La quotidienne centriste du 11 octobre 2024. Un prix Nobel de la paix paradoxal

Beaucoup de récipiendaires du prix Nobel de la paix ne resteront pas dans l’Histoire comme des grands défenseurs de celle-ci même si, au moment où ils l’ont été leur distinction pouvait plus ou moins se justifier.

A priori, ceux qui viennent de le recevoir ne devraient souffrir aucune discussion.

Il s’agit des membres de l’organisation japonaise Nihon Hidankyo, créée par des survivants des bombes atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki.

Celle-ci lutte contre les armes atomiques et demande leur abandon.

Leur possible utilisation est effectivement une terrible menace qui pèse sur l’Humanité toute entière.

Sauf que l’arme atomique est sans doute un facteur de paix!

Sans elle, il est à parier que plus de guerres auraient eu lieu depuis 1945, notamment entre les pays les plus puissants.

De même, le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki ont fait moins de morts que les bombardements de Tokyo et de Dresde tout en amenant la Japon à se rendre ce qui «économisa» selon les prévisions de l’armée américaine concernant l’invasion de ce pays par ses soldats des centaines de milliers de morts.

Et depuis 1945, puis depuis que plusieurs pays possèdent l’arme atomique, elle n’a jamais été utilisée.

Pour autant ces constatations ne peuvent en rien constituer un plaidoyer en faveur de celle-ci parce que l’être humain n’est pas cet animal responsable et raisonnable qui aurait trouvé le moyen d’éviter un embrasement mondial par la simple possession d’une arme de destruction massive.

La manière dont Poutine utilise la menace atomique depuis son invasion de l’Ukraine et la volonté effrénée de certains pays terroristes et totalitaires de s’en doter comme l’Iran aujourd’hui, la Corée du Nord hier montrent bien que l’atome n’est pas toujours entre de bonnes mains et voulue dans une optique de se défendre.

Reste que l’existence de l’arme atomique fait peur à ceux qui la possèdent car s’ils décidaient de l’utiliser, ils s’exposeraient à un retour de bâton qui les anéantiraient comme ils auraient anéantis leurs cibles.

Rien n’est simple sachant qu’une armée est tout aussi une arme de guerre qu’une arme de paix face à ce qu’est l’humain.

Sans parler évidemment du fait qu’aucun pays possédant l’arme nucléaire n’est prêt, ni aujourd’hui, ni demain, à se passer de cette outil de puissance.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]