jeudi 6 juin 2024

Présidentielles USA 2024. Parti républicain: il faut sauver le soldat Trump même au pris de la chute de la démocratie


La grosse artillerie n’est pas encore tout à fait lancée mais on y va à pas de géant.

Car, pour le Parti républicain, totalement inféodé à l’extrémiste populiste démagogue corrompu à l’exception de quelques rares poches de résistance en voie d’être éradiquées, il faut sauver par tous les moyens possible le soldat Trump même si cela doit passer par la chute de la plus vieille démocratie du monde.

Que ce soit dans les médias de droite où l’on ment à longueur de journée sur qui est Donald Trump et ce qu’il a fait et que l’on tape sans aucune retenue sur le centriste Joe Biden en inventant des problèmes qui n’existent pas ou que ce soit au niveau judiciaire (avec les juges à la botte de Trump et l’aval de la Cour suprême noyautée grâce à lui par des radicaux de droite qui ne jugent plus en droit mais en politique) et évidemment au niveau politique, l’opération est lancée.

Il faut d’abord éviter les condamnations devant la justice.

Le premier round a été une sévère défaite puisque Trump a été reconnu coupable de 34 chefs d’accusation par un jury populaire d’un tribunal de New York, sa ville natale, faisant de lui le premier individu à avoir occupé la fonction de président des États-Unis a être condamné pénalement avec le risque d’être mis en prison (le verdict sera rendu le 11 juillet prochain alors que se déroulera la convention du Parti républicain pour la nomination de son candidat à la présidentielle…).

Mais les autres rounds sont en train de tourner en faveur de Trump puisque le procès en Géorgie pour avoir tenté de changer le résultat des élections avec de faux votes et celui en Floride pour avoir détenu des documents classifiés top secret et d’avoir menti aux autorités tout en en cachant certains aux yeux des enquêteurs vont sans doute être reportés pour après les élections ou être vidés de leur substance grâce à des juges véreux nommés par Trump ou par des élus républicains radicaux voire extrémistes.

Reste le procès fédéral où il est accusé d’avoir fomenté l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 afin de rester au pouvoir et d’invalider par la force l’élection de Joe Biden, en résumé de faire un coup d’Etat.

Ici, la Cour suprême doit se prononcer sur une improbable immunité demandée par les avocats de Trump, au motif abérrant qu’un président doit pouvoir faire ce qu’il veut, et il y a des chances qu’elle le lui accorde plus ou moins, en tout cas qu’elle fasse en sorte que le procès ne se tienne pas avant les élections de novembre prochain.

Pendant ce temps les médias à la botte de l’extrémiste populiste font de la propagande 24 heures sur 24 avec fake news et théories élucubrationistes au menu, en tentant à la fois de promouvoir Trump mais aussi de répandre des faits mensongers contre Biden.

Et les politiques ne sont pas en reste dans une allégeance qui ressemble à celle des affranchis de la mafia.

Lors du procès qui s’est tenu à New York, on a vu débarquer tous les poids lourds de la frange la plus à droite des républicains dont le Speaker de la Chambre des représentants, Mike Johnson, pour venir apporter leur soutien à un homme corrompu tout en critiquant la justice de leur pays.

Dans ces conditions, on comprend que la possible élection de Trump pour un deuxième mandat serait une catastrophe monumentale pour la démocratie américaine – d’autant que le bonhomme a promis de se venger et de poursuivre son œuvre de mettre en place un régime autoritaire voire plus – et pour la démocratie dans le monde.

 

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