de vie, supprimer tous les doublons inutiles.

> L’État entre en discussions exclusives pour l’acquisition des activités Advanced Computing d’Atos pour notre défense et notre souveraineté, sources d'innovation et d'emploi pour notre économie.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> Ce 25 novembre, c’est la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Ce 25 novembre est plus largement devenu une journée où nous devons rappeler et nous rappeler de l’importance de la lutte contre les violences faites aux femmes, comme l’ont fait des milliers de citoyens et citoyennes ce samedi dans les rues du pays.
Le constat dans le monde du travail est alarmant : 2 femmes sur 5 déclarent avoir été victimes au cours de leur carrière de comportements sexistes ou sexuels. Parmi elles, certaines se trouvent dans des situations de plus grande vulnérabilité et sont donc plus exposées aux violences sexistes et sexuelles : les personnes en emploi précaire, les jeunes ou débutantes sur le marché du travail (2 femmes victimes sur 5 ont entre 18 et 29 ans), et les personnes en situation de handicap.
Lundi dernier, un rapport sur les violences sexistes et sexuelles sous relations de pouvoir ou d’autorité écrit par 6 auteures exceptionnelles de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) a été remis à la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Ensemble, nous travaillerons aux moyens de renforcer la lutte contre les violences sexuelles et sexistes en milieu de travail. Entreprises, équipes des ressources humaines, partenaires sociaux, collègues de travail et inspection du travail doivent continuer de se mobiliser pour faire vivre le triptyque « prévenir, identifier, protéger » dans tous les milieux de travail. C’est notre affaire à tous.

 

Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> Chaque femme victime de violence est une injustice. De nombreux dispositifs existent pour les protéger, mais le combat continue. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est une priorité. Le budget 2025 y consacre des moyens renforcés

 

Nathalie Delattre (ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Relations avec le Parlement, présidente du Parti radical)
> En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, je m’associe à l’ensemble du gouvernement pour réaffirmer notre engagement. Le plan présenté par Michel Barnier est une nouvelle étape dans la lutte contre ce fléau. Le combat continue.

> Nous somme déterminés à trouver un compromis. Si nous n’arrivons pas à doter la France d’un budget, la trajectoire d’endettement va se dégrader. À une crise institutionnelle, nous ajouterions une crise financière.

> LFI souhaite abroger un dispositif instauré par la loi Cazeneuve de 2014, pilier de notre lutte antiterroriste. Une nouvelle fois ce parti démontre qu’il ne partage pas les valeurs de notre République et que s’allier à lui est contre-nature.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> La lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité du Gouvernement et s’inscrit dans la Grande cause du quinquennat pour l’égalité. Depuis 2017, des mesures fortes ont été prises : renforcement du cadre législatif, dispositifs de protection des victimes, formation des professionnels et partenariats territoriaux. Pourtant, le combat continue. Nous ne devons jamais tolérer ni nous résigner face à ces violences, et agir collectivement pour garantir la dignité et la sécurité de toutes.

> Mon ministère est un ministère de combat. Il l'était déjà avant l'élection de Donald Trump. S’il y a durcissement de la relation économique avec les Etats-Unis, cela doit nous amener à évoluer vers plus de rapidité et de fermeté dans la défense de nos intérêts.

 

Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques, chargée de l’Energie)
> Une bonne nouvelle pour financer la décarbonation de nos territoires ! Le Fonds Chaleur passe de 540M à 800M d'euros ! Ce coup de boost, c'est un accélérateur pour les projets de chaleur renouvelable et financer les innovations vertes.
Une bonne nouvelle parce que le Fonds Chaleur a été créé pour financer les projets de chaleur décarbonée : géothermie, biomasse, réseaux de chaleur, etc. L’objectif ? Remplacer les énergies fossiles par des solutions écologiques pour chauffer nos villes et quartiers.
Avec 800 millions d’euros, ce sont des milliers de collectivités, de ménages et d’entreprises qui vont pouvoir s’équiper de solutions de chauffage renouvelable : réseaux de chaleur, géothermie, etc. Une solution pour que les énergies propres soient + accessibles et pour alléger les factures d’énergie !
Ces 800 millions d’euros confirment l’ambition du gouvernement, et nous ne nous arrêtons pas là. Avec la PPE, le développement de notre mix énergétique, la relance du nucléaire... nous souhaitons assurer notre souveraineté énergétique et avoir des factures d’énergie plus abordables pour les foyers !

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Une femme en danger ne devrait jamais être seule. Ce 25 novembre, et tous les jours de l’année, soyons cette main tendue, ce soutien indispensable. Ensemble, redoublons d’effort pour mettre fin aux violences faites aux femmes.

> Porter plainte pour violences conjugales, c’est souvent une question de vie ou de mort. Ce jour-là, l’accompagnement doit être parfait. Rien de moins.

> En Afghanistan, être femme est devenu un crime. Avec mes homologues présidentes de Parlement, nous dénonçons l’oppression des Afghanes et réaffirmons ensemble : leurs droits sont universels. Leur combat est le nôtre.

 

► Haut-commissariat au Plan 
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate) 
> Je pense qu'il n'y a personne de responsable dans le pays qui puisse souhaiter que tombe, que chute un gouvernement qui a été nommé il y a deux mois, mis à part les oppositions. Alors peut-être que vous allez me trouver un peu idéaliste, mais je pense depuis longtemps que nous sommes co-responsables : tous les citoyens, les organisations politiques et syndicales et les partis politiques de majorité et d'opposition. Bien sûr, on peut avoir des désaccords, des désaccords forts, des confrontations. Mais en vérité, nous sommes co-responsables de ce que les Français voient et entendent. Et je suis persuadé que si on les consultait, au fond d'eux-mêmes, ils ne veulent pas la perpétuelle instabilité. On a déjà connu ça à d'autres époques. Donc je souhaite qu'on ait cet esprit, qu'on fasse face aux nécessités de l'heure et aux responsabilités que des politiques et des citoyens doivent exercer. 

> Un grand pays comme la France, dans le moment de crise que nous vivons, ne peut pas se permettre des chutes de gouvernement successives. On a connu ça, ça a amené les Français à changer d'institution, à changer de république.
C'est une crise en soi. Ce n'est pas une crise de régime, c'est une crise de la vie politique. Ça serait une crise de la vie politique française et il n'y a rien de plus souhaitable que de l'éviter. 

> Ce n'est pas une question d’enchère et de surenchère. C'est une seule question d'intérêt national. Et c'est pourquoi chacun peut exprimer ce qui le tracasse ou ce qui est important pour lui dans le budget. En sept ans on a réussi quelque chose de formidable. Malgré les crises incroyables et successives, on a réussi à redonner de la France l'image d'un pays favorable à l'entreprise. Et on a réussi à créer, combien ? 2 millions d'emplois ! En dépit des gilets jaunes, du Covid, de la guerre en Ukraine, de la crise énergétique et de l'inflation. On a réussi ça avec des pas en avant pour que dans le pays ça se passe mieux. Il ne faut pas qu'on accepte que tout ça soit remis en cause. Il ne faut pas qu'on accepte que simplement pour des raisons qui s'expliquent, de difficultés qu'on traverse, on remette ça en cause.

> Je ne parle pas du président de la République, je parle de la France. Et le président de la République, quand il en parle, il ne parle pas du président, il ne parle pas de lui-même, il parle du bilan de la nation. Le bilan de la nation, c'est ça. Il y a beaucoup de gens, c'est une tradition française depuis longtemps, qui considèrent qu'au fond, l'entreprise, c'est un contribuable comme les autres. Et pour moi, ça n'est pas un contribuable comme les autres. Pour moi, ce qui est le plus frappant, c'est que c'est là qu'on produit les richesses et qu’on perd des emplois. 

> Le cœur du cœur de notre préoccupation, ça doit être notre économie et nos entreprises. On est dans un moment, vous voyez bien, à cause des débats multiples et variés, où il y a assez souvent un sentiment de découragement de la part, y compris des entrepreneurs. Vous voyez bien, la période est difficile en France, en Allemagne, en Europe, avec l'Ukraine, avec ce que Trump s'apprête à faire aux États-Unis, qui est une fermeture des États-Unis. La période est difficile. On a le devoir de porter non seulement de l'attention, mais un sentiment de vitalité. 

> Les exonérations de charges sont entièrement justifiées, entièrement à défendre, dès lors qu'il s'agit des plus bas salaires. Après, on peut regarder un réglage. Et je crois, j'imagine, je pense que c'est ce que le gouvernement a à l'esprit. Mais vous voyez bien, on est en train d'entrer dans les détails. Pour moi, ce que je souhaite, c'est une orientation générale d'un pays et d'un gouvernement qui, après bien des années d'errance, respecte et soutient les entreprises et les entrepreneurs. 

> Il y a une chose qu'on oublie trop souvent : quand on parle d'économie, le budget, ce n'est pas une question d'arithmétique. C'est d'abord une question de dynamique. Est-ce qu'on peut faire repartir l'activité ? Si l'activité repart, il y aura des rentrées fiscales, et il y aura de la création d'emplois. 

> Priorité à soutenir les entreprises et les entrepreneurs. 

> La censure présente un risque, mais je déteste la dramatisation excessive. C'est ce qui est fait. Ça présente un risque, parce qu'évidemment, la France est fragile, et tout le monde voit que la fragilité politique s'ajoute à la fragilité économique. Et donc, on a raison de montrer les risques et les conséquences des décisions éventuelles qui seraient prises. Mais je ne pense pas et n'imagine pas qu'on puisse évoquer un scénario à la grecque. La France et la Grèce, ça n'est pas la même chose. 

> Quand le président de la République a pris cette décision, il avait à l'esprit que la dissolution et la censure devenaient inéluctables. Le moment, on peut en discuter, mais ça n'est pas le gouvernement qui l'a formé lui. C'est le gouvernement qui a été formé. Et Michel Barnier insiste beaucoup en toute indépendance et même avec une certaine distance à l'égard du président de la République. 

> Je ne pense pas qu'il y ait de trop grandes distances, je pense qu'il est légitime dans un gouvernement, dans la période que nous traversons, qui est une période que je n'appelle pas de cohabitation, que j'appelle de coresponsabilité. Ce sont des responsables publics. Ils ne sont pas ennemis les uns avec les autres. Ils n'ont pas toujours été du même avis, mais ils ne sont pas ennemis. Vous voyez bien qu'il y a des correspondances et des proximités. Et je ne veux pas participer à une vie politique où on passe son temps à faire exploser les antagonismes. 

> Il y a des tas de gens qui, depuis des années, rêvent de plaies et d'affrontements aussi dangereux que cela. Pourquoi il ne doit pas y avoir de démission jamais du président de la République ? Parce que s'il y avait démission d'un président de la République, son successeur, quel qu'il soit, serait immédiatement poussé dans les cordes pour l'amener à une démission aussi. Je me souviens très bien des impopularités successives. Je me souviens d'avoir vu ma circonscription et ma ville placardées d'affiches sur lesquelles était écrit « François Hollande n'est pas mon président » Il faut que le président soit le président du pays. Il est la clé de voûte. Il est fonctionnellement la fonction de président de la République, c'est ce qui assure la stabilité et, comme dit la Constitution, le fonctionnement régulier des institutions. 

> Un gouvernement technique, ça, je n'y crois pas beaucoup parce que je n'ai jamais vu un gouvernement technique. Un gouvernement, c'est par nature politique. Le gouvernement, il décide pour le pays et avec le pays. Et ou il nomme un nouveau gouvernement. Ça fait trois options. 

> Je pense que la situation est débloquable. Je l'ai dit à Michel Barnier en son temps, je pense qu'elle ne peut être débloquée que par un gouvernement large dans son inspiration. Et je l'ai dit en son temps à Michel Barnier et au président de la République, mais c'est une manière, présenter les choses comme ça, c'est une manière de dire je ferais mieux. Et moi je ne dis pas ça. 

> La priorité des priorités, c'est qu'on ne plonge pas le pays dans le chaos, que le Premier ministre puisse s'appuyer sur les forces qui participent à son gouvernement. Je n'ai pas dit qu'il le soutienne, parce qu'il arrive parfois qu'il y ait des forces qui participent et ne soutiennent pas. 

> Mon état d'esprit est, est de gravité devant les choses qui se passent, à mesurer des risques qui sont des risques considérables et à vouloir aider et pas remplacer. 

> Nous vivons dans un pays, à l'heure où nous sommes, dans les jours où nous sommes, qui est envahi de désespérance et de fatalisme. Et les gens baissent les bras. Et ils passent leur temps à se rencontrer quand ils se croisent et à dire ça va mal et on ne voit pas comment on peut en sortir. Je pense exactement le contraire. Je pense que le devoir d'un responsable public, c'est au contraire de porter une espérance pour ceux avec qui, pour ceux qu'il représente. C'est de porter une vitalité, de dire écoutez, arrêtez, la France a traversé des périodes plus sombres, plus dangereuse que celle-là, et on s'en est sorti. Et donc, je serai constamment du côté de ceux qui pensent que, oui, on va s'en sortir, que oui, le chemin existe, et que oui, les décisions peuvent être prises. 

> [LFI veut abroger le délit d'apologie du terrorisme] C'est un scandale et c'est un scandale insupportable. On vit dans un monde, on en voit tous les jours les événements, on vit dans un monde dans lequel cette violence, cette haine et ce terrorisme s'imposent chaque jour un peu plus. Et quel est le message derrière cette proposition-là ? Le message, c'est pas si mal que ça, et nous, on est de votre côté. (…)
Vous connaissez, c'est très simple, c'est ce verbe chinois, ce qui dit quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt. C'est un message évidemment destiné à entrer en résonance avec des gens qui sont extrémistes et qui ne renient pas la violence. 

> On ne peut pas accepter qu'une question aussi grave que celle de la réforme des retraites, qui est en liaison avec les finances publiques, on ne peut pas accepter qu'une question comme celle-là soit traitée par surprise à l'improviste. 

> Je suis absolument persuadé que la question des retraites est une question clé. Est une question clé, y compris pour résoudre plus largement la question des finances publiques. 

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Nos agriculteurs aiment la terre qu’ils travaillent et les animaux qu’ils élèvent. Ils peuvent compter sur les députés de mon groupe et sur moi pour les défendre. Et agir pour eux. Une grande part des promesses faites en début d’année sont tenues ou en passe de l’être. Et d’ici au projet de loi du Gouvernement pour l’indépendance de notre agriculture, nous réaffirmerons dès demain à l’Assemblée nationale notre opposition à l’accord de libre échange avec le MERCOSUR. Pas de clauses miroirs et pas de juste concurrence, pas d’accord possible.

> Nos villages, nos foires et nos campagnes sont un véritable trésor. Ils sont au cœur de notre identité, de notre patrimoine culturel, gastronomique et historique. Je me battrai toujours pour eux.

> Pour toutes les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Pour toutes les femmes à travers le monde qui subissent coups, sévices et vexations parce qu’elles sont femmes. Pour toutes les femmes victimes de trafics sexuels. Pour toutes les jeunes filles privées d’école, mariées de force ou victimes d’excision. Pour toutes les femmes qui, en France, jettent des regards derrière elles quand elles rentrent le soir, doivent réfléchir à leur tenue pour éviter les remarques, vivent sous l’emprise d’un conjoint violent ou doivent surveiller ce qui est mis dans leur verre. Le courage de Gisèle Pélicot au procès de Mazan, son choix de le rendre public et d’y assister tout du long, est une véritable source d’inspiration. C’est un message d’espoir envoyé à toutes les femmes et à toutes les victimes : la honte peut et doit changer de camp. Ce procès est aussi un appel à chacun de s’interroger. Pour rejeter la culture du viol qui structure encore nos sociétés. En ce 25 novembre, pour Gisèle, pour toutes les femmes, le combat pour l’Égalité et l’éradication des violences faites aux femmes se poursuit.

 

Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> En 2023, j’annonçais un plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes, avec au cœur la lutte contre les violences conjugales. Le combat continue pour protéger et accompagner les femmes victimes de violences.

> En France, peu importe son histoire familiale, on peut accéder aux plus hautes fonctions de notre pays. Mon parcours en témoigne.

 

Aurore Bergé (députée)
> Quelle émotion d'être aux côtés de Joëlle Brunerie pour inaugurer à Aubervilliers le pôle de santé des femmes qui porte son nom. Un pôle essentiel pour la prévention, les droits des femmes, la lutte contre les violences, l'accès à l'IVG. Joëlle Brunerie est une militante féministe, une pionnière des droits reproductifs des femmes et de leur liberté, un médecin qui a assumé de protéger les femmes même quand la loi n'était pas de leur côté.

> Ils veulent abroger la réforme des retraites. Mais ils ne veulent pas qu'on en débatte. Ils veulent coûter 20 milliards d'euros par an à l'Etat. Mais ils ne veulent pas qu'on en débatte. Ils veulent hystériser, radicaliser la vie parlementaire. Mais ils ne veulent pas qu'on en débatte. N'en déplaise à Mélenchon et sa clique, nous serons présents jeudi. Pour débattre. Pour voter.

> 51 hommes ont violé. 51 hommes ont considéré le corps des femmes comme étant à leur disposition. 51 hommes absolument ordinaires sont sur le banc des accusés. C'est la démonstration que c'est un enjeu systémique. S'il n'y a pas un après Mazan, alors que faudra t il ?

> Les moyens pour alerter, repérer, former, sanctionner, protéger ont considérablement augmenté. Le dépôt de plainte n'a plus rien à voir, les ordonnances de protection sont délivrées, les téléphones grave danger et les bracelets anti rapprochement diffusés. Mais nous devons jamais baisser la garde et nous devons mener ce combat avec toute la société.

> Les violences sexuelles sont tellement insupportables qu'on les tient le plus à distance possible de nous. Ça ne peut pas nous arriver, ça ne peut pas arriver dans notre famille, sur notre lieu de travail, dans notre cercle amical... et pourtant... C'est pour cela que c'est toute la société qui doit agir et se sentir concernée. C'est pour cela que c'est d'abord un enjeu d'éducation et de culture.

> Je dépose aujourd'hui avec une centaine de députés une proposition de loi pour rendre imprescriptibles en matière civile les crimes sexuels commis sur des mineurs. Les victimes demandent à avoir accès à la justice, elles veulent que s'ouvre pour elles la possibilité d'une réparation. On ne pourra plus leur dire : c'est trop tard.

 

● MoDem 

Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Il faut tout faire pour ne pas censurer le gouvernement, et trouver un point d'équilibre.

> [Populistes] Si leur responsabilité c’est de démolir le pays, de faire qu'on ait pas de budget, ils en prendront la responsabilité devant les citoyens.

> On ne va pas passer notre temps à être soumis aux oukaz, aux desiderata, ou aux menaces d’une certaine façon du Rassemblement National qui voterait avec le NFP.

> Il ne suffit pas d'être Mme Le Pen pour se préoccuper du pouvoir d'achat des français. Elle ne va pas guider notre action.

> Il y aurait déjà le Mercosur s'il n'y avait pas eu le président Macron et les précédents gouvernements pour s'y opposer.

> L’apologie du terrorisme, c’est au bout Samuel Paty, c’est au bout Charlie. (…) Il faut qu’on combatte le terrorisme et l’apologie fait partie de la stratégie des terroristes. »

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> À Gisèle Pélicot. À Dorota Lalik. À Giulia Cecchettin. Pour le consentement dans la définition européenne du viol. Pour le droit à l’IVG dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Pour la fin de la culture du viol et des féminicides quotidiens.

> Nous dépensons à 27 trois fois moins que les États-Unis dans notre défense. Le moment est venu pour l’Europe de savoir se défendre. L’OTAN a besoin de sa jambe européenne.

> Certains considèrent que soutenir l’Ukraine est une attitude belliqueuse de la France et de l’Europe. Vladimir Poutine a agressé un pays souverain, déporte des enfants et bombarde des civils. Ce que nous soutenons n’est rien d’autre que la légitime défense du peuple ukrainien.

> Je n’imagine pas une seule seconde que le prochain président des États-Unis se range du côté de la loi du plus fort. Pour Renew Europe, une chose est claire : rien ne doit se faire sans Volodymyr Zelenski.

> Le Parlement européen et toute l’Union européenne sont unis autour du même objectif : soutenir l’Ukraine agressée. Depuis mille jours et aussi longtemps qu’il le faudra.

> Je soutiens pleinement le rapport Draghi, qui s’inspire largement des propositions portées par ma famille politique Renew Europe. Nous devons investir massivement et redoubler d’efforts sur les grands projets stratégiques européens.

> Le goût du travail. L’humilité. Le respect et la tolérance. La résilience. Toutes ces valeurs sont celles du monde agricole qui ont fait la personne que je suis aujourd’hui. Oui, je suis très fière de mes origines rurales.

> L’Europe est au cœur de mon engagement et représente la pierre angulaire de ma famille politique. Nous avons été les seuls à parler véritablement d’Europe pendant la campagne des élections européennes. Les seuls à prendre les Français au sérieux.

> Les négociations sur l’accord européen avec le Mercosur se fondent sur un mandat accordé par les États au siècle dernier. Aujourd’hui, le compte n’y est pas en l’état.

> De la défense européenne à notre politique commerciale, la mère de toutes les batailles se trouve dans la souveraineté européenne. Nous devons avant tout servir les intérêts européens dans le monde.

 

 

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