► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La France ne signera pas en l'état ce traité Mercosur. Il
serait très mauvais pour notre agriculture. (…) Cela fait sept ans que je m'oppose à ce traitéLe président Milei. (…)
Nous ne pouvons pas demander aux
agriculteurs français de changer leurs pratiques, de se passer de produits
phytosanitaires et d'ouvrir notre marché pour faire entrer des produits qui ne
respectent pas les mêmes critères de qualité. (…) On est pour une agriculture ouverte mais pour
des contrats commerciaux qui soient justes.
> Je crois qu'il est clair que les intentions du président Poutine sont d'intensifier ces combats, on le voit depuis plusieurs semaines Quelles que soient ses déclarations, il ne veut pas la paix et n'est pas prêt à la négocier.
> Mes pensées sont pour le peuple ukrainien, ses armées et ses dirigeants. Nous devons tenir nos engagements vis-à-vis des Ukrainiens. Notre devoir à tous [Européens] c'est de pousser la Russie à cesser le combat pour négocier la paix selon des termes respectueux du droit international.
> Au travail avec le Président Javier Milei. Nous allons renforcer la coopération entre l’Argentine et la France, en matière d’économie, de défense et d’innovation. Avant le G20, le dialogue que nous poursuivons est important pour la relation entre l'Europe et l'Amérique latine.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des
membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti
Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais
quatre d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent depuis toujours
de droite – Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Guillaume Kasbarian et Benjamin
Haddad – dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique
de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]
Anne Genetet (ministre de l’Education nationale)
> Il y a à l’Education nationale un avant et un après Samuel Paty: le
pas de vague, c’est terminé.
> Libération de la parole, protection et soutien aux professeurs, sanctions systématiques pour les auteurs de menaces : le pas de vague, c’est terminé. Désormais, lorsqu’un professeur, un chef d’établissement ou un personnel éducatif est menacé, que ce soit moralement, verbalement ou physiquement, une protection fonctionnelle et si nécessaire, policière est immédiatement mise en place. Des équipes dédiées sont prêtes à intervenir à tout moment dans les établissements concernés. Je ne laisserai rien passer.
> Seule l’école peut lutter contre les discours complotistes et déclinistes.
> Donald Trump envisage de supprimer le ministère de l'Éducation aux États-Unis. Mais le plus inquiétant, c’est que Trump a aussi ses soutiens en France : des déclinistes de salon ou des complotistes de comptoir. Quel est leur projet de société? Une École qui exclut selon la confession des élèves, selon leur origine ou leur handicap. Face à eux, je défends une École française. Une École de l’égalité des chances et de l’excellence pour tous. Une École qui tient la promesse de la République.
> [Procès des assistants parlementaires du RN] La loi est la même pour tous en France.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Enfin ! Le blocage ce jour de quatre sites pornographiques ne
vérifiant pas l'âge de leurs utilisateurs est une immense victoire dans la
lutte pour la protection de l'enfance en ligne.
Geneviève Darrieussecq (ministre de la Santé et de l’Accès
aux soins)
> Le SAMU : une écoute attentive et rassurante pour les patients et une
prise d’initiative rapide et juste permanente. Voilà pourquoi il est essentiel
de permettre aux professionnels de travailler dans les meilleures conditions. A
ce titre, j'ai eu le plaisir d'inaugurer le nouveau centre de régulation du
SAMU du CHU de Lille! Des locaux modernes et adaptés, avec 1 million d'€ de
soutien de l'Etat ! Une excellente nouvelle pour tous les habitants et
soignants du département !
Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi)
> Réussite de la négociation sur l’assurance chômage et l’emploi des
seniors.
Ce premier succès démontre qu'une nouvelle méthode, fondée sur la confiance en
les partenaires sociaux et sur un dialogue social renouvelé, annoncé par le
Premier ministre lors de sa déclaration de politique générale et que j'ai
appelée de mes vœux lors de ma prise de fonctions, permet des avancées
importantes.
Il souligne également combien les partenaires sociaux sont des acteurs
incontournables de la vie démocratique, sociale et économique du pays.
L'assurance chômage doit continuer de jouer pleinement son rôle de filet de
sécurité pour tous les travailleurs, tout en répondant aux impératifs d'équité
entre assurés, de soutenabilité de la trajectoire financière et d'incitation au
retour à l'emploi. Les points d'accord sur l'assurance chômage répondent à ces
enjeux.
Le taux d'activité des seniors en France, s'il progresse ces derniers mois,
reste faible par rapport aux autres pays européens. Notre pays se prive ainsi
d'expérience et de compétences, de forces productives et contributives; c'est
un gâchis humain, social et économique. Les points d'accord sur l'emploi des
seniors répondent également à ces enjeux importants pour notre cohésion sociale
comme pour notre prospérité commune.
Laurent Saint-Martin (ministre auprès du Premier
ministre, chargé du Budget et des Comptes publics)
> [Mécontentement des agriculteurs] Dans le projet de loi finances, il y
a la mise en application des promesses faites. Je ne veux pas que l'accord avec
le Mercosur ait lieu.
> [Budget] On ne frappe personne. Il y a une participation d'un certain nombre d'entreprises qui est demandée.
> [Intérêts de la dette] Chaque heure qui passe, nous payons plus cher notre dette. Il faut stabiliser notre dette, puis la réduire.
> La création d'une foncière de l'État répond aux enjeux actuels de façon innovante et efficace.
Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> On ne transforme pas en un claquement de doigts des décennies de
culture politique. Nous sommes dans une configuration inédite, avec des gens
qui se sont combattus par le passé. Pour autant, nous avons fait le choix le
5 septembre de nous réunir autour du nouveau Premier ministre. Qu'il y ait
besoin de temps pour se connaître et apprendre à travailler ensemble, c'est
normal. Mais disons les choses, il y a un éléphant au centre de la pièce :
c'est l'élection présidentielle de 2027. Qu'on y pense, qu'on ait des
ambitions, c'est légitime. Que les ambitions viennent perturber notre action
serait un problème. Nous n'avons pas le luxe de l'immobilisme dans un monde qui
bouge à cent à l'heure et alors même que la France est confrontée à des défis
majeurs et complexes. Pour ma part, je ne sais pas expliquer aux Français
qu'une échéance électorale lointaine nous empêche de travailler pour redresser
les finances publiques, améliorer la sécurité des Français, lutter contre le
réchauffement climatique et renforcer les services publics.
> [Retraites des séniors revalorisée en janvier] Ce compromis est le fruit d'un travail mené par l'ensemble des groupes du socle commun et doit être présenté comme tel. C'est une avancée collective au service de la protection des retraités modestes, pas le symbole d'une victoire partisane.
> La base de tout collectif qui fonctionne, c'est d'avoir des espaces de dialogue et de travail communs. Le Premier ministre s'y emploie déjà en réunissant chaque semaine les présidents de groupe et en conviant à Matignon toutes les composantes de la majorité, pour travailler ensemble, commission par commission. Les ministres ont aussi un rôle à jouer en associant les parlementaires à leur action. Ensuite, il faut partager des valeurs et des objectifs communs. Je suis convaincue qu'il n'y a entre nous que des différences de nuances et que nos divergences peuvent être dépassées. Face à la radicalité du Nouveau front populaire et à l'impasse du RN, comment pourrions-nous justifier de conduire la coalition qui nous unit à l'échec ?
Le jour où les socialistes sortiront de leur soumission à LFI, ils priveront le RN du poids qui est le sien.
> À titre personnel, je considère que la construction d'une force commune est le sens de l'Histoire. Face à deux blocs populistes qui gagnent du terrain et après que nous ayons réussi l'union il y a deux mois, les Français ne comprendraient pas que les divisions l'emportent.
> [Socle commun] Il est nécessaire de trouver des candidatures de consensus. De tout temps, en politique, la division a toujours mené au rétrécissement et à la défaite collective. Nous avons un devoir de cohérence. Je ne sais pas expliquer aux Français qu'on peut soutenir le même gouvernement, appartenir à la même coalition et arriver désunis devant les électeurs.
> Je suis lucide sur la situation, et je sais qu'elle inquiète beaucoup de Français, qui ne veulent pas du chaos. D'abord, je veux insister sur un point : l'idée selon laquelle le RN serait faiseur de roi et déciderait seul du résultat d'une motion de censure est mensongère. Les députés du Nouveau Front populaire ont une responsabilité immense. Le jour où les socialistes sortiront de leur soumission à LFI et refuseront de se placer dans une logique de censure permanente, ils priveront le RN du poids qui est le sien aujourd'hui. Enfin, malgré la fragilité de la situation, nous devons réaffirmer notre confiance en l'avenir et notre capacité à réformer. Arrêtons de dépeindre une situation sinistre et morose. Le pays est-il bloqué ? Non. La démocratie fonctionne-t-elle ? Oui.
> Face à deux blocs populistes, la construction d’une force commune est le sens de l’Histoire.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre de l’Economie,
des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie)
> Mon ministère est un ministère de combat. Nous nous battons pour plus
d'emplois créés que d’emplois supprimés. Nous nous battons pour plus
d’ouvertures et d’extensions de sites que de fermetures. Nous nous battons pour
créer les conditions d'une réindustrialisation durable. Il n'y a aucune
fatalité.
> Nous devons sortir de la naïveté au niveau français et européen. Une enquête de la Commission européenne a révélé l’ampleur des subventions sur toute la chaîne de valeur de la production de véhicules électriques en Chine, de l’exploitation du lithium au fret maritime. Il faut agir plus vite et plus fort pour rétablir une concurrence à armes égales. Nous devons abriter nos filières les plus exposées, comme l’automobile, l’acier ou la chimie, et mettre en place des mesures de réciprocité.
> La filière automobile est confrontée à une concurrence déloyale, avec des subventions massives en Chine et aux États-Unis. Nous travaillons à une réponse puissante et coordonnée au niveau européen pour soutenir le secteur. Nous gardons le cap de la transition écologique avec l’objectif du 100% électrique à l’horizon 2035. Nous accompagnons les entreprises et les salariés pour que cette transition se passe dans les meilleures conditions.
> Sur la conjoncture économique dans l’industrie automobile et particulièrement chez les équipementiers. La France compte parmi les plus grands équipementiers mondiaux comme Forvia qui s’est engagé pour la transition écologique avec des matériaux recyclables plus durables. Cet échange a permis de mieux cerner les actions à porter dans le plan de soutien à l’industrie automobile que je porte au niveau européen dans le cadre du Clean industrial deal.
> En 2023, la filière aéronautique et spatiale française a atteint un chiffre d'affaires de 70,2 milliards d'euros, en hausse de 9%, avec 83% réalisés à l'exportation. C’est une filière qui a recruté 28 000 personnes, portant les effectifs à 210 000. Pour 2024, le GIFAS anticipe entre 20 000 et 25 000 embauches supplémentaires, reflétant la dynamique positive du secteur. Je me rendrai lundi à Toulouse pour un déplacement autour de l’aéronautique et des communications électroniques en orbite, pour marquer l’ouverture de la Semaine de l’Industrie. Ce sera l’occasion d’échanger avec les industriels, les salariés, les apprentis et élus sur les grands enjeux de cette filière emblématique de la force de l’industrie française : attractivité des métiers, innovation, compétitivité et financement. Ensemble, continuons à soutenir cette industrie d'excellence, moteur d'innovation et vitrine à l'export !
> Je n'ai pas d'inquiétude sur notre situation économique : notre croissance économique demeure robuste. Toutefois, certains sites industriels connaissent des situations délicates. J'ai demandé à mes services de refaire un point très précis sur les plans de restructuration en cours et à venir afin de mieux anticiper. Il y a également un phénomène de rattrapage post-Covid des défaillances d'entreprises qui ne présente pas de caractère anormal. Il y a aussi des éléments spécifiques à certaines filières. L'automobile, la chimie, la métallurgie affrontent une compétition internationale intense. La Chine a une approche très agressive avec des subventions publiques massives ce qui déstabilise le tissu industriel français. Pourraient s'y ajouter également des mesures protectionnistes que pourraient prendre une administration Trump aux États-Unis.
> Nous sommes combatifs, ambitieux et déterminés. Notre
stratégie industrielle doit marcher sur deux jambes : la première, défensive,
c'est de protéger l'existant, c'est à dire de prévenir et d'anticiper les
difficultés, au niveau local avec le réseau des commissaires au redressement
productif, mais aussi au national avec le CIRI et la DIRE afin d'éviter des
fragilités d'entreprises qui se traduiraient par des fermetures alors que des
solutions sont possibles. Et lorsque des annonces sont faites, dans les situations
où elles sont inéluctables, et que des sites sont amenés à fermer, le rôle de
l'État est double : s'assurer d'un accompagnement individualisé des
personnes et faire en sorte que les emplois soient créés si possible au même
endroit dans le champ industriel. C'est possible, je reçois beaucoup
d'entreprise qui cherchent du terrain et des compétences.
Nous prenons des engagements à destination du territoire, avec la volonté de
recréer des emplois sur le site afin que l'empreinte industrielle soit
préservée.
C'est pour ça que j'ai décidé de me rendre sur le site de Cholet vendredi
dernier, sur le terrain, et de rencontrer les salariés et leurs représentant après
l'annonce de Michelin. Ma place était d'être à leurs côtés et de leur dire
qu'il y aura un accompagnement personnalisé de chacun des salariés concernés,
qui sera financé par l'entreprise, et l'Etat y veillera de manière très
attentive avec l'ensemble des parties prenantes et les élus du territoire. Et
puis nous prenons des engagements à destination du territoire, avec la volonté
de recréer des emplois sur le site afin que l'empreinte industrielle soit
préservée. La deuxième jambe, offensive celle-là, c'est de poursuivre la réindustralisation,
d'amplifier notre politique d'attractivité et de soutien à l'investissement des
entreprises, en simplifiant les démarches d'installation de sites, en
maintenant un cadre fiscal le plus attractif possible, même si dans la période
actuelle, nous allons demander des efforts exceptionnels aux plus grandes
entreprises.
> J'entame mon mandat dans une phase de transition et
d'incertitude. Mais l'avantage, c'est que plus personne ne conteste en France
désormais l'objectif de poursuivre la réindustrialisation. Je n'ai plus à
convaincre de l'importance de l'industrie pour le pays : l'industrie,
c'est notre capacité d'innover, d'exporter, c'est notre souveraineté et un
enjeu de cohésion de nos territoires. Or grâce à nos efforts, la
réindustrialisation se poursuit : les derniers chiffres du baromètre industriel
de l'État qui analyse de manière très fine les ouvertures et fermetures et les
extensions de sites montrent que le solde net reste positif. Des secteurs plus
innovants et en particulier l'industrie verte, sont en croissance. On est dans
une phase de transition : certains emplois sont détruits, c'est vrai, et il
faut apporter des réponses, mais en même temps, on constate que de nouveaux
emplois sont créés dans d'autres secteurs. Il faut donc garder le cap de la
réindustrialisation tout en apportant un accompagnement sur mesure là où il y a
de vraies difficultés.
Il reste 19 milliards d'euros à dépenser sur les 54 milliards promis.
Ce qui est très important, c'est de conserver une politique cohérente à la fois
sur la fiscalité, sur le réglementaire lié au droit du travail et sur la
politique de soutien à l'industrie. Nous avons réussi à sanctuariser le budget
de France 2030 ce qui va contribuer à financer un grand nombre de projets
notamment autour de la décarbonation de l'industrie : il reste 19 milliards
d'euros à dépenser sur les 54 milliards promis. Il y a du grain à moudre.
> Les industries électro-intensives, c'est le cas de la métallurgie et de la chimie en particulier, ont un problème de compétitivité face à des concurrents comme la Chine, les États-Unis, le Canada qui proposent de l'électricité à des tarifs moins élevés. Nous avons la chance d'avoir un parc nucléaire qui nous donne accès à de l'énergie décarbonée, à un tarif compétitif, et EDF est en train de contractualiser sur 10 ans ou 15 ans pour donner de la visibilité aux industriels sur des tarifs de l'électricite.
> Nous serons vigilants sur la politique commerciale de l'administration Trump qui risque de se durcir vis-à-vis de l'Europe et surtout de la Chine. Et si la Chine perd des débouchés aux États-Unis, il faut s'attendre également à une concurrence accrue des produits chinois chez nous. On le voit déjà avec les voitures électriques. Ici la réponse ne peut être qu'européenne. Avec Antoine Armand, nous travaillons avec nos partenaires pour proposer une relance puissante et coordonnée de l'industrie européenne pour soutenir à la fois la demande et les investissements. Nous irons convaincre les autres États-membres de sortir des dogmes et de défendre ensemble de l'industrie française et européenne. Je pense notamment au plan d'action sur lequel nous travaillons pour les secteurs fragilisés que j'ai cités. Là encore, il faudra être réactif, agile et déterminé. Je le suis.
> La loi IRA votée sous Biden a donné un avantage compétitif considérable aux industries vertes américaines, en particulier aux fabricants de batteries. Cessons d'être naïfs et donnons-nous aussi la préférence à la production locale, française et européenne. On ne peut pas être les derniers à jouer selon les règles et c'est vrai d'ailleurs vis-à-vis des États-Unis comme de la Chine. L'enquête de la Commission européenne sur les véhicules électriques chinois a établi que toute la chaîne de valeur, de l'extraction du lithium jusqu'au transport des véhicules par bateau, était subventionnée. Donc la préférence locale doit s'appliquer également en Europe.
Il faut accompagner la diversification des équipementiers du
thermique vers l'électrique.
Les lignes bougent dans le bon sens, car il est démontré que les États-Unis et
la Chine ont massivement subventionné leurs industries. Nous pourrions adapter
le régime européen des aides d'Etat à cette nouvelle donne, afin d'aider de
manière prioritaire les industries qui chez nous doivent réaliser la transition
écologique. C'est le cas de l'automobile en particulier. Concernant la
politique commerciale, nous devons défendre nos intérêts. Le président de la
République l'a dit : sinon, « les carnivores mangent les herbivores ».
Donc sortons définitivement de la naïveté ! C'est le sens du futur Pacte européen
pour l'industrie propre. Ce sera aussi l'occasion de mettre en œuvre certaines
des propositions du rapport Draghi qui appelle à un sursaut industriel européen
via un plan massif de soutien, public et privé, pour combler le décrochage de
notre compétitivité par rapport aux États-Unis.
> Il y a une prise de conscience que l'on a besoin de
mesures très fortes pour l'industrie européenne et en particulier pour
l'industrie automobile européenne. Nous sommes en train de bâtir un plan
d'accompagnement de grande ampleur. Il doit comporter des mesures de soutien à
la demande. Il faut aussi aider nos équipementiers à s'adapter à cette
transition car il y a beaucoup d'emplois dans les territoires dans la filière
automobile et ces PME souffrent du ralentissement du marché auto. Il faut
accompagner leur diversification du thermique vers l'électrique. Si vous
fabriquez des pots d'échappement, vous pouvez évoluer vers les réservoirs à
hydrogène, comme sur le site de Forvia à Allenjoie : c'est ce genre de
transition qu'il faut accompagner. Le plan France 2030 prévoit des fonds pour
accompagner les sous-traitants automobiles. Il faut que les entreprises se
saisissent de ces outils. (…)
Tous les constructeurs ont fait des efforts pour électrifier leur processus de
production même si tous n'ont pas choisi la même stratégie. Aujourd'hui, nos
constructeurs sont en capacité de produire des véhicules électriques mais ils
sont confrontés à une diminution de la demande de véhicules électriques. Il
serait donc incompréhensible de leur imposer des amendes. Ce que nous
demandons, c'est une suspension de cette réglementation, pour l'année 2025 et
pour les constructeurs qui ont joué le jeu.
> Dans l'enveloppe d'économies de 60 milliards d'euros que nous devons faire, je pense que l'on gagnerait à essayer de trouver d'autres équilibres qui préservent la compétitivité de nos entreprises en particulier des entreprises industrielles. Je souhaite que l'on regarde avec beaucoup de bienveillance les propositions des parlementaires qui tout en réalisant des économies par ailleurs à due proportion permettraient de limiter l'impact sur le coût du travail de ces baisses d'exonération.
> A titre personnel, je suis favorable à toutes les mesures qui permettront d'augmenter la quantité de travail dans notre pays. L'industrie du futur, c'est l'intelligence artificielle et la robotique, c'est l'hydrogène et les mobilités décarbonées, c'est aussi l'ordinateur quantique.
> Pour financer notre décarbonation, l'argent public ne pourra pas suffire. Il faudra faire levier avec des investissements privés. Orienter l'épargne des Français et des Européens vers nos entreprises et nos industries est en ce sens capital. C'est un sujet clé pour le bon financement de notre économie sur lequel nous travaillons avec Antoine Armand.
> L'industrie du futur, c'est l'intelligence artificielle et la robotique, c'est l'hydrogène et les mobilités décarbonées, c'est aussi l'ordinateur quantique. Avec Antoine Armand, nous défendons notamment le crédit impôt recherche qui est indispensable pour cet écosystème d'innovation.
> [Semaine de l'Industrie] L'enjeu, c'est de faire aimer l'industrie aux jeunes Françaises et aux jeunes Français pour tous les niveaux de formation. Il faut d'abord changer les représentations. Je visite beaucoup d'usines, ça n'est absolument plus le Charlie Chaplin des « Temps modernes », ce sont des lieux très automatisés, où les conditions de travail sont souvent bonnes avec des collectifs très solidaires. Et puis ce sont des entreprises dans lesquelles les salaires sont plus élevés. Pour valoriser ces métiers, je suis en train de concevoir un plan de valorisation de l'industrie en lien avec les filières professionnelles et le Conseil national de l'industrie.
> Il faut conserver les acquis de la réforme de
l'apprentissage de 2018 qui a contribué non seulement à augmenter le nombre
d'apprentis mais surtout à élargir l'offre d'apprentissage, il y avait 1000
centres de formation des apprentis en 2018. On a plus de 3000 aujourd'hui et ça
n'est pas la conséquence des aides à l'apprentissage. C'est la conséquence de
cette réforme structurelle qui a déverrouillé notre système d'apprentissage.
Ensuite, il y a le débat autour des aides à l'embauche en matière d'apprentissage
qui ont été mises en place au moment du Covid et n'avaient pas nécessairement
vocation à durer. Celles-ci doivent désormais être revues, avec le souci de
maximiser leur impact sur l'insertion professionnelle des jeunes.
Je souhaite que les entreprises se saisissent aussi de la réforme des lycées
professionnels qui a pour but de mieux les connecter au marché du travail, avec
des contenus d'enseignement qui soient plus en phase avec les besoins et
notamment ceux de l'industrie. Donc j'invite tous les acteurs industriels à se
saisir de cette réforme et à rentrer dans les lycées professionnels pour faire
la promotion de leurs entreprises.
> La Semaine de l'industrie démarre lundi ! Collégiens, lycéens, étudiants, apprentis ou demandeurs d’emplois, pendant une semaine, allez à la rencontre des professionnels de l’industrie, informez-vous sur des métiers innovants, avec des salaires attractifs et qui vous feront participer à la grande aventure industrielle française et européenne.
Marina Ferrari (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie chargée de l’Economie du tourisme)
> Nos stations de ski ne sont pas « resorts » : ce sont des villages où
vivent nos compatriotes, été comme hiver. Le tourisme est vital pour ces
communes : c'est aussi lui qui permet aux montagnards de continuer à vivre et
travailler dans nos vallées.
> 71% des villes d'eaux ont moins de 5 000 habitants. Pour elles, souvent, l'activité thermale représente l'essentiel de leurs ressources économiques. Nous soutenons la transition engagée par le secteur vers nouvel équilibre entre médecine thermale et parcours bien-être.
> L'acceptabilité du tourisme est évidemment un défi majeur, notamment dans les zones qui font face à des pics de fréquentation. En montagne, comme sur le littoral, nous le relèverons en travaillant avec nos élus et en faisant confiance aux territoires.
> Anticiper ce que sera le futur enneigement, sécuriser l'activité ski là où c'est possible et accélérer la diversification, en particulier à basse et moyenne altitude : voilà la feuille de route que je partage avec les acteurs de la montagne.
> Le G7 Tourisme de Florence se conclut aujourd'hui avec
l'adoption de notre déclaration finale. Nous y réaffirmons notre volonté
commune de mieux coordonner nos politiques et d'intensifier nos partenariats
notamment autour de :
- la transition vers un tourisme durable et plus inclusif
- l’attractivité des métiers du tourisme et la formation pour lutter contre les
tensions sur le marché de l’emploi et les difficultés de recrutement
rencontrées par les professionnels
- la transition numérique du secteur, et en particulier la place de l'IA qui
fait émerger de nouvelles opportunités mais aussi de nouveaux risques auxquels
nous devons sensibiliser les acteurs du tourisme.
Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de
la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des
risques, chargée de l’Energie)
> Grâce à l’anticipation des
acteurs énergétiques du pays, nous saurons faire face à la demande, et pourrons
même venir en aide à nos voisins si cela est nécessaire.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Roland Lescure (député)
> Les frais de notaire sont parmi les impôts les plus inefficaces. Et si
leurs recettes baissent, c’est parce que l’immobilier va mal. N’ajoutons pas du
mal au mal.
Thomas Cazenave
(député)
> L’immobilier de l’État nécessite une gestion rigoureuse. Pour y
parvenir, l’État doit se doter d’une foncière pour rationaliser les espaces,
rénover les bâtiments et réduire les surfaces inutiles.
David Amiel (député)
> Je suis opposé à la hausse des frais de notaires (DMTO) ! Ne frappons
pas les classes moyennes qui veulent accéder à la propriété. Ne frappons pas
les mobilités familiales et professionnelles. Ne rajoutons pas une difficulté
de plus à un secteur immobilier qui va déjà mal.
Sandrine Le Feur (députée)
> [Mercosur] C'est un traité qui va nous amener chez nous de la viande
de bœuf, de volaille, du riz qui ne respectent pas aujourd'hui ni nos normes
environnementales, ni nos normes sociales. Et les pays de l'Amérique du Sud
sont en incapacité de nous prouver que les produits respectent ces normes-là.
Et l'Union européenne n'est pas non plus en capacité de les contrôler. Donc, à
date, cet accord, qui date d'un ancien temps, qui a commencé en 1999, ne
respecte pas du tout non plus nos accords de Paris. (…)
Il y a la viande aux hormones, il y a des pesticides qui sont complètement
interdits en France et en Europe. Pour les agriculteurs, c'est de la
concurrence déloyale, pour les consommateurs, ce sont des produits qui sont
inacceptables. Il faut savoir qu'en moyenne, on a des fermes qui font 50
hectares en France. Au Brésil, on est à plus de 100.000 hectares, donc ce n'est
pas du tout concevable. En plus de ça, la France s'est engagée depuis très
longtemps à lutter contre la déforestation et là, on aurait une énorme
déforestation importée puisque au Brésil, ils défrichent la forêt amazonienne
pour agrandir leur ferme. Donc c'est un accord sur tous les plans qui est
inacceptable. (…)La France n'est pas vraiment isolée ? Il y a d'autres
pays, peut être un peu moins influents au sein de l'Union européenne, qui
soutiennent la France. Mais c'est vrai que l'Allemagne et l'Espagne veulent
absolument signer cet accord. Ils ont des intérêts, notamment l'automobile. Mais
je crois qu'avec une mobilisation générale, citoyenne et politique, des
agriculteurs, nous mettrons la pression pour que cet accord ne soit pas signé.
J'espère que, au niveau du gouvernement et même du président de la République,
on aura un engagement fort pour ne pas que ce traité soit séparé. C'est-à-dire
qu'il y ait un accord commercial et politique. Je souhaite que cet accord ne
soit pas dissocié en deux puisque s'il est malheureusement signé, en tout cas,
il passera aussi devant le Parlement français. Et donc là, nous aurons
également notre mot à dire. Or, s'il est dissocié, si l'accord politique n'est
pas signé avec l'accord commercial, nous n'aurons pas notre mot à dire en cas
de signature. Mais évidemment, le plus grand combat, c'est de ne pas signer cet
accord."
● MoDem
Frédéric Petit (député)
> En Géorgie , soutenir la société civile est la seule vraie
réponse à la guerre hybride que mène la Russie.
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