vendredi 12 juillet 2024

Actualités du Centre. Macron: «La France a une Constitution claire pour assurer la continuité de sa politique étrangère et sa crédibilité internationale»


Emmanuel Macron a participé au sommet de l’OTAN qui se tenait à Washington du 9 au 11 juillet et qui réunissait ses trente-deux membres pour célébrer le 75e anniversaire de la signature du Traite de l’Atlantique-nord.

Évidemment les questions de sécurité du moment ont été abordées avec notamment l’agression de Poutine contre l’Ukraine ainsi que ses offensives avec la Chine pour abattre les régimes démocratiques et instaurer un «nouvel ordre mondial» basé sur un nationalisme dur et dirigé par des États autocratiques et totalitaires.

Lors d’une conférence de presse, le Président de la République française a d’abord rappeler la mission de l’OTAN dans cette période troublée ainsi que le rôle de la France:
«Notre alliance continue à jouer un rôle fondamental dans la défense collective de la zone euro-atlantique, une alliance à laquelle la France est attachée et où elle prend toute sa place avec son engagement reconnu et sa voix singulière. Le contexte appelle évidemment à une gravité particulière, le retour de la guerre sur le continent européen, la situation au Proche-Orient et la tension des grands équilibres géopolitiques. Pour tout cela, l’alliance doit continuer de démontrer sa pertinence et la France d’y faire entendre une voix forte. Je m’y suis attaché dans le même esprit tout à la fois d’exigence et d’engagement que j’ai toujours montré à l’égard de l’OTAN. Nous avons ainsi pu avoir plusieurs séquences, la réunion du Conseil de l’Atlantique-nord entre alliés, la réunion avec les partenaires européens et Asie-Pacifique, le Conseil OTAN-Ukraine, dont nous avons décidé la création l’année dernière à Vilnius et enfin la cérémonie pour les accords bilatéraux avec l’Ukraine. Au-delà de cela, plusieurs réunions bilatérales se sont tenues avec le chancelier allemand, avec le nouveau premier ministre britannique, avec les présidents d’Ukraine et de Turquie également, les nouveaux premiers ministre des Pays-Bas et de Nouvelle-Zélande.

Suite aux élections législatives françaises avec la forte poussée de l’extrême-droite et de la mainmise par l’extrême-gauche de la Gauche, Emmanuel Macron a tenu a rassuré ses allés sur la poursuite de la politique étrangère du pays:
«J'ai pu confirmer à l'ensemble de mes homologues et alliés que la France aurait une approche de continuité de ses engagements internationaux, qu'il s'agisse de l'Europe, de l'Alliance ou du soutien à l'Ukraine, car les forces politiques qui constituent une majorité à l'Assemblée sont en faveur de ces lignes. (…) En aucun cas ce sont les forces qui les remettaient en cause qui ont dégagé une majorité et ça les a rassurés. (…) Par ailleurs, la France a une Constitution claire en ces domaines qui permet d'assurer la continuité de sa politique étrangère et sa crédibilité internationale.»

Il a ajouté qu’il n’avait «pas du tout senti inquiet ses homologues» suite à la nouvelle donne politique en France et qu’ils les avaient senti «plutôt soulagés parce qu’ils avaient compris que le risque d’avoir une formation politique [le RN] qui remet en cause notre place dans le commandement intégré de l’OTAN, qui questionne pour une autre dissuasion, qui remet profondément en cause notre aide à l’Ukraine était de nature à pouvoir compliquer les décisions que nous avions prises même si là aussi notre Constitution est claire».

Emmanuel Macron a évidemment évoqué le soutien indéfectible de la France à l’Ukraine face à l’agression dont elle est victime de la part du régime totalitaire russe de Vladimir Poutine:
«La France continuera de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Notre soutien continue de faire la différence et doit permettre à l'Ukraine de répondre aux attaques russes. C'est dans cet esprit que des décisions importantes ont aussi été prises, ici, à Washington pour ancrer notre soutien dans la durée et progresser vers l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan.»

Enfin, le président a mis les points sur les i concernant les récentes visites de l’autocrate hongrois Viktor Orban notamment en Russie et en Chine ainsi qu’à Donald Trump alors que son pays préside l’Union européenne pour six mois:
«Je pense qu'il est tout à fait légitime, et je suis attaché à la souveraineté des États et à l'indépendance de leur diplomatie, qu'un chef de gouvernement puisse se rendre dans un État qu'il choisit. Simplement il ne doit y avoir aucune ambiguïté : il ne l'a pas fait en tant que président ce semestre avec des responsabilités européennes. Et donc c'est en tant que Premier ministre hongrois qu'il a pu se rendre dans ces pays, c'est très utile (...) mais en faisant ses visites, il ne nous a en rien engagés parce qu'il ne nous a en rien informés au préalable et n'a reçu aucun mandat.»

 

 

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