Le Premier ministre a ainsi déclaré qu’il avait «conscience des difficulté» mais qu’il avait également «confiance en notre capacité collective à franchir des obstacles».
Selon lui l’«urgence de la situation» nécessite d’«avancer pas à pas» de «rechercher des chemins communs» de «dégager des compromis», de «dépasser nos divisions et nos querelles» afin d’«agir pour l’intérêt supérieur du pays».
Le discours de politique générale du chef du gouvernement est assis sur cinq chantiers prioritaires: le niveau de vie, les services publics (en premier lieu l’école et la santé), la sécurité, l’immigration et la fraternité.
Comme pour le précédent gouvernement de Gabriel Attal, la priorité des priorités demeure l’école.
Par ailleurs, Michel Barnier a affirmé qu’il n’y aurait pas d’accommodements fait sur la laïcité mais aussi sur l’Etat de droit, contredisant ainsi les propos du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Il a demandé que l’on prenne soin de la République qui est selon lui dans une situation de fragilité et il a rappelé la nécessité de l’Union européenne.
En matière sociétale, il a indiqué qu’aucune avancée de ces dernières années ne seraient remises en question comme le droit à l’avortement ou le mariage pour tous.
Il a également fait quelques annonces comme celle sur le revalorisation du fisc, un possible aménagement de la réforme des retraites, une politique migratoire plus maîtrisée et la contribution des hauts revenus et des entreprises à la baisse du déficit des finances publiques qu’il veut ramener à 5% dès 2025.
Il a indiqué que la grande cause de l’année 2025 serait la santé mentale.
Enfin, il s’est dit ouvert à une action en faveur de l’instauration d’une dose de proportionnelle pour les élections législatives.
Ce discours est à même de contenter les membres de la coalition gouvernementale (Renaissance, LR, MoDem et Horizon) sachant que la motion de censure de la Gauche qui sera discutée dans les jours qui viennent n’a a priori aucune chance d’être adoptée puisque le RN ne la votera pas.
Aucune des «lignes rouges» brandies par les partis qui soutiennent Michel Barnier n’a été franchies dans ce discours ce qui devrait permettre à son gouvernement de gouverner et de présenter le Budget 2025 pour qu’il soit voté par l’Assemblée le plus tôt possible.
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