Et l’on peut prédire que personne ne sera content!
La Gauche puisqu’elle n’y figurera pas, le Centre parce qu’il s’estime sous-représenté et la Droite parce qu’elle n’a pas réussi à le contrôler totalement.
Chacun développera ses arguments comme c’est le cas depuis des semaines et les résultats des législatives anticipées puis du choix par Emmanuel Macron de confier à Michel Barnier Matignon.
La Gauche et l’extrême-gauche estimeront, à tort, qu’elles ont remporté les législatives et qu’elles devraient être au pouvoir, le Centre estimera que rien ne permet à la Droite de détricoter ce qu’il a accompli depuis sept ans et la Droite rappellera qu’elle est le courant dominant dans le pays mais que pour ce faire, elle doit y inclure l’extrême-droite.
Si personne n’a gagné les élections, il semble que, selon les partis, personne ne les a perdues!
Bien sûr, le camp présidentiel a reconnu sa défaite, ce que n’a pas fait la Gauche, bien au contraire, et ce dont n’a pas parlé la Droite, on comprend pourquoi.
En revanche, au-delà de toutes les polémiques, de toutes les postures, de tous les dénis de réalité, de la démagogie, du populisme et des contre-vérités, il est une chose qui est sûre: la France a besoin d’un gouvernement.
Et cela au moins pendant dix mois, le délai qui reste pour dissoudre à nouveau l’Assemblée et retourner aux urnes pour chercher une majorité dont, nous, les centristes, espérons, au moins, qu’elle ne sera ni d’extrême-gauche, ni d’extrême-droite.
Mais le besoin urgent d’un gouvernement répond à deux impératifs.
Le premier est de faire fonctionner le pays.
Il faut un Budget et il faut que nombre de décisions soient prises dans de nombreux secteurs pour ne pas grever l’avenir du pays et assurer son présent.
Le second, qu’ont l’air d’oublier les partis et les élus, en tout cas ceux qui défendent la démocratie républicaine libérale et qui ne veulent absolument pas que les extrêmes parviennent au pouvoir, c’est que pour que cette démocratie ne soit pas détruite, il faut qu’ils donnent une autre image que celle que l’on voit actuellement où la bataille de chiffonnier a remplacé un débat démocratique où consensus et compromis ne sont pas des gros mots.
Oui, personne ne sera content chez les politiques et peut-être chez beaucoup de Français de la composition du gouvernement Barnier.
Mais l’important pour la France, c’est qu’il existera.
Et dans dix mois, les Français auront certainement la parole pour dessiner un paysage politique qui a du sens.
L’Equipe du CREC
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