A ceux qui s’émouvraient de parler d’un gain politicien alors qu’un des participants au meeting a été tué par le fusil automatique du tueur, Crooks, cela n’a semble-t-il pas posé de problèmes au camp de Trump…
Ses fanatiques se sont évidemment empressés de rejeter la faute sur le centriste Joe Biden sans la moindre preuve de leurs assertions scélérates, un membre de la Chambre des représentants allant même jusqu’à prétendre que les «ordres» venaient du Président des États-Unis.
Immonde.
Et la manière dont les médias traitent cet événement ne va certainement pas modérer leurs propos…
Sur le fond, il est sûr que Donald Trump a renforcé sa personne auprès de ses fan(atique)s.
Ses postures et ses déclarations après la tentative avaient d’abord cet objectif.
Le voilà affublé à leur intention d’une image de victime héroïque parée d'une aura d'homme indestructible.
De ce point de vue, c’est indéniable que sa campagne va connaître une dynamique.
Il se peut également que certains républicains peu enthousiastes à l’idée de voter pour le personnage aient une certaine empathie à son encontre suite à cet attentat.
Tout comme des «independents» (non-affiliés à un parti) hésitants.
Mais on a peine à croire que tous ceux qui ne veulent pas de Trump à la Maison blanche parce qu’il est un danger pour la démocratie, parce qu’il a été l’instigateur d’un coup d’Etat, parce qu’il est un incompétent qui a un bilan désastreux de ces quatre ans de présidence, parce qu’il est un criminel condamné par la justice mais aussi parce qu’il est lui-même responsable de cet attentat avec ses propos violents, ses postures d’homme fort, sa défense de la possession d’armes de guerre, vont changer d’avis et se rallier à sa candidature.
Et ceux qui ont une mauvaise opinion de l’extrémiste populiste sont majoritaires (près de 54% contre moins de 42% qui ont une bonne opinion selon la dernière agrégation de sondages) dans le pays même si tous n’ont pas l’intention de voter pour Joe Biden.
L’homme est trop polarisant pour penser à un grand déplacement d’intentions de vote en sa faveur.
Les sondages nous le diront en tout cas.
Et s’ils vont dans le sens d’un gain sur le court terme, ce qui est envisageable, n’oublions pas que l’élection est dans quatre mois et que cet tentative d’assassinat, toute préoccupante qu’elle soit pour la démocratie américaine, ne sera pas un des motifs principaux d’un vote pour Trump.
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