lundi 11 novembre 2024

Propos centristes. France – La démocratie est un trésor fragile / Entreprises en difficultés, emplois menacés / Le Budget phagocyté par les dépenses de LFI et du RN / Débureaucratiser la Fonction publique…


Voici une sélection, ce 11 novembre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Il y a 80 ans, le Général de Gaulle et le Premier ministre Churchill ravivaient ensemble la flamme du Soldat inconnu. Un flamme pour ne jamais oublier tous ceux qui sont tombés pour la Liberté. Une flamme pour unir. Jamais elle ne doit s’éteindre.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Benjamin Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]

Anne Genetet (ministre de l’Education nationale)
> Le 11 novembre 1940, sur les Champs-Élysées, des centaines de lycéens et d’étudiants se rassemblèrent pour commémorer nos morts de la Grande Guerre et s’opposer à l’occupant, malgré l'interdiction de manifester décidée par le Régime de Vichy. Avec courage, plus de 3 000 jeunes défièrent la barbarie. Certains déposèrent sous l'Arc de Triomphe une gerbe en forme de croix de Lorraine. Tous, sous les yeux des nazis, scandèrent des slogans contre Laval, Pétain, Hitler. Le Général de Gaulle, au micro de la BBC, salua leur « passion salutaire ». Aujourd'hui, 84 ans plus tard, nous honorons l'audace, la bravoure et la détermination de ces jeunes Français, symboles immuables de l'esprit de résistance.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> La démocratie est un trésor fragile. Revenons aux sources de la démocratie : le pouvoir et la responsabilité aux citoyens.

> Souhaitons qu’Elon Musk n’inflige pas à la démocratie américaine le traitement qu’il a administré à Twitter. (…) Nous n’accepterons jamais que le débat public soit délocalisé sur des réseaux sociaux dérégulés aux mains d’intérêts particuliers, qu’ils soient américains ou chinois .

> L'Europe doit se muscler dans le domaine militaire, industriel et commercial.

> Nous restons engagés pour la paix et le respect du droit en Ukraine, au Proche-Orient, au Soudan, dans la région des Grands Lacs et partout ailleurs. Que ce soit sur l’IA ou pour une gouvernance mondiale plus juste et plus efficace, la France est mobilisée !

> En ce 11 novembre, nous honorons la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté. Nous ne les oublions pas. Que leur sacrifice reste une source d’inspiration et d’unité pour les générations futures !

> La victoire large de Donald Trump est le résultat de décennies d’aveuglement des élites sur les bouleversements du monde.

 

Antoine Armand (ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie)
>Nous sommes dans une conjoncture internationale extraordinairement exigeante avec le coût des matières premières, la question de l'énergie, des pratiques commerciales agressives venues de beaucoup de pays et donc il faut qu'on ne soit pas du tout naïfs, il faut qu'on soit extrêmement fermes et extrêmement exigeants vis-à-vis des autres plaques continentales qui viennent créer de l'instabilité et créer de la fragilité.

> Choisir le « Made in France », c’est choisir le savoir-faire de nos entreprises, la qualité et le respect de l’environnement. Plus qu’un label, c’est une fierté. Aux côtés des TPE et PME qui font vivre ce tissu économique dans nos territoires, comme à l’international.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> Le nombre de procédures collectives ouvertes par les entreprises en difficulté progresse, mais il n’y a pas de fatalité. Toutes les réponses – défensives comme offensives – à ces fragilités doivent être mobilisées.
- Changer de braquet sur les solutions collectives devant être activées (activité partielle, transitions collectives, reconversions…) qui sont aujourd’hui trop complexes et pensées pour des problématiques conjoncturelles. Je m’y emploierai dans les prochaines semaines avec les opérateurs et les partenaires sociaux. Avec les régions aussi, qui sont compétentes sur l'orientation et le développement économique.
- Exiger des entreprises l’exemplarité dans les plans de restructurations, surtout quand elles font des bénéfices. La formation est un outil utile dans ces plans, pour faciliter les reconversions vers d'autres emplois dans les territoires concernés.
Mais aussi améliorer notre compétitivité et notre montée en gamme à travers la politique de l’offre et l’innovation, le soutien à la décarbonation et une réponse européenne ferme aux concurrents internationaux qui ne jouent pas le jeu.
C’est à ces conditions que nous défendrons l’activité et donc et l’emploi en France dans les prochains mois et les prochaines années. C’est dans ces conditions que nous assurerons la continuité professionnelle de chacun dans le monde du travail d’aujourd’hui. Il n’y a pas de cohésion sociale sans compétitivité économique, et inversement. Etat, Régions, opérateurs, organisations syndicales de salariés et organisations patronales, c’est ensemble que nous réussirons.

> Les conditions économiques se durcissent sensiblement, avec une accélération du nombre de procédures collectives ouvertes par les entreprises en difficulté. Avec, de surcroît, des transformations structurelles dans l’automobile ou la grande distribution comme l’illustrent les entreprises que vous citez. Le coût de l’énergie n’a pas non plus retrouvé son niveau d’avant la guerre en Ukraine. Ces fragilités exigent de poursuivre une politique de l’offre qui a donné de bons résultats : stabilité fiscale globale, accompagnement face aux mutations économiques, réponse de fermeté européenne face à une concurrence accrue et parfois déloyale de concurrents chinois ou indiens, allègement des contraintes liées à la surtransposition des textes européens. C’est à ces conditions que nous défendrons l’activité et l’emploi dans les prochaines années.

> La question du coût du travail est fondamentale. Contrairement à d’autres pays européens, la France finance une grande partie de la protection sociale sur les salaires. Il y a donc une grosse différence entre ce que l’entreprise paie pour la valeur du travail et ce qui arrive dans la poche du salarié. Pour compenser cet écart, nous déployons depuis trente ans des politiques d’allègements généralisés de cotisations patronales. En même temps, pour améliorer le revenu net et inciter au travail des salariés, nous versons la prime d’activité et d’autres aides. Ce système atteint ses limites. Les allègements de cotisations patronales coûtent cher : 80 milliards d’euros, une fois et demie le budget de l’Éducation nationale. Avec en plus un effet pervers de « trappes à bas salaires » : une augmentation de salaire coûte très cher à l’entreprise et ne rapporte pas assez à l’employé.
S’y ajoute, dans certaines situations, le découragement à augmenter une activité, quand un meilleur salaire vous fait perdre des aides. D’où d’ailleurs la pertinence de la mise en œuvre d’une allocation sociale unique ou unifiée (ASU) comme le souhaite le Premier ministre. Sur le projet du gouvernement de revoir les allègements de cotisations, je le redis, je suis prête à une évolution du texte qui est en discussion, en particulier pour atténuer ses effets au niveau du Smic. Je propose aussi une clause de revoyure l’année prochaine pour mesurer les impacts de cette mesure. En supprimant cet article, les députés ont empêché la tenue de ce débat. Je le regrette, mais le gouvernement a donné tous les éléments aux parlementaires pour améliorer cette mesure.

> Il est légitime de s’interroger sur le financement de notre sécurité sociale, vu certains de ses défauts que j’ai évoqués. Mais ce sujet n’est pas à l’ordre du jour, et la mesure que vous évoquez ne l’est absolument pas. L’urgence, c’est le budget 2025.

> Le Premier ministre et moi voulons avancer en confiance avec les partenaires sociaux parce que nous sommes convaincus que l’apaisement du dialogue social a de la valeur, notamment dans un contexte économique aussi incertain.

> Je veux le plein-emploi des seniors et je prends tout ce qui marche. Le taux d’emploi des seniors de plus de 60 ans ne dépasse pas 35 % depuis les années 1980 alors qu’il est de 70 % en Suède ou en Allemagne. C’est un immense gâchis social et économique. Les partenaires sociaux sont conscients de l’enjeu. Il y a plusieurs pistes explorées, comme l’idée d’un entretien à mi-carrière pour faire un bilan à 360 degrés sur la santé, les compétences, les aménagements de postes ou les perspectives de reconversion. Nous devons également nous attaquer à la discrimination des chômeurs seniors : à 55 ans, on a très peu de chance d’être convoqué à un entretien d’embauche. Faut-il établir un contrat « senior » de valorisation de l’expérience pour inciter les entreprises à recruter ? Explorons toute la boîte à outils pour qu’elle soit la plus simple à utiliser.

> Cette réforme des retraites était donc cruciale pour prendre en compte l’évolution de la démographie. Mais je sais qu’elle a été source d’anxiété. Avec le Premier ministre, nous avons choisi de rouvrir des discussions sur les possibles aménagements tout en respectant les impératifs financiers. Tout est lié : l’emploi des seniors est impératif pour limiter le déficit des retraites. Il est abordé en ce moment par les partenaires sociaux, en ce qui concerne la retraite progressive notamment.

> Je l’ai dit à la tribune de l’Assemblée nationale: oui, il faut travailler plus, mieux, et en meilleure santé. Quand vous regardez le nombre d’heures travaillées en France par rapport à l’Allemagne ou l’Angleterre, il y a un différentiel important. Mais ça n’est pas une question de nombre d’heures par semaine ou de jours fériés. Le problème doit se regarder sur la vie entière. En France, les jeunes entrent tard dans le monde du travail et les seniors en sortent plus tôt. C’est le sujet auquel nous devons nous attaquer pour collectivement produire plus de richesse.

> Dans le secteur privé, les arrêts de travail coûtent 17 milliards d’euros à la Sécurité sociale en 2024, contre 8 milliards il y a dix ans. C’est la raison pour laquelle, après avoir pris des premières mesures dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, nous ouvrirons ce chapitre au premier trimestre de l’année prochaine avec les syndicats, le patronat et les fédérations professionnelles sans rien éluder : prévention et santé au travail, dialogue de proximité mais aussi suivi de l’absentéisme, abus… Il faut un meilleur équilibre entre responsabilité individuelle, responsabilité de l’entreprise et solidarité nationale.

 

Guillaume Kasbarian (ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique)
> Le 11 novembre 1918, la France vivait la fin de la Grande Guerre. En ce jour de commémoration de l’Armistice, rendons hommage aux soldats tombés pour notre pays. Plus que jamais, souvenons-nous du sacrifice de ceux qui se sont battus pour la paix et pour notre liberté.

> Quand je parle de débureaucratisation à tous les étages, c’est avant tout pour améliorer la qualité de vie des agents qui auront moins de tâches administratives à réaliser. 

> Les premières victimes de l’absentéisme sont les agents de la fonction publique qui restent. La réforme des jours de carence ne se fait donc pas contre les agents mais pour les agents.

> On peut avoir des outils qui permettent d’accélérer le traitement des tâches analytiques chronophages, mais il faut toujours garder la décision humaine. Les deux sont conciliables.

 

Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> [Budget 2025 / Intervention à l’Assemblée] Au terme de l’examen de la première partie du projet de loi de finances pour 2025, la situation est exceptionnelle, compte tenu du nombre d’amendements adoptés. Quels sont les soldes budgétaires ? Pour effectuer ses calculs, le Gouvernement a choisi de retenir les estimations publiques quand elles étaient disponibles. Les conséquences de l’adoption des amendements n’ont donc pas toutes pu être chiffrées.
Dans la version initiale du PLF pour 2025, le solde budgétaire de l’État s’établissait à – 142,1 milliards d’euros. À l’issue de l’examen de la première partie de ce PLF par l’Assemblée nationale, le solde passe à – 85,1 milliards, soit + 57 milliards par rapport au texte déposé.
L’évolution résulte de deux grands mouvements : une hausse d’impôts de 35,4 milliards d’euros, due à l’adoption d’amendements issus de vos rangs, mesdames et messieurs du Nouveau Front populaire mais également la suppression du prélèvement sur recettes au profit de l’Union européenne (PSR-UE), de 23,3 milliards d’euros, due à l’adoption d’amendements issus de vos rangs, mesdames et messieurs du Rassemblement national.
Le solde qui résulte de vos débats m’apparaît en grande partie artificiel car il est issu de l’adoption de dispositions contraires aux traités européens – c’est notamment le cas de la suppression du PSR-UE.
Certaines sont également contraires aux conventions fiscales signées par la France, voire totalement inconstitutionnelles.
Depuis le début, le Gouvernement plaide pour un débat parlementaire qui permette d’améliorer le texte. Cependant j’ai toujours été très clair : le Gouvernement a une double ligne rouge. Il faut assurer le redressement des comptes publics – avec un objectif de 60 milliards d’euros d’économies réparties entre dépenses et recettes ; mais cela ne saurait résulter d’un matraquage fiscal, ni de l’adoption de dispositions contraires à notre droit, qu’il soit national, communautaire ou constitutionnel. À titre personnel, je ne peux donc que regretter que ce cadre n’ait pas été respecté.

> En ce 11 novembre, jour de commémoration de l’Armistice, nous rendons hommage à ceux qui sont tombés pour la France. À ces millions de soldats qui se sont battus pour notre liberté, n’oublions jamais. Pour la paix, pour la France.

 

Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> Des annonces de fermetures de sites, il y en aura probablement dans les semaines et les mois qui viennent. Le bilan social va se compter en milliers d'emplois.

> La protection commerciale vis-à-vis des véhicules chinois doit se concevoir au niveau européen

 

Marina Ferrari (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie chargée de l’Economie du tourisme)
> En mémoire de « ceux de 14 » tombés sous les drapeaux lors de la grande guerre. En mémoire de tous leurs frères d’armes qui ont donné leur vie pour défendre l’honneur et les valeurs de notre pays. En pensée, aussi, avec tous nos militaires qui risquent chaque jour leur vie pour que nous vivions libres.

 

Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques, chargée de l’Energie)
> 11 novembre 1918. À 11h, partout en France, les cloches et les clairons sonnèrent le cessez-le-feu. Aujourd'hui, nous honorons la mémoire de celles et ceux qui ont donné leur vie pour notre liberté. N'oublions jamais.

> La France doit devenir une grande Nation de l’énergie. Cela signifie : maîtriser les prix, maîtriser nos consommations et maîtriser notre production.

> La Programmation pluriannuelle de l’énergie n’est pas qu’un plan : c’est un défi collectif. Transformons la transition énergétique en un levier de croissance et un garant de notre sécurité.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Hommage aux Poilus de la Grande Guerre. Hommage et reconnaissance à tous nos soldats morts pour la France et à ceux revenus blessés. Qui ont, pour que la France reste libre et que notre drapeau puisse toujours flotter au vent, versé leur sang.

 

Elisabeth Borne (députée, ancienne Première ministre)
> En ce 11Novembre, la France rend hommage à toutes les générations qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté. À nous de faire vivre leur mémoire et de porter haut les valeurs de paix, de solidarité et d’unité.

 

Aurore Bergé (députée)
> «Honneur à nos grands morts. Grâce à eux, la France, hier soldat de Dieu, aujourd'hui soldat de l'humanité, sera toujours soldat de l'idéal.» (Georges Clemenceau)

> Où est notre humanité quand au cœur de nos démocraties des citoyens sont pris pour cibles, lynchés, harcelés parce qu'ils sont juifs ? Il est tant de cesser de se cacher derrière l'antisionisme pour mieux être antisémites ! En Iran, en Afghanistan des femmes sont menacées au quotidien : qui appelle à la destruction de ces pays ? Personne ! Il n'y a que pour Israël que cela existe. Avec une centaine de députés dont Caroline Yadan, nous voulons changer la loi.

> Il n'y a pas de micro climat qui protégerait la France de l'arrivée des populistes au pouvoir. A nous d'être au clair sur nos valeurs républicaines et laïques, la lutte contre l'islamisme et les communautarismes. A nous de montrer qu'on peut obtenir des résultats sur l'emploi et le travail.

> La laïcité, c'est celle qui fait qu'à l'école vous ne voyez que des enfants de la République. C'est celle qui fait que nos fonctionnaires sont ceux de la République. Que personne n'est jugé ou assigné à sa religion réelle ou supposée. C'est celle qui émancipe. Jamais la laïcité n'a opprimé qui que ce soit.

> L'antisémitisme ne sera jamais une variable d'ajustement d'accords électoraux. J'ai toujours été très claire : ni RN, ni LFI. J'ai été réélue face aux deux et j'en suis fière.

> Quand je vois les populistes anti Union Européenne, il faut dire aux Français les conséquences. Notamment sur notre industrie ! Ceux qui veulent saboter l'Europe sabotent d'abord notre avenir économique.

> Le RN se fait le défenseur matin, midi et soir des classes moyennes et vote avec le NFP le même matraquage fiscal. C'est aussi un moment de vérité.

> Depuis 2017, nous avons baissé les impôts des Français et des entreprises. Il est hors de question de les augmenter aujourd'hui comme demain. Le NFP, c'est un jour, une taxe. Le matraquage fiscal, c'est l'inverse de ce dont nous avons besoin.

> En 2022, on a recréé plus de 100 000 emplois dans l'industrie. En 2023, plus de 80 000. Parce que nous avons investi dans des métiers d'avenir, dans l'industrie verte. C'est pour ca que je redis au gouvernement : ne supprimons pas 100% des allègements de charges. Nous devons continuer à soutenir le travail et nos industries.

 

Roland Lescure (député)
> Je pense qu'on est dans une guerre industrielle.

 

● MoDem 
Bruno Millienne (porte-parole)
> Cette incapacité de LFI de qualifier les choses des qu'il s'agit d'attaques contre les juifs est insupportable. Les juifs d'Europe ne sont pas responsables de la politique du gvt israélien. Les morts des deux côtés sont inqualifiables.

 

Frédéric Petit (député)
> L’Europe a 70 jours pour prendre l’initiative avec la nouvelle administration Trump. Elle doit affirmer ce qu’elle veut et ce qu’elle est prête à défendre sur la guerre d’Ukraine, sur l’économie ou le climat. L’avenir de nos démocraties en dépend.

> Aux côtés de la présidente géorgienne. Avec des collègues députés de l’UE, nous sommes à Tbilissi pour affirmer notre soutien au chemin de la Géorgie vers l’Europe et notre attachement à l’état de droit, à la démocratie et à la liberté !

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> Face aux risques d’une guerre commerciale par les États-Unis, à l’importance du soutien à l’Ukraine et à la priorité climatique, nous devons muscler l’Europe. Aux actes !

> Personne n’a intérêt à risquer la guerre commerciale entre les États-Unis et l’Europe. Cependant, il est impératif que nous soyons prêts à riposter si Donald Trump décidait de s’engager sur cette voie.

> La COP29 qui s’ouvre à Bakou doit être l’arène où l’on avance pour financer la protection du climat. Nous devons aussi réaffirmer l’extrême fermeté de nos positions européennes à l’égard de l’Azerbaïdjan.

> Notre sécurité collective européenne ne saurait dépendre du vote de quelques milliers d’électeurs en Pennsylvanie. L’Europe doit être capable de défendre l’Europe face aux menaces. Notre soutien à l’Ukraine restera inébranlable.

> En ce 11 novembre, mes pensées se tournent vers nos morts pour la France. La paix n’est jamais innée. Il est de notre devoir à tous de la chérir par l’amitié européenne et la protection des Européens.

 

Bernard Guetta (député)
> [Opinion: «L’âge d’or » perdu de l’Amérique]
Les raisons n’en sont pas spécifiquement américaines puisqu’il y a bien d’autres Trump de par le monde. L’explication ne tient pas non plus au trop tardif retrait de Joe Biden puisqu’il y avait des mois déjà que Donald Trump s’était rallié une moitié des Américains.
Alors?
Comment comprendre que les Etats-Unis aient donné une si solide majorité à un invraisemblable menteur, mégalomane, grossier et pouvant pousser la vulgarité jusqu’à mimer de ses lèvres une fellation en tenant un micro à pleines mains devant une foule d’admirateurs hilares ? Comment admettre que le sort de l’Ukraine, de sa population et de ses héros dépende désormais d’un homme qui admire autant Vladimir Poutine qu’il déteste les Européens?
La réponse tient en un mot: la peur.
Cette peur qui s’est emparé des cinq continents depuis le début de ce siècle, les Américains la ressentent encore plus profondément que le reste du monde car ils s’étaient habitués à être les plus riches, les plus forts, les plus industrialisés et les mieux armés. Protégés des chaos extérieurs par deux océans, ils n’avaient jamais été agressés en leur cœur mais ont découvert l’insécurité le 11 septembre 2001 lorsque le terrorisme a porté la guerre jusqu’à Manhattan. 
«Pourquoi nous haïssent-ils ? », s’était demandé un grand magazine américain mais, en 2017, œil pour œil, dent pour dent, Trump avait, lui, suspendu l’octroi de visas aux ressortissants de nombreux pays musulmans.
Puis l’évidence du réchauffement climatique s’est imposée et les Etats-Unis en ont ressenti un effroi particulier car il leur fallait admettre à la fois que leur pays continent était menacé de tous les types possibles de catastrophes naturelles et que leur économie et leur mode de vie l’étaient aussi tant ils dépendaient du pétrole. C’est aux Etats-Unis que le réchauffement sonnait le plus clairement la fin d’une ère et qu’a dit Donald Trump à ses concitoyens ? « Pas d’inquiétude », leur a-t-il dit puisque tout cela n’est qu’invention et que je nous fais sortir des accords internationaux sur le climat.
Et puis il y avait la Chine, puissance endormie dont le réveil ébranle le monde. La Chine désindustrialise la terre entière mais lance un vrai défi aux Etats-Unis car elle pourrait bien les reléguer au second rang et qu’a dit Donald Trump aux Américains ? « Pas de panique », leur a-t-il dit : nous allons ériger des remparts douaniers.
Et puis il y a l’immigration dont l’ampleur suscite partout un rejet. Il est d’autant plus fort aux Etats-Unis qu’ils n’ont pas de frontière maritime avec le sous-continent mais une continuité territoriale et qu’a dit Donald Trump aux électeurs américains ? « Nous fermons les portes », leur a-t-il dit en érigeant un mur et jurant de procéder à une expulsion de masse.
Et puis il y eut, ces dernières années, une multiplication des guerres qui, partout, fait craindre une troisième guerre mondiale. Les Américains sont ceux qui le redoutent le plus car ils ne veulent plus s’engager dans de lointains conflits et que leur a dit Donald Trump ?  « Nous nous replions à l’abri de nos frontières », leur a-t-il dit en faisant bloquer par la Chambre des Représentants, six mois durant, tout aide à l’Ukraine.
Depuis que l’équilibre de la terreur n’est plus là pour assurer un ordre international, que le climat lui-même s’est déréglé et que les forces politiques traditionnelles n’ont pas de réponse convaincante aux défis de ce nouveau siècle, il n’est pas de peuple qui n’ait peur mais les Américains sont ceux qui ont le plus peur car ils ont le plus à perdre.
Rien de mystérieux donc à ce que ce soit le grand retour du protectionnisme, à ce que les extrêmes-droites nationalistes aient partout le vent en poupe, à ce que la quête d’hommes providentiels prenne le pas sur la Raison et à ce qu’une majorité d’Américains ait voté pour le tribun qui leur promettait un retour à leur « âge d’or » – aux temps où ils étaient sûrs d’être en sécurité et d’être à jamais les plus forts.

 

● Propos collectifs
> [Tribune: « Une industrie décarbonée, condition de notre souveraineté»]
La seconde victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine nous montre combien les forces ultra-conservatrices sont persistantes. Avec elles reviennent, partout dans le monde, les attaques portées à la démocratie, à la liberté, à l'égalité, à l'écologie et à nombre de valeurs que nous, élus et citoyens démocrates, défendons au quotidien. Elles charrient aussi le retour à un protectionnisme qui place l'Europe, et la France en particulier, face à leurs responsabilités.
Notre indépendance collective dépendra de notre capacité à construire une économie souveraine et prospère, soucieuse de tenir ses engagements environnementaux et armée pour la concurrence internationale. Dans ce monde à construire, notre industrie et sa « révolution verte » tiennent une place centrale.
Nous, présidents de région, maires, députés et sénateurs, élus de tous bords, appelons à ce que la France, à l'instar de ses partenaires européens, se dote d'un budget à la hauteur de l'enjeu. Qu'elle finance, comme elle s'y est engagée, la décarbonation de notre industrie pour assurer son autonomie et sa compétitivité future. Nos sites industriels émettent 20 % des rejets de CO2 de notre pays ; les 50 usines les plus émettrices sur notre territoire totalisent à elles seules la moitié de ces rejets. De nombreuses entreprises ont fait leur part du travail, transformant profondément leurs manières de produire, abandonnant leur dépendance au fioul, au gaz et au charbon, au profit de l'hydrogène, de la biomasse ou encore de l'électricité. Elles mettent également en place de nouveaux procédés, comme la capture de carbone, pour leurs émissions fatales.
Nous, élus de tous bords, appelons à ce que la France, se dote d'un budget à la hauteur de l'enjeu.
En contrepartie, l'État s'est engagé à mettre 10 milliards d'euros sur la table, rendant possible une baisse de 10 % de nos émissions. Mais, l'État fera-t-il sa part du travail? Aujourd'hui, seuls 4 milliards ont été programmés pour la décarbonation et, dans le projet de loi de finances pour 2025, le compte n'y est pas. Nous, élus de tous bords politiques, mobilisés dans tous les territoires, de Dunkerque à Fos-sur-Mer, de Chalampé à Réty, appelons à la responsabilité du gouvernement pour tenir son engagement.
Loin des caricatures du siècle dernier, notre industrie se transforme. Elle pense désormais les grandes contradictions de notre temps : produire sans détruire, être souveraine dans un monde conflictuel, être prospère sur une planète qui a ses limites, redonner du sens au travail face à des vies retranchées. Ce n'est qu'une partie des défis auxquels nous faisons face, mais c'est déjà majeur et c'est pourquoi ces investissements d'avenir sont si nécessaires dans un mode devenu si incertain.
[Signataires centristes: Roland Lescure député Renaissance; Patrice Vergriete, maire Renaissance de Dunkerque; Jean-Michel Jacques, député Renaissance; Olivier Becht, député Renaissance; Brigitte Klinkert, députée Renaissance ; Stéphane Travert, député Renaissance; David Amiel, député Renaissance ; Erwan Balanant, député MoDem; Anthony Brosse, député, Renaissance ; Céline Calvez, députée, Renaissance ; Eléonore Caroit, députée Renaissance; Samantha Cazebonne, sénatrice Renaissance ; Julie Delpech, députée Renaissance ; Philippe Fait, député Renaissance ; Jean-Marie Fievet, député Renaissance ; Jean-Luc Fugit, député Renaissance ; Martin Levrier, sénateur Renaissance ; Delphine Lingemann, députée MoDem; Bastien Marchive, député Parti radical ; Christophe Marion, député Renaissance ; Ludovic Mendes, député Renaissance; Karl Olive, député Renaissance ; Hubert Ott, député MoDem; Marie-Pierre Rixain, députée Renaissance]

 

 

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