C’est surtout vrai à gauche avec le Parti socialiste et EELV mais c’est aussi le cas avec LR.
Or on parle ici, non pas d’une combinaison politicienne mais bien de la défense de la démocratie républicaine libérale et de ses valeurs qui est ce qui théoriquement unit les sociaux-démocrates à gauche, les libéraux sociaux au centre et les libéraux réformistes à droite.
On est donc obligé de constater que cette défense n’a pas été le principal moteur de ceux qui à gauche et à droite pourtant prétendent être leur premier objectif.
Leurs calculs ont été ici d’abord politiciens et électoralistes dans le sens où ce sont d’abord des préoccupations de cet ordre qui ont présidé à leurs décisions de ne pas faire des compromis pour mettre en place une coalition gouvernementale au moment où la démocratie républicaine française en avait besoin existentiellement parlant.
Rappelons que l’axe central a remporté les élections législatives anticipées de juillet dernier.
Ainsi, les représentants de l’axe central sont non seulement la force principale dans la nouvelle Assemblée (PS avec 66 députés, Renaissance avec 99 députés, MoDem avec 36 députés, Horizons avec 31 députés, LR avec 47 députés, Liot avec 21 députés soit 300 députés auxquels on peut ajouter quelques députés EELV et non-inscrits) mais possède la majorité absolue.
La nomination de Michel Barnier, homme de la droite attachée à la démocratie républicaine libérale est néanmoins une bonne décision tout comme l’aurait été celle de Bernard Cazenave, sans doute encore plus compatible avec les valeurs de l’axe central, voire celle d’un Xavier Bertrand.
Mais, ni les uns, ni les autres n’ont bénéficié d’un clair soutien de l’ensemble de l’axe central ni même de leurs camps politiques respectifs!
D’où malheureusement cette autre constatation de l’irresponsabilité de ces derniers.
Car, oui, comme ce peut être le cas dans d’autres démocraties, l’heure est à la mobilisation de l’axe central.
Non pas que les formations qui en font partie doivent se fondre en un grand mouvement unitaire mais pour qu’une coalition doivent se former pour éloigner le temps qu’il faudra la menace de plus en plus prégnante des extrémistes, des radicaux et des populistes dont, chacun des membres de l’axe central ne doit jamais l’oublier, le principal objectif est de détruire la démocratie républicaine libérale.
On verra bien si un gouvernement dirigé par Michel Barnier aura une vraie coloration d’axe central puis si les formations qui en font partie le soutiendront.
Mais au moment présent, rien n’est moins sûr.
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