dimanche 6 octobre 2024

Propos centristes. France – Crise au Proche-Orient / Immigration / Francophonie / Aide médicale d’Etat / Dépenses publiques / Protection des enfants / Droit des femmes / Hommage aux enseignants…


Voici une sélection, ce 6 octobre 2024, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Crise au Moyen-Orient] Un cessez-le-feu immédiat est indispensable à Gaza comme au Liban. Nous devons éviter l’escalade des tensions, protéger les populations civiles, libérer les otages et trouver des solutions politiques nécessaires à la sécurité d’Israël et de tous. (…)
Nous tâchons de ne pas demander un cessez-le-feu tout en livrant les armes de la guerre. C’est simplement de la cohérence. (…)
Je considère que le cessez-le-feu à Gaza est une priorité pour reprendre les actions humanitaires à plein et permettre de travailler à la solution politique qui, seule, assurera la paix et la sécurité pour tous.

> [Crise au Moyen-Orient et anniversaire du massacre terroriste du Hamas en Israël] Je recevrai, à Paris, les familles d’otages françaises, franco-israéliennes, et je recevrai les familles des victimes vivant en France. (…) J’ai demandé au ministre des affaires étrangères de faire une tournée dans la région. Il sera lundi en Israël et recevra, avec un message de ma part, les familles franco-israéliennes de victimes.

> [Crise au Moyen-Orient] Je regrette que le premier ministre Nétanyahou ait ait pris cette responsabilité, en partie d’opérations terrestres sur le sol libanais.

> [Crise au Moyen-Orient] Nous [les 88 membres de l’organisation de la francophonie] nous sommes exprimés unanimement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et durable et avons dit notre engagement pour la désescalade des tensions dans la région. Et je remercie les membres de l’organisation d’avoir approuvé l’organisation par la France d’une conférence internationale de soutien au Liban.

> [Crise au Moyen-Orient] Le peuple libanais ne peut pas à son tour être sacrifié et le Liban ne peut pas devenir un nouveau Gaza. (…) Je pense que nous ne sommes pas entendus. Je l'ai redit au Premier ministre Netanyahu et je pense c'est une faute, y compris pour la sécurité d'Israël demain. On le voit bien dans nos opinions publiques, on le voit de manière encore plus terrible dans les opinions publiques de la région, c'est au fond un ressentiment qui est en train de naître, une haine qui est nourrie par cela.

> J’appelle samedi au retrait du M23 et des troupes rwandaises de l'est de la République démocratique du Congo, au démantèlement de tous les groupes armés et à la reprise d'un processus politique pour permettre le retour plein et entier de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC.

> [Immigration] Les binationaux sont des millions, les Français issus de l'immigration tout autant. C'est une force. La difficulté du moment, c'est comment lutter contre les trafiquants d'êtres humains. Quand les gens fuient la guerre, les troubles, nous devons accueillir. C'est l'asile, il est inconditionnel. Quand ils fuient pour des raisons économiques, aidons les pays d’où ils viennent à mieux réussir.

> [Immigration] Je n'ai jamais croisé quelqu'un qui quittait heureux son pays pour passer dans la main de passeurs, prendre tous les risques à traverser le désert puis la mer, manquer de mourir dix fois et arriver dans un pays qu'il ne connaît pas.

> [Immigration] Est-ce que l'immigration c'est mauvais? La réponse est non. Ça dépend. Est-ce que l'immigration du continent africain, elle est mauvaise en général? En vrai, pas totalement.

> [Immigration] La France est un pays ouvert, depuis toujours et qui a vécu de l'immigration européenne, non-européenne mais qui est bousculé aujourd'hui comme beaucoup d'autres pays en Europe. Cette réalité, elle est très dure à vivre dans tous ces pays. On y répond tous imparfaitement, sans doute moi le premier.

>[Discours à l’occasion de l’ouverture du Sommet de la Francophonie]
Le protocole me place ici, à ce pupitre, pour vous accueillir et vous souhaiter une bienvenue chaleureuse. C'est pour moi un honneur. Et comme vous l'avez compris, nul n'avait anticipé, en plein mois d'octobre, que le soleil, avec le château de Villers-Cotterêts, vous accueillerait. Mais la vérité, c'est que vous êtes ici chez vous. Oui, dans un lieu où règne plus grand que nous, une très vieille dame de plus de cinq siècles, ancestrale et pourtant éternellement jeune, notre langue. Bienvenue chez elle. Bienvenue dans ce sommet qui la célèbre et qui vous célèbre tous, locuteurs du français venu des 5 continents. 
Ce château de Villers-Cotterêts, vous venez de le rappeler, est celui où en août 1539, une ordonnance royale marqua le premier jalon officiel de l'expansion de notre langue. C'est ici, que François Iᵉʳ a commencé à bâtir l'unité de la Nation française par sa langue, instrument d'unité, de pouvoir, décisif pour notre pays. Seriez-vous venu il y a 5 ans à peine, vous n'auriez vu ici qu'un château sur le fil de la ruine, un morceau d'archive pétrifié dont les plâtres tombaient, dont les portes étaient barricadées. Aujourd'hui, il est devenu ce lieu vivant, centre d'exposition, d'accueil, consacré à l'histoire et l'enseignement de notre langue à tous. 
Je veux ici remercier tous ceux qui ont œuvré pendant ces années pour rebâtir, restaurer, mais aussi penser et inventer ce lieu qui n'est pas, vous l'avez vu, simplement un musée, mais bien une cité. Un lieu d'accueil, de recherche, d'exploration. Nous sommes tous citoyens de ce lieu, parce que nous sommes tous citoyens de la langue française. 
Oui, nous avons beaucoup en partage, plus que des phonèmes, des morphèmes, des lexèmes. Plus que des tergiversations partagées sur l'emploi du subjonctif plus-que-parfait et qu’un même désespoir quand il s'agit d'accorder les participes passés après les verbes pronominaux. Nous possédons un patrimoine rabelaisien en perpétuelle innovation, alliant la culture savante et sa verve créatrice avec cet indéfinissable grain de sel d'humour qui traverse les âges. 
Notre langue, du Québec, de l'Acadie, de la Louisiane et d'Haïti, du cœur du continent africain, du Maroc et de Tunisie, jusqu'au bassin du fleuve Congo, de Madagascar et de la Réunion, jusqu'au Vietnam ou au Cambodge, de notre Océanie, de la Polynésie française au Vanuatu, sur cette langue, jamais le soleil ne se couche. Ce sont plus de 300 millions de femmes et d'hommes qui pratiquent sur les 5 continents la langue française. Plus de 300 millions de femmes et d'hommes qui ne cessent de la perfectionner, de la moderniser, de l'enrichir. 
Sur la voûte de la grande cour, vous avez vu tout à l'heure, en immenses lettres d'acier, trôner les mots français forgés par toutes les parties du monde, « zibulateur », « camembéré », « techniquer », comme on le dit au Rwanda, cher Paul. Cette francophonie qui nous unit a été pensée et voulue, je le répète toujours, par d'autres que la France elle-même. Elle a d'abord été voulue par nos écrivains, puis nos journalistes et nos radios. Elle a ensuite été promue et institutionnalisée en 1970, à Niamey, par les présidents Senghor, Bourguiba, et par le prince Sihanouk. 
Aujourd'hui, 88 États la regroupe. Je félicite par avance ceux qui nous rejoindront demain Madame la Secrétaire générale. Elle est, dès le début, une organisation décentrée qui, enfant de la décolonisation, a voulu revendiquer une langue que nous avons en partage. C'est pourquoi la langue française ne cesse de se constituer en francophonie aussi, en se dotant de ses propres outils, en se structurant, en bâtissant un rayonnement qui lui est propre. Notre langue est un espace qui se construit. Alors, certes, il y a notre Académie française et je salue les immortels d'ici présents, qui est l'institution, mais il y a aussi le Dictionnaire des francophones et de la francophonie, que nous avons bâti, non comme une concurrence, mais comme un outil qui permettait de rassembler tous les mots qui s'inventent. Notre langue est un espace aussi pour s'informer, comprendre le monde. 
Depuis hier, nous avons la joie d'accueillir un visage de plus sur notre photo de famille, puisque la présidence de TV Monde, notre chaîne de télévision francophone, est désormais portée par Madame Kim Younes. Je veux ici remercier à nos côtés le Canada, la Suisse, la Belgique, Monaco, le Canada, le Québec et la Wallonie, ainsi que Bruxelles pour leur contribution à ce magnifique projet d'information du monde et de partage de notre compréhension commune. 
Nous avons aussi la volonté de permettre à de nouveaux partenaires, notamment venus de l'ensemble du continent africain qui portent la même attention au soutien au journalisme libre et indépendant, de nous rejoindre. C'est une discussion qu'avec le Président Ouattara nous menons depuis plusieurs années et qui est, je le crois, un grand projet. 

Notre langue est aussi un espace pour créer. La francophonie est le trésor de notre littérature, de nos auteurs que nous partageons, que ce soit au pied du cèdre ou au sommet de nos montagnes. Parce qu'au-delà de la langue, nos auteurs ont construit des mondes, des imaginaires, qui sont ceux qui structurent la francophonie. Les partager en dehors de nos frontières est un devoir. À ce titre, je me réjouis du développement, porté par nos partenaires, d'une collection d'œuvres littéraires de référence de la francophonie qui seront rendues disponibles en plusieurs langues la collection « Fenêtres ». Pour commencer, elle contiendra des ouvrages francophones traduits en arabe, distribués sous format papier, à 2 dollars, et via des canaux de presse, afin de permettre à tous d'accéder aux idées, aux imaginaires et aux valeurs véhiculées par les œuvres francophones. C'est, je le crois, une avancée aussi importante, de la même manière qu'en 2018, à l'Académie française, nous avions lancé ce programme de soutien à nos interprètes et à nos traducteurs. 
Cette langue, notre langue, est plus qu'un outil, elle est un univers. Elle est un espace d'opportunité pour créer, offert à ceux qui l'écrivent, le chantent, le labourent comme terrain d'expression artistique. Je sais votre attachement, Madame la Secrétaire générale, en faveur des industries culturelles et créatives, et nous aurons l'occasion de l’entendre tout au long de la journée. Tout à l'heure, Guillaume Gallienne nous lira des textes magnifiques, et la comédie française sera là, à Villers-Cotterêts, pour nous faire partager ces textes, et nous aurons tout au long de la journée des artistes francophones qui seront avec nous pour porter cette créativité.
Notre langue est aussi une langue pour entreprendre, pour commercer. D'abord, parce qu'elle est un formidable truchement. Prenez le continent africain, prenez l'Océanie. Le français est par excellence la langue de passage. Elle est celle qui permet de basculer entre toutes les langues régionales ou locales, celle qui permet parfois d'unifier l'univers commercial d'un pays ou de toute une sous-région. A cet égard, elle est un formidable levier d'opportunité, et je le dis pour tous nos jeunes, tous ceux qui s'orientent vers le commerce. Ne pensez pas qu'anglais. Pensez français pour, à travers l'océan Indien, commercer et réunifier celui-ci. Et de Madagascar à Maurice, en passant par La Réunion ou Mayotte et les Comores, c'est une langue qui unifie cet espace régional de la même manière pour l'Océanie, de la même manière pour toute l'Afrique de l'Ouest. 
Donc oui, si les 330 millions de personnes que nous avons aujourd'hui dans notre espace doubleront d'ici les prochaines décennies, c'est bien parce que cela fera du français une langue profondément attractive en termes de puissance commerciale et économique. Attractivité est un mot français. Entrepreneur est un mot français, malgré tout ce que pensent nos amis anglophones. Et c'est pourquoi je salue avec beaucoup de respect tous les entrepreneurs et innovateurs qui nous ont rejoints pour ce Sommet. Et je veux vraiment saluer l'extraordinaire énergie de nos partenaires du Salon FrancoTech. (…) Vous avez fait la démonstration qu'elle a capacité à innover dans tous les domaines des technologies, de l'innovation et de développement durable. Qu’elle permettait dans tout l'espace francophone d'avancer, de créer des opportunités. Bravo à vous ! 
Oui, innovation est un mot français. Invention aussi. C'est pourquoi nous avons travaillé ardemment ces derniers mois avec nos partenaires, et notamment l'Organisation Mondiale pour la Propriété Intellectuelle, cher Daren Tang, afin de faciliter le lancement d'une alliance francophone de la propriété intellectuelle.
Notre langue est aussi un espace pour transmettre. Et je veux rendre ici un hommage aux professeurs, aux enseignants qui, aux quatre coins du monde enseignent la langue des francophones. 
Que le français soit notre langue maternelle ou que nous l'ayons appris, il est devenu un morceau d'intime. Il porte nos pensées, nos espoirs, nos ambitions, nos révoltes, nos émotions. Les mots qu'on parle conditionnent les idées qu'on déploie, qui elles-mêmes conditionnent la liberté dont on dispose. C'est pourquoi nous devons soutenir plus que jamais son enseignement, un enseignement de qualité, afin de permettre à chacune et chacun des francophones de construire leurs parcours scolaires et professionnels. Et nous continuerons à soutenir les systèmes éducatifs des pays francophones sur d'autres continents à travers l'OIF, nos actions bilatérales, comme nous l'avons fait aussi à travers la réforme de l'AEFE. Ce sont des objectifs partagés au sein de notre organisation. Je pense bien sûr aux actions des centres régionaux d'éducation et de formation avec lesquels, à titre national, notre réseau culturel coopère. Je pense aux actions de TV5Monde, de l'Agence universitaire de la Francophonie, de l'université Senghor, dans la belle ville d'Alexandrie. Et permettez-moi à cet égard de m'adresser à la délégation de l'Egypte pour saluer le soutien de vos autorités à l'installation prochaine de l'université Senghor dans ce tout nouveau campus de Borg el Arab. 
Mais aussi ici même, dans cette Cité internationale de la langue française, à Villers-Cotterêts. Vous n'aurez pas simplement un formidable lieu de patrimoine que nous avons rénové. Vous n'aurez pas simplement un formidable lieu de culture, de création permanente. Et j'en félicite les équipes, cher Paul, et tous les artistes qui, à longueur d'année, animent ce lieu. Vous aurez des résidences d'artistes, des lieux de formation. Et nous allons créer, à l'occasion de ce sommet, le Collège international de Villers-Cotterêts. L'an prochain, la Cité internationale de la langue française deviendra elle-même un laboratoire d'excellence pour former des enseignants du et en français, de futurs cadres francophones de l'éducation, des traducteurs, des interprètes, tout en accueillant en résidence chercheurs et experts en didactique. Ce sera un lieu d'innovation, de transmission, qui permettra d'irriguer tout ce qui est fait dans nos capitales, mais dans nos régions aussi, pour permettre de dynamiser l'enseignement en français et l'enseignement du français. Parce que l'enseignement et la traduction du français sont les vecteurs de notre langue. Et je veux remercier en particulier Kamel Daoud pour son inspiration, sa vision sur l'importance de la traduction pour donner accès à tous à nos richesses et nos diversités. Car oui, s'il y a une chose qui caractérise aussi la francophonie, c'est tout à la fois son hospitalité, nous accueillons dans notre langue, et c'est qu'elle se pense et s'est toujours pensée dans le multilinguisme, dans la traduction. Et aussi importante que l'enseignement du français partout dans le monde, c'est notre capacité à enseigner dans nos régions, dans nos pays, l'anglais, le mandarin, l'arabe, l'espagnol. 
Parce que c'est cette capacité à penser la langue et ses passages. Une langue ne se pense pas comme isolée, fermée. Notre langue est ouverte et ouvre un espace pour communiquer, partager, être un trait d'union. Oui, la francophonie, partout, est en quelque sorte un truchement, elle est cette langue qui permet de construire le maillage, le réseau d'amitié, une compréhension humaine, une diplomatie de l'action, de l'analyse. Elle est aussi, et on le voit toujours, j'étais il y a quelques jours au Canada, et c'est toujours fascinant de voir l’amour du français qui est porté dans ce formidable pays. Et il est porté à Montréal comme à Ottawa de manière différente. Mais j'ai pu le mesurer. Parce que c'est une langue de résistance, de combat, parfois de contrebande, toujours d'invention et de réinvention. Oui. C'est pourquoi la francophonie et cette confrérie sont sans exclusivité qui n'aspire qu'à partager ses valeurs. Elle est cette utopie qui ouvre son lieu aujourd'hui parmi nous. Elle est ce grand courant d'air à travers le monde qui est constamment en métissage, en créolisation, en réinvention. Et elle est ce formidable lieu qui permet à des écrivains comme François Cheng, qui ont appris notre langue à 20 ans passés, de devenir le doyen de notre académie, qui permet à un jeune libanais d'écrire dans notre langue et de devenir, comme Monsieur Amin Maalouf, le secrétaire perpétuel de notre académie, qui permet à un jeune russe, comme Andreï Makine, de découvrir la langue française en pleine Sibérie et de lui consacrer sa vie. Et qui permet à un jeune écrivain haïtien de devenir l'un des auteurs préférés des Canadiens et d'être adopté par l'Académie française pour y devenir immortel comme Dany Laferrière. Qui permet à Karim Kattan, née à Jérusalem, d'écrire en français son premier roman, dont l'intrigue est tout à la fois palestinienne et proustienne. Qui permet à Liliana Lazare, roumaine, née en Moldavie, de démêler les mystères et les affres poétiques d'un pays en employant la langue française, qui n'est pas la langue de ses personnages, mais auquel rien de ce qui est humain n'est étranger. Signe, s'il en fallait encore, que le français est ce pont entre les siècles, les peuples et les individus. 
Oui, la francophonie est ce qui nous permet, ce faisant, de bâtir un universel partagé et réinventé. Un universel décentré, pluriel, respectueux, basé sur la reconnaissance des cultures et des peuples. Celui même que décrit admirablement Souleymane Bachir Diagne dans son dernier livre. C'est aussi pourquoi, j'en suis convaincu, la Francophonie est un espace d'influence diplomatique qui nous permet d'embrasser les enjeux du siècle. C'est ensemble, en francophone, que nous devons essayer d'appréhender les transformations technologiques. C'est ensemble, en francophone, qu'il nous faut encourager l'innovation et démultiplier nos capacités de création et d'échange, mais aussi bâtir un ordre numérique protégeant les citoyens. C'est ensemble, en francophone, que nous devons mieux lutter contre la désinformation, la propagation de la haine en ligne, lutter contre les discours de haine, les discours racistes, les discours antisémites. Et c'est pourquoi, et Bruno Patino, dans un instant, le démontrera avec le débat qui l'anime et en en expliquant le contenu. C'est aussi pourquoi aujourd'hui, avec l'appel de Villers-Cotterêts, nous lançons un appel extrêmement clair aux grands acteurs du numérique pour bâtir un espace plus sûr et plus divers, pour avoir une exigence de modération en langue française et pour lutter contre tous ces discours de haine. Et l'Organisation internationale de la Francophonie, Chère Louise, à cet égard, aura un rôle de garant tout particulier. C'est aussi en francophone que nous devons penser les innovations de l'intelligence artificielle, poursuivre les grandes innovations, faire de l'espace francophone un espace d'innovation en source ouverte et promouvoir nos grands acteurs. Et c'est aussi pour cela que l'année prochaine, nous aurons en France le sommet de l'action sur l'intelligence artificielle en février, où la francophonie sera un acteur central pour nous permettre d'avoir un dialogue sur l'innovation et la régulation, et où, je le sais, le G7 que le premier ministre Trudeau aura organisé associera aussi les convictions que nous portons ensemble. 
Je crois profondément que la francophonie, oui, est un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté, l'intégrité territoriale partout à travers la planète, qui porte le même discours aux côtés de l'Ukraine, agressée aujourd'hui, menacée dans ses frontières et dans son intégrité territoriale par la guerre d'agression russe, mais qui défend une vision où il n'y a pas place au double standard, où toutes les vies se valent pour tous les conflits à travers le monde. Et nous tous, croyons à la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes, sommes convaincus qu'il ne pourra y avoir de paix au Proche-Orient sans solution à deux États. Nous tous, nous tenons aux côtés de nos frères arméniens pour le respect de leur souveraineté, de leur intégrité territoriale. Nous tous, nous tenons aux côtés du peuple ami libanais, aujourd'hui bousculé dans sa souveraineté et sa paix. Nous tous, nous tenons aux côtés aussi de la souveraineté de tous les peuples et de tous les États du Pacifique, qui doit être une région apaisée et où nulle puissance ne saurait remettre en cause cette paix par des provocations territoriales ou quelques reprises d'essais que ce soit. Nous portons en nous ces valeurs humanistes qui nous appellent aux côtés de tous nos frères, dans l'espace francophone et ailleurs, aux besoins d'assistance et demandons instamment à ce que l'espace humanitaire et la population civile soient protégés partout et tout le temps. 
Vous l'avez compris, l'agenda que porte la francophonie est un agenda de paix, de développement durable, comme nous l'avons encore montré en votant ensemble, le 22 septembre dernier, pour l'adoption du pacte de l'avenir. Et je félicite en particulier la RDC dont l'intervention a été décisive pour nous permettre d'aller de l'avant. La francophonie est cette cité solidaire de 330 millions d'âmes que nous pouvons être fiers d'habiter. Une cité qui possède la langue française pour fondation et le monde pour horizon, et qui, avec Aimé Césaire, désire un universel qui soit riche de tous les particuliers. C'est pourquoi, je suis très fier et très heureux de vous accueillir aux côtés de tous les élus du territoire, dans cette ville de Villers-Cotterêts, ville de l'ordonnance royale de François Iᵉʳ, ville qui a vu naître aussi Alexandre Dumas, ville qui est la vôtre, par cette cité internationale, pour ce beau 19ème sommet de la francophonie, en vous remerciant tous et toutes pour votre présence et pour votre engagement. Longue vie à la langue française, à l'œuvre commune que porte haut l'Organisation internationale de la Francophonie. Longue vie à tous et à nous.

 

► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, désormais dirigé par Michel Barnier, nous ne reprenons que les propos des membres centristes de celui-ci, c’est-à-dire de 13 d’entre eux; Le parti Renaissance compte 12 de ses membres dans cette équipe gouvernementale mais trois d’entre eux sont des personnalités qui se revendiquent de droite dont nous ne reportons donc pas les propos puisque la ligne politique de ce gouvernement n’est plus centriste mais essentiellement droitiste]

Anne Genetet (ministre de l’éducation nationale)
> Oui, l’École reste la priorité du Gouvernement.

Parmi les annonces du Premier ministre : accompagnement pour la réussite de tous les élèves, renforcement de la lutte contre le harcèlement,

poursuite de l'inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, amélioration du remplacement des absences.

L’École que je souhaite porter est une École qui veille sur chacun, élève, enseignant, direction, personnel administratif. Une École inclusive, où personne ne se sent seul. Une École où chaque élève trouve sa place et s'épanouit. Une École où tous les enseignants et personnels se sentent valorisés et reconnus.

Avec volonté, écoute et humilité.

> Sans État de droit, il n’y a ni liberté ni démocratie.

> Relancer l’ascenseur scolaire. Grâce aux groupes de besoin, aucun élève ne restera au bord du chemin.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des affaires étrangères)
> À Riyad, j’entame une tournée régionale pour poursuivre nos efforts diplomatiques au Proche et Moyen-Orient. La désescalade est possible. Avec mon homologue saoudien, nous en sommes convaincus. Nous travaillons activement en ce sens. (…)
Au Liban comme à Gaza, il faut que les hostilités cessent et que les civils soient préservés. À Doha avec le Premier ministre, acteur essentiel dans la région, nous appelons à la désescalade et continuons d’œuvrer pour un cessez-le-feu.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques)
> Il n’est pas question de revenir en arrière sur le principe du diagnostic énergétique des logements, mais de le simplifier, toujours avec pragmatisme et bon sens. Nous avions commencé à le faire dans les gouvernements précédents : je rappelle qu’une passoire thermique G c’est une facture énergétique 3 fois plus élevée.

> J’entends ici et là des spéculations sur la fiscalité de l’électricité. Je veux être claire aujourd’hui : ce n’est pas arrêté, et c’est le Parlement qui aura le dernier mot sur le budget présenté par le gouvernement. Je serai vigilante : s’il est normal de sortir progressivement du bouclier tarifaire et de revenir à un niveau de taxation d’avant crise, aller au-delà pourrait faire peser une charge supplémentaire sur les classes moyennes, les ménages les plus modestes et notre tissu industriel. Je serai aussi très vigilante à ce que l'électricité qui est décarbonée ne soit pas surtaxée par rapport aux énergies fossiles.

 

Geneviève Darrieussecq (ministre de la santé et de l’accès aux soins)
> En pleine préparation du PLFSS [Projet de loi de financement de la Sécurité sociale], je suis au travail pour défendre les sujets prioritaires de mon ministère, comme l’accès aux soins, la santé mentale et le renforcement des soins palliatifs. Je porte ces combats avec volonté et conviction.

> Il n'est pas question de toucher à l'Aide médicale d'État. Je veux que tout le monde soit rassuré sur ce point-là. Moi, je suis médecin, je parle de médecine et santé publique. L'AME est aussi une assurance sur la santé des Français, notamment pour éviter certaines contagions. Le rapport de Claude Evin et Patrick Stefanini, rendu public en décembre 2023, dit très simplement que c'est un dispositif utile et bien contrôlé par l'assurance-maladie de façon très stricte. Il ne faut pas avoir de tabou mais pas non plus de fantasme.

> [Fin de vie] Il faut terminer ces débats et chercher le chemin de crête avec bon sens pour tout simplement venir en soutien de quelques rares personnes qui auraient besoin de ce dispositif.

> Nous n'allons pas supprimer ou fusionner des postes à l'hôpital. Aujourd'hui à l'hôpital nous avons beaucoup de postes vacants, d'infirmières par exemple, et il faut que nous recrutions. (…) Un brancardier ou un agent technique ont une une utilité folle dans un hôpital. L'outil numérique pourrait en revanche permettre que certains services administratifs aient peut-être besoin de moins de personnel. (…) Il y aura plus d'argent que l'année dernière.

 

Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du travail et de l’emploi)
> Parmi nos 11 millions de compatriotes proches aidants, très nombreux sont des actifs qui tiennent ces « lignes de front » intimes, familiales et professionnelles Pouvoirs publics, entreprises, associations, ce n’est qu’ensemble que nous pouvons relever ce défi pour faire mieux

> [Emploi des séniors] C’est un mal qui ronge la société française

> Être un bon ministre, ce n’est pas un ministre qui montre qu’il a des crédits en hausse et qu’il a une loi à son nom, mais quelqu’un qui embarque son administration sur des engagements clairs, et obtient des résultats. Moi, c’est là-dessus que je veux être évaluée 

> On s’approchait des 2 % d’inflation impliquant une revalorisation du Smic mais sans les atteindre. Il n’y aurait donc pas eu de revalorisation automatique. Le pouvoir d’achat est une urgence. C’est pour cela que nous avons décidé d’anticiper la revalorisation de janvier.

> Pour les bas salaires, le Smic n’est pas la seule réponse. Je suis de l’avis de Gabriel Attal quand il dit qu’il faut « désmicardiser ». On a un mécanisme d’indexation automatique sur l’inflation au minimum une fois par an qui, peut s’ajuster en cours d’année en cas de montée dynamique des prix. Mais presque 17 % des actifs sont au Smic, contre 12 % il y a quelques années. Pour les travailleurs, le Smic peut être un point d’entrée mais ne doit certainement pas rester un salaire à vie. Le problème c’est donc aussi l’évolution du salaire d’un travailleur tout au long de sa carrière. Il y a enfin la question du temps partiel subi.
80 % des salariés à temps partiel sont des femmes. Souvent, elles sont payées à temps partiel malgré des journées hachées qui commencent tôt et se terminent tard. Je pense aux métiers du lien ou à ceux de la propreté. L’expérience dans les entreprises de plus de dix salariés a montré que, pour une hausse comparable, la revalorisation des grilles salariales des branches était plus efficace que la revalorisation du Smic pour faire monter les salaires plus haut et plus fréquemment. Enfin, si seul le Smic augmente, on assiste à un tassement du bas de la grille.
J’avais été très marquée par une discussion à Orvault en Loire-Atlantique lors d’un déplacement. Un réseau d’aides à domicile m’avait montré que dans sa convention collective, une aide-ménagère qui faisait une formation pour devenir auxiliaire de vie n’avait un gain mensuel brut...

 

Guillaume Kasbarian (ministre de la fonction publique, de la simplification et de la transformation de l’action publique)
> Écouter, dialoguer, agir, pour simplifier la vie des agents publics et de tous les Français. Voilà la feuille de route qui m’a été confiée et que je m’engage à poursuivre.

> Il est tout à fait possible de concilier des services publics de qualité et réaliser des travaux de simplification.

 

Laurent Saint-Martin (ministre auprès du premier ministre, chargé du budget et des comptes publics)
> Il n’y a pas de cure d’austérité mais un besoin impérieux de sérieux budgétaire, en responsabilité. Je le confirme : ce budget sera d’abord celui de la baisse des dépenses publiques !
> Je vais répondre à la question des retraités. Il faut quand même toujours rappeler où on en est. 6 % de déficit en 2024. Je l'ai dit, c'est grave. Ce n'est pas non plus la morosité et l'anxiété, mais il faut agir. Et le redressement des comptes publics, ça va être l'affaire de tous et c'est extrêmement important que ce soit entendu, parce que finalement, c'est aussi la conséquence de ce qui s'est passé. Ces dernières années, un État qui a protégé, tout le monde était tout à fait volontaire à vouloir l'État qui protège pendant la crise Covid, mais aussi pendant la crise de l'inflation, souvenez-vous du bouclier qui s'est mis en place.
C'est extrêmement important de toujours rappeler pourquoi aujourd'hui nos finances publiques sont dégradées. Parce qu'on a été au rendez-vous pour protéger collectivement, et tout le monde était d'accord là-dessus. (…)
Maintenant, c'est aussi en responsabilité qu'il faut les redresser. Qui va payer ? Ça a été très bien dit juste avant, baisse de la dépense publique d'abord et surtout. (…)
Mesure par mesure, il faut donc les faire par ordre d'importance. C'est d'abord la baisse de la dépense publique. Est ce qu'il faut pour autant s'interdire un débat sur la fiscalité ? Non. Et là, le Premier ministre a aussi été très clair, on va faire des contributions ciblées, temporaires, exceptionnelles, d'abord sur les grandes entreprises, mais aussi sur les ménages qui peuvent participer. Mais je ne vais pas éluder la question sur les retraites, parce que vous me l'avez posée en entrée. Sur les retraites, il y a eu une augmentation en 2024 de plus de 5,3 % pour l'ensemble de nos retraites, pour une inflation à peu près de 2 %. En 2025, il va y avoir une inflation d'un peu moins de 2 %, ce sont nos estimations, et à peu près 1,8 %. Donc effectivement, il va y avoir un lissage, puisque l'augmentation de l'indexation des retraites a été plus importante que l'inflation. Et surtout, cela c'est très important, bien plus importante que l'augmentation moyenne des actifs. Donc effectivement, il va y avoir un décalage de six mois, mais ce que tout le monde doit bien entendre, c'est qu'il y aura une indexation des retraites sur l'inflation en 2025. Il y en aura une, il n'y aura pas de désindexation. (…)
Il faudra aussi travailler avec les collectivités territoriales. Mais vous savez, le Premier ministre a été très clair. Sur les sujets de Sécurité sociale, sur le sujet des collectivités, on le fera en partenariat avec nos partenaires sociaux. On ne le fera pas de façon verticale. Et donc, là aussi, il y a besoin de dialogue, et vous le comprendrez bien, il reste quelques jours et surtout, il reste un débat parlementaire qui va durer plusieurs semaines, plusieurs mois. Parce que je ne veux pas éluder l'importance du moment. Si la France n'est pas au rendez-vous du redressement de ses finances publiques, pour tout le monde et pour l'État, la Sécu, les collectivités, toutes les parties prenantes de ce qui font aujourd'hui nos finances publiques.

> Prenez un ménage sans enfant, qui touche à peu près des revenus de 500 000 € par an, 500 000 € par an. Je crois qu'après les années de protection de l'emploi, des revenus, de la croissance que nous avons eues ces dernières années, nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de ce pays de participer, exceptionnellement, temporairement, à cet effort de redressement parce qu’il faut que ce soit temporaire. De la même façon que pour les très grandes entreprises, il faut que ce soit temporaire. Pourquoi est-ce qu'il faut que ce soit temporaire ? Pour montrer que la politique de croissance, la politique d'investissement, la politique qui a porté ses fruits depuis 2017, qui fait qu'on a baissé le chômage, qui fait qu'on a ouvert plus d'usines, qu'on en a fermées. Tout cela doit perdurer.

> Vous savez, moi, j'aurai quelques exigences pendant ce débat budgétaire. Le premier, c'est que cette politique de l'offre et de croissance ne soit pas cassée, ne soit pas abîmée et que ces contributions restent donc exceptionnelles. Que les ménages les plus fragiles, et notamment les classes moyennes et celles qui travaillent, ne soient pas touchés par une augmentation de prélèvements obligatoires.

> Oui, on va demander une contribution exceptionnelle, temporaire aux plus fortunés et aux grandes entreprises. Attention, il n'y aura pas d'augmentation généralisée de l'impôt sur le revenu. Et d'ailleurs, là-dessus, s'il faut le répéter, je le répète : non, il n'y aura pas de désindexation du barème de l'impôt sur le revenu. C'est-à-dire que ce qui touche, finalement, tous les contribuables de l'impôt sur le revenu, on n'y touchera pas. Et quand on parle de 0,3 %, on peut aussi dire qu'on ne touche pas 99,7 % de nos contribuables sur cette mesure exceptionnelle.

> On va continuer à accompagner la transition écologique aussi par la fiscalité. Vous parlez de malus ; moi, je peux aussi vous parler de bonus. Oui, on a besoin d'aider davantage nos concitoyens qui font cette transition écologique vers des véhicules plus propres. C'est quelque chose qui existe déjà depuis de nombreuses années. Je pense qu'il faut continuer ce mouvement-là.

> Il y a un véritable enjeu de décarbonation dans notre pays. C'est aussi un enjeu de santé publique. Il y a beaucoup de nos concitoyens qui veulent faire cette transition écologique, notamment par leurs véhicules personnels ; il faut continuer à les accompagner. La fiscalité est un outil là-dessus. On a aussi démontré, ces dernières années, qu'on savait l'accompagner, notamment par le leasing, notamment par un certain nombre de mesures d'accompagnement de l'achat de véhicules électriques. Eh bien, on va continuer à le faire avec ce mécanisme-là.

> Il faut que toutes les grandes entreprises, chacune, comme elles le peuvent et par rapport à leur secteur d'activité, contribuent au moment qui est stratégique pour elles, pour nous tous, le redressement des finances publiques. (…)
À partir du moment où c'est sur une année, à partir du moment où c'est exceptionnel et que c'est présenté comme tel, oui, je crois qu'on peut être dans ce contexte d'entreprises qui ont aussi intérêt à ce que notre pays renforce et assainit ses finances publiques. Pardon d'insister là-dessus, mais un pays qui n'a pas de bonnes finances est un pays qui n'aura pas de croissance demain. C'est extrêmement important. C'est un enjeu de responsabilité collective. Les chefs d'entreprise le savent très bien, mais je sais que nos concitoyens le savent aussi. C'est un moment de vérité, c'est un moment d'action, c'est un moment de courage aussi. On a besoin de tout le monde, juste on protège – et c'est très important – le travail, la croissance, l'activité de notre pays. On ne va pas casser la dynamique qui a été très bien initiée ces dernières années. Et surtout, on protège les plus vulnérables de nos concitoyens. Il est hors de question, évidemment que ce soit le plus fragile qui paie,

 

Maud Bregeon (porte-parole du gouvernement)
> Les Français nous feraient payer extrêmement cher d'être à l'origine de l'immobilisme ou, pire, de l'instabilité.

> [Aide médicale d'État] C'est un sujet sanitaire et de santé publique. On n'a pas de raison de revenir dessus, mais on peut avoir une réflexion sur ce que comporte le panier de soins.

> [Budget] Le Premier ministre a tendu la main à gauche et à droite, et il continuera à le faire. Mais on a une responsabilité, qui est de redresser les finances publiques. (…)
On va demander à chaque ministère de faire des efforts, avec comme ligne rouge le régalien (Défense, Justice, Intérieur). (…)
L'objectif du Premier ministre, c'est d'éviter que la France devienne demain la Grèce de 2010.

> "80 % des Français verront leur facture [d'énergie] baisser. Pour les autres, ce n'est pas une hausse par rapport à ce qu'on connaissait avant, c'est un retour à la normale.

> On ne peut pas accuser le président de la République de ne pas être au côté d'Israël.

> [Immigration] Il faut qu'on arrive en France à avoir un débat apaisé.

> La santé mentale est un des parents pauvres de nos politiques publiques. Un enjeu social majeur, grande cause nationale de 2025.

> Jean-Luc Mélenchon souffle ouvertement sur les braises des tensions communautaires, depuis des mois.

 

Olga Givernet (ministre déléguée auprès de la ministre de la transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risques, chargée de l’énergie)
> L’éolien en mer : quand on est élu local comme je le suis, on sait que la question de l’impact doit être posée. La concertation et l’acceptabilité sociale, ça fonctionne : je l’ai constaté sur le terrain lors de mes deux derniers déplacements.

> Il faut donner une trajectoire au nucléaire. Le Président de la République avait déjà annoncé six réacteurs EPR2 dont deux arrivent à la centrale du Bugey dans l’Ain.

> Nous devons maîtriser le coût de l'énergie pour protéger nos concitoyens. Nous l’avons beaucoup fait dans les années précédentes. C’est un bilan que j’assume.

> Il y a la volonté d'être une grande nation de l'énergie, en mesurant les impacts et en concertation. Ce parc représente cette volonté, celle d'un développement pas en opposition avec les autres types d'énergie, ni avec les citoyens.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> Nous devons faire un effort commun pour continuer à rétablir les finances publiques. Travailler sur les dépenses, demander un effort aux plus fortunés et chercher plus de justice fiscale, sans casser la croissance.

> Je pense qu'effectivement les retraités les plus aisés pourraient être mis à contribution (...) mais je crois qu'il ne faut pas toucher aux petites retraites. Soyons attentif aux plus fragiles d’entre nous et faisons la distinction entre nos retraités les plus aisés et ceux qui ont du mal à boucler leur fin de mois.

> Proportionnelle, rôle du parlementaire…je souhaite que les parlementaires s’emparent de ces questions. C’est le moyen de créer une culture de la coalition, construire du compris et mieux représenter les intérêts des Français.

> Sur la fin de vie, ne faisons pas 3 pas en avant, 2 pas en arrière. Le texte est prêt, les députés sont prêts à relancer le débat, il faut y aller.

> L'État hébreu doit être en pleine capacité de se défendre. En ce moment, Israël fait face à de nombreuses attaques terroristes et la guerre face au terrorisme en Israël n'a pas cessé. Elle doit se poursuivre. Aujourd'hui Israël se défend. Israël se défend face à l'Iran, Israël se défend face au Hezbollah, Israël se défend face au Hamas.
il ne faut pas désarmer Israël dans ces circonstances-là. Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas en même temps faire le maximum d'efforts pour épargner les populations civiles, pour faire en sorte que l'aide humanitaire arrive à Gaza. Les images que l'on voit de Gaza épouvantent tout le monde. Le nombre de morts civils est abominable et il nous effraie tous.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Le combat pour notre École est celui de tous les Républicains. Et en première ligne, nos professeurs. Ils sont notre trésor et notre fierté. Ils ont, en ce 5 octobre - journée mondiale des professeurs - et comme le reste de l'année, toute ma reconnaissance et ma confiance.

> [Vote du budget en cas de hausse d'impôts] Je ne rentre pas là-dedans puisqu'il faut un budget pour la France. C'est difficile pour moi de me prononcer, chacun peut le comprendre, avant que le budget soit présenté la semaine prochaine. On veut être constructifs, on veut aider. Je ne serai jamais celui qui complique la tâche du gouvernement. J'ai été à la place de Michel Barnier, je sais combien elle est difficile. Je ne serai jamais non plus celui qui s'oppose sans proposer.

> Un autre chemin est possible que les hausses d'impôts trop massives.

> On veut proposer des réformes plutôt que charger trop la barque des impôts.

> Ça fait 50 ans que la France dépense plus que ce qu'elle gagne. (...) Il faut de l'ordre dans nos dépenses, la justice fiscale et le travail au cœur de tout. (…) En huit mois [de mon gouvernement], nous avons identifié ou réalisé 40 milliards d'euros d'économies

> Il y a beaucoup de manières d'être utile à son pays et de servir les combats qui nous tiennent à cœur. 

Aurore Bergé (députée)
> Pour que les Français nous refassent confiance, il faut être honnête. Il faut avoir l'honnêteté de dire : oui, il faut continuer les réformes structurelles et baisser la dépense publique.

> Je crois à la clarté politique. C'est pour cela que j'ai affirmé au moment des législatives que pour moi, c'était ni RN, ni LFI. Et je crois aussi qu'à l'Assemblée nous sommes capables de compromis sur des enjeux essentiels. Sans aucune compromission.

> Nous avons recréé 2,5 millions d'emplois, nous avons réindustrialisé notre pays. C'est aussi grâce à notre politique fiscale. Ça ne vient pas de nulle part. Contribution exceptionnelle sur les énergéticiens oui, hausse de l'impôt sur les sociétés, non. A nous de baisser d'abord la dépense publique.

> La dette ne vient pas de nulle part : c'est d'abord celle qui a permis de protéger tous les Français et que tous soutenaient ! Ayons le courage de poursuivre les réformes structurelles et de baisser la dépense publique.

> Protéger la liberté de nos filles, garantir leur émancipation, c'est refuser qu'on leur impose dès le plus jeune âge une idéologie sans aucun consentement possible. J'avais proposé qu'on interdise le voilement des petites filles. Je ne céderai jamais sur ce combat essentiel.

> Intimider, insulter, malmener des femmes parce qu'elles exercent leur droit à choisir. Ce sont des images insupportables. Dans cette élection américaine, c'est aussi la liberté des femmes et leur avenir qui sont en jeu.

> Nous vivons un procès historique avec 51 hommes qui comparaissent pour viol. La société doit regarder en face les violences sexuelles. Nous nous devons d'être à la hauteur de Gisèle Pélicot.

> La stabilité fiscale dont ont bénéficié les sociétés a permis la réindustrialisation et la baisse du chômage. Contribution exceptionnelle et temporaire des ménages les plus riches : oui Hausse durable de l'impôt sur les sociétés : non.

> Depuis le 1er octobre, il y a une bonne nouvelle pour les retraités les plus fragiles : 600 euros par an de revalorisation pour les toutes petites retraites. (…)
Ça ne vient pas de nulle part : c'est parce que nous avons fait la réforme des retraites.

 

Roland Lescure (député)
> Pour une concurrence juste et permettant d’accélérer la transition écologique, l’Europe agit. Les véhicules électriques made in China seront désormais surtaxés à leur entrée dans l’Union européenne.

> [Vice présidence de l'Assemblée nationale] Je ne voterai ni pour un candidat du RN ni pour un candidat LFI. Ils ne sont pas dans l'arc républicain.

> Je ne censurerai pas a priori le Gouvernement de Michel Barnier. Ça serait ridicule. Nous sommes prêts à soutenir mais pas à n’importe quel prix. Certaines des premières propositions budgétaires sont perfectibles, notamment sur l’impôt sur les grandes entreprises. Au travail.

> Monsieur le ministre Retailleau, vous dites que l’immigration n’est pas une chance mais l’industrie française aura besoin de 200 000 immigrés d’ici 2035. Allez-vous demander aux préfets de mettre en œuvre la régularisation des immigrés dans les métiers en tension ?

 

Thomas Cazenave (député)
> Après avoir dépensé pour protéger les Français, il est normal d’œuvrer pour réduire notre déficit. C’est ce que je me suis employé à faire à Bercy. Ces efforts doivent se poursuivre avec pour priorité : la réduction de notre dépense.

> Au delà des efforts indispensables à venir dans le budget 2025, 16 milliards d’euros ont été gelés dans les dépenses de l’État . Une large partie d’entre eux doit être annulée pour réduire dès maintenant notre déficit pour 2024.

> Le Groupe Ensemble pour la république doit trouver ses marques dans cette nouvelle configuration. Certains de nos membres participent à ce Gouvernement, ce n’est pas un chèque en blanc, mais notre responsabilité, c’est que la France réussisse et que le pays avance.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Les Français n’attendent pas du nouveau ministre de l’Intérieur des petites phrases, mais des résultats. Appliquons les lois existantes et sachons utiliser les moyens à disposition pour renforcer la sécurité des citoyens au quotidien.

> Avec les députés Ensemble pour la république nous l’avons dit clairement, nous nous opposerons à une hausse d’impôts sur les sociétés. En pénalisant la croissance et nos entreprises, ce sont les salariés qui en paieront directement le prix!

> Nous devons absolument garder nos acquis de croissance, d'emploi et d'attractivité de la France ! Des baisses de dépenses sont possibles sur des niches fiscales ou des aides qui aujourd’hui ne se justifient plus.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> La politique c’est choisir ! Nous n’avons presque plus de marge de manœuvre, c’est pour cela qu’il faut diminuer nos dépenses. Il faut faire des choix sur l’ensemble des sujets.

> Moins il y a d’impôts sur nos entreprises mieux notre économie se porte ! Mon message est clair il ne faut pas tomber dans la facilité d’augmenter les impôts. C’est sur la dépense qu’il faut travailler en priorité.

 

Pierre Cazeneuve (député)
> En cette Journée mondiale des animaux [4 octobre], j’ai rencontré des professionnels engagés pour le bien-être animal, des vétérinaires aux boutiques spécialisées sans oublier le caniparc ! Ensemble, continuons à œuvrer pour le respect et la protection de nos animaux.

> Depuis 7 ans, nous avons baissé les impôts pour redonner du pouvoir d'achat aux Français et de la compétitivité aux entreprises. Soyons vigilants, sans être dogmatiques, à ne pas enrayer une dynamique qui a ramené le chômage à 7% et fait de la France le pays le plus attractif d'Europe.

> Le budget qui sera présenté par Michel Barnier reprend une exigence forte de notre groupe: faire porter l'essentiel de l'effort sur la baisse des dépenses. C'est une très bonne chose. Sur les impôts, un débat légitime devra avoir lieu avec les parlementaires.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Quand, lors de la pandémie, le chômage partiel et le fonds de solidarité ont été activés, Quand, lors de la crise énergétique, les ménages ont été protégés, Il n’y avait pas grand monde pour s’en plaindre. Beaucoup demandait plus … Laurent Saint-Martin a raison de le rappeler.

> Notre population vieillit, les actifs diminuent. Le seul moteur que nous ayons, c’est notre économie, pour financer un social qui sera forcément de plus en plus lourd. Augmenter les impôts sur nos sociétés aujourd’hui, ce serait affaiblir terriblement notre moteur demain.

 

Prisca Thevenot (députée)
> Si certains nous expliquent qu’ils veulent mettre de l’ordre aujourd’hui dans les comptes publics, je n’oublie pas qu’ils étaient ceux à demander hier plus de «quoi qu’il en coûte». Sortons des postures et travaillons ensemble comme le souhaite le Premier ministre.

 

● MoDem 

Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Il y a un sujet de justice fiscale que le MoDem a toujours défendu. Quand il y a des mesures contraignantes, il faut que les gens aient le sentiment que ceux qui peuvent contribuer le plus participent plus. C'est du bon sens !

> On assiste à un grand mouvement de transition et transformation de notre agriculture avec des à-coups très durs à l’image de la décision abrupte de Lactalis de réduire sa collecte. L’essentiel est lié au dérèglement climatique : sécheresse, précipitations, maladies… Nous devons être en soutien financier mais aussi donner les moyens aux agriculteurs d’être plus résilients et de diversifier leur production. Nous agissons, avec par exemple le plan « agriculture climat Méditerranée » ou au travers d’une réflexion sur la gestion de l’eau.
Au-delà, il faut stopper l’agribashing relayé par certains médias et arrêter d’empêcher les agriculteurs de produire. Je suis convaincu qu’il est possible de produire autant en respectant l’enjeu écologique. Le paquet simplification pour alléger les contraintes administratives des exploitations soutient cet objectif.

> [Loi d’orientation agricole] Ce projet faisait consensus avec notamment le vote des LR et l’abstention des communistes. Comme indiqué par le gouvernement, il sera étudié par le Sénat très rapidement. C’est une bonne nouvelle car il contient des mesures importantes pour le renouvellement des exploitations et l’accès au foncier (50 % des installations sont issues de personnes qui ne sont pas du monde agricole), l’orientation et la formation professionnelle, la simplification ou une rémunération permettant de vivre dignement. Nourrir la population et participer à la transition écologique : être agriculteur est un beau métier que nous devons valoriser.

> Le Premier ministre a été attentif à ce que l’on porte, respectueux des quatre groupes de la majorité et des oppositions. Avec bon sens, Michel Barnier a exprimé les priorités de rétablissement des comptes publics ou concernant l’immigration. Comment les mettre en œuvre ? Le vote du budget sera naturellement le rendez-vous avec des arbitrages difficiles. Je souhaite une assemblée responsable mais il y aura sans doute un 49.3.

> Je veux être lucide de ce qui a fonctionné ou non. Il faut trouver un point d’équilibre entre développement économique et justice fiscale, maintien des services publics et économies sur les dépenses publiques. Pour ma part, je n’oublie jamais que j’ai été élu, en juillet dernier, grâce au front républicain. Je suis dépositaire du vote de mes électeurs.

> La voix de l'Europe est peut-être trop inexistante en ce moment. Et ce n'est pas la première fois dans les relations internationales.

> On a besoin d'avoir un budget qui tienne compte d'une réalité : ce déficit structurel et la dette qui s'accroît.

 

Perrine Goulet (députée)
> Notre combat pour la protection de nos enfants se poursuit avec plus de détermination que jamais. À l'heure où tant de défis restent à relever, redoublons d'efforts pour faire entendre leur voix. Alors, de nouveau, au travail. Pour eux !

 

Bruno Fuchs (député)
> [Francophonie] Avec 321 millions de locuteurs répartis dans pas moins de 112 pays et territoires, la francophonie se présente aujourd'hui comme l'un des grands ensembles linguistiques du monde. Forte de sa position comme la cinquième langue la plus parlée et la quatrième langue la plus usitée sur Internet, le Français est également la deuxième langue étrangère la plus étudiée au monde.
Le Français jouit du statut de langue officielle dans 32 États et gouvernements, témoignant de son importance non seulement culturelle mais aussi diplomatique. Cette présence globale confère au français un rôle central dans les échanges internationaux et la coopération entre les nations.
La francophonie n'est pas uniquement une affaire de langue ; elle est aussi un projet de société.
Fondée sur les principes d'humanisme et de démocratie, elle vise à construire un espace de solidarité où la promotion de la paix, la démocratie, les droits de l'Homme et la liberté de la presse sont des préoccupations centrales. Par ailleurs, le renforcement des institutions de l'État de droit et la valorisation de la diversité culturelle et linguistique constituent des piliers essentiels de son action.
Pour atteindre ses objectifs ambitieux, la francophonie ne lésine pas sur les moyens. Les pays membres contribuent tous au financement des institutions francophones. En 2024, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) bénéficie d'un budget de 25 millions d'euros, illustrant l'engagement des États à soutenir son action.
La France se distingue comme l'un des plus gros contributeurs à la francophonie, non seulement à travers l'OIF mais aussi via d'autres entités telles que l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), l'Association internationale des maires francophones (AIMF), la chaîne de télévision TV5MONDE et l'Université Senghor d'Alexandrie.
Mais la francophonie ne se limite pas à l'Hexagone. Le Canada et la province du Québec, de même que la Grèce, la Roumanie, la Suisse, le Maroc et le Vietnam, sont des acteurs engagés qui participent activement à l'essor de la langue française et à la diffusion des valeurs de la francophonie. (…)
Dans le concert des nations, la maîtrise et l'usage d'une langue transmettent plus qu'un simple moyen de communication ; ils représentent un levier d'influence internationale.
Cependant, la langue française, malgré ses 321 millions de locuteurs à travers le monde, fait face à un déclin de son usage dans certaines régions, notamment au Maghreb, où son emprise s'est affaiblie au fil de ces vingt ou trente dernières années. La nécessité d'une reconquête linguistique a été soulignée lors du Sommet de la Francophonie de Djerba (Tunisie) en novembre 2022. Les chefs d'État et de gouvernement y ont plaidé pour une revitalisation du français dans l'espace francophone, une démarche qui reconnaît à la fois la richesse culturelle de la langue et son importance stratégique.
Le Rwanda offre un exemple éloquent de cette dynamique. En 2010, pour des raisons politiques, le pays avait écarté le français de son système éducatif au profit de l'anglais. Pourtant, sous l'impulsion de l'actuelle Secrétaire générale de la francophonie, un revirement s'est amorcé, et l'enseignement du français a été réintroduit. Cette décision est emblématique des efforts déployés pour promouvoir la langue et affirmer son rôle dans les relations internationales.
Paradoxalement, alors que le français est l'une des langues officielles des Nations Unies et d'autres organismes internationaux, son utilisation est en recul. Il est devenu courant de voir l'anglais prédominer dans les communications et les travaux, menant à une certaine uniformisation linguistique. Cette tendance pose la question de la diversité des pensées et des perspectives.
De nombreux acteurs des organisations internationales argumentent que l'uniformisation de la langue conduit à une homogénéisation des idées.
Comment, alors, peut-on s'assurer que la pluralité des opinions et des positions soit prise en compte dans un contexte où une seule langue domine ? (…)
Afin de stimuler la croissance économique dans l'espace francophone, il est primordial de valoriser les jeunes pousses, ou start-ups, qui choisissent d'opérer en français.
Démontrer qu'il est possible de réussir en tant qu'entrepreneur tout en restant fidèle à la langue française est un puissant vecteur d'encouragement pour les nouvelles générations.
Les noms d'entreprises francophones peuvent devenir des marques de succès international, prouvant ainsi que le choix de la langue française n'est pas un frein, mais un atout distinctif sur le marché global.
Sur le plan politique, la francophonie s'efforce de promouvoir un modèle qui se veut être une troisième voie, distincte des impérialismes culturels et économiques chinois et américains. Ce modèle s'articule autour de la solidarité, du multilatéralisme et du respect des diversités culturelles et linguistiques. En promouvant ces valeurs, la francophonie se positionne en tant que force de proposition pour un nouvel équilibre international.
Pour soutenir l'ambition de renforcement des liens entre pays francophones, l'encouragement de la mobilité citoyenne des jeunes est devenu une priorité. Le projet de recommandations sur lequel travaille actuellement l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) en vue du Sommet de Villers-Cotterêts est un exemple d'initiative visant à faciliter les échanges entre jeunes francophones. Ce projet pourrait ouvrir des opportunités d'apprentissage, de travail et de partenariats entre les pays de la francophonie et contribuer à la vitalité de la langue française.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée ,présidente)
> Il faut mettre fin à la surenchère sur les questions migratoires. Avec le pacte européen Asile et migration, nous aurons des résultats concrets.

> Notre famille politique s’est bâtie avec le dépassement républicain et le souci de l’utilité en son cœur. Avançons rassemblés sur les combats prioritaires pour les Français, de l’école à la santé et du climat à l’économie.

> Notre culture politique peut évoluer à travers un débat sur la proportionnelle et les modes de participation. Conventions citoyennes, réforme du RIP ou motion de censure constructive comme il en existe en Allemagne : le débat public doit pouvoir s’emparer de ces pistes.

> Une belle avancée pour les droits des personnes transgenres vient d’avoir lieu. Dans un arrêt, la Cour de Justice européenne rend obligatoire pour tout pays européen de respecter le changement de nom et de genre obtenu par quelqu’un dans un autre État membre. Les droits progressent !

> Pour la compétitivité de nos usines européennes, l’Europe impose des tarifs douaniers à l’importation de véhicules électriques chinois et s’engage sur la voie résolue de la concurrence équitable. L’Europe utile aux Européens, en actes !

 

Pascal Canfin (député)
> La décision prise aujourd’hui par l’Europe pour imposer des tarifs douaniers aux voitures électriques chinoises est essentielle. Nous ne voulons évidement pas une guerre commerciale avec la Chine mais nous devons assurer à nos industriels une concurrence équitable.
Je salue ainsi le vote des États membres validant la mise en place de taxes à l’importation de véhicules chinois dans des conditions de concurrence déloyale. C’est un changement de paradigme majeur, l’Europe s’affirme, je m’en félicite.

> Je suis entièrement avec l’analyse de la fédération des éleveurs bovins. Le report d’un an de la mise en œuvre de la loi contre la déforestation importée alors qu’Ursula von der Leyen cherche à conclure l’accord commercial avec le Mercosur est contraire à l’intérêt de nos éleveurs.

 

● Propos collectifs
> [Tribune: «La généralisation du SNU doit rester l’objectif»]
Alors que le premier ministre a prononcé sa déclaration de politique générale, nous, maires et parlementaires, attendons – avec une certaine impatience – de connaître le sort qui sera réservé au service national universel (SNU). Si l’urgence budgétaire nécessite de repenser son financement, sa généralisation doit demeurer l’objectif, celui d’un projet de société.
Deux semaines d’immersion avec d’autres jeunes issus de tous les territoires, de tous les milieux sociaux, de tous niveaux d’études pour une expérience unique de vie en collectivité, à la découverte de soi et des autres. Une mission d’intérêt général de 84 heures, un temps de service à la Nation, pour appréhender de nouvelles perspectives.
Susciter une adhésion sincère à la Nation

Plus qu’un projet politique, le service national universel (SNU) est bien un projet de société. Celui, devenu crucial, de rapprocher les jeunes générations de la République et de la vie démocratique et de susciter une adhésion sincère à la Nation. Prendre conscience de ses droits et de ses devoirs, découvrir son pouvoir et son envie d’agir au profit de l’intérêt général. Le SNU, c’est la découverte d’une expérience unique, collective, citoyenne et formatrice, qui permet de renforcer la cohésion nationale et de promouvoir une réelle culture de l’engagement.
Témoins sur le terrain, en circonscription et dans nos communes, de son caractère hautement perfectible (gouvernance, organisation, communication) et conscients de la nécessité de repenser les modalités de son financement dans un contexte budgétaire où le déficit risque d’atteindre cette année les 6 %, nous appelons le nouveau gouvernement à ne pas sacrifier l’ambition de sa généralisation sur l’autel de Bercy, au risque de creuser le déficit citoyen, déjà bien entamé. Et dire cela, ce n’est pas non plus balayer d’un revers de la main les conclusions du rapport de la Cour des comptes.
800 000 jeunes chaque année, âgés de 15 à 17 ans, pourraient vivre cette expérience unique. Une expérience bien loin de la colonie de vacances et sans commune mesure avec le service militaire, tant il embrasse dans son approche les enjeux et défis nouveaux de notre siècle. Ceux-là mêmes qui trouvent un écho chez les plus jeunes.
Trois quart des Français favorables
Le service national universel c’est aussi la promesse républicaine : enrayer la spirale des inégalités de destin, la fatalité d’un avenir chaotique, l’assignation à résidence de certains publics, que la solidarité nationale aurait dû assumer, tôt ou tard.
Les Français ne s’y trompent pas, dans le récent sondage Opinion Way pour Le Parisien dimanche, 72 % d’entre eux se déclarent favorables à cette généralisation du SNU. Le nouveau Ministre de la Jeunesse, fut l’un des premiers maires à avoir soutenu le dispositif et la nouvelle Ministre de l’Éducation nationale semble y être elle aussi attachée. Il serait totalement incohérent – et incompréhensible – de créer un ministère de la Citoyenneté et de la lutte contre les discriminations et, dans le même temps, de renoncer au SNU, tant il est l’incarnation d’une politique publique, innovante pour transformer le pays sur le temps long.
Amplifier la culture de l’engagement citoyen
96 % de satisfaction chez les 90 000 jeunes engagés depuis 2019. Il suffit de les entendre pour être convaincu que le SNU leur a permis de développer les valeurs essentielles aux citoyens en devenir, telles le respect, la tolérance, la solidarité, la cohésion, la fraternité, le dépassement de soi, le sens des responsabilités et de l’engagement. Et surtout, tous évoquent la fierté qu’ils ressentent d’avoir trouvé leur place dans une société bouleversée et où tout va trop vite, à travers des réalisations concrètes, qu’elles soient individuelles ou collectives. Ils ont pris conscience de leur potentiel réel et de leur capacité à surmonter les obstacles pour bâtir, ensemble, des projets.
Tous ces jeunes engagés démontrent que le SNU est tout sauf le maillon faible du parcours citoyen. Au contraire, il se révèle être le curseur essentiel pour amplifier une plus grande culture de l’engagement citoyen et permettre à notre jeunesse de mieux comprendre son rôle et sa place dans la société. C’est la raison pour laquelle sa réussite ne peut être pleine et entière sans sa généralisation, pour que l’envie de faire Nation prenne le pas sur la perte de confiance en la République. Investir dans la jeunesse ne sera jamais une erreur, mais au contraire la promesse d’un pacte républicain renouvelé.
[Élus du MoDem signataire: Jean-Baptiste Hamonic, maire de Villepreux, Alain Chrétien, Maire de Vesoul, Vincent Chauvet, Maire d’Autun, Xavier Iacovelli, sénateur des Hauts de Seine, Christophe Blanchet, député du Calvados, Achille Hourdé, Maire de Jaignes, Adrien Baron, 1er adjoint de Cugand, André Barbarin, Maire de Montmorot, André Mellinger, Maire de Figeac, Anne Gallo-Kerleau, Maire de Saint-Avé, Béatrice Piron, Députée des Yvelines, Bruno Coradetti, Maire du Vésinet, Carole Bontemps-Hesdin, Maire de Reyrieux, Cécile Gallien, Maire de Vorey, Cédric Pemba-Marine, Maire du Port-Marly, Christophe Le Boulanger, Maire de Caumont-sur-Aure, Daniel Fargeot, Sénateur du Val d’Oise, David Le Solliec, Maire honoraire de Gourin, Delphine Lingemann, Députée du Puy-de-Dôme, Denis Thuriot, Maire de Nevers, Président de Nevers Agglomération et Conseiller régional, Eddie Aït, Maire de Carrières-sous-Poissy, Elisabeth Burnouf, Maire-adjointe de Siouville-Hague, Éric Berlivet, Maire de Roche la Molière, Franck Longo, Maire de Fontaine, Francois Decoster, Maire de Saint-Omer, Frédéric Augis, Maire de Joué-Lès-Tours et Président Tours Métropole Val de Loire, Gabriel Aumonier, Maire de Misérieux, Hubert Arnaud, Maire d’Autrans-Méaudre en Vercors, Jean Dionis du Sejour, Maire d’Agen et Président d’agglomération, Jean-Christophe Rhaut, Maire d’Assat, Jerôme Peyrat, Maire de la Roque-Gageac, Jérôme Sourisseau, Maire de Bourg Charente, Laurent Croizier, Député du Doubs, Line Magne, Maire de Moissy-Cramayel, Luc Bouard, Maire de La Roche sur Yon, Martin Lévrier, Sénateur des Yvelines Maxence de Rugy, Maire de Talmont Saint Hilaire Miguel Leroy, Maire d’Auvilliers-les-Forges, Nicolas Leudière, Maire de Sablé sur Sarthe, Nicolas Paget, Maire de Courthézon, Philippe Celestin, Maire adjoint de Dourdan, Philippe Rouleau, Maire d’Herblay-sur-Seine, Pierre Grosjean, Maire de Baugy et conseiller départemental, Serge Le Balc’h, Maire de Meslay le Vidame, Sophie Rigault, Maire de Saint-Michel-sur-Orge et Vice-Président du Conseil départemental de l’Essonne, Stéphan Rossignol, Maire de La Grande Motte, Stéphane Garcia, Maire de Saint Just et Vice-Président de l’agglomération de Bourges Plus, Stéphanie Doyen, Maire de Saint-Pierre-Quiberon, Ugo Planchet, Maire de Saint-Aignan-le-Jaillard, Richard Ramos, député, Loiret (6e circonscription), Eric Martineau, député, Sarthe (3e circonscription), Blandine Brocart, député, Rhône (5e circonscription), Frédéric Petit, député, Français établis hors de France (7e circonscription)

 

 

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