Aucun camp n'est majoritaire en sièges ou en voix.
Si ceux qui ont voté pour le camp de la majorité présidentielle n'ont pas voté pour son projet comme le prétendent les médias, juste contre le RN, alors c'est identique pour la Nupes et son projet.
Et comme le RN a décidé de ne pas postuler à former un gouvernement
Dès lors aucun projet n'est légitime à être appliqué tel quel.
C’est donc dans un gouvernement de coalition ou un gouvernement minoritaire soutenu au cas par cas par une majorité à l’Assemblée, voire un gouvernement «technique» de projets que les solutions existent pour que la France soit dirigée, rappelons-le, sous l’autorité du Président de la république.
La sagesse dirait: gouvernez au centre!
Mais sagesse et politique politicienne, ça fait deux...
Ainsi, on assiste du côté de la Nupes à un jeu indigne de la démocratie républicaine qui est de tout revendiquer alors même que dans cette coalition, il n’y a même pas le premier parti issu des élections et qu’il ne possède pas la majorité à plus de cent sièges (182 contre 289 nécessaire)!
Évidemment, il n’y aura aucune possibilité qu’un gouvernement Nupes puisse exister car il se ferait renverser à la première motion de censure.
On ne parlera pas de son programme irréaliste et si appliqué tel quel qu’il conduirait immanquablement le pays dans le mur rappelant les fameuses «110 propositions» du programme de François Mitterrand en 1981 et qui obligèrent la France à une extrême rigueur dès 1983 afin d’éviter la faillite.
Revenons à ce «gouvernement au centre» qui ne sera évidemment pas un gouvernement du Centre puisque celui-ci n’a pas, non plus, la majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Pour que celui-ci ait une chance de voir le jour, une seule condition: la responsabilité des formations de l’axe central qui représentent plus de 330 députés soit nettement plus que la majorité absolue.
Mais, deux jours après le vote des Français, à gauche comme à droite, c’est plutôt la déraison qui caractérise le comportement des partis démocrates et républicains.
Car un échec ici aurait sans doute des conséquences catastrophiques.
La tâche n’est pourtant pas prométhéenne, elle est juste de bon sens.
Mais son objectif est immense: sauver la démocratie républicaine libérale, ce que n’ont manifestement pas conscience tous ceux qui jouent l’intransigeance uniquement pour leur camp.
Comme le dirait Bob Dylan:
«Combien de fois un homme peut-il
tourner la tête
Et prétendre qu’il ne voit pas?»
L’Equipe du CREC
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