Évidemment les questions de sécurité du moment ont été abordées avec notamment l’agression de Poutine contre l’Ukraine ainsi que ses offensives avec la Chine pour abattre les régimes démocratiques et instaurer un «nouvel ordre mondial» basé sur un nationalisme dur et dirigé par des États autocratiques et totalitaires.
Lors d’une conférence
de presse, le Président de la République française a d’abord rappeler la
mission de l’OTAN dans cette période troublée ainsi que le rôle de la France:
«Notre alliance continue à jouer un rôle fondamental dans la défense collective
de la zone euro-atlantique, une alliance à laquelle la France est attachée et
où elle prend toute sa place avec son engagement reconnu et sa voix singulière.
Le contexte appelle évidemment à une gravité particulière, le retour de la
guerre sur le continent européen, la situation au Proche-Orient et la tension
des grands équilibres géopolitiques. Pour tout cela, l’alliance doit continuer
de démontrer sa pertinence et la France d’y faire entendre une voix forte. Je m’y
suis attaché dans le même esprit tout à la fois d’exigence et d’engagement que
j’ai toujours montré à l’égard de l’OTAN. Nous avons ainsi pu avoir plusieurs
séquences, la réunion du Conseil de l’Atlantique-nord entre alliés, la réunion
avec les partenaires européens et Asie-Pacifique, le Conseil OTAN-Ukraine, dont
nous avons décidé la création l’année dernière à Vilnius et enfin la cérémonie
pour les accords bilatéraux avec l’Ukraine. Au-delà de cela, plusieurs réunions
bilatérales se sont tenues avec le chancelier allemand, avec le nouveau premier
ministre britannique, avec les présidents d’Ukraine et de Turquie également,
les nouveaux premiers ministre des Pays-Bas et de Nouvelle-Zélande.
Suite aux élections
législatives françaises avec la forte poussée de l’extrême-droite et de la
mainmise par l’extrême-gauche de la Gauche, Emmanuel Macron a tenu a rassuré
ses allés sur la poursuite de la politique étrangère du pays:
«J'ai pu confirmer à l'ensemble de mes homologues et alliés que la
France aurait une approche de continuité de ses engagements internationaux, qu'il
s'agisse de l'Europe, de l'Alliance ou du soutien à l'Ukraine, car les forces
politiques qui constituent une majorité à l'Assemblée sont en faveur de ces
lignes. (…) En aucun cas ce sont les forces qui les remettaient en cause qui
ont dégagé une majorité et ça les a rassurés. (…) Par ailleurs, la France a une
Constitution claire en ces domaines qui permet d'assurer la continuité de sa
politique étrangère et sa crédibilité internationale.»
Il a ajouté qu’il n’avait «pas du tout senti inquiet ses homologues» suite à la nouvelle donne politique en France et qu’ils les avaient senti «plutôt soulagés parce qu’ils avaient compris que le risque d’avoir une formation politique [le RN] qui remet en cause notre place dans le commandement intégré de l’OTAN, qui questionne pour une autre dissuasion, qui remet profondément en cause notre aide à l’Ukraine était de nature à pouvoir compliquer les décisions que nous avions prises même si là aussi notre Constitution est claire».
Emmanuel Macron a évidemment évoqué le soutien indéfectible
de la France à l’Ukraine face à l’agression dont elle est victime de la part du
régime totalitaire russe de Vladimir Poutine:
«La France continuera de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire. Notre
soutien continue de faire la différence et doit permettre à l'Ukraine de
répondre aux attaques russes. C'est dans cet esprit que des décisions
importantes ont aussi été prises, ici, à Washington pour ancrer notre soutien
dans la durée et progresser vers l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan.»
Enfin, le président a mis les points sur les i concernant
les récentes visites de l’autocrate hongrois Viktor Orban notamment en Russie
et en Chine ainsi qu’à Donald Trump alors que son pays préside l’Union
européenne pour six mois:
«Je pense qu'il est tout à fait légitime, et je suis attaché à la souveraineté
des États et à l'indépendance de leur diplomatie, qu'un chef de gouvernement
puisse se rendre dans un État qu'il choisit. Simplement il ne doit y avoir
aucune ambiguïté : il ne l'a pas fait en tant que président ce semestre avec
des responsabilités européennes. Et donc c'est en tant que Premier ministre
hongrois qu'il a pu se rendre dans ces pays, c'est très utile (...) mais en
faisant ses visites, il ne nous a en rien engagés parce qu'il ne nous a en rien
informés au préalable et n'a reçu aucun mandat.»
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