► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Les Jeux paralympiques de
Paris sont ouverts. Quelle fierté pour les Français d’accueillir les
para-athlètes du monde entier ! Rêvons grand ensemble.
► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
désormais démissionnaire et chargé d’expédier les affaires courantes, certains de
ses membres ne sont pas centristes; jusqu’à présent, nous retranscrivions leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste; désormais,
ce gouvernement ne suivant plus une politique partisane mais étant «technique»,
nous ne rapportons plus les propos de ses membres qui ne vont pas d’un centre-droit
libéral à un centre-gauche libéral]
Catherine Vautrin,
ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités
> La France aime ses entrepreneurs ! C’est ce message que j’ai tenu à
adresser à nos entreprises en venant échanger avec elles aux REF (Rencontre des
entrepreneurs de France]. Merci au Medef d’organiser ces rencontres chaque
année. Elles permettent de mettre en avant le dynamisme, la créativité et le
savoir-faire français.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> L'école est avec l'hôpital le premier des services publics.
> La cohérence voudrait que le budget de l’éducation nationale soit au minimum sanctuarisé. Le prochain gouvernement devra y être très attentif s’il souhaite maintenir une réelle ambition pour cette priorité nationale. Il ne faut jamais oublier qu’un euro dépensé pour l’éducation est un investissement pour l’avenir de la nation.
> [Présentation de la rentrée scolaire] L’École change la
vie ! Chacun d’entre vous a pu l’éprouver personnellement, c’est à l’école que
se forgent des parcours, des destins et des personnalités et ce sont ces
premières années qui marquent une existence entière. De cette évidence naît une
ambition que nous partageons tous pour nos 12 millions d’élèves, leurs parents
et bien évidemment pour les 850 000 professeurs prêts à accueillir nos enfants.
Nous devons leur offrir le meilleur.
Dans cette perspective qui nous oblige, la rentrée des classes représente
toujours un moment singulier. De génération en génération, elle ponctue nos
vies. Elle nous renvoie parfois à une certaine nostalgie, mais nous projette
toujours vers l’avenir, celui de nos enfants et donc le nôtre. Chaque rentrée
impose donc la même exigence : accueillir les élèves dans les meilleures
conditions possibles, leur permettre de s’épanouir, de réussir dans un cadre
apaisé. Cela suppose aussi que tous les personnels puissent exercer leur métier
en toute confiance et avec les moyens qui le leur permettent.
Préparée depuis plusieurs mois par l’ensemble des personnels de l’éducation
nationale, la rentrée scolaire 2024-2025 peut être abordée avec sérénité. Je
tiens à remercier vivement l’ensemble des acteurs qui, partout sur le terrain,
ont travaillé, avec le sens du service public chevillé au corps, pour permettre
une fois de plus à cette rentrée scolaire de se dérouler parfaitement.
Cette rentrée 2024 s’inscrit dans la continuité des grandes réformes engagées
au service de la réussite de tous les élèves depuis 2017, que ce soit dans le
1er ou le 2d degré, dans la filière générale et technologique ou dans la
filière professionnelle. Une continuité que je souhaite aussi dans l’esprit de
dialogue qui m’est cher et que nous avons mis en place, tous ensemble, depuis
plusieurs mois.
Ma priorité est de faire en sorte que l’École soit ce lieu où l’on réussit, où
l’on se sent bien, où l’on apprend bien ; peu importe qui l’on est, peu importe
d’où l’on vient, peu importe où l’on habite. Chaque enfant a sa place dans
l’École de la République.
Pour que les 12 millions d’élèves qui retrouvent les bancs de l’école puissent
réussir, l’École doit répondre et s’adapter aux besoins de chacun, en
poursuivant résolument un objectif d’égalité des chances et ce, dans un cadre
commun indispensable à la cohésion sociale. Car l’École républicaine ne laisse
personne au bord du chemin. Cette École pour tous, partout, apaisée, sait
conjuguer la réussite scolaire, le bien-être des enfants, leur épanouissement, le
développement de leur esprit critique et leur ouverture au monde.
L’École est l’œuvre de ces femmes et de ces hommes, personnels de l’éducation
nationale, qui par leur engagement et leur action changent la vie. Avec cette
nouvelle année scolaire 2024-2025, le ministère de l’Éducation nationale et de
la Jeunesse poursuivra son action pour mieux reconnaître tous les métiers,
améliorer la formation de nos professeurs, mieux répondre aux défis de l’attractivité,
du recrutement, du remplacement.
Dans le bruit ambiant et les excès d’une société qui n’en manque pas, l’École
doit être protégée. Espace de sérénité, elle doit demeurer un sanctuaire
républicain, intouchable.
Cela passe par la préservation de la laïcité et de la sécurité dans nos
établissements. Avec, par exemple, le plan pour la sécurité à l’école et
notamment la création de la force mobile scolaire, le Conseil des jeunes de la
laïcité, l’expérimentation de la pause numérique, nous donnons à l’École les
moyens de faire face.
Alors que la France tout entière a vibré pour les Jeux olympiques et s’apprête
à s’enthousiasmer de nouveau pour les Jeux paralympiques, l’École, en 2024,
c’est aussi une École héritière des Jeux et de son esprit collectif, une École
où le sport, dans sa pratique comme dans ses valeurs, a toute sa place.
Pour changer la vie, l’École doit aussi s’adapter pour toujours mieux répondre
aux défis de demain. Une École qui change la vie, c’est aussi une École qui
encourage l’esprit d’initiative, les pratiques pédagogiques innovantes,
notamment grâce au CNR (Conseil national de la refondation), une École qui
prend résolument en main le numérique, une École qui répond pleinement aux
enjeux du développement durable. C’est tout cela, l’École de demain, celle que
nous continuons de construire, ensemble.
Sébastien Lecornu,
ministre des Armées
> Le Conseil de sécurité des Nations unies a renouvelé à l'unanimité le
mandat de la FINUL pour 12 mois. Fort de 700 militaires, le contingent français
continuera à jouer pleinement son rôle au sein de la FINUL pour contribuer à la
stabilité dans le sud du Liban.
Éric Dupond-Moretti,
garde des Sceaux, ministre de la Justice
> La démocratie n’est pas « un jeu », Madame Castets. La
France ne se joue pas aux dés. La censure d’un éventuel gouvernement NFP pour
mettre en place le seul programme du NFP est acquise. C’est un fait politique
et arithmétique qui s’impose au Président comme à vous.
> Je condamne avec la plus grande fermeté les tirs contre la façade de la prison de Lille-Loos-Sequedin. Tout mon soutien aux agents pénitentiaires dont le dévouement est exemplaire. Tout est mis en oeuvre pour retrouver et punir sévèrement les coupables.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, & député, secrétaire
général de Renaissance
> Échange avec le premier ministre du Qatar. J’ai tenu à saluer le rôle
du Qatar dans les négociations en cours, qui doivent permettre la libération
des otages et le cessez-le-feu à Gaza. La France appuie la médiation conduite
par les Etats-Unis, le Qatar et l’Égypte.
> Échange avec mon homologue tchadien, je lui ai dit que
:
- La France exprime sa solidarité face aux inondations
- Nous saluons l’annonce des élections législatives et locales en décembre
- Nous devons renforcer notre coopération sur nos priorités communes.
Amélie Oudéa-Castéra,
ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
> La France accueille à nouveau le monde ! Comme le 26 juillet, il me
tenait à cœur de réunir mes homologues, avec les ministres chargés de
l’inclusion et du handicap, avant la cérémonie d’ouverture des Jeux
Paralympiques. Un moment de partage entre acteurs engagés, partout dans le
monde, pour les droits, la qualité de vie et l’inclusion par le sport des
personnes en situation de handicap.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement & députée
> Le NFP veut obtenir par la force ce qu’il n’a pas obtenu par le vote.
C’est cela qu’on appelle un coup d’État.
> Être de gauche n’est pas qu’une affaire de place dans l’hémicycle ! C’est aussi et surtout avoir le courage de sortir de l’outrance et de la violence de LFI, pour travailler pour le pays. Nous sommes prêts aux compromis, si la gauche sort de sa compromission avec Mélenchon.
Aurore Bergé, ministre
chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations & députée
> Le Président de la République
est garant de l'unité du pays et de sa stabilité. Nommer un Premier Ministre
qui se ferait censurer le lendemain n'a aucun sens. Il faut continuer à
dialoguer. Dans des démocraties proches de la nôtre, bâtir des coalitions prend
des mois.
> Les Français ont choisi une nouvelle donne politique avec 3 blocs. Personne n'aura demain une majorité. La question est de ne pas avoir une majorité contre le prochain gouvernement. Le NFP nous disait minoritaires à 250 députés et voudrait gouverner à moins de 200 !
> La ligne du prochain gouvernement ne peut pas se résumer à abrogation et taxation. Sinon ce gouvernement serait immédiatement censuré.
> Les Jeux Paralympiques ne sont pas des sous Jeux Olympiques ! 2 millions de billets ont été vendus. La ferveur populaire est la même. Les Français vont découvrir de grands athlètes aux parcours de vie exceptionnels.
> Elise était une femme, une fille, une mère. Elle a été assassinée par son mari parce qu'elle voulait être libre. Les femmes n'appartiennent à personne. Elles sont souveraines dans leur décision. Libres. C'est aussi pour cela, pour elle(s), que nous devons légiférer sur le contrôle coercitif et que les décisions rendues à Poitiers sont si essentielles.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie & député
> Avoir le courage de la négociation sans avoir l’impression de se
compromettre. C’est aussi ça le leadership, dans le monde économique, comme en
politique.
> Pour réconcilier économie et écologie, le leadership des organisations doit changer en profondeur. Et ça vaut aussi pour les politiques !
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention & député
> Rentrée scolaire. La campagne de vaccination contre le papillomavirus
est de nouveau proposée à tous les élèves de 5ème. Nous poursuivons le travail
engagé pour améliorer la couverture vaccinale, avec un objectif de 80%
d'enfants vaccinés en 2030.
> [Bronchiolite] En 2023, 5.800 hospitalisations ont été
évitées grâce à l’immunisation. Grâce à la mobilisation du ministère de la Santé,
en 2024 la prévention se renforce:
- Doublement des doses de traitement préventif
- Doses accessibles à l’hôpital & en pharmacie
- Vaccination de la femme enceinte.
> Lutte contre les déserts médicaux : le décret du 7 juillet 2024 assouplit les règles d’installation des pharmacies dans les territoires considérés comme fragiles pour faciliter l’accès aux médicaments pour tous les Français. Une mesure largement saluée.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture &
députée
> [Nomination d’un premier ministre] Le président de la République est
dans son rôle. Il est important de trouver quelqu’un qui pourra s’appuyer sur
le soutien le plus large possible à l’Assemblée nationale. Mais il est vrai que
cette situation de blocage ne doit pas perdurer si on veut éviter une crise
politique majeure qui fera le jeu du Rassemblement national.
> Les Français ont voté pour un changement de politique. Ça implique un changement de casting gouvernemental. Le premier ministre, comme beaucoup de ministres, ne peuvent pas être issus de nos rangs.
> Le président de la République a reconnu au mois de juillet la défaite du bloc central. Mais ce n’est pas pour autant qu’il y a un gagnant. Les autres composantes de l’Assemblée nationale doivent accepter que l’exercice du pouvoir suppose des compromis. Quand on pèse, comme le NFP, un tiers des sièges, on ne peut pas vouloir imposer son seul programme aux deux autres tiers.
> Un point partout et balle au centre. Si on passe plus de temps à chercher des coupables qu’à avancer, nous ne serons pas à la hauteur du moment. Chacun doit arrêter de camper sur ses positions. Aujourd’hui, personne ne discute vraiment. Pour avancer, il faut poser quatre ou cinq priorités de travail. Définissons ces grands axes et bâtissons des compromis.
> La proposition de Mélenchon, c’était le programme du NFP, tout le programme, rien que le programme. Ça ne pouvait pas fonctionner. Ce programme, qui prévoit par exemple un choc fiscal comme jamais n’en a connu la Ve République, ne convient pas à deux tiers des députés et sept groupes politiques. C’est ce qu’ils ont clairement indiqué au président.
> Il existe un chemin. Non pour une coalition de
gouvernement, mais pour un pacte de non-agression ou de non-censure autour
d’une liste de priorités, chacun gardant sa liberté et son ADN. Tous les
groupes politiques ou presque évoquent la santé, l’école, la juste rémunération
du travail ou encore l’urgence climatique et l’autorité de l’État.
Concentrons-nous sur ça et trouvons les terrains d’entente comme savent le
faire les élus locaux. J’ai ce regret que le NFP a refusé cet exercice.
Impossible de prétendre faire «du texte par texte» dans ces conditions. Or, le
programme du NFP, par ses outrances, a inutilement antagonisé tous les autres
groupes politiques. Les composantes modérées du NFP en ont conscience. Donc
sortons des faux-semblants. Entre ne pas changer une ligne à notre code général
des impôts et faire 150 milliards d’euros d’augmentation des impôts, il y
a tout de même de la marge.
> Notre porte reste ouverte pour échanger avec ceux qui veulent créer du consensus sur des thèmes qui nous rassemblent. Il faut, tous, sortir de notre zone de confort. Prendre des risques et renoncer à des éléments de nos programmes respectifs. Si on allait vers un accord avec la seule droite, cela se ferait sous la menace d’une motion de censure du RN, ce qui reviendrait indirectement à devoir faire des compromis avec Marine Le Pen. Ce serait inacceptable et tout le contraire du front républicain qui s’est mobilisé le 7 juillet. Comme beaucoup, j’ai été élue grâce au front républicain.
> Je n’entends pas LR évoquer son intention de former une coalition gouvernementale avec nous. Quand une option n’est pas sur la table, il faut savoir l’entendre. La France est un pays complexe. Oui, notre pays a besoin d’autorité, mais aussi de protection et de redistribution qui sont historiquement des combats de gauche. Dans ma circonscription de l’Arrageois, les électeurs du RN eux-mêmes n’appellent pas à durcir les conditions de l’assurance-chômage, ils demandent un rééquilibrage de la fiscalité entre les revenus du capital et les travailleurs et ils espèrent une augmentation des salaires et plus de services publics.
> Sur la justice sociale et écologique en matière de fiscalité, on peut faire des propositions. Lors du budget, nous devons aussi donner plus de visibilité à la planification écologique. Il y a encore trop d’incitations fiscales pour des secteurs carbonés. Mais il y a deux cordes de rappel absolues : l’attractivité de la France et la capacité à financer dans de bonnes conditions nos dépenses publiques.
> J’ai tendance à penser que quelqu’un d’expérience, de respecté, qui vient de la gauche et qui n’a pas d’échéance électorale n’est pas un mauvais casting. Bernard Cazeneuve peut être cette personne. Mais le cœur du sujet, c’est encore et toujours « avec qui » et « pour faire quoi ». Les députés doivent s’y retrouver.
> Nous devons retrouver notre capacité d’innover en matière d’idées et réenchanter le militantisme. Je me réjouis qu’Élisabeth Borne et Gabriel Attal soient présents le 7 septembre à la rentrée de Territoires de progrès. Cela montre notre volonté de contribuer.
> Beaucoup de propositions des Jeunes agriculteurs et de la FNSEA ont été votées dans le projet de loi d’orientation agricole en mai. En tant que députée, je souhaite que nous avancions et l’enrichissions avec le Sénat pour le faire aboutir vite. Cela devient urgent pour nos agriculteurs.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe & député
> Pour Matignon, les noms importent moins que la capacité à rassembler.
Non seulement une majorité est souhaitable, mais elle est possible. De la
gauche modérée à la droite républicaine. Il suffit d’examiner les programmes
pour s’en apercevoir.
> Regardons autour de nous. En Europe, quand des forces politiques refusent de composer une coalition, elles sont ensuite lourdement sanctionnées dans les urnes. Gardons l'exemple espagnol en tête.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement & député
> On ne fait pas partir une fusée quand on sait qu’elle se crash
quelques secondes après. Il est normal que le Président, garant de la stabilité
institutionnelle de notre pays, mène des consultations pour trouver un
gouvernement qui ne se fait pas censurer d’office.
> La seule majorité dont dispose le Nouveau front populaire, c’est une majorité contre lui. On n’est pas dans Tintin et les Picaros. On ne peut exiger prendre la tête du gouvernement quand on a une majorité de députés contre soi.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Quand la poésie devient une violation morale, l’école un vice, le
chant un péché et le seul son d’une voix féminine hors du foyer une infraction,
ce n’est plus une atteinte à la liberté des femmes afghanes, c’est une négation
de leur existence même. Soyons leurs voix, mobilisons-nous pour leurs
droits.
> Une première et une pionnière pour défendre une voie médiane, une voie de consensus ! J'adresse mes félicitations et mes vœux de réussite à Veylma Falaeo, première femme Présidente du Congrès de Nouvelle-Calédonie. Ensemble, sachons trouver le chemin d’un avenir commun et serein.
> Depuis la Concorde, à travers une cérémonie sublime, la France envoie ce soir un message au monde : choisir l’inclusion, choisir la fraternité, c’est rendre l’humanité plus forte. Vive les Jeux paralympiques!
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Les Français sont absolument de bon sens et ils disent simplement
« Lorsqu'il y a accumulation de fautes, de condamnations, de décisions de
justice et d'interventions des forces de l'ordre, vous ne pouvez pas faire
comme si rien ne se passait ». Et donc le sentiment, pas le sentiment, la
réalité qui est créée par le fait que les mécanismes administratifs, les
mécanismes de justice, s'additionnant les uns aux autres, font que l'impunité
apparaît comme une réalité de tous les jours. Cette impunité, elle est purement
et simplement inacceptable aux yeux de nos concitoyens. Et elle doit l'être aux
yeux des responsables du pays. Et donc ce garçon, cet homme qui a été fauché,
arraché de la vie et des siens, on ne peut pas faire comme si de rien n'était.
Et on ne peut pas dire que c'est seulement un sentiment de quelque chose :
c'est une réalité. Cette réalité, elle commande et elle s'impose à tous les
responsables publics.
> François Hollande, que je sache, a été président de la
République. Il devrait s'en souvenir aussi. S’il a été président c’est qu’il
doit connaître la Constitution. La Constitution, l'article consacré au pouvoir
du président de la République en matière de Gouvernement, c'est l'article 8. La
première phrase de l'article 8 c'est, « le président de la République
nomme le Premier ministre ». Point. Il ne dit pas : « il nomme
le Premier ministre sur désignation par un parti minoritaire ». (…)
L'autre phrase, c'est « Le président de la République veille au
fonctionnement régulier des pouvoirs publics ». Il y a sur les réseaux
sociaux, si vous cherchez ces jours-ci, qui circule, un extrait d'une interview
de François Mitterrand qui connaissait vaguement la Constitution, dans
laquelle, devant Jean-Pierre Elkabbach et Alain Duhamel, dit, « Mais c'est
le président de la République qui nomme le Premier ministre », et il
parlait pour son camp, « et nul ne peut l'y forcer, et il n'est en rien
obligé de choisir ». Je cite à peu près exactement les mots de de François
Mitterrand, mais j'imagine que sur vos antennes vous les retrouverez, « et
nul ne peut l'obliger de choisir, même pas dans le parti le plus
nombreux ». Le président de la République, c'est la Constitution. Et c'est
pour des raisons très profondes que je vais vous rappeler. Il sait du verbe
savoir, pertinemment, François Hollande. François Bayrou : Ce n'est pas parce
qu'il fait semblant que l'on peut croire qu'il ignore tout ça. Il sait
parfaitement.
Mais vous voyez bien dans le jeu politique aujourd'hui, les jeux de rôle, tous
ceux qui font semblant d'adopter une attitude qui, en réalité, ne correspond
pas à ce qu'ils pensent profondément. Et donc je reviens à cette affaire.
Pourquoi est-ce que la Ve République a décidé ça ? Parce qu'on a connu 15
ans où les gouvernements tombaient tous les 3 mois, avec des gens de bonne
volonté, quelquefois, Pierre Mendès France par exemple. Les gouvernements
tombaient et le président de la, enfin, et le général De Gaulle, avant même
d'être président de la République, ayant fait l'expérience de cette
instabilité, il a dit quelque chose de très simple. Il a dit, « nous
allons arracher l'exécutif, le gouvernement aux manœuvres
parlementaires ».
> Quand vous dites qu'il y a une crise politique, moi je ne crois pas. Je crois qu'on est entré dans une nouvelle séquence, avec un nouveau paysage politique, que ce paysage politique est plus difficile à gérer que quand vous avez une majorité tout seul. Mais que c'est l'expression des Français. Expression biaisée, expression déviée par ceux qui disent « on a gagné une élection » alors qu’en chiffres, ils ont à peine le tiers des sièges. Deuxièmement, personne n'a voté ni pour leur programme, ni pour une candidate que personne ne connaissait et dont personne n'avait jamais entendu le nom. Même pas eux.
> [Législatives] Personne n'a gagné cette élection d'une certaine manière tout le monde les a perdues. (…) Au premier tour, le premier, c'est le Rassemblement National, qui a d'ailleurs le groupe le plus nombreux à l'Assemblée nationale. Et au 2e tour, le premier, c'est tous ceux qui ont dit, « Nous ne voulons pas du Rassemblement National », qui a empêché quelque chose qu'il considérait et que nous considérions tous comme un danger pour la France. Et donc, cet ensemble dans lequel les électeurs n'ont pas trié, ils n'ont pas dit, et vous non plus, et aucun de ceux qui nous écoutent quand il était placé devant ce choix, « Rassemblement national ou front républicain ». Aucun d'entre eux n'a dit « je vais voter pour le NFP ou je vais voter pour le centre » (…) et c'est le seul, la seule dominante de cette élection. Et faire passer ce vote, qui était un vote de salubrité, ou de précaution, ou de prudence nationale pour un vote de choix à l'intérieur du Front républicain, mais c'est une tentative de dévoiement de cette élection.
> Le président de la République a la responsabilité de
nommer un Premier ministre. Vous savez ce que je plaide depuis le
début. Je pense qu'il est vain de demander aux partis politiques de
s'entendre. Ils ne veulent même pas s'asseoir autour de la même table et c'est
normal parce que leur ADN, ça n'est pas le rassemblement, c'est la division.
Leur ADN, ce n’est pas le rassemblement, c'est l'opposition entre eux. Et je
dis ça alors que j'aime les partis politiques et que j'en préside un. (…)
C'est la responsabilité, dans les institutions françaises, du président de la
République française, à la différence des pays qui nous entourent, de choisir
le Premier ministre parce que nous avons, je parle pour les
constitutionnalistes et c'est la constitution de la Ve République, la
séparation des pouvoirs. Il y a d'un côté le pouvoir exécutif et de l'autre le
pouvoir législatif. (…)
Il se trouve que le pouvoir exécutif n'a pas sa source dans le pouvoir
législatif. Il a sa source dans l'expression du peuple au travers de l'élection
du président de la République pendant 5 ans. Sauf dans le cas, on en est très
loin, où il y’a une majorité nette qui s'est exprimée. Et quand il y a cela,
c'est-à-dire une majorité absolue à l'Assemblée nationale ou une majorité
relative très large, quand une majorité s'exprime, le président de la
République nomme le poste de ministre, je cite de Gaulle « en tenant
compte des nuances de l'Assemblée nationale ».
> Vous savez, il y a 2 visions. Il y a ceux qui croient que le Premier ministre est un exécutant aux ordres du président de la République. Je n'ai jamais cru cela. Je m'y suis opposé sous Nicolas Sarkozy, sous ses successeurs, jusqu'à le plus récent. Je n’ai jamais cru cela. J'ai pensé que la responsabilité de chef du gouvernement est une responsabilité à part entière et c'est une responsabilité vis-à-vis du pays que de définir pour lui une politique et d'être capable de la défendre devant les assemblées, devant l'Assemblée nationale et le Sénat, y compris en discutant, en dialoguant, je ne veux pas employer le terme de négocier parce qu’il rappelle autre chose, mais avec les forces politiques, y compris celles qui ne sont pas de votre avis.
> Je ne signe pas votre expression de crise politique. Je pense qu'il y a un moment de mutation. Il y a un changement très important dans lequel on ne peut plus se contenter d'avoir des exécutants, qui, à l'Assemblée nationale, annoncent un programme et tous les députés lèvent la main pour voter oui.
> J'ai dit que la réforme des retraites, pour moi, était améliorable et je ne l'ai pas dit depuis aujourd'hui, je l'ai dit depuis le jour où elle a été proposée et adoptée.
> J’ai un ami qui est un chef d'entreprise dans le
domaine du nettoyage. Beaucoup de mérite, de remarquables réussites. Il a 3000
personnes qui travaillent dans son entreprise. Les prix qu'il a fixés dans les
contrats avec les collectivités locales, ou avec les entreprises, ou avec les
hôpitaux parce qu'il les nettoie, ces prix sont fixés quelquefois pour 3 ans et
vous allez augmenter sa masse salariale de 15%, 20%? (…)
D'autant que dans le même programme, il y a le blocage des prix. J'ai souvent
pris comme exemple un boulanger. Avec ses charges, ses charges salariales, ses
charges d'énergie, il vend la baguette mettons 1€, c'est un exemple, si vous
augmentez sa masse salariale de 15 ou 20%, qu'est-ce qu’il va lui
arriver ? Il ne fabriquera plus de baguettes, il fera des pains fantaisies
et encore…S'il reste ouvert, parce que ne croyez pas que beaucoup de ces
entreprises soient en situation garanties pour l'avenir. En réalité, on
articule des promesses électorales qui sont dangereuses et intenables. Et vous
voulez que le président de la République, par exemple, reste indifférent à ces
choix. Je rappelle, il a en charge le fonctionnement régulier des pouvoirs
publics et c'est dans cet esprit-là qu'il dit, « il faut chercher d'autres
solutions que celles qu'on a voulu nous imposer ».
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont plus retranscrits]
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Si le NFP avait réellement voulu gouverner alors ses dirigeants
auraient dû mener des discussions avec les autres groupes pour bâtir une
majorité. En voulant imposer leur projet ils s’exposaient à une censure
immédiate. Le Président a eu raison d’en tirer les conséquences.
● MoDem
Perrine Goulet (députée)
> Faisons une grande coalition entre partis sérieux et républicains car il
y a des sujets sur lesquels les Français nous attendent qui ne sont ni de
droite, ni de gauche.
Que ce soit la valeur travail, que ce soit l'école, que ce soit l'hôpital par
exemple, mettons-nous autour de la table sur ces sujets qui préoccupent les
Français et trouvons des consensus
> Le front de gauche nous propose une candidate qui est à l'opposé des valeurs qu'ils défendent : une énarque, haute-fonctionnaire, parisienne qui n'est pas élue. Et on nous demande d'accepter une candidature qui ne correspond pas à ce que les gens ont dit dans les urnes il y a quelques semaines.
> Il y a des gens [à gauche] qui ont quand même prôné la paresse alors que moi je défends la valeur travail.
● Parti radical
Nathalie Delattre (sénatrice)
> Je salue l’initiative du Pr. Karine Chevreul qui lance l’étude Mentalo.
Une recherche participative unique qui implique 2500 jeunes pour évaluer leur santé
mentale à 2026 et comprendre les mécanismes de dégradation, s’il y en a.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> Les ministres européens des affaires étrangères se retrouvent
aujourd'hui à Bruxelles. Ce choix de lieu plutôt que Budapest est un signal
fort d'unité à tous ceux qui aimeraient voir l'Europe divisée par les actes
isolés de Viktor Orbán. Bienvenue à Bruxelles, Dmytro Kuleba! Votre présence
est une bonne chose. La défense de l'Ukraine demeure une priorité de premier
plan pour l'Europe.
> Une économie prospère et compétitive est un gage indispensable d’un continent en bonne santé. Pas de secret pour y arriver : l’Europe doit simplifier, investir et innover.
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