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vendredi 25 octobre 2024

Vues du Centre. Ne jamais oublier que ceux qui font Trump, Le Pen ou Orban, ce sont leurs électeurs

Par Aris de Hesselin


Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste. 
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste. 

Hillary Clinton les qualifiaient de «déplorables», ce qui lui avait valu une volée de bois vert lors de la campagne électorale de 2016 par les médias.

Mais elle avait bien raison: les électeurs de Trump sont bien déplorables.

Peut-être qu’en 2016 on pouvait se dire que c’était une globalisation un peu exagérée.

Cela n’était plus vraiment possible en 2020 et surtout après la tentative de coup d’Etat du 6 janvier 2021.

Et, en 2024, ceux qui prétendent le contraire n’ont rien compris à rien!

Qu’ils allument leur télévision ou leur ordinateur, qu’ils lisent les reportages de la presse écrite et ils constateront ce que font et ce que disent ces électeurs qui sont souvent même plus extrémistes que leur idole.

Remplis de haine, d’envie de violence et de vengeance contre tous ceux qui ne pensent pas comme eux, prêts à soutenir un régime totalitaire aux États-Unis, soutiens de Poutine er autres dictateurs à l’extérieur et, surtout, fanatiques d’un personnage aussi repoussant que dangereux, voilà leur portrait-robot.

Oui, en 2024, aucun doute, les électeurs de Trump sont déplorables.

Mais c’est le cas de tous ceux qui, dans les démocraties, donnent leurs voix aux extrémistes populistes démagogues qu’ils aient pour nom Le Pen, Orban, Mélenchon ou Meloni, pour n’en citer que quelques uns.

Car si ces politiciens existent c’est avant tout parce qu’ils ont des gens qui les suivent et qui votent pour eux en nombre.

Quand Jean-Marie Le Pen faisait 1% des voix aux élections dans les années 1970, il n’était rien, une sorte d’épiphénomène d’idéologies que l’on croyait voire disparaître à terme.

Mais, grâce à ses électeurs, il est devenu une figure incontournable de la politique française dans les années 1980 jusqu’à sa présence au second tour de la présidentielle de 2002.

Oui, bien sûr, il faut combattre ces extrémistes populistes pour éviter une disparition de la démocratie.

Mais, oui, il faut aussi combattre les déplorables qui leur permettent d’exister.

Il faut leur rappeler sans cesse qu’ils sont responsables de leur choix et que celui-ci est une atteinte à la dignité humaine et aux valeurs humanistes.

Faire une différence entre eux au motif que ces «pauvres électeurs» seraient trompés sur la marchandise par ces «méchants manipulateurs» est une vue de l’esprit.

Ces électeurs savent très bien ce qu’ils font et, ni leur éventuelle déficience intellectuelle ou leur crédulité ne peuvent être, in fine des excuses.

Aris de Hesselin

 

 

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