► Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement,
certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs
propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos
critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]
Bruno Le Maire,
ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et
Numérique
> Les Français sont allés massivement aux urnes
le 7 juillet. Ils ont dit non à l’arrivée du Rassemblement national au pouvoir.
C’est une excellente nouvelle.
La France reste la France, hostile à toute discrimination et à toute
distinction entre les citoyens.
Je veux adresser à tous nos élus mes félicitations les plus chaleureuses. Ils
ont résisté dans des circonstances difficiles. Nous revenons moins nombreux à
l’Assemblée nationale : cela doit nous conduire à une grande humilité. Plus que
jamais, restons unis.
La nouvelle donne politique issue de la dissolution présente trois risques
majeurs. A nous de les conjurer.
Le risque le plus immédiat est une crise financière et le déclin économique de
la France. L’application du programme de rupture du Nouveau front populaire
détruirait les résultats de la politique que nous avons conduite depuis sept
ans et qui a donné à la France du travail, de l’attractivité et des usines. Ce
projet est exorbitant, inefficace et daté. Sa légitimité est faible et de
circonstances. Il ne doit pas s’appliquer.
Le deuxième risque est une fracture idéologique de la nation, emportant avec
elle des querelles incessantes et un épuisement collectif. Nous devons tout
faire pour prévenir ce risque. Nous devons apporter des réponses à la colère et
aux inquiétudes légitimes de nos concitoyens, notamment les 10 millions qui ont
voté pour le Rassemblement national. Nous devons agir autrement. Nous devons
écouter, entendre, répondre sans délai, en associant toutes les forces de la
nation.
Sans quoi nous irons droit au blocage et à la crise de régime. C’est le dernier
risque. Les forces de l’Assemblée nationale sont éparpillées. Leurs idées le
sont encore plus. Nous avons un besoin impérieux de cohérence et de lucidité.
Plus que jamais par conséquent, revenons au réel.
Passées les élections législatives, il reste le monde. Il reste la guerre en
Ukraine, le conflit au Proche-Orient, la compétition économique et
technologique farouche entre les nations, l’accélération du réchauffement
climatique. La France ne peut pas rester spectatrice de ces bouleversements.
Elle doit en être un acteur majeur. Toutes les forces politiques qui croient
dans l’économie de marché, dans le redressement des finances publiques, dans la
transition énergétique, dans la construction européenne et dans le
rétablissement sans faille de l’autorité de l’Etat doivent donc se dégager de
leurs intérêts partisans, pour poursuivre l’indispensable transformation de
notre modèle économique et social et affirmer notre puissance.
La place de la France au 21e siècle se joue maintenant. Elle est à ce prix. Le
prix du réel.
Gérald Darmanin,
ministre de l’Intérieur et des Outre-mer
> Il est hors de question de gouverner ou de soutenir une coalition qui
aurait un lien quelconque avec La France insoumise et, bien sûr, avec le
Rassemblement national.
> Il faut demander au Parti socialiste s’il accepte de rompre avec LFI et dans ces cas-là, à mon avis, sur des grands sujets, on pourrait toujours discuter.
> Nationalement, je pense que personne n’a gagné, et qu’il faut donc éviter la prétention dans la majorité.
Nicole Belloubet,
ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse
> Ce que nous voulons tous, c'est que la France
soit gouvernée. Pour cela, il y a la nécessité d'un dépassement ! On ne
peut pas rester chacun dans son couloir, sinon on ne pourra pas gouverner le
pays, et il y a l'envie de réformer.
Stéphane Séjourné,
ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, secrétaire général de
Renaissance
> La France condamne fermement les frappes
russes sur des cibles civiles en Ukraine, dont l’hôpital pour enfants
Okhmatdyt. Ces actes barbares sont des crimes de guerre. Notre soutien à
l’Ukraine doit se renforcer. La Russie ne doit pas gagner cette guerre.
Prisca Thevenot,
ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée du Renouveau démocratique,
porte-parole du Gouvernement
> Quand le peuple vote, le RN perd. Hier, c’est
la République qui a gagné. Hier, c’est une certaine idée de la France qui l’a
emporté sur les extrêmes. Tout est désormais à construire, en responsabilité et
avec humilité.
Aurore Bergé, chargée
de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les
Discriminations.
> Depuis
hier soir, on ne cesse de nous demander: qui ? Mais la seule question devrait
être le quoi ! Sur la base de quel projet pour notre pays. Et ce projet ne peut
pas exister sans compromis.
> Nous sommes le seul bloc qui peut s'élargir. Le seul bloc qui peut éviter l'instabilité permanente. Le RN heureusement ne peut pas former de gouvernement. Un gouvernement autour de LFI serait renversé dès le lendemain.
> A la fin, au sein du NFP, c'est toujours LFI et Jean Luc Mélenchon qui gagnent et imposent la ligne. Il en a refait la démonstration hier soir. Les Français n'ont pas élu Mélenchon Premier Ministre.
Roland Lescure, ministre
délégué chargé de l’Industrie et de l’Energie
> 70% des Françaises et des Français ont voté
contre le RN, et c’est un soulagement. Le bloc central et le bloc de gauche
savent ce qu’ils se doivent mutuellement dans cette élection. Maintenant au
travail.
Frédéric Valletoux, ministre
délégué chargé de la Santé et de la Prévention
> Il nous faut travailler avec tous ceux qui ont
en partage les valeurs de la République. Depuis les sociaux-démocrates
jusqu’aux républicains de la droite modérée. Proposons aux Français un projet
cohérent et solide.
> Heureux que cette troisième voie républicaine que j’évoquais pendant toute la campagne ait rencontré le soutien des électeurs du sud Seine-et-Marne. Place désormais à la construction d’un bloc central élargi capable d’agir pour faire avancer notre pays.
Agnès
Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture
> J’ai fait une campagne de terrain durant
laquelle j’ai entendu beaucoup de colère, de ressentiment, d’inquiétude et une
demande de justice sociale. Il faut y répondre.
Jean-Noël Barrot, ministre
délégué chargé de l’Europe
> Le vote RN est alimenté par un sentiment
d’abandon, de dépossession et d’injustice. Nous devons donc garantir que l’Etat
soit à la hauteur de ses missions sur la sécurité, l’école et la santé, en
comblant le fossé qui s’est creusé entre une partie des élites et les Français.
> Je condamne fermement les frappes russes en Ukraine qui ont visé ce matin des objectifs civils, dont un hôpital pour enfants. J’exprime ma pleine solidarité au peuple ukrainien. Nous le soutiendrons aussi longtemps et intensément que nécessaire face à l’envahisseur russe.
> Il faut le reconnaître : beaucoup de députés élus hier l’ont été grâce aux voix d’électeurs qui n’adhéraient pas entièrement à leur projet. Nous devons désormais trouver les chemins pour bâtir une nouvelle majorité à l’Assemblée nationale qui respecte le choix des Français.
Guillaume Kasbarian, ministre
délégué chargé du Logement
> Un contrat de gouvernement doit être trouvé
dans l’intérêt des Français. Une chose est claire : je ne participerai pas à
une coalition dans laquelle il y aurait LFI ou le RN.
> Une nouvelle phase politique est en train de s’ouvrir. Il n’y a pas de parti majoritaire ou de bloc majoritaire à l’Assemblée nationale. Personne, aujourd’hui, ne peut prétendre gouverner tout seul.
Sabrina Agresti-Roubache,
secrétaire d’Etat chargée de la Ville, de la citoyenneté et de l’Intégration
> La France a résisté. Le verdict des urnes a
été clair : le Rassemblement national n’accèdera pas au pouvoir.
Cette victoire collective pour barrer l’extrême droite ouvre un nouveau chemin
qui doit ramener de la stabilité, de l’apaisement et de la concorde dans notre
pays. Il nous faut écouter et répondre aux préoccupations et colères des
millions de Français qui se sentent laissés sur le bord du chemin et restaurer
leur confiance dans nos institutions.
C'est ensemble, avec humilité et détermination, en associant toutes les forces
républicaines et démocrates, que nous pourrons éviter le blocage du pays et
porter un projet de dépassement dans l’intérêt suprême de la Nation.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La coalition que j’appelais de mes vœux depuis
des mois devient maintenant obligatoire, parce qu’elle vient des Français.
> «Travaillez ensemble!»: c’est le message que nous envoient les Français. On me dit depuis des années que la France ne serait pas capable de compromis ou de coalition. Je pense l’inverse. Il est temps !
> Cette Assemblée nationale que les Français ont choisie, nous avons le devoir de la faire fonctionner.
> Pendant 2 ans, j'ai montré que j'étais capable de gérer une Assemblée sans majorité. Si je peux y être utile, je le serai.
> Les Français nous ont parlé de pouvoir d’achat, de pouvoir de vivre, d’efficacité de l’État et de services publics : beaucoup de sujets sur lesquels nous devons et pouvons converger, à leur service.
► Haut-commissariat
au Plan
François Bayrou (Commissaire, président du Mouvement démocrate)
> Il y a 2 des 3 blocs qui sont arrivés devant,
c'est-à-dire le nouveau Front de gauche et Ensemble avec quelques sièges
d'écart, mais il reste des dizaines de sièges qui, pour l'instant, ne sont pas
affectés.
Cette élection n'a pas livré
numériquement son verdict. Elle a livré son verdict sur une question
essentielle qui était la question posée dimanche soir du premier tour, c'est
« Est-ce que les Français voulaient que le Rassemblement national ait la
majorité absolue ? ». Et c'était d'ailleurs ce que les dirigeants du
Rassemblement national demandaient. Ils disaient, « Pour gouverner, il
nous faut la majorité absolue ». Or, bien loin d'avoir la majorité
absolue, en réalité, c'est un écroulement auquel on a assisté entre les 2
tours. Parce que les Français ont répondu simplement, « Non, nous ne
voulons pas que vous ayez la majorité absolue ». Ça ne veut pas dire
d'ailleurs qu'il faudra oublier ce que ces électeurs ont dit au premier tour en
particulier.
Et qu'il y a des possibilités d'entendre
et de trouver des chemins nouveaux pour qu'ils soient certains que, comme
citoyens français, on les entend ou que l'on a entendu leurs difficultés et
leurs angoisses.
Mais le scrutin n'a pas rendu son
verdict pour la répartition des forces.
Le paysage n'est pas encore clarifié, on
espère qu'on va faire des pas. Mais ajoutons une chose même. Si ses
responsables ne le disent pas, le Front Populaire, le Nouveau Front Populaire,
l'Union de la gauche a des attitudes et des choix politiques qui sont
incompatibles entre eux. Quand Monsieur Glucksmann hier soir, on était sur le
même plateau, s'exprime, il dit à peu près le contraire de ce que Jean-Luc
Mélenchon dit. Et les répartitions des forces entre eux... Ils ont signé un
programme, mais ce programme est incompatible avec ce qu’un très grand nombre
de Français pensent de l'avenir de la France. Ce programme est incompatible
avec l'Union européenne. On vient d'entendre à l'instant que c'est une
dimension de notre avenir.
> Je ne crois pas
que la France soit ingouvernable.
Je pense que des chemins existent.
Le chemin, je le crois peut se trouver.
Je n’ai pas dit qu'il était certain de se trouver. Je pense que c'est
extrêmement difficile. Mais je sais avec certitude que ces blocages-là devront
être levés parce qu'il y a une disposition constitutionnelle, c'est qu'on ne
peut pas dissoudre l'Assemblée nationale avant le 8 juillet 2025. Ce qui veut
dire que, ou bien, on est irresponsable et à ce moment-là, chacun dit
« C’est mon programme qui va s'imposer, c'est nous qui avons gagné, avec
des batailles de chiffres », ou bien, on dit, « Il va falloir qu'on
réfléchisse et qu'on fasse des pas les uns vers les autres ».
> Si le Rassemblement national était arrivé en tête avec 15 sièges d'avance, le président de la République, naturellement, aurait réfléchi à la proposition qu'il fait. Mais aucun d'entre nous n'aurait songé à gouverner avec lui parce que son programme, sa manière de voir les choses, ses idées, sont incompatibles avec le réel, avec la vie telle que nous la voulons. Et donc, je ne sais pas moi, avec la levée de toutes les décisions qui ont été prises pour aller à l'encontre de la délinquance, la levée de toutes les précautions qui ont été prises pour que l'immigration soit régulée…
> Je crois que personne ne va en rester là ou ne va accepter de rester dans ce blocage qui, pour l'instant, est en effet décidé par la répartition en trois. Permettez-moi de dire au passage que si j'avais réussi à persuader autour de l'idée d’une loi électorale proportionnelle (…) ça aurait changé qu'on n’aurait pas eu des alliances de la carpe et du lapin. Se mettent ensemble, à cause du scrutin majoritaire, des forces politiques et des gens qui n'ont rien en commun. Je citais Monsieur Glucksmann. Il a fait toute la campagne des Européennes en disant « Avec moi, Mélenchon, jamais !», et puis vous voyez la situation aujourd'hui. Et réciproquement. Dans un scrutin proportionnel ou avec une loi électorale proportionnelle, chacun se présente sous ses propres couleurs et il n'y a pas d'alliance contre-nature.
> Je pense que les prises de position qui sont celles de LFI, on a encore vu Jean-Luc Mélenchon hier soir, sont et tout le monde le sait, alors on fait semblant de ne pas le savoir, ceux qui sont autour de la table et qui ont signé ces accords font semblant de ne pas le savoir, mais tout le monde sait parmi eux aussi, qu’il y a de l'incompatible entre les prises des positions des deux. Que les positions des uns conduisent inéluctablement à une crise européenne et que les autres voudraient au contraire un chemin de construction européenne.
> Qui est capable de constituer un ensemble ? Je rappelle que, au premier tour, nous avions décidé de ne pas présenter de candidats contre 60, 75 peut-être, candidats de forces politiques compatibles avec ce que nous étions ou que nous estimions compatibles et que nous pensions nécessaire de protéger. On n'a pas encore parlé avec ceux-là. Je prends un exemple, ce que le ministère de l'Intérieur appelle « divers centres », c'est évidemment plus près de nous que de qui que ce soit d'autre. Et ils sont nombreux.
> On est entré dans un temps de pluralisme dans lequel les Français ont imposé, contre leurs dirigeants très souvent, qu’on sorte du gouvernement des uns contre les autres pour entrer dans le gouvernement des uns avec les autres autant que possible.
> Vous excluez l'extrême gauche et l'extrême droite et vous avez là un ensemble démocrate et républicain qui, selon moi, devrait se parler, se reconnaître, s'accepter et un jour prochain gouverner ensemble. (…) On voit après s'il est possible de rapprocher les points de vue. S'il y a de l'impossible, on aura ce qui est détestable, un gouvernement minoritaire. Mais un gouvernement minoritaire avec les armes institutionnelles limitées par le fait qu'on ne peut pas dissoudre l'Assemblée nationale.
> Une fois qu'on aura le décompte réel et les rapports de force à l'intérieur de chaque camp, ce qui est évidemment très important, ce jour-là, la première étape, c'est accepter l'idée qu'on puisse être partenaires, qu’au-delà de ses camps, de ses agacements ou de ses obsessions, ou de ses idées qu'on croit différentes, au-delà de cela, il y a l'idée qu'on devrait faire des choses ensemble. Si des responsables politiques, et il y en a beaucoup et quand je dis qu'il y en a beaucoup, j'affirme, j'atteste, qu'un grand nombre d'entre eux disent, « Il faudra bien qu'on fasse quelque chose ensemble ». Et donc ce jour-là, on commencera à dire aux Français, « Peut-être qu’on peut s'engager dans un chemin qui ne sera pas le chemin de l'affrontement et du désordre ».
> Ce qui me désespère depuis des années, c'est qu'il y a une rupture qui s'est révélée de plus en plus profonde, entre la base de la société, ceux qui travaillent, ceux qui cherchent du travail, ceux qui sont à la retraite ou voudraient y être, et puis ceux qui sont présentés comme étant le sommet. Je ne suis d'ailleurs pas sûr que le sommet soit très haut. Mais cette absence de compréhension, de langues différentes… Quand le sommet s'exprime, il arrive très souvent que la base devant son écran ou devant son ordinateur ne comprenne pas ce qu’il dit. Le sommet vit dans un univers de chiffres et de concepts qui me paraît très éloigné de ce que vivent les gens dans les familles ou dans la recherche ou dans l'expérience de solitude qui est la leur.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]
Sylvain Maillard (président du groupe à
l’Assemblée nationale)
> On doit construire une majorité, ça va être le travail des prochaines
semaines, pour trouver une coalition de majorité relative sur des items
importants comme le pouvoir d’achat, la sécurité, avec tout l’arc républicain,
pas LFI, pas le RN, tous les autres députés ont vocation à construire cette
majorité relative. Ça va prendre plusieurs semaines.
On n’a pas cette culture de la coalition en France. On a commencé les
différents contacts. Il faut arrêter cette fadaise de croire que la gauche va
construire une majorité. Ça ne durera pas deux jours, on a besoin de prendre du
temps, il faut construire quelque chose de solide qui tienne les trois
prochaines années.
Benjamin Haddad
(porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale)
> Le pays n’est pas à gauche. Il demande de
l’autorité mais ne veut pas sauter dans le vide avec le RN. En travaillant avec
les Républicains, en respectant l’indépendance de chacun, nous pouvons créer un
bloc central qui sera premier à l’assemblée nationale.
Mettons de côté les désaccords et travaillons pour l’intérêt général du pays.
Nous n’avons pas su le faire ces deux dernières années, et nous avons chacun
une part de responsabilité. Mais la perspective de voir LFI dans un
gouvernement doit nous appeler à la responsabilité.
> On nous annonçait que le bloc central serait balayé. Il n’en est rien. Nous sommes restés cohérents sur nos convictions: la nécessité de réformer le pays, l’Europe, la défense des valeurs républicaines.
> Aucune espèce de compromission ni avec le RN, ni avec LFI. Nous ne pourrons travailler avec ceux qui ont fait de la brutalisation de la vie politique et de la division des Français leur carburant électoral.
> Tendons la main aux Républicains pour l’intérêt général du pays.
> Avant de parler de postes, il faut être clair sur les projets et les valeurs. Le premier à s’exprimer au premier et au second tour pour la gauche était Jean-Luc Mélenchon. Est ce que les Socialistes veulent gouverner avec Rima Hassan et un député fiché S?
Pieyre-Alexandre
Anglade (député)
> À l’Assemblée je défendrai le projet
résolument républicain et européen pour lequel vous m’avez élu ! (…) Dans
cette nouvelle Assemblée il faudra travailler différemment. J’y prendrai toute
ma part !
Maud Bregeon
(députée)
> Je ne participerai pas à une coalition autour
de ceux qui ont cautionné l’envoi de cocktails molotov sur les forces de
l’ordre à Sainte Soline. Mes divergences sur le fond avec LFI ou EELV, sur
l’ordre ou le nucléaire, sont trop grandes. Les compromis oui, la compromission
non.
> N’oublions pas les 10 millions de français qui ont choisi un bulletin RN hier. On ne peut pas ignorer leurs attentes et leur colère. Ne pas y répondre et faire comme si de rien n’était, c’est fabriquer une bombe à retardement qui explosera à moyen et long terme.
> Depuis la dissolution, on consacre parfois plus de temps à parler des partis que des gens et du pays. Il faut revenir aux attentes des français et les entendre avec lucidité : de l’ordre, une meilleure réponse pénale, des services publics, du pouvoir d’achat.
Jean-René Cazeneuve
(député)
> On peut trouver une majorité socio-démocrate.
> La gauche sociale démocrate est
face à un choix historique :
- rester au sein du NFP avec un programme inapplicable et une majorité
introuvable
- travailler avec le bloc central autour d'un projet progressiste et social à
construire.
> J'entends le Nouveau front populaire expliquer qu'il va gouverner seuls et appliquer son programme. Tout simplement impossible avec 185 députés / majorité à 289. Nous avons besoin d'une coalition et d'un programme de compromis pour apporter stabilité et apaisement dans notre pays.
● MoDem
Maud Gatel (Secrétaire générale)
> J’exhorte la gauche à mettre fin à cette
alliance électorale contre nature pour renouer avec les valeurs républicaines.
● Parti radical
> La forte participation qui se
confirme montre la volonté des Français de choisir le destin de leur pays.
C’est une bonne nouvelle pour notre démocratie.
La vague RN s’est brisée sur les
désistements républicains, et surtout sur ses faiblesses humaines et ses
contradictions politiques. Autre bonne nouvelle qui doit marquer le début du
combat pour la reconquête de ses électeurs.
Enfin et avant toute hypothèse
gouvernementale, il est sage d’attendre les résultats définitifs, et surtout
l’organisation politique que se donnera cette nouvelle Assemblée nationale si
pluraliste.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (présidente)
> D’Orbán à
Bardella, la gonflette institutionnelle des Patriotes pour l’Europe n’impressionne personne.
L’extrême-droite n’aura aucune influence au Parlement européen, ni
majorité ni même minorité de blocage. L’avenir de l’Europe continuera à
s’écrire grâce à une coalition par le centre.
> Kyiv, Sloviansk, Dnipro… La Russie de Poutine a encore tiré des dizaines de missiles sur le sol ukrainien aujourd’hui. Un hôpital pour enfants a été bombardé. Des morts, encore, à travers le pays. L’horreur continue. Le soutien de l’Europe à l’Ukraine doit s’intensifier, vite.
Nathalie
Loiseau
> La peste brune a perdu. Le c(h)olérique ne doit
pas avoir gagné. Non à tous les extrêmes.
> Jordan Bardella vient d’être élu président …du sous-marin russe, le groupe mal nommé des « Patriotes » au Parlement européen. Et devinez quoi ? Vous avez trouvé: comme d’habitude, il n’était pas là.
> L’horreur à Kiev, encore. Le monde n’a pas disparu pendant que nous regardions seulement la situation politique en France. Il est plus violent que jamais. Nous ne pouvons pas ignorer la vraie nature du régime de Poutine. Il faut accentuer notre aide à l’Ukraine, pour elle et pour nous.
> La duplicité du RN en deux
actes :
- faire campagne en jurant ne plus soutenir la Russie
- attendre le lendemain du deuxième tout pour constituer le plus pro-russe des
groupes au Parlement européen.
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