Lorsque la dénomination Brics (pour, en anglais, Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) fut inventée, il s’agissait de caractériser un groupe de pays dont les économies étaient émergentes (il y avait déjà une anomalie avec la présence de la Russie) et qui allaient sans doute devenir des grandes puissances au cours de ce 21e siècle, pensait-on, avec la Chine en leader.
Des pays qui avaient saisi cette dénomination venue d’un financier pour créer un groupe assez informel et sans trop de solidarité entre ses membres pour se réunir de temps à autres et faire croire à leur importance.
Rappelons que le groupe s’appelait au départ Bric et que l’Afrique du Sud y fut rajoutée, non pour ses résultats économiques remarquables, ce qui n’a jamais été le cas, mais parce que c’était un des pays le plus représentatifs du continent africain qui n’avait alors aucune place dans ce club.
Aujourd’hui, alors que les Brics se réunissent et ont augmenté le nombre de leurs membres, ce club n’a absolument plus rien à voir avec ce qu’il était.
Il est essentiellement une réunion de pays qui veulent en découdre avec l’Occident et la démocratie républicaine libérale.
Ainsi on y retrouve des régimes totalitaires comme la Russie, la Chine, l’Iran et des autocraties dures comme l’Egypte et les Emirats Arabes Unis.
Et parmi ceux qui font acte de candidatures on trouve les régimes totalitaires cubain et azerbaïdjanais ainsi que celui autocratique turc.
On peut être étonné d’y trouver le Brésil et l’Inde qui se réclament de la démocratie.
Mais la présence de Modi au pouvoir en Inde et le duo Lula-Bolsonaro au Brésil montre que celle-ci n’y est pas aussi implanté qu’on le croit.
Toujours est-il que ces Brics nouvelle manière sont complètement instrumentalisés par le duo Chine-Russie, par le duo de dictateur Xi-Poutine.
Leur objectif et de créer une alliance anti-occidentale dont ils seraient les chefs et qui bannirait, à terme, le régime démocratique de la planète.
Mais tous les membres du Brics ni ceux qui veulent y adhérer sont sur cette ligne ultra-dure et beaucoup entretiennent de bonnes relations avec l’Occident comme l’Egypte ou les Emirats Arabes Unis.
De plus, aucun traité, aucun intérêt commun, aucun lien économique essentiel ne lient les membres entre eux (sauf pour la Chine qui assure la survie économique de la Russie depuis son bannissement de la communauté internationale pour son invasion de l’Ukraine).
Et même si beaucoup de pays, essentiellement non-démocratiques, veulent y adhérer, ce club est toujours la même coquille vide qu’il est depuis sa création en 2008, soit il y a seize ans, ce qui montre son incapacité à peser sur quoi que ce soit dans le monde.
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