► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Dans ce moment décisif
pour la Moldavie et avec elle, pour notre Europe, je veux adresser aux citoyens
moldaves un message de courage et d’espoir. La voie de l'Europe est celle de la
liberté et de la démocratie, les fondations d’un futur partagé. Unis nous
sommes plus forts.
> Marocains et Français, une fraternité, un destin commun, un nouveau livre à écrire ensemble.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des
membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti
Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais
trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours de
droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Benjamin Haddad – dont nous ne
reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement
n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]
Anne Genetet (ministre de l’Education nationale)
> [Evaluations menées auprès des élèves des écoles de primaire] Pour la
première fois depuis cinq ans, on voit des résultats extrêmement encourageants
sur ces savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter. (…)
Tout progresse nettement, de façon vraiment notable (…) Néanmoins, en CM2, on a
encore 30% de nos élèves qui ne sont pas fluides complètement en lecture. (…)
Ces outils d'évaluation permettent à nos enseignants d'avoir les outils pour
comprendre où sont les besoins de nos élèves (…) On a un taux d'adhésion à ces
évaluations très important de la part de nos professeurs. (…)
Il va y avoir de nouveaux programmes de français et de mathématiques qui vont
permettre de remédier à ces lacunes.
> [Groupes de niveaux pour les élèves de 4e et de 3e] Il
va s'agir de mettre en place tous les dispositifs à notre disposition pour
accompagner nos élèves vers la réussite. (…)
Ces groupes peuvent porter sur différents aspects, sur une partie du programme
ou sur des compétences plus transversales telles que la capacité à se
concentrer, à mémoriser ou à organiser son travail. (…)
Les groupes de besoin sur ces savoirs fondamentaux [français et mathématiques]
sont en train d'être mis en place.
> [Brevet des collèges obligatoire pour passer en seconde] Pour le moment, nous sommes sur l'accompagnement de tous les élèves vers la réussite mais l'idée est extrêmement intéressante.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Les enjeux migratoires sont au cœur des préoccupations des Français et
de mon ministère. Le volet diplomatique de l’action du gouvernement en la
matière est majeur : de l’éloignement des personnes en situation irrégulière à
la mobilité des talents.
> Dès ce soir, nous enverrons 30 tonnes d’aide humanitaire supplémentaires au Liban. Engagement pris il y a une semaine lors de la conférence de soutien à la population et à la souveraineté du Liban. Engagement tenu. On continue.
> La colonisation agressive à l'œuvre depuis deux ans
sous les incitations et les encouragements de certains ministres du
gouvernement Netanyahu est une violation manifeste du droit international.
Entendre aujourd'hui qu'il faudrait coloniser le nord de Gaza, c'est évidemment
quelque chose qui me choque, et c'est un propos extrêmement grave qui nuit à la
seule solution susceptible de garantir durablement à Israël la paix et la
sécurité, c'est-à-dire la solution à deux Etats.
> La mort de Yahya Sinouar [chef du Hamas et responsable des massacres du 7 octobre] doit être le moment de tourner la page de ces opérations militaires à Gaza. Trop de civils ont péri, trop de destructions ont eu lieu. Ce qui s'est passé depuis un an à Gaza est dramatique et cela doit cesser.
Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition
écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques)
> Je repars de la COP16 Biodiversité préoccupée, avec le sentiment que
l'accord que nous devons conclure n'est pas au rendez-vous. Nous devons nous
accorder sur des mesures de suivi et de reporting ambitieuses, à la hauteur des
enjeux. Le travail continue, avec une délégation française plus déterminée que
jamais.
Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et
de l’Industrie)
> La visite d’État du président de la République touche à sa fin.
Au-delà des accords signés entre le Maroc et la France, nous avons durablement
renforcé notre coopération économique. J'y vois le signal extrêmement positif
du savoir-faire et de la compétitivité de nos entreprises. L'occasion de
remercier très chaleureusement mes deux homologues, la ministre de l’Économie
et des Finances et le ministre de l'Industrie et du Commerce pour la qualité de
nos échanges bilatéraux.
Geneviève Darrieussecq (ministre de la Santé et de l’Accès
aux soins)
Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> La bataille du plein emploi se trouve toujours devant nous; si nous
sommes parvenus à abaisser le taux de chômage à un niveau historique ces
dernières années, le taux d’activité demeure relativement bas pour les jeunes,
les seniors et les personnes durablement éloignées de l’emploi.
Pour les jeunes, la révolution culturelle de l’apprentissage est à poursuivre.
Pour les seniors, le Premier ministre et moi-même avons demandé aux partenaires
sociaux de se saisir de la question et de trouver un accord ambitieux – il
s’agit notamment de faciliter, en milieu de carrière, les reconversions et les
aménagements de poste permettant de travailler plus longtemps. Quant aux
personnes durablement éloignées de l’emploi, les expérimentations menées dans
quarante-neuf départements auprès de bénéficiaires du RSA seront généralisées à
partir du 1er janvier.
France Travail a, pour sa part, conduit une transformation considérable selon
deux axes principaux : un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi,
en particulier des bénéficiaires du RSA ; un rapprochement avec le monde
de l’entreprise, avec le lancement de la marque France Travail Pro qui doit
encourager les immersions courtes et de nouvelles méthodes de recrutement. La
subvention allouée à France Travail est maintenue à 1,35 milliard d’euros,
conformément à nos engagements envers l’Unedic. Les effectifs de France Travail
baisseront, certes, de 1 %, mais après avoir connu une augmentation de
10 % ces dernières années. Nous serons donc au rendez-vous.
> [Abrogation de la réforme des retraites demandée par la
Gauche et le RN – Intervention à l’Assemblée]
Dix-huit mois après la promulgation de la loi du 14 avril 2023 relative à
la réforme des retraites, douze mois après l’entrée en vigueur de ses
principales dispositions, nous nous retrouvons une fois de plus dans cet
hémicycle pour débattre de son abrogation. Une autre proposition de loi en ce
sens sera inscrite à l’ordre du jour à la fin du mois de novembre. Par
ailleurs, des amendements ont été déposés aux mêmes fins et débattus à
l’occasion de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale
(PLFSS).
Ce débat est parfaitement légitime. Nous débattons donc ce matin de la
proposition de loi des députés du Rassemblement national. Que proposait sa
version initiale ? Le rapporteur l’a rappelé : d’une part, la
suppression du relèvement de l’âge légal de départ à 64 ans ; d’autre
part, la suppression de l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans
– allongement prévu par la réforme Touraine de 2014, dont la loi de 2023
accélérait la mise en œuvre. Cela tenait donc en deux nombres :
62 ans pour l’ouverture des droits et quarante-deux années pour la durée
de cotisation, autrement dit le retour en arrière comme seule perspective,
financé par la seule fiscalité sur le tabac.
Vous me direz qu’il s’agit d’une convention – j’ai siégé sur ces bancs, je
connais la pratique des gages –, mais cette réponse est tout de même un
peu trop facile. En effet, quand il est question des retraites, l’un des enjeux
majeurs est le financement.
Débattre sérieusement des retraites suppose à tout le moins d’expliquer où vous
trouverez 3,5 milliards d’euros en 2025, puis 16 milliards en 2032. C’est
l’absence de financement qui justifie que la présidente de l’Assemblée
nationale ait jugé irrecevables, sur le fondement de l’article 40 de la
Constitution, vos amendements tendant à rétablir les articles 1er
et 2.
Figurez-vous qu’en matière de retraite, le financement compte vraiment.
Aujourd’hui, 50 % des Français seulement disent avoir confiance dans le
système de retraite et deux sur trois pensent que leur pension ne sera pas à la
hauteur de leurs attentes. Or la pérennité du système est au cœur du pacte de
confiance qui fonde un régime de retraite par répartition. Ceux qui cotisent
aujourd’hui doivent être convaincus, à juste titre, qu’ils bénéficieront d’une
pension demain.
Mettons de côté un instant cette question du financement. Si votre proposition,
monsieur le rapporteur, semble dire aux Français ce qu’ils ont envie
d’entendre, elle ne correspond pas réellement à leurs souhaits. En réalité,
pendant le débat sur les retraites, on a moins parlé dans les cortèges de deux
ans de retraite en moins que de deux ans de travail en plus. Travailler deux
ans de plus : voilà ce qui préoccupe les Français et le sujet sur lequel
nous leur devons des réponses.
Notre rapport au travail a changé : il est moins une fin en soi et
davantage un moyen.
Le travail lui-même a changé. Depuis quarante ans, nous avons perdu la moitié
de nos emplois industriels. La réindustrialisation initiée récemment est une
chose heureuse après des années d’errements stratégiques en la matière.
Nos nouveaux ouvriers sont caristes, transporteurs, caissiers ou
aides-soignants. Ils ont souvent constitué la première et la deuxième ligne
lors de la crise sanitaire. Les pénibilités du monde des services ne sont pas
les mêmes que celles de l’industrie et sont plus méconnues.
Nous l’avons évoqué hier : un salarié sur cinq est coincé au Smic. La
pandémie a consacré de nouveaux modes de travail et également de nouvelles
inégalités : pour deux tiers des employés, le télétravail n’est pas une
option. Les freins, bien connus, à l’accès à l’emploi – difficultés de la
garde d’enfant, transports – n’ont pas disparu.
Mesdames et messieurs les députés du Rassemblement national, ce sont ces sujets
– sur lesquels nous avons échangé hier lors du débat sur le projet de
financement de la sécurité sociale (PLFSS) – que votre proposition de loi
aurait dû mettre sur la table ! Le débat sur les retraites est avant tout
un débat sur notre monde du travail, ici et maintenant, et sur la manière de
l’aménager pour que le travail soit soutenable tout au long de la vie.
Il faut avoir le courage de dire qu’il sera nécessaire, tout au long de la vie,
de travailler plus et mieux ; il nous faut améliorer l’intégration de nos
jeunes sur le marché de l’emploi et maintenir plus longtemps au travail les
seniors en bonne santé dotés des bonnes compétences. Face à ces impératifs, les
anxiétés sont légitimes. Penser l’emploi et le travail entre 60 et 64 ans
suppose de garder en tête trois réalités.
D’abord, dans leur immense majorité, les seniors aspirent à une carrière
complète suivie d’une retraite à taux plein. Ensuite, bon nombre d’entre eux ne
peuvent pas travailler du fait de l’âgisme, qui constitue, de loin, comme cela
a été signalé par la Défenseure des droits, la première discrimination à
l’embauche. Enfin, certains ne le peuvent pas non plus en raison d’une
inaptitude physique après des années d’usure dans un métier à forte pénibilité.
Pourquoi n’avons-nous pas discuté de cela ?
Avec les préretraites de Raymond Barre, on s’était dit que le meilleur moyen de
faire de la place aux jeunes serait de montrer aux seniors la porte de sortie. Outre
le fait que cela n’a pas vraiment eu l’effet escompté pour les jeunes, le
résultat est qu’aujourd’hui, passé 50 ans, on a trois fois moins de
chances d’être rappelé pour un entretien d’embauche et qu’après 60 ans, le
taux d’activité plafonne à 35 % en France quand il s’élève à 60 ou
70 % aux Pays-Bas, en Allemagne et dans les pays scandinaves.
Le sous-emploi des seniors est un gâchis humain monumental dont notre pays
s’accommode depuis des décennies ! L’économie, la société et la nation se
privent d’expérience et de savoir-faire, de forces contributives et productives
de salariés qui ne veulent pas seulement « transmettre » ou
« mentorer » – comme s’ils n’étaient bons qu’à cela – mais
qui veulent travailler comme les autres – et pour certains le plus
longtemps possible – et faire partie d’une société dans laquelle l’avenir
n’est pas confisqué par l’angoisse du déclassement professionnel.
Les fins de carrière – sujet sur lequel certains parlementaires mènent
actuellement un travail que je suis – révèlent aussi nos faiblesses
collectives en matière de prévention et de condition de travail.
Dans une étude peu mentionnée sur les bancs de gauche, France Stratégie a
révélé que 30 % des ouvriers peu qualifiés et 20 % des aides à
domicile de plus de 50 ans, qui sont loin de la retraite, sont déjà en
inaptitude professionnelle. En réalité, certains métiers ne sont pas tenables
toute une vie. Le décalage de l’âge de la retraite ne suffit pas à lui seul à
augmenter le taux d’activité d’un certain nombre de salariés qui, sans
reconversion ou aménagement de poste, ne l’atteignent pas de toute façon. C’est
la raison pour laquelle la réforme de 2023, à la demande d’Élisabeth Borne et
d’Olivier Dussopt, se saisit comme jamais auparavant de la prévention de
l’usure professionnelle et prévoit de ne pas appliquer le nouvel âge de départ
à la retraite à 40 % des actifs, ceux qui souffrent d’inaptitude, d’une
invalidité ou d’un handicap.
Enfin, dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre a aussi
évoqué un autre sujet d’anxiété : la situation particulière des femmes
face à la retraite. Les carrières fragmentées et les emplois à temps partiel
– occupés à 80 % par des femmes – pèsent sur leurs
rémunérations, et in fine, sur leurs pensions de retraite.
Dans certaines professions très féminisées, l’usure professionnelle est encore
trop sous-estimée. Les femmes représentent 60 % des personnes qui ne sont
ni au travail ni à la retraite sur la tranche des 50-62 ans.
Alors oui, les anxiétés sont légitimes et il faut les entendre : il
convient surtout de continuer à y répondre, non pas en proposant des chimères
mais en transformant le monde du travail ici et maintenant. Voilà ce dont
j’aurais aimé pouvoir débattre avec vous ce matin !
Au cours de ce premier mois au gouvernement, j’ai rencontré deux fois les
organisations syndicales et patronales : une première fois avec le Premier
ministre qui souhaitait les voir avant son discours de politique générale et
une seconde fois, seule, à leurs sièges respectifs, pour montrer mon
attachement au dialogue social et donner suite aux propos de Michel Barnier.
À notre invitation, les partenaires sociaux ont commencé à négocier sur
l’emploi des seniors et sur l’assurance chômage. Ils discutent en ce moment
même. Ainsi, en plus d’être souhaitable, cette discussion est possible ! Les
pistes d’aménagements dont les partenaires sociaux peuvent s’emparer sont
nombreuses. Il faut permettre aux seniors de se maintenir dans le monde du
travail grâce aux retraites progressives dont le Premier ministre a ouvert la
possibilité, aux nouveaux contrats seniors et au nouveau cumul emploi chômage.
Quand la norme devient de travailler jusqu’à 64 ans, la fin de carrière ne
peut plus se prévoir à 50 ou à 55 ans. Travailler plus longtemps
s’anticipe et doit se préparer très tôt. Nous parlons ici de prévention, de
mécanismes de transitions collectives, d’entretien d’orientation à mi-carrière,
tous outils aujourd’hui indispensables. Comme l’a indiqué M. le Premier
ministre, des aménagements justes et raisonnables sont possibles sur ces
sujets. Il a parlé des retraites progressives, de l’usure professionnelle et
des pensions de retraite des femmes.
En conclusion, la retraite cristallise la singularité de toute une vie au
travail: l’âge auquel on a commencé à travailler, une carrière plus ou moins
rectiligne, la nature des métiers exercés, les historiques de rémunérations,
les histoires personnelles aussi, ponctuées de naissances et d’accidents de la
vie. La fin de carrière est souvent le miroir grossissant de toute la
trajectoire. Voilà le sujet dont nous devrions débattre !
Nous ne pourrons plus avancer sérieusement dans cet hémicycle si nous
entretenons tous ici l’illusion qu’il ne sera pas nécessaire de travailler
plus, mieux et plus longtemps. L’enjeu c’est un pays plus productif et en
mesure de financer sa protection, ses services publics et ses investissements
d’avenir par le fruit de son activité et non par le recours à l’emprunt ou à
l’endettement.
L’enjeu de la réforme des retraites va bien au-delà de la question économique.
De cette réforme dépend la possibilité d’une société qui réponde à l’aspiration
de chacun de trouver toute sa place dans le monde du travail, de vivre
dignement de son travail, d’être considéré pour son travail, de ne jamais se
sentir ni invisible ni de trop à aucun âge de la vie.
> L’enjeu de la réforme des retraites va bien au-delà de la question économique. Il y va d’une société qui répond à l’aspiration de chacun dans le monde du travail.
> Pendant les débats sur les retraites, en réalité, nous avons moins parlé de 2 ans de retraite en moins, que de 2 ans de travail en plus. Voilà la préoccupation principale des Français.
> Le sous-emploi des seniors est un gâchis humain monumental sur lequel la France s’accommode depuis trop longtemps. C’est se priver d’expériences, de savoir-faire et de forces contributives et productives.
> 4 fois moins d’accidents du travail pendant les JO. Les accidents du travail ne sont pas une fatalité. Lorsque nous sommes mobilisés, ce fléau peut être réduit.
Vous pouvez compter mon engagement pour avancer sur le sujet des accidents du travail grave et mortels.
> Le SMIC ne doit pas être un salaire à vie. De très nombreux salariés se retrouvent pourtant coincés au SMIC, ou juste au-dessus, pendant des années. Ce premier PLFSS de la législature ouvre le chantier des bas salaires et du pouvoir d’achat des travailleurs.
> La question du coût des indemnités journalières (arrêts de travail) doit s'inscrire dans une discussion beaucoup plus large sur la santé au travail. Je souhaite que nous en discutions ensemble : partenaires sociaux, parlementaires, Conseil économique social et environnemental (CESE), en mettant tous les sujets sur la table.
> Ministre du Travail et de l’Emploi, mon rôle est de faire en sorte que l’économie crée des emplois et préserve ceux existants. C’est aussi de faire en sorte que ces emplois offrent un travail de qualité, exercé dans de meilleures conditions et qu’ils soient reconnus. Et c’est faire en sorte que ces emplois soient mieux payés, qu’ils participent à la montée en gamme de l’économie française et qu’ils contribuent à notre transition climatique.
> Depuis un mois au Ministère du Travail et de l’Emploi. En se rappelant chaque jour pour quoi et surtout pour qui nous sommes là: une aide à domicile qui travaille mais n’arrive pas à s’en sortir, un jeune qui pousse la porte d’une mission locale pour se former et trouver un premier emploi stable, une patronne de PME dont le développement est bloqué parce qu’elle a du mal à recruter, une cadre senior qui n'arrive pas à trouver d'emploi en dépit de ses compétences et de sa motivation, des salariés licenciés qui veulent s'en sortir après la disparition de leur entreprises, un chef d’entreprise du bâtiment engagé dans la prévention des accidents du travail ou un agriculteur qui aspire à une retraite plus juste. Ministre, en somme, de ceux qui travaillent, qui cherchent un travail et qui offrent du travail.
Guillaume Kasbarian (ministre de la Fonction publique, de
la Simplification et de la Transformation de l’action publique)
> J’assume de ne pas mettre le sujet sous le tapis. Je refuse de laisser
dériver les finances publiques. Je prends mes responsabilités.
Les absences dans le public coûtent 15 milliards d’euros par an. Le plan que je
propose permet d’économiser 1,2 milliard d’euros. (…)
Oui, la carence permet de réduire l'absentéisme. Oui, la lutte contre
l'absentéisme passe aussi par des mesures d'accompagnement:
- Optimiser les conditions de travail des agents
- Réduire leurs tâches administratives
- Renforcer leur protection.
> Agir contre l’absentéisme dans la fonction publique, c’est possible. Une majorité de Français soutient notre plan: 67% pour allonger le délai de carence d’1 à 3 jours. 60 % pour limiter le remboursement des arrêts maladie à 90 %.
> [Arrêts de travail] Affirmer que 75% des salariés du privé seraient couverts est un mythe. De grandes disparités existent et le remboursement varie selon les conventions collectives et les situations individuelles (ancienneté, nombre d’arrêts annuels…
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier
ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> [Budget 2025 - Intervention à l’Assemblée sur les dépenses votées par
la Gauche et le RN] Après l’examen de la moitié seulement des amendements
modifiant la première partie du PLF, nous pouvons déjà commencer à faire les
comptes. Taxe sur les patrimoines : 14 milliards d’euros; triplement
de la contribution que devront verser les grandes entreprises :
16 milliards ; triplement de la contribution sur le fret
maritime : 2 milliards; rétablissement de la cotisation sur la valeur
ajoutée des entreprises (CVAE) pour les petites entreprises :
5 milliards; taxe sur les dividendes : 7 milliards.
Je pourrais ajouter tous les dispositifs que vous avez voulu restreindre si ce
n’est supprimer, comme le pacte Dutreil, dont bénéficient nos entrepreneurs
– notamment nos PME.
Nous assistons à une overdose fiscale. Compte tenu de la composition de
l’Assemblée nationale, elle ne peut être le fait de l’unique Nouveau front
populaire ; ce dernier a régulièrement pu compter sur la complicité du
Rassemblement national qui a voté pour certaines mesures ou s’est abstenu. Il y
a une alliance complice derrière le matraquage fiscal que nous refusons.
L’équilibre et le rétablissement de nos comptes ne passeront pas par cette
overdose fiscale. La deuxième partie du PLF sera l’occasion de faire preuve de
courage en réduisant la dépense publique ; c’est déjà le cas en
commission. Le Gouvernement a montré la voie en proposant 5 milliards
d’euros d’économies supplémentaires.
> Tous les ministères en moyens verront leurs crédits baisser, sauf ceux qui sont sous la loi de programmation, c'est-à-dire les ministères régaliens, donc, il y a la Justice, il y a l'Intérieur, il y a les Armées, il y a aussi la Recherche et on va aussi protéger, vu les conditions particulières, le ministère des Outre-mer. Tous les autres ministères devront faire un effort, mais de la même façon, Adrien GINDRE, que tous nos concitoyens, les entreprises doivent comprendre qu'on est dans un mouvement d'effort collectif de redressement.
Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> Le gouvernement n’a pas une approche comptable de la politique
française. Je crois que les Français ont besoin qu’on leur donne la direction
que l'on souhaite prendre à horizon de plusieurs mois, plusieurs années.
Certaines priorités ont déjà été esquissées.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie,
des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> La France s’affirme comme un pays leader dans le domaine du quantique.
Le quantique représente l’avenir de l’informatique, avec la promesse de
transformer les capacités de traitement et d’analyse au service des entreprises
et des citoyens. Grâce à un réseau riche de startups françaises spécialisées,
nous bâtissons ensemble le futur technologique, en plaçant l’innovation et le
numérique au cœur de notre compétitivité.
Marina Ferrari (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie chargée de l’Economie du tourisme)
> Je suis convaincue qu'opposer tourisme, préservation de
l'environnement et sauvegarde de notre patrimoine est une erreur. Ils sont, au
contraire, parfaitement complémentaires et conciliables, lorsqu'on écoute les
acteurs locaux et qu'ils unissent leurs forces autour d'un projet de territoire
fédérateur. Kerhinet en est un des plus beaux exemples : ce village
traditionnel dont les chaumières ont été rachetées et restaurées par le parc
naturel régional de Brière est devenu un site incontournable du pays de
Guérande. Lieu de promenade et de découverte, on y valorise également
l'artisanat et les traditions locales, dans le respect des équilibres
environnementaux. Un patrimoine préservé, respecté...et vivant !
> L'économie circulaire au service du Tourisme durable. Je poursuis ma visite sur la presqu'île guérandaise chez Yuniboat, le premier chantier naval de reconditionnement de bateaux. Ici, on prolonge la durée de vie des bateaux de plaisance, tout en y intégrant des innovations écologiques. La réduction de l'empreinte environnementale du Tourisme passe par ce type d'initiative que j'ai tenu à valoriser aujourd'hui, à Batz-sur-Mer. Merci à tous ceux qui innovent et s'engagent sur la voie de la décarbonation du secteur, tout en soutenant l'économie locale et l'emploi dans nos territoires.
> Pour relever le défi de l'attractivité des métiers du
Tourisme, les solutions sont ici, sur le terrain ! À La Baule-Escoublac, je
viens de visiter un projet exemplaire en
lien avec les professionnels du secteur sur le site de l'ancien camping
municipal : une partie de l'espace a été transformé en village accueillant des
travailleurs saisonniers qui peinent à se loger dans les communes touristiques,
et tout particulièrement en haute saison. La zone forestière accueillera quant
à elle bientôt un parc de loisirs avec parcours accrobranche, au cœur de la
pinède, diversifiant les activités proposées aux visiteurs tout en préservant
le patrimoine naturel.
Répondre concrètement aux freins au recrutement des travailleurs saisonniers
tout en accélérant la transition vers un Tourisme plus durable et responsable :
voilà le chemin à suivre, et La Baule montre la voie !
Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de
la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des
risques, chargée de l’Energie)
> Stop aux fausses informations Le
gouvernement souhaite assurer aux Français que leur facture d'électricité
n’augmente pas. Mieux encore nous voulons qu’elle baisse, en février, pour 80%
d'entre eux.
> L’interdiction des relocations des logements classés G est une mesure importante pour le climat et contre l'habitat indigne. Il est néanmoins important de ne pas pénaliser les logements chauffés à partir d'électricité et qui sont largement décarbonés.
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Les Français, comme d’autres peuples européens, ne prennent pas la
mesure des menaces qui pèsent sur le principe démocratique lui-même. Il est
vrai que ce principe, si l’on y réfléchit, est assurément une utopie. Que les
citoyens de plein exercice sans compétence particulière se voient remettre le
pouvoir de décider du destin de leur pays c’était inimaginable il y a à peine
deux siècles et demi. Cette idée démocratique, profondément positive et
optimiste sur la nature humaine, est aujourd’hui battue en brèche pour deux
grandes séries de raisons.
La première est que le monde est devenu terriblement violent dans les
confrontations, notamment économiques, entre les différentes régions du globe.
La Chine ou l’Amérique du Sud par exemple n’ont pas les mêmes contraintes de
normes ou de coût du travail que les nôtres tout en disposant, tout comme le
Moyen-Orient ou la Russie, de réserves de matières premières considérables. Dès
lors l’idée d’une concurrence loyale permettant par les innovations de
favoriser un développement global apparaît de moins en moins possible.
La seconde série de raisons est liée à l’irruption du numérique, des réseaux
sociaux, de l’intelligence artificielle, qui fait réapparaître des réalités et
des comportements archaïques. La première de ces réalités est la prééminence
des passions sur la raison. La passion où se mêlent des pulsions, des
détestations, dérives qui peuvent se loger hélas dans les religions,
spécialement dans leurs versions fanatiques. Ces passions négatives paraissent
ainsi malheureusement plus fortes, en tout cas pour le court terme, que les
passions positives.
> La France n’est pas un champ clos, ces menaces pèsent
aussi sur les démocraties qui nous entourent. Et les démocraties n’ont pas
appris à se défendre.
Idéologiquement d’abord et après, quand les choses s’aggravent, militairement
aussi. Nous vivons actuellement dans un déséquilibre profond, auquel tout le
monde devrait davantage réfléchir. La campagne des élections américaines, avec
sa déferlante d’attaques violentes, brutales, cyniques, en est un exemple
éloquent. Les remises en cause qui s’y expriment mettent à mal l’idée
démocratique, qui doit faire valoir le respect, même pour exprimer des
oppositions ou lancer des controverses.
La démocratie ne s’entend que quand les sociétés se portent bien, avec un haut
niveau de solidarité et une capacité d’échange, de dialogue. Aujourd’hui, c’est
cela qui est brutalement en cause. Cette situation est terriblement dangereuse
même si un certain nombre de nos concitoyens ne s’en rendent pas compte, au
point de penser que la démocratie n’est qu’une illusion. Or, on le sait, la
démocratie, comme l’a dit en son temps Churchill, est le pire des systèmes à
l’exclusion de tous les autres.
> [Massacres du Hamas le 7 octobre 2023] Il faut d’abord
bien voir quelle est la nature du 7 Octobre, peu en ont pris la pleine mesure.
La plupart des crimes de guerre sont, dans l’histoire, des dégâts collatéraux
des conflits. Le 7 octobre, le crime de guerre était en fait le véritable but
de guerre. Ce que le Hamas a déclenché le 7 octobre 2023 a été conçu et
accompli pour être une profanation de l’idée même d’humanité.
Il peut arriver dans les guerres, malheureusement, que des bébés soient tués
mais il est très rare qu’un tel sacrilège soit le but de la guerre. L’action du
Hamas a été menée dans une volonté et une réalité de profanation, sans doute
pour que, plus jamais, on ne puisse aller vers un apaisement, à l’image des
Accords d’Abraham (reliant Israël et des pays arabes) dans la région. (…)
À mes yeux, oui. L’horreur du 7 octobre a été commise pour créer de
l’irrémédiable, ceux qui ont fait cela ne pouvaient pas ignorer la dimension de
la déflagration que serait la réplique d’Israël. Le but du mouvement terroriste
Hamas était que ce crime-là soit à ce point impardonnable par son inhumanité
pour que la dimension de la réplique dépasse la gamme habituelle de la guerre.
Il me paraît évident que ceux qui ont conçu et planifié cette action et ses
modalités savaient très bien ce qu’ils allaient déclencher à Gaza. Ils
cherchaient, par une telle violence terroriste, et par son contrecoup en
réplique, à ce qu’on ne puisse jamais revenir un jour à la table de la paix
dans la région.
Mais ce que je dis quand je rencontre des dirigeants israéliens, c’est qu’il
faut quand même qu’apparaisse une lumière au bout du tunnel. C’est ce qui
manque aujourd’hui. D’où les expressions d’alerte, venant de gens qui, comme
moi, aiment Israël, aiment l’idéal de coexistence, qui savent très bien la
dimension historique inédite de ce qui a été commis le 7 octobre, mais qui
disent qu’une lumière doit apparaître comme un espoir même lointain pour que la
guerre débouche un jour sur autre chose que la guerre.
> On employait autrefois l’expression « l’axe du mal ».
Il y a bien aujourd’hui un axe de déstabilisation, d’agression et de
profanation de tout ce en quoi nous croyons, en France et en Europe. Russie,
Iran, Corée du Nord, Chine… ces quatre gouvernements et régimes, qui ne sont
d’ailleurs pas tous à l’abri de mouvements de contestations intérieures (en
particulier l’Iran), ces quatre gouvernements ont décidé de se ranger dans une
tout autre conception du monde, cyniquement dominée par la loi du plus fort.
Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est
affiché par ces régimes que la loi qui doit s’appliquer n’est pas la loi
internationale mais la loi du plus fort, du plus violent. Or, ce qui protégeait
jusqu’à présent nos démocraties, c’était précisément le primat de la loi
internationale.
> Il y a une condition préalable et impérative : que ceux
qui ont la démocratie en commun acceptent de considérer, sur de tels sujets
essentiels, qu’ils sont d’une certaine manière ensemble. Au lieu de vivre dans
un perpétuel affrontement, d’entretenir une lutte de tous contre tous au nom
d’intérêts ou de calculs partisans, personnels, de carrière…
Il faut qu’un certain nombre de gens opposés aux extrêmes finissent par
considérer que ce qui les unit et unit la République française est et sera plus
important que ce qui les sépare. (…)
C’est malheureusement loin d’être le cas. C’est pourquoi cette situation
dramatique exige une très large prise de conscience qui puisse corriger et
tempérer, quotidiennement, les attitudes politiques. En réalité, le caractère
trivialement simpliste de notre vie politique, notamment en raison du mode de
scrutin majoritaire qui entretient le perpétuel fantasme de la bipolarisation -
toujours un camp contre l’autre – ce prisme là et ces tendances aux radicalités
aboutissent à une situation dangereuse où les forces d’extrémisme et de chaos
s’allient pour affaiblir nos principes démocratiques et républicains.
Cette tentation des convergences dangereuses existe à l’extrême gauche et à
l’extrême droite. Cette situation est très menaçante. Les débats doivent par
conséquent être éclairés par une prise de conscience élargie. On est un certain
nombre à y travailler tous les jours.
> François Bayrou : Pour éclairer les débats et relever les défis lancés à notre démocratie et aux valeurs républicaines, toute attente serait nuisible. Il revient à tout citoyen, a fortiori à tout dirigeant, attaché à vraiment défendre la démocratie française et ses valeurs, le devoir de prendre ses responsabilités. Sans attendre.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Aurore Bergé (députée)
> Sans la réforme des retraites,
pas de financement des retraites. Sans la réforme des retraites, pas de
revalorisation des petites retraites qui bénéficie d'abord aux femmes ! RN et
le NFP, même arnaque sociale avec l'abrogation de la réforme !
> Il n'y a pas de petites agressions sexuelles, il y a des agressions sexuelles et elles sont toutes intolérables. Qui accepterait qu'on mette la main sur le sexe de sa fille, de sa compagne, de son amie ? Qu'on l'embrasse de force ? Personne.
> C'est toute la société qui doit se dresser face au regain d'antisémitisme. C'est toute la société qui doit refuser de trouver une seule once de légitimité à la haine antisémite.
> Comment accepter qu'un seul de nos compatriotes, qu'un seul Français ait peur parce qu'il est juif ? Comment accepter ces menaces, ces intimidations, cet acharnement ? Jamais nous n'aurons de répit tant que l'antisémitisme continuera à prospérer.
> Je crois à l'équité. Oui, il faut travailler sur le sens du travail, sur la santé et le bien être au travail mais rien ne justifie des règles différentes sur les jours de carence entre privé et public.
> Nous avons réussi à recréer 2,7 millions d'emplois, à réindustrialiser le pays, cette réussite ne vient pas de nulle part. C'est pour cela que nous sommes contre toute augmentation du coût du travail. Nous voulons que le gouvernement renonce à la hausse des charges des entreprises.
> Le RN et LFI, même mensonge : faire croire aux Français qu'en vivant plus longtemps, on peut travailler moins longtemps. Le RN au pouvoir, ce serait donc l'irresponsabilité au pouvoir.
> La hausse du coût du travail n'est pas notre option. La réduction massive du chômage, l'attractivité retrouvée, la réindustrialisation ne viennent pas de nulle part : c'est le fruit de notre travail depuis 7 ans. Ne dévions pas de cette trajectoire.
Thomas Cazenave
(député)
> J’ai voté contre la hausse des cotisations patronales, qui aurait
pénalisé l’emploi et augmenté le coût du travail. Notre cap reste le même :
lutter contre le chômage pour atteindre le plein emploi.
> Le repas a 1 € est une avancée que nous avons portée et pérennisée. Il bénéficie à tous les boursiers et précaires. Sa généralisation à tous ceux qui bénéficient déjà d’un tarif social à 3,30 € n'est pas un progrès quand il faut faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin.
Sylvain Maillard (député)
> Comment augmenter le net sur la fiche de paie ? Le travail doit mieux
payer, sans entamer la compétitivité des entreprises en France.
> Nous voulons plus d’emplois et plus de compétitivité, pas d’une hausse de taxe sur les entreprises. Car les premiers impactés, ce seront les salariés.
> Le mois d'octobre 2023 a été marqué par deux
évènements dramatiques les 7 et 13 octobre. C'était il y a seulement un
an. N'oublions jamais. Notre devoir de mémoire nous oblige.
Le 13 octobre 2023, le terrorisme islamique avait une nouvelle fois frappé sur
notre sol. L'assassinat du Professeur Dominique Bernard à Arras a en effet
fait écho à l'assassinat de Samuel Paty, voilà trois ans, jour pour
jour. Mes pensées vont à ces serviteurs de la République, lâchement
assassinés parce qu'ils étaient "Professeurs", parce qu'ils
défendaient l'école, parce qu'ils transmettaient les valeurs républicaines de
liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité, chèrement acquises à la
fin du XIXe siècle.
Nous agissons et nous continuerons d’agir pour que notre École demeure un
sanctuaire pour nos élèves et pour tous ceux qui y travaillent.
Le 7 octobre 2023, le groupe terroriste Hamas a déclenché une série
d'attaques odieuses contre le peuple israëlien. N'oublions pas que le
Hamas est un mouvement terroriste qui cherche avant tout la destruction et la
mort d'Israël. Il expose de manière criminelle et cynique la population de
Gaza.
Un an après le pogrom perpétré en Israël par les terroristes du Hamas, j'ai
décidé de me rendre sur place au festival Nova à Réïm avec mes collègues
parlementaires Aurore Bergé et Caroline Yadan. Horreur et effroi devant le
massacre de victimes innocentes. Tous assassinés avec une barbarie
inimaginable parce que "Juifs".
Nous pensons aux 48 victimes françaises de cette attaque terroriste
inqualifiable, à leurs familles et à leurs proches et appelons à la libération
de tous les otages.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> Le NFP a fait adopter un amendement visant à détruire l’intéressement
salarié dans notre pays ! Une honte ! C’est plus de 7 millions de français qui
bénéficient de ses dispositifs. Le NFP veut mettre fin au partage de la valeur
dans notre pays !
> Pour le bien être de nos fonctionnaires, pour la qualité du service public, nous devons lancer un plan global de transformation de la fonction publique.
Pierre Cazeneuve
(député)
> La gauche vend un monde où l'on peut travailler 32 heures par semaine,
partir à la retraite à 60 ans et gagner plus à la fin du mois : ils mentent aux
Français. Ils souhaitent travailler moins, pour gagner moins. Nous voulons
travailler plus, pour partager plus.
Prisca Thevenot
(députée)
> [Abrogation de la réforme des retraites demandée par la Gauche et le
RN – Intervention à l’Assemblée]
Le Rassemblement national dit vouloir, par ce texte, répondre aux injustices
sociales suscitées par la réforme des retraites de 2023, que la ministre Astrid
Panosyan-Bouvet vient de détailler.
Je propose donc que nous regardions ensemble quelles sont ces fameuses
injustices sociales qu’il convient, semble-t-il, de réparer. Sur quoi
voulez-vous revenir : sur la valorisation des congés parentaux, sur la
création d’une pension pour les enfants orphelins? Ou encore sur les avancées
pour les élus locaux ou pour les grands sportifs de notre nation ?
Voulez-vous revenir sur la revalorisation prévue pour les
850 000 retraités français à taux plein qui touchaient de trop
petites pensions?
Non, tout ce que vous voulez avec votre texte, c’est vous rouler en boule par
terre, pleurnicher et crier au déni démocratique. Vous êtes en permanence dans
le « ouin-ouin ! ». Car oui, votre texte est irrecevable et vous
le saviez parfaitement. Tout cela n’est qu’un jeu pour vous. Face à un tel
comportement, je salue le courage de la présidente de l’Assemblée nationale qui
ne se laisse pas manipuler.
Oui, l’article 40 est clair : il protège contre les initiatives qui
entraîneraient une augmentation des dépenses publiques sans prévoir aucun
financement en contrepartie. Vous le saviez déjà. Sinon je vous conseille
d’apprendre les règles en vigueur dans notre pays afin de cesser de vous en
poser en révoltés indignes de la République.
Prenez enfin vos responsabilités, arrêtez de vous cacher derrière des fiches
mal rédigées et des propositions de loi mal travaillées. La seule vraie
injustice pour les Français, c’est d’être représentés par des gens comme vous.
La seule cause que vous défendez, l’unique vie que vous voulez protéger, c’est
celle de votre chef à plumes. Au passage, je vous souhaite la bienvenue, madame
Le Pen. Je suis ravie de voir aujourd’hui, vous nous avez énormément
manqué au cours des dernières semaines ! Ou étiez-vous ? La seule
fois où vous êtes venue, c’était pour prendre une photo de famille.
Oui, madame Le Pen, en tant que fille d’immigrés, je vous le dis haut et
fort : nous sommes certes moins nombreux dans cet hémicycle mais nous
continuerons à nous dresser devant vous, à nous tenir debout pour faire barrage
à vos idées rances et pour que la France continue à être fière d’elle-même sans
vous – et malgré vous.
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> Au lendemain des élections en Géorgie entachées par des soupçons de
fraudes et de manipulations il nous faut redire notre soutien à la démocratie
dans le pays. Nous sommes aux côtés des Géorgiens dans leur combat pour la
liberté et leur engagement européen.
Ludovic Mendes (député)
> [Peines plancher – Intervention à l’Assemblé] En cette soirée
d’Halloween, c’est tout de même le palais des horreurs.
Nous débattons à présent du retour des peines planchers, avec une extension de
la procédure par rapport au mécanisme instauré sous la présidence de Nicolas
Sarkozy. Les peines planchers ont été supprimées en 2014, sous la présidence de
François Hollande, et nous avons à ce jour le recul nécessaire pour témoigner
de leur inefficacité. Nous avons eu l’occasion d’avoir des discussions
techniques en commission des lois, et une grande majorité des commissaires ont
reconnu que les peines planchers ne satisfont pas aux objectifs qu’elles
poursuivent.
Mais vous allez nous avancer l’argument magique, comme le représentant du
Rassemblement national vient de le faire : c’est ce que veulent les
Français, puisque certains sondages sont en faveur de l’instauration de peines
planchers. Toutefois, les sondages traduisent-ils vraiment la pensée de nos
concitoyens? Offrent-ils toutes les cartes nécessaires pour pouvoir
répondre de manière éclairée à des questions, aussi délicates
soient-elles ? Si je vous disais que les Français, selon de nombreux
sondages, sont favorables au rétablissement de la peine de mort, la
restaureriez-vous ?
Si je vous disais que les Français sont favorables à la légalisation du
cannabis, autoriseriez-vous la vente et la consommation de cannabis à usage
récréatif ? Selon un autre sondage, pour trois Français sur cinq, la
responsabilité du viol doit être atténuée si la victime a eu une attitude
provocatrice. Bref, on ne peut pas faire de la politique à partir de
sondages !
Je note qu’en préambule de la présentation de votre dispositif de peines
planchers, vous dites que vous voulez répondre aux maux des Français. Mais
qu’en est-il pour les victimes de crimes sexuels et de violences intrafamiliales ?
Pour elles, vous ne prévoyez rien. Et pour les personnes condamnées pour
détournement de fonds publics– un fléau dans notre pays ? Contre
elles, vous ne faites rien, et nous savons pourquoi !
Les sondages répondent souvent à une émotion, qui se traduit dans la réponse et
la rend donc dénuée de ce qui fait de l’humain une espèce à part : la
conceptualisation, notre capacité à ne pas réagir seulement en fonction d’un
fait, mais à prendre aussi un compte de nombreux éléments complexes pour en
sortir un élément sensé. Je crois que même au Front national, vous n’êtes pas
dépourvus de cette capacité. Mais ce qui vous caractérise, c’est la démagogie.
Car au fond de vous-mêmes, vous savez bien que le mécanisme des peines
planchers ne fonctionne pas. C’est bien là que l’on voit que vous ne voulez
aucunement le rassemblement. Les retours que nous avons nous garantissent que
la récidive n’est que très peu limitée, et que l’effet escompté des peines
planchers n’est pas au rendez-vous. Et vous le savez ! Certes, il est aisé
de reconnaître que cette procédure des peines planchers est séduisante dans la
façon dont vous nous la présentez. Mais en pointant du doigt un supposé laxisme
de nos juridictions et en prétendant instaurer une solution radicale pour le
combattre, vous méprisez l’ensemble des magistrats de notre pays.
Vous les méprisez car vous souhaitez aller à l’encontre d’un principe
fondamental de leur fonction : le principe d’individualisation des peines.
Ce pouvoir d’appréciation et de modulation des peines est le corollaire de leur
indépendance. Vous entendez par votre texte frapper du sceau de votre défiance
toute la profession et robotiser cette fonction.
Mais ce n’est pas la seule atteinte que vous portez à l’État de droit. Vous
omettez de dire que la proposition de loi emporte un risque constitutionnel
majeur s’agissant de peines planchers prévues pour certains délits sans
condition de récidive légale, notamment au regard de la décision du Conseil
constitutionnel – que vous méprisez – du 10 mars 2011, qui a
censuré le principe de peines minimales dans la loi Loppsi 2 pour les
mineurs jamais condamnés pour un crime ou un délit.
Vous méprisez le Conseil constitutionnel ! Votre réelle ambition ne
serait-elle pas de mettre la pression sur lui, et surtout de valider toutes vos
thèses nébuleuses contre l’État de droit et son fonctionnement, selon
lesquelles la justice est laxiste ? Je reconnais sans sourciller que vous
êtes de bons manipulateurs d’opinion, et que votre démagogie démontre à quel
point vous êtes vraiment d’extrême droite en jouant sur les peurs des Français et en
leur annonçant qu’avec ce système des peines planchers, vous allez répondre à
l’ensemble de leurs problèmes.
Mais les solutions magiques n’existent pas et je refuse que nous menions une
politique des sondages comme vous le faites en permanence. Ce serait dangereux
pour le fonctionnement de notre État de droit et pour toutes nos valeurs qui y
sont liées. Si on avait dû suivre les sondages, les femmes n’auraient pas pu
obtenir le droit à l’avortement en 1974, ce droit que nous avons
constitutionnalisé, ce dont nous sommes fiers. Le groupe Ensemble pour la
République s’opposera donc à votre proposition de loi.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> [Simplifications administratives pour les agriculteurs] Très ancienne
et légitime revendication : le dispositif imaginé et construit depuis des mois
et l’engagement pris avec Gabriel Attal lors de la crise agricole vont pouvoir
se déployer. Sans démagogie, sans subir la pression de l’immédiateté, parce que
rien de bon ni de durable ne se fait dans la précipitation. Nous savions tous
que ce temps était nécessaire. Merci et bravo aux services des ministères qui
ont travaillé d’arrache-pied depuis des mois pour aboutir. Nous suivrons avec
attention le déploiement des simplifications engagées et à venir.
Perrine Goulet
(députée)
> Un Budget déséquilibré laisse la main au sénat et au gouvernement Nous
manquons une opportunité de proposer un budget sérieux La gauche alourdi de plus
de 7 mds€ le budget éducation sans le financer pour offrir à tous la cantine ou
les fournitures même aux plus riches Irresponsable.
Erwan Balanant
(député)
> [Budget 2025] Nous nous sommes donnés les moyens de protéger nos
enfants et de mieux lutter contre le harcèlement :
- Augmentation du budget alloué à la médecine scolaire
- Subvention du 3018, numéro d'écoute de e-Enfance
- Pérennisation des brigades anti-harcèlement.
30 millions c'est 2,5 euros par enfant. C'est un effort que l'on peut faire
pour redonner ses lettres de noblesse à la médecine scolaire.
En donnant les moyens nécessaires à la médecine scolaire nous faisons en
réalité des économies pour l'avenir.
Nous avons fait du 3018, le numéro d'écoute unique dédié au harcèlement. Nous
devons désormais lui donner les moyens d'agir et de répondre aux nombreux
appels qui en découlent. Cette subvention le permettra.
Par l'adoption de mon amendement l'année dernière, la loi de finances pour 2024
avait permis la création des brigades anti-harcèlement, grâce notamment au
soutien de Gabriel Attal. Nous devons désormais les pérenniser.
Maud Petit (députée)
> On en est là aujourd'hui en France ?! À une pénurie de terres agricoles
et à un manque d'abris pour le bétail?! Notre Société marche sur la tête avec
une bétonisation massive, au point de chercher à contourner la loi Zan (Zéro artificialisation
nette), qui impose à chaque territoire, d'ici à 2050, de rendre à la nature
autant de surfaces qu'il ne lui prend pour bâtir des logements, des usines ou
des routes. En France, aujourd'hui, des agriculteurs cherchent donc
désespérément des abris pour que leur bétail passe l'hiver au chaud, et
personne ne leur trouve de solution... C'est pas la France dont je veux.
> La drépanocytose est la maladie génétique la plus fréquente au monde, mais tristement méconnue, y compris des professionnels de santé, et donc mal identifiée. Les années d'errance thérapeutique rajoutent à la souffrance des malades. Le dépistage néonatal systématique est donc une excellente mesure.
Frédéric Petit (député)
> La guerre de l'information menace nos démocraties. C'est valable pour
l'Europe comme pour les USA. Il est temps de se réveiller et de se «cogner» à
la réalité.
> Oui, la démocratie et l’Europe ont besoin de combattants ! Merci Enrico Letta [président de l’Institut Delors] de nous le rappeler !
> Géorgie: osons voir ce que nous voyons : le vol manifeste des élections par le parti pro-russe Rêve Géorgien, avec la complicité du Kremlin Jusqu’à quand allons-nous accepter ces campagnes de désinformations et de trucages des élections dans nos démocraties européennes ?
● Parti radical
Bastien Marchive (député)
> Proposition de loi transpartisane sur la rénovation énergétique des
logements déposée: oui nous pouvons réussir la rénovation des passoires
thermiques avec les propriétaires, tout en améliorant les conditions de vie des
locataires et en protégeant l’environnement.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> Nos agriculteurs nourrissent l’Europe. Notre soutien au monde agricole
est essentiel pour atteindre la souveraineté alimentaire de l’Union.
Bernard Guetta (député)
> Nous refusions l'escalade et Poutine y procède avec ses 12 000
Nord-Coréens. Quand lui dirons nous que s'il ne rappelle pas ses mercenaires et
ne cesse pas ses bombardements nous autoriserons les Ukrainiens à utiliser les
armes européennes pour frapper l'armée russe en Russie?
> Si le « oui » à l’Union européenne ne l’a emporté en Moldavie que de si peu ce n’est pas seulement que des paquets de voix y ont été achetées par les services de M. Poutine qui ont parallèlement inondé les électeurs de fausses nouvelles.
Pascal Canfin (député)
> Les droits de douane européens contre les voitures électriques
chinoises entrent en vigueur. La fin de l’Europe naïve et un bras de fer avec
la Chine.
> Grâce à une clause de réciprocité sur les hormones de croissance, nous découvrons que le Brésil ne peut pas prouver que ses exportations de viande respectent cette interdiction. Les échanges concernés ont donc été suspendus. L'accord commercial Mercosur ne peut être conclu en l'état !
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