lundi 1 juillet 2024

Editorial du CREC. Le réel objectif: empêcher Le Pen d’accéder à l’Elysée en 2027


Comme prévu, le RN est arrivé en tête lors du premier tour des législatives et il peut espérer avoir le groupe le plus nombreux à l’Assemblée, voire même une majorité absolue avec ses alliés.

Cela est évidemment d’une grande tristesse.

Mais il vaut sans doute mieux avoir monsieur Bardella à Matignon en 2024 que madame Le Pen à l’Elysée en 2027.

Car si Emmanuel Macron a fait un pari, c’est bien celui-là.

Croire qu’un homme intelligent comme lui a dissout sous l’effet de l’émotion et sans réelle réflexion est d’une stupidité sans nom véhiculée par tous ceux qui vouent une véritable haine au Président de la république et ils sont très nombreux dans les médias.

Croire également qu’il pensait à un sursaut miraculeux après les européennes, c’est le prendre pour un naïf, ce qu’il n’a jamais été.

Il savait donc qu’il y avait de grandes chances que le RN arrive en tête au premier tour et qu’il puisse avoir la majorité à l’Assemblée au second sachant que le système électoral français amplifie souvent au second tour les résultats du premier.

A Matignon, le RN ne pourra pas faire ce qu’il veut d’autant qu’il sera constamment surveillé d’en-haut par le Président de la République (et le Conseil constitutionnel) qui pourra mettre en place toute une politique de «containment» et une communication offensive vis-à-vis d’un gouvernement qui sera dangereux tant par son programme que par l’idéologie qu’il véhicule et les personnes qui le composeront.

En revanche si il est à l’Elysée, le RN sera alors sur le toit du monde et pourra faire ce qu’il veut.

C’est en cela que la décision de dissoudre d’Emmanuel Macron est bonne et, surtout, peut empêcher le pire du pire de survenir.

Néanmoins, il est difficile de rester les bras croisés devant l’inéluctable que, rappelons-le encore une fois, Emmanuel Macron a empêché en 2017 et 2022.

Il faut donc faire barrage absolument à l’extrême-droite le 7 juillet (ainsi qu’aux plus extrémistes de la Nupes).

En faisant cela, ce serait une bataille de remportée mais, malheureusement, certainement pas la guerre dont la bataille décisive se déroulerait en 2027 alors même qu’aucun parti de l’axe central n’a aujourd’hui de candidat crédible pour cette échéance.

Oui, le camp démocratique est dans un dilemme complet mais sa dignité lui fera quand même faire barrage autant qu’il le peut à cette extrême-droite nauséabonde qui réclame le pouvoir.

Mais c’est bien 2027 qui sera la date-clé.

L’Equipe du CREC

 

 

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